A comme Agonie

Inscription : 03/07/2019

Un souffle moite vint soulever les pans du manteau négligemment jeté sur les épaules du nouvel arrivant. Les chaussures cirées reflétaient non sans une aura de malice que semblait émettre leur porteur le décors sanguinaire qui servait d'habillage à une salle Grand Siècle. Le tapis auréolé de sang étouffa un temps le bruit des semelles de cuir qui progressaient dans la poisseuse mise en scène avec l'aisance et l'habitude d'un chérubin rigolard dans une peinture grotesque. Les immenses pièces d'antiques civilisations derrière leurs cordons et leurs vitrines blindées gardaient un imposant silence, réduisant le nouveau venu à l'état de nourrisson dans la course du temps.

Dans un fauteuil damassé style Louis XV attendait une chose encore plus détestable que cette engeance criminelle qui traînait déjà sa malveillance en fierté. Ses longs ongles brûlés par les flammes de l'enfer, aux articulations noueuses et à la peau aussi sèche qu'un parchemin calciné grattaient de temps à autre la surface tissée, savourant la sensation d'avoir un ourlet de fibres qui se détachait lentement pour venir se coincer entre sa pulpe déséchée et ses griffes avides de mort. Anton Arcane réfléchissait sur ce trône entouré de mort, au coeur même du Musée du Louvre et de ses réserves légendaires d'artefacts et d'antiquités...

Le nouvel arrivant lui fit un rapide signe de tête, passant à coté d'un immense tracé kabbalistique exécuté avec soin et méthode. Il n'y avait aucun rapport hiérarchique entre eux, seulement un partenariat qu'ils entendaient mener à terme. Nick Nekro tira finalement une chaise qui avait connu la révolution française, déplaçant un cadavre dont l'étincelle de vie peinait à s'éteindre. Un gargouillement incompréhensible lui fit comprendre que l'individu, homme ou femme - il n'avait pas le temps de s'attarder à chercher -, était encore plus ou moins vivant. Il sortit une cigarette, une allumette et prit un petit plaisir cruel à gratter la surface souffrée devant les yeux qui se voilaient de cette chose à l'agonie.

Une bouffée et à l'odeur ferreuse se rajouta celle du goudron et de la nicotine.

Les minutes passèrent. D'une œillade distraite, l'ancien mentor et meurtrier de John Constantine vit un sarcophage parfaitement restauré.

Dans une pièce mitoyenne, un bruit électrique fit se dresser l'épiderme de Nekro. Un portail magique venait de s'ouvrir. La lueur qui apparut sous une porte lui fit comprendre que c'était un portail de nature nécromantique. Cela pouvait expliquer le besoin de tant de cadavres aux alentours. La magnitude ressentie, la lumière, le tremblement du sol. L'individu venait sûrement de loin. La porte ne s'ouvrit pas et l'invité la traversa à l'aise.

Felix Faust, un artefact à la main, se présenta avec un sens de la mise en scène plutôt rafraîchissant. Il observa Nick qui lui lança un rond de fumée en réponse puis s'avança face à Arcane qui lui indiqua en silence mais d'un geste de la main poli un fauteuil seulement abimé d'une trace de griffes.

- Combien encore ? demanda sobrement l'homme qui se voulait le plus puissant de toutes les réalités magiques.

Arcane se contenta de lever un index. Encore une personne

Nick leva les yeux au plafond pour admirer les arabesque de sang. Faust observa les miroirs intacts qui parsemaient les murs, ils avaient été soigneusement installés, nettoyés des traces de sang qui pourtant maculaient leurs cadres. Ils étaient disposés autour de l'installation magique avec une régularité qui ne devait rien au hasard. Avec les nombreux hiéroglyphes mélangés à la langue démoniaque qui recouvraient des parchemins déroulés et attachés à des machines faite de cuivre et de verre, Felix comprit qu'Anton déployait tout son Art.

Une double porte s'ouvrit dans une sobriété affligeante. Un homme, un gardien de nuit, visiblement hagard, observait la scène de ses yeux exorbités, suivi d'un groupe d'enfants, d'employés divers et de citoyens et citoyennes en tenue de nuit. Tous paraissaient somnambules ou hors de cette réalité.

Derrière eux, drapé dans une cape violette, le visage à mi-chemin entre la décomposition avancée et la vie la plus palpitante, le Doctor Destiny se tenait.

- Tout le musée est à nous, déclara-t-il d'une voix aux relents de rêve inachevé.

Arcane se leva, laissant derrière lui le lourd manteau d'officier qui lui avait suffisamment servi. Son visage si sinistre s'offrit la douleur d'un sourire.

Faust se leva à son tour ne pouvant pas supporter de lever la tête pour parler à ses collègues. Nekro se contenta de jeter sa cigarette plus loin.

- Quel est le plan ? demanda-t-il.

Et lorsqu'ils eurent tous les détails, chacun se délecta d'en faire partie.

Le régime de Degaton s'effondrait depuis la récente déroute de ses armées. Arcane et les Légions étaient en disgrâce et le dictateur le pourchassait sans relâche. L'heure était venue de quitter un navire qui prenait l'eau et dont le capitaine espérait encore un millénaire de domination. L'immortel semi-démon avait trop vu de seigneurs se croire invincibles pour ne pas sentir la fin approcher à grand pas.

Le semi-démon était un survivant et les trois magiciens qui l'entouraient étaient les opportunistes les plus mal intentionnés et les plus compétents dont il pouvait s'entourer. A eux et avec le chaos spatio-temporel du continent Européen, ils possédaient tout le nécessaire pour se forger une destinée...

***

Phantom Stranger lança négligemment une carte. Le Spectre n'y prêta pas attention. Il se souleva de son siège. L'Etranger décida de ne pas commenter le comportement de sa vieille connaissance, il était habitué à ce mauvais joueur.

Ce fut lorsque Allen posa un genoux au sol en se tenant la tête qu'il décida de s'en inquiéter.

D'inquiet il devint concerné... très concerné, lorsque le Spectre, tout puissant qu'il était se dissipa dans le néant. Il regarda un temps les cartes qui leur servirent à jouer et en jeta quatre dans un portail dimensionnel. Sa main commença à devenir évanescente. Il espérait que le Destin soit assez malin pour trouver quatre porteurs et puisse transmettre un message qu'il n'aurait pas l'occasion de délivrer.

La reine de pique tomba au pied de Silver Banshee.

Le roi de coeur plongea dans le verre de Lucifer Morningstar.

Le deux de trèfles se déposa sur l'oreiller de Joey Wilson.

Et enfin l'as de carreau se glissa dans la poche du trenchcoat de John Constantine.

Le Destin avait battu une main perdante sur une équipe qui allait seule se trouver au cœur d'une toute nouvelle réalité.

***

Tout sembla changer en un battement de paupières.

La Magie a ses règles, la Science les siennes et la Technologie répond aux impératifs de la réalité.

Mais mélangez les trois. Utilisez la Science de la Magie pour forcer la Technologie à répondre à de nouvelles hypothèses, à de nouveaux théorèmes et vous obtiendrez toute la subtilité de l'art magique d'Anton Arcane. Au coeur d'un Empire maléfique qui s'était bâti sur la croyance en sa supériorité technologique et l'utilisation irraisonnée de la Science pour ses besoin, un nécromanciens démoniaque aussi habile qu'Arcane avait toute matière à épancher ses odieux talents.

Uni à un Felix Faust capable d'exploiter les artefacts les plus complexes ; un Nick Nekro qui manipulait les flux magiques comme personne et un Docteur Destiny qui jouait avec ce que les esprits avaient de plus intimes, il ne pouvait pas perdre. Pas cette fois-ci.

L'Irlande, Bruxelles, Joey Wilson, tout ceci n'était plus que de lointains souvenirs qu'il allait avec l'aide des failles temporelles générées par l'inconséquent Degaton effacer.

Le cercle s'activa grâce au sacrifice de cent vies. Ses machines s'illuminèrent alors qu'un sarcophage antique se consumait sous les incantations de Faust et Nekro.

La pyramide du Louvre fut soufflée par la puissance d'une vague ésotérique qui fendit la réalité, l'espace et le temps.

Les mondes magiques viendraient bientôt dans ce monde et les quatre magiciens allaient méthodiquement remonter le cours du temps pour en arriver à leur origine et absorber la puissance magique qui les avait générés et ainsi se libérer de leurs simples conditions pour devenir les quatre derniers porteurs de la magie en ce monde.

Shazam ne verrait pas le jour. Les Zatanna, les livres de la magie ne seraient que des légendes. Finis les Constantine...

Et après ils pourraient s'attaquer aux Eternels eux-mêmes puis aux enfers et les quatre cavaliers de l'Apocalypse ainsi ivres de puissance pourraient s'abattre sur l'Univers et le Multivers.

Mais pour cela, il fallait déjà atteindre une porte très particulière, une porte cachée au coeur d'une bicoque aux allures pathétiques et que seul une intense déstabilisation des flux magiques pouvaient faire venir ici. Une bicoque qui éventrerait le tissu de l'univers...

***

La Maison des Mystères qui vivait entre les monde fut secouée de multiples tremblements alors que le monde qui l'entourait se retrouvait aspiré malgré lui sur une dimension qui n'était pour elle qu'un lieu de passage ; chacune de ses portes ne donnaient désormais plus guère que sur les couloirs venteux de Castle Broen.

L'intégralité du bar de Lucifer Morningstar fut aspiré par l'immense miroir qui traînait derrière le bar et vomi dans la vieille salle des chevaliers du château séculaire du clan de Siobhan Mac Dougal pour ne plus être qu'un bateau échoué sur une plage de pierres froides.

Le château lui-même ne paraissait plus à sa place. Pas de côte balayée par l'iode et les cris d'oiseaux, rien de plus qu'une immense jungle à la verdoyance surnaturelle.

Le jeu de cartes venait d'être violemment battu.

La demeure ancestrale fut secouée par une immense guimauve qui vint encrasser une tour peu vaillante. Un jet de chocolat chaud vint se déverser contre le pont levis et des horde de bonhommes de pain d'épices sortirent en formation romaine des bois alentours, persuadés que les envahisseurs avaient causé l'irruption des royaumes magiques dans ce monde...

Au coeur de l'édifice où les quatre héros qui devaient sauver l'univers s'étaient retrouvés "invités", une forme se matérialisa. Une PNJ plus précisément, équipée pour la conquête de l'Espace, un casque sous le bras et un point d'exclamation sur la tête.

- Briefing 45-8 la bleusaille. C'est le bordel et vous avez intérêt à pas lambiner. Vous êtes quatre veinards qui allez découvrir la joie d'éviter la fin des temps ! J'ai pas tout pigé mais on à rien à faire là moi et mes potes. Vous êtes au coeur des Wildlands, y'a des montres pas sympatoches et les troupes de Wozenderlands semblent vous prendre pour cible, autant dire que c'est que le début des emmerdes.

La femme pointa un index au dehors.

- J'y connais que dalle dans votre truc, mais vous avez l'air d'être les seuls à être encore plus anormaux que les autres et...

Lentement la jeune femme passa d'une vue HD et une représentation graphique parfaite à une version polygonale digne de Tomb Raider premier du nom.

- Oh non bordel... pitié, me dites pas que je vais retourner au 16 bits !

***

Dans leur cercle d'invocation maintenant autonome, les quatre criminels regardèrent autour d'eux.

- Où est la maison des mystères ? exhala Destiny.

- Il y a eu une perturbation... expliqua Faust.

- Quel sens de la formule, chez moi on appelle ça une "merde". Une idée Arcane ?

Le semi-démon grinçait des gents. C'était son rituel, aussi avait-il parfaitement senti le choc ésotérique de l'irruption des quatre cartes du destin et l'image d'un lieu. D'un lieu qu'il n'aurait jamais voulu voir ici et maintenant, d'un lieu qui lui arracha un sifflement.

- La Maison des Mystères s'est défendu, lança-t-il. Elle a fusionné avec deux autres lieux magiques pour se protéger d'une carapasse...

Nick Nekro lança un sortilège dans le vortex magico-temporel qui s'était formé au coeur de leur rituel pour localiser les lieux.

- Un vieux château ? lança-t-il. C'est tout ?

- Pas n'importe lequel, Castle Broen... ainsi qu'un bar et une dimension repliée en son coeur... ajouta Anton.

- Il faut faire tomber l'endroit et éventrer la Maison des Mystères, c'est indispensable, rappela Faust.

- Il y aura de la résistance.

- Pas un problème, si on arrive à éventrer le portail dimensionnel, ceux qui s'opposeront à nous serons soufflés.

- Et nous n'avons pas beucoup de temps, la faille temporelle est déjà en train de faire retourner les territoires magiques à leur origine.

- Je dois faire un détour par les Darklands pour faire le plein d'âme et d'esprits, Faust avec moi ; Destiny et Nekro, passez par les Wildlands pour récupérer des forces fraîches... nous allons frapper fort et bien...

[HRP]
- Doctor Destiny ; Nick Nekro ; Felix Faust et Anton Arcane ont lancé un rituel en mélangeant magie et technologie temporelle pour invoquer tous les mondes magiques sur Terre et rembobiner le temps pour arriver à leur point d'origine et absorber la puissance magique qui les a créé pour remodeler la réalité et tous les plans d'existance ;
- L'Etranger a envoyé quatre cartes pour sélectionner quatre élus, vous quatre, vos différents lieux de résidence : Castle Broen, la Maison des Mystère et le Bar de Lucifer ont fusionné pour former une forteresse magique ;
- Un PNJ essaie de vous expliquer deux trois trucs alors qu'une armée de bonhomme en pain d'épices assiègent le château situé dans les Wildlands peuplés de monstres.

Je relance le vendredi 24 !

Merci à vous !
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Fiche de présentation - Fiche RP

Inscription : 22/11/2019

« A comme Agonie »

[ Event ]

_____Bon où est-ce que je suis ? Mes paupières ont du mal à se décoller. Je me suis engagé dans un combat effréné pour les ouvrir. Voyons voir, ça pue l’alcool, je suis probablement à la maison, c’est une bonne chose. Je pensais qu’ici, je ne craignais pas grand-chose. Je dormais sur un matelas tellement inconfortable qu’on croirait que je dors à même le sol. J’ai une bouteille d’alcool à côté de moi, du whisky, il ne restait plus qu’un fond, de nombreux cadavres de bières sous mes pieds. J’ai entendu une voix ou plutôt un ronflement qui a fait basculé ma tête sur le côté. Je partageait mon lit avec John, enfin c’était plutôt l’inverse au vu de l’état de la chambre. Ce n’était pas la mienne, je squattais.
Lorsque j’ai croisé le visage de mon partenaire d’un soir, les souvenirs de cette soirée sont rapidement remontés. J’avais bu, beaucoup, mais pas autant que lui. Je remerciais mes capacités de m’épargner les symptômes de la gueule de bois. John ne sera pas épargné, moi je n’aurais le droit qu’à quelque migraines qui s’estomperont au bout de quelques heures.

Doucement, j’ai redressé le haut de mon corps pour avoir un aperçu des dégâts physiques. Chaque matin je me réveillais avec de nombreuses blessures, hématomes, courbatures, le don d’Amy. Aujourd’hui, les dégradations sont minimes, on dirait que les tours de passe-passe de John font effet. Je suis resté un moment, assis sur le lit en l’observant. On pourrait faire exploser le couloir qu’il ne broncherait même pas. J’ai vérifié qu’il était encore en vie en claquant mes doigts au dessus de son nez. De légères réactions, mais pas de réveil, ce n’était pas mon objectif, du moins, pas de cette manière.
Est-ce que je regrettais ce qu’il s’était passé hier soir ? Comme les autres fois, je ne regrettais pas. C’était les seules moments où je pouvais oublier mes problèmes, passer une soirée agréable. Oublier qu’on est un danger publique sur patte, boire des coups avec un pote, lâcher prise et profiter, c’est ce qu’il y a de mieux.

Je l’ai regardé dormir pendant quelques minutes avant que mon esprit taquin ne décide de pointer le bout de son nez. Il est temps de réveiller la belle au bois dormant, non ? Oh je savais qu’il allait me faire sa tête de grincheux, mais j’aimais bien cette tête là, ça le rendait encore plus sexy. J’ai attrapé une bouteille de bière sur la table de chevet, quasiment entamée, il n’en restait qu’un fond. Je l’ai attrapé pour la placer juste au dessus de la tête de John. Je l’ai doucement penché pour créer une fine cascade d’alcool qui vient se déverser sur son visage, un réveil des plus romantiques. Je forçais les dernières gouttes de bières à tomber avec quelques mouvements amples su bras avant de sauter hors du lit, en prévention de sa réaction.
Un immense sourire malicieux venait d’illuminer mon visage. Oui, j’étais fier de ma bêtise du matin, c’était immature mais très amusant quand on est du bon côté de la blague. J’étais déjà hors du lit, sur mes deux jambes en train de retrouver mes vêtements au milieu de ce bordel. De toute manière, il avait besoin de changer ses draps qui empestaient la clope, je venais de lui trouver une excuse pour faire cet effort.

« Café, mon amour ? » signais-je avec un sourire taquin, des dents blanches apparente qui viennent mordre une langue sortie et tout aussi provocatrice que mes paroles. J’en ai profité pour reculer et sortir de sa chambre avant de me prendre un projectile dans la face en guise de vengeance.

Rien de tel que de taquiner le colocataire qui t’héberge et te protège de bon matin, il va m’adorer. Je suis vite rentré dans ma chambre pour récupérer mes affaires du jour. Ce matin j’avais prévu de passer à l’académie, alors je fais des aller-retours entre ma salle de bain et mon lit pour rassembler mon matériel. Pour me simplifier la vie, j’avais enfilé ma combinaison Ikon, accompagné d’un blouson en cuir pour ne pas chopper la crève.
En cherchant mes gants et ma ceinture, j’ai fini par trouver sur mon oreiller, la carte d’un jeu. Je ne me souvenais pas avoir jouer une partie de poker avec John cette nuit. Je n’aimais pas trop jouer avec lui, c’était un gros tricheur, même quand on ne pariait pas d’argent. C’était sûrement un gros mauvais perdant. Cette carte a une aura magique. John l’a peut-être égaré, hier. Qu’est ce que ça peut bien te faire ? Je t’évite d’être stupide et ignorant, mais tu sembles aimer cela. Alors continue. Tu as aimé notre petite soirée ? C'était horrible. Je souris, c'était probablement le seul à avoir détester le moment. T'as essayé de le tuer cette nuit ? J'aurais aimé. Je vais lui rendre quand il reviendra pour me faire sa tête de grincheux matinale. Je le laisserais peut-être fouiller dans ma pharmacie si ça me permettait de me faire pardonner pour ma mauvaise blague matinal.

Secrètement, j’espérais qu’avoir préparer le petit-déjeuner et surtout le café suffirait pour me faire pardonner. Je n’avais jamais assez de pilule et moins il touchait ma réserve, mieux je me portais. Est-ce un comportement inquiétant d’être aussi proche de sa pharmacie ? Je ne sais pas, mais j’y suis attaché, elle m’aide à supporter les douleurs et m’empêche de sombrer dans le désespoir, la peur de ne pas pouvoir me débarrasser de mon parasite.
J’ai posé mon téléphone sur le meuble de la cuisine après avoir activé le communicateur, ainsi que la carte du jeu sans chercher à en savoir plus. Même si John comprenait le langage des signes, c’était toujours agréable d’avoir l’impression de communiquer de la manière que le reste du monde.

J’ai mis du temps avant de remarquer cette anomalie dans la salle principale de la maison. Elle n’était pas aussi grande dans mes souvenirs. Certaines pièces me rappelaient de désagréables souvenirs, le bar de Lucifer, d’autres m’étaient complètement étrangères. Je suis resté complètement immobile en voyant tout cela, un regard stupéfait. A ce moment-là, j’étais incapable de savoir si j’étais encore en train de rêver dans le lit de John ou si c’était bien la réalité. Je suis resté dans cet état pendant une longue période, la main sous le bol de céréales, l’autre qui tenait ma cuillère, prêt pour la livraison de vitamines du matin.

« Je… Je suis pas sûr d’être concerné par tout ça. Je veux dire... » Je regardais mécaniquement derrière moi. « John… John tu connais ces gens ? Tu reçois des invités maintenant ? J’dois… j’dois te laisser ? » J’ai légèrement l’impression d’être de trop, oui.

HRP:

Inscription : 04/10/2019

La situation est étrange. Cocasse. Délirante, même. Le genre qui n'arrive qu'une fois dans la vie d'êtres pourtant déjà exceptionnels. Uniques, même. Au cœur de la demeure de pierre d'une sorcière celtique, château pour l'occasion déplacé en un des nombreux royaumes magiques du Multivers, un bar et une maison ont fait leur apparition. Mais pas n'importe quel bar, et surtout pas n'importe quelle maison: la Maison des Mystères, aujourd'hui propriété du célèbre John Constantine, squattée par le fils Wilson en plein de cas de possession démoniaque.

Le jeune homme est justement dans le grand salon, avec son bol de céréales pleines de sucres ajoutés, un brin désorienté par les modifications apportées à ce qu'il pensait être un lieu inviolable. Et ce n'est pas prêt d'aller mieux pour lui.

Pliiiiiiing !

Un petit bruit métallique, cristallin et lancinant, retentit alors derrière lui. Ce son, celui d'une pièce que l'on s'amuse à faire tournoyer au-dessus de sa main, se reproduit une fois, deux fois, trois fois. Surprenant, quand on considère que la Maison n'abrite que deux personnes à l'heure actuelle. Assurément effrayant, pour la biche effarouchée qu'est Joey Wilson. L'éclat métallique se reproduit à une quatrième reprise, cette fois suivi par une voix charmante. Une voix divine. Une voix familière pour les deux occupants de la Maison des Mystères.

- Joseph, Avnas, bonjour bonjour.

Derrière, Lucifer Morningstar, ailes déployés et tous sourires, attend, un jeton brillant à la main. Loin de chez lui, sans le moindre indice sur sa situation présente, il a pourtant l'air parfaitement dans son élément.

- Si je m'attendais à ça.

Celui que le monde craint sous le nom de Diable tient la pose, apparemment très content de son petit effet. Voilà une satisfaction plus que surprenante; la carte magique retrouvée un peu plus tôt dans son verre ne pouvait en aucun cas le préparer à une telle situation. Dieu, qu'il aime ce genre d'imprévus ! Sans plus de mots, il se lève et dépose près de celle de son allié du jour sa propre invitation.

Il délaisse ensuite, un petit moment, l'attention portée à Joseph pour se diriger vers un des murs du salon, encore bien rattaché à la structure de la Maison des Mystères. Avec une délicatesse absolue, ses doigts glissent sur la peinture, caressent le bois, vont jusqu'à... le faire frissonner. Un petit sourire sensuel aux lèvres, l'Etoile du Matin susurre quelques mots d'une douceur infinie...

- Salut toi... tu m'as manqué.

L'instant dure... et seule l'explosion d'un nouveau boulet de guimauve vient le briser. Le noir du costume de Lucifer coule sur son torse, pour prendre une nouvelle forme, celle d'un gilet bien plus confortable pour la bataille à venir. Car bataille il y aura, c'est une certitude.

- Hum, je doute que tu puisses "laisser" ton petit copain. Les fondations de nos foyers respectifs se sont mêlées en plein cœur des Wildlands. C'est de la vieille magie du destin, ça. Un coup de l'Etranger. Encore. Il est incapable de régler les problèmes par lui-même, pffff...

Et incapable de leur expliquer la situation, apparemment. Une espèce d'hologramme vidéoludique fait son apparition dans le salon, sous la forme d'une exploratrice de l'espace qui n'a rien à envier aux plus grands poncifs de la SF cosmique. Bras croisés, le Diable écoute, jusqu'à ce que la régression technologique de leur PNJ attitré le fasse sourire.

- Wozenderlands, hein ? Bigre, ma dernière bataille contre les forces sucrées du Sire Odérable remonte à bien des siècles ! Quel souvenir mémorable.

Sauver le monde ? Des forces des Wildlands ? Peut-être, pourquoi pas. Mais cela paraît gros, trop gros. Compte tenu des héros actuellement en place au XXIème siècle, ce n'est pas une petite invasion de soldats au miel et aux épices qui va mener la Terre à sa perte. Dubitatif, Lucifer prend un temps de retrait d'une seconde, avant de penser à voix haute:

- Mais tout enthousiasmante que soit la perspective de revivre ce glorieux passé... j'ai la désagréable sensation que tout ça n'est pas le fruit du hasard. J'ai...

Il se touche les lèvres du bout de l'index, avec l'air de l'œnologue en pleine dégustation.

- ... un arrière-goût déplorable en bouche. Décrépitude. Sommeil. Poussière. Papier jauni. Etrange.

Autre chose est en jeu.
C'est sombre. C'est malveillant. C'est ambitieux.
Cela échouera.

- Hrm, cela dit, gardons la surprise pour plus tard. En attendant messieurs, aux armes.

Une énorme lame plus longue et large que lui se matérialise dans la main du Diable. Faite d'argent pur et d'un acier plus noir encore que le cœur d'un dévoreur d'étoiles, elle aspire toute forme de lumière autour d'elle, comme un ogre cosmique. Les ténèbres qui semblent en émaner se battent avec le sourire de leur porteur pour déterminer qui des deux sera le plus... sinistre.

- Vous ne survivrez pas au petit-déjeuner sinon.

Spoiler:

Présentation • Fiche RP • Demandes RP • Contact

Inscription : 06/05/2018

Dès que ce qui se trouvait autour d’elle commença à changer Siobhan McDougal tentât de voler à travers le château pour vérifier si le sortilège de protection posé par Zatanna était toujours là. Elle n’en eu pas le temps cependant et découvrit elle aussi qu’elle était arrivée quelque part, les Wildlands. Des monstres et des individus les prendrait sur cible apparemment, et elle n’était pas la seule présente dans la pièce. Il y avait aussi ce “ Jericho” qu’elle avait rencontrée lorsque l’Etranger avait faite appel à plusieurs personnes dont elle et ce qui s’apparentait à un ange. C’était en tout cas ainsi qu’on les imaginait dans les religions monothéistes. Il semblait comprendre mieux qu’eux ce qui leur arrivait et indiquait que l’Etranger était à nouveau derrière tout cela.

“Il s’agit donc d’éviter la fin des temps...L’Etranger ne nous en aurait pas dit un peu plus face à un tel défi? Il faudra que je lui dise deux mots un jour.

Son ton est désagréable contrairement à Lucifer qui avait une voix douce et invitait à se préparer au combat. Elle n’aime pas les imprévus, être déplacée contre son gré, qu’un sortilège de protection ne fonctionne pas et les étrangers. Autant dire qu’il y avait là un combo gagnant pour la mettre de mauvaise humeur.

Sa messagerie*Ses relations*Chronologie des RP

Inscription : 17/08/2019

Il y eu un frémissement dans l’air, instrument inaudible d’un changement du monde qui ne pouvait pas être ignoré. Au milieu de ses draps, John bougea doucement – tiré d’un quelconque rêve tortueux qui s’était étendu sur la quasi-totalité des pauvres six petites heures de sommeil qui avaient clairsemé sa nuit. Quelque chose avait changé, et ce changement perturbait son sommeil. Il se retourna un peu, et ouvrit laborieusement une paupière.
Le flot de bière lui tomba dessus avec la précision d’un chirurgien aguerri, l’odeur d’un pilier de bar, et la couleur annonciatrice des lendemains difficiles.

- Putain !

John se redressa brutalement, crachotant un peu, frottant frénétiquement ses yeux pour en retirer le liquide mousseux – et probablement les petites particules de cendres froides qui flottaient dans le fond de la bouteille. Le mouvement fut rapide, et douloureux : il s’arrêta net avec « aowaowaow » en se tenant l’arrière du crâne. Le geste était trop rapide, sa dernière débauche trop proche. Il ferma les yeux et prit une longue inspiration sifflante, une migraine bien réveillée pulsant à l’arrière de son crâne. C’était une belle grosse journée de merde, il le sentait d’ici.
Lorsqu’il ouvrit les yeux, Joseph lui lança un regard sarcastique et signa quelque chose. Il ne prit même pas la peine d’essayer de traduire.

- Jette toi du troisième étage, voir si j’y suis, grommela-t-il avec un geste du majeur éloquent.

Ses draps puaient la bière et ses cheveux aussi. Maugréant après le monde, les muets, les petits princes et la connerie de laisser des bouteilles non-vidées à portée de main de la raclure du fond de chiottes des humoristes, Constantine abandonna l’idée de se laisser retomber sur l’oreiller, de remonter la couverture sur son visage et de courser dare-dare le marchand de sable pour le détrousser d’une heure de sommeil de plus. Il s’assit sur le bord du lit, rassembla toute sa volonté et se mit debout. Il avait besoin d’eau fraîche, et il refusait de toutes façons de recroiser la tronche goguenarde de son colocataire pour le moment. Et il fallait qu’il pisse, aussi.
Il fallu attendre qu’il pousse la porte des toilettes pour que son sixième sens traverse le brouillard dans lequel était plongé Constantine pour qu’il réalise que quelque chose n’allait pas.

Le premier signe fut le fait que ses toilettes étaient beaucoup trop soignées pour être les siennes. Le carrelage était noir, l’éclairage fait par un néon en excellent état. Dans la pièce, plusieurs cabinets s’alignaient derrières des portes de bois de facture admirables, et quelques urinoirs parfaitement propres longeaient les murs. Même les robinets étaient lustrés, en métal doré. Une odeur de propre, discrète mais assez présente pour être notable, flottait dans l’air. Constantine, en caleçon, la tête dans le cul et les cheveux gouttant de bière, faisait plus tâche dans ses toilettes que ses toilettes elle-même. Le second signe fut qu’il reconnaissait ces toilettes (une de ses régurgitations en murge majeur les plus mémorables) et que ça n’était pas les siennes.
Constantine fit un pas en arrière, jaugea la porte, puis le couloir. Il ne s’était pas trompé, c’était bien ses toilettes. Il lança un regard suspicieux aux murs, puis brava les sanitaires avec un air de vague défi – difficile de dire si il s’agissait d’un problème, ou si la Maison s’était rangé de l’humeur de Joey ce matin.

Lorsqu’il ressorti, il avait le visage un peu plus propre et les idées un peu plus claires. Un instant plus tard, il était habillé et un petit peu plus présentable, mais avec une migraine lancinante. Il le sentait maintenant : quelque chose sonnait faux dans l’air qu’il respirait comme dans le sol qu’il foulait. La Maison des Mystères avait changé, d’une façon qu’il ne s’expliquait pas – pendant un bref instant, en tout cas. Curieux, cherchant à savoir ce qui se passait, il tendit la main et toucha le mur le plus proche. A ce moment précis, un frisson parcourut les murs et raisonna dans sa tête, à travers son lien à la Maison. Constantine sut instantanément qui en était à l’origine, et laissa échapper une flopée d’injure avant de descendre quatre à quatre les escaliers, direction le salon. Juste à temps pour les attaques de guimauve et de chocolat et la présentation 3D du guide de bordel, cadeau de FoutageDeMerdeAbsurdeTM.

- T’es sensé être qui, toi ? lâcha-t-il à l’hologramme.

Mécaniquement, le mage chercha ses poches à la recherche de son paquet de cigarettes et de son briquet, jaugeant les nouveaux arrivés d’un œil mi-lassé, mi-extrêmement critique. La pièce ne faisait plus aucun sens. Des morceaux du mobilier et du sol étaient aléatoirement tirés de l’Ex Lux, parfois sur un même meuble – un bout du canapé était une banquette élégante de cuir cher, l’autre un vieux divan rêche. Sur certains pans de murs, le vieux papier peint disparaissait au profit des vieilles pierres d’un vieux château (Castle Broen, si on prenait en compte la présence de la Banshee), et la cheminée avait triplée de volume et de gravure sur son manteau de pierre. Les fenêtres, quand à elle, donnait sur un paysage absurde, pris d’assaut par les troupes d’élites de Candyland. En somme, un joyeux bordel.

- Hum, je doute que tu puisses "laisser" ton petit copain. Les fondations de nos foyers respectifs se sont mêlées en plein cœur des Wildlands. C'est de la vieille magie du destin, ça. Un coup de l'Etranger. Encore. Il est incapable de régler les problèmes par lui-même, pffff...

La main de Constantine se referma sur un objet rectangulaire qui se trouvait à la place de son paquet. Il le tira, révélant un as de carreau.

- Saloperie de connard de merde.

“Il s’agit donc d’éviter la fin des temps...L’Etranger ne nous en aurait pas dit un peu plus face à un tel défi? Il faudra que je lui dise deux mots un jour.

- C’est un match de catch que je paierai cher pour voir.

Il tourna la carte, cherchant à y lire quelque chose, ou a en tirer quoi que ce soit. De toute évidence, c’était juste un message détestablement cryptique de l’Etrange, pour changer.

- Bad boy Prime, Edgy IRA, GlaDOS Leader Price et un mime possédé. Qu’est-ce qui pourrait mal se passer ?

- Mais tout enthousiasmante que soit la perspective de revivre ce glorieux passé... j'ai la désagréable sensation que tout ça n'est pas le fruit du hasard. J'ai… un arrière-goût déplorable en bouche. Décrépitude. Sommeil. Poussière. Papier jauni. Etrange.

Constantine ne dit rien, mais il en était arrivé à la même conclusion. Ça n’était pas que le résultat des manigances de l’Etranger – il le sentait à la tension qui régnait dans l’air. Quelque chose clochait, plus que dans le décors absurde ou la menace des guerriers de pain d’épice.
Ses mains se refermèrent enfin sur son paquet de clope.

- Fais donc, Luci. Crâme des armées de bonhomme en sucre, ça fait ressortir ton côté paternel.

L’allumette crépita un coup, et embrassa le bout de sa cigarette. Constantine s’approcha du premier mur disponible et tira un marqueur de sa poche. Le combat n’avait jamais été son truc : il chercherait plutôt à faire profil bas et à comprendre ce qui pouvait bien être en train de se passer. Il ne capterait probablement que des impressions de la Maison, mais peut-être pourrait-il détecter un sort, une intention ou même une source qui pourrait apporter plus de lumière que la compagnie hétéroclite qu’on lui avait refilé.

HRP:

Inscription : 03/07/2019

Si une équipe pouvait paraitre de prime abord extrêmement mal assortie alors celle qui arpentait la réalité difforme des Terres Magiques était son maître étalon. Au milieu des lignes de scripts égrainés par la forme polygonale qui trônait dans un coin de la pièce que la magie peinait à maintenir de façon cohérente, chacun exposait son ressenti à s amanière. Décontracté, froide, concerné avec le flot de cynisme d'un John Constantine remonté ponctuant cette introduction in media res.

A la mention du nom de l'Etranger toutefois, le PNJ qui se perdait dans ses lignes de programmations biscornues s'activa et lança un "L'Etranger est mort... enfin... mort, non, il n'aura bientôt jamais existé. Vive l'Etranger ! Il nous manquera... enfin... non." Une étrange musique extradiégétique embauma alors l'air, comme pour ponctuer l'aspect narrativement dramatique de la situation.

Spoiler:

Ce fut a ce moment très précis que deux bandes noires apparurent sur la vision perturbée de tous les protagonistes. Le mode cinématique était enclenché. Le pont-levis était franchi... Une immense baliste armée d'un grappin de chewin-gum venait en effet de se coller avec force au bois séculaire et avait forcé son ouverture. Restait encore la herse, mais celle-ci était trop large pour l'armée de pain d'épice qui s'avançait et pouvait passer aux travers de son quadrillage de fer forgé. Au même instant, d'immenses échelles de sucre d'orge se plantèrent entre les créneaux des chemins de ronde. Des centaines de soldats en roudoudou, guimauve et autre diabèterie sur pattes commencèrent leur implacable ascension.

Le ciel qui surplombait la scène commença à changer de couleur. Pour ceux qui connaissaient bien les Terres Magiques, cette couleur était celle de sixième couleur, une couleur qui avait baigné une période troublée après quelques malheureuses manipulations d'un sorcier fou. C'était il y avait des décennies. Le temps se rembobinait lentement.

***

Les Wildlands mélangées au FunLand et ses absurdités vidéoludiques rencontraient en ce moment un autre trouble. Nick Nekro et le Doctor Destiny progressaient dans l'immense jungle étouffante, l'un carbonisant une végétation qui ne seyait guère au citadin qu'il était, l'autre prenant possession via leurs rêves étranges des créatures environnantes.

- Il va falloir penser en grand Nekro... il nous faut un rituel pour accroître mon filet mental, suggéra le sépulcral docteur en envoyant une horde de rats démesurés faire du repérage.

- Et tu veux quoi ? Une flûte ? ironisa Nekro, laissant Destiny plutôt froid. Après un court soupir du maître de Constantine, il reprit. Trouve-moi une bestiasse massive et je te ferais un lien assez fort pour que tu puisses gérer la faune la plus revêche du coin...

***

Felix Faust et Anton, quant à eux, progressaient dans des terres plus arides et mortes que jamais. Fervent utilisateur d'artefacts, Faust aspirait à l'aide de ses multiples possessions des âmes perdues tandis qu'Arcane lançait à son envie des sorts nécromantiques lui permettant de rassembler zombies et esprits en rangs, apposant sa marque démoniaque pour en faire de parfaits pantins.

- Nous devons faire extrêmement vite, commenta le semi-démon en observant le ciel qui changeait de teinte. Il y a fort à parier que les morts que nous sommes en train de récupérer ne le soient plus dans les prochaines heures.

En revenant en arrière, le temps rendrait aux esprits et aux zombies leurs apparences de jadis, voire peut-être même une vie qu'ils n'avaient plus depuis bien longtemps. Les magies combinées de Nekro, Faust et Arcane pouvaient un temps combler les paradoxes qui naîtraient de cette situation mais lorsque les sortilèges ne suffiraient plus il y avait fort à parier que leurs petits subterfuges se transforment en véritable bombes karmiques, toujours utiles mais plus dangereuses et instables.

[center] *** [center]

Le château, pris d'assaut, fut alors le théâtre d'un problème supplémentaire. Autour de Silver Banshee, Lucifer, Constantine et Joey Wilson apparurent alors des spectres, des souvenirs évanescents. Au clan Mac Dougall qui festoyait se superposèrent des soirées dansantes et orgiaques au milieu de séances de spiritisme.

Joey wilson sentit subitement un picotement dans sa gorge. La parole paraissait lui revenir.

Lucifer sentit le souffle divin le toucher de nouveau. Comme jadis avant même qu'il ne soit déchu.

Silver Banshee parut un instant perdre de sa couleur lactée pour rosir, le temps d'un clignement d'oeil.

Quant à John Constantine, il sentit la caresse d'une main effleurer l'une des siennes. Son souffle parut plus léger aussi, comme s'il n'avait jamais touché à une cigarette.

Le temps et la magie paraissait les affecter...

C'est à ce moment précis qu'une porte moderne et incongrue explosa dans un coin de la pièce, vomissant des hordes de créatures de sucres, certaines portant sur elle des barils de laits bouillant qu'elles projetaient à l'aide de lance-lait dévastateur.

Au dehors, les catapultes et les balistes furent rejointe par de l'artillerie lourde qui pilonna la cour du château de caramel mou.

[HRP]
- Le PNJ vous annonce que l'Etranger n'existe plus ;
- L'armée de personnages de sucre envahi le château et vous agresse - bonne cuisine à vous !
- Nekro et Destiny vont lancer un rituel pour posséder des créature des Wildlands ;
- Arcane et Faust récoltent des âmes et des zombies ;
- Le temps se rembobine lentement et vous paraissez chacun atteint : Joey semble pouvoir reparler ; Lucifer tu sens que les effets de ta disgrâce semblent se dissiper ; Constantine tu sens que quelque chose de ton passé est sur le point de revenir, avant que les choses "ne partent en vrille" ; Silver Banshee, tu as eu l'impression de redevenir humaine.

Je relance dans 10 jours (sûr de sûr, les fêtes sont finies !)
[/HRP]

Fiche de présentation - Fiche RP

Inscription : 06/05/2018

Constantine était vivant donc, ou était elle dans l’un des royaumes habités par les morts? Elle reconnaissait pourtant des aspects de son château mais celui ci se fondait parmi d’autres dans une surprenante mélasse stylistique. Le personnage leur indiqua que l’Etranger n’existera bientôt plus et la Banshee leva un sourcil circonspect.

“N’aura bientôt jamais existé? Comment ne pas voir la signature de Per Degaton.”

C’était la grande obsession du tyran européen cela, changer les choses dans le passé pour éviter qu'elles le menace aujourd’hui. L’espace de quelques secondes Siobhan avait ressentie qu’elle était humaine cela étayait son hypothèse même si ce qui suivrait n’était pas vraiment la marque du dictateur temporel. Le château où ils se trouvaient était pris d’assaut par des fantassins étranges fait de sucrerie et la Banshee décolla du sol pour prendre un peu de hauteur.

“Aux armes donc.”

Elle partit au dessus des assaillants pour leur hurler dessus, les ondes sonores éclatant leur matière friable en morceaux. Tout ceci n'avait aucun sens mais depuis l'occupation de Bruxelles par Queen Of Fable elle s'attendait à tout voir, même des fantassins en sucrerie. Puis elle plongea au sol pour engager le combat, attrapant un bras pour l'arracher elle frappait d'autres soldats avec celui ci en alternant hurlements et assauts avec ses pieds et poings.

HJ:
Spoiler:

Sa messagerie*Ses relations*Chronologie des RP

Inscription : 22/11/2019

« A comme Agonie »

[ Event ]

_____Si j’avais su qu’autant de monde se pointerait dans le salon, j’aurais probablement déserté le manoir avant leur arrivée. Je ne me mêle jamais des histoires de John. Je préférais qu’on ne sache pas où je m’étais réfugié, surtout en ce moment. En général, je quittais les lieux pour me réfugier à l’académie. Aujourd’hui, il était déjà trop tard et je ne savais pas où me mettre face à cette anomalie. Secrètement, j’ai espéré que John se pointe pour me sortir de la merde mais au même moment, une voix familière était parvenu jusqu’à mes oreilles pour me glacer le sang.
Ouais, je me souviens de lui. Je me souviens de ce désagréable moment où je me suis réveillé au pire endroit pour rencontrer la pire des personnes. J’ai reconnu sa voix, mon premier reflex à été de déglutir et reposer délicatement mon bol de céréales sur le meuble le plus proche avant de confirmer mon hypothèse.

« Heuum… Ouais… Je m’attendais pas à ça non plus... » J’essayais de briser le silence malaisant qu’il y avait entre Lucifer et moi. En fait, je faisais croire que j’étais à l’aise face à lui, mais pas du tout. Vivre avec un démon, avec un mystique pouvait faire croire que je m’étais habitué à croiser l’improbable, mais je ne l’y ferais jamais. « Je...savais pas que vous aviez les clés d’la maison. »

Plus les secondes défilaient et plus la situation devenaient de plus en plus inconfortable pour moi. Mécaniquement, mon regard défilaient pour chercher une potentielle sortie et laisser John gérer les invités et la situation. Mon instinct me disait de fuir, mais je suis resté immobile, grimaçant suite aux remarques de Lucifer me concernant. Je me suis même permis une petite remarque.

« Je ne suis PAS son petit copain. » grognais-je de vive voix. Attends… de vive voix ?! Ce n’est pas mon communicateur qui avait parlé sur ce coup-là.

Ma gorge s’est mis à picoter, ma main a effleuré ma cicatrice par réflexe. Est-ce qu’il venait réellement de se passer ce que je pensais ? Ma marque disgracieuse était toujours collée à ma peau, rien n’avait changé, physiquement. Ma voix d’adulte, je ne l’avais jamais entendu jusqu’à maintenant. Durant toute ces années, je n’avais fais que l’interpréter, modifier quelques paramètres sur mon communicateur subvocal pour obtenir une voix qui pourrait coller à mon physique.
Quelque chose de bizarre est en train de se passer et j’étais en train de me déconcentrer. Mon regard s’est mécaniquement orienté vers John. Je m’attendais à ce qu’il me sorte de cette merde mais cet idiot était déjà en train de s’éclipser discrètement.

« Hey. Oh oh oh ! C’est ton problème ça, tes problèmes magiques tout ça tout ça, c’est toi qui est censé gérer ça, pas moi. Ne me mêle pas à ce genre d’histoire... »

Mais c’était déjà trop tard, n’est-ce pas ? Une armée était en train de nous encerclés. Ils prenaient une forme et une texture assez bizarre. Est-ce que c’était… du sucre ? Putain j’aurais tout vu. J’espère que c’est un cauchemar et que j’allais bientôt me réveiller. En attendant le bruit de mon réveil, j’ai envoyé volé les premiers ennemis avec une puissante onde psychique avant de générer un bouclier pour me protéger des prochains coups.

« C’est quoi ça ?! » J’attendais le bon moment avant d’écraser mon poing sur le visage d’un premier ennemi.

HRP:

Inscription : 04/10/2019

D'étranges phénomènes se produisent autour de l'équipe choisie par l'Etranger disparu, alors qu'autour d'eux le monde change perceptiblement.

L'attaque de pain d'épice, de sucre et de caramel ? Une broutille habituelle pour des habitués des mondes magiques. La fusion des demeures de chacun ? Surprenant il est vrai, mais pas si original que ça. La fuite de John Constantine ? Voilà quelque chose d'impossible à considérer comme étrange depuis bien longtemps déjà.

Non, non, et renon. Pour tous les membres de ce groupe sacrément hétéroclite a en fait lieu un changement intime dans la course du temps, menant Joey Wilson à retrouver la voix, Silver Banshee à regagner des couleurs, à John Constantine d'avoir un bon gros mauvais pressentiment et à Lucifer Morningstar, le plus important bien sûr, de sentir à nouveau la main de son Père sur son épaule. Ce qui le choque, le trouble, et fait gronder chez lui une colère des plus intenses. A dire vrai, cela fait des siècles que rien ne l'avait autant contrarié.

S'il comptait répondre avec un entrain tout personnel au malaise du jeune Joseph Wilson, son envie a disparu. Le plaisir qu'il pourrait en retirer également. Torturer le nom de famille de ce bon vieux Johnny ne lui apporterait rien, pas même une étincelle de joie Quelque chose d'autre occupe tout l'espace dans le cœur de celui qui fut jadis Samaël: la pure et froid détermination précédant la vengeance.

Des flammes telles que le monde n'en a connu qu'à ses origines viennent consumer la chevelure blonde du gentleman infernal, pour la remplacer. La blancheur immaculée de ses ailes, pourtant brièvement touchées par la grâce, vire au plus agressif des rouges, porté par des plumes de paon. Son regard, d'une violence inouïe, trahit l'effrayant fond de ses pensées, alors qu'il s'élance d'abord sur terre puis dans les cieux, armé de sa lame noire, qu'il abat sans le moindre plaisir sur les troupes assaillantes. Et lorsque Lucifer ne s'amuse pas, mieux vaut prendre les jambes à son cou.
Au contact du métal cosmique, le caramel fond dans un bouillonnement déchirant, le sucre s'embrase en un million de paillettes dorées, la mie se déchire, le coulis jaillit, les hurlements de douleur des morts résonnent jusqu'à en faire vibrer les os des vivants. Des langues de flamme hallucinantes labourent les armes de siège et les forces militaire impuissantes agglutinées au pied du château-manoir-bar.

Silver Banshee et Joseph Wilson jouent leur rôle à merveille, ils font leur part du travail. Mais Lucifer fait plus, va plus loin. Car tout cela dépasse ce simple assaut du Sire Odérable, cette escarmouche ridicule à l'échelle de l'éternité. "Crame des armées de bonhommes de sucre", a dit John Constantine un peu avant. Jamais le vilain anglais n'aura été aussi proche de la vérité. Un massacre. La destruction pure et simple des forces ennemies. L'annihilation de toute forme de résistance. Pour avancer. Pour trouver la cause de cette brève sensation, de ce retour à la divinité si troublant, si terrible.

Pour arriver à cela, il faut que le mage en trench coat, l'irlandaise maudite et le garçon possédé soient dans un environnement assez potable pour l'aider, le genre qui ne nécessite pas de défendre à chaque seconde sa peau. Dans le cas présent, un charnier de sucreries fera l'affaire.

- Trouvez moi la cause de tout ceci. Maintenant !

Spoiler:

Présentation • Fiche RP • Demandes RP • Contact

Inscription : 03/07/2019

D'une armée il ne resta qu'un informe pain d'épices fumant dûment émietté par Siobhan Mac Dougall et Joey Wilson et parfaitement cuit par un Lucifer qui avait déployé une peu discrète force. C'était un moment de guerre culinaire des plus brefs dans la vie d'une armée faite de farine, de sucre et d'assez d'oeufs pour imaginer un poulailler de la taille d'un petit pays. Cette démonstration de fureur démoniaque ne devait cependant pas rester sans spectateur, fussent-ils à des kilomètres de là.

En effet, les quatre aventuriers en quête de la quintessence magique ressentirent unanimement ce qui ébranla un temps l'équilibre des Terres Magiques déjà bien endommagés par leur petit rituel.

- Je sens une grand perturbation, commenta le docteur.

- Tu me fais quoi là ? Un remake de la Guerre des Etoiles ? balança Nekro.

Son ton sarcastique cachait mal son appréhension.

- Je comprends mieux comment Constantine et vous avez pu faire équipe autrefois.

- Garde tes thérapies de couple. C'était quoi ce merdier ? Il était pas question d'affronter un truc de cette magnitude.

- Pouvoir effacer jusqu'à l'existence de toute l'Histoire de la Magie n'allait pas sans déconvenue, commenta Destiny plus flegmatique que son comparse. Il nous faudra plus qu'une armée pour venir à bout de ce qui nous attend... A nous quatre nous ne devrions toutefois pouvoir contenir une telle puissance.

- Mouais...

***

De son côté, John avait pu y voir clair dans le rituel qui les avait mené là. La signature précise de son ancien mentor dans le choix des glyphes ; la pourriture obsédante d'Anton Arcane qui alliait science et art mystique ; les fragrances de rêve éveillé du Doctor Destiny ; la puissance d'artefacts que seules des mains expertes comme celles de Faust pouvaient manipuler... Seul le lien avec le Time Stream était mystérieux mais bien présent.

Les quatre sorciers avaient mis toutes les sciences occultes au service d'un projet fou : remonter le temps. Et cela atteindrait lentement toute forme de vie magique. Il était d'ailleurs probable que les liens entre le ciel et les enfers soient aussi touchés. Un enfer à rebours, avant même que la notion de divinité ait vu le jour, avant l'Olympe, avant les Eternels eux-mêmes... quitte... quitte à réveiller des entités aussi folles qu'Hécate elle-même.

Le projet fou de Quatre Cavaliers qui deviendraient les quatre cavaliers de la création. Quatre psychopathes qui pourraient réécrire l'Histoire à leur guise.

***

Le temps recula encore, mais plus lentement, comme si la période nécessitait beaucoup plus d'énergie.

Anton Arcane et Felix Faust ouvrirent un portail pour rejoindre leurs deux comparses. D'immenses animaux sauvages, du plus grotesque au plus imposant entourait le conciliabule qu'ils allaient devoir tenir. La présence d'une entité démoniaque surpuissante nécessitait un peu de préparation.

- Impossible de vaincre une telle force, le rituel nécessaire serait coûteux pour nous... expliqua Felix Faust.

- Le temps nous presse, surenchérit Destiny.

- On est dans une putain de brèche temporelle, laisse-moi rire. On en a du temps ! cracha Nekro qui s'alluma une cigarette.

- Tu sais que ce n'est pas aussi simple et...

- J'ai une idée... lança Arcane en préparant un rituel...

***

Ainsi, en différent point du temps, en différentes époques, en différents lieux, des portails magiques s'ouvrirent et un recrutement des plus étranges eut lieu.

Nick Nekro se retrouva face à lui plus jeune, plus vieux, d'un âge proche du sien. De même Destiny put admirer le reflet de trois périodes de sa vie. Faust se redécouvrit dans la fleur de l'âge tel qu'il était des siècles auparavant à des degrés divers. Anton, lui, reconnu quelques traits chez ce quadragénaire à l'oeil malveillant qui fut un temps lui ; dans cette chose mi-unmen mi-humaine qui paraissait être à cheval entre l'insecte et l'insulte à l'humanité ; dans le corps de l'époux de sa nièce qu'il posséda pour la violer et tourmenter Swamp Thing...

- Maintenant nous pouvons à la fois gérer les rituels nécessaires et nous emparer du pouvoir qui nous revient !

Quatre équipe de quatre sorciers face à quatre adversaires.

Leurs plus jeunes versions obéirent à leur plus proches aînés pour préparer le rituel qui devrait affaiblir leur ennemi, même sans son identité exacte tandis que l'équipe la plus expérimentée se préparait à accélérer le temps au besoin, liés qu'ils étaient à leur premier rituel. Ces sorts indiqueraient leurs positions à leur ennemis, mais au moins ils pourraient espérer les vaincre.

La dernière équipe enfin, se lança à l'assaut de la Demeure pour ne pas laisser le soin à leurs ennemis de s'organiser.

Un Anton insectoïde, un Nick Nekro encore échaudé par la trahison de Constantine, un Felix Faust à peine ressucité et un Doctor Destiny plein de fougue se présentèrent donc devant le pont-levis éventré, piétinant la pâtisserie concassé qui formait une croûte imperméable entre l'herbe et leurs pieds.

Derrière eux, d'immenses créatures sauvages attendaient un signe de leur part.

- Rendez-vous immédiatement ! stridula désagréablement la créature aux yeux prismatiques qu'avait un jour été Anton Arcane.

- Sortez maintenant ou je vous jure que vos entrailles vont fumer ! cracha Nekro qui n'avait qu'une hâte : dépenser toute sa haine sur ses ennemis.

Destiny reste silencieux, cherchant une trace de rêve ou d'esprit pour s'y accrocher.

Faust, lui, sortit une canne autour de laquelle virevoltait des esprits fraîchement attrappés par son aîné.

Ils étaient prêts au combat.

[HRP]
- L'armée de sucrerie est vaincu sans difficulté par votre force combinée ;
- John comprend le but du rituel des quatre sorciers et parvient à les identifier tous les quatre ;
- Le tour de force de Lucifer ne passe pas inaperçu et l'équipe de criminel va chercher dans le temps leur passé pour composer quatre équipes ;
- Deux équipes font un rituel pour affaiblir Lucifer ;
- Les "orignaux" se préparent à accélérer le rembobinage temporel ;
- Une équipe vient pour vous affronter.

Relance dans 10 jours.

Faites-vous plaisir si vous voulez tuer des PNJ Wink

[/HRP]

Fiche de présentation - Fiche RP

Inscription : 22/11/2019

« A comme Agonie »

[ Event ]

_____Jusqu’ici, je n’ai pas eu besoin d’utiliser mes pouvoirs. Mes poings suffisaient à réduire mes adversaires en miette. Au fond de moi, j’avais l’impression de nager en plein délire. Est-ce que j’allais enfin me réveiller maintenant ? Je ne sais pas. Si c’était réellement un rêve, je pouvais déjà m’estimer heureux, c’est plutôt originale cette fois. D’habitude, mes cauchemars étaient beaucoup plus réalistes, comme des souvenirs enfouies qui viennent t’envahir quand tu t’y attendais le moins, quand tu pensais l’avoir oublié.
Au milieu de ce bordel, j’ai pu entendre hurler à plein poumons un Lucifer bien remonté. Mon sang ne fit qu’un tour, comme si sa colère s’était tourné vers moi. Je n’ai pas réellement su si c’était ma propre peur ou celle d’Amy, qui ne faisait pas réellement le malin lorsque le Diable se trouvait à proximité.

Une fois avoir écraser mon poing sur le dernier membre de l’armée sucrée, j’ai pu profiter de ce moment de répit pour reprendre mon souffle. Je venais de me lever depuis trente minutes à peine et je venais déjà de faire mon sport de la journée. Derrière le masque de ma combinaison, on ne pouvait pas voir les grimaces de douleur que je laissais échapper à chaque mouvement de bras que j’effectuais. Les quelques courbatures, les hématomes qui se dessinaient sur ma peau, je commençais à en avoir l’habitude. J’étais chanceux, aujourd’hui mes os étaient encore en bonne santé. Même si je voulais calmé la colère de Lucifer, je n’avais clairement pas les connaissances pour répondre à ces questions.

« J’en sais rien, ne me le demande pas. » marmonnais-je sur le moment. J’en oubliais déjà que j’avais retrouvé mes cordes vocales. Les mots sont sorties du cœur, mais lorsque j’ai compris qu’ils étaient maintenant audible, je les ai regretté. « Je veux dire... »

Je n’aurais pas réellement le temps d’argumenter, d’autres ennemis étaient sur le point d’arrivée. J’essayais de me reconcentrer avant de discerner un visage dans le lot, puis deux. Mon sang ne fait qu’un tour, mon cœur rata un battement. J’avais beau être victime d’une violente amnésie, je savais très bien qui étaient à l’origine de mes maux et mon subconscient se souvenait de pas mal de chose. Je suis resté paralysé pendant quelques secondes, par la terreur.
Tu ne peux pas les affronter seul. Une voix familière qui hanta mon esprit. Tiens cela faisait longtemps, mais ce n’était clairement pas le moment. Ce n’est pas le moment de jouer les vierges effarouchés. Tu es faible, tu ne tiendras pas. Il y en a d’autres, Joseph. Je sens leur magie contrairement à toi, ils essayent de l’affaiblir. S’ils y parviennent, t’es foutu. Tu essayes de me duper. Je ne pouvais pas lui accorder une confiance aveugle, je ne pouvais pas le laisser me faire du mal au pire moment. Si j’essayais de te duper, ça serait réellement le pire moment. Le temps presse.

Au fond, je savais qu’il avait raison mais le fait de le laisser prendre le dessus sur moi symbolisait une forme d’échec. Je ne suis pas faible, mais je sais que j’ai beaucoup plus de limite que lui, lorsqu’il s’agissait de mes pouvoirs psychiques. Je sentais également la haine qu’il éprouvait envers nos ennemis, une haine qui m’aidait à lui accorder une confiance pour quelques temps.
J’ai fermé les paupières. Lorsqu’elles se sont ouvertes, en moins d’une seconde, le sclère de mes yeux s’est noircit, Amy avait prit le dessus. Il n’avait pas traîné pour générer un bouclier assez grand pour ralentir l’arrivée des quatre. Il donna assez de temps à nos alliés pour se préparer. Il prend également ce temps pour choisir sa cible.

« Maintenant, c’est personnel. »

Animer dans une colère profonde, il tourna mes yeux en direction d’un homme ressemblant à Anton Arcane. Dès que le contact visuel s’était effectué, il avait transféré directement notre âme dans son esprit. Il allait prendre un malin plaisir à le briser, à son tour, manipuler son inconscient pour le retourner contre son propre camp.

HRP:

Inscription : 17/08/2019

Constantine retira vivement sa main du mur, comme si il venait de se brûler. Sur la surface qui hésitait entre un mur de plâtre recouvert de papier peint et un antique assemblage de pierres millénaires, il avait dessinée trois colonnes de runes. Elles étaient dessinées au feutre noir et à la vas-vite. Elles n'avaient rien de bien spécial, mais le Britannique les regardaient fixement, la respiration sifflante, à un cheveux d'enfoncer son poing à travers le mur et les symboles. Puis, doucement, il ferma les yeux, et prit une longue inspiration.
Il s’était éclipsé dans la pièce d’à côté pour pratiquer son sort en paix. Du reste, il avait eu raison : le salon était dans un état déplorable, couvert de caramel carbonisé, de miettes de pain d’épices et de flammèches qui peinaient à s’éteindre. Constantine ne fit pas de commentaire, contrairement à son habitude. Il se contenta de s’approcher des autres, esquivant précautionneusement les flaques de miel brunit au sol, et s’assurant de rester invisible depuis l’extérieur.

- C’est la légion. Ils sont en train de découdre le temps.

Il avait parlé doucement, sans nécessairement regarder les autres. Ses yeux continuaient de balayer le carnage environnant, plus par prétexte que parce qu’il cherchait quelque chose : à son ton tendu et sa mâchoire serrée, il était clair que Constantine bouillait intérieurement.
Lorsqu’il entendit la voix de leurs attaquants, il releva la tête, aux aguets. Discrètement, il se rapprocha du mur et jeta un regard dehors. Son visage resta fermé devant les monstruosités qu’ils avaient amené avec eux, et il ne dit rien lorsque Avnas prit contrôle de Joey et qu’il érigea sa barrière entre eux. Peu lui importait les marchés que passait son colocataire – à vrai dire, à cet instant précis, son colocataire ne lui importait pas le moins du monde, par plus que le reste de l’univers moins 4 personnes.

Sa tête était encore pleine de son sortilège. Elle pulsait des énergies de chacun d’entre eux, chacune clairement différente des autres. Nick puait d’un tabac froid, une odeur lourde et omniprésente qui cachait presque totalement un parfum plus doucereux, et pourtant immanquable – celui d’un fruit qui pourrit lentement au soleil. Dee, Destiny, peu importe son sobriquet, avait laissé une comptine dans la tête du magicien. Une musique murmurée, répétitive, dont les paroles n’avaient aucun sens. Arcane sentait le goudron chaud et les entrailles. Faust était suivit du son discret du sable qui s’écoule sur un sol de pierre.
Constantine les regarda un par un, à travers l’air déformé par le bouclier psychique. Leurs menaces n’avaient pas beaucoup d’effet visible sur lui : il les observait comme on observe un objet à la recherche d’un défaut, les analysant d’un regard immobile.

Ils étaient différents. N’importe qui aurait pu constater que Arcane était bien moins humain qu’il n’avait été lorsque leurs chemins s’étaient croisé la dernière fois, mais ça n’était pas seulement leur apparence qui avaient changé. Constantine pencha la tête et tira sur sa cigarette comme si le monde ne menaçait pas de s’écrouler autour de lui d’un moment à l’autre, la tête encore emplie de leurs fragrances magiques. Ils n’étaient pas les mêmes. Leurs signatures étaient altérées, dissonantes à un ou deux accords près – proches, mais loin d’être identique.
Un sourire fleurit sur les lèvres de Constantine – un sourire torve, cruel, un rictus destiné à montrer les dents.

- Ce sont des versions alternatives de nos légionnaires, laissa-t-il échapper à l’intention de ses coéquipiers. Ce sont des leurres.

Constantine hésita un bref instant, pesa le pour et le contre, puis il prit une longue bouffée de tabac et jeta le mégot devant lui d’un coup de pouce. Avec des gestes rapides, il se mit à fouiller dans les poches de son trench, l’air terriblement sérieux. En émergea un petit bout de ficelle, à peine plus long que sa main. Le Britannique prit une inspiration sèche et commença à faire un nœud – simple et serré, à un bout de la ficelle.

C’était un sortilège simpliste. N’importe quelle hougan débutant ou apprenti sorcier pouvait le maîtriser sur le bout des doigts : c’était un simple tour de magie sympathique, l’enchantement au cœur de toutes les poupées vaudous. Il s’agissait de lier quelqu’un à un objet, pour que les dégâts infligés à l’objet se répercutent sur la victime.

Deuxième nœud.

L’envoûtement de base était simple : c’était les spécificités qui posaient problème. Il s’agissait de trouver le bon objet, et de créer un lien suffisamment fort. Plus fort le lien, plus similaires les dégâts. Avec le même sortilège, un amateur pouvait susciter une migraine en broyant une poupée et un maître causer un arrêt cardiaque avec la première branche qui lui serait tombée sous la main. Les variations étaient multiples, et complexes.

Troisième nœud.

Ici, il n’y avait quasiment rien d’autres à ajouter au sortilège de base. Le Britannique n’essayait pas de lier ses adversaires à des objets distincts. En leur envoyant des copies d’eux-même, des fragments de leurs vies passées et futures, Arcane et sa clique lui avait servi des poupées vaudous sur mesure. Il n’y avait pas besoin de les lier à un objet : Constantine n’avait qu’à rappeler à l’univers qu’ils étaient à la fois ici et ailleurs.

Quatrième nœud. Il murmura un mot.

Ce n’était pas parfait. Ça n’était pas du grand art non plus – c’était du bricolage de sorcier de campagne. John doutait que la répartition des dégâts soit identique, mais chaque dégât infligé aux gus qui les assiégeaient seraient renvoyé (au moins en partie) à leurs adversaires. Peut-être juste ce qu’il faudrait pour les déconcentrer pendant qu’ils foutaient le boxon dans la toile du monde.
Peu lui importait si leur propre envoûtement leur échappait et les broyait, corps et âmes, s'ils étaient écartelés vivants. Ils n’auraient que ce qu’ils méritaient. Arcane et ses acolytes jouaient avec des puissances qu’ils ne comprenaient pas, et qu’ils n’avaient pas le droit de toucher – ni maintenant, ni jamais, quand bien même John devrait les égorger un par un pour s’en assurer.

Le Britannique ferma les yeux.
Il sentait encore sa petite main dans sa paume, la chaleur de sa peau, les battements de son cœur, les murmures, les crissements, les bruits qui les entouraient et se glissaient dans ses cheveux et l’odeur l’odeur l’odeur des tripes du poisson de la terre du sucre du bois brûlé du sang qui se glissait entre ses dents qui mordaient tordaient déchirait garg-
Il serra le poing droit, fort, à s’en faire blanchir les jointures. Ils jouaient avec des forces qu’ils n’avaient pas le droit de toucher, et il ne les laisserait pas continuer.

« HRP »:

Inscription : 04/10/2019

Quatre cavaliers d'un nouveau monde envoient leurs agents mettre à genoux la dernière opposition à laquelle ils ont à faire face. Un scientifique amortel, un sorcier assoiffé de savoir, une liche animiste et un maître des rêves pour gérer un garçon possédé, un magicien roublard, une
résistante maudite et un rebelle enflammé. De quoi les occuper le temps que le rituel final fonctionne, le temps que la réalité se soumette à eux, le temps... que le temps soit réécrit de A à Z. Quatre esprits tordus comme seuls auteurs de l'histoire du monde, voilà ce que promet la conclusion de cette histoire, si personne ne parvient à les arrêter.

Joseph Wilson et John Constantine agissent vite dans l'agrégat de bâtisses recouvert de caramel et de marshmallow. L'un s'agite, littéralement en proie à son démon intérieur. L'autre se retire, à la recherche d'une ambiance propice aux enchantements -appelons les bidouillages- magiques. La Banshee attend encore son heure, ou plutôt celle de ses ennemis; logique, et attendu.

Toujours froidement déterminé, avant même que le combat ne commence réellement, Lucifer recule d'un pas, d'un seul, toujours à l'abri du bouclier psychique du fils Wilson. Ses muscles se tendent, son œil évalue les distances, sa main se lève, au bout de laquelle continue l'immense lame noire dont il s'est servi pour annihiler les armées sucrées. Mais l'instant d'après, lorsqu'il abaisse son bras, elle n'est plus là. Elle disparaît. Et le Diable regarde les conséquences de cela.

La pierre hurle en éclatant, et le bois se craquèle en explosant.
L'air siffle comme la respiration d'un cancéreux.
Et le corps de ce Dr. Destiny déplacé temporellement… éclate. Tout simplement.
A sa place trône désormais au milieu d'un cratère l'épée gigantesque couverte de sang et de tripes, ainsi qu'une paire de jambes, derniers vestiges de celui qui osait se tenir là.

B R O M M M S P L O R T C H

D'ordinaire, le Malin se repaît de ce genre de petites victoires marquantes; il s'en gargarise, il les fête sans la moindre retenue. Il attire l'attention, il fait converger les regards, et il en profite. Car il aime ça. Il aime briller. D'ordinaire seulement. Pas là. A peine lâche-t-il un petit grondement de satisfaction. Ces fous jouent avec des forces qui les dépassent, sur lesquelles ils n'ont aucun droit. Et pour des raisons humaines futiles, pathétiques, ces êtres ont touché à SA divinité; ils ont touché Samael du bout des doigts. Ils n'auraient pas dû. Ils ne pourront plus jamais, après ce jour.

- Le plus dangereux des quatre est désormais... ah.

L'épée revient à lui, pile au moment où ses jambes vacillent, où sa main se met à trembler. Le visage pâle, les cheveux ternes, sa flamme éteinte, il peine à se maintenir droit. Toute couleur semble aspirée hors de lui, comme si sa lumière intérieure s'éteignait doucement.

La situation n'est pas bonne. Pas bonne du tout. Ici, ils combattent des hommes de paille, des versions alternatives comme le souligne John Constantine. On veut les retenir ici le plus longtemps possible, on veut les abattre. Mais ce "on" s'est trahi, en continuant son rituel. Anton Arcane, Nicholas Nolan, John Doe et Felix Faust viennent tout juste de dévoiler leur position. Une erreur que le Diable entend bien leur faire payer.

- Je faiblis. On m'affaiblit.

Mais il refuse de le montrer.
La faiblesse est la marque de ceux qui ne sont ni dignes, ni capables. Lui, Lucifer, est autant l'un que l'autre. Il est le plus grand des archanges de Dieu depuis la mort de Michael, le plus beau, le plus parfait de tous. Ce ne sont pas quelques pitoyables fourmis qui le feront plier.
Puisant dans ce qui lui reste d'énergie, il se redresse alors, et toutes ses couleurs lui reviennent. Le blond comme les blés de ses cheveux, la chair vibrante de sa peau, le noir profond de ses vêtements... et l'or profond de ses yeux, un regard pour lequel nombreux se sont damnés.

- Le temps nous presse. Ce n'est qu'une diversion. Sorcière, Joseph, occupez-vous d'eux. Puis, si vous pouvez nous suivre, rejoignez nous. Johnny-boy, j'ai besoin de quelqu'un de plus fourbe que le Diable lui-même: avec moi, donc. Nous avons la fin de tout à arrêter.

Lucifer cale le britannique à trench-coat sous son bras, déploie ses ailes, et décolle comme une flèche par le trou qu'a laissé sa lame quelques avant de détruire Dr. Destiny. Tous deux s'élèvent dans les cieux merveilleux des Wildlands, tous deux portés par une urgence commune: réduire à néant toute chance qu'une telle crise se reproduise un jour... en détruisant ceux qui l'ont déclenchée.

Spoiler:

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Inscription : 06/05/2018

Silver Banshee reconnait cet avatar du Rot qu’elle avait si souvent rencontré, avant même que Per Degaton devienne une menace pour elle cela avait été lui. Récemment vaincu au Château grâce à l’aide de nombreux mages Arcane revenait sous une autre forme dans cette dimension accompagné de plusieurs autres adversaires.

La banshee se pose dos à un des créneau du château après le formidable déploiement de puissance de ce qu’elle avait jusque là identifiée comme un sorcier. Ce n’est pas un sorcier c’est un démon? Si démon il fait partie de la haute noblesse infernale. Mais ses ailes font douter. Lorsque Lucifer pulvérisa Docteur Destiny et se permis d’ajouter qu’il “ faiblissait” le doute disparu.

C’est…C’est un ange déchu. Peut être même le diable. Pour avoir passée du temps dans l’un des enfers et The Crone sa propre maitresse ne pesant pas grand chose face à lui Siobhan ne peut pas se permettre de laisser ses sentiments négatifs à son sujet s’exprimer maintenant.

Elle hait dieu et le diable, celui qui est en place parce que le seigneur ce pervers narcissique le veux bien. Les deux ont un numéros depuis les débuts de l’humanité ou l’un épluche les oignons et l’autre pleure, elle les déteste du plus profond de son être.

Le diable est la bête sauvage qui dévore les hommes et femmes dans une arène au dessus de laquelle se tient un seul spectateur tellement imbus de lui même qu’il laisse ce spectacle sordide continuer. Il prend plaisir à les regarder à genoux l’implorer, quémander un signe qu’il est là. De l'aide. Qu’il existe seulement. Lui qui les avait conçu à son image et immortels, lui qui les a tous punis à cause de la désobéissance des deux premiers créés.

Ce serait à cause du diable que l’humanité est mortelle. C’est faux.
Quel genre de malade condamnerait des milliards d’êtres à la peine de mort à cause de la désobéissance de deux loustics. Deux à qui il a sciemment créé un piège un “ fruit défendu” a ne pas toucher.
Avec l’éternité pour se faire chier jusqu’au jour où ils se disent “quand même, il a pas tord le serpent on pourrait en manger.” Si ils ont fauté c'est parce que dieu a tout fait pour. Si le diable a été un moteur dans cette histoire sans se faire stopper alors que son créateur est omniscient c'est parce qu'il le voulait.

Et maintenant c’était ce même serpent qui terrifiait des hordes de mortels implorant le pardon de dieu pour leurs péchés la mort approchant. L’idiot utile d'un dieu qui trucide ses poupées pour les écouter le supplier parce ' Il est bon, il est amour, il est miséricordieux".

Le diable est un pantin inconsciemment au service d'un tyran qui obtiens trés exactement ce qu'il attend de lui qui mais un pantin que dieu a créé suffisamment puissant pour qu’il puisse tenir l'enfer cet épouvantail rabattant des humains apeurés vers lui. Cet enfer qu’il ne trouve pas bon de détruire sans doute parce qu’il y trouve son compte. Cet enfer où Siobhan Mcdougal a passée tant de temps à souffrir, a développer une haine contre tout, humains comme dieux. Surtout les dieux maintenant car seuls eux pourraient la libérer mais ils ne le font pas.

Elle avait toujours imaginé le diable comme un fainéant de premier ordre désintéressé de tout, profitant de ce que dieu lui accordait en mimant d’être un rebelle pour satisfaire les quelques rares êtres assez stupides pour l’aduler. Mais la mort de Destiny et la promptitude de l'ange déchu à mener le petit groupe contre la Légion de per Degaton fit vacillé Siobhan dans toutes ses certitudes. Le Diable lutte avec elle contre ses pires ennemi puis les laisse en leur donnant des consignes. Jospeh qui les avait protégé avec un bouclier prend le contrôle d’Arcane et la Banshee sent qu’il est temps d’agir. Elle comprendra ce qu'il se passe pour que le diable soit à leurs cotés plus tard. Volant en silence dans les pièces de la bâtisse pour contourner les ennemis elle herche un moment propice pour intervenir, celui où l’avatar du rot semble contrôlé.

La banshee profite alors de la surprise pour plonger à super-vitesse sur Faust. Elle l’a déjà affronté avec Zatanna Zatarra et sait qu’il est un sorcier d’une puissance suffisante pour la vaincre sans trop de difficultés mais qu’il a ses faiblesses aussi. Faust a une vitesse normale. Une résistance normale. Elle ne doit juste pas lui laisser le temps de faire un geste ou dire un mot.

Arrivant sur Felix Faust en un instant elle pose sa main sur sa gorge et serre de toutes ses forces, explosant en morceaux sa carotide. Alors que le sang se rependait partout la banshee tira violement en arrière d’un grand geste pour arracher un morceau de colonne vertébrale du sorcier au cas où il ne serait pas encore mort. Sa tête pendouilla quelques secondes puis le corps s'effondra. Felix Faust est puissant, bien plus puissant qu’elle même. C'est un monstre. Mais il n'est pas assez rapide, pas assez solide pour quelqu’un capable d’affronter Superman qui l'avait pris de vitesse avant même qu'il ouvre la bouche. Maintenant il fallait espérer que Arcane sous le contrôle de Jericho tue Necro avant qu’il ne lance un sort sur elle…

Hj :

Spoiler:

Sa messagerie*Ses relations*Chronologie des RP

Inscription : 03/07/2019

L'insectoïde Unmen qui servit un temps de réceptacle à l'abominable Anton Arcane sentit son esprit se liquéfier pour laisser place à une influence beaucoup plus grande. L'homme, pourtant déjà porteur d'une noirceur n'était pas encore par essence démoniaque, ne connaissant pas exactement la force qu'il affrontait se laissa piéger grossièrement par Avnas qui saisit l'opportunité pour se venger. Titubant sur ses pattes disproportionnées, l'insecte n'émit pas même un cri ou une jérémiade alors qu'à ses cotés le Doctor Destiny, ou celui qu'il avait été, se disloquait dans un cri inhumain.

Transmis par le simple mais efficace sortilège de John Constantine, le sort de son passé frappa de plein fouet l'actuel Docteur qui se tint un instant le coeur sous le coup d'une douleur que d'aucune auraient jugée insoutenable. Nekro tourna un visage désagréablement surpris.

- John... malin petit John, grinça-t-il en analysant rapidement son comparse.

Au même moment, Felix Faust eut comme le souffle coupé. Il mit un genoux à terre. Silver Banshee venait de régler le destin d'une partie de lui-même.

Anton Arcane fit un pas en arrière, n'appréciant pas la mauvaise nouvelle.

Nick Nekro numéro 4 s'apprêtait quant à lui à attaquer la Banshee qui s'était bien trop exposée mais une griffe insectoïde vint lui lacérer le dos. Le sortilège qu'il réservait à l'irlandaise rebelle fut alors tout droit dirigé vers son allié qui l'agressait.

- Mais t'es pas malade ?! s'énerva le jeune Nekro qui ne comprenait pas exactement ce qui se passait.

L'air s'embrasa autour de l'insecte et les lourdes flammes léchèrent ses chairs putréfiée tenues par la seule force d'une biomécanique ésotérique. L'Arcane de ce temps ressentit toute la douleur. La même que jadis lorsqu'il s'écrasa sous sa forme d'Unmen de son étrange aéronef fait de chair et de métal. Nekro se retint à un arbre alors que les blessures de son alter-égo s'amplifiait, agressé qu'il était par celui qui aurait du être son allié.

- Nous... il... faut progresser... souffla Destiny alors qu'Arcane enfonçait ses griffes dans un arbre proche pour se libérer de ce flot de souffrances. Sa peau se parcheminait sous l'effet d'une chaleur qui n'était pas là.

Le Nekro 4 se battait comme un beau diable alors que les plaie infligée par les appendices tranchantes d'Arcane achevaient son enveloppe corporelle. Ses sorts se faisaient plus désespérées et les membres de son adversaire s'arrachaient, se décomposaient, s'embrasaient ou se liquéfiaient tour à tour. Cette simple démonstration montrait combien les deux adversaires étaient acharnés et déjà, pourtant moins expérimenté qu'à ce jour, ils étaient dangereux.

Les deux adversaires s'achevèrent à quelques secondes d'écart laissant migraines et engourdissement à leurs présent. Nekro sentit des plaies dans son dos suinter du sang.

Tant qu'ils étaient dans la perturbation temporelle, la mort de leur passé n'aurait aucune influence sur eux. Le après, serait plus tragique, à moins qu'ils n'arrivent à remporter leur pari fou. Un point de non-retour était définitivement passé pour eux. Les quatre êtres étaient maintenant conscients du désespoir de leur situation. Plus rien ne devait les arrêter.

Le sortilège visant à affaiblir Lucifer l'attira comme un aimant. Les quatre magiciens virent passer cet être surpuissant et exultèrent intérieurement.

- Nos passés auront maille à partir avec ça, mais tant qu'il est là-bas...

- ...il n'est pas dans la Maison des Mystères, compléta Arcane avec un sourire mauvais qui cachait mal les douleurs résiduelles.

Les quatre monstres s'élancèrent alors vers la demeure, accompagnés de hordes de monstres. Hordes qui commencèrent à assaillir Silver Banshee et Joey Wilson. Des créatures monstrueuses, certains agiles et vicieuses, d'autres lourdes et puissantes.

***

Dans le cercle du rituel, la surprise ne fut pas bonne : l'arrivée d'un démon aussi puissant et d'un magicien retors n'allait pas les arranger. Mais ils manquaient furieusement de discrétion. Arcane et Faust usèrent d'artefacts pour lancer des sorts de protection tandis que Destiny tenta de s'infiltrer dans l'esprit de Constantine. Nekro, conscient qu'il devait juste gagner du temps jusqu'à ce que le rituel coupe définitivement ses ailes au démon se contenta de puiser dans son répertoire de sorts "de bâtards" - comme les nommait John Constantine - pour générer bons nombres de portails dans le ciel et piéger dans un labyrinthe de téléportation ses deux adversaires. Le ciel s'emplit tout entier d'éclats de miroir qui communiquaient les uns avec les autres.

Dans leur cercle, les plus jeunes incarnations continuaient de psalmodier.

***

Lorsqu'ils arrivèrent à l'orée des bois qui donnaient sur la demeure entourée d'une plaine dégagée, Anton Arcane jura. Il reconnut immédiatement Joey Wilson.

Les trois autres se cachèrent derrière des arbres tandis que les monstres faisaient une première diversion diablement efficace.

A quatre contre deux plus leur légion monstrueuse, ils se savaient de taille à remporter rapidement l'affrontement. Leurs blessures n'étaient cependant pas à leur avantage. Ils entendirent alors Anton Arcane gémir tandis qu'il se gravait des symboles sur le front et les mains à l'aide de ses griffes.

- C'est pas le moment de te faire une session d'acupuncture, jasa Nick.

Puis ils eurent un mouvement de recul lorsque leur allié en vint à se crever les yeux.

- Il y a avec eux un démon qui contrôle d'un simple regard, gémit-il. Je m'en occupe avec Destiny.

Les symboles gravés sur sa peau s'illuminèrent d'une énergie noire et une trentaine d'âmes collectée plus tôt s'évaporèra vers les enfers. Arcane pouvait sentir la magie qui imbibait chaque chose ici et pouvait voir sous une version kaléidoscopique du monde chaque être et l'immense Maison des Mystères.

Felix Faust abaissa immédiatement l'un des foulards qui entouraient habituellement sa tête. Sur ce dernier étaient tissés en fils d'or deux yeux entourés de symboles kabbalistiques.

- Le regard d'un magicien est trop précieux pour n'avoir aucune protection, commenta-t-il devant le regard étonné de Destiny.

Destiny qui se mit en tailleur.

- Voyons de quoi est fait cet adversaire...

Nekro s'alluma une cigarette, encore endolori par le contre-coup du sort de John. Faust et lui s'attaqueraient donc à l'espèce de spectre qu'il aurait largement préféré dans son lit plutôt que sur un champ de bataille.

- La prochaine fois Arcane, je t'enverrais chier avec tes plans.

Destiny lança une salve mentale en directement de Joey au moment où Arcane sortait de son couvert en hurlant un sortilège, mû par l'énergie du désespoir.

- ZARNEKOL VI' HARKAL MESH !

Sitôt certaines créatures s'effondrèrent et leurs entrailles formèrent des lianes sanguinaires qui se projetèrent sur Joey. Arcane usait d'expédiant, profitant des éléments putréfiés de ses ennemis pour manipuler sa chère Nécrose. S'il avait été en pleine possession de ses moyens, il aurait très certainement déjà engagé le corps-à-corps.

- J'ai hâte de goûter de nouveau à tes larmes ! hurla-t-il à son ancienne victime.

Faust et Nekro, profitant de la diversion s'élancèrent sur Silver Banshee. Faust commença par un sort d'entrave tandis que Nekro se rendit invisible pour mieux choisir son moment. L'on sentait que leur agressivité était pour le moment mesurée, secoués qu'ils étaient encore.

C'est à ce moment précis qu'une partie du ciel devint blanc. Que la forêt devint plus dense, plus sauvage, que les créatures devinrent encore plus féroces. Les êtres humains et humanoïdes, les âmes mortes se dissipèrent. Les royaumes magiques revenaient à des temps primaires que nul être vivant n'avaient eu le malheur de croiser. Les cieux devinrent comme une mosaïque de fil de fer blanc.

Encore un cran et Hécate se réveillerait.

Encore un cran et la magie elle-même serait à la portée du premier ambitieux venu.

[HRP]
Nous arrivons doucement au moment de vérité.

- Vous avez plié proprement et efficacement le quatrième groupe ce qui a ébranlé le groupe des version présentes (groupe 1) caché.
- Les deux groupes (appelons le 2 et le 3) qui gèrent le rituel voient Lucifer arriver avec Constantine. Le Destiny 2 attaque psychiquement John, Faust 2 et Arcane 2 forment un bouclier pour protéger le rituel ; Nekro 2 fait un labyrinthe dans le ciel pour faire perdre du temps à Lucifer ;
- Le groupe 1 profite de l'occasion des forces ennemies divisées pour attaquer la maison des mystères. Faust et Arcane se sont protégées d'Avnas, l'un grâce à un artefact sous la forme d'un foulard devant ses yeux, l'autre en se crevant les yeux et utilisant un sortilège pour voir ; Nekro et Faust attaquent Silver banshee ; Destiny et Arcane s'en prennent à Avnas au milieu de créature qui deviennent de plus en plus féroces.
- Le temps continue de se rembobiner.

Relance dans 10 jours ! (07/02)

[/HRP]

Fiche de présentation - Fiche RP

Inscription : 22/11/2019

« A comme Agonie »

[ Event ]

_____J’ai laissé le contrôle de mon corps à Amy. Je savais très bien les risques que je prenais en lui donnant libre accès à mon corps, mais je les ai accepté. Je ne pouvais pas voir le champ de bataille, mais je pouvais encore sentir les émotions qui traversaient mon parasite. La haine était sa principale source de motivation et je n’avais pas besoin de chercher plus loin pour comprendre qu’Arcane était proche. Il était parvenu à rassasier sa soif de vengeance, mais ça ne semblait pas assez pour lui. Il restait encore quelques mages à exterminer. Notre ancien bourreau nous connaissait par cœur, n’est-ce pas ? Je l’ai senti, j’ai senti cette frustration qui animait Avnas. En connaissant nos pouvoirs, Arcane n’avait pas traîner pour répandre la rumeur et pousser ses collègues à cacher leurs yeux. A travers le masque, Amy mordit nerveusement mes lèvres, jusqu’au sang. Il n’était pas encore au bout de ses surprises.

Une salve mentale, une attaque psychique attaqua directement Amy qui s’en retrouva perturber. Il recula d’un pas avant de sentir une lourde migraine l’atteindre. Elle était si puissante qu’elle était également parvenu à m’atteindre. La douleur est insupportable et perturba le parasite qui contrôlait mon corps. Mes deux mains attrapèrent mes tempes, comme si ma tête allait exploser d’une seconde à l’autre. Mécaniquement, au fond de ma psyché, je recopiais le mouvement en pensant que cela nous soulagerait. C’est bien l’une des rares fois où nous ressentions une douleur commune. J’aurais pu être satisfait de savoir qu’Amy souffrait autant que moi, mais ce n’était clairement pas le moment.

Profitant de la distraction qu’avait engendré cette attaque, Arcane enchaîna immédiatement en enroulant des lianes de chair ou je ne sais quelle matière répugnante autour de mes bras. Amy laissa échapper un grognement avant de se débattre contre les lianes sanguinaires. Il reconnaît cette attaque, je peux ressentir la colère qui était en train de l’animer. Il tirait de toute ses forces pour s’échapper, mais tout ce qu’il réussirait à faire dans cet état, c’est me briser les os. L’attaque psychique l’empêchait d’utiliser mes pouvoirs pour se dégager. En plus de supporter la migraine, je devais sentir mes os à deux doigts de se craquer sous sa puissance démoniaque.
Arrête. Arrête tu me fais mal ! Tu vas les casser !! Je ne savais même pas s’il m’entendait, la haine et la frustration avait pas prit le dessus. J’ai mal, j’ai très mal et si je ne l’arrêtais pas, Arcane ne saura pas mon seul problème. Je me suis concentré quelques secondes, si je ne pouvais pas empêcher mon agresseur de nous attaquer psychiquement, je pouvais toutefois les empêcher de nous atteindre. Utilisant mes pouvoirs, comme si j’étais maître de mon corps, je généra au fond de ma psyché, un bouclier psychique, me permettant de repousser l’attaque qui nous perturbais, tous les deux. C’est… C’est la première fois que je fais ça. J’espérais seulement que la protection tiendrait bon et qu’elle permettrait à Amy de se ressaisir pour ne pas me briser les os.

La douleur finit par s’estomper. J’ignore si mon démon avait réellement compris ce qu’il s’était passé mais il n’avait pas traîné pour répliquer. Amy cessa de tirer sur mes os pour déclencher une onde psychique assez puissante pour se dégager et chasser les lianes sanguinaires qui enroulaient mes bras. En frappant la semelle de ma botte au sol, les morceaux de chair furent repousser dans un rayon d’un ou deux mètres. Les grimaces de frustration d’Amy se transformèrent en sourire satisfait et malveillant.

Un fois hors de danger, il redressa légèrement la tête pour observer Arcane un peu plus loin, qui essayait de mettre de la distance entres nous. En se rapprochant de nos ennemis, Amy fit légèrement danser mon bras droit pour activer ma télékinésie. Mes yeux suivaient le mouvement de mon bras pour soulever une lampe, traîner un meuble qui serviront plus tard de projectile contre Arcane et ses alliés.

« Eh bien, Arcane, faire pleurer un humain n'a rien de glorieux. » Il pencha soudainement la tête sur le côté, les os de ma nuque craquèrent. Amy s’avança d’un pas déterminé vers ses adversaires. Il laissa échapper un ricanement. « Je te l’avais dis, je t’avais dis que tu regretterais tes actes. » Il laissa échapper un ricanement. « Maintenant, DEGUSTE !! » D'un geste du bras, Amy envoya ses armes en direction de ses ennemis.

De mon côté, je maintenais le bouclier psychique qui nous protégeait des attaques. Je ne savais pas encore combien de temps j’allais tenir, mais je tiendrais le temps qu’il faudra, jusqu’à ce que la menace soit écarté. Je n’avais pas réellement le choix, en fait. Je fais de mon mieux pour ne pas me déconcentrer mais quelques fois, j’essaye de me concentrer sur la personne qui essayait de s’en prendre à nous, qui était-elle ? Est-ce que je pouvais la voir ? La faire venir dans ma psyché pour l’affronter frontalement ? Peut-être qu’elle peut m’entendre ? Désolé mon grand, malheureusement pour toi, on est deux dans cette tête. Pas trop déçu ?

HRP:

Inscription : 06/05/2018

Silver banshee avait frappée vite et bien, on pourrait même dire qu’elle avait assassinée en profitant de l’erreur de cette version de Felix Faust n’ayant pas pris la peine de se protéger de l’Exécutrice de Man par un sort. Le Necro d’une autre époque allait la paralyser quand Arcane insectoide sous le contrôle de Jericho passa à l’attaque. Cela pourrait le faire. Peut être avaient ils une chance de survie. Lorsque les monstres arrivèrent en nombre Siobhan prit de la hauteur pour surplomber le champ de bataille d’une centaine de mètres.

Inutile de s’exposer inutilement ces créatures sont trop nombreuses. Mais alors qu’elle surveillait l’avancée des troupes ennemies elle vit les cadavres de ceux ci se transformer en lianes de sang enserrant Jericho.

Elle ne connait pas cet individu, tout juste sait elle que comme Black Alice il a servit dans la Légion de Nibelungen la banche magique de l’armée du Régime de Per Degaton. Un motif pour qu’elle le tue au début de la guerre, qu’elle lui crève les yeux maintenant. Mais il est de son côté et le laisser mourir c’est limiter ses propres chances maintenant.

Autant elle se sentait immortelle et intouchable par la plèbe autant ceux qui lui font face ont de quoi l’enfermer pour l’éternité. Dès sa rencontre avec John Constantine c’était d’ailleurs ce qu’il avait essayé de faire et sans l’intervention de The Crone la banshee serait dans un obscur hôpital psychiatrique américain aujourd’hui, enfermée sans pouvoirs dans le corps d’une patiente que plus personne n’écoute depuis longtemps.

Elle allait faire quelque chose mais…n’en eu pas le temps. Elle n'eu pas l'occasion de se projeter vers Joey pour le libérer qu’un sort la bloqua dans les airs.

“Han…”

Faust l’entoure dans une lumière pourpre qui empêche chacun se ses membres se de déployer et commence a dessiner une aiguille et une bobine devant lui. La bouche de la banshee se referme et des fils viennent relier ses lèvres pour lui fermer la bouche, la privant du pouvoir de donner la mort avec sa voix tout en la condamnant comme Joey Wilson à ne plus rien dire. Jamais. L'être fantomatique ne peux plus bouger ou crier et est entièrement à la merci de leurs adversaires désormais.

“MmmmMmm!!”

Elle souffre et à l'impression qu'elle reconnait cette douleur. Elle croyait ne plus jamais la ressentir mais c'était pourtant celle qu'elle avait eue dès son arrivée dans les enfers. Le rembobinage du temps lui rend sa tolérance à la douleur de jeune fille sans pouvoirs et se faire coudre la bouche sans anesthésie était une horreur sans nom.

HJ:
Spoiler:

Sa messagerie*Ses relations*Chronologie des RP

Inscription : 17/08/2019

Tout autour d’eux, l’air scintillait, comme un miroir brisé ayant capturé la lumière de l’aube dans ses méandres. En dessous d’eux, le musée du Louvre pulsait d’une énergie magique particulière, malsaine, qui courait dans ses couloirs en un tourbillon labyrinthique. Le monde tout entier s’étirait et se floutait autour de ce bâtiment : c’était le seul endroit où la trame même de la réalité ne partait pas en vrille. Ils n’avaient plus beaucoup de temps.
Constantine observa les portails, tout autour d’eux. Il savait que c’était l’oeuvre de Nécro, parce qu’il connaissait ce sortilège.

- Vole à droite, en restant le plus droit possible, lança-t-il à Lucifer.

Son ton ne laissait pas grande place au doute Le vol du déchu avait été mouvementé, un véritable tourbillon de couleurs, de formes et de vents hurlants qui n’avait jamais été faits pour être traversé par un humain. Le piège de Nécro était pire.
Le haut devint le bas, la droite la gauche, puis de nouveau la droite, puis le bas, puis la diagonale. Constantine voyait le ciel apparaître par flash, tantôt au-dessus de lui, tantôt sous ses pieds. Son corps tout entier était jeté dans un dédale qui ignorait tout des lois de la physique, tiraillé entre la force de son mouveme et l’attraction du sol, qui lui secouaient les intestins dans leur lutte pour ses jolis yeux. La seule chose qui restait à peu près stable, c’était son compagnon de vol.

- Stop. Maintenant, une diagonale vers la -

L’attaque de Destiny percuta John comme un boulet de canon. Une vive douleur traversa son crâne, lui arrachant un hoquet étranglé. Le magicien se recroquevilla brutalement, manqua de s’arracher à l’étreinte de Lucifer. Il avait l’impression que Destiny avait glissé ses longs droits noueux sous la peau pour faire crisser ses ongles tout le long de son crâne. La douleur était atroce, mais pas aussi désagréable que le fait de sentir le docteur se déplacer à travers ses souvenirs, glissant au milieu de ses peurs, de ses hontes, de ses cauchemars comme dans un acheteur potentiel dans une galerie d’art. Il sentait d’ici son sourire hideux, étirant ses lèvres gercés au point de faire couler un peu de sang.

- Vers l-la gauche. La gauche. Diagonale vers la gauche. Vole en Z !

Une nouvelle vague de douleur lui arracha un gémissement. Il sentait le docteur étendre ses sales pattes sur tout ce qu’il avait passé des années à cacher derrière des envoûtements, des tatouages, de l’entraînement mental pointu – qui, dans ce lieu où le temps était décousu fil par fil, ne valaient plus rien. Dee farfouillait dans sa tête à la recherche de blessures à rouvrir et de plaies à élargir.
Constantine ferma les yeux. Il fallait se concentrer. Ignorer le rire dans son oreille. Repousser l’oniromancien et ses doigts avides qui fouillait sa mémoire. Protection ou non, l’exorcisme était un de ses plus vieux tours, un de ceux qu’il maniait le mieux. Quelque chose courir sous son crâne, grattant chaque rainure de son cerveau.
Il savait comme faire. Quelque chose se glissa dans le coin de son œil, depuis l’intérieur, refermant ses griffes sur son globe occulaire. Exorcisme. Un rire, comme des dents grignotant une barre de fer. Il maîtrisait, allez putain, fais le ! Fais le, dégage salopard !

Le rire devint un cri de douleur, et tout devint incroyablement silencieux, d’un seul coup.
Plus bas, dans la salle où le rituel avait lieu, Destiny laissa échapper un cri et tituba, se tenant la tête.

John prit une longue inspiration. Le ciel avait rosi, loin au-dessus des toits de Paris, mais l’air était encore sombre et frais. Le jour n’arriverait pas avant une bonne heure. En regardant plus attentivement, Constantine remarqua que l’archange et lui étaient sortis du dédale de portail.

Le piège de Nécro était bien ficelé, et s’était avéré très utile par le passé. John le savait, puisqu’à l’origine, c’était un sortilège de Zee. D’ailleurs, il savait aussi que la magicienne avait construit une porte de sortie pour l’envoûtement, au cas où on le retournerait contre elle – il suffisait de marcher à travers les portails en traçant un Z. Secret qu’elle avait partagé avec John, mais visiblement pas avec Nick. « Dans ton cul, voleur de mes deux. ». Ça n’avait rien d’une manœuvre agréable. Le Britannique avait été ballotté dans tous les sens. Leur itinéraire, vu de l’extérieur, n’avait aucun sens – ils suivaient un référentiel personnel, qui les menait à dans des directions improbables et inconfortables, au moins pour l’intestin de John.

- Top. T’es un ange. Pose moi un peu plus loin, avant d’aller leur tomber dessus avec toute la vengeance divine qui est la tienne, faut que je m’en grille une. Ça m’a donné la gerbe, le trajet avec Morningstairlines.

Le Britannique choisit une fenêtre un peu éloignée de celle qui était clairement celle où les rituels étaient tenus, et laissa Lucifer vaquer à ses occupations – incendies criminels, meurtres, démembrements, et d’autres. Dans le couloir plongé dans la pénombre, il se laissa aller contre un mur et se mit à fouiller dans ses poches.
Il irait aider l’archange déchu dans une seconde. D’abord, il avait besoin de souffler, de se faire oublier, et d’une dose de nicotine. Pas nécessairement dans cet ordre.

HRP:

Inscription : 04/10/2019

John Constantine ne pouvait pas être plus proche de la vérité que maintenant. "Top, t'es un ange". Oui. Samael en est un. Un archange, même. Déchu, brisé, brûlé pour avoir osé remettre en question la sacro-sainte parole divine. Pour avoir osé porter sur ses épaules un concept bien éloigné des plans du vieux démiurge: le libre arbitre. Pour ça, et quelques autres broutilles comme la première rébellion, la première guerre et les premiers morts de l'histoire, il a été chassé du Paradis jusque dans le royaume des Enfers.

C'est ce Lucifer que la cabale des quatre sorciers tente d'affaiblir, tente de ralentir assez pour performer leur rituel. Un Lucifer qui a accepté depuis fort longtemps la faiblesse de son corps lorsqu'il sort du cratère enflammé qu'il appelle "foyer". Un Lucifer qui change, ici, au gré des fluctuations du temps, au fur et à mesure que l'impact de ce rembobinage pur et simple de la réalité s'effectue. Et, sûrement au grand dam de Faust, d'Arcane, de Destiny et de Nekro, il change trop. La grâce divine le touche à nouveau, lui rend toute sa gloire d'antan. Celle de l'unique Porteur de Lumière, créateur des étoiles qui chauffent encore aujourd'hui les quatre coins du cosmos, plus beau fils de la Présence.

Finie la décrépitude, finie la faiblesse, finie la crainte de voir descendre de la Cité d'Argent des armées pour l'abattre. A vouloir jouer avec des forces qui les dépassent, ces prétendus cavaliers de l'apocalypse ont libéré un pouvoir avec lequel il n'est pas bon de plaisanter. Enveloppé d'un feu ardent rappelant un certain buisson, celui qui n'est plus tout à fait le Diable décoche un regard brûlant à John Constantine, dont le principal besoin semble ici de prendre un peu de repos après leur vol enziablé.

- Tu n'as pas intérêt à fuir, Johnny. Mais ça, tu le sais déjà.

Sans menace dans la voix, sans colère, sans méfiance, Lucifer pose ce conseil, en toute bonne foi. La relative couardise du mage anglais est après tout légendaire, et un petit rappel de ce qui est en jeu ne risque pas de faire de mal.

Puis, une fois le britannique déposé à l'abri, il profite du retour de ses anciennes pour fendre le ciel tel une étoile filante. Un battement d'ailes unique suffit à le transporter au cœur du cercle de rituel, bien au centre des quatre montres responsables de cette catastrophe. A son arrivée, une vague de chaleur étouffante vient cueillir tous ceux à proximité. Bras croisés et battement agacé du pied, l'archange soupire quelques mots qu'il savoure tout du long:

- Puisque je me sens d'humeur miséricordieuse, malgré toute cette affaire, je vous laisse une seule chance d'abandonner. Et de vous agenouiller pour réclamer mon pardon.

Evidemment.
Orgueil et égo sont les points pivots du Diable, ceux à cause desquels il a jadis chu.
Et jamais au grand jamais il n'a réussi à s'en débarrasser. Quoique pour cela, il aurait peut-être fallu qu'il travaille dessus.

- Ou non, en fait. Peu m'importe votre vénération, vermisseaux. Mourrez, et expiez vos péchés.

Sur ces mots, la lame noire apparaît subitement entre les mains de son maître. Sa forme, différente, rappelle maintenant la finesse des épées de duel. Il joue alors à la faire tournoyer, quelques secondes seulement avant que le massacre... ne commence.

Spoiler:

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Inscription : 03/07/2019

Silver Banshee, privée de sa voix était une cible désormais facile pour un Nekro qui s'était fondu dans le décor et d'un Felix Faust trop heureux de prendre une revanche face à cette créature de l'outre-monde. Le vieux sorcier ne s'octroya cependant pas un rire, trop concentré qu'il était pour maintenir son maléfice.

- Nekro ! hurla-t-il pour réclamer l'aide de son allié.

Apparaissant dans le dos de la Banshee, l'ancien maître de John et Zatanna entama une sinistre litanie qui ouvrit une brèche vers l'outre-monde qui commença à aspirer Siobhan. Il se savait trop pressé pour exorciser une sorcière dont il ne connaissait pas le nom exact et encore moins capable de maîtriser une telle adversaire, le mieux était de la mettre hors jeu le temps qu'ils absorbent l'essence de la magie.

- Maintiens-là bien, lança le sorcier à son allié de circonstance.

Dans le patchwork qui servait de scène à l'affrontement entre Avnas et Arcane, les spectres d'un passé révolu trinquaient et festoyaient. C'étaient les réminiscences de fêtes celtiques et de festivités solaires, c'étaient des rires gras d'hommes et de femmes burinés par une vie de labeur et de violence matinée de paganisme. C'était le clan Mac Dougall qui revenait comme les vapeurs d'un vieux songe oublié.

Dans d'autres pièces, c'étaient des fêtes décadentes pleine d'une jeunesse qui s'abîmait dans l'oubli de l'alcool, c'étaient des sons électroniques lointains mélangés à la cornemuse et aux chants d'une tristesse infinie.

La scène d'un acte final terrifiant.

Destiny s'était engagé dans un bras de fer mental avec Joey qui se cachait bien dans cette petite tête pleine de souvenirs malheureux, pleine de rêves et de grandeur qui ne seraient rien que de vaines espérances brisées. Destiny se nourrissait de tels esprits, il se délectait de leur matière si moelleuse et malléable. Choisir des traits ne fut pas difficile. Ainsi Joey vit se matérialiser au coeur même de son intimité cérébrale l'image d'un père en tenue orange et noire. L'image qui avait brisé tant de choses en lui. Un père aux absences aussi regrettées que ses présences.

Moins un père qu'un démon de plus dans la vie de cet enfant brisé.

- Eh bien gamin. Pas fatigué de porter le malheur du monde ? lança-t-il en sortant la lame si caractéristique de son sabre de combat. Maintenant tu te bats même pour sauver un démon ?

Puis il s'élança dans la métaphorique bataille pour l'esprit de Joey.

Arcane, de son côté, se jeta dans un coin de la pièce pour éviter les premiers projectiles de son adversaire. Avnas n'allait pas lui laisser le temps de respirer. Il lui fallait trouver un subterfuge. Comme toujours. Heureusement, le pire ennemi du démon était son hôte. Un hôte aux cordes vocales tout juste réparées. Mais aux autres sens si limités. Cette enveloppe charnelle était la meilleure arme du nécromancien. Arcane saignait de ses plaies fraîches, une matière de premier choix. Sang de démon et d'homme mélangé...

Il prononça les paroles de la langue tordue des démons et projeta un brouillard de son propre sang. Les meubles volaient toujours autour de lui mais la visibilité de son adversaire en serait réduite.

La bataille faisait rage et déjà ses derniers instants se faisaient sentir. Dans les cieux d'une blancheur fongoïde résonnait un rire, un rire dément de celle qui jadis fut la Déesse Mère de toute magie.

Dans l'étrange mélange d'un Louvres diffracté par la magie, éventré comme un bâteau échoué dans le Wildlands primordiaux, au milieu de momies et de sarcophages engoncés dans une mousse séculaire d'arbres gigantesques, le rituel venait d'être interrompu. Piloté habilement par un John Constantine et animé d'un feu sacré, Lucifer fit son office chez les simples mortels.

Déchiquetés, broyés, brûlés, éventrés, rien ne les avait préparé pour entraver cette forces brute.

Et le sortilège de John répercuta les terribles effets.

Arcane jaillit de son banc de brouillard pour fuir vers les étages de la maison mais la douleur qui fit écho à l'éviscération de ses jeunes versions lui déchirèrent le corps. Sa main s'aggrippa minablement à une pierre qui s'effrita et il s'effondra dans un escalier.

Destiny qui s'escrimait dans un amusement non feint avec ce fragile esprit eut un soudain soubressaut et l'image de Slade s'estompa un moment pour laisser apparaître celle d'un vieil homme affaiblit.

Faust tout à son sortilège eut un soupir de douleur et sa concentration décrut. La bouche de la Banshee se décousait lentement. Nekro, dans sa droite ligne hurla tant la mort de ses versions passées fut violente. Il en eut le souffle coupée et son portail vacilla.

Felix voulut reprendre son sort, mais son allié, sous le coup de la douleur sentit qu'il devait jouer son va-tout et s'enfuit à toute jambe dans le demeure pour atteindre l'essence de la magie qui y descendrait prochainement.

Les monstruosités des Wildlands se disolvèrent dans les vents de l'Histoire. Le décor s'effaça lentement. Tout devenait d'une blancheur maladive.

Les Terres de la Magie achevaient de disparaître pour retourner dans leur chaos primordial.

[HRP]
Conclusion à mon prochain post dans 10 jours (sauf retour de pandémie aggravée).

- Nekro ouvre un portail pour aspirer Silver Banshee dans l'outre-monde ;
- Arcane génère un nuage de brouillard de sang pour échapper à Avnas ;
- Destiny prend les traits de Slade Wilson pour agresser l'esprit de Joey ;
- Lucifer massacre les deux groupes en retrait ;
- Le sort de John qui transmet la douleur et les blessures fait son office ;
- Faust perd le contrôle de son sort et la bouche de Silver Banshee s'ouvre petit à petit ;
- Nekro fuit dans la maison pour tenter un ultime coup et prendre le contrôle de toute la magie ;
- Arcane fait de même mais s'écroule dans un escalier sous la douleur ;
- Destiny perd de sa concentration dans son duel avec Joey.

Je vous laisse gérer vos derniers adversaires, tous les coups sont permis !
[/HRP]

Fiche de présentation - Fiche RP

Inscription : 06/05/2018

Pantin désarticulé Silver Banshee ne fait que subir et être manipulé par les sorciers qui l’ont prise pour cible. Un portail vers l’outre monde ouvert elle ferme les yeux et se contente d’entendre ces réminiscences d’un passé qu’elle n’aurait pas de raisons de rejeter pourtant. Car elle y était vivante et tout lui semblait plus juste alors.

C’était sans doute un des éléments qui la rendait si incapable de se conformer aux règes autres que les siennes, de respecter ce qu’elle n’avait pas envie de considérer. Quand vous avez subie des siècles de bannissement en ayant pas l’impression d’être autre chose qu’innocente plus aucune menace ne peut vous intimider. Vous savez que bon ou mauvais importe peu dès lors que celui qui juge a décidé d’abuser de son pouvoir. Si elle sait aujourd’hui que certains le font moins que d’autres difficile de se défaire de la rage intérieur accumulée au fil des siècles et lutter pour "faire le bien".

Heureusement l’action de ses alliés d’un moment finissait par la libérer de ses entraves et découdre sa bouche et ce fut bien affaiblie que la banshee atterrissait désormais dans l’une des caves de son château bien loin des Wildlands. Epuisée comme rarement elle l’était, pourtant ce n’était pas une trop grande utilisation de ses pouvoirs ou même un drain magique qui l’avait vidée de la sorte. Non c’était l’envie d’exister qui partait.

Le bien le mal, tout se mélangeait tant désormais au point que plus personne ne semblait capable de se réclamer d’un camp ou d’un autre. Elle ignorait ce qu’avait tenté de faire Per Degaton ou Arcane mais quelle que soit la fin de la séquence où ils auront redéfini l’ordre du monde leur victoire était totale. L’horreur était banale maintenant, le rêve qu'elle avait eu s'accomplissait. Elle regrettait tant de l'avoir fait un jour.

HJ:
Spoiler:

Sa messagerie*Ses relations*Chronologie des RP

Inscription : 22/11/2019

« A comme Agonie »

[ Event ]

_____Je ne pouvais malheureusement pas voir ce qui était en train de se dérouler dans le monde réel. J’accordais une espèce de pseudo confiance envers mon parasite pour gérer la situation de son côté. Je pouvais être certains que sa haine envers Arcane serait assez forte pour que je craigne pas qu’il s’en prenne à l’un de nos alliés. C’est toujours compliqué de faire confiance à un démon surtout quand il passe ses journées à essayer de vous pourrir la vie. J’aurais aimé pouvoir profiter de ce moment de répit, mais je venais de laisser quelqu’un rentrer dans mon esprit.
Je n’étais pas encore parvenu savoir qui j’avais laissé entrer. Pas une ombre, pas une silhouette, encore moins une voix qui pouvait me mettre sur une piste. Pour concentrer mes forces, j’ai préféré laisser mes barrières psychiques mourir, même si c’était uniquement pour quelques secondes.

Mon regard se baladait dans tous les sens. Il n’y avait pas réellement de cachette dans ce monde psychique, seulement de la pénombre et une fine couche d’eau qui reflétaient le sol, probablement la seule source de lumière dans ce petit monde. Ouais, c’était plutôt impersonnel comme monde psychique. La plupart des gens, même ceux qui n’ont jamais entendu parler des énergies psychiques ont leur univers personnalisé. Ça faisait un moment que j’avais rendu cet endroit désert et froid. Non, ce n’est pas Amy qui avait rendu cet endroit aussi peu accueillant, même s’il en était indirectement responsable.
C’est un des nombreux effets secondaires d’avoir un démon en guise de colocataire. Il prenait un malin plaisir à détruire tout ce que j’essayais de créer ici. Parfois il essayait même de créer son propre enfer, dans ma tête. C’était une véritable partie de ping-pong où on se contentait de se renvoyer la balle éternellement, tant que l’un de nous n’aura pas céder. En attendant, ce n’était plus qu’un désert qui facilitait mes recherches, jusqu’à ce qu’une silhouette familière apparaissez juste devant moi.

Papa ? J’ai laissé échapper un sursaut par surprise. Dans un premier temps, je ne savais pas si c’était un mauvais tour de mon subconscient ou bel et bien l’intrus qui s’amusait avec moi. Face à lui, j’ai reculé d’un pas, levant mes poings serrés, prêt à me défendre, mais à attaquer ? C’est une autre histoire. Après l’avoir entendu parler, il semblait clair que cet homme était loin de refléter un souvenir de mon père, mais bien un sale tour de la part de mon adversaire. Papa avait encore du mal à accepter que ce n’était pas de la schizophrénie dû à mon retour à la vie.
J’encaisse les coups. Je suis plus solide que j’en ai l’air. Après tout, je t’ai eu comme père. J’ai esquivé le premier coup de lame qui aurait pu me tailler le haut de ma poitrine facilement. Je prends sur moi, je respire. Je protège mon corps et mes intérêts avant les siens. Il me fallait un peu de concentration pour, d’un revers de la main, chasser le camouflage de mon adversaire et le forcer à reprendre sa véritable apparence. Je ne connaissais pas cet individu, mais je pouvais désormais être certains que ce n’était pas un mauvais tour de la part de mon subconscient. Je commence à en avoir assez qu’on joue avec mes souvenirs. Ici, je suis le maître, je pouvais faire ce que bon me semblait, générer de longues chaines qui viennent entrelacé ce visiteur de toute parts. Sans bouger le moindre muscle, j’avais forcé mon adversaire à s’agenouiller devant moi sous la lourde pression des chaines avant de poser ma main sur son front. Je vais te filer la migraine de ta vie, mon pote.

De l’autre côté, Amy semblait avoir la situation sous contrôle. Sa haine grandissante envers Arcane. Un seul Anton brisé ne lui suffisait pas, il fallait qu’il les détruise tous. Les mois de torture entre les mains de ce nécromancien, il s’en était souvenu et il n’était pas près d’oublier. Si je savais bien quelque chose chez mon parasite, c’est qu’il était extrêmement rancunier comme démon. En le voyant prendre le dessus sur la situation, Arcane avait dégainé le plan de retraite avec un brouillard de sang qui ne semblait pas réellement dégouté Avnas. Ce dernier, toujours en pleine possession de mon corps humain laissa échapper une grimace de frustration. Il était hors de question qu’Arcane lui file entre les doigts une nouvelle fois.

Dans un premier temps, il généra un bouclier psychique ou plutôt un mur psychique pour bloquer la retraite stratégique de son adversaire. Tout en utilisant mes pouvoirs psychiques, la créature des enfers s’était doucement rapprochée de sa cible, comme s’il maîtrisait la situation depuis toujours. Oh je pouvais sentir cette colère et cette rage qui animait cette bestiole. Cette satisfaction malsaine qui l’animait et le pousser à piéger son ancien bourreau. Malgré le brouillard qui ne lui permettait pas de localiser sa cible, il générait aléatoirement en espérant atteindre sa cible.
Par chance, ce dernier venait de tomber des escaliers dans sa fuite. Avnas n’avait pas eu le droit d’être spectateur de la chute d’Anton mais il était parvenu à entendre le vacarme qui l’avait conduit jusqu’en haut des escaliers. Il pouvait observer son ancien tortionnaire dans une situation bien compliqué, un rêve devenu réalité.

« Tu sembles dans une situation bien délicates mon cher Anton. Laisse moi t’aider. » Il se plaça juste en face du magicien. Un bouclier psychique se généra autour d’eux pour ne laisser aucune issue à Anton. Il saisit son bras pour venir le briser avec sa force surhumaine. Les os d’Arcane ont brutalement craqué sous la pression. « Ce que je peux être maladroit, votre seigneurerie. » Amy laissa échapper un rire sadique avant d’envoyer ma botte contre le visage d’Anton. « Tu aurais pu me servir à quelque chose. Si tu n’avais pas voulu jouer au plus puissant avec moi, tu le sais, je te l’ai promis. Je t’ai promis qu’un jour, tu payerais ton affront, misérable détritus. »/a> Il continuait de prendre un malin plaisir à détruire et fracturer les os de son ancien bourreau. « Dommage que tu es crevé tes yeux, j’aurais pris un malin plaisir à détruire ce que tu caches à l’intérieur de ta caboche. » Il haussa les épaules et brisa de nouveau un os de la jambe. « Ce n’est pas grave, profitons de l’instant présent. »

HRP:

Inscription : 04/10/2019

Les variants temporels au Louvre sont balayés comme des fétus de paille. Leurs restes mutilés finissent tranquillement d'être réduits en la plus infime des cendres, bien vite soufflée par le vent. Et pourtant, ce n'est pas fini. Pourtant, il reste quelque chose à faire. Et ce quelque chose se trouve être un quelqu'un. A la fois réticent et impatient de revenir à ce qu'il est, à savoir un déchu, le Diable récupère sa lame sombre et la fait disparaître d'un claquement de doigts. Un autre suffit pour le faire apparaître sur le palier de l'étrange demeure, mi-château médiéval, mi-maison en pans de bois, mi-bar/lounge tendance derrière.

A ses côtés, trimballé, transporté jusque là bon gré mal gré, Constantine découvre l'enchevêtrement d'architectures d'un point de vue neuf.

Lucifer ne l'attend pas, et pénètre à grands pas à l'intérieur alors que se dissolvent les monstres amenés par le quatuor apocalyptique. La trame même de la réalité magique s'effrite, s'effondre, se dissout en un magma primordial à chaque seconde qui passe, alors autant ne pas perdre de temps. Même si, au fond de son esprit, une question taraude le Malin: maintenant que les viles intentions ont été terrassées, ou presque, que se passerait-il s'il décidait de laisser les choses se faire ?

Fort heureusement le processus mental cesse quand il découvre le jeune fils Wilson aux prises avec un Anton Arcane déboussolé, encore crispé de la destruction absolue de ses doubles. Une bonne vieille vengeance bien comme il faut, fort peu chrétienne au demeurant. Cela fait sourire le Diable à la fin des temps, alors qu'il passe à côté sans s'arrêter.

- Joseph, ce n'est pas bien de jouer avec la nourriture. Continue.

Enfin, en haut de l'escalier, il tombe sur celui qu'il cherchait.
Quelqu'un qui se retrouve subitement immobilisé par plusieurs chaînes de lumière solide.

- Nicholas Nolan. Sorcier parmi tant d'autres, obsédé par la puissance des Livres de la Magie. Nous n'avons pas eu le plaisir de nous croiser, lors de ton précédent séjour en enfer. Quel dommage.

Rares sont les moments où le maître des enfers a eu le temps de s'occuper personnellement de prisonniers. Pour Necro, comme pour les trois autres assoiffés de pouvoir d'ailleurs, il aurait délayé quelques unes de ses entrevues personnelles. Pour Necro, et les autres, il serait venu. Un tel raffinement de pourriture, ça ne se trouve pas tous les quatre matins.

- Je pourrais te tuer, ici et maintenant. Mais toi et moi savons que ce ne serait pas drôle. Tu es le dernier à tenter de renverser le cours de l'histoire du monde. Félicitations. Tu mérites une récompense spéciale.

Ses mains se joignent comme pour former une prière, alors qu'il s'approche presque innocemment du sorcier. Presque.

- Pour d'évidentes raisons archangéliques, que je vous dois d'ailleurs, je ne peux pas t'envoyer en bas. Et puis, ce ne serait pas vraiment un cadeau. Tu y as déjà une chambre réservée. A la place, laisse moi t'ouvrir les portes de la Cité d'argent, tant que je le peux encore.

Le Paradis.
La félicité au-delà de la Terre.
L'accomplissement des vertueux, la victoire des bons.
Une éternité placée sous le signe de la paix et d'une certaine forme de bonheur.
Un véritable cadeau, donc.
Ou peut-être pas.

- Ne t'en fais pas. Amenadiel et Azrael ne sont pas des enfants de choeur. Ironique, non ? Ils sauront s'occuper de toi, le temps que cette sombre mascarade s'achève.

D'un nouveau claquement de doigts, Lucifer convoque ses forces absolues pour générer un portail de lumière. Le toit éclate sous la pression dégagée, les murs roussissent d'un coup, les tuiles se dissolvent dans les airs, et le grand tapis de l'étage commence à s'enflammer spontanément. Dans un hurlement paniqué, Nicholas Nolan, car il n'est plus que ça face à la véritable magie, s'élève dans les cieux pour disparaître, une bonne fois pour toutes il faut l'espérer.

A l'attention de ceux qui se battent peut-être encore au rez-de-chaussée, Lucifer lance un petit:

- Ma faute, cela fait longtemps que je n'ai pas eu à manier l'omnipotence !

Puis, il se tourne vers l'objectif précédent de Necro. Vers la source magique absolue, vers la puissance infinie, vers l'essence même de l'histoire secrète du monde condensée en un grain de poussière à l'échelle du cosmos. Une infinité de possibilité s'offre à celui qui pourra mettre la main dessus. Un frisson parcourt l'échine de l'archange, alors qu'une étrange sensation le gagne. Le trac. Le stress. Le doute. Peut-être pourrait-il mettre la main dessus, et rendre le monde... différent. Meilleur étant le choix des vertueux, bien sûr.

Mais après une seconde semblant un siècle, il vient simplement hausser les épaules, et détourner le regard. Qui serait-il pour prôner le libre-arbitre s'il faisait ça ?

- Hmm nah. C'est moi le tentateur ici.

Quelques pas le mènent jusqu'à la rambarde, et une position idéale pour observer la mise à mort d'Anton Arcane des mains de Joseph Wilson. Ca aussi, c'est un joli retour de flammes, l'effet boomerang d'être une sale race pas assez douée pour tuer tous ses ennemis dans l'oeuf.

Spoiler:

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Inscription : 17/08/2019

L’air vibra, chauffa, et soudainement le monde bascula tout autour de lui. Constantine était assis dans une pièce sombre du Louvre, au milieu des ombres et du silence ; il sentit le mur contre lequel il était appuyé s’évaporer, et le parquet changer de consistance. Instinctivement, le magicien se recroquevilla en se sentant tiré et ballotté à travers l’espace. Il y eut un bref moment où tout s’immobilisa et où il se sentit suspendu dans le vide, puis il tomba au sol. Sous sa main, la terre était sèche – craquelée, tâchée de sang et cendre. Constantine essaya de se redresser et chancela. Tout tanguait, tremblait en un gigantesque brouillard vaguement flou. Un bref instant, il mit ça sur le compte de sa téléportation imposée, mais compris rapidement que la cause était toute autre.

Le monde, autour de lui, partait en morceaux.

Le ciel était blanchâtre, sans forme ni couleur ni matière ; la jungle luxuriante n’était plus qu’une tâche floue, peinture rendue trouble par un geste brutal d’enfant ; l’air était tiède, et tout était parfaitement silencieux – si ce n’était un souffle, un bruit de fond lointain qu’il ne comprenait pas encore, comme un bourdonnement sourd et omniprésent. Le magicien releva la tête, plissa les yeux et tenta un ou deux pas hésitant. Ses propres pensées se décousaient à chaque battement de son cœur. Il ne savait plus ou il allait, où il devait aller. Il avait reconnu l’endroit, un très bref instant ; il peinait à s’en souvenir maintenant.
Il tenta de s’humecter les lèvres, sans succès. Sa langue était pâteuse et sa bouche sèche. Concentre-toi. Fait un effort, bon dieu !

La maison.

Sa vue se précisa. Elle se tenait là, devant lui, parfaitement claire au milieu de l’aquarelle à demi-balayée qu’était devenu le paysage. Elle était différente de ce dont il se souvenait, certes : des morceaux de son toit avait éclaté pour laisser de hautes tours de pierre antiques pointer vers le ciel ; certains fenêtres laissaient échapper les éclats réguliers d’un dancefloor éclairé par des néons. Pourtant, c’était bien elle – la Maison des Mystères, claire comme le jour malgré le monde mourant.

Le Britannique grimaça, et fit un pas en avant. Puis un second. Puis un troisième. Il se sentait barbouillé, prisonnier d’un brouillard qui n’était percé que par la proximité de la Maison – la dernière constance magique encore debout. Ce n’était qu’une matière de temps avant qu’elle ne disparaisse à son tour, mais pour le moment, c’était un rare phare de certitude dans une mer d’absence. Constantine, par sa connexion à la Maison, était encore à peu près stable – au moins le temps de la traîner derrière la protection des murs.
Il continuait à avancer, sans vraiment savoir à quelle vitesse ni sur quelle distance exactement. Un pas après l’autre, sans s’arrêter – surtout pas, s’arrêter impliquant de disparaître avec les Widlands. Il y eut un petit bruit sourd, et il manqua de trébucher. Il baissa les yeux en retenant une injure – incroyable, les choses qui reviennent par instinct alors que le monde s’efface. Quelque chose était vautré à ses pieds, sur le sol qui devenait poussière et brume. Constantine mit un temps avant de reconnaître une silhouette.
Et il mit encore un moment avant de reconnaître Faust.

Quelques instants plus tard, le Britannique passait le porche de la Maison des Mystères. L’intérieur était sans-dessus-dessous, mais peut lui importait les tâches de sang, le caramel et les meubles éclatés contre les murs : il était à l’abri. Ses jambes se dérobèrent sous lui, et Constantine s’effondra en passant la porte, tremblant d’un froid qui ne devait rien à la température ambiante. Dans sa chute, il lâcha Faust, qui tomba sur le sol avec un bruit sourd.
Il y eut un temps de silence, pendant lequel le magicien resta allongé sur le dos. Au delà de la porte, il n’y avait plus rien – juste une monstrueuse tâche de flou gris, sans forme ni consistance. Ni blanc, ni noir, simplement rien, mais toujours occupé par ce bruit lointain, ce grondement rauque et étrange. Constantine ne semblait pas s’en soucier le moins du monde : il ne bougea plus, écoutant simplement les grincements de la maison, les bruits de sa propre respiration, et le son de ses pensées qui se clarifiaient de plus en plus.
Puis, il ouvrit les yeux et tourna le regard vers Faust.

Péniblement, il se remit debout et se traîna jusqu’au sorcier. Il était emmitouflé dans ses longues robes bleues, un bandeau ridicule en travers des yeux, la bouche légèrement entrouverte. Visiblement, il était évanoui.
Constantine se redressa, fit craquer sa nuque, et lui mit une claque. Puis une deuxième, et une troisième, sans vraiment attendre de savoir si les deux premières avaient marché.

- Debout, connard !

Faust eut un spasme, et émit un petit gargouillis symptômatique des réveils difficiles. Les yeux d’or, sur son bandeau, se fixèrent sur John ; une expression de légère panique vint déformer le visage du sorcier. Il bougea. Le cliquetis d’un couteau à cran d’arrêt et le contact froid d’une lame d’acier sur son cou lui répondirent.

- Tente un truc et je te plante. Je parle et tu écoutes.

La voix de Constantine était rauque, essoufflée. L’homme en bleu s’immobilisa net, et déglutit.

- Vous avez merdé. Regarde ton état : les mondes magiques sont en ruine et tu ne tiens pas debout. Nécro, Arcane et Destiny sont les prochaines cibles de Lucifer - à qui vous avez astucieusement rendu sa Grâce. Prends une demi-seconde pour considérer à quel point tu l’as dans le cul, Félix.

Le demi-visage ne réagit pas, et un moment de silence flotta dans la salle.

- Vous n’êtes absolument pas en état d’affronter ce qui vient. Soit on vous taillera en pièce, soit… le truc qui est dehors le fera.

Il savait ce que c’était – cet étrange souffle, ce bruit de fond qui emplissait le néant dehors. Ce n’était pas un vent. C’était un rire – un rire long, fou, incontrôlé et incontrôlable. Constantine déglutit à son tour.

- Considère toi l’heureux élu. Les autres sont probablement morts maintenant. Toi, tu as un choix. Soit tu continues, et tu meurs écartelé par des forces que tu ne peux pas contrôlr ou égorgé dans mon hall d’entrée, soit, en bon ritualiste, tu inverse le sens de ton rituel.

Léger silence, histoire de laisser l’information passer. Lorsque Constantine reprit, sa voix était plus légère, moins essoufflée – presque sur le ton d’une blague.

- J’espère que tu peux le faire, en tout cas, parce que si on est véritablement sur le point d’être annihilés par votre sortilège, je vais avoir beaucoup de frustration à évacuer à coups de couteau.

HRP:

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Tandis que John Constantine échappait à l'effacement du monde qui l'entourait, le duel entre Joey Wilson et Doctor Destiny se jouait au désavantage de ce dernier. Le vieil homme pourtant revigoré par la magie et l'univers en pleine régression qui l'entourait ne fut pas de taille face à la soudaine poussée de violence et l'énergie désespérée du jeune Titan. Il grogna de douleur alors que s'intensifiait l'attaque mentale. Un flot de sang coula de ses narines. Il peina un temps à ravaler sa salive.

Le duel d'épée psychique ne dura pas. Affaibli mais encore vaillant, Destiny fut surpris lorsque des chaînes sortirent de l'esprit du télépathe pour venir le dominer et lui faire courber l'échine. Ici il était le maître, songeait encore le criminel tandis que son esprit se débattait dans ces entraves...

Caché derrière son arbre, il ne pouvait plus suivre les évènements et voir que ses alliés pénétraient la demeure pour une course finale désespérée tandis que lui restait dans les fourrées qui blanchissaient à vue d'oeil. Les plantes paraissaient revenir à l'état de graine, le sol se morcelait comme une coquille d'oeuf trop fragile entre les mains d'un enfant capricieux, le tout dans un bruissement de feu en fin de vie.

Il hurla, mais le son ne se propagea pas. Il avait l'impression que mille aiguilles lui transperçaient le crâne. L'effacement de la réalité lui léchait les pieds. Il sentit son corps se déliter, il oublia un instant qu'il eut des pieds. Ses chevilles ne représentèrent plus rien, ses mains se dissolvèrent alors que son esprit meurtri se brouillait... La nuque... puis la tête... et Destiny retourna au chaos primordial, libérant Joey Wilson de ses attaques.

Accompagnant dans une chorégraphie miroir cette silencieuse fin, celle de Nekro fut plus bruyante, hurlante et douloureuse. Le magicien eut rapidement conscience de la force qui l'affrontait, le désespoir, la fin imminente de l'homme piégé dans son propre artifice.

- Tu es ce pourquoi il y aura toujours des types comme nous pour tenter ça ! cracha l'homme alors qu'une immense lumière vint le submerger dans une vaine réplique faite de peur et de colère.

Pris dans sa panique existentielle, son corps se souleva et se carbonisa dans cette ascension vers une terre qu'il ne méritait pas, vers un paradis qui aurait tout d'un enfer.

Et son hurlement se répercuta dans toute la maison, faisant sursauter un Felix Faust sous la menace de Constantine. Ce dernier était trop habile et expérimenté pour savoir que la situation tournait totalement en sa défaveur. Il avait caressé le rêve d'une toute puissance, aidé par trois comparses qui auraient pu réussir. Il aurait pu lancer une phrase bien sentie, un "vas-y" ou encore une boutade mais Faust était trop pragmatique pour ce genre de calembredaine. Le grondement qui suivait Constantine ajoutait au discours de l'occultiste le plus roublard de la création. Il savait certes. Il savait.

- On peut le refermer, soupira-t-il, balayant d'une main triste et malheureuse son rêve. Nous avons peu de temps...

Il savait ce qui approchait oui. Et personne, pas même l'archange qui désormais les affrontait ne souhaitait le rencontrer. C'était un grondement de fin.

De son côté, Arcane, au sol, hurla. L'un de ses bras se brisait sous la force de son adversaire. Le semi-démon avait joué sa dernière carte... en vain. Il entendit le rire de son ennemi et comme pour souligner le triste constat de Silver Banshee, qui put dès lors dire où se trouvait le bien ? Ne se combattait en cet instant que roublardise, envie, égoïsme, vengeance, colère, haine et désespoir. Quatre chevaliers auto-proclamés d'une apocalypse orgueilleuse face à des héros qui n'en avaient que vaguement le nom. L'avenir du monde dans ce creuset d'ignominies à peine cachées. Ici pas de place pour un Superman, pas de place pour les bons sentiments ; ici pas de Paradis ou d'enfer ; rien que des êtres qui se haïssaient profondément. La botte qui ponctua le rire jeta la tête d'Arcane sur le côté.

Tout puissant qu'avait été l'occultiste démoniaque, il paraissait soudainement pathétique. Les yeux crevés, un bras cassés, une bouche qui crachait le sang. Il sentait son corps se désarticuler au gré des coups d'Amy. Il sentait chacun de ses os, il sentait ses nerfs se tordre de douleur. Une jambe en moins...

Et pourtant Arcane rit un instant dans des gargouillis de sang. Si Banshee désespérait de voir le monde telle qu'elle l'avait rêvé... Anton se souvint d'une discussion avec Degaton... il se souvint qu'il était tel qu'un homme le rêvait.

- Un jour vous verrez Arcane ! Vous ferez la chose la plus stupide du monde qui vous coûtera tout... absolument tout... avait-il hurlé en jetant une carafe de fin à travers son bureau. Un jour vous croirez avoir le contrôle ! Vous penserez avoir tout calculé... mais vous oublierez un élément essentiel !

Lequel, avait-il demandé plus par amusement que pour écouter la réponse. Mais l'index que son "supérieur" pointa vers lui ne l'amusa pas.

- Je suis celui qui domine le temps ! Je suis celui que le monde apprendra à suivre ! Je suis notre temps, cette époque et toutes les autres ! Et ni vous, ni vos affabulateurs que l'on appelle des mages ne pourrez rien y faire ! Et vous finirez par le comprendre Anton... à vos dépends si vous vous entêtez à essayer de me doubler !

Sa jambe se brisa et lui coupa toute envie de rire.

Il sentit les flammes de l'enfer s'approcher de lui. Il sentit son âme séculaire être de nouveau aspirée... Non... NON ! Pas maintenant... pas... La douleur... l'odeur du souffre, du sang... les mouches... les mouches qui viendraient bientôt faire éclore leurs œufs dans ses chairs putrides en éternelle décomposition... NON NON ! Pas la mort, pas encore... une mort ici et maintenant... était-ce la fin ? Une fin définitive qui s'approchait ? Son corps désarticulé tremblait comme une vieille carcasse alors que dans ses yeux s'éteignaient lentement toute lueur de vie... Souffrance, douleur.... noyée dans un goudron d'horreur son âme s'enfonça dans la charbonneuse route qui menait aux enfers. Mais y'aurait-il un enfer, y'aurait-il de nouvelles possibilités de s'enfuir ? Alors que son corps n'était plus qu'une parodie d'être, une larme coula de l'un de ses yeux meurtris et glissa sur la macabre peau de ce cadavre qui aurait voulu vivre éternellement.

Anton Arcane n'était plus.

Felix Faust sortit de sa tenue et très prudemment un artefact. Un artefact très ancien, probablement forgé par les maître du chaos. En bon pratiquant, Faust avait prévu une porte de sortie à ce maléfice. De quoi rompre le rituel. Mais alors qu'il l'activait, l'étrange sceptre s'illumina aux couleurs du Time Stream et se modifia. A sa surface, les images antiques et les gravures d'une époque oubliées se modifièrent pour former un "D" et le profil d'un dictateur que les deux reconnurent. Le grondement s'arrêta toutefois. Les Wildlands commencèrent à reprendre leurs droits tandis qu'une faille spatio-temporelle s'ouvrait face à Felix et Constantine. Le mage qui rembobinait l'effet du sort se concentrait totalement tant l'énergie demandée pour un pareil tour était grandiose. L'image trouble d'un homme au profil sévère sur son disque temporel apparut. Il avait dans les mains un orbe qui siphonna soudainement la force vitale de Faust.

- Pensiez-vous vraiment pouvoir me doubler ? demanda-t-il à la silhouette momifiée de Faust.

Puis il disparut dans sa faille.

Les terres magiques se déroulèrent de nouveau, le ciel retrouva ses couleur... La Nature même de la Magie repris ses droits, séparant les trois demeures intriquées...

Et pourtant, lorsqu'ils revinrent dans leur monde, drapeaux et nations du monde arboraient comme les flottes spatiales qui sillonnaient l'espace un D rouge écarlate...

... un D dominateur !

A SUIVRE.

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Voilà qui clos A comme Agonie !

- Un grand merci à vous pour votre participation et vos formidables réponses ;
- Ce sujet sera en terme de temporalité immédiatement suivi par D comme Domination qui clôturera les évènements en Europe sous la férule de Degaton ;
- En espérant que vous vous serez amusés ou aurez matière à alimenter votre chronologie avec ces évènements !
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Fiche de présentation - Fiche RP