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There's two type of people, you are weak or you are me - ft Damian Wayne / Robin

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There's two type of people, you are weak or you are me - ft Damian Wayne / Robin Mar 16 Nov 2021 - 22:07

Jason Todd / The Red Hood

ft. Damian Wayne / Robin

「 There’s two types of people, you are weak or you are me 」

Après avoir essayé trois fois d’ajuster la fréquence de sa radio pour capter sans grésillement les ondes du GCPD, Jason se met à taper sur l’engin à grands coups de mains gantée. Parce qu’apparemment, pouvoir monter une voiture de toute pièce ne vous rend pas exempte de la méthode de réparation qui consister à flanquer de grands coups colériques dans l’engin fautif. Et grand bien lui fasse, parce qu’après un couinement aigu, la radio se met à faire des sons moins saturés et plus audibles.

« Renforts demandés sur la 25ième, à hauteur du Casino, délit de fuite. »

Au final, la nuit est plutôt calme. Tranquille, même. Du haut de son toit, Jason donne un coup de pied dans un pot de peinture vide abandonné. Ce soir, il n’est pas intéressé par le maintien de la paix Gothamite. A peine arrivé sur Gotham, il s’était élancé à reprendre possession de celle-ci, des toits familiers et des nouveaux s’étant hissés dans les hauteurs. Avec nostalgie, il avait retrouvé d’anciens immeubles en travaux de son temps enfin achevés. Sa tâche principale, depuis les six mois de son arrivée, avait été de faire profil bas tout en mettant mainmise sur l’East End de Gotham, son quartier de prédilection.

Sauf qu’il n’était pas seul avec cette ambition, la ville et le quartier étaient saturés de petits gangs et d’organisations mafieuses de plus grande ampleur essayant de prendre le contrôle de leur petit coin de verdure. D’où la nécessité de faire un grand ménage de printemps. Ou d’automne.

La cible d’aujourd’hui était un vassal mineur de Black Mask, qui s’était mis en tête de faire sédition, et avant que Black Mask ne lui fasse son compte, Jason comptait bien récupérer tout ce qu’il pouvait, hommes, bâtiments, zone d’influence. Et pour cela, il lui fallait arriver avant le vilain masqué, ayant eu vent des velléités de Sionis de mettre fin à la comédie de son ancien sous-fifre. Jason fait rouler ses épaules pour détendre ses muscles, le froid de Gotham en passe de prendre racine dans ses membres, malgré l’épaisse veste en cuir noire. Il se remémore le plan prévu. Interrompre une réunion des lieutenants de sa cible, Regis Thompson, le liquider, leur offrir le choix de le suivre ou mourir sous les balles de agents de Black Mask. Liquider les hommes de Black Mask, et éventuellement ceux qui auraient refusé de le suivre lui, Red Hood.

Pas un instant, le brun envisage l’interruption d’une chauve-souris, pour la seule bonne raison qu’il s’est tenu calme et sous les radars pendant un certain temps. Assez pour ne pas représenter une menace inusuelle. Il souhaitait cette rencontre, était prêt à affronter son mentor mais… peut-être pas tout de suite. Bientôt, se disait-il, tout en redoutant en réalité le moment fatidique. Mais pour l’instant, il avait une tâche à accomplir.

Equipé de son masque, d’un fusil et de deux pistolets, c’est la figure menaçante du Red Hood qui atterrit lourdement entre la réunion d’hommes en costards dans un entrepôt fumeux. Il liquide d’un appui de l’index sur son arme les deux gardes armés qui étaient supposés protéger la réunion. Trop facile. Pointant son canon encore fumant sur Thompson, il jauge l’assemblée. Si certains sont carrément en train d’essayer de sortir un flingue de leurs ceintures, d’autres sont à peine surpris.

« Ttt, ttt. Je vous déconseille de sortir vos armes, je suis bien plus rapide et entraîné que vous. Le son de sa voix, robotisé par la sortie de son masque achève de calmer les petits plaisantins qui tentent de se rebeller. Si vous désirez essayer toutefois de me tirer dessus, faites le vite, où vous finirez comme eux. »

Il annonce, déposant sur la table un sac de sport. Un type, le plus calme d’entre tous, se lève pour ouvrir entièrement la fermeture éclair. La présence de deux têtes, les gardes supposés protéger l’entrée, lui font face. Un lourd silence s’empare de l’assemblée.

« Régis ici présent va mourir, mais vous pouvez encore vous sauver la mise. Devenez mes mignons pantins, et je saurais dignement vous récompenser. Refusez, et je laisse Black Mask régler votre compte. Et, ne faites pas d’erreur sur ce point, il arrive. »

Une femme, plus ardue que ses comparses, s’empare de son arme, hurlant son refus, mais Red Hood, rapide comme l’éclair, lui lance un couteau en plein épaule. Elle recule, lâche son arme, sonnée par la violence du jeté. L’homme débout lève les mains au ciel, haussant les épaules. Il dit : « Moi, je n’ai pas particulièrement envie de mourir, j’accepte. »

Hood hoche la tête, puis l’homme décide de sortir une arme et avant que le mercenaire n’ait pu le descendre, fait sauter la cervelle de son ancien patron. L’ancien Robin manque de se mordre la langue de surprise.

« Je m’appelle Lance. A ton service, Red Hood. Maintenant, permets-moi de te demander comment tu comptes t’en tirer si Sionis arrive ?
- Puisque tu prends l’initiative, sors par la porte du fond, la vue est dégagée pour encore cinq minutes. Ceux qui comptent me suivre peuvent faire pareil. Quant aux autres… je vous retrouverais. Faites le bon choix. »

Petit à petit, la pièce se dégage, laissant Red Hood, la femme en train de saigner au sol, et le bruit d’une porte qu’on enfonce. Il jure. Le temps lui vient à manquer. Espérant s’enfuir avant l’arrivée des hommes de mains de Black Mask, il se retrouve maintenant à devoir couvrir les arrières de ses nouveaux collaborateurs et surtout de ne pas se faire trahir histoire de ne pas finir entre deux feux ennemis.

Le cliquetis d’un mini-gun qu’on actionne le met en mouvement par reflexe. Il se jette derrière un grand caisson en priant qu’il soit solide.

« Merde, merde, merde. »

Il n’a aucune visibilité et peu de champ d’action laissé libre par l’arme automatique. Pour une première grosse mission, ça commence mal.

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Re: There's two type of people, you are weak or you are me - ft Damian Wayne / Robin Ven 19 Nov 2021 - 0:33

Damian était occupé à observer les rues de Gotham depuis le haut d’une gargouille, lieu d’observation favoris des membres du Bat-clan. Bien qu’on aurait put s’attendre à voir se découper non loin de l’actuel Robin la silhouette du Chevalier Noir, il n’en était rien. Damian effectuait sa patrouille en solo, se passant de l’assentiment de son géniteur. Non seulement le jeune Garçon Prodige n’avait pas besoin d’être supervisé, mais il cherchait également à développé son lien avec Gotham. En effet, Damian ne protégeait cette ville que depuis quelques années, et s’il était bon dans ce travail, il n’avait pas encore apprivoisé ladite cité. Il en avait pourtant étudié chaque rue, lut les rapports sur chaque organisation criminelle d’envergure, retenu l’emplacement de chaque caméra, l’itinéraire de chaque patrouilles… mais rien n’y faisait, Damian ne possédait pas encore le lien avec cette ville que le reste de sa famille avait finit par développer, ce lien qui semblait presque les prendre aux tripes quand quelque chose n’allait pas.
 
Cette nuit, la ville semblait relativement calme. Les ondes du GCPD ne rapportaient pas de délits qui paraissent nécessité l’intervention d’un des justiciers de la ville. Hormis un délit de fuite sur un casino de la 25e, mais Damian savait qu’un autre membre de sa famille était déjà sur le coup. Plus inquiétant, Damian avait relevé des traces semblant confirmé les prédictions de son père d’un potentiel conflit de gang. Dans ce cas, les tensions montaient entre deux gangs relativement mineurs, les All-Americans (des suprématistes), et les Halloweeners (un gang de rues puisant son inspiration dans l’épouvantail, bien que n’ayant jusqu’à présent pas travailler pour son compte). Bien que cela ne semblait pas prendre une tournure ingérable pour l’instant, les luttes de pouvoirs entres factions rivales pouvaient rapidement dégénérées en conflit à plus grandes échelles.
 
La faune criminelle de Gotham était des plus diverses et fournies. Le fils du Batman devait reconnaitre une certaine fascination à étudier les réalités de la pègre Gothamite. Grossièrement, on pouvait diviser celle-ci en trois catégories principales. La première était constituée des gangs de rues. Un ensemble disparate de groupements pouvant aller d’une dizaine d’individus réclamant un quartier comme territoire à des groupes de plusieurs centaines de personnes. Parmi eux, on trouvait un choix éclectique de style différents : des gangs de motards aux gangs de junkies, des néo-nazis aux anarchistes, des gangs ethniques à ceux ne comptant que sur le charisme de leur leader… tout le spectre possible y était représenté. Chaque jour, certains de ces gangs s’élevaient et d’autre disparaissaient. La plupart du temps, ces gangs étaient inféodés à des groupements plus grands qui leur laissait en échange une certaine autonomie. Il était rare de voir des gangs réellement indépendants, mais pas impossible. Mais en règles général, ils servaient surtout de vivier de recrutement pour les groupes plus importants.
 
À l’échelon supérieur, on trouvait le crime organisé. Le crime organisé traditionnel de Gotham restait une force avec laquelle compté, bien que ces organisations, qu’il s’agisse de la mafia, des triades, des Vory ou toute autres organisations classiques peinaient de plus en plus à soutenir la comparaison avec le crime « costumé ». Depuis son âge d’or, sous les Falcone, la concurrence sans merci des Supervilains doublé par les assauts de Batman avait débouché sur un lent déclin du crime organisé classique. Le Long Halloween avait marqué le changement de l’équilibre des forces en présence. À partir de là, ce sont de plus en plus les super-criminels plus excentriques et leurs propres organisations qui s’imposèrent sur l’essentiel de Gotham.
 
Cette différence n’était pas une règle absolue. Si certains comme le Joker appréciait de maintenir le désordre dans leurs bandes, d’autres super-vilains utilisaient des structures se rapprochant plus du crime organisé. Black Mask était de ceux-là. Son empire criminel était le plus important en activité à Gotham, et bien qu’il ne soit plus le seigneur incontesté du crime de la ville, il reste la référence dans le domaine. L’organisation de Roman Sionis était tentaculaire et quelque peu féodale, mais redoutablement efficace. En plus des groupes qui lui étaient inféodé, Black Mask possédait son propre gang dont beaucoup des membres étaient également des employés dans les affaires légales qu’il possédait. Sa richesse et son influence était tel qu’il était même capable d’entretenir sa propre milice privée.
 
Cette nuit, Damian allait mettre son nez dans les affaires de Black Mask. Plus spécifiquement dans ses affaires dans l’East End, l’un des districts de Gotham les plus misérable et ce depuis des années. Mais la misère est souvent synonyme d’opportunité pour les raclures faisant leur businesse sur l’exploitation des plus faible, et donc il s’agissait d’un territoire âprement disputé entre les gangs. La cible de Damian était un certain Regis Thompson, l’un des lieutenants de Black Mask qui semblait avoir des velléités d’indépendance. Il ne s’agissait pas du membre le plus important de l’organisation, loin de là, ni du plus intelligent visiblement. Son commerce consistait à quelques rackets de protection et surtout il fournissait des entrepôts pour stocker les cargaisons de drogue de son patron. Pas assez puissant pour ses ambitions, mais néanmoins suffisamment gênant pour que Black Mask s’occupe rapidement de son cas. Il était donc particulièrement vulnérable.
 
Damian escomptait bien utiliser ce moment de vulnérabilité extrême de la part de Thompson pour s’attaquer à lui. Pour lui faire cracher le morceau sur ce qu’il savait des opérations des Sionis dans son secteur et d’autres informations qu’il pourrait récolter sur l’organisation de l’empire de Black Mask. Mais il allait devoir faire vite s’il voulait encore mettre la main sur lui vivant. Utilisant son grappin, il se balance de toit en toit, se dirigeant vers le bâtiment où les renseignements récoltés lui assure qu’il trouvera Thompson en pleine réunion. Néanmoins, Damian à un mauvais pressentiment. Il a remarqué un étrange convoi qui se dirigeait dans la même direction que lui, le dépassant même. Le jeune homme à peut-être prit trop de temps pour s’assurer de la présence de sa cible et il risque à présent d’arriver trop tard.
 
Et en effet, l’instinct de Damian ne l’a pas trompé. Ce convoi était en effet composé d’hommes de Black Mask armés jusqu’au dents et prêt à investir le bâtiment constituant l’objectif du jeune Wayne. Damian accélère le rythme, il ne peut peut-être plus guère les rattraper, mais il peut arriver avant qu’ils n’aient nettoyé la pièce. Se balançant à nouveau au-dessus des rues de Gotham, Damian atteint finalement le bâtiment. Déjà, il perçoit des coups de feu qui sont échangés, dont le bruit caractéristique d’un minigun M134, dont les cliquetis répétés indiquent un balayage de la zone en règle. Une attaque donc brutale mais fait sans repérage préalable.
 
Damian perçoit aussi du mouvement dans une pièce voisine, plusieurs individus semblent se diriger vers la sortie. Il serait facile au jeune garçon de les intercepter et de les rosser comme il se doit. Mais cela impliquerait de laisser potentiellement la fusillade faire plus de mort. Bien que frustré, Damian se ravise, non sans avoir tiré un mouchard qui alla se fixer sur l’un des fuyards.
 
Damian se hisse ensuite en hauteur, surplombant la pièce principale. Il réprime une malédiction en apercevant le cadavre de sa cible, il perçoit d’un côté les hommes de Black Mask qui se déploient dans la pièce, de l’autre un gars étrange portant un casque rouge… et arborant un symbole de chauve souris ? Damian pensait connaitre tous les associés de son père… mais quelque chose dans les méthodes de celui-ci lui font penser qu’il ne s’agit pas de l’un d’entres eux, son père réprouvant particulièrement l’usage des armes à feux quel qu’en soit la raison. Mais il n’est plus temps d’observer, il lui faut agir.
 
Fouillant dans les compartiments de sa ceintures, Damian prévoit ses différents mouvements, mémorise la disposition des lieux. Il n’a pas d’allié à l’intérieur, mais les hommes de Black Mask sont le danger le plus pressant et donc sa principale cible. Damian commence par briser la vitre la plus proche pour lâcher plusieurs flash-bang dans la salle. Laissant la confusion s’installer, Damian s’éloigne en courant de sa position pour éviter les tirs de ceux qui ont eut le temps de le localiser avait d’être éblouit. Utilisant son grappin pour s’accrocher au toit, Damian s’élance dans le vide avant de revenir vers la façade de pénétrer dans la salle en passant à travers l’une des fenêtres qui vole en éclat à son passage. D’un coup d’œil, il balaie les lieux du regard, repérant ses cibles. S’élançant à travers la pièce, il balance un batarang explosif en direction de celui qui manie le minigun, l’arme explose dans les mains de son utilisateur dès que le projectile se plante dans la chambre de l’arme, arrachant plusieurs doigts au passage. Damian n’en a cure, il n’est pas du genre à se retenir, et sûrement pas du genre à regretter les blessures qu’il inflige à cette vermine.
 
Poursuivant son œuvre, il traverse la salle avec agilité, esquivant les tirs de ses ennemis avant de disparaitre de leur champ de vision. Il s’en prend d’abord aux plus isolés. Chacun de ses gestes est calculé pour maximiser son efficacité et faire perdre son assurance à l’ennemi. Ses assauts sont brutaux, sans la moindre pitié. S’il ne tue pas ses adversaires, Damian n’hésite cependant pas à les mutiler gravement alors qu’il virevolte parmi eux, sa lame dégainée et goûtant déjà le sang de ses ennemis. Du coin de l’œil, il ne perd pas cependant de vue l’autre participant à ce combat. Tout son corps en alerte, prêt à réagir à la moindre menace d’où qu’elle provienne.
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Re: There's two type of people, you are weak or you are me - ft Damian Wayne / Robin Ven 19 Nov 2021 - 18:39

Jason Todd / The Red Hood

ft. Damian Wayne / Robin

「 There’s two types of people, you are weak or you are me 」

Aux premiers claquements des balles, Red Hood rationnalise la situation, il soupèse ses chances, calcule ses probabilités, et se crée un schéma mental de son plan de contre-attaque. Ce sera ardu, cerné, il a assez étudié l’art de la guerre, la stratégie militaire et de guérilla, pour savoir que sa position n’est ni enviable, ni appréciable. Au moment où il s’apprête à mettre en œuvre son idée, le son d’une vitre qui se brise le fait sursauter, ses réflexes aiguisés par l’entraînement et une pointe de traumatisme, il trouve d’instinct l’origine du bruit, prêt à l’abattre si il se retrouve avec un ennemi dans le dos.

C’est la technologie dans son casque qui le sauve. Il suit mécaniquement du regard les bombes pour les identifier et quand la lumière aveuglante explose, les lentilles de son masque réagissent en une fraction de seconde, mais une fraction trop tard.

« Bordel à queue de merde ! »

Le mercenaire estime sa perte d’acuité visuelle autour des 40 à 50%, pendant au moins deux minutes. Ce qui, en plein milieu d’un échange de coups de feu, est assez problématique. D’autant quand la cible, c’est soi-même. Il se replie derrière une grande caisse, secouant sa tête comme si cela allait améliorer les choses. De sa position, il entend une nouvelle fenêtre se fracturer, et rapidement, le son d’un combat.

« Fais chier. »

Il n’y a que peu de gens prêts à sauter en plein milieu de type armés jusqu’aux dents, envoyés par Black Mask. Des fous, des mercenaires, ou des Chauves-Souris. Des fous ne seraient pas aussi méthodiques, un mercenaire ne viendrait pas sans raison et Jason ne parvient pas à en trouver une réaliste. Reste la Bat-Family. Une perspective moyennement joyeuse pour le brun, jusqu’à ce qu’il voit, à l’occasion d’un coup d’œil furtivement jeté, le mini-gun exploser et arracher la main du pauvre type le manœuvrant. Non seulement cela laisse au mercenaire masqué assez de temps pour sauter hors de sa cachette et se mettre en mouvement, mais en plus cela lui donne une idée.

Pendant que le petit héros, qui porte les couleurs de Robin, saute et virevolte de cible en cible, Jason reste à son poste et abat méthodiquement chaque larbin d’une balle dans une zone vitale de son corps. Trois hommes le surprennent pourtant, profitant des ombres et de sa vision réduite pour se faufiler derrière la caisse.

« Hn… En voilà une bonne idée. »

Le premier se jette sur lui, le déclic pitoyable de son arme lui indique que le chargeur est vide et il n’aura pas le temps de recharger. Grand bien lui fasse, au cas où la situation dérape avec Robin, il aura besoin d’un échauffement. Il accueille le type en se baissant, le saisissant au corps pour le faire basculer derrière lui en utilisant son propre élan. Le deuxième qui s’avance se prend un crochet sous le menton, balancé avec toute la force de Jason. Il tombe en arrière pendant que le dernier homme debout sort un couteau.

« Hé hé, moi aussi j’en ai un. »

Et ni une ni deux, les deux hommes se jaugent, couteaux en main. D’un appel de pied, Red Hood feint une attaque, lançant l’assaut. Le brun le repousse, jusqu’à ce qu’il trébuche sur le corps de Thompson, Jason précipitant sa chute en lui plantant son couteau dans le gosier. Le premier type s’est relevé, profitant du temps offert par le duel, saisissant un pistolet, il tire en direction du casque du mercenaire, le manquant de peu. La distance qui les sépare manque de s’avérer fatale à Jason, mais le type hésite avant de retirer et il s’empare de cette hésitation pour lui bondir dessus et lui briser la nuque. Il s’empare de son arme pour abattre le deuxième homme, encore sonné au sol.

De son côté, Robin s’est chargé des derniers hommes restants, les laissant gémissants au sol, bien plus amochés que ce que Bruce aurait permis. Ca fait ricaner l’ancien porteur du costume vert et rouge. En voilà un plus festif que le morne et ennuyeux Batman. Ses méthodes plus violentes donneraient presque envie d’en faire un allié.

Avant de retourner dans sa chère et maudite ville natale, Jason avait fait quelques recherches. Parmi lesquelles il avait découvert que deux nouveaux fils c’étaient intégrés à la famille. Deux nouvelles recrues, de nouveaux enfants-soldats. Sitôt l’un mort, paix à son âme, Bruce l’avait remplacé comme on remplace une voiture défectueuse. Quoi que… sans doute Batman aurait-il été plus touché par la panne mortelle d’une Batmobile que par la mort de son Robin titulaire. Bah, se dit-il, cela n’a plus d’importance.

Selon ses calculs, il s’agissait ici du dernier Robin en date, un dénommé Damian, qui serait cette fois, et d’après de folles rumeurs, le fils caché de Bruce. Mais Jason n’y croyait pas un instant. Bruce, avoir un enfant ? Ha ! Mais Red Hood ne compte pas révéler sa connaissance de l’identité secrète du Batman et ses Robins, de peur qu’ils ne remontent sa trace trop facilement.

« Tiens, tiens… un petit oiseau s’est pris dans mes filets ? Il ricane. Dis-moi, sous quel numéro joues-tu ? »

Il eut presque de la peine pour cette énième pièce remplaçable, jetable au moindre signe de faiblesse ou de défection. Jason reprit : « Combien de temps comptes-tu rester le jouet de Bruce, hein ? Jusqu’à ce qu’il te trahisse ou que tu ne meures malencontreusement ? »

Un haut le cœur lui monte à la gorge, où sans doute est-ce l’envie de faire du mal à ce gamin, juste pour voir si le Chevalier Noir allait s’arrêter à deux Robins morts au combat. Ou si sa croisade valait le coût de tant de vies d’enfants. Est-ce qu’il viendrait enfin dépasser sa soi-disant ligne morale ? Est-ce qu’il viendrait débusquer Jason, pour le démasquer et tomber nez-à-nez avec son échec le plus cuisant ? Un Robin devenu mercenaire, tueur, un Robin devenu fou ?

Ou alors, Jason allait-il pervertir ce noble oiseau pour un faire un rapace, souiller l’âme de ce gamin pour qu’il se rende enfin compte des terribles erreurs du Batman. Qu’il se rebelle. Et frapper un coup encore plus grand au cœur du Chevalier. Deux Robins détraqués dans la nature. Ah ! Cette idée, cette magnifique idée, lui semblait si confortable. Et Jason y voyait presque une façon de sauver ce Robin. Lui éviter son destin tragique.

Couteau toujours au poing, Jason s’avance de la façon la moins agressive possible, bien que la tâche soit rendue ardue par sa stature imposante. Mais pour quiconque a l’habitude du Batman, Jason n’est pas aussi effrayant. Il s’arrête à quelques mètres de son cadet, afin de le voir venir si celui-ci se trouvait l’idée de lui sauter à la gorge. Sait-on jamais. Ça mord ces petites bêtes.


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Re: There's two type of people, you are weak or you are me - ft Damian Wayne / Robin Sam 20 Nov 2021 - 23:26

Damian poursuivait son œuvre de neutralisation des larbins de Black Mask. Ces derniers étaient peut-être entrainés, voir même bon dans ce qu’ils faisaient, ils étaient très loin de pouvoir égaler l’actuel porteur de l’uniforme de Robin. Damian se jouait littéralement de ses ennemis, ses réflexes, sa maitrise du combat, son agilité, tout en lui le faisait dominer l’affrontement. Se déplaçant lestement de l’un à l’autre, semblant en permanence se tenir à l’écart de l’axe de tirs des armes ennemis, il semblait inspirer le même sentiment de panique que ne le faisait le Chevalier Noir lui-même en étant une ombre dangereuse et insaisissable. Qu’importait les efforts faits par les hommes de Sionis, cela ne suffisait pas. Damian frappait, puis disparaissait pour surgir à côté d’un autre de ses proies. Même lorsqu’il se trouvait pendant quelques secondes dans le champ de vision d’un ennemi, ce dernier ne parvenait jamais à ajuster sa visée, il pouvait vider son chargeur, le jeune prodige semblait toujours échapper aux balles avec aisance. L’un après l’autre, les hommes de Sionis tombaient face au courroux de l’héritier du Batman.

Mais tout cela ne faisait pas perdre de vue au jeune homme qu’un autre parti était présent dans la salle. Le mystérieux type au casque rouge n’avait pas réagi comme la plupart des autres criminels. En temps normal, la présence d’un membre du Bat-clan suffisait à ce que la vermine mette ses griefs de côtés pour faire à peu près front commun, mais pas lui. Au contraire, il semblait profiter du combat pour abattre les mercenaires de Black Mask les uns après les autres. Il n’était pas un ganger classique, il ne canardait pas la zone en espérant vaguement toucher sa cible. Il était précis, efficace, il choisissait soigneusement ses cibles et surtout où il les touchait… chaque fois à un endroit fatal. Damian savait reconnaitre un tueur quand il en voyait un, il avait grandi parmi ce genre d’individu, et ce mec en était indubitablement un.

Le pinacle de la lignée des Al-Ghûl était lui-même un maitre dans l’art de donner la mort. Tout ses instincts au cœur du combat le poussaient à délivrer des coups fatals à ses ennemis. Ce n’est pas comme si ces types allaient manquer à grand monde. C’étaient tous sans exceptions des brutes et des tueurs qui suivait sans sourciller les ordres d’un psychopathe qui se nourrissait de la souffrance des autres pour bâtir son empire. Mais à chaque fois, les paroles de son père, de Nightwing ou d’un autre membre de sa famille résonnaient dans son esprit, et chaque fois il devait réprimer ses pulsions. Il ne se retenait cependant que juste assez pour ne pas ôter la vie à ces rebuts, il n’avait par contre aucun problème à les mutiler, à leurs infliger des blessures dont ils ne se remettront sans doute jamais. Après tout, ce n’est pas parce que votre ennemi sait comment ne pas vous tuer que vous souffrirez moins… c’est même souvent le contraire, et Damian savait exactement où frapper.

Tandis que le gars en rouge semblait être occupé par un groupe de flingue à louer qui étaient parvenu à atteindre sa position, Damian neutralisa les derniers ennemis encore debout. Il en neutralisa deux d’un coup de grappin, agrippant l’une des caisses leur servant de couverture et tirant un coup violent pour faire s’effondrer la pile sur eux. Aux craquements qui suivirent, parmi le fracas général, Damian savait qu’au moins un os s’était brisé, probablement plus. Se retournant il vit un autre homme de Black Mask pointer son arme de poing vers lui, il évita successivement un, deux, trois tirs, avant de répliquer dans un mouvement fluide en projetant deux Batarangs qui vinrent se planter profondément pile dans les articulations reliant les bras aux épaules de son ennemi. Sans lui laisser le temps de lâcher un cri de souffrance, Damian fondit sur sa proie pour lui écraser le visage sous ses bottes et le projeter à terre, juste derrière une colonne, des fois que le tueur en rouge décidait de l’achever à distance, il serait hors de vue. Il restait un dernier type debout, Damian identifia sa position avant même de le voir. Se jetant vers ce dernier, il lui tomba dessus sans que ce dernier ne puisse réaliser à quel point Robin était proche de lui. D’un coup fulgurant comme l’éclair, Damian le frappa à la gorge, lui coupant net sa respiration. Ne ralentissant même pas, Damian passa dans le dos de son ennemi et utilisa les lames de ses brassards pour les planter juste au-dessus du bassin de sa cible. Arrachant ses lames d’un seul coup, il sectionna en partie la moelle épinière de son ennemi. Un excellent chirurgien pourrait éventuellement lui rendre à l’avenir l’usage de ses jambes mais Damian n'en avait cure. Avant même que sa victime ne s’effondre au sol, Damian lui administra un dernier coup pour lui faire perdre connaissance.

Dans la salle, au milieu des gémissements, du sang et des corps, ne restait debout que Damian et l’individu qui quelques minutes auparavant était sous le feux ennemi. L’instinct guerrier du fils du Batman lui dictait de poursuivre sur sa lancée et d’harasser son adversaire d’assauts sans attendre. Mais quelque chose chez lui dictait au jeune Robin d’être sur ses gardes. Le jeune homme n’avait subi aucune blessure durant le combat, pas même un trou dans sa cape. Les traces de sang sur son uniforme n’étaient en aucun cas les siennes mais celle de ses ennemis. Sa capuche était rabattue sur sa tête et dissimulait une partie des traits de son visage, mais son regard était fixé sur cet homme qui s’approchait de lui couteau à la main, étudiant chacun de ses gestes. Tout le corps du jeune homme était tendu, prêt à réagir à la moindre menace. Dans sa main droite, il tenait encore l’épée qu’il avait emporté avec lui, un Jian du meilleur acier, une lame légère et aiguisée, parfaite pour le style de Damian bien qu’elle pouvait se révélée fragile. Un œil avisé constaterait que si la lame était bel et bien couverte de sang, seul quelques centimètres de la pointe et la bordure des tranchant étaient tâché. À aucun moment la lame n’avait pénétré de tout son long pour transpercer l’adversaire, seulement ce qui était nécessaire pour infliger des entailles et des blessures incapacitantes. Damian maitrisait parfaitement son arme, plus que suffisamment pour l’utiliser de manière non-léthal, conformément aux souhaits de sa famille.

Son interlocuteur semblait sûr de lui, il parlait à Damian comme s’il contrôlait parfaitement la situation. Il avait déjà prouvé être dangereux, mais là soit il était arrogant, soit il était redoutable. Le Garçon Prodige ne comptait aucunement rentrer dans le petit jeu de son ennemi, bien qu’il se tendît imperceptiblement à la mention du nom de son père. Était-il réellement au courant de ce secret ? Était-ce un coup de chance de sa part ? Après tout, la théorie du complot selon laquelle Bruce Wayne serait Batman était un classique, bien que régulièrement démentit d’une façon ou d’une autre. Damian pointa soudainement sa lame droit vers le poitrail de son adversaire, ce n’était pas une attaque, juste un signe qu’il s’était assez approché.

- Tst. Tu es une bien grande gueule pour un leurre. Qu’importe, je m’occuperai de tes copains juste après.

Le jeune garçon faisait référence à la vieille tactique du gang du Red Hood. Ce groupe avait hanté les rues de Gotham pendants des années avant que Batman ne les fassent tomber, tout cela bien avant sa naissance. Ils s’étaient notamment illustrés par une tactique particulièrement fourbe, celle de faire revêtir le costume du Red Hood, le leader officiel du gang, à une jeune recrue naïve pour pouvoir la balancer aux flics si le plan tournait mal. Ce gang avait suffisamment marqué l’imaginaire Gothamite pour avoir été ressuscités en plusieurs occasion aux cours des décennies, mais rarement longtemps. Des rumeurs étaient parvenues aux oreilles des Chevaliers de Gotham concernant l’émergence d’un nouveau successeur à ce gang, mais sans que cela n’ait plus attiré leur attention par rapport à d’autres problèmes plus urgents. Damian devait cependant admettre que ce Red Hood avait quelque chose de différents, trop sûr de lui, trop entrainé… pas le candidat idéal à servir de bouc-émissaire. La lame de Damian, pointa ensuite en direction du cadavre de Regis Thompson, ainsi que des deux têtes décapitées.

- Ton œuvre, dégénéré ?

Damian ne laissait pas transparaitre son inquiétude quant à la possibilité que son interlocuteur connaisse l’identité de son père. La meilleure manière de démentir n’était pas de contredire, mais simplement d’ignorer, comme si l’affirmation ne revêtait pas la moindre importance. Cependant, pour Damian cela en avait une. Rationnellement, il devrait le tuer pour protéger le secret de sa famille, pour protéger ses proches. Mais Damian ne tuait plus à la légère, c’est pour cela qu’il avait simplement écarté la remarque et les questions de ce Red Hood et détourner la conversation sur un autre sujet au lieu de simplement attaquer. Il avait besoin d’en savoir plus. Qui était ce type ? D’où savait-il que Batman était Bruce Wayne (ou tout du moins Bruce) ? Était-il le seul dans ce cas ? Et pourquoi le symbole sur son torse ressemblait étrangement à celui de son père ? Dans sa main gauche, venait d’apparaitre trois batarangs. Damian n’affichait pas encore une attitude annonçant une attaque prochaine de sa part, mais signalait qu’il était parfaitement prêt à relever le défi.
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Re: There's two type of people, you are weak or you are me - ft Damian Wayne / Robin Lun 29 Nov 2021 - 13:37

Jason Todd / The Red Hood

ft. Damian Wayne / Robin

「 There’s two types of people, you are weak or you are me 」

Red Hood se trouve avec une lame collée contre son plastron, orné d’une chauve-souris rouge sang. Il stoppe son avance, lève les mains en l’air. Le gamin est tendu comme un ressort, prêt à lui sauter à la gorge, et si Jason était certain de pouvoir l’incapaciter, il aurait préféré ne pas avoir à blesser plus que nécessaire un gamin, qui plus est un gamin qu’il estimait victime de la croisade aveugle de Bruce.

Il hausse les épaules à la première attaque verbale de Robin, qu’importe ce que le petit en pense, pour le mercenaire, cela ne change pas grand-chose. Il a son plan, avec ou sans grand de poussière dans la poussière dans le rouage, il saurait le mener à bien.

« C’est mon travail, ouep, impressionnant, non ? Jason gonfle sa poitrine, roule des épaules et pose ses mains sur ses hanches, une attitude goguenarde pour s’aligner avec la fierté dans sa voix. Contrairement à ton cher papounet, moi, je contrôle le crime dans la ville. Je n’ai pas l’ambition de changer la race humaine, elle est mauvaise et violente, mais je contrôle son flot, ses victimes. »

Son ton s’est affermit, quand le jeune héro se saisit de batarangs, il ne s’inquiète pas. Tel Batman, tel Robin, après tout. Bruce ne permettrait pas ses Robins de tuer. Ou plus. Pas après que Jason ante-mortem ait balancé un type du haut d’un building, oups. Dans un soupir, l’homme casqué se baisse pour saisir un crâne par les cheveux et le hausse à hauteur d’œil. La vue n’est pas particulièrement agréable, mais Jason est un adepte de la mort. La sienne, celle de sa famille, celle des autres. Il ricane de façon un poil hystérique.

« Ah,… être ou ne pas être le bon toutou de Batman, telle est la question ? Imitant Hamlet, Jason finit par balancer le reste humain de nouveau dans le sac. Je t’ai vu combattre, Robin, tu es aussi agressif que moi, voire peut-être même plus. Mais là où je suis juste et expéditif, je les tue, tu les blesses. Tu aimes leur faire du mal, parce que tu sais qu’ils le méritent. Je les élimine parce que c’est la chose la plus rationnelle à faire, pour qu’ils ne reprennent jamais une arme, mais tu prends du plaisir au-delà du bien de Gotham. Au final, mon cher oiseau, je pense que tu te fiches bien de Gotham. »

Devant ses bottes, un type tabassé par Robin reprend ses esprits, il geint, attirant l’attention de l’ancien héros. Red Hood se penche sur lui, un genou à terre, détournant son attention et présentant son dos à son successeur. Il le saisit par les cheveux et le traine jusqu’à le balancer devant Robin. Son attitude s’est faite dure, ses mouvements saccadés. Le type hurle, mais ne se débat pas, privé de sa mobilité par Robin.

« Je suis peut-être un dégénéré, mais je connais cette ville, elle m’a façonnée et suppliée de l’aider. Et j’ai répondu ! Quant Batman flatte ses amis de la Justice League et son cher Joker, moi, je réponds aux suppliques de ma ville. Est-ce à l'âme plus de noblesse que de la fortune les outrages endurer, plutôt que de prendre les armes contre une mer de souffrance, de combattre et de les achever ? La noblesse, le courage, c’est de savoir se salir les mains et endurer le blâme pour ceux qui ne peuvent pas se protéger. Pour ceux que le Joker tue, pour celles que la mafia enlève et vend comme esclaves sexuelles, pour ces enfants privés de parents. Je mets fin à la marée de douleurs. J’arme Gotham. »

Avant qu’il ne puisse réagir, Red Hood saisit son arme et loge une balle dans le lobe frontal du type, mettant fin à ses cris de douleur. Encore fumante, le mercenaire range son arme dans son holster.

« Je sais que tu désapprouves la couardise de Batman face à la seule solution évidente, je l’ai vu dans ta façon de te battre. Tu es comme moi, tu ne la comprends pas. Tu diffères de moi parce que tu es encore aveuglé par l’amour ou l’admiration que tu lui portes. Mais crois-moi, il te trahira. Il le fait toujours. L’homme masqué s’arrête de monologuer et reprend à nouveau théâtralement : Et qui supporterait que nous flagelle le temps de son mépris, de l'oppresseur l'injustice, de l'orgueil l'insulte, de l'amour dédaigné les tourments, l'insolence des puissants, de la justice les atermoiements, de l'indignité les rebuffades au mérite patient, quand lui-même pourrait toucher à la quiétude d'un seul coup de lame nue? Toi et moi, nous portons cette lame, nous avons le courage de la manier. Je ne te ferais pas de mal, Robin, contrairement au Batman, je n’aime pas particulièrement infliger des souffrances aux enfants, ni même les voir souffrir. Mais si tu venais à changer d’avis pour lui, je saurais accueillir tes talents avec l’admiration qu’ils forcent. Et cette ville pourrait être sauvée. »

Jason voit la mort comme un fardeau. Un fardeau qui le hante, un fardeau qu’il porte et apporte, un fardeau avec lequel il a accepté de vivre. Il a fait la paix avec lui-même. Non pas en mourant, à ce moment-là, il n’avait que du regret pour son futur qu’on lui volait, et il partait en paix toutefois, en paix d’avoir été un héros jusqu’au bout. En se croyant aimé. Il a fait la paix avec son abandon des idées du Batman en s’apercevant qu’il n’avait pas été vengé. Pire, que le Joker avait continué son œuvre macabre. Volant des vies, brisant des familles, faisant plus d’orphelins.

Il fallait quelqu’un pour porter ce fardeau. Quelqu’un qui accepte d’être le mal incarné, pour faire ce que personne ne devrait avoir à faire. Ce qui aurait dû être fait avant. Pour qu’il puisse vivre. Pour que Jason Todd puisse vivre, heureux, longtemps. Son poing se ferme sur lui-même, une bile familière lui montant sur la langue. Il se maîtrise. Toujours se maîtriser. Rester froid, calme.

Ainsi la conscience tous nous fait lâches, résolution ses belles couleurs pâlissent à l'ombre de la pensée et plus hautes entreprises, les plus vastes détournent leurs cours sous ce regard et perdent le nom d'acte.

La croisade d’un enfant ivre de douleur d’avoir perdu ses parents s’était transformée en farce, en acte vide, parce que tabasser sans fin les mêmes fous, qui s’enfuiront d’Arkham pour continuer à tuer, tout cela devait cesser. Les massacres, les deuils, les enterrements. Et pour cela, Red Hood était prêt à devenir le symbole du mal.


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Re: There's two type of people, you are weak or you are me - ft Damian Wayne / Robin Mer 1 Déc 2021 - 11:47

Le gars en rouge avouait sans ambages qu’il était bien celui qui avait prit la vie de Thompson et décapités les deux têtes. Rien qu’à ce moment, Damian aurait dû agir pour le neutraliser, mais quelque chose chez lui poussait l’actuel porteur de l’uniforme de Robin de rester sur ses gardes. Ce n’était pas seulement le fait qu’il était de tout évidence trop bien entrainé pour faire partie de la vermine habituelle hantant les rues de Gotham. Il y avait quelque chose d’autre en lui qui poussait le jeune prodige à réprimer sa fougue et à le laisser parler. Et cela lui demandait de grands efforts car il n'avait jamais été un grand fan des « discours des méchants », une perte de temps selon lui, mais présentement il désirait récolter plus d’information sur son interlocuteur.

Première chose qui le fit revenir sur son jugement fut la théâtralité dont faisait preuve ce type en rouge. Il ne valait guère mieux que les autres psychopathes auxquels son père avait habituellement affaire. Toujours en gardant ses distances, ne perdant jamais de vue son interlocuteur, Damian était prêt à attaquer, à l’instant même où le Red Hood dépasserait inévitablement les limites. Il avait déjà les tripes de prétendre contrôler le crime à Gotham alors que son gang était actuellement insignifiant. Mais Damian ne doutait pas que s’il le laissait faire, il ne tarderait pas à entendre plus souvent parler de lui.

Peu des arguments qu’il exposait atteignait réellement l’héritier du masque. Beaucoup de boniments, beaucoup de vaine tentative de le convaincre qu’ils étaient pareils. Damian avait déjà vécu cela, ce n’était certainement pas le premier type à avoir tenter d’appuyer sur l’instinct de tueur qu’il possédait pour le faire choir. Le cas le plus marquant fut avec le premier NoBody mais pour lui comme pour les autres il était une chose que toutes leurs belles paroles, tout leurs vains arguments ne pouvait défaire… il n’était pas seulement Robin, il était le fils du Batman, le fils de sang. Mais une réflexion de son interlocuteur éveilla quelque chose en lui : l’accusation qu’il se fichait bien de Gotham. Bien sûr qu’il se souciait de la ville, mais pas de la même manière que le reste de sa famille. Il était certes l’un des protecteurs de la cité, il avait même donné sa vie pour elle, mais c’était avant tout par attachement pour sa famille qu’il l’avait fait, parce qu’il voyait Gotham comme le fief de son père et qu’en tant que tel il était de son devoir de la défendre. Mais quand il réfléchissait, aimait-il vraiment cette cité ? Il n’en était pas sûr. Peut-être était-cela qui l’empêchait de développer ce lien que possédait ses proches.

Mais Robin chassa rapidement ces pensées de son esprit, il ne devait pas laisser les paroles de son ennemi le perturber, le faire douter. Damian se raidit au moment où il vit le Red Hood s’emparer de l’une de ses précédentes victimes. Il sentait, il savait où cela allait mener. Il n’était certes pas sur la même longueur d’onde que son père et la plupart de ses acolytes, quant au fait qu’il fallait épargner leurs adversaires, mais il avait au moins accepté le fait qu’exterminer systématiquement leurs ennemis n’était pas une bonne chose, que certains tombait dans la criminalité non pas par choix mais par manque d’autres perspectives. Il ne put cependant qu’assister impuissant à l’exécution qui se fit sous ses yeux. Son poing se referma d’autant plus sur la poignée de son épée. Il percevait cette exécution d’un adversaire ainsi vaincu comme une hypocrisie sans nom par rapport à tout ce que son interlocuteur lui disait.

- Tst. J’ignore pour qui tu me prends, mais tu es un idiot, et la dernière chose que je désir c’est un autre partenaire atteint d’un complexe du messie me disant ce que j’ai le droit de faire ou non.

Il y avait une certaine hargne dans les paroles du jeune Wayne. Il brûlait de l’envie de se jeter sur ce type en rouge, de se mesurer à lui, de prouver sa supériorité au combat, de lui faire ravaler son arrogance. Mais les paroles du Red Hood le faisait réfléchir, mais pas sur le sujet que son interlocuteur aurait voulu. Ce Red Hood était bien trop entrainé pour un ganger classique. Il pourrait faire une grande carrière au service d’un baron du crime plus connu, mais il avait choisi de diriger un petit gang à la limite de l’insignifiance et pourtant il ne cachait pas son ambition de dominer le crime à Gotham. Il était donc soit très ambitieux, soit il avait un plan précis en tête. Pourtant, dominer la pègre pour en limiter les méfaits n’était guère chose facile, son père s’y était essayer, ou plus exactement l’un de ses acolytes avait tenté de mettre son plan en œuvre, il y a de cela quelques années. Cela avait dégénéré en l’une des pires guerres de gangs que la ville avait connu et l’émergence de Black Mask à la tête d’un empire criminel dominant la cité, un véritable fiasco. Mais surtout, ce type semblait connaitre l’identité de son père, et d’avoir tout du moins travailler avec lui. S’il n’avait pas cité le nom de Bruce, l’actuel Robin aurait put penser que son interlocuteur tentait simplement de lui faire avaler qu’il comprenait sa position, mais lui c’était différent. Il semblait sous entendre savoir ce que c’était d’être Robin, d’être l’écuyer du Chevalier Noir. Enfin, Damian n’avait pas non plus loupé les références faites au Joker… et uniquement au Joker. Il était le seul adversaire de son père que Red Hood citait séparément du reste du crime organisé. Peut-être était-ce simplement lui, mais Damian commençait à soupçonner l’identité de son interlocuteur, bien qu’elle lui semblât invraisemblable. Après tout, la dernière fois que sa mère lui avait parlé de lui, il était à peine plus qu’un légume avec quelques vieux réflexes, un échec dont son grand-père envisageait de se débarrasser. Damian n’était pas sûr d’apprécier cette éventualité, d’autant plus qu’elle ne reposait actuellement que sur une liste de supposition de sa part sans preuve formelle.

- Mais mettons que tu penses vraiment tes paroles et jouons donc ton jeu stupide. Je suis prêt à te concéder que je ne suis pas toujours sur la même longueur d’onde avec mon p… mentor concernant son laxisme vis-à-vis des criminels de ce cloaque. Je suis même prêt à aller jusqu’à reconnaitre le côté pratique de ton approche du problème et le principe du « mal nécessaire ». Évite au moins de me prendre pour un idiot en prétendant que ce que tu fais à quoi que ce soit à voir avec la justice. Et si tu le penses vraiment, tu es soit un grand crétin, soit un bel hypocrite… probablement les deux.

Damian ne cachait guère le mépris qu’il avait pour son interlocuteur. S’il reconnaissait qu’il avait quelques affinités avec son raisonnement, même qu’il l’aurait approuvé il n’y a encore pas si longtemps, il voyait surtout une autre raclure qui essayait de se donner le beau rôle. Il n’avait pas de soucis de travailler avec des justiciers ne suivant pas la règle de son père, il n’avait pas non plus d’opposition particulière à l’idée de contrôler la pègre de l’intérieur. Mais que ce type se prétende au service de la justice en agissant comme le dernier des scélérats et en s’arrogeant le droit de décider ce qui est juste ou non… cela ne pourrait que mal finir. Tout en parlant, le jeune Wayne ne restait pas inactif. Il cherchait un angle d’attaque pour neutraliser son ennemi dans le cas de plus en plus probable d’un clash entre eux. Les différents spectres visuels que lui offrait son masque lui apportait des données supplémentaires sur son environnement à exploiter. Mais s’il était prêt à passer à l’offensive, il voulait encore en savoir plus.

- Ce que tu me proposes est un remède qui pourrait rapidement devenir pire que le mal lui-même. Si tu connais si bien Gotham, tu sais que les caïds de cette ville ne sont guère du genre à céder leur pouvoir sans résister. Même si tu prenais le contrôle de la pègre, tu ne pourras pas prévenir les malheurs auxquels te prétends vouloir mettre fin. Tu en deviendras sûrement la cause principale. Et à moi, tu me proposes simplement de t’accompagner dans ta damnation. Il va me falloir de meilleurs arguments pour que je trahisse les miens.

En même temps qu’il se déplaçait, les sens de Damian étaient également aux aguets. Il connaissait la manière de faire de Black Mask, quand il menait une attaque, il y avait toujours une deuxième vague de ses larbins qui se tenaient prêt à agir si la première échouait. Elle ne devrait d’ailleurs pas tarder à se montrée à moins qu’ils n’aient décidé de s’en prendre aux fuyards. Il allait devoir accélérer les choses. Damian appuya du pouce sur l’un de ses batarang, le reprogrammant pour son test. Puis, sans crier gare, il jeta ses projectiles en direction de Red Hood, lançant les hostilités. Les trois batarangs filèrent vers leur cible, mais l’un des trois semblait légèrement décalé dans sa trajectoire par rapport aux autres. Si les deux premier se dirigeaient droit sur Red Hood, l’un d’entre eux étant prévu pour délivrer une décharge électrique à l’impact, le troisième dévia complètement de sa trajectoire. Néanmoins, il ne s’agissait pas d’une erreur de la part de Damian, il utilisait un très vieux tour de l’arsenal de son père. Il avait reprogrammé le troisième batarang pour qu’il s’inverse, et l’avait lancé de manière à ce qu’il revienne frappé Red Hood dans le dos. S’il était un simple criminel, il ne penserait probablement pas à ce cas de figure, surtout avec Damian qui passait à l’attaque dans le même temps. Par contre, s’il avait bel et bien été entrainé par son père, c’était un coup qu’il avait sûrement déjà subit lors de leurs entrainement, Batman l’utilisant souvent pour enseigner à la dure la nécessité de toujours surveiller ses arrières. S’il était bien celui qu’il pensait, son ennemi n’allait probablement pas se faire prendre par cette ruse.

Pendant ce temps, Damian attaqua à son tour Red Hood, bien que ses attaques n’avaient pas pour but de le neutraliser, seulement de le mettre dans des situations où il pourrait observer son style de combat. L’actuel Garçon Prodige utilisait toute sa rapidité et son agilité pour prendre l’avantage sur son opposant, n’hésitant pas à rompre le combat quand Red Hood prenait l’avantage.

- Tu m’as aussi l’air particulièrement bien renseigné sur comment c’est de travailler avec le Batman. Même si tes tentatives pour prétendre me comprendre frise le pathétique, tu soulève certains points qui démontre que tu penses bien le connaitre. Qu’es-tu pour lui ? Un ancien allié rejeté ? Un acolyte qui l’a déçu ? Un échec qui ne sait pas où est sa place ?

Damian provoquait Red Hood à dessein. Il avait effectivement compris qu’il existait un lien entre son adversaire et son père. Trop d’élément allait dans ce sens pour qu’il puisse penser à une coïncidence. Il pensait même avoir deviner l’identité de son ennemi, mais il devait encore la confirmer. Ses paroles avaient justement pour but de voir la réaction de son adversaire à celles-ci. Il avait volontairement appuyé sur le terme échec également, probablement celui qui ferait le plus réagir son interlocuteur s’il était bien qui Damian pensait qu’il était. Dans le combat, Damian ne se donnait visiblement même pas à fond, comme s’il ne s’agissait que d’un jeu pour lui. On était bien loin de la hargne qu’il avait démontré contre les sbires de Black Mask et il était évident pour un œil entrainé que l’héritier des al-Ghul se retenait.
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Re: There's two type of people, you are weak or you are me - ft Damian Wayne / Robin Lun 13 Déc 2021 - 14:15

Jason Todd / The Red Hood

ft. Damian Wayne / Robin

「 There’s two types of people, you are weak or you are me 」

Red Hood a envie de rire comme un petit fou, dopé par l’adrénaline qui commence lentement mais surement à prendre possession de son corps. Robin énonce avec fermeté et beaucoup de verbe l’absence totale et irrévocable de toute possibilité de lui faire retourner sa veste. Ou sa cape. A cette pensée, le mercenaire lui rit au nez. Ça lui échappe simplement, il ricane comme un benêt.

Le petit héros n’est pas toujours d’accord pour qu’on freine ses ardeurs de tueur, mais il ne souhaite quand même pas jouer le jeu de son aîné. Tant pis. Ce dernier n’a pas plus envie que ça non plus de lui révéler ses secrets. Alors tant pis, c’est la bagarre qui va primer.

En voyant partir les batarang, Red Hood eut envie de jouer le jeu. L’adrénaline du combat commençait à monter en lui, pulsant comme une litanie ancienne, épique, rythmant les battements de son cœur, le gonflement de ses muscles. Jason était né pour se battre, il rechignait précédemment à le faire, avant que Bruce ne l’entraîne. Car c’était un risque de mourir, de perdre tout, mais en devenant fort, en devenant doué, il y avait trouvé du goût. Et puis était venu le goût de la violence. Pervertissement par le Puit de Lazare ou seconde nature jamais avouée ? Peu lui importait. Il vibrait au rythme séculaire de la planification de l’attaque, la jouissance pure qui vient dans les réflexes acquis par de nombreuses batailles. Pour survivre, pour obtenir, pour venger.

Enivré par son excitation, Jason esquive le premier batarang et reçoit la charge voltée du second, protégé en grande partie par son plastron, il accuse le coup en reculant d’un pas, un grognement échappant ses lèvres. Le jeune Robin se jette sur lui, le gardant sur la trajectoire du dernier batarang, mais le mercenaire l’avait vu venir, et en dirigeant son corps, le laissa atteindre l’arrière de son armure en kevlar, s’enfonçant assez pour ripper contre sa cage thoracique.

Le héros vert et jaune s’amusait de lui, virevoltant, frappant plusieurs fois et s’enfuyant avant que l’homme masqué ne puisse lui rendre la monnaie de sa pièce. Il ne parvint toutefois jamais à lui toucher une partie vitale ou un endroit qui lui donnerait un avantage sur son aîné. Et de son côté, Jason réglait avec minutie ses coups. Il ne désirait pas blesser tout de suite, jouant de façon flagrante avec son prédécesseur.

Sans doute lasse du jeu, Robin se mit à l’invectiver, un instant le brun failli se laisser aller à verser dans la rage qui lui montait, cédant aux outrages de son cœur, outrages pour lesquels il avait maintes fois pleuré, crié, demandé réponse. Mais seul Bruce pourrait y répondre et il souhaitait conserver bien profondément cette rage pour leur rencontre. En attendant, elle nourrissait le feu de sa mission. Sauver Gotham. D’elle-même, d’abord, puis de Bruce Wayne. Sauver ces enfants soldats, sacrifiés, abandonnés.

Alors il se mit à rire, et, abandonnant son rythme posé, malgré la cadence imposée par son cadet, il balança son poids sur sa jambe gauche et de la droite vint lui décrocher un coup de pied dans l’épaule, l’envoyant voler. Voilà la monnaie de la pièce du petit oiseau pour les milles coups qu’il venait de recevoir.

« J’espère que tu as mieux que des pathétiques provocations, Robin. Oui, j’ai mes rancunes envers Batman, et je prendrais sa vie en échange, que tu essaies ou non de m’en empêcher, gamin. »

D’une certaine façon, les attaques de Damian avaient fait mouche, parce que Red Hood était enfin sérieux. Il passe sa main dans son dos, arrachant sans un gémissement le batarang de sa chaire. Sa posture est presque avachie, il se tasse sur lui-même pour passer à l’attaque, cette fois à l’initiative.

« Cette fois, il va falloir être un peu plus sérieux, parce que ton petit échauffement est fini. »

Saisissant dans sa main le batarang, Red Hood la balance en avant, tranchant nette l’attache gauche de la cape du jeune héros, l’arme lui échappe des mains. Il siffle un « flûte » inspiré avant de tenter de se refendre pour saisir Robin, mais il s’est déjà effacé. Se lançant à sa poursuite, il le force à engager un combat au corps à corps ponctué d’un échange de coups rapides, pariant sur son endurance impressionnante pour le harceler.

Le son lointain de l'écho de nombreux pas lui fait cesser son assaut furieux, il saute en arrière, à deux pas du jeune héros. Red Hood voit déferler d’innombrables hommes dans l'entrepôt, armes à la main. Ils ne s'arrêtent même pas un instant pour être choqués ou même surpris de voir tant de leurs camarades morts et passent à l'attaque immédiatement.

Le mercenaire profite de l'infime seconde que nécessite la visée pour sauter derrière une caisse, oeillant en maugréant son fusil abandonné au sol, six pas plus loin. Le rideau nourri que forment les tirs, essentiellement dirigés contre lui, la faute à l'idée selon laquelle un gamin de 13 ans ne serait pas en capacité de leur foutre la raclée de leur vie, lui rendra l'évasion difficile.

Un instant, il est tenté de fuir et laisser la bande de Black Mask sur les bras du Robin, qui serait bien assez occupé avec eux pour lui laisser la paix. L'instant se prolonge, l'envie augmente. Il lui faut dégager le passage en se débarrassant d'assez d'attaquants pour pouvoir s'en sortir sans souci tout en en laissant assez pour que Robin soit occupé le temps qu'il rejoigne ses nouvelles recrues.

« Alors, Robin, montre-moi à quel point tu aimes te retenir de liquider ces salauds ! »

Il crie par-dessus le vacarme des armes, peinant à se faire entendre malgré ses efforts.

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Re: There's two type of people, you are weak or you are me - ft Damian Wayne / Robin Jeu 16 Déc 2021 - 14:20

Le jeune prodige avait dominé la première partie de son combat contre le Red Hood, occupant suffisamment celui-ci pour qu’il ne puisse simplement se placer hors de la trajectoire du troisième projectile qu’il avait envoyé. Néanmoins, la réaction de son adversaire eut de quoi laisser l’actuel Robin perplexe. Son opposant n’avait pas tenté d’éviter ou de parer l’attaque, cependant il avait clairement repéré celle-ci et s’était placé de manière à l’encaisser avec le minimum de dégâts. Le jeune garçon ne savait guère quoi penser de cela.

Mais ce qui s’était révélé plus intéressant bien que Damian se soit laisser surprendre par le coup de pied de son ennemi. Un coup rapide et extrêmement brutal, mais Damian en avait déjà encaissé des semblables… bien que pas beaucoup. Volant sur une certaine distance, le jeune homme ne perdit cependant ni son sang froid, ni son équilibre, en revanche le coup lui avait fait lâcher son épée. Damian se réceptionna violement contre le sol, mais parvint néanmoins à contrôler son embardée de manière à directement faire face à son adversaire en se relevant, ses jambes solidement sur leurs appuis. Il défia du regard son ennemi lorsque celui-ci admit ouvertement qu’il avait bien des griefs à l’encontre de son père. Ils avaient donc bien un passif d’ordre personnels. Ce Red Hood n’était certes pas le seul à en vouloir à la vie du Batman, mais quelque chose dans la voix de son interlocuteur était différent des menaces qu’il pouvait habituellement entendre de la bouche des ennemis de son père. Actuellement, l’esprit de Damian était complètement focalisé sur le combat. Son adversaire était redoutable, Damian devait bien le lui accordé. Même si lui-même se retenait depuis le début du combat, ce mec n’avait à aucun moment montré de la faiblesse ni dans ses défenses, ni dans ses attaques. Quel que soit son identité véritable ou celles de ses formateurs, ils étaient bon, indéniablement. Damian allait à présent aussi devoir se donner à fond, il s’en réjouissait d’avance… la seule question était, parviendrait-il à réfréner ses instincts meurtriers ? Après tout, l’héritier des al-Ghul ne prenait JAMAIS à la légère les menaces faites à l’encontre de sa famille.

Mais cette fois-ci, l’initiative allait à son adversaire, celui-ci n’hésita pas un instant à retourner les propres armes de Damian contre lui. S’arrachant le batarang qu’il encaisser plus tôt, il l’utilisa comme un poignard pour attaquer le fils du Batman. Damian constata alors que son ennemi était non seulement fort et endurant, il était rapide aussi… mais bien moins que le jeune Wayne ne l’était. Malgré tout, l’attaque porté par son adversaire aurait facilement put trancher la gorge d’un individu dont les réflexes étaient moins aiguisés, ne serait-ce que d’un peu. Le coup porté à l’encontre de l’actuel Robin trancha nette l’attache gauche de sa cape, cela pourrait le déséquilibré s’il ne prenait pas garde, mais le jeune assassin avait déjà un autre objectif en vue. Poursuivant le mouvement entamé par son esquive, Damian se baissa et décocha un coup de pied dans le creux du genou de son adversaire pour compromettre son équilibre. Sans ralentir, Damian reprit ses appuis et se releva, en utilisant sa main droite pour administrer un coup de cape droit dans le visage du Red Hood, toujours dans le but de le désorienter et de détourner son attention de son attention. Et à la seconde même qui suivit, frappa violement le poignet de son adversaire, celui de la main tenant le batarang, pour lui faire lâcher son arme. Damian faisait déjà montre d’une force peu commune pour son âge et sa carrure, fruit de sa génétique amélioré et de son entrainement intensif, mais il maximisait la force du coup grâce aux renforcements dont il avait doté ses gants mais également grâce à l’utilisation experte de son propre corps pour balancer son poids de manière optimiser pour maximiser l’impact.  Tout cela sans perdre l’équilibre.

Esquivant d’emblée la contre-attaque de son ennemi, Damian fit mine de se replier. Mais il avait au passage récupéré le Batarang qu’avait utilisé son opposant. Celui-ci s’étant planté dans son adversaire, il avait des chances qu’il puisse y retrouver du matériel génétique pour permettre son identification… même si le jeune prodige avait déjà des soupçons sur l’identité de celui-ci, il désirait une confirmation. Damian se repliait également pour se donner un peu de marge de manœuvre, Red Hood avait démontré qu’il était un combattant formidable, il serait donc stupide de l’affronter selon ses propres termes. Mais son adversaire ne lui laissait guère de répit et s’était lancé à sa poursuite. Cela fut bref avant que Damian ne fasse à nouveau front face à son poursuivant, juste le temps nécessaire pour dissimuler ledit batarang dans le compartiment de l’un de ses brassards.

L’affrontement reprit par la suite de plus bel, Damian faisant désormais montre de la véritable étendue de sa maitrise du combat, il ne jouait plus, il était déterminé à l’emporter. Les deux opposants étaient à présent prit dans un ballet mortel où ils échangeaient des coups, où ils enchainaient les esquives, où ils tentaient de mettre l’adversaire en défaut. Mais il n’avait pas échappé à sa sagacité que ce duel ne connaitrait probablement pas son terme cette fois-ci. Le jeune Robin gardait toujours conscience de l’environnement qui l’entourait, chaque objet, chaque meuble, chaque personne… et il n’avait pas manqué de percevoir du coin de l’œil l’éclat de plusieurs lumières passant à travers les fenêtres… signes que des voitures possédant des phares puissants approchaient et même se garaient à proximité. Les réserves de Black Mask n’allaient pas tarder à faire irruption dans la salle. Il les entendait se déployer s’approcher du bâtiment, il percevait de déclics des sécurités des armes qu’on ôtait où les chargeurs qu’on intégrait, il savait presque quand ils allaient passer à l’attaque.

Une partie de lui-même maudissait cela. Il avait la conviction qu’il aurait put gagner, qu’il aurait eut le temps de neutraliser le taré qui lui faisait face s’il s’était d’emblée donné à fond, s’il n’avait pas cherché à deviner son identité et ses intentions. Mais à l’instant même où la porte s’ouvrit pour dévoiler les troupes du principal baron de la pègre de Gotham, Damian rompit le combat pour se mettre à couvert. Le Red Hood avait fait pareil alors que des grêles de balles ne se mettent à voler. Damian décomptait une vingtaine d’opposants, moins que ce à quoi il s’était initialement attendu aux vues du nombres de véhicules qui lui avait sembler se garer dans les environs. Probablement, que ceux qui manquaient n’allaient pas tarder à faire irruptions par une autre entrée. S’il devait parier, le plan serait de les prendre à revers.

Ignorant la provocation que lui lançait Red Hood depuis son propre couvert, Damian mit la main à la ceinture et en sortit plusieurs minuscules bombes. Il les lança depuis son couvert, bien haut pour qu’elles se dispersent dans la salle pour qu’elles libèrent leurs fumigènes dans le périmètre le plus large possible. Pour tout ceux qui n’étaient pas de véritables guerriers, il était presque impossible d’affronter ce qu’ils ne pouvaient percevoir. Dans la foulée, Damian utilisa son grappin pour s’emparer d’un autre objet qu’il avait aperçut. Les bras de son outil s’agrippèrent au fusil du Red Hood et le jeune Wayne l’attira à lui. Il pourrait désarmer l’arme sans soucis, mais il ne le fait pas, au contraire il la renvoie à son propriétaire.

- Tu es ma proie, le taré. T’avises pas de crever avant qu’on puisse reprendre notre discussion.

Pourquoi l’actuel coéquipier du Chevalier Noir a-t-il prit cette décision ? Peut-être un peu par respect pour les capacités du Red Hood au combat, il a prouvé être un combattant valable au jeune Robin. Aussi parce qu’il sent, il sait, qu’il existe un lien entre ce type et sa famille. Il veut savoir lequel, il veut savoir comment prémunir ses proches de la menace qu’il pourrait représenter. Mais surtout parce qu’il a ajouté sur le fusil de son adversaire un mouchard, juste dans le creux sous la crosse, à un endroit où l’utilisateur du fusil ne pourra normalement le repérer qu’en prenant le temps d’inspecter son arme. Il se doute qu’il tentera de lui fausser compagnie dès qu’il le pourra, et Damian escompte bien pouvoir trouver au moins une piste pour la traque qui s’en suivra. Il veut que sa proie aie l'impression qu'il mène encore le jeu.

Dès que la fumée eût finit d’envahir la pièce, Damian passe à l’action. Il court, il passe de couvert en couvert. Si fiant aux autres sens que sa vue pour se repérer dans le brouillard qu’il a créé, il passe à l’attaque. Comme lors de son arrivée sur les lieux, il s’attaque d’abord aux cibles isolées. Déjà on entend le craquement de os et les cris de douleurs étouffé s’élever dans le brouillard. Il est vif, il est brutal, il fait paniquer ses cibles… et il met en place son piège. Durant le temps qui a précédé son duel avec le Red Hood, Damian a prit la peine d’inspecter les différents éléments présents dans l’entrepôt. Beaucoup de ces caisses contenaient de la drogue, où les moyens de la raffiner. Il était hors de question que Black Mask ou l’un de ses concurrents mette la main sur ce poison pour le déverser dans les rues de Gotham. Utilisant les gadgets de sa ceinture, il prépare leur destruction quant il passe à côté. Quand viendra l’heure, surtout s’il a besoin d’une diversion ou s’il doit battre en retraite, il s’assurera que rien de ce qui se trouve dans cet entrepôt ne profitera à l’un des ennemis de sa famille.
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Re: There's two type of people, you are weak or you are me - ft Damian Wayne / Robin Ven 21 Jan 2022 - 10:10

Jason Todd / The Red Hood

ft. Damian Wayne / Robin

「 There’s two types of people, you are weak or you are me 」

Peut-être était-ce l’heure de la retraite, Red Hood se demandait en massant son genoux endolori par l’attaque vicieuse du nain en collants et leur duel sans merci. D’accord, il avait apprécié le combat, le mercenaire était un grand amateur de castagne en tout genre, mais la petite peste furibonde avait fait exprès d’essayer de lui éclater toutes ses articulations ! Dans ses souvenirs, Bruce était plutôt du genre à jouer loyalement, le voilà qui formait à présent des teignes vicieuses.

Il était tant occupé à s’intéresser à ses guiboles qu’il faillit se ramasser son flingue sur le coin de la figure et ne put le saisir qu’au dernier moment. Non pas qu’il faisait preuve d’un manque de vigilance, mais il se savait assez en sécurité derrière les caisses pour flâner un peu, il savait également que Robin verrait de plus gros poissons en les hommes de Black Mask. Et que, d’une façon réaliste, il n’aurait pas l’énergie de se débarrasser de Red Hood et des hommes. Un choix fut fait. S’il avait pu, le mercenaire se serait pourléché les babines. Mais il n’avait pas de babines. Et baver dans le masque lui fait des plaques sur la peau.

« Tu tu tu, mon petit oiseau, tu cautionne que je tue ces affreux ? Ou alors tu as besoin d’aide ? »

Pendant que la fumée s’empare de la partie basse de la pièce et avant qu’elle ne s’évapore trop pour qu’il perde l’avantage de son camouflage, Red Hood saute sur ses pieds. Son genou gémit un instant, lui donnant une sale envie de faire bouffer ses pompes au gosse.

« Daddy Hood est làààààà ! »

Dit-il avec le modulateur de voix de son casque qui donne à sa voix un air franchement flippant. Il escalade la caisse et, profitant des tirs erratiques des hommes de Black Mask, note leurs positions. Il suit l’avancée du jeune prodige non pas au bruit qu’il fait, mais à l’absence de son. Chaque trou dans la mélodie que produit un combat aux oreilles du mercenaire est la preuve que le jeune combattant se déplace aussi silencieusement qu’un grand tigre. Un frisson le parcourt. Il veut le poursuivre. Saisir sa cheville et le tirer au sol. Le rouer de coups. Le faire souffrir, souffrir, autant qu’il a souffert et… Le brun secoue la tête. Il se gifle mentalement. Concentre-toi, se dit-il.

Il délaisse avec un pincement Robin pour viser un premier homme et le descendre. A chaque coup de feu qui claque, il saute et se déplace, parce qu’un bon tireur pourrait le repérer au son et à l’éclat que provoque le déclenchement de son arme. Et les hommes de Black Mask, ceux-là en tous cas, sont bons. Il tombe sur un homme qu’il affronte au corps à corps. Et même s’il n’est pas au niveau de Robin, loin de là, il lui donne assez d’adrénaline pour apaiser la faim de sang qui l’a pris.

Le calme se fait progressivement sur l’entrepôt, à mesure que Robin fait son travail. Mais la fumée se lève et Red Hood aimerait profiter de son giron encore quelques temps. Il balance deux nouvelles bombes fumigènes et saute en hauteur, grâce à laquelle il peut voir s’agiter encore quelques types au travers des volutes que forme la fumée blanche. Il est temps de se retirer. Tiraillé entre son envie de sauter sur le dos du Robin pour relancer le combat et une sortie mature, l’ancien héros tergiverse. Il jette un œil à la marchandise, celle-ci est perdue, définitivement perdue. Le GCPD sera bientôt sur les lieux, ou pire. Un frisson d’appréhension mêlée à de l’excitation le traverse. Affronter le Batman, enfin ! Mais ce n’est pas le moment, pas encore, il lui reste tant à faire pour Gotham avant de la libérée du Chevalier Noir.

« Hey, Robin ! »

Sa voix raisonne dans l’entrepôt brièvement, le nuage de fumée permet aux deux combattants de deviner les formes de l’un et l’autre, notamment grâce aux couleurs vives qu’ils arborent tous deux. Epaulant son arme, il vise rapidement et tire en direction du petit oiseau. Comme prévu, l’arme frôle le gamin sans le toucher.

« Bye-bye gamin, dis bonjour à daddy pour moi ! »

Le grésillement ironique de la voix du mercenaire s’échappe de son casque ainsi que le son humide d'un baisé exagéré alors qu’il saute de poutre en poutre métallique pour quitter l’entrepôt, utilisant la fenêtre brisée par l’entrée du Robin.

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Re: There's two type of people, you are weak or you are me - ft Damian Wayne / Robin Ven 21 Jan 2022 - 18:30

Le type en rouge avait invectivé Damian dès l’instant où celui-ci lui avait rendu son fusil. Damian ne prit pas la peine de répondre à celui-ci, concentré qu’il était dans l’action à suivre. Mais la vérité était… qu’il n’avait aucun problème à l’idée que ce mec abatte quelques ennemis. Il avait certes promis à son père de ne plus prendre de vie, mais jamais dans son serment il n’avait étendu cette définition à activement tenté de sauver la racaille. Damian n'avait pas de soucis à travailler avec des justiciers moins regardant que son père sur la survie de leurs ennemis, tant qu’ils n’abattaient pas des cibles qui n’étaient plus en état de se défendre ou de nuire et que les types qu’ils descendaient avaient commis des actions justifiant l’usage de cette violence.

Alors qu’il se mouvait dans l’entrepôt en poursuivant son œuvre, il pouvait percevoir les actions de son partenaire du moment. Chaque tir de son arme était accompagné d’un corps qui s’écroulait. Pour Damian, ils ne manqueraient pas à la société, au contraire, mais quelque chose en lui s’interrogeait sur la justesse de son choix… et appréhendais d’avoir à le défendre face à son père. Au passage, alors qu’il neutralisait un autre ennemi en frappant ses liaisons nerveuses, il put remettre la main sur l’épée qu’il avait perdu. Sans hésiter, il remit la main dessus. Il dût se baisser et glisser sous un meuble car il fut immédiatement pris sous le feu d’un ennemi… qui ne s’avéra ne pas l’avoir vu à proprement parler mais qui avait paniqué à l’un des tirs du Red Hood. Rangeant son épée dans son fourreau, Damian sortit un projectile de ceinture et l’envoya. Effectuant un arc de cercle dans la fumée, il alla se planter dans la jambe de la cible avant de lâcher une puissante décharge électrique pour le neutraliser.
 
Quelques instants après, malgré une dernière vague d’une demi-douzaine d’individus surgissant de la porte de derrière, les larbins de Black Mask commençaient à voir leur nombre clairsemé par l’action de leurs deux adversaires. Ce fut l’instant que choisit le taré en rouge pour invectiver une nouvelle fois l’héritier du Batman. Un coup de feu raisonne dans le bâtiment alors qu’une balle file dans les fumigènes qui commencent à se dissiper. Damian sait instinctivement que le tir ne le touchera pas, aussi ne cille-t-il même pas, mais regarde partir le criminel en le foudroyant du regard.
 
-          La prochaine fois que l’on se rencontrera, je te jure que je te ferais cracher tes dents.
 
Il compte bien qu’il y ait une prochaine fois, mais pas maintenant, pas toute suite. Il d’autres choses à faire, il doit en finir avec l’affaire l’occupant à présent et surtout éclaircir certains points de l’histoire. Mais à leur prochaine rencontre, Damian ne compte pas le ménager. Pendant quelques secondes, il doit s’occuper des derniers ennemis restants, c’est plus facile maintenant qu’il ne craint plus d’être attaquer dans le dos par l’autre fou de la gâchette. D’ailleurs, très vite les sirènes du GCPD se font entendre, les derniers hommes de mains s’enfuient… ceux qui le peuvent du moins. Damian préfère se retirer pour ne pas avoir à s’expliquer. Il reste juste une bonne distance pendant un instant pour être sûr que les hommes de Gordon sécurisent bien les lieux. Puis il configure son masque pour repérer les signaux des deux mouchards qu’il a installé, le premier a l’un des complices de sa rencontre de ce soir, le second directement sur le fusil de ladite rencontre. Il les suit à bonne distance, il ne compte pas rengager le combat maintenant mais tiens à savoir où il pourra reprendre la traque par après, à découvrir au moins l’une des cachettes de sa nouvelle proie. À aucun moment il ne s’approche, il se contente d’observer de loin. Après avoir effectuer sa reconnaissance, il se retire.
 


La Batcave
Damian est retourné au repère de son père. La nuit est encore longue, tout le monde est en patrouille ou occupé à ses affaires. Il a de la chance, même Alfred semble avoir déserté les lieux, probablement parce qu’il doit s’occuper de fignoler certains détails pour le prochain gala de bienfaisance de la Fondation Wayne que le Manoir accueillera prochainement. Cela arrange le jeune prodige, il a donc la cave pour lui seul. Sortant le batarang qui s’était planté dans son ennemi, Damian se dirige vers le laboratoire de criminologie high-tech de son père et mène les analyses. Il prélève le tissu génétique de la lame du Batarang, l’isole pour permettre l’analyse. Cela prend plusieurs dizaines de minutes avant qu’il ne reçoive les résultats. Sur l’écran s’affiche une correspondance, celle de Jason Todd, le deuxième Robin.
 
Damian fixe pendant un instant le visage qui s’affiche sur l’écran. Celui qu’il surnomme « l’échec », parce qu’il ne s’est pas montré assez bon. Mais surtout, celui dont l’uniforme trône toujours dans un mémorial dans le même lieu où il se trouve actuellement. Le regard de Damian s’attarde alors sur le mémorial lui-même. Il se souviens avoir plusieurs fois vu son père se recueillir devant lui, il se souviens comment à plusieurs reprises, Jason lui a été décrit comme LE Robin qui a été jusqu’à donné sa vie pour la cause. La tragédie entourant ce personnage lui donne une stature bien particulière au sein du Bat-clan. Même si Damian lui-même n’a jamais vraiment été sensible à cela.
 
Damian reste cependant circonspect. Si Todd était bien la personne qu’il suspectait avoir rencontré cette nuit, il n’y avait cru qu’à moitié. Mais les faits étaient bien là, et cette révélation expliquait bien des choses : l’entrainement, le fait qu’il connaissait l’identité du Chevalier Noir, l’étrange intérêt qu’il lui avait témoigné… tout cela faisait beaucoup plus de sens. Même s’il n’en avait jamais parlé à quiconque dans sa famille, Damian se souvenait clairement d’une conversation qu’il avait eut avec sa mère quand il était très jeune. Elle lui avait parlé qu’elle avait retrouvé une personne liée à son père, une personne qui aurait dût être morte. Même si elle avait refusé que Damian puisse le voir, elle l’avait pendant un temps tenu informé de l’évolution de ce Jason. Mais la dernière fois que Damian en avait entendu parler, Jason n’était guère plus qu’une coquille vide avec quelques réflexes. Damian était donc déjà au courant du retour de Jason mais pas de ce que la Ligue en avait fait. Il avait préféré ne pas en parler à son père, pour qu’il continue à penser que Todd reposait en paix… et surtout parce qu’il n’estimait pas l’information pertinente.
 
Mais visiblement, Jason Todd n’était plus une sorte de légume de combat, il n’était plus non plus un allié du Chevalier Noir. Il avait énormément changé et semblait être revenu pour faire du dégât. Damian s’inquiéta soudainement de si son retour pouvait impliquer la Ligue, voir sa mère… un nouveau plan pour s’en prendre à Gotham et à Batman. Mais il n’avait pas d’élément pour confirmer ou infirmer cette hypothèse. Mais la principale interrogation, c’est ce qu’il allait lui-même faire de ces informations.

Au bout de quelques minutes de réflexions, Damian décida de sauvegarder ces données sur un support externe pour ses propres recherches. Pour ensuite faire disparaitre toutes traces de ces analyses du Bat-ordinateur. Il comptait garder pour lui le secret du retour de Jason aux vues de l’espèce de culte de la mémoire qui lui était rendu. Il craignait que s’ils en venaient à découvrir l’identité de ce Red Hood, les autres membres de sa famille voient leur résolution faiblir quand il s’agira de l’appréhender. Alors qu’au yeux de Damian, ce Red Hood était définitivement un taré de plus dans cette ville maudite.
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There's two type of people, you are weak or you are me - ft Damian Wayne / Robin
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