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First contact for a long time [Pv : Karen Starr]

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First contact for a long time [Pv : Karen Starr] Jeu 25 Fév 2021 - 10:30

Retrouvailles
Karen Starr / Power Girl

« Tu es mon soleil dans mes ténèbres, je viens te retrouver pour que tu me sauves de mes ténèbres. »

Il fallait qu’elle s’informe un peu plus sur ce monde, qu’elle évite d’être un peu perdu et faire des choses incohérentes. La jeune femme a pu s’informer sur quelques criminels de ce monde, surtout les plus connus. Il fallait bien connaître ses ennemis, si elle se doit de les affronter au fur et à mesure du temps qu’elle passera sur cette planète. Cependant, quelque chose la perturbe en surfant sur le net à la recherche d’information. En regardant bien, une justicière semble avoir dit son identité au monde, en prêtant allégeance aux USA. Power Girl, connu sous l’identité civile de Karen Starr, PDG de Starwirre Enterprise. Une drôle d’idée que de dévoiler son identité, une chose qu’Helena ne fera jamais, même si elle n’est pas de ce monde. Or, elle porte le nom de Wayne et ça pourrait porter préjudice au Bruce Wayne de cette planète ainsi qu’à ses alliés de Gotham. Et l’anonymat permettait surtout de protéger ses proches contre des ennemis redoutables. Après chacun est dans son droit de se dévoiler devant le public en prenant le risque et le pari de protéger ses proches d’une quelconque menace. Mais, les recherches d’Huntress ne s’arrêtent pas là, en effet, il semblerait que cette Kare Starr possède des pouvoirs Kryptonien, usant la base de données du Batman. En réalité, c’est une Kryptonienne et proche de Superman. Il y a quelques photos que ce soit sur internet ou dans le Batcomputer. Les mains tremblantes d’Helena s’arrêtent devant les images, ce visage, ce sourire, ce regard méchant, cet air si familier. D’ailleurs, en poussant sa recherche, il existe une Super-Girl, un peu plus jeune qu’Helena et ce n’est donc pas sa Kara. Or, cette Power Girl, c’est une autre histoire.

Dans la pénombre, seul l’écran faisait office de lumière dans la pièce où elle se trouvait. Helena se remémore son passé au côté de Kara, leur moment d’intimité et de complicité. Power Girl, ce pseudo lui disait bien quelque chose. En effet, sur sa Terre, elle et Kara réfléchissaient pour des pseudonymes non liés à leur père afin de s’émanciper plus tard. Hel avait pensé à Huntress, Nightningale ou encore Nightwing, mais finalement, elle avait choisi Huntress. Pour la Kent, la blonde avait hésité entre Power Girl, Galatea ou Hawkfire, mais elle a gardé Super-Girl. Et lors de la seconde tentative de Darkseid, elles ont été séparées. La jeune Robin qu’elle était, elle s’était retrouvée avec Batman, Wonder Woman et Superman pour stopper Steppenwolf et Darkseid tandis que Batman devait détruire une tour de terraformation. De son côté, Karen était de l’autre bout de la Terre avec Flash, Hawkgirl et deux Green Lantern afin de stopper l’autre tour ainsi que Desaad, Big Barda et Granny Goodness. Or, à la fin de tout cela, il y avait encore eu beaucoup de morts comme Diana, Clark et son père. Pour Kara, personne ne l’a vu mourir, mais disparaître face à Desaad. Mais, c’était difficile de le savoir à ce moment-là. Helena a pu être sûr que sa tendre amie a toujours été vivante, après l’ultime invasion du tyran. Elle avait pu voir Superman dans Apokolips, s’il était vivant alors Super-Girl aussi. Or, avant de mourir des mains de Thomas Wayne, Desaad a pu dire à Helena que la kryptonienne a été banni de ce monde pour rejoindre son opposé et y reposer loin de la menace qu’elle était pour son maître. Dommage pour lui, s’il avait su qu’il y avait un autre Kryptonien. Enfin, cela a laissé le doute à Helena ayant interprété sa phrase comme un indice de la survie de celle qu’elle aime.

Sortant de ses souvenirs, elle sèche une larme, moment difficile pour elle. Helena peut voir une différence entre Power Girl et Super-Girl : l’âge. Il peut être possible qu’au final, Desaad ait envoyé Kara sur cette Terre, il y a longtemps et qu’elle n’a jamais pu revenir. Difficile de le savoir sans lui parler. Selon des informations obtenues, Power Girl vit dans New York et c’est là-bas qu’elle pourra la retrouver. Avant de lui faire, Helena devra l’espionner, l’observer, la surveiller et réfléchir à comment l’approcher et s’assurer que c’est bien sa Karen. Le lendemain, elle prend l’avion en direction de New York City. Elle a pu s’installer dans un penthouse que Bruce garde au chaud, au cas où, mais peu utiliser. Huntress va en faire sa demeure temporairement. Chacune des interventions de la blonde, la brune était là, en civile la plupart du temps lorsque ça se passait en journée. Observant sa force, sa gestuelle, son comportement. Kara avait drôlement changé, un peu plus vieille, toujours aussi belle et surprenante, elle a vraiment pris en poitrine. Helena sourit à cette idée, après tout, la kryptonienne aurait pu faire mannequin avec un tel physique. Pendant une semaine, Hel n’est jamais loin, même quand elle doit se déplacer ailleurs. Huntress n’était jamais loin, sans jamais intervenir directement. De plus, Hel a pu découvrir où vivait Karen, dans un appartement dans New York, un habitat modeste pour une PDG. Il était temps pour elles de discuter et d’en savoir un peu plus.

Il est tard, la nuit est présente depuis un moment déjà et il semblerait que Power Girl soit absentée pour diverses raisons. Cela dit, elle ne tardera pas à rentrer. Helena déguisé en Huntress, pénètre dans l’appartement de Karen. Il fait sombre, l’obscurité envahit les pièces de l’habitat. Elle fouille, mais pas comme une voleuse ou qu’elle regarde dans les tiroirs, non. La brune regarde des photos, admire l’endroit où la Kryptonienne vit sans déplacé quoi ce soit. Posant sa main sur le canapé de cette dernière, caressant la matière qui le compose. Un soupir, elle a un peu peur de ses retrouvailles. Bien plus que lorsqu’elle a été face au Batman de ce monde. Soudain, elle entend un bruit et se cache dans la pénombre. Un cambrioleur ? Ou est-ce Karen qui vient d’entrer ? Dans tous les cas, elle attend et patiente, prête à se dévoiler si nécessaire. Une silhouette se fait apercevoir, féminine, grande et digne d’un mannequin. Sortant de l’ombre, seule la lumière extérieure dévoile une partie du corps de la fille du Batman. Ses yeux fixent la femme. « Salut, Kara. Ça fait longtemps. » Dit-elle tout simplement.

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Re: First contact for a long time [Pv : Karen Starr] Ven 26 Fév 2021 - 8:58

Qu'est-ce qu'une journée ordinaire ? Métro-boulot-dodo ?

Depuis que mon identité n'était plus secrète, que j'avais en désespoir de cause cédée mon entreprise à mes employés et que mes photographies avaient inondé les magazines et continuaient encore dans certaines revues, ma vie n'avait plus rien d'ordinaire. J'avais à l'époque le moyen d'être une Karen Starr et de m'aménager quelques moments innocents, un verre avec Tracy ou des membres de mon staff, des soirées avec les employés, des galas et des bals, parfois simplement une soirée cinéma ou un passage au théâtre. Mais depuis...

Je pouvais toujours marcher dans la rue, mais ce n'était plus pareil. Les gens m'identifiaient comme l'une de ses stars qui cherchaient le repos et la tranquillité, on me demandait selfies, autographes, on me posait mille questions, parfois les gens se croyaient autorisés à trop m'approcher, certains critiquaient le piètre exemple que j'étais, d'autres réclamaient carrément de l'aide. Rapidement j'abandonnais le métro, les bus, même les taxis qui se croyaient à même de m'apprendre la vie et me parler de leurs problèmes, souvent en reluquant comme des gorets. Le monde qui m'entourait me fermait lentement ses portes. La foule devenait une ennemie. La population une gêne, un adversaire que je devais affronter pour trouver ma place.

Je n'étais pas encore revenue à la J.S.A. Après mon départ pour servir le gouvernement, il me paraissait hypocrite de revenir en mode "hey les gars, en fait, vous allez rire, mais mon serment est révoqué !" Ils m'accepteraient sûrement en retour. C'est sans doute moi qui ne me supporterait pas. Je n'avais recontacté aucun de ses membres. Ni Alan, ni Grant, ni Hank, ni même Wesley... Il faudrait que je le fasse, au moins pour donner une chance à une réconciliation, ou crever l'abcès.

La protection que m'offrait Karen avait volé en éclat, ne restait désormais plus pour l'instant que Kara et Power Girl. En quête toutes deux d'une place quelque part.

La cession de mon entreprise m'avait donné un matelas financier confortable pour n'avoir pas à chercher un travail, ce qui relevait maintenant de la gageure même si des entreprises de protection rapprochée m'avaient faite quelques belles propositions. C'était peut-être un bon moyen après tout. Monde très masculin et viril, mais, entre nous, après avoir été entraîné par un Ted Grant, vous aviez de quoi rabattre quelques caquets et peut-être que voir du monde... un monde humain certes de façon un peu plus régulier serait une bonne chose. Et puis, en terme de protection rapprochée... je pouvais bien m'en sortir.

Mais en attendant, la routine.

Ce matin, un incendie. J'aimais les combattants du feu. C'étaient des hommes et des femmes reconnaissants qui ne vous trouvaient jamais intrusive à foncer dans un immeuble en flamme dans une fournaise affreuse pour sauver quelques vie, voire parfois carrément éteindre le coeur de l'incendie. J'avais d'ailleurs reçu d'eux après mon serment pour le gouvernement, un uniforme honorifique et une plaque pour me remercier de mes services. Nos rapports se sont encore améliorés lorsque la ville n'osa pas faire de coupes budgétaires suite à un petit discours que j'avais fait pour leur retourner la politesse, dire à la ville combien ils étaient courageux et indispensables. Et les aider à récolter des sommes faramineuses lors de leur dernier bal avait enfoncé le clou. Power Girl attirait les chéquiers semblait-il... Avec la police les choses étaient plus compliquées... j'aurais sans doute l'occasion d'en reparler.

Le midi, je mangeai dans un restaurant en Russie. Pourquoi la Russie ? Pourquoi pas, je n'avais pas beaucoup d'idée à ce moment là et je voulais voir du pays. Et puis, gros manteau, grosses chaussures, lunettes épaisses, garanties d'avoir la paix, là bas les gens gardaient leurs distances. Parfait.

Une partie de l'après-midi fut passée à flâner au dessus de l'Atlantique. Cela avait commencé avec un signal télécom étrange perçu alors que je revenais à New York. Navire échoué ? Sous-marin européen ? Non, simple balise IoT de suivi des routes migratoires de tortue de mer. Je m'offrais un moment à suivre le mouvement de ces animaux, au calme au dessus de l'océan, plongeant par moment dans un nuage... quelle bénédiction... Soudain, une alarme fit vibrer ma montre connectée. Alerte en Afrique...

Go.

La guerre est simple et vous aurez beau l'enrober de tous les stratagèmes et toutes les fioritures militaires qui lui donnent de l'importance, ça reste une bagarre, les morts en plus. Des querelles de gamins au bilan morbide en somme.

L'Afrique était un continent qui manqua un temps de finir entre les mains de Vandal Savage. Les pays qui le composèrent furent bousculés dans leurs prérogatives, leurs cultures et leurs sociétés. Si la situation avant l'immortel n'était pas reluisante, après lui elle était pire. Et cela se dégradait d'autant depuis que les services secrets de toutes les nations s'en donnaient à coeur joie, que le terrorisme reprenait de plus belle sur toile de néo-colonialisme où Europe, USA, Chine, Russie se battaient comme des gamins.

Pauvre continent. Pauvres nations. Pauvres gens.

La milice locale d'un pays s'adonnait à son activité préférée : pillage ou, dans le jargon, la cotisation/l'impôt pour avoir la protection du chef de guerre. J'attendais que le village rançonné paye pour suivre le cortège de loin. Si j'attaquais trop tôt, le village serait en cause et ils se feraient massacrer, mais si je m'y prenais au milieu de nul part, entre deux étapes assez éloignées, le lien ne serait pas net.

Le sergent qui gérait son opération de pillage s'arrêta avec ses quelques véhicules bien plus loin et... bingo ! Il rejoignait son chef, le moment de faire un peu de zèle et de géopolitique par la force.

Dans la soirée, l'on parlerait de l'union du chef de guerre avec le gouvernement local pour "assurer la paix et la sécurité dans la région". En geste de paix, la restitution de nombreux biens, une poignée de main et la crainte qu'une tornade blanche vienne plier leurs armes comme des jouets ou mette au tapis leurs soldats d'un claquement de doigts. Ce seigneur de guerre et moi ne parlions pas la même langue mais il avait rapidement compris ce que j'attendais de lui. En souvenir je lui avait laissé une jolie empreinte de main sur sa voiture personnelle. Souvenir amical, cela allait de soit. J'allais m'attirer des ennuis, à coup sûr, mais j'étais assez grande pour tenir le coup.

Je revenais alors à New York. Un passage à la salle de sport. Douche et retour au bercail en tenue civile. Par la voie terrestre, mais à pleine vitesse pour que l'on me fiche la paix.

Vannée, je glissai la clef dans la serrure, tournai et poussai enfin cette fichue porte. Au menu, un plat que m'avait toujours conseillé Ted Grant : Carbonnade flamande avec une belle portion de frites et un bon film d'horreur, pour le plaisir. "Rien de tel" selon lui "pour oublier la notion de diététique et tous tes problèmes". J'avais préparé le plat ce matin, j'aurais juste à le réchauffer.

C'était sans compter que baisser sa garde revenait à accepter une estocade surprise...

La voix d'une inconnue m'interrompit nette dans la planification de ma soirée. Je me retournai vivement. La personne savait qui j'étais - au temps pour l'achat sous un faux nom - le gouvernement devrait décidément revoir ses procédures...

Je restai sur mes gardes et me détendit lorsque je reconnus le costume.

- Huntress ? dis-je avec étonnement.

Helena Bertinelli n'était pas une femme avec qui j'avais beaucoup de contact, je l'avais croisée à l'occasion, mais sa vie à Gotham City l'éloignait symptômatiquement de moi et de mes affaires. Je déposai mon sac de sport sur la table du salon, à présent décontractée.

- Tu aurais pu t'annoncer plus simplement, tu as des ennuis ? demandai-je finalement.

On venait rarement me voir en costume lorsque tout allait bien et pour se cacher ainsi dans le noir, il fallait visiblement qu'elle reste discrète. Qu'est-ce qui allait encore me tomber dessus ?
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Re: First contact for a long time [Pv : Karen Starr] Ven 26 Fév 2021 - 11:04

Retrouvailles
Karen Starr / Power Girl

« Tu es mon soleil dans mes ténèbres, je viens te retrouver pour que tu me sauves de mes ténèbres. »

Cela faisait une semaine qu’Helena surveillait Kara, elle la suivait partout et l’observer. La jeune Wayne restait dans l’obscurité, l’espionnait sans chercher à interagir avec Power Girl. Elle l’analysait, tentait de la comprendre, de voir des ressemblances avec celle qu’elle connaissait sur Earth-2 avant sa disparition. La Wayne se souvient des propos de Desaad et voir cette Kryptonienne, ça ne semblait pas si fou que cela que de penser que c’est celle qui a disparu. Après tout, il y a deux Kryptonienne et elles se ressemblent, ce n’est pas une coïncidence pour Huntress. Là-dessus, son instinct le lui disait, un instinct identique à celui de son père. Et généralement, cette sensation ne leur a jamais menti jusqu’à présent. Du coup, il fallait tenter une approche, ne plus se cacher, ne plus observer ni espionner. Non. Hel l’a assez fait durant une semaine, ça suffisait amplement pour se faire une idée. Pour la brune, Power Girl est bel et bien sa Super-Girl, sa Kara, ni plus ni moins. Mais, il fallait tenter de se rapprocher et de communiquer sans l’effrayer. Helena a trente ans et Karen doit avoir quatre ou cinq ans de plus qu’elle, cela doit faire très longtemps qu’elle doit être sur cette Terre. Les journaux ont dévoilé son identité et elle est connue. Il ne fallait pas lui faire peur surtout qu’elle ne doit pas mener la vie facile à cause des médias. Dans son appartement, Helena reste dans la pénombre, après avoir entendu quelqu’un entrée. Observatrice, difficile de ne pas remarquer la silhouette digne d’une mannequin de Karen. Il fallait à présent, lui parler.

Sortant de l’obscurité, Helena fait face à Kara. Elle la salue, usant de son prénom sur Earth-2 et non, celui qu’elle utilise sur cette Terre pour éviter, sans doute, de perturber la Super-Girl de cette Terre. Elle l’appelle Huntress, aucune réaction. En temps normal, elle l’aurait peut-être reconnu en l’ayant appelé par Lena ou Hel. Cela dit, ça remonte presque à une dizaine d’années qu’elles ne se sont plus revu. Là-dessus, elle ne pouvait pas lui en vouloir du tout. Kara devait la confondre avec Helena Bertinelli. D’ailleurs, ça trouble un peu Hel que beaucoup la confondent avec celle de cette Terre. La Wayne va devoir penser à trouver une autre identité secrète, le temps de son passage sur Earth-One. En tout cas, la femme ne sait pas comment s’adresser à elle, sans la perturbé. Tant d’années à être séparé, ça pourrait lui faire un choc. En tout cas, elle revenait d’une salle de sports, étrange pour une kryptonienne, mais ça devait peut-être l’aider à se décontracter de ses journées. La blonde s’adresse à la brune, mais comme si c’était directement à elle vu qu’elle la prend pour une autre. Elle lui demande si elle a un souci. La fixant, Helena reprend la parole. « Hum. Tu ne me reconnais pas, Kara ? » Demande-t-elle sortant de l’obscurité. La Bat retire son masque. Envers Kara, elle peut se le permettre. Elle est précieuse pour la Wayne et elle connaît déjà son identité. À la lumière, il n’est pas difficile de voir le visage d’Helena. « C’est moi, Helena Wayne. Je sais que moi et la Bertinelli, on peut se ressembler un peu, mais...c’est moi. » Dit-elle avec un air attachant, rien d’hostile dans ses gestes, son regard ou dans ses propos, que de la sincérité.

Helena ne comprend pas, elle a l’impression d’avoir loupé quelque chose, concernant Kara. Non, c’est bien elle. Parmi les Super-Girl qui peuvent avoir au sein du Multivers, Helena reconnaîtra toujours sa tendre et chère amie de toujours. Celle qui l'a soutenu à la mort de sa mère, celle qui lui a appris à sourire à nouveau, à connaître une amitié sincère et l’amour pour d’autrui. Celle qui a changé son monde entrant dans le sien, en lui sauvant la vie. Helena ne peut pas se tromper de personne, c’est impossible. Son instinct, ses déductions, ses recherches, tout ce qui a pu la faire venir sont que pure exactitude, rien n’est faux. « Tu as disparu depuis si longtemps…Tu as tellement changé, toujours aussi belle et en forme. Kara…Pardon de ne pas avoir compris que tu as été téléporté dans un autre monde par Desaad, il y a plusieurs années. Je m’en veux tellement. » Dit-elle larme coulant sur ses jambes et sa main droite allant jusqu’à caresser la joue droite de sa tendre amie. En espérant que celle-ci se rappelle d’elle.

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Re: First contact for a long time [Pv : Karen Starr] Ven 26 Fév 2021 - 13:50

Helena agissait étrangement, comme si elle était ailleurs. Bien loin de me répondre, elle s'avança, me demanda si je ne la reconnaissait pas et enlèva son masque. Je soupirai un instant en me demandant à quoi rimait toute cette histoire, mais je dus admettre en moi-même qu'elle me rappelait quelqu'un. Pas Helena Bertinelli, quelque chose ne clochait pas avec le souvenir que j'avais d'elle. De surcroît, elle utilisait un peu trop le prénom Kara. La plupart des gens que je croisais m'appelaient toujours Karen, plus humain et surtout, ça évitait que je me retourne en même temps que Supergirl lorsqu'on l'utilisait. Première arrivée, première servie comme on dit.

Lorsqu'elle me révèla son patronyme. Wayne ? Comme Bruce Wayne ? Je fronçai un peu les sourcils. Tout en elle appelait à la méfiance malgré son air doux et son attitude très délicate. Logiquement, je devrais déjà lui avoir saisi la gorge et demandé des explications mais... Mais voilà, son visage m'était familier, sa voix également. Sans son masque, elle n'avait aucun des traits de Bertinelli. Je serrais les dents. Qu'est-ce que c'était que cette histoire ? Bon, peut-être une déséquilibrée, déguisée en Huntress et qui se prétendait une Wayne et qui semblait me connaître... Ça faisait un peu beaucoup.

La suite mériterait sans doute de passer dans un épisode de la quatrième dimension. Alors que je me perdais dans ses yeux bleus qui me rappelaient sans cesse quelque chose, comme un souvenir évanescent, le genre de réminiscence qui reste en suspend dans votre mémoire mais refuse de se dévoiler, vous laissant des journées entières à vous ressasser la moindre expérience pour essayer de le faire surgir, elle avançait tout en parlant.

Sa voix... cette posture...

Et là, à son explication, soyons honnête, je ne compris rien. Pour qui me prenait-elle ? Elle semblait avoir sérieusement intériorisé son délire. Une larme roula sur son visage. Cela me fit quelque chose. Et ça n'aurait pas dû. C'était une étrangère. Une inconnue. Normalement. Enfin, je le pensais. Lorsqu'elle fut en position de pouvoir poser sa main sur ma joue, je me rendis compte que j'avais baissé ma garde.

J'aurais pu m'écarter, utiliser ma super-vitesse pour fuir, attraper sa main, lui coller une droite, bref, j'aurais pu faire quelque chose mais... non... rien. C'était comme si instinctivement je jugeais la situation sans danger. Rien ne me permettait pourtant d'en être sûre et...

Sa main toucha ma joue.

Le multivers est une sorte d'énorme soupe quantique. Le genre d'endroit où la matière et l'énergie se balade, contrôlée par je-ne-sais-quoi mais séparées par une matière (énergie ?) extrêmement puissante appelée la "Plaie", une sorte d'espace entre chaque univers qui semble s'assurer que la matière d'une réalité n'aille pas - trop- empiéter sur un autre. Vous avez l'idée générale. Venant d'une autre dimension, appelée Terre-2, même si je n'avais jamais mis les pieds là-bas - du moins le croyais-je - j'étais pour ainsi dire liée, d'une façon inexplicable, à ce qui venait de là-bas. En soit c'était étrange et au moment où cette main me touchait, je n'avais pas la moindre idée de la portée de ces informations.

Chérissant mon espace socail, je n'appréciait pas que l'on ose venir l'outrepasser sans mon autorisation. J'aurais dû prendre ce bras, aussi gentil et agréable soit-il, pour le plier et envoyer fissa cette timbrée à l'hôpital. A la place, cette main eut l'effet d'une giffle. Je sentis une puissante décharge électrique me traverser le corps et je fis un pas en arrière, un peu sonnée par cette violence.

Okay, tu as été bien débile ma grande... Brainiac ? Luthor ? Un assassin de Degaton venu du futur ? Hector Hammond ? Une manoeuvre du Sinestro Corp ? Pitié, pas ce foutu Vartox... à moins que... Mister Mind ? Sivannah ?

Je portai une main à mon crâne qui semblait un instant vouloir exploser, titubant un peu sur mes jambes.

- Qu'est-ce que... tu m'as... fait ? demandai-je.

Question stupide, comme si un ennemi s'amuserait à arpenter la pièce les mains dans le dos en m'expliquant de façon détaillée ce qu'il m'arrivait...

Des images, des sons, des impressions, comme autant de souvenirs tombés d'une étagère oubliée de ma mémoire se déversaient et m'assaillaient. Je tentai assez bêtement de me tenir au plan de travail de ma cuisine américaine et, oubliant passablement ma force, en arrachait un morceau en tombant.

Le sol parut trembler et ma vue se brouilla un instant. Avant que la crise ne se calme sans disparaître.

Tout était embrouillé. Je voyais le visage de Desaad, mais encore différent de celui que j'avais croisé lors de ma "période Darkseid". Je voyais un superman... mais pas celui que je connaissais. Je... Oh là là, mais qu'est-ce qui m'arrivait ?

Je tournai un visage furieux vers celle que je prenais pour une ennemie. La simple vue de son visage et l'étrange surimpression de souvenirs épars me calmèrent instantanément. Si c'était un piège, il était rudement bien fait... Qui pourrait se battre contre une arme ou une meurtrière pour laquelle on ressent tant de compassion et d'amour...

Je sentis une épouvantable oppression thoracique alors que j'essayais de reprendre mes esprits. Toujours au sol, mon cerveau tâchait de faire le tri comme il le pouvait.

- Qui ou qu'est-ce qui t'amène... lui lançai-je, prête, si nécessaire, à m'enfuir.

Les images continuaient de défiler. Moi dans mon vaisseau. Moi avant d'y être, poussée... non... téléportée par Desaad. La bataille, la lutte contre Darkseid... Était-ci ici... ou plus tôt dans mon passé ? Je me souvenais de ma mère me mettant dans cette navette, de cette vie que l'ordinateur de bord... m'avait... simulée ? Ou... remplacée ?

Une larme incontrôlable commença à couler le long de la main tremblante que je plaquais sur mon visage.

- Qu'est-ce que tu m'as fait ? sifflai-je en essayant d'outrepasser cet état affreux.

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Re: First contact for a long time [Pv : Karen Starr] Lun 1 Mar 2021 - 11:46

Retrouvailles larmoyeuses
Karen Starr / Power Girl

« TU ES MON SOLEIL DANS MES TÉNÈBRES, JE VIENS TE RETROUVER POUR QUE TU ME SAUVES DE MES TÉNÈBRES. »

Face à Kara, il est difficile pour Helena de se retenir, de montrer des faiblesses et de la bonté. Power Girl lui a toujours fait cet effet, celle de baisser sa garde et de se plonger dans la lumière. Une sorte de flamme ou lumière capable d’attirer les insectes pour les faire sortir des ténèbres pour se découvrir. Elle a toujours été son lien, l’unique moyen de sortir de l’obscurité pour respirer, se sentir libre et en sécurité. Kara a toujours énormément compté pour Lena, surtout depuis la mort de Selina, sa mère. Aujourd’hui, elle la retrouve, elle qui avait disparu depuis tant d’années. Difficile de se retenir, mais la brune tente de garder un minimum de sérieux et de force d’esprit pour ne pas trop l’effrayer. Cependant, la blonde semble l’avoir oublié, son visage l’indique en tout cas. Or, en douze ou treize ans, ce n’est pas impossible. Helena a beaucoup changé, elle est devenue une femme, plus mature, ayant perdu ses traits d’adolescente pour une version adulte. Karen avait aussi changé, physiquement, ce n’était plus la même, mais elle semble reste jeune avec un air plus mature et femme. C’est compliqué à l’exprimer, à la décrire. En tout cas, Huntress se présente à elle, cherchant à s’expliquer, à s’excuser de ne pas avoir compris, la raison de sa disparition. Elle baisse sa garde, une autre forme de faiblesse, celle d’une larme coulant sur ses joues et sa main droite, allant toucher avec délicatesse, la joue de celle qui fut son amie la plus chère au monde sur Earth-2.

Touchant le visage de sa tendre amie, son comportement était bizarre. Comme si quelque chose se passait, elle recule d’un pas, comme un peu perturbé par quelque chose. Helena commence à se poser des questions et si Desaad avait fait quelque chose à Kara ? Étrange qu’elle semble mettre du temps à la reconnaître. En tout cas, la blonde semble un peu sonnée et pourtant, ce n’était qu’une simple caresse sur sa joue. Et il en faut plus pour la Kryptonienne pour qu’elle soit dans cet état. La brune est inquiète pour son amie, quelque chose ne la rassure pas. Rien qu’en l’observant, quelque chose n’allait pas chez Kara, elle est affaiblie et elle a du mal à tenir debout. Lena s’approche doucement de son amie, après avoir jeté son masque sur le canapé. Il faut l’aider, mais elle doit faire attention à ne pas la brusquer ni à l’effrayer. La superforce d’une kryptonienne, ça peut faire très mal pour une humaine comme elle. La blonde lui demande ce qu’elle lui a fait. « Ri… Rien...je ne t'assure, Kara. » Répondit-elle, cherchant à se rapprocher de son amie. Power Girl cherche à se tenir à quelque chose, au bar de sa cuisine, mais avec sa force, elle le casse. Là, Huntress cherche à être prudente, elle ne semble pas contrôler sa force et un mauvais geste pourrait être fatal pour la Wayne. Kara est tombée au sol, Lena a peur qu’il lui arrive quelque chose. Est-ce à cause de sa présence ? La brune commençait à regretter d’être venue, mais c’était plus fort qu’elle que de la retrouver. Soudain, le visage furieux de Karen se tourne vers Helena, la justicière sent un frisson parcourir tout le long de son corps. La brune s’accroupit, la voyant s’adoucit. Il semblerait que Kara a été affecté au niveau des souvenirs. Desaad a trifouillé dedans, ce monstre. Elle ne regrette en rien sa mort des mains de son grand-père, Thomas Wayne.

Qu’est-ce qui amène Helena ? Qui l’emmène ici ? Drôle de question, elle semble se méfier d’Huntress et pense qu’elle est un ennemi travaillant pour un méchant. Hel soupire et s’approche doucement vers Karen, retirant sa ceinture multifonction et la jetant dans la pièce. « Je ne te veux aucun mal. Apparemment, on t’a effacé la mémoire, Kara. Je viens d’Earth-2, notre monde a été attaqué par Lex Luthor et on m’a envoyé ici pour trouver de l’aide…en espérant que ce n’est pas trop tard. Tu es aussi de cette Terre, mais tu es arrivée ici plutôt que moi, à cause de Desaad. Respire un beau coup et détends-toi sinon ça ne passera pas tranquillement. Je suis venu à toi, car…c’était pour te retrouver, tout simplement. » Dit-elle en s’approchant d’elle et se retrouve près de Power Girl. Le visage de Kara, une larme qu’elle tente de camoufler avec sa main et encore la même question que tout à l’heure. Retire sa cape, la mettant de côté, Helena prend Karen dans ses bras et la berce délicatement, caressant son dos. « Je ne te n'ai rien fait de mal, Kara. Je pense que…qu’en te touchant, j’ai dû créer un électrochoc dans ton esprit. Des souvenirs perdus semblent revenir chez toi. Je ne te ferai jamais de mal… » Dit-elle en la serrant fort contre elle, versant des larmes de joie, heureuse de la revoir, mais son cœur l’oppressait et une envie de pleurer grandissait. « Pardon… Pardon, Kara. Si seulement… Si seulement, j’étais forte et moins stupide…je t’aurais sauvé…je t’ai perdu et ça m’a détruit… Tu étais tout pour moi. Tu n’as rien à craindre de moi, ô grand jamais, je te ferai du mal. » Elle ne souhaite plus la lâcher. Douze ans ou un peu plus que Kara avait disparu et maintenant, elle la retrouvait. « Tout ce dont j’ai envie…c’est de rester à tes côtés. T’aider. Te protéger. Ne plus te perdre une seconde fois, pitié. »

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JSA
Re: First contact for a long time [Pv : Karen Starr] Mer 3 Mar 2021 - 14:07

La jeune femme qui se faisait appeler Héléna - rien que ce nom éveillait de nombreux souvenirs en moi, agréables et complices - s'avança en se désarmant. Une ceinture... comme aurait pu avoir Batman... Une attitude doucereuse accompagnant un discours qui se veut rassurant, mais plein d'étrangetés. Dessaad... Earth-2... Une attaque de Luthor...

Tant d'éléments qui cherchaient une place en compagnie des souvenirs que m'avait forgés la simulation de mon père. Mais était-ce seulement celle de mon père ? Le visage atroce du maître des tortures de Darkseid et le souvenir de mes parents qui m'installaient dans cette navette étrange se superposaient tragiquement. Je pris une profonde inspiration lorsqu'elle me le demandai, comprenant que c'était bien la seule chose à faire pour essayer de reprendre constance. Pour tenter de faire concorder ce qui avait été une réalité pour moi et ces souvenirs bien plus authentiques.

Encore au sol, je trésaillai légèrement lorsqu'elle me prit contre elle. Aussitôt, je setis sa chaleur, son contact, j'entendis sa respiration, je percai les accents d'inquiétudes qui émaillaient son discours. Au coeur d'une tempête d'émotions contraire, me sentir près d'elle, la savoir là, proche de moi, attentive et délicate, me détendit. Je men sentais plus apaisée. La main qui vint glisser sur mon dos fut comme une sensation du passé.

Il me revint des images où ce n'était point elle qui me tenait dans ses bras, mais l'inverse. Elle, qui, dans un moment de tristesse et de désespoir, cherchait un peu de réconfort que je semblait lui donner volontiers. Des moments complices s'ajoutèrent, dans une vie... étrangement normale, dans un monde différent mais accueillant. Des arrestations, des actions d'éclat ensemble. Elle, fougueuse et plus jeune, moi, plus épanouie et radieuse.

Son étreinte s'intensifia, mais de dépit, de peur, d'inquiétude. Mes bras se portèrent instinctivement autour d'elle alors que le brouillard se dissipait dans le soulagement triste de l'instant. Le voile se levait, doucement, tragiquement.

Un flash. Desaad et d'affreux para-démons qui me piégèrent avec une bombe au Soleil Rouge. Le rire mauvais du sinistre serviteur du mal s'ajouta. Je me vis dans une étrange machine, un vaisseau, triste parodie d'une technologie kryptonienne.

- Passez vos angoisses jeune créature... lança sa voix déformée.

La peur... la capsule... l'énergie désespérée que j'essayai de déployer en envoyant encore quelques serviteurs de Darkseid au tapis...

- ... vous allez vivre une nouvelle vie... Avant de servir l'anti-vie !

Mais leur nombre est supérieur, Desaad m'atteint grâce à une arme à énergie affreusement douloureuse...

Mes mains se serrent dans le dos d'Helena alors que cette scène revient se graver à l'eau forte dans mémoire, alors que je comprends que cette navette, bien loin de me plonger dans une simulation remplaça mes souvenirs méthodiquement jusqu'à mon arrivée au travers du Multivers pour atteindre cette dimension et sa planète...

Je ne pus retenir des larmes alors que les paroles d'Helena m'enveloppaient. Elle se livrait, m'expliquant en quelques mots sa douleur, son désespoir, notre séparation et le lien qui était jadis le nôtre. Oui, nous étions amis, de bonnes amies. Ce souvenir, chaleureux, illuminait les réminiscences de ma vie oubliée, jetant une vive lumière sur une jeunesse qui m'avait été retirée. J'étais immergée dans les vagues d'une mer chaude trop longtemps oubliée. Les souvenirs allaient et venaient dans un ressac qui s'épancha dans de lourdes larmes et de profonds sanglots.

Douze années de séparation, un cauchemar pour elle, un oubli pour moi... Une injustice, des vies brisées, mais qu'attendre des forces d'Apokolips ? Nous étions en vie, n'était-ce pas déjà une chance ?

Je la serrai à présent délicatement contre moi avant de remonter une main attentionnée à l'arrière de sa tête. Je gardai le silence pendant une bonne minute, cherchant à reprendre un cours de pensées cohérent avant de lui parler. Toujours larmoyante sous cet afflux d'émotions malgré tout, je détachai ma tête de sa poitrine pour la regarder droit dans les yeux.

Mon regard n'avait sans doute plus sa clarté d'antan, ni même son pétillement joyeux, il s'était durci, leur bleu avait quitté l'azur du ciel pour les teinte de l'acier. En cet instant, dans cette dureté perçait une soudaine lueur que jusqu'à présent seule une poignée de proches avait eu la gratification, une lueur amicale et bienveillante.

- Je sais maintenant que tu ne me ferais pas de mal Hel, fis-je avec un voix encore chargée. Je me souviens... pas encore de tout mais... ça va revenir... j'imagine...

J'encadrai son visage de mes mains chaudes et le caressai doucement. Que nous avions tant changé. Et malgré cela, elle était revenue, elle m'avait recherchée, sans faillir.

- Douze ans... répétai-je sans vraiment parvenir à embrasser l'immensité que représentait une telle période de temps pour une vie tourmentée. Toujours aussi bornée...

Je la serrai ensuite contre moi, inversant complètement nos rôles. Mon corps agissait de lui-même, mon esprit suivait, encore détrempé de son plongeon dans les méandres de mon inconscient révélé. J'étais juste heureuse, dans un état complètement second de retrouver ainsi cette chère amie, cette partenaire de jadis, cette âme forte, assurément stupide de se lancer dans des quêtes insensées, mais toujours sincère, honnête, juste, spontanée. Il était agréable de retrouver, même dillué dans l'incertitude du puzzle mental que je laissai en plan, la sensation de sa présence.

- Merci, conclus-je émue en profitant de cette étreinte différée d'une décennie.
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Re: First contact for a long time [Pv : Karen Starr] Ven 5 Mar 2021 - 12:25

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« TU ES MON SOLEIL DANS MES TÉNÈBRES, JE VIENS TE RETROUVER POUR QUE TU ME SAUVES DE MES TÉNÈBRES. »

Un moment de douceur, un enlacement afin de chercher à détendre Kara, à l’aider à se sentir mieux. Helena l’avait pu revu depuis si longtemps qu’elle ne pouvait pas s’empêcher de dévoiler ses émotions. En temps normal, Huntress ne dévoile pas ses émotions, ses faiblesses, avec une telle facilité. Cependant, elle lui est difficile de résister face à Kara, elle qui ne l’avait plus revu depuis tant d’année. La revoir, sentir son parfum, entendre sa voix, la toucher, sa présence, chaleur, tout d’un coup, ça apaisait son mal au sein de son cœur. Or, la blonde semblait avoir perdu la mémoire, c’était sans doute un méfait de Desaad qui sait. Mais, en lui racontant certaines choses, peut-être que ça allait lui revenir. La brune n’hésitait pas à tout lui dire, ses ressentis, ce qu’elle avait dans le cœur. En espérant que cela puisse toucher la kryptonienne. Les bras de la Starr entourent le corps de la Wayne, montrant des signes positifs d’un retour de sa mémoire, qui sait. Helena sent que Kara peut souffrir à cause d’un souvenir ou autre, elle sent ses mains se serrer dans son dos. Difficile de ne pas exprimer ses douleurs, sa frustration, sa tristesse enfin bref, Helena se confiait à Kara comme elle avait toujours eu l’habitude de faire. Après s’être livré, les rôles semblent s’échanger et cette fois-ci, c’est Power Girl qui réconforte Huntress. La sentant bouger, se détachant un peu de la brune, leur regard, larmoyant se croise, se fixe. Son regard a changé, mais elle reste la même. Preuve que sa vie n’a pas été de tout repos. Il en était de même pour Helena, son regard malgré ses émotions de tristesse avait changé. Leur enfance est loin, leur sourire et espoir également.

Sa voix, celle de Kara, est plus douce et bienveillante. Elle sait qu’Hel ne lui fera pas de mal, elle se souvient d’elle et de certaines choses. Évidemment, ses souvenirs ne sont pas tous revenus, mais au moins, Kara sait qui est Helena. La brune sourit. « Tout ce qui est important, c’est que tu te souviens de moi et de certains passages de ta vie d’avant, Kara. Je t’aiderai à retrouver la mémoire, je suis là maintenant. » Dit-elle avec le sourire et lui caresse les cheveux avec tendresse. Tandis que de son côté, la kryptonite encadrait le visage de la Wayne de ses mains, si doucement et agréable. Le cœur de la brune bat fort, heureuse de la revoir, de la sentir près d’elle et d’être proche ainsi qu’intime qu’autrefois. Sa tendre amie reprend la parole disant qu’elle est toujours aussi bornée, après douze ans de séparation. Suite à cela, Kara la reprend dans ses bras et sans vouloir la lâcher à présent. Elle termine par un merci, celui de la remercier de ne jamais abandonner à la retrouver. Hel affiche un sourire avant de lui répondre. « Je tiens ça de mon père et…de mon amour pour toi. Tu es mon soleil depuis qu’on s’est rencontrés Kara... Tu es celle qui m’a soutenu à la mort de ma mère, avec qui j’ai pu partager de bons moments, en oubliant ma souffrance et grâce à qui j’ai pu faire mon deuil. Tu es tout pour moi. » Dit-elle, heureuse de rester blottir contre elle. « Après ta perte et celle de mon père, je me suis senti comme une étrangère…j’avais même résigné à mourir sur Earth-2 alors qu’elle allait se faire détruire par Darkseid. Mais bon, mon grand-père et Alfred en ont décidé autrement. J’ai survécu et on est parti vivre sur une autre planète. Or, ma vie n’a été que vide de sens, j’ai continué la lutte et être Huntress, mais…je me suis senti profondément seule, même avec le nouveau Batman à mes côtés. » Exprime-t-elle ce qu’elle a sur le cœur à Kara.

Helena dépose un baiser sur la joue droite de Kara avant de l’aider à se relever, tout en restant coller à elle. Usant de force et d’équilibre, même si Kara est vraiment lourde à cause de la physionomie Kryptonienne. « Désolée, je ne suis pas douée pour le lâcher et m’exprimer sur mes émotions. » Dit-elle en souriant et la regardant dans les yeux. Regardant autour d’elle, la jeune Wayne sourit. « Tu as là un bel appartement. Et va falloir réparer ton bar, Kara. » Dit-elle en regardant le bar abîmé par la blonde. Le changement de sujet, même si honnêtement, elle voulait continuer sur le sujet et l’aider à se rappeler de quelques souvenirs. Or, il ne fallait pas trop brusquer Karen et l’aider à les retrouver, petit à petit pour lui éviter bien des maux de tête. « Enfin bref…Pour tes souvenirs, on va y aller doucement, si tu veux. Si tu as des questions, n’hésites pas et je passerai mon numéro de téléphone..si tu veux me contacter pour…euh…ce que tu veux, je suis à ta disposition. » Elle met sa main dans la sienne et sourit. « Ça ne te dérange pas si je reste chez toi pour la soirée ? Et…je pense qu’on a beaucoup de temps à rattraper, Power Girl. » Dit-elle en se séchant ses larmes avec sa main de libre.


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Re: First contact for a long time [Pv : Karen Starr] Lun 8 Mar 2021 - 13:23

Alors qu'Hel m'assurait de tout son soutien, je me sentais apaisée, comme si une partie de moi m'était revenue, comme si l'image floue de mon passé venait de trouver une teinte plus logique, raisonnable et acceptable. L'idyllique vie générée par Desaad et sa machine avait du bon, mais elle avait, maintenant que j'en connaissais la nature, un aspect poisseux et des tonalités glauques repoussantes. Cette machine était sûrement celle du vaisseau qui m'avait envoyé sur Terre-2, mais modifiée, pervertie dans le but de me piéger de la façon la plus pérenne qui soit : dans la béatitude du bonheur que l'on ose réfuter.

Les lourds velours d'or et de noir qui devaient cacher la tragédie d'une vie s'étaient levées. Un poids en moins, tant de questions en plus. Ce qui aurait dû me déprimer, avait au contraire un effet presque euphorique.

Dans ce puzzle d'émotions, d'impressions, d'actions et d'évènements, de nouvelles pièces, mais de nouvelles formes orphelines. Décidément, lorsque Darkseid entrait dans ma vie, la continuité de mon existence en prenait un coup. Mais une chose après l'autre. Je profitai un instant de l'étrange mouvement de sa main dans mes cheveux. Ted le faisait aussi, de temps en temps, mais d'une façon différente. Son geste à elle parait plus expert, plus amical, comme si elle revenait en des terres connues pour elles.

Je redécouvris ce sourire venu du fin fond des âges de ma jeunesse, ce visage, qui était, comme moi, passé de la tristesse, à l'incompréhension pour passer au soulagement et finalement à la joie. Je n'avais sans doute pas vécu comme elle cette sourde appréhension qui préludait à cette rencontre mais j'imaginai le calvaire que cela avait dû être.

Elle s'exprima alors et verbalisa son vécu. D'abord ce que j'étais pour elle. Une amie, sa meilleure amie et confidente. Avais-je encore aujourd'hui ce genre de lien ? Au sein de la J.S.A., j'étais une membre de la famille ; pour la Ligue une alliée occasionnelle ; pour bien des justiciers un coup de main qui venait aussi rapidement qu'il repartait. Pour Ted, c'était une autre histoire heureusement. Mais de qui m'étais-je rapprochée depuis mon retour ? Kal ? Oui, par la force des choses même si nous ne partagions pas la même vision des choses. Pour les autres, j'avais un temps été Karen Starr, PDG, cheffe, supérieure hiérarchique. Et pour le reste du monde je ne devais être qu'une poitrine volante...

La super-vitesse vous permettait d'être partout et aussi nulle part.

Dans la voix d'Hel passaient les souvenirs ; leur sensation en parfum. Le désespoir de la perte, l'incompréhension, l'envie d'en finir. Elle était une Wayne et une Kyle. Fougueuse, passionnée, mais aussi sombre, précautionneuse avec sa confiance. Son entourage était bien mince sur Earth-2, une communauté de super-héros, mais pas grand chose au-delà. Triste destinée.

Ses lèvres sur ma joue me pincèrent le coeur. Une sensation qui ne m'avait manqué qu'au moment où je la retrouvai. Nous nous relevâmes. Je sentais qu'elle luttai un peu dans le mouvement et l'aidais. Elle parut alors prise d'une soudaine pudeur à mon égard. Je fus surprise, elle ? Pas à l'aise avec ses émotions après ses nombreux aveux ? Que devrais-je dire alors ? Je pris une profonde inspiration, comme pour regagner un peu de constance, par réflexe à dire vrai, par programmation.

- Rassures-toi, lui fis-je en la gratifiant d'un sourire réconfortant, tu devrais te faire confiance au lieu de te juger.

Pontifiante et moralisatrice, comme toujours, un trait des El assurément. Une sorte de barrière se relevait lentement entre elle et moi. La première vague de joie et d'espoir paraissait se confronter à toutes les protections que je m'étais faite au fur et à mesure des années pour "survivre" à la société qui s'étendait derrière les vitres de mon appartement. Si Hel avait ouvert son coeur, le mien commençait à se calfeutrer dans sa confortable forteresse. Je ne paraissais pas prête à m'ouvrir tout de suite. Le changement de conversation me fit le plus grand bien. Je tendis une main impuissante vers le bar.

- Il en a vu d'autre, je le réparerai... encore, répondis-je en plaisantant. L'appartement est plutôt confortable oui, je ne sais pas si j'y resterai longtemps mais avoir un endroit à soi aide un peu par les temps qui courent.

Helena se montra ensuite patiente et ouverte, je sentais cependant en elle l'envie de retrouver sa vie d'avant, notre relation précédente - dont je n'avais pas encore toute l'étendue. Y aller au fur et à mesure était certainement le meilleur moyen d'éviter de me faire exploser : entre Granny Goodness, Glorious Godfrey, Malicia Vundabar, Amanda Waller et l'implosion de ma couverture...

- Je t'appelerais, fis-je à sa proposition, encore incertaine sur la suite de ces retrouvailles, même si j'ai surtout tendance à appeler lorsqu'il y a un problème, je verrais si je peux faire une exception.

N'étais-je pas en train de faire une erreur ? De laisser une parfaite inconnue qui venait de provoquer je-ne-sais quelle tempête mémorielle en moi ? Je devais sans doute me reprendre et arrêter d'âtre aussi crédule, elle était sans doute... Je fus étonnée par sa main qui vint se glisser dans la mienne, interrompant la succession d'interrogations qui défilait derrière mes yeux. Je la sentais sincèrement soulagée, prête à aller de l'avant. Elle me demanda de rester. Il était hors de question que j'accepte logiquement cette demande, j'avais besoin de mon espace après une telle avalanche de révélations peut-être fausses d'ailleurs et...

- Bien sûr, j'espère juste que tu as encore l'estomac accroché, j'ai cuisiné pour une armée, lui répondis-je.

Certains éléments paraissaient me revenir instinctivement, comme si mon cerveau redécouvrait un ancien câblage programmé pour spécifiquement réagir à Hel. J'aurais dû la remercier et lui demander du temps, de l'espace, prétexter la fatigue ou quelque chose d'autre pour rester seule, simplement moi, mes souvenirs et de quoi boucher les artères de tout l'immeuble. A la place, je me retrouvai face à cette jeune femme que j'identifiai directement comme ma meilleure amie, le visage trempé par ses larmes et dont les malheurs m'avaient plus atteint que je ne voulais l'admettre. Je lui adressai un sourire encourageant, quoiqu'un peu plus distant.

- On a du temps à rattraper Huntress, mais faut que l'on aille aussi de l'avant, je n'aurais sans doute pas dans les prochaines semaines le luxe de me plonger exclusivement dans le passé, déclarai-je en lui caressant du pouce le revers de la main. Ça ne veut pas dire que l'on ne se verra pas, c'est pas le boulot qui manque ces temps-ci et j'ai pas mal de temps libre. Je me rends compte que je vais avoir besoin de beaucoup d'aide prochainement.

Rien que la toucher me rappelait nos sorties, nos interventions, les multiples criminels qui ont émaillés notre jeune carrière... et, hélas, Darkseid, toujours en toile de fond. Ailleurs comme ici, comment échaper à celui qui incarne le mal à l'état pur ?

- Assied-toi donc, lui proposai-je en lui présentant le canapé. Tu veux boire quelque chose ?

Le meilleur moyen de "briser" la glace était encore de le faire autour d'un bon repas.

Je quittai sa main et allai dans ma cuisine en ramassant le morceau de bar qui gisait au sol. Les choses étaient encore confuses et le train de mes pensées repartait au ralenti. Comment reprendre une conversation après tant de trucs à digérer ? Un doute affreux me saisi.

- Tu as été voir le Bruce Wayne de cette réalité ? Ou même la Sélina Kyle ? lui demandai-je alors que je sortais mes préparations du frigo.
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Re: First contact for a long time [Pv : Karen Starr] Ven 12 Mar 2021 - 11:09

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« TU ES MON SOLEIL DANS MES TÉNÈBRES, JE VIENS TE RETROUVER POUR QUE TU ME SAUVES DE MES TÉNÈBRES. »


Se confier à quelqu’un, ce n’est pas tous les jours qu’Helena faisait cela. Enfin, Helena était habituée à se confier à Kara, il y a plusieurs années avant que cette dernière ne disparaisse lors d’une énième tentative d’invasion de Darkseid contre la Terre. Depuis, elle n’a jamais pu se livrer à qui ce soit, sur ses peines, sa souffrance, ce qu’elle pense de sa nouvelle Terre et bien d’autres choses. En réalité, Helena avait perdu goût à la vie, à l’amour, laissant place qu’à la colère et à sa soif de combat contre le crime. Il n’y avait plus trop de place pour ce qu’elle était dans le passé et laissant les ténèbres prendre le dessus sur la lumière qui l’habitait. Or, elle restait humaine et ne voulait pas abandonner son humanité. C’est grâce à cette parcelle de bonté et de compassion, faible soit-elle, qui lui a permis de prendre Dick Grayson sous son aile et de le faire devenir Batman. En plus d’utiliser la technologie de Wayne tech pour l’aider à se tenir debout et non à finir en fauteuil roulant. Or, depuis son arrivée sur cette Terre-ci, Helena semble changer mentalement, devenant moins sombre et un peu plus humaine. Quelque chose l’avait fait basculer vers une meilleure personnalité, c’était sa rencontre avec le Bruce Wayne de ce monde. Et là, ses retrouvailles avec Kara ainsi que sa présence l’aidaient à retrouver petit à petit la lumière du bien. Avouant ne pas être douée pour se confier aux autres, Kara la rassure en disant qu’elle devra plus de se faire confiance que de se juger. Helena lui sourit tendrement. « J’y penserai à l’avenir, Kara. » Dit-elle en la regardant fièrement.

Helena avait changé un peu de sujet de conversation, cela pouvait permettre de souffler un peu sur tout ce qui vient de se passer. De plus, ça ne devait pas être facile pour Kara, après toutes ses révélations et avoir récupéré un peu de sa mémoire perdue. De toute façon, Lena ne comptait pas bousculer de trop son amie. Retrouver la totalité de sa mémoire, ça ne pouvait pas se faire en une soirée, sauf si on force. Or, ça pouvait causer des troubles de la mémoire, de la personnalité ou bien plus grave, peut-être que le cerveau pouvait déconner à cause de trop d’informations, en une soirée. Du coup, il fallait y aller petit à petit afin de ne pas trop le brusquer et lui permettre de respirer à chaque fois qu’elle se souviendra de quelque chose lié à Earth-2. En tout cas, Karen avait un bel appartement et il allait falloir réparer le bar, car il était plutôt beau ainsi qu’utile pour les apéritifs entre amis. Selon elle, le bar en avait vu d'autres et pour l’appartement, elle ne sait pas si elle va y rester longtemps, mais il était vrai qu’avoir un endroit à soi, ça pouvait faire que du bien. « En effet, il faudrait que je trouve un endroit à moi ou un lieu où je pourrais me sentir bien. » Dit-elle. Elle ne voudrait pas trop squatter le manoir Wayne pour ne pas embêter le Bruce de ce monde et avoir un lieu à elle que ce soit à Gotham ou ailleurs.

Pour donner suite à cela, Helena disait clairement à Kara qu’elles iront doucement pour la récupération de ses souvenirs. Il ne fallait pas y aller brusquement et en cas de besoin, elle pourra l’appeler sur le numéro qu’elle lui donne. En tout cas, la kryptonienne l’appellerait, même si elle le fait surtout en cas d’urgence, mais pourrait faire une exception. « Merci, je garderai mon téléphone près de moi pour ne pas manquer ton appel, Kara. » Répondit-elle. Cela dit, Hel voulait rester un peu chez Kara, afin de profiter de ses retrouvailles, un peu plus longtemps et tenter de rattraper un peu le temps perdu. Tandis que sa main reste contre celle de la blonde. La réponse ne dure pas trop longtemps avant de sortir de la bouche de la Starr. Cette dernière avait accepté que Lena reste pour manger et passer la soirée. Elle avait cuisiné pour une armée et du coup, Hel avait intérêt d’avoir l’estomac bien accroché. La brune ricane et la regarde dans les yeux. « Je n’ai pas mangé donc je dois t’avouer que j’ai très faim. Allez, montre-moi tes talents de cuisinière. Un nouvel aspect de toi que j’ai envie de connaître et…dire qu’on avait tendance à commander ou à aller au restaurant à deux, autrefois. » Dit-elle avant de goûter à la cuisine de son amie. Karen prend la parole, elle caressant avec son pouce, sa main, faisant un peu rougir la Wayne. Apparemment, elle n’aura pas trop le luxe de parler du passé, car elle ne sera pas mal prise. Il fallait aller de l’avant et en profiter pour vivre à la fois pour se redécouvrir. De plus, Power Girl allait avoir pas mal de boulot dans les prochaines semaines. « Je comprends et comme je te l’ai dit, on peut prendre notre temps pour recouvrir ta mémoire, rien ne presser et c’est comme tu le sens, Kara. Et si tu as besoin d’aide, tu peux me demander de l’aide, je serais toujours là pour toi. Après tout, tu as toujours été là pour moi, il faut que les rôles changent un peu, non ? » Finit-elle en lui affichant un tendre sourire et caressant la main de son amie.

Kara propose alors à Helena d’aller s’assoir sur le canapé avant de lui demander si elle avait soif et si elle voulait boire quelque chose. La brune regarde le canapé et réfléchit quelques secondes avant de prendre la parole. « Hum… Si tu as un jus d’orange, ça m’irait si tu n’en as pas, je prendrai juste de l’eau. » Répondit-elle avant de voir la blonde partir vers la salle à manger, sa main quittant la sienne. Une envie traverse Helena, voulant rattraper sa main, de peur de la perdre à nouveau. Cependant, la brune doit se contrôler et elle part finalement, s’assoir sur le canapé. Mettant sa cape sur le côté et retirant ses bottes, pour se mettre à l’aise, comme un ancien réflexe du passé. Regardant autour d’elle, Kara vivait vraiment bien et elle était contente qu’elle ait pu trouver des moyens financiers pour s’en sortir. Soudain, la kryptonienne pose deux questions à Helena. La brune baisse les yeux et soupire, ce n’était pas facile pour l’une des questions. « Eh ben…j’ai pu rencontrer le Bruce Wayne de ce monde et ce n’était pas évident. Il sait qui je suis et il est un peu protecteur envers moi. Ce que je comprends, Alfred Pennyworth est gravement malade et il y a peu…ma version bébé est morte. Il a dû tellement souffrir. Du coup, je l’aide de temps en temps et je ne veux pas trop être proche de lui comme un pot de colle, de peur de le faire souffrir. Et d’ailleurs…je suis un peu égoïste dans le fait de retrouver un Bruce Wayne et de profiter de le retrouver pour me rappeler mon passé avec mon défunt père. » Répondit-elle avant de passer du côté de Selina Kyle. « Et pour la version de ma mère de cette Terre. Je n’ai pas encore eu le loisir de la rencontrer et…c’est difficile, j’ai peur. Peur du rejet et que certains souvenirs qui m’ont traumatisé revienne…après tout, j’ai été présente quand on a retrouvé le corps de ma mère criblé de balles par Harvey Dent. La revoir…c’est…c’est difficile, mais je pense qu’un moment ou un autre, je devrai faire face à elle. » Elle tremble un peu, rien que d’y penser.

Elle se cale dans le fond du canapé et regarde le plafond. « Kara. Je suppose que tu as rencontré le Clark et la Lois de ce monde depuis tout ce temps ainsi que ta version, la Super-Girl. Puis-je te demander…de me parler de toi. J’aimerais connaître Karen Starr. » Elle sourit un peu avant de reprendre la parole. « En onze-douze ans, tu es devenue sacrément sexy, je ne serais pas étonné que tu sois mannequin. » Finit-elle en ricanant.

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Re: First contact for a long time [Pv : Karen Starr] Mar 23 Mar 2021 - 8:53

C'était étrange de naviguer de souvenir en souvenir, de sentir en soi se combattre les fausses certitudes pourtant si cohérentes et les fragments de la vérité, plus sensoriels et vaporeux.

Je gardais un sourire sincère mais pâle, comme affadi par la dilution de ma concentration. Le repas m'absorbait tout autant que cette femme qui me parlait. Le timbre, les intonations, les sonorités mêmes d'une voix sont les premiers éléments qui se dissipent et s'évaporent. La mémoire visuelle, plus tenace, parvient à conserver des traces, des détails, parfois insignifiants en apparence mais la mémoire auditive, elle, fait rapidement le grand ménage. C'était un trait commun entre les humains et les kryptoniens.

Je n'avais pas de réels souvenirs du son de sa voix, pourtant je pouvais dire qu'il y avait dans ses expressions quelque chose de familier. Elle me rappela nos soirées de jeunesses passées à ne pas cuisiner. Oui, sur Terre-2 comme dans ce plan d'existence, la Terre était une invitation à une certaine facilité. Commander, aller s'attabler à un restaurant pour parler pendant des heures sans se soucier du service...

- Je commandais aussi pas mal avant, mais...

J'ajoutai un geste des mains en montrant cet appartement, comme pour signifier que c'était "avant". Avant que mon visage se retrouve épinglé avec ma double identité. Cuisiner restait l'option qui m'offrait le plus de discrétion et de calme. Le repas mit sur les plaques chauffantes, j'allai chercher la boisson d'Héléna.

- C'est bien l'une des rares boissons que j'ai en stock, commentai-je en sortant une bouteille de jus d'orange d'un placard. Ce n'est pas que j'en raffole mais ça fait rapidement l'unanimité lorsque j'ai de la visite.

A super-vitesse je lui servis un verre, restant silencieuse sur ses affirmations et sur l'aide qu'elle souhaitait m'apporter. Je n'avais pas grand chose à rajouter. Le temps me montrerait si j'étais en train de me planter en beauté sur son compte. Pour l'heure, elle se comportait vraiment comme chez elle, avec un naturel assez surprenant. Je préférai ne pas relever.

Elle me raconta alors sa rencontre avec Bruce Wayne. Alfred malade ? Une enfant morte ? Je me servis un verre d'eau en enregistrant son étrange récit. Mélanger les réalités donnaient ce genre de vertige, sentir qu'ailleurs le choses étaient différentes, comme si le miroir de notre réalité n'était que le fragment d'une grande construction faite d'essais et d'erreurs. Pour sa mère, c'était encore pire. Des flashs sur son acceptation du deuil, sur sa souffrance passée me revinrent. Un sujet de conversation de première qualité ma grande... Evidemment qu'aller voir Sélina Kyle n'allait pas l'aider... J'aurais certainement dû m'excuser mais rien ne sorti de ma gorge. A la place, Héléna enchaîna sur moi.

- Je les ai rencontré oui. Kal est... fidèle à ce qu'il a toujours été, un symbole d'espoir. Bienveillant, toujours à l'écoute. Jusqu'à en devenir inquiétant d'ailleurs. Pour lui je suis de sa famille et multivers ou non ça ne change pas grand chose à ses yeux. Loïs... je ne l'ai pas revue depuis longtemps. Quant à Super-Girl... disons que ce n'est pas simple. Nous sommes liées sans le vouloir, rien ne nous rapproche vraiment si ce n'est notre nom et une histoire en miroir. Et puis, c'est une gamine. J'ai l'âge d'être une cousine plus que sa jumelle. Et avec ce qui me revient, les choses ne vont pas forcément aller plus simplement...

Je ne lui avais pas dit grand chose de moi...

- Karen Starr... répétai-je un peu pensive. Il n'y a pas grand chose à en dire.

Plus je résumai ma vie et moins j'avais envie d'en parler.

- Il n'y a... pas grand chose à en dire, répétai-je les yeux un peu dans le vague, un sourire de façade pour donner le change.

J'étais sans mélancolie, uniquement mue par un réflexe défensif instinctif de garder pour moi ce que j'avais sur le coeur. Héléna était dans mes souvenirs (si ceux-ci étaient bien vrais) mais cela n'en faisait pas soudainement une confidente. Un titre que je n'avais jamais attribué à qui que ce soit. Même Ted ne pouvait faire une cartographie complète de ma vie ou des mes pensées, alors cette justicière débarquée du multivers allait devoir faire ses preuves.

Elle embraya sur mon physique. Un véritable coup de couteau en kryptonite pur. Elle ne pensait certainement pas à mal, c'était peut-être un compliment à ses yeux mais... trop de choses s'étaient produites pour que j'encaisse ça sans sourciller. Mon sourire se dissipa et je me tournai vers le repas qui se réchauffait trop lentement à mon goût. Vision calorifère, ça calme en plus... enfin, en temps normal.

Je sortis deux assiettes dans le silence, cherchant quoi lui répondre lors que mon corps réagissait sèchement. Ce fut le bruit du narcopale contre le plan de travail qui provoqua un déclic et m'obligea à dire quelque chose.

- Il paraît, répliquai-je moins avec ma voix que l'écho de ma rage dans un caveau par une nuit de pleine lune.

Les dents serrées, j'essayais de me concentrer sur cette saloperie de repas. Je retirai la marmite du feu et plongeais une première louche dedans. Les articles de presse à scandale ; les détournements d'images ; les réseaux sociaux haineux et vulgaires ; les une de magazines renommés qui préféraient montrer ma poitrine que mon sourire ; les déferlements d'associations puritaines qui avait lutté contre mon ancien costume ou le simple fait que je montre mes jambes ; les comiques de plateaux télés en manque d'inspiration ; les regards persistants des hommes et des femmes ; les blagues potaches des collèges justiciers et justicières...

Calme-toi Kara... calme-toi...

- On m'a plutôt conseillé une carrière dans le porno, sifflai-je entre mes dents.

J'arrêtai alors ce que je faisais et plantai les mains sur mon plan de travail. Une profonde inspiration. Arrête de trop y penser.

- Je n'ai pas tous les souvenirs exacts de comment les choses se passaient sur Terre-2, continuai-je alors que les digues de ma patience cédaient, mais les choses sont plus brutales ici. Rien ne va. Il y a quelques lueurs d'espoir, de-ci de-là, mais rien de plus.

Monde de merde.

- Ici on protège une coquille vide. Les justiciers cherchent plus à donner corps à une illusion de paix, de liberté et d'espoir plutôt qu'à la protéger parce que rien de tout ça n'a de réalité, enchaînai-je.

Je tournai alors un regard dur vers Héléna. Pas envers elle, mais plutôt envers le terrible constat qui me rongeait les entrailles.

- Ce monde est plus que malade, il est désespéré et désespérant. Tu auras le loisir de découvrir que tout y est amer et gris et que derrière cette malveillance il n'y a pas toujours de super-vilains ou de criminels à proprement parlé. Ici le mal est banalisé.

" Pour être franche, Karen Starr a cru pouvoir changer des choses en s'intégrant dans un système économique défaillant ; Power Girl a cru pouvoir incarner l'espoir au sein de civilisations en déclin ; Kara a cru longtemps aux qualités de cette Terre
, déclarai-je ensuite avec une voix glaciale. Trois belles erreurs. Maintenant il ne me reste qu'un vague rôle de pompier pour essayer de ne pas voir brûler les restes de ce monde... et une envie qui décroît de jour en jour.

Je pris l'assiette que j'avais préparée et la lui tendis avant d'aller sur mon balcon pour prendre l'air. Sans un mot de plus. Qu'y avait-il à ajouter...

[HRP]Désolé pour le temps de réponse ![/HRP]
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Re: First contact for a long time [Pv : Karen Starr] Ven 26 Mar 2021 - 11:08

Un monde différent
Karen Starr

« Chacun semble vivre son propre Enfer. »

Un jus d’orange ou de l’eau, Helena n’était pas difficile dans ses choix et généralement, elle préfère éviter l’alcool quand elle est Huntress. Retrouver Kara, c’était un miracle, mais la blonde semble avoir vécu une vie plutôt mouvementée bien que cette Terre soit moins violente qu'Earth-2. En tout cas, Karen avait du jus d’orange, boisson qu’elle a toujours en stock, car ça faisait folie lorsqu’elle avait des invités dans son appartement. Une boisson, toujours aussi demandée sur Terre pour ce type de visite. Cela dit, il y a d’autres boissons dans le même genre et sans alcool. La brune sourit à son amie. « Super, ça me va parfaitement. Merci Kara. » Répondit-elle avant de recevoir son verre de jus d’orange et de se mettre à lui parler, en prenant un peu ses aises. Malgré les années passées, Helena se sentait nostalgique et de vieux réflexes prenaient le dessus sur son comportement en compagnie de la kryptonienne. Puis les questions un peu fâcheuses, mais avec Kara, Lena pouvait se lâcher et s’exprimer sans trop de mal. Elle lui avait parlé un peu de ce Bruce de ce monde, d’Alfred malade et d’une version d’elle bébé qui n’était plus de ce monde. De bien triste nouvelle et honnêtement, Hel aurait bien aimé rencontrer sa version de ce monde et même si ça n’aurait été qu’un bébé, pouvoir s’occuper d’elle comme une grande sœur. Pour ce qui était de la Selina de ce monde, la brune n’est pas encore allée la voir, mais ça lui semblait bien plus douloureux par rapport à son traumatisme. Il allait falloir se montrer forte, même si elle a peur de craquer psychologiquement, si elle voit Selina.

Après avoir répondu aux questions de son amie, Helena voulait en savoir un peu plus sur les interactions de Power Girl avec Superman, Lois et Super-Girl de cette Terre. Curieuse et ça pouvait être intéressant d’en savoir plus sur ce sujet. La brune l’écoute attentivement et un peu surprise, la pensant bien plus proche d’eux que cela. Après faut dire, Helena ne sait pas si elle sera proche du Batman et Catwoman de cette Terre. « Hum… Que veux-tu dire par rapport au fait qu’il peut se montrer inquiétant ? Il prend trop de risque par moments ? Ce qui ne serait pas surprenant de sa part, Superman reste Superman que ce soit Clark ou un autre que je connais bien. » Dit-elle en haussant les épaules. « Pour cette Super-Girl, je ne sais pas quoi dire, mais bon, tant qu’il peut avoir une bonne entente alors pourquoi pas. Et Lois, ça a l’air d’être assez bien entre vous, même si vous ne semblez pas vous voir souvent. La Lois de la Terre a été ta mère adoptive d’où ma curiosité par rapport à ton lien avec celle d'Earth-2. » Dit-elle l’air de rien et buvant son jus d’orange. Et par la même occasion, Lena aimerait apprendre à connaître Karen Starr avant de lui dire qu’elle est très belle et qu’elle devait être mannequin dans ce monde. Des pensées qui n’étaient pas dérangeante ni déplacée à ses yeux, car ils étaient sincères. Kara a toujours été une femme intelligente et belle, ainsi que drôle. C’est pour cela et d’autres qualités qu’Helena l’aime et qu’elle est tombée amoureuse d’elle, il y a douze ans. Et sa réponse ne semble pas être passionnant, comme si, il s’était passé un truc grave. « Oh…désolée. Quand tu en auras envie, tu pourras m’en parler. Ne te force pas pour moi. » dit-elle avec un air compatissant.

Apparemment, le compliment sur sa beauté semble avoir une réponse un peu lente. À croire que quelque chose bloque aussi sur ce détail. Là-dessus, Helena commence vraiment à s’inquiéter pour Kara, sur sa santé mentale. Elle faisait la cuisine, mais la brune sentait qu’il y avait quelque chose derrière tout cela, elle a peut-être perdu la mémoire, mais son comportement reste le même quand elle est perturbée ou en colère. Un simple mot avant qu’un silence s’installe. A-t-elle dit une bêtise ? Là, Huntress se sent un peu coupable d’avoir dit un truc qui ne fallait pas et n’ose plus trop rien dire à la blonde. Le calme se brise en écoutant ce que quelqu’un lui avait proposé. Au fond de son être, Helena comprend pourquoi ce silence, mais la brune s’énerve sur le moment. « Qui est le con qui t’a fait une remarque aussi abjecte ?!!!! Que des cons, peu importe le monde… Rah ! Ça me répugne qu’on te parle comme ça, si j’avais été là, je lui aurais brisé les couilles ! » Dit-elle d’un ton colérique. Or, la justicière doit se calmer et reprendre son souffle en méditant un peu pour dissiper cette colère, même si c’est compliqué. « Pardon…je n’aime pas qu’on te dise ce type de choses absurdes. Et excuse-moi si ma réflexion sur ta beauté t’a blessé, sans savoir qu’on t’a fait ce type de remarque à la noix. » Dit-elle d’un air sincère à Power Girl. Helena ne parle plus et se met à l’écouter en parlant de ce monde, qui semble brutale et parfois sans espoir malgré quelques lueurs d’espoir. Des propos durs que tenait la kryptonienne et ça ne lui ressemblait pas enfin elle a changé mentalement depuis sa disparition. Elle a dû traverser de dures épreuves pour arriver à de telles conclusions.

Son assiette devant elle et Karen qui était partie sur son balcon. La blonde a perdu espoir dans sa lutte contre le mal et sur ce monde. Comment vouloir manger en voyant celle qu’elle a aimée, il y a longtemps dans un tel état. Elle veut du désespoir, Helena connaît bien cela et elle va lui montrer un aperçu en se confiant à la blonde. Se levant, laissant son assiette sur la table, Hel rejoint Kara sur le balcon, se tenant à côté d’elle et observant l’horizon. « Tu disais que ton monde est brutal avec peu de lueur d’espoir et que vous protégiez une coquille…au moins, ton monde, ta terre, elle est toujours là. Brutale ? Tu n’as pas connu mon Enfer pour dire cela, Kara. Certes, il semblerait que vous aviez traversé des épreuves bien difficiles et demandant de vous salir ainsi que d’user de vos corps en guise de bouclier pour ce monde en sacrifiant bien des choses. » Elle se met à soupirer. « Ton monde est loin d’être une coquille vide, au moins elle est encore là malgré tout ce qui vous avez enduré. Moi, j’ai tout perdu. » Dit-elle en serrant les poings. « Ma Terre a été détruite par Darkseid et son armée. Lors de sa première invasion, il a tué tant de héros et de civil… Lois Lane a été tué, Jimmy Olsen, Kate Kane, Iris West ou encore, Barry Allen. Et encore, la liste est vraiment longue. Superman t’a caché des yeux de Darkseid pour éviter qu’il te trouve. Argus a caché Val-Zod, le fils de Dru Zod. Lors de la seconde invasion de Darkseid, Superman a été considéré comme mort des mains du tyran, mais il a été capturé pour être un catalyseur pour renforcer l’armée de Darkseid en usant de la force vitale de Clark, il a énormément souffert. Wonder Woman est morte des mains de Steppenwolf alors qu’elle tentait de récupérer Donna, sa fille. Mon père a sacrifié sa vie pour détruire un tour de terraformation…et toi, tu as disparu, considéré comme morte des mains de Desaad. » Elle ne dit rien pendant quelques secondes avant de reprendre la parole. « Ce jour-là, j’ai tout perdu. Beaucoup plus de morts qu’à la première invasion quoiqu'on se fût préparé. J’ai perdu mon père, ma marraine, mon oncle et surtout, la femme que j’aimais de tout mon être. J’ai été détruite, brisé, inconsolable me laissant plonger dans les ténèbres de la vengeance et de la violence sans retenue. »

Helena verse une larme, repensant à se passer et se mordille la lèvre inférieure, la faisant un peu saigner. « Lors de l’ultime invasion de Darkseid, il a envoyé ses furies et paradémon qui ont tout réduit en cendres, la mort y régnait. Mon grand-père revenu d’entre les morts en Batman y est également mort en se sacrifiant pour me sauver alors que j’étais à grièvement blessé à cause de Desaad pour que notre navette quitte la Terre. Lois Lane est revenue en Red Tornado et elle a découvert Clark à moitié mort, elle est restée avec lui dans ses bras jusqu’à son dernier souffle avant de nous rejoindre. Alfred Pennyworth est resté sur Terre avec le Joker pour nous permettre de fuir. Alan Scott a échoué en stoppant l’un des fils martiens de Darkseid, la terre a explosé et on a tous perdu. Mes souvenirs de mes parents, de toi, de mes proches, tout… J’étais comme morte ce jour-là, voulant abandonner avant d’arrivée sur une nouvelle planète qu’on a baptisée, Néo-Earth. »

Elle regarde devant soi. « Ce que tu as dit à propos de toi, je te comprends parfaitement, car pour moi, même en ayant sauvé des civils en guise de lueur d’espoir pour un avenir et d’exister, cette terre serais une coquille tout comme je le suis. J’avais envie de mourir et de te rejoindre dans l’autre monde avant de me rappeler des propos de Desaad te concernant. La chance que tu sois en vie, cela a été ma lueur d’espoir et Dick Grayson l’a aussi été en devenant Batman avec la motivation de ne jamais baisser les bras en ayant perdu sa femme et son fils, voulant que plus personne ne revive son calvaire, même si le désespoir s’est installé en nous. Si seulement, je l’avais écouté un peu mieux. » Dit-elle en fermant les yeux. « Mon père et ma mère auraient honte de moi, je suis indigne d’être Batman. J’ai baissé les bras, j’ai abandonné…j’ai été impuissante tout le long de ma vie et encore maintenant que ma terre est en danger, je suis impuissante et même si j’ai retrouvé celle qui m’est la plus chère…je ne mérite rien de sa part pour avoir trahi ses espoirs qu’elle avait en moi. Donc vois-tu Kara… » Finit-elle en la regardant. « On se ressemble un peu, nos mondes sont brutaux et les lueurs d’espoir existent si on va les chercher et qu’on y croit. Pour moi, tu as été ma lueur d’espoir et en cherchant, je t’ai retrouvé, malgré ton souci de mémoire. Mais…ça ne change rien à ce que je suis. Parfois, je regrettais de ne pas être resté sur Terre et de ne pas être morte avec les autres. »

Ainsi, Helena pose sa main sur l’épaule droite de Karen. « Merci. » Dit-elle avant d’aller s’asseoir sur le canapé et de prendre son assiette afin de goûter à la cuisine de son amie, même si, se rappeler de son passé n’aidait pas trop à avoir de l’appétit.



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Re: First contact for a long time [Pv : Karen Starr] Mar 30 Mar 2021 - 10:10

- Inquiétant... parce que "trop". "Trop" bienveillant, "trop" ouvert, "trop" lumineux... il en finit par me mettre mal à l'aise, comme si je parlais moins à un proche qu'à une vision parfaite de l'avenir, expliquai-je.Kal est finalement proche de peu de monde. Oh, il aime tout le monde, s'intéresse à tout, est vigilant pour le monde entier. Je fais juste partie d'un cercle de confiance extrêmement vaste. Nos liens sont ténus en fin de compte.

A moins naturellement que cela aille de paire avec le fait que j'étais imparfaite, qu'en comparaison il me renvoyait uniquement l'image de tout ce qui n'allait pas aux alentours. Il était une lumière qui pouvait se révéler aveuglante et effrayante. Le monde serait assurément meilleur s'il était peuplé de Kal ou d'individus qui cherchaient à le devenir. Mais serait-il pour autant supportable ? Serait-il plaisant ? Serait-il excitant ? Serait-il amusant ? Resterait-il une place à l'individualité dans un tel monde ?

Je l'ignorais et sans doute que oui, mais... mais le voulais-je ? Et si je ne le voulais pas, cela faisait-il de moi une mauvaise personne ?

Héléna me répondait, alimentant une conversation qui voyageait entre les mondes. Loïs m'avait adoptée sur Terre-2, c'est vrai, mais c'était comme le souvenir d'un film. J'étais désincarné de ces souvenirs, je ne pouvais pas mettre sur la journaliste de cette Terre une image maternelle comme ces réminiscences pouvaient m'y inviter. Je commençais à dissocier avec un soin chirurgical tout ce qui m'arrivait, même si c'était compliqué et me demandait parfois des efforts importants.

Je ne dis rien lorsqu'elle accepte que je reste... fermée. Puis elle s'emporte lorsque je j'ouvre le sujet de l'imbécilité humaine et de leurs remarques.

- La liste est trop longue pour perdre du temps à la raccourcir, répondis-je froidement à sa colère plus impétueuse. Et puis, ce sont des remarques qui font vendre du papier... Nous sommes adaptés à lutter contre des menaces directes et particulièrement clinquantes, mais la banalité de la malfaisance ou des systèmes de pensées inculqués par ceux même que nous défendons relèvent d'un niveau que nous ne savons pas gérer. Il faut connaître ses limites, même si ça ne signifie pas arrêter de se battre.

Et après, qu'avais-je espéré avec ma sortie de route ? Pourquoi m'être autant ouverte ? Ma colère était la pire de mes conseillères et elle restait l'une des dernières émotions qui parvenait à s'exfiltrer de temps à autre des barrières que j'avais érigées en moi. Elle s'était trop déversées et Héléna m'expliqua ses malheurs. Quelle maladresse de ma part.

Qu'attendais-je au fond ? De la pitié, du soutien, de la compréhension ? C'était une vaine et bien vaniteuse espérance. J'eus par le menu l'histoire de Huntress, les évènements tragiques qui émaillèrent sa vie, ses pertes, sa tristesse, sa confusion. Ses réussites et ses échecs. Alors qu'elle s'ouvrait, je respirai profondément, enregistrant ses propos, ses intonations et ravalait ma colère, mon ressentiment.

J'aurais aimé que la conversation prenne une autre tournure, mais elle était sur les rails que j'avais posé dans mon emportement. J'écoutai donc religieusement, prenant un visage grave, acceptant son récit, encaissant le désespoir qui l'émaillait. J'eus un sourire pâle en guise de ponctuation lorsqu'elle le termina.

- Ton monde... enfin... notre monde, peu importe, est terrible. Je compatis à ce que tu as vécu, commençai-je doucement alors que je sentais ma colère reprendre sa place dans un coffre verrouillé à double-tour. Tu as supporté tant d'épreuves... Je suis heureuse si j'ai pu être une "bouée de sauvetage" pour toi et t'ai permis d'avancer dans des moments aussi difficiles. Malgré mon absence.

J'étais sincère dans mon empathie envers ses troubles, même si je ressentais encore poindre l'envie de hurler que j'avais assez de mes malheurs sans absorber toute la charge mentale de l'univers. Elle me faisait assez confiance pour me révéler ses pires souvenirs et ses pulsions les plus autodestructrices, je n'allais pas la laisser seule dans ce maelström émotionnel. Accoudée à mon balcon, la ville en contre-bas, je remettais en ordre cette succession de drames et offrais à notre échange des temps de silence nécessaires à leur gravité.

- Je te remercie de t'être confiée à moi, fis-je.

Puis je la bousculais gentiment de l'épaule, dans un geste étonnement amical.

- Et je te remercie de ne pas être restée mourir là-bas. Je ne me rends pas encore complètement compte de ma chance, mais offrons du temps au temps.

Je plantai ensuite mon regard dans le sien.

- J'entends tes regrets et le poids de l'héritage de ta famille, du nom du justicier qu'était ton père...

Je soupirai.

- ... si je puis me permettre un conseil, laisses les regrets au passé. Batman est un symbole et personne n'est jamais à la hauteur de la mythologie. L'homme ou la femme qui porte le costume est toujours, d'une manière ou d'une autre, rattrapé par les faiblesses qui l'en rendent indigne. Cet idéal, si je puis dire, est aussi inatteignable que l'horizon. Ne court pas après.

" Tu es vivante, loin de ton univers certes ; tu as remué le multivers lui-même pour trouver de l'aide. Nous nous sommes retrouvées, peut-être pas de la façon que tu espérais. Tu as en toi une flamme que beaucoup t'envierait...


Ma main balaya l'air comme pour montrer la ville qui vivait pleinement sa nuit.

- Tu as un nouveau monde à explorer et découvrir. Tant d'opportunités... Prends donc de l'espoir que tu trouves dans ce monde et gardes-en pour toi.

"Pour ma part, je suis un peu lasse de le chercher alors... je me contenterais pour l'instant de m'assurer que ce monde ne brûle pas. On avisera pour le reste après.


Elle me remercia finalement. De quoi je l'ignorais. Je me contentais donc de lui sourire un "je t'en prie". Cette soirée était éprouvante pour moi. Trop de sentiments, trop d'inconnues qui viennent remettre en cause mes certitudes.

J'en vins finalement à me servir de quoi manger même si mon appétit n'était guère revenu. Je m'installais devant elle, en tailleur à même le sol, une assiette fumante devant moi.

- Des projets ? demandai-je finalement.

Peut-être qu'en nous projetant il y aurait de la place pour plus de gaieté.
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First contact for a long time [Pv : Karen Starr]
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