[Terminé] D comme Domination Mar 15 Mar 2022 - 9:09
- A ces heures sombres répondra la force de notre avenir ! Nos ennemis sont légions et leurs forces inhumaines ont patiemment érodé les fondations d'un monde meilleur. Ils pensent que nos convictions se limitent à un peu de terre, des morceaux de ciel ou parcelles de mer, mais ils se trompent ! haranguait le dictateur depuis son balcon.
Avachi sur son trône chancelant depuis des mois, Per Degaton était resté longuement à penser, seul. Le fleuron de sa flotte anéanti, l'Irlande perdue, la Grèce en révolte ouverte, l'Estonie, la Suisse sans aucun contrôle, les frontières russes en alerte, une armée délitée, des élites qui s'enfuyaient à toute jambe. Les rats quittaient le navire. Anton avait tenté une ultime bravade en vain, emportant avec lui des sorciers et les dernières ressources de la Légion Nibelungen...
Mais le coup le plus dur fut sans doute obtenu le jour où il réclama un bilan complet de son commissaire sur l'étendu des défections de ses gouverneurs. Et il obtint en retour un silence complet.
Allant inspecter son commissariat installé dans un recoin du flux temporel, il le trouva vide... Le bureau de son commissaire déserté... Tous les dossiers laissés en plan, les innombrables écrans qui montraient le temps, déconnectés... Plus aucun "inspecteurs" ou des parodies d'êtres humains dégénérés distordus par les effets de leurs sauts temporels. Degaton s'était alors laissé tomber dans le fauteuil vide qui un temps fut celui de sa police, de son ultime arme face aux rebellions, de ce fer de lance qui lui permettait de cacher les failles de son système avant qu'elles n'apparaissent...
- Car notre force est dans l'Humanité triomphante, dans ses aspirations à n'être plus dominée mais à embrasser son destin qui est celui de l'univers entier. Vous verrez ! Vous verrez qu'ils ramperont un jour devant nous, vous verrez qu'ils s'uniront à notre vision car elle est le seul salut de cette planète !
Ne lui restait plus que la Chancellerie, des escadrons d'hommes et de femmes au travers du temps qu'il avait forgé avec ses "Enfants de Degaton" jusqu'à en faire de parfaites troupes de la mort. S'ajoutaient des brassée d'enfants obtenus à grand renfort de propagande et d'organisation ou association de jeunesse embrigadée depuis des orphelinats et des écoles appauvries.
Les dernières forces d'une puissance sur le déclin. L'ultime sursaut d'une bête à l'agonie. Un déclin auquel ne pouvait se résoudre celui qui avait pensé tenir le monde dans le creux de sa main.
Sa barbe avait un temps poussé. Sa tenue s'était négligée tandis que les rapports de ses derniers fidèles s'accumulaient pour annoncer les mauvaises nouvelles. Comme un empereur harassé par le poids d'un Empire qu'il tenait à bout de bras, il s'était plongé dans la colère et la violence.
Jusqu'à ce jour où, dans un moment de délire et de déni, il s'élança dans le flux temporel pour voir l'avenir.
Il le vit et ne l'accepta pas. Mars... songea-t-il depuis lors... Mars...
Galvanisé par son exploration, Degaton décida de rassembler ses ultimes forces. L'avenir ne pouvait être celui qu'il avait aperçu, il lui fallait le réécrire.
Comme toujours.
- Nous sommes les héritiers d'une Histoire, d'une Civilisation qui ira par delà les étoiles ! Je l'ai vu et je vous le dit, nous ne pourrons y accéder que par la force, qu'en dirigeant les faibles qui croient nous faire plier ! Les aliens et les méta-humains sont un frein à notre progrès et ils nous restreignent pour mieux nous domestiquer !
Rasé de frais, revivifié par sa terrible résolution, Degaton avait reprit en main les restes de sa destinée.
Et tandis que du balcon du château de Neuschwanstein il galvanisait ses troupes, l'immense chancellerie, structure colossale et fascisante, flottait au dessus du magnifique ouvrage rococo. Défiguré par les immenses étendards et les drapeaux frappés d'un "D" qui pendaient de ses fenêtres comme autant de traînées de sang et de goudron, le château tremblait sous les coups furieux de la voix démente du dictateur en pleine chute.
- L'heure est enfin venue pour nous d'accomplir notre dernière mission ! Une mission qui scellera à jamais notre Empire millénaire et mènera l'Humanité sur les chemins de sa Gloire !
Et le parterre ivre des folles paroles de leur leader d'hurler : "Gloire à Degaton".
Lorsqu'il revint dans la salle du trône où ses jeunes lieutenants et généraux s'agitaient autour de machines improbables, il se dirigea vers un blondinet qui pouvait au mieux espérer les trente ans dans une demi-douzaine d'années.
- Où en est-elle ? demanda-t-il sèchement.
- Le rituel est achevé Ô grand Degaton.
Sans un mot de plus, le dictateur se rendit sur son disque lévitant pour se téléporter dans sa chancellerie. Quatre hommes lourdement armés l'accueillirent et le conduisirent jusqu'à "elle".
- Alors ? lança-t-il sèchement.
- Baisse d'un ton mortel ! lança une voix épuisée qui cachait mal les affres de celle à qui elle appartenait.
- Épargne-moi ta fierté ! répliqua-t-il en observant les corps qui étaient allongés sur le sol de la pièce. Mais... ils sont encore vivants !
Un rire épuisé lui répondit. Une silhouette au visage émacié et aux yeux cernés quitta les ombres pour s'approcher. Circé, l'immense et puissante sorcière qui jadis tenta de se jouer du Dream* se tenait devant le dictateur. Elle fixa un index menaçant sur Degaton.
- Tu me croyais naïve au point de gâcher ma seule monnaie d'échange ? cracha-t-elle. Tiens tes engagements et je te donnerais le moyen de les tuer dans leur sommeil !
Per serra les dents. Maudite sorcière. Il aurait du lui arracher les yeux lorsqu'il l'avait retrouvé en traquant Anton Arcane. Elle avait été si pathétique, si misérable, à moitié folle dans les montagnes des Carpates à répéter sans cesse qu'elle voulait dormir, qu'elle voulait retrouver le "Dream" ou quoi que ce puisse être. L'ayant identifié, Degaton l'avait récupéré, soigné et malgré quelques propos incohérents avait pu passer un pacte avec elle : elle lui permettait d'accomplir son ultime dessein et elle retrouvait le sommeil, comme si sa trahison envers le Dream n'avait jamais eu lieu.
Un pacte faustien.
Grâce à son exploration de l'avenir, il avait soigneusement listé les héros qu'elle devait initialement tuer. Et ils étaient tous là. Plongés dans une illusion parfaite. Une illusion qu'elle avait pu réaliser malgré son état grâce au tour pendable que le dictateur avait joué à rebours à Arcane, aspirant une partie de l'énergie primordiale de l'univers magique** afin de lui offrir un soubresaut de puissance.
- JE VEUX DORMIR DEGATON ! ALORS HÂTE-TOI ! Mon sort ne durera pas... sa voix faibli et elle se laissa tomber au sol. L'inconscience lui était interdite, aussi restait-elle dans un état semi-végétatif quasi-permanent. Le docteur grogna un "soit". Avant de sortir son arme et de tirer sur l'un des héros. La balle se dissout sans toucher son coup.
Il hurla un juron. Maudits magiciens, sorciers et autre illusionnistes ! Il les ferait tous brûler !
Ses bottes rageuses frappèrent le sol de sa chancellerie et il revint dans son château, laissant là ces héros intouchables, à porté de ses gants !!!! Mais INTOUCHABLES !
- Rapports ! hurla-t-il à ses hommes. pour mieux décharger sa frustration.
Armes nucléaires chargées.
Serveurs de données prêts.
Munitions en cours de chargement.
Flux temporel assez instable pour autoriser la manoeuvre.
Chargements de d'or, de platine, d'uranium et d'hydrocarbures pas encore terminés.
- Bien. Programmez en avance le saut pour Dublin. Nous commencerons par un exemple à la hauteur de l'enjeu.
***
Des feux d'artifices ponctuèrent la grande fête donnée en l'honneur du "Grand Démocrate". D'immenses zepplins fendaient les cieux, à leur bord des nantis et des hauts dirigeants qui savouraient le spectacle, amusés.
Sur cette Terre en pleine liesse, dans une caserne qui arborait la grande devise de la haute Chancellerie Terrestre : "A Peuple Fort, Gouvernement Fort" en lettre d'or sur un fronton de pierre liesse, les exécuteurs trinquaient entre eux. Troupes d'élites formées pour "neutraliser" les menaces internes pesant sur l'ordre établi, elles fêtaient à leur manière l'adoration d'un gouvernement qui offrait à leurs penchants criminels une couche de légalité moralement douteuse mais bienvenue pour leur égo. L'un d'eux frappa fraternellement sur une épaule forte et solide qui portait avec vigueur un brassard à la lettre si simple et frappante. Cette épaule appartenait à l'un des meilleurs hommes de la troupe : Slade Wilson, surnommé Deathstroke. Il accueillait ses collègues dans cette célébration directement dans ses appartements. Entra une jeune femme du nom de Yara Flore. En parfaite tenue de soubrette, cette dernière poussait un chariot où s'alignaient assez de bouteille pour rendre ivre la capitale du gouvernorat local.
S'adressant à lui comme un frère, l'exécuteur demanda :
- Alors Slade, comment se passe la surveillance de la "Banshee" ?
On la surnommait la Banshee d'Argent et elle avait la plume la plus acérée de toute l'Histoire de la Chancellerie, si tant est que cette notion puisse avoir encore un sens. Silver Banshee dont personne ne connaissait le véritable nom était une légende pour tous les journalistes de la planète, et bientôt, si l'on en croyait les déclaration du dictateur Degaton, l'espace. C'était une directrice à forte poigne qui publiait inlassablement son journal le "Cri de la Liberté". Le gouvernement avait bien tenté de le censurer, le bruler, de tuer des journalistes mais elle trouvait inlassablement un moyen de continuer à publier son torchon révolutionnaire.
A l'autre bout de la même ville, dans un bureau qui transmettait les lumières de feux d'artifice, un homme de haute stature tambourinait de ses mains de géant sur le bois d'acajou d'un large bureau. Vandal Savage, gouverneur craint et respecté observait l'individu qui lui faisait face. Ray Palmer, directeur de l'Académie des Sciences Appliquées, venait rendre des comptes après la fuite mystérieuse de membres de l'équipe pédagogique sous le coup d'une enquête de sécurité. Les rapports n'étaient pas encore fixés, on déplorait au moins la perte de Mme. Quinzell et M.Carter.
- Directeur Palmer, le laxisme de votre institution m'oblige à me déplacer un jour de fête dans votre bureau... et cela me déplaît. Le Grand Degaton doit venir dans une heure et je n'envisage pas d'être accompagné par un possible traître. Aussi, je vais devoir vous relever de vos obligations le temps de cette visite et j'accomplirai moi-même les formali...
Il fut interrompu par un bruit tonitruant. Au dehors, dans la cour de l'académie, une grande parade animalière avait été prévue par le responsable de la ménagerie de l'établissement. Buddy Baker, de son nom, gérait tant bien que mal avec quelques étudiants triés sur le volets les animaux les plus sauvages. Vandal soupira.
Dans l'ombre, contre un pilier de la cour, observant ce triste spectacle, brûlant le bout d'une cigarette à l'aide d'une allumette de piètre qualité, un homme de ménage s'amusait de la situation. John Constantine, technicien de surface de son état continuait de consumer le monde de son regard d'un sarcasme condescendant. La magie était bien incapable de modifier certains traits...
- Quel bazar, fit une voix fantomatique inaudible...
Flottant dans cette illusion, esquivant une bombe d'artifice qui vint exploser plus haut dans les cieux, Deadman soupirait. Le spectacle était à la fois amusant et grotesque.
- Bon... à moi de jouer.
Deadman n'était pas ici par hasard naturellement et ce n'était pas non plus par hasard qu'il tira de sa fantomatique tenue une orbe de magie presque vide. Le reste de la magie primordiale qu'il restait de l'orbe de Degaton.
Il était là grâce à un dénommé R.I.P. Hunter qui avait espionné avec attention la chancellerie de Degaton depuis un dispositif installé par Silver Banshee. Il s'était infiltré des mois durant pour comprendre et essayer de marquer des points contre le régime fasciste, en vain. Jusqu'à très récemment lorsque le dictateur avait commencé à sombrer dans une étrange dépression. Il put alors glaner plus aisément des informations, jusqu'à ce que Per se reprenne et déplace ses pièces dans une détermination nouvelle et inquiétante.
Alors il avait assisté à la venue de Circé, écouté les échanges entre les deux criminels et pris une décision. Il ne pouvait prétendre lutter contre le dictateur qui disposait encore de colonnes de soldats prêts à mourir pour lui, quant à défier Circé, même affaiblie, c'était suicidaire. Il n'avait pu que ruser.
D'abord en volant l'orbe de magie qui restait. Lui qui ne pratiquait pas les arts ésotériques s'était ensuite rendu à l'Oblivion Bar à la recherche d'une aide. Il n'y trouva personne mais Papa Midnight, en échange d'un service très couteux le mis en relation avec Deadman, le seul à pouvoir traverser certains pans de la réalité pour accomplir l'impossible : mettre en péril un sortilège de la puissante Circé.
Ainsi il se trouvait dans un univers fasciste sans pratiquement plus de résistance, dans un délire de mégalomane alimenté par une sorcière qui prenait sa revanche sur quelques caractères trop bien trempés à son goût. Et tout ce qu'il avait c'était une sorte de boule de bowling avec de vagues reflets irisés et des instructions qu'il déplia depuis l'une de ses poches intérieures.
Etape 1 : s'introduire un interstice du rituel.
C'était fait.
Etape 2 : brandir l'orbe sur le point le plus haut, mais accessible aux humains.
Ouais, ok... bon, bah, y avait le "Degaton State Building", une sorte de parodie dieselpunk de l'Empire State Building", ça ferait l'affaire.
Une fois au dernier étage de l'immeuble, il lut la suite.
Etape 3 : Prononcer le mot "Gelberlink"
- Guèlbeurlinneque.
La prononciation ferait l'affaire, mais le mot ne sonnait pas vraiment "magie".
Aussitôt la sphère s'illumina.
Des objets, simples et familiers qui émaillaient l'illusion pulsèrent d'une énergie invisible. Chacun d'eux était lié aux âmes piégées par Circé et dès lorsque l'un d'eux l'approcherait irrésistiblement et le toucherait, il regagnerait sa pleine conscience.
Quant à fuir, ils allaient devoir rejoindre l'étrange portail qui venait de s'ouvrir au sommet du "Degaton Stte Building" et qui illuminait les alentours comme un phare.
- Bon, déjà c'est pas discret les gars... soupira Deadman pour lui-même. Et pourquoi on me l'a pas fait ouvrir au ras du sol sérieux ?!
Car si les âmes qui regagneraient leur conscience sauraient où aller, les forces de l'illusion de Circé, elles aussi, seraient attirés par toutes ces anomalies et cet étrange phare qui projetait d'inquiétantes lumières.
Et voilà, le dernier sujet est ouvert, j'espère qu'il vous plaira !
-Circé s'est alliée à Degaton pour qu'il efface une partie de son passé et lui permette de dormir à nouveau ; - Vos personnages sont victimes d'un sort de la sorcière qui vous a conduits dans la chancellerie de Degaton et plongés dans une illusion ; - Grâce au mouchard que vous aviez posé dans la chancellerie, R.I.P. Hunter a pu prendre de l'avance et a demandé à Deadman de l'aide ; - Deadman a lancé un rituel simple pour enchanter des objets de la vie tous les jours qui vous sont liés afin de regagner votre conscience ; - Pour vous enfuir vous aller devoir rejoindre le dernier étage du "Degaton State Building" et ainsi vous réveiller.
- Pendant ce temps Degaton, actuellement installé à Neuschwanstein, après avoir visité un avenir probable, prépare sa chancellerie pour une opération au dessus de Dublin. [/HRP]
Dernière édition par Per Degaton le Mar 28 Juin 2022 - 10:14, édité 1 fois
Ray Palmer
Super-Héros
Inscription : 21/11/2015
Messages : 4011
DC : Superman - Bruce Wayne.
Situation : Ray n'est plus un super-héros du quotidien, qui lutte contre le crime chaque jour. Il assume cependant une vocation d'aventurier, de super-scientifique... et même de super-héros, mais orienté sur la science et les mystères. Il retrouve ses super-pouvoirs, après avoir réutilisé la bio-ceinture. Habitué au "petit", il entend désormais lever toutes les interrogations sur les détails troublants du monde et de l'Histoire, notamment après avoir découvert des volumes de l'étonnant Guide Planetary. En parallèle, il dirige toujours la Justice Academy, renommée Titans Academy, qui forme des super-héros novices, et aide ceux qui le demandent.
Localisations : Ivy Town.
Inventaire : Vêtements souples de technicien scientifique. Veste bleue, avec nombreuses poches contenant des objets miniaturisés, qu'il peut agrandir selon les besoins. Bracelet au bras, donnant accès à des systèmes informatiques mais aussi à des portails du Microvers (pour voyager plus aisément sur Terre) et de la Time Pool (permettant de voyager dans le Temps).
Combinaison d'Atom, avec micro-ordinateur intégré et relié aux systèmes de la Titans Academy et des logiciels de Ray Palmer. Bio-ceinture intégrée, gadgets divers rapetissés pour qu'il les agrandisse via la technologie d'étoile naine blanche. Masque de protection, défenses et armes essentiellement non-mortelles.
Re: [Terminé] D comme Domination Mar 15 Mar 2022 - 11:24
Le bureau est sobre, froid. Peu hospitalier. Peu décoré. Peu fourni, surtout.
La pièce est petite. Minuscule, même, pour ce qu’elle doit être, ce qu’elle doit représenter. Le siège.
Le siège du pouvoir au sein de l’Académie des Sciences Appliquées. L’ASA.
La structure tournée vers l’avenir – l’apprentissage aux futures générations, et l’avenir qu’elles vont forger. Par et pour Per Degaton.
Le bureau est ainsi bien moins intense et éblouissant que l’on pouvait le penser. Les crédits demeurent limités. Et le Directeur de l’ASA a décidé de réduire les frais pour son espace… afin d’offrir le maximum aux élèves, tant qu’il le peut encore.
La présence, par surprise, de Vandal Savage dans son bureau, littéralement à son bureau, est un signe que les temps peuvent changer. Car Ray Palmer passe aujourd’hui en jugement, auprès d’un des lieutenants principaux de Per Degaton.
« Hrm. »
Le scientifique grogne, alors que Vandal est interrompu dans sa sentence par un bruit lourd à l’extérieur. Un répit. Le Directeur de l’ASA a un répit – et il doit rapidement réagir.
« Vous… confondez laxisme et du mou à une laisse. Monsieur. »
Il grimace, puis s’avance pour figer une posture stricte et crispée, devant Vandal Savage. Ray se redresse, pour paraître plus grand – plus fier, encore. Dans l’uniforme des professeurs de l’ASA.
Une combinaison.
Une sorte d’armure, alimentée par l’énergie de l’étoile naine blanche qu’il a jadis utilisée pour être l’agent Atom. Le formidable espion et assassin du régime. Il en est cependant revenu, et a décidé d’utiliser la puissance de l’étoile naine blanche afin d’alimenter cette combinaison.
Mais aussi ses petits… ajouts.
« L’Académie des Sciences Appliquées fonctionne, mieux. Chaque jour, nous découvrons de nouveaux éléments – chaque jour, nous forgeons la Science. Avec bien des applications… directes. »
Notamment celle que Vandal Savage subit, alors.
L’étoile naine blanche alimente la combinaison, et notamment les quelques lumières qui vont et viennent sur le masque de Ray Palmer. Plusieurs lueurs, plusieurs lumières. Un stroboscope complet, qui agresse Vandal Savage… sans qu’il s’en rende compte.
« Vous n’avez pas le temps, Monsieur. Vous devez accompagner le Grand Degaton. Laissez-moi… vous soulager de ces basses œuvres. Laissez-moi présenter… l’Académie, avec ses faiblesses. Laissez-moi subir le jugement de notre guide. Cela vous… libérera. »
Hypnose.
Ray Palmer utilise les lueurs dans un ordre précis, pour hypnotiser Per Degaton. Il veut le convaincre. Il veut le manipuler, comme les professeurs le font avec leurs étudiants ici. Bien que sa démarche ici soit fort personnelle, et non pas tournée vers la construction d’esprits adaptés au régime.
Il veut sauver sa tête.
Il a cependant conscience que la manœuvre est osée, délicate, difficile. Dangereuse. Vandal Savage est un homme dangereux, terriblement brutal. L’hypnose peut fonctionner, mais… cela peut lui coûter cher.
Discrètement, lentement, Palmer se décale. Il continue d’activer les lueurs, mais glisse sur le côté – et laisse ses doigts chercher quelque chose. Une arme. Un outil. Une aide.
Sa bio-ceinture. Utilisée jadis pour changer de taille et de masse. Abandonnée quand son ADN a intégré de lui-même ces capacités. Jamais reprise depuis le sacrifice de ses pouvoirs. Et… elle peut être utile, là.
Mais.
Alors que le scientifique continue d’essayer d’hypnotiser Vandal Savage. Alors que les lueurs de son masque tentent de manipuler le guerrier immortel. Alors que son destin se joue ici, et notamment sa carrière au sein de ce régime qu’il sert et aime tant.
Ray Palmer pose les mains sur la bio-ceinture.
… et tout change.
Les souvenirs reviennent. Les images affluent. Non pas sur l’Académie des Sciences Appliquées – mais sur la Justice Academy. Non pas sur sa carrière d’espion et d’assassin – mais de super-héros. Non pas sur son adhérence au régime. Mais bien sur son rejet et sa lutte contre Per Degaton !
Les lueurs se poursuivent – mais Ray, lui, voit vraiment la lumière. Et une seule réaction en découle.
« Oh bravo ! »
(HJ/ Super lancement, merci ! Je commence lentement, mais ça m’a plu de bien poser la situation ! Résumé rapide : - Ray est bien persuadé de son rôle au sein du régime ; - Ray est inquiet par la visite de Vandal Savage ; - Ray utilise son uniforme pour tenter d’hypnotiser / convaincre Vandal ; - Inquiet, Ray tâtonne pour prendre sa bio-ceinture, au cas où ; - Cette bio-ceinture lui rappelle ses souvenirs, et Ray en reste coi. /HJ)
Re: [Terminé] D comme Domination Mar 15 Mar 2022 - 14:09
Leur réalité avait été réécrite. Dans cette nouvelle Silver Banshee reste cependant une petite épine dans le pied du gouvernement au lieu de le servir. Siobhan est plus douée pour tuer que pour écrire mais l’avantage d’avoir un don pour la première chose est qu’il est plus compliqué de vous priver de faire la seconde. Créature de l’autre monde elle n’a pas de difficultés à s’extirper de la surveillance d’humains ordinaires et trouve dans les couloirs lugubres de la Crone Tower un refuge pour y écrire ses pamphlet anti régime.
En ce qui la concernant quelque chose n’avait pas marché comme il aurait fallu dans le sort de Circé. Certes elle avait tout oublié de la réalité originelle mais elle n’était pas non plus une marionnette docile. Quoi que…lorsque vous maintenez une voix dissidente tout en demeurant relativement sous contrôle ne devenez vous pas vous même une part du système, une sorte d’opposition tolérée? Une idiote utile.
Siobhan entre dans une petite pièce de la Crone Tower remplie de gravures runiques inscrites par la vieille déesse en déclin qui habite les lieux, autant de protections contre les assauts exterieurs. La maitresse de Siobhan tiens plus d’une sorcière désormais, les temps où la magie Celte comptait semblants bien éloigné. A vrai dire elle est même mourante, et quand elle ne sera plus Silver Banshee n’aura pas ce qu’il faut pour maintenir cet endroit entier. Au fur et a mesure que ses croyants décèdent ou se renient les religions disparaissent, ce n’est qu'une question de temps pour que la magie qui maintenant en vie The Crone la quitte et que cette partie du Sidh s'effondre sur elle même.
Siobhan regarde la machine a écrire posée sur son bureau. Une vieille machine fonctionnant sans électricité que lui avait offerte Lois Lane. La plus grande des journalistes qui soit avant qu’elle ne soit retrouvée “ suicidée “ lors de son incarcération par le régime, ce après une longue grève de la faim.
Siobhan s’assoit devant la machine et repense à tout cela. A tous ceux qui sont tombés et tomberont, et que son tour viendra. Un jour où l'Irlandaise comme the Crone ne reviendraient plus parmi les vivants car elle aussi aura faite son temps. Alors où ira t’elle. En enfer, au paradis? Pouvait on racheter ses crimes en incitant à la révolte contre l'injustice? Pas certain.
Celle qui avait été condamnée très jeune sans crime de sang mais en avait commise après espérait racheter sa place dans un monde meilleur et où elle connaitrait enfin la paix. Elle a l'espoir, celui que lui avait donné Superman. Elle plissa les yeux en jouant avec ses cheveux tout en réfléchissant à l’article du jour. C’était la fête mondiale célébrant le Régime aujourd’hui, il faudra être inspiré et marquer le coup. Cependant alors qu’elle posa ses mains sur la machine a écrire Siobhan bloqua soudainement en ouvrant grand les yeux. L’objet utilisé par Deadman pour révéler aux âmes piégées leur état venait de lui révéler la réalité, et celle ci lui explosait maintenant aux yeux. Son âme est piégée. Bon, c’était déjà un peu le cas avant mais pas par The Crone comme elle le pensait. Par Circé.
Comme par hasard la vieille entra dans la pièce en grommelant, le dos vouté à s’en frotter le menton sur les dalles de pierre. Des éclats de magie émanaient de son bâton désignaient la machine.
“J’ai sentie que quelqu’un activait une orbe.”
“Ce n’était pas moi maitresse.”
The Crone ci s’approcha au son de son bâton qui frappait le sol puis s’arrêtât en face de Silver Banshee en la fixant avec des yeux exorbités avant de lâcher un:
“Menteuse!”
Un éclair de magie verte parti de son sceptre pour éclater la machine à écrire en morceaux, projetant Siobhan en arrière.
“Tu veux à nouveau prendre ma place c’est çà? La déesse de la magie m’avait prévenue!”
Circé avait en effet mise en garde The Crone sur le fait que laisser trop d’indépendance à sa créature risquait de se retourner contre elle un jour. Un moyen de s’assurer que si quelqu’un trouvait moyen de rompre le maléfice cette adversaire là au moins, soit maintenu en laisse et reste dans sa dimension sans jamais en revenir pour importuner le monde des vivants. Silver Banshee est si facile à contrôler dès lors que celle qui possède son âme est là pour la tenir.
HJ:
Spoiler:
-Siobhan écrivait un article contre le régime depuis le Netherworld dans la Crone Tower quand Deadman a libéré sa conscience. -The Crone ayant tracée des runes dans sa demeure elle sait qu'une orbe magique a été activée et a touchée Silver Banshee qui est une créature sous ses ordres. -Si elle utilise la puissance de Silver Banshee pour défendre ses intérêts elle a par le passé déjà tentée de la tuer, aussi son état de santé déclinant et la vieillesse n'aidant pas Crone est elle paranoïaque. Circé avait d'ailleurs prévenue Crone qu'un jour elle tenterait quelque chose pour prendre sa place.
Situation : Sur le point de fêter son 18ème anniversaire
Localisations : Fawcett City
Re: [Terminé] D comme Domination Mer 16 Mar 2022 - 0:56
- Allez allez, on perd pas de temps à faire sortir les éléphants, il faut que ce soit parfait pour la célébration du Grand Démocrate ! SHEPAAAAAAARD, ON SE BOUGE ! C'EST UN EXTRÊME HONNEUR D'ÊTRE ICI, ALORS SI TU NE L'APPRECIES PAS A SA JUSTE VALEUR, JE TE REMPLACE ILLICO ! VOIIIIIILA, MIEUX !
Alors que la ferveur populaire ne bat pas encore son plein, les préparatifs de la grande fête se font dans l'ombre. L'ombre de Degaton, l'ombre de sa grandeur. Commandée par la chancellerie suprême, une immense parade animalière réunissant des bêtes merveilleuses du monde entier viendra pimenter les festivités, et honorer le grand homme qui a rendu tout cela possible. Reptiles, mammifères, volatiles s'activent sous l'oeil exigeant du maître de la ménagerie, Buddy Baker. Pas assez vite à son goût, pas assez bien non plus. Tout doit être exemplaire, alors le stress monte, monte, monte au point de le faire partir dans les aigus lorsqu'arrive le moment de discipliner un peu ces feignasses d'étudiants.
Surtout qu'il remarque quelque chose d'absolument terrible.
Dans la cage aux lions se reposent plusieurs créatures splendides et... une vieille bête pelée, fatiguée, grisonnante, à moitié mourante selon les standards de qualité attendus en ce jour. Surtout qu'au moment d'établir le recensement des spécimens au directeur Savage, il n'a pas été fait état de cette... bavure. Pourtant, une étrange impression saisit Baker, sur laquelle il n'arrive pas à mettre le doigt. Contrairement au rouge qui lui monte au joue, témoin de cette peur mêlée de honte qui le gagne, alors qu'il s'égosille encore davantage:
- Oh non non NON ! Où est la sombre andouille en charge de l'enclos des fauves ? Ignatius ? IGNATIUS ? Jamais là quand on a besoin de lui, celui-là...
Evidemment, Ignatius n'est nulle part. Les autres élèves se regardent même un instant, en se demandant qui pouvait bien être cet étudiant fantôme.
Passablement retourné par l'idée de déplaire au Chancelier, et accessoirement de subir le courroux du directeur de l'ASA, il abandonne la gestion des pachydermes à ses pupilles pour aller s'occuper lui-même de ce lion vraiment pas comme les autres.
- Bon, continuez à les manœuvrer, je vais gérer moi-même cette CATASTROPHE.
En maugréant, il gagne la petite bâtisse dans laquelle reposent ses diverses tenues de protection, pour les abeilles, les grands prédateurs, les créatures aquatiques et même certains animaux tout droit sortis des expériences temporelles du grand leader Degaton.
- J'le retiens le chef du cabinet qui exige une parade seulement deux semaines avant la fête, gnagnagna...
Une fois vêtu de circonstance, il pose la main sur sa paire de lunettes de protection fétiche. Il s'arrête un instant, l'air hagard, incapable de les porter à son visage.
- Je...
L'air troublé, il peine à terminer son geste. Cela ne dure pas, une fois la vague de stress passée. Heureusement que cette fête n'a pas lieu toutes les semaines, hein !
- ... vais être en retard si ça continue.
Bien en sécurité dans sa combinaison, Baker gagne ensuite la cage aux fauves, et y entre le plus doucement possible. Somnolentes, les magnifiques bêtes, habituées depuis longtemps à cet énergumène blond, lèvent à peine la tête pour comprendre pourquoi quelqu'un vient troubler leur repos.
- Alors, voyons voir ce qui ne va pas.
Le gros animal pelé se révèle en fait être... un gros, très gros chat au poil court. Plus velu que le sphinx, mais moins que le commun. D'une part, cela rassure le gérant de la ménagerie: aucun de ses lions ne fait grise mine. Mais la grande question reste: d'où vient ce félin hors-norme ? Que fait-il ici, au milieu de matous plusieurs fois plus gros que lui, normalement ? Baker n'a pas le temps d'y répondre. A peine touche-t-il l'échine de l'intrus qu'un puissant courant le parcourt, plus fort que l'adrénaline, plus fort que l'électricité, plus fort que tout ce qu'il a jamais connu au service du Chancelier Suprême.
Ce courant, c'est un éclair de Red qui le traverse de part en part, allant jusqu'à l'envoyer plusieurs mètres en arrière sur les fesses. Et sur une lionne mécontente d'être réveillée en sursaut.
Une voix résonne dans l'esprit du gardien. Une voix, accompagnée d'une infinité de souvenirs.
- Buddy Baker.
Socks le gros chat darde ses yeux émeraude sur son ami, sur son allié. Au même moment, les sensations des flux de la vie regagnent Buddy, au point qu'il se demande comment il avait pu faire pour s'en passer, pour les oublier. Dans la cage, les fauves se redressent, soudainement attirés par la puissance de l'aura d'Animal Man. Il est le chef de la meute, il est le maître, l'obéissance lui est due, ici.
Pile au moment où l'esprit d'Animal Man analyse la situation, l'état du monde autour de lui, et les dernières pensées fascistes qu'il a pu avoir. Lui, le grand combattant pour l'égalité des droits, lui le guerrier contre l'apartheid, lui le héros abonné aux luttes sociales s'est fait retourner la tête pour obéir à une idéologie néfaste, nauséabonde, mortelle.
- AH. AH JE ME SENS SALE, AAAAAAAAH !
La force de son cri n'a d'égale que la difficulté de réaliser à quel point il a été du côté du tyran temporel l'espace d'un instant. Un long, looooong instant. La réalisation est difficile donc... mais son regard se tourne d'instinct vers le sommet du Degaton State Building, en haut, touuuuut en haut, là où se trouve la clef du salut de tous les envoûtés... et de celui du monde.
Spoiler:
- Baker engueule des étudiants parce qu'ils ne mettent pas assez du leur pour préparer l'arrivée du Chancelier. - Il prend les choses en main, pile pour se rendre compte qu'un des lions promis au spectacle a pelé pour devenir gris. - Empoignant sa combinaison de protection contre les fauves, Bernhard atteint l'étrange animal... pour remarquer qu'il s'agit en fait d'un chat énorme. - Au premier contact avec, une décharge d'énergie élémentaire le traverse, ainsi que le libre-arbitre. Libéré, il tente de se rendre compte de l'ampleur de la situation, juste assez pour comprendre qu'il faut gagner le Degaton State Building dans les plus brefs délais.
Re: [Terminé] D comme Domination Sam 19 Mar 2022 - 0:10
« D comme Domination » [ Event ]
_____Lorsque Slade Wilson avait levé ses paupières, l’ambiance était festif. De nombreuses personnes s’étaient invités dans les appartements du vieux mercenaire pour fêter l’évènement. Au centre de tous les excès, ce dernier s’était installé dans un confortable fauteuil de cuir sombre. Son verre de whisky était posé sur le guéridon qui se trouvait sur sa droite. De l’autre côté se trouvait un canapé composé de la même matière. Le vieil homme observait de loin, les hommes du régime profiter de la soirée sans pour autant y participer. Le simple fait de les voir se divertir semblait le satisfaire.
Il s’était éclipsé de la fête depuis quelques minutes déjà mais une main fraternelle vient se déposer sur son épaule. Doucement, il pivota légèrement sa tête pour observer la personne qui venait d’effectuer ce geste amical. Son visage lui était familier, et ne semblait synonyme d’aucune menace, cependant Deathstroke ne parvenait pas réellement à mettre un nom sur cet homme. Pourtant, il semblait suffisamment à l’aise avec lui pour le laisser s’installer sur le canapé juste à côté de lui pour venir lui parler du cas Banshee. Slade laissa échapper un rictus sur le coin de ses lèvres, un soufflement de nez. Le cas Banshee, ce nom lui dit quelque chose mais tout est incroyablement vague. Il sait que cette mission était relativement délicate et crucial pour lui et ses employeurs. Les évènements lui revenaient progressivement en tête. Tout était à la fois différent et très familier. Lentement, il attrapa, du bout de ses doigts, son verre dont le fond était recouvert de whisky.
« La situation se complique. » répondit calmement le mercenaire en rapprochant son verre de son visage sans observer son camarade directement dans les yeux. Son dernier œil valide était concentré sur la fête qui continuait à battre son plein « Il serait peut-être temps de mettre en place une solution beaucoup plus drastique. » Il marqua un temps de pause, avalant une gorgée d’alcool. « J’y travaille, nous devrions avoir des résultats concrets d’ici quelques jours. »
Il reposa doucement son verre. Son œil se porta quelques secondes en direction de son interlocuteur avant qu’une autre personne n’attire son attention. Une femme, d’une beauté fatale venait de faire son entrée. Accompagné d’un chariot rempli d’alcool, elle semblait avoir titiller toute l’attention du vieux mercenaire. Ce dernier en avait presque oublié le cas Banshee et les problèmes qu’il engendrait.
« Si vous voulez bien m’excusez… » il se leva de son siège et remis correctement son tailleur en place avec ces deux mains. « …je vais profiter un peu de la fête. »
D’un pas lent, il se dirigea vers la jeune femme, d’apparence ethnique d’Amérique du Sud, originale mais intéressant. Il se rapprocha pour venir l’aider à déposer l’alcool sur le buffet prévu à cet effet, un geste bienveillant maîtriser et calculer pour espérer bien plus qu’un simple merci de la part de l’étrangère. Il saisit doucement une bouteille d’alcool fort qu’elle tenait entres les mains pour la reprendre et terminer son travail, à sa place. Un léger sourire venait de se dessiner sur son visage, le premier de la soirée.
« Permettez-moi de vous venir en aide. Vous n’allez pas passer toute la soirée à nous servir des verres. Vous aussi, vous avez le droit de vous amuser un peu. » rétorqua Slade en attrapant deux contenants pour l’inviter à l’accompagner dans cette soirée. « Je vous libère pour la soirée. Laissez-moi vous offrir un verre pour l’occasion. » Il chercha, dans sa collection personnelle et privée, un alcool fort qu’il pourrait partager avec elle, pour bien commencer la soirée. « Voulez-vous bien m’accompagner ? »
Elle était jeune, bien plus jeune que lui, d’une beauté fatale qui semblait lui faire rapidement oublier leur grande différence d’âge. En attrapant la bouteille qu’il avait finalement choisie pour débuter son pseudo rencard de la soirée, il eu un flash. L’illusion se révéla, rien de tout cela était réelle. Deathstroke n’était pas à la solde de Degaton, il ne l’a jamais été. Comment avait-il pu tomber dans le panneau ? Tout ici n’était qu’un vulgaire rêve et instinctivement, il savait qu’il devait quitter ses appartements au plus vite.
« Oui, je savais que vous étiez beaucoup trop belle pour être réelle. » marmonna Slade. Il arracha immédiatement le brassard de son bras, puis il eut un moment d’hésitation, comme s’il l’avait déjà vu quelques parts, aux côtés d’un membre de sa famille. Il se retourna vers elle, ne sachant pas encore discerner le vrai du faux dans ce rêve. « Vous êtes… Je vous connais. »
HRP:
- Slade ne sait pas réellement comment il a atterrit ici mais semble complètement hypnotisé par l'illusion. - Il s'est reposé à l'écart de sa propre fête privée avant d'être abordé par un homme. - Il répond que le sort du cas Banshee ne tardera pas à être résolu. - Son attention est cerné par l'apparition de Yara Flor qu'il tente de séduire. - En touchant une bouteille de sa collection privée d'alcool, Slade prend conscience de l'illusion et comprend qu'il est en danger ici. - Il a un doute sur l'existence de Yara.
John Constantine
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DC : RAS
Situation : Officiellement mort, commence lentement à ressurgir
Localisations : L'Oblivion Bar - La Maison du Mystère
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Depuis récemment, une seringue de sang infusée de magie démoniaque très fortement semblable à celle Trigon.
Re: [Terminé] D comme Domination Sam 19 Mar 2022 - 20:48
Constantine ricana ouvertement, puis jeta son mégot rougeoya d’une pichenette. Il toucha le pavé en crachant une ultime étincelle.
C’était un beau gros bordel, oui. L’Académie avait prévue une parade animalière, pleine d’exotisme, de bêtes étranges et magnifiques pour célébrer le règne de sa Seigneuriale Seigneurie. Des murmures hantaient le couloir depuis des semaines sur les serpents colorés et les oiseaux majestueux que le professeur Baker avait fait venir de tous les continents. On disait que ça allait être fantastique parmi les élèves. On promettait, parmi les professeurs, un spectacle sensationnel. Pour les agents d’entretiens, a fortiori celui qui venait de finir sa pause cigarette et qui regardait le responsable de l’animalerie brailler et agiter les bras comme pour s’envoler, ça annonçait surtout beaucoup de monde, beaucoup d’animaux qui partent dans tous les sens, et beaucoup, beaucoup de travail.
Constantine balaya une dernière fois la cour du regard, puis tira une cigarette de son paquet et la cala derrière son oreille. Mains dans les poches, il fit demi-tour et s’engagea dans les couloirs tortueux du bâtiment.
A son humble avis, de toutes façons, l’Académie des Sciences Appliquées était surtout un repère de branleurs de premier ordre. Si ça n’était pour la couche de pommade que le directeur passait sur le dos du Régime (autant en prenant Vandal Savage dans son bureau pour faire dieu-sait-quoi 45 minutes tous les deux jours qu’en épinglant des banderoles frappées du D rouge dans tous les halls du bâtiment), l’endroit aurait mis la clef sous la porte depuis longtemps. Constantine n’avait jamais été taillé dans un matériel propice aux études académiques, mais même lui savait qu’à part les miracles d’un ou deux professeurs et un passé vaguement glorieux, l’ASA était un navire qui prenait l’eau depuis des années. Il le savait, parce que ça faisait bien 15 ans qu’il travaillait dans le coin. Il n’aurait certainement pas pu y être élève – tous ses professeurs s’accordaient pour dire qu’il avait l’esprit trop turbulent pour servir convenablement le Régime, et il ne pouvait qu’approuver – mais il avait fini par y entrer par la proverbiale porte arrière.
Le couloir tourna sur la droite. Le blondinet poussa une porte et descendit à toute vitesse un escalier tournant et exiguë, rendu agile par l’habitude. Tout en bas, il déboula dans un couloir parfaitement vide, au bout duquel on trouvait un petit battant de bois. Derrière, il trouverait un des divers chariot disséminés à travers l’école, remplis du kit du parfait agent d’entretient.
Son métier n’apportait pas grand-chose, socialement. On le regardait à peine, on connaissait tout juste son nom de famille. Même les autres agents d’entretiens (groupe toujours décroissants) étaient à peine plus chaleureux – il avait beau être le Concierge (notez la majuscule) et, de facto, leur supérieur hiérarchique, ils étaient logés sous les combles. S’il voulait les joindre, ce serait par un interphone ; ils n’avaient pas de lieu de pauses communs, seulement, occasionnellement, un même étage à nettoyer. Pourtant, Constantine avait réussi à trouver des avantages. Pour commencer, l’ASA était un de ses vieux bâtiments doté d’un circuit de couloirs et d’escaliers parallèles, pour garder les domestiques hors de vue ; il pouvait tout à fait aller d’un bout à l’autre de l’Académie sans que personne ne le remarque. De plus, en tant que Concierge en chef, il avait les clefs de toutes les pièces et un seul supérieur hiérarchique – le directeur Palmer, qui de toutes façons était occupé à beaucoup d’autres choses qu’à surveiller les va-et-vient de l’équipe de nettoyage. Ça avait été fortement pratique, notamment pour glaner ragots, informations et un livre ou deux sans jamais ce faire pincer. En contrepartie, il lui fallait nettoyer les chiottes de tout un tas de connards imbus d’eux-même qui faisaient des soubrettes à toute une pyramide de connards imbus d’eux-mêmes. Constantine avait appris à faire avec. Bref. Pause clope finie.
Toujours devant la porte du placard, le Britannique porta la main à sa hanche, où cliquetait un massif trousseau de clef. Au milieu de tous ces objets métallique, un seul sortait un peu du lot – un petit crocodile de bois, attaché au cercle principal. C’était un cadeau que sa nièce lui avait fait, il y a très, très longtemps – et qu’il avait gardé avec beaucoup de précaution. Lorsque sa peau effleura le bois, ses souvenirs le heurtèrent comme un camion à pleine vitesse. Constantine s’immobilisa net. Il resta figé un moment, puis lança un regard à sa droite. Puis un regard à sa gauche. Puis vers le plafond, où il resta fixé un bref moment.
-… Putain mais quel bâtard.
Il cligna des yeux, baissa le regard vers le battant de bois sous son nez – dont il allait, dont il devait sortir un chariot plein de trucs de ménages divers. Oui. C’est ce qu’il était parti pour faire, parce que c’était son travail, et qu’il avait beau maugréé contre le Régime et penser personnellement que Degaton était un crétin, il n’en restait pas moins à son service. Oui. Voilà. Constantine regarda fixement la porte, sans bouger. Instinctivement, il attrapa le crocodile en bois et serra un peu plus fort.
Degaton. Partir. Palmer. Baker.
Le magicien s’activa d’un coup, comme violemment tiré de sa léthargie. Il tapota rapidement ses poches avant d’en tirer quelque chose. Son minuscule briquet cliqueta une, deux, trois fois avant de s’allumer avec un crépitement discret. Avec, il embrasa le bout de la cigarette qu’il avait gardé derrière son oreille. Il prit une longue inspiration, emplissant ses poumons de tabac. Puis, il porta sa main en creux à sa bouche.
- Raymond Palmer. Bernhard Baker, murmura-t-il en soufflant un peu de fumée à chaque mot.
La volute grise enveloppa délicatement ses doigts, dansant dans sa paume un bref instant avant de s’élever un peu plus. Elle flotta dans les airs un moment, comme indécise, avant de se mettre à spiraler doucement vers la cage d’escalier par laquelle il était descendu en premier lieu. Constantine percha la cigarette au coin de ses lèvres et se lança à grand pas dans les couloirs. Il sentait l’envoûtement qui entourait le petit crocodile en bois qui battait sa hanche. A travers lui, il percevait d’autres points plus ou moins proches. Il les sentait à peine, à l’exception de deux très proches - l’ancien Atom et Animal Man. Il sentait aussi que le rituel le tirait quelque part - et il comptait bien s'y rendre fissa, si possible avec la protection de deux héros.
HRP:
- Constantine est le concierge de l'ASA. Il fait sa pause clope dans la cour où Buddy se prépare, ricanant ouvertement. - Il part pour se remettre au travail, en passant par les corridors de service de l'Académie que seul les domestiques utilisent. - Le rituel de Deadman active son porte clef, un petit crocodile en bois offert par Gemma. - Il se souvient de tout. - Il peut analyser très, très vaguement le rituel de Deadman - il sait qu'il n'est pas le seul concerné, et sait que deux autres objets ont été impliqués à proximité (suite à ses souvenirs, il suppose qu'il s'agit de ceux de Palmer et Baker). - Il lance un sortilège pour retrouver les deux héros et suit son traqueur, qui ressemble à un nuage de fumée "normal". - Il sait qu'il doit aller quelque part (et il y va) mais étant en intérieur il ne l'a pas encore associé au Degaton State Building.
Situation : Casseuse de bouches de réputation internationale
Localisations : Metropolis ou Gotham, la plupart du temps
Re: [Terminé] D comme Domination Dim 27 Mar 2022 - 21:21
" Yaraaaaaa ! Chérie ! Tu vas être en retard au travail ! "
" T'inquiètes mãe ! Che chaire ! "
La bouche pleine de dentifrice, même pas habillée, Yara Flore, de toutes évidence, ne gérait pas.
Aujourd'hui était la plus grande fête de la Terre, la célébration du Grand Démocrate. Le jour de la libération de la Terre, ou de sa grande élection, ou bien un truc du genre.
Yara Flore était encore trop déchirée de la veille pour se souvenir. Elle était à peine opérationnelle pour une journée de travail, alors se remémorer ce pourquoi elle devrait le faire, oula !
Rapide inspection de l'haleine ?.. Ouille.
Allez, deuxième dose de dentifrice.
C'était les à-côtés étranges qu'il y avait à sortir avec le fils d'un haut-gradé du gouvernement : ils avaient accès à des stocks de produits stupéfiants franchement peu recommandables pour l'haleine... Pour le reste. Oh-oh-oh...
Bon, allez, on enfile les fringues, le blouson, les bottes en cuir ... Et on met les pieds dans ce Meilleur des Mondes parfaitement démocrate !
Hologrammes à la gloire de sa Majesté, feu d'artifices et gamins qui défilent dans leurs uniformes grisounets avec culottes bouffantes et brassards en l'honneur du Parti. Ils ont l'air tout joyeux en agitant leurs drapeaux. Les parents sont fiers d'eux, ils acclament aussi le défilé militaire qui passe au bout de la rue.
Super, ça allait encore faire des miracles pour son bus, ça.
Arrêt rapide à un petit étal tenue par un gaillard buriné et basané qui était probablement arrivée comme Yara à la capitale dans l'idée de creuser son trou, mais n'avait pas su se montrer compétitif face à l'automatisation des usines. 2 Eurogatons pour un espèce de beignet frit réalisé à partir de bricoles industrielles glorieusement démocratiques dont personne n'avait idée de l'origine - ou envie de la connaître, d'ailleurs -. Un rapide échange en portugais, oui oui, maman va bien, et les enfants ? Ça va, ça va, on se débrouille, la parade fait du bien au chiffre d'affaire.
Un garde casqué se rapproche en sortant sa matraque pour interroger ce conciliabule suspect dans une langue forcément séditieuse, avant d'être interrompu par un supérieur qui connaissait la valeur de ne pas se mettre rigoureusement toute la population des bas quartiers à dos.
Il s'excuse, est-ce que ça va la famille ? Oui oui, très bien, et vous ? On fait aller, la parade donne quand même beaucoup de boulot ...
Ils sont de plus en plus rares, ces types-là. Le Grand Démocrate y veille, il faut de la rigueur ! De la rigueur dans les rangs, et de la rigueur dans le budget ! De plus en plus de surveillants tatillons prêts à tirer dans une foule de manifestants terroristes et de moins en moins de munitions à gaspiller pour le faire. Un truc à voir avec des conflits de ministère, des tirages de tapis sous les pieds pour se faire bien voir, ou un truc du genre.
Bref.
Le gentil garde salue Yara de sa casquette en lui ouvrant la barrière pour passer jusqu'à son arrêt, le vilain garde lâche une formule hautement raciste en lui reluquant l'arrière-train. Qu'il profite, ils sont nombreux à payer pour le faire, plus hauts dans la hiérarchie. Heureusement que Yara a son physique, d'ailleurs. Ça lui évite de devoir pointer à la bourse du travail, ou pire, de tenir un stand de beignets ...
Allez, on monte dans le bus. Grand sourire à la vieille dame qui serre son sac à côté en se plaignant qu'on est plus chez soi. Grand sourire aux contrôleurs qui viennent lui demander son titre de transport et sa carte de travail, au hasard évidemment. Plates excuses et regard baissé sous le masque en voyant "Degaton Building" sur l'autorisation spéciale. Un autre petit plaisir du quotidien.
Toute la ville est aux couleurs du festival, du sol au ciel, chaque façade d'unité résidentielle semblant lancée dans une course au plus pompier. Les hélicoptères, les avions et les énormes aérocuirassés frappés du D écarlate obscurcissent la chape de nuages industriels à intervalles régulières, pour une journée toujours plus dramatique.
Elle arrive à l'entrée des artistes, le garde à la guérite tapote sa montre, Yara lui fait un doigt d'honneur, le garde rigole.
Bon, elle ne faisait pas ça avec sa cheffe.
Non, on évitait de dire quoi que ce à Paula Von Gunther. Elle n'avait pas d'humour. On se contentait de baisser les yeux et de faire "Oui Madame", avant d'imiter son accent ridicule dans son dos.
Et puis on finissait par disparaître, si on se faisait choper.
Allez, on enfile sa tenue de service évidemment deux tailles trop petites pour bien racoler les vieux satires de la Haute, on se bombarde de parfum, de crème et de déodorant, on peaufine son maquillage ... Et on entre en scène !
Et ça ne manque pas.
Il aura fallu, quoi ... Quinze secondes pour se faire détailler comme une pièce de viande par la moitié de l'assemblée ?..
Enfin, le pire, c'était le père Wilson, tiré à quatre épingles, avec son cache-oeil gaillard et le brassard qui allait bien avec.
Déjà, il essayait de se rendre utile et de lui "simplifier la tâche" en l'"aidant".
Oui, à d'autres.
" Je ne suis pas sûre que cela soit raisonnable, monsieur ... " tenta-t-elle ...
Mais évidemment, il était de ces gens-là qui na savaient pas entendre une femme leur dire non et, à dire vrai, Yara le savait fort bien.
C'était surtout par égard pour Joseph qu'elle avait essayé.
Ça la foutait mal de se faire aborder par le père de son copain.
Elle se laissa emporter à l'écart par le poignée en jetant des appels à l'aide du regard à ses quelques collègues dans la pièce, trop consciente que cela ne serait d'aucune utilité.
Mais cela n'était que le début de ses surprises, quand le vieux militaire se mit carrément à délirer sur la réalité, et en particulier sur celle de Yara ...
" ... Euh ... merci, j'imagine ? "
Il fallait que des compliments sur sa beauté, elle en recevait beaucoup, mais celui-là était nouveau. Niveau réalité, elle était on-ne-pouvait-plus-réelle !..
(Et 100% naturelle, si on devait aller sur ce terrain-là ! L'une des rares de son service ! Oui oui !)
Intimidée, la jeune femme laissa son sourire jouer pour elle en reculant vers la porte ...
" Alors, c'est pas impossible que vous me reconnaissiez ... Il se pourrait que je sorte avec votre fils ... " Non, non, mauvais plan ! C'était interdit, ça ! " ... Dans le respect des lois de pureté et des quotas, évidemment, hein ... C'est plus entre amis, en tout bien tout honneur, hein !.. "
Et là, paf, ce qui devait arriver arriva, elle percute une table basse et fait tomber la lampe en forme de cheval ailé qui y reposait.
Instinctivement, elle la rattrape ...
Et là, le choc.
" Que porra é essa ? " s'exclame-t-elle, avant de baisser son regard sur sa tenue, et en particulier sur son décolleté étouffant, " Mais qu'est-ce que je fous habillée en caricature de mauvais porno ?! "
HRP:
- Yara se rend au travail et est une membre productive de la société !
- Elle arrive juste à temps pour travailler !
- Elle a de gros doutes sur les intentions de Slade !
- Elle a raison, il a l'air très bizarre, et se mets à débloquer.
- En essayant de s'esquiver, elle renverse et rattrape une lampe de chevet en forme de cheval ailé, et se rend compte qu'elle est très, mais alors très très mal fagottée.
Re: [Terminé] D comme Domination Jeu 31 Mar 2022 - 8:27
Le Degaton State Building répandait dans cette illusion une triste lumière d'espoir. Perçant une canopée nubileuse qui étendait sur la grotesque capitale d'un empire imaginaire une chape anthracite à peine colorée de quelques zepplins publicitaires noirs et rouges, ce phare désespéré se voulait l'ultime flambeau d'une équipe en plein réveil. Le cauchemar, pour autant, nécessitait encore des efforts pour s'achever.
***
Vandal Savage, le regard dans le vide avait été piégé par le directeur Palmer. Acculé face à un gouvernement de mort de violence, Ray avait dans ses manches des atouts de manipulateurs sans vergogne. Le scientifique, originellement si pur, qui avait traversé tant d'épreuves en serrant toujours plus les dents, cet homme pétri d'idéaux et d'espoir en l'avenir avait été lessivé dans cette réalité pour ne plus être que l'ombre de son ombre, le pion désespéré d'un système oppressif. Son instinct de survie lui fut particulièrement utile.
Tandis que le système hypnotique tenait dans son étau lumineux l'esprit de Vandal, celui de Palmer retrouvait le chemin de la réalité.
- Vous avez raison... articula l'immortel lieutenant de Degaton. Il est nécessaire que... vous vous portiez... garant et responsable... le Grand Démocrate arrive... dans... trois heures.
Il tourna alors les talons sans trop s'attarder sur l'interjection de Palmer et se dirigea vers la sortie. Soudainement cependant, la radiance soudaine du Degaton State Building l'arrêta net. Le visage buriné et cicatrisé se tourna vers le directeur Palmer. De la puissante gorge du criminel sortit la délicate voix de Circé.
- "Directeur Palmer"... Il va être temps de vous rendormir...
Et l'une de ses puissantes mains se porta sur son épée d'apparat portée au flanc pour la sortir de son fourreau.
***
Deadman s'était assis sur le rebord de l'immense immeuble et observait avec une détestation grandissante ce monde dystopique complètement pourri. Le reste de l'orbe qui lui restait était coincée sous l'un de ses bras comme un ballon de football. Il fallait bien une sorcière insomniaque et un dictateur has been pour concevoir un tel truc. Il tapota de ses pieds la façade du bâtiment lorsqu'il perçut des perturbations multiples. Ah. Des zepplins venaient vers sa position. Bon... Le mort soupira un instant, un acte quasi miraculeux vu qu'il n'était plus qu'un squelette et joua avec sa mâchoire en cherchant une bonne idée. Y'avait-il d'autres poches de réalité dans cette illusion ? Il ferma les yeux et tenta de se concentrer et sentit une chose, un flottement étrange, une... AH AH !
Ça sentait l'herbe grasse et les embruns de la mer, il résonnait comme une symphonie soufflée de cornemuse et... yep, des touches de couleurs tracées à même la peau ; la granuleuse odeur de la pierre, le tout dans un joli paquet grisâtre d'odeur de cercueil et de poussière. Bingo !
Deadman se concentra et se retrouva face à un rocher volant duquel émanait une vieille magie portée de légendes et de mythes en déclin.
- J'aurais tout vu...
La puissance intrinsèque de Deadman le rendait à l'aise dans les milieux particulièrement chargés de magie, il errait souvent entre les mondes et les réalités et s'offrait généralement le luxe de quelques promenades à hauts risques dans des endroits mal famés. L'artiste trompe-la-mort n'avait jamais cessé de jouer avec le feu. Il se plongea donc dans cette soudaine émanation qui l'avait appelé et se retrouva rapidement entre une Silver Banshee dominée par une vieille folle aux yeux écarquillés par une paranoïa déclinante.
- J'interromps un truc c'est ça ? lança-t-il avec sa décontraction habituelle. C'est pas que je veuille être impoli mam'zelles mais là faut qu'on y aille et... bah...
Il pivota vers Siobhan.
- T'es sur ma liste pour aller botter le cul de Dega...
Il se prit alors une gerbe de magie verte douloureuse et la vieille folle lui hurla des trucs incompréhensibles. Il supposa que c'était du gaélique, mais elle articulait si mal que ç'aurait pu tout aussi bien être du moldave.
- Elle a la niaque la vielle ! jura-t-il.
***
Etudiants, aide soignants et quelques zoologistes portés sur les travaux pratiques avaient observé d'une oeillade triste et distante le fameux Buddy Baker préparer une fête pour laquelle il se donnait corps et âme. Son agitation était un ravissement pour le badaud moyen qui, tout endimanché qu'il soit pour l'occasion, trouvait là une rare source de plaisir mouvementé. Parfaite distraction dans des vies parfaitement réglées et surveillées, mesurées et jugées à l'aulne d'une société stratifiée par la grâce d'une dictateur qui s'était lovée dans les plaies de démocraties agonisantes.
Le stress du meilleur dresseur d'animaux était cependant communicatif et ses soudaines interjections au milieu d'ordres contraires, son appel à un Ignatus inconnu au bataillon n'ajoutait guère à la sérénité de l'instant.
Puis son comportement devint carrément incompréhensible, tant et si bien qu'une poignée d'étudiants et d'aides s'agglutinèrent près de lui, dans un mouvement synchronisé de ceux qui ne voulait pas subir les foudres du directeur Palmer ou du gouverneur Savage qui était présent, disait-on, pour l'évènement.
- Herr Baker, vous avez un problème ? demanda l'un d'eux.
Dans la foule, des étudiants se saisirent, sous une pulsion magique incontrôlable, du matériel de contention pour les animaux les plus féroces. Matraques électrique, collets, fouets...
Une fumerolle grisâtre arriva alors aux alentours de Buddy.
- Le Grand Démocrate ne sera pas heureux si la parade n'est pas prête citoyen, lança un autre élève avec une fois affreusement similaire à celle du premier.
***
Dans le salon de Slade Wilson, les choses avaient drastiquement changé. Le propriétaire des lieux s'était réveillé avec la douceur d'un Wilson tandis que la soubrette qu'il aurait voulu soulever recouvrait la raison à peu près en parallèle, ce qui donna à la scène des airs de film érotique saboté par un conciliabule d'évangélistes forcenés.
A ce moment précis, les officiers se tournèrent unanimement vers eux tandis que le personnel s'amassait dans les couloirs et dans les encadrements de porte.
- Tout va bien Wilson ? demanda un membre de l'assistance en voyant le brassard arraché dans sa main.
Certains invités glissèrent doucement leur main vers les fourreaux de leurs armes. Une fusillade s'annonçait.
- Yara ? l'interpella le majordome. Veuillez surveiller votre langage. Sortez immédiatement de cette pièce.
Des soubrettes armées de pics à glace cachés dans leurs dos tendirent des mains bienveillantes vers Yara.
Deux fourgons noirs frappé du "D" sanglant se matérialisèrent dans une rue avoisinante et déboulèrent pour s'arrêter sans discrétion devant l'immense building. Ils vomirent chacun un nombre beaucoup trop grand de soldats et de troupes pour pénétrer dans le bâtiment.
L'intense lumière qui appelait les justiciers illumina un instant la scène emplit d'une tension dramatique.
***
John Constantine allait arriver dans le bureau de Ray Palmer lorsque soudainement, deux agents d'entretiens que ses faux souvenirs purent identifier se postèrent devant la porte.
- Bah alors John ? Tout va bien ? demanda le premier avec un rire goguenard.
Le deuxième se contenta de l'observer d'un oeil morne.
Le magicien pouvait facilement percevoir dans leurs iris la couleur de la magie de Circé.
D'innombrables paroles enveloppèrent l'occultiste, portant la voix de la sorcière.
- Au coeur du sommeil domine la mort... l'agonie n'est qu'un recommencement sans fin !
L'image fugace d'une Circé épuisée se grava sur un mur avant de ne plus laisser qu'un revêtement inerte. Le rituel, tout puissant qu'il était révélait quelques failles.
Soudainement, une jeune femme déboula dans le couloir. Elle avait les traits fins, une intense douceur dans le regard et portait un infâme brassard au bras ainsi que certaines des médailles les plus honorifiques d'un labeur académique.
- Ah tonton ! Te voilà, fit-elle avec une telle joie et un tel naturel qu'elle aurait pu faire fondre le coeur de glace le plus résistant.
Et la nièce de Constantine se précipita vers lui, le pas léger, trop heureuse de lui annoncer l'excellente nouvelle.
- Tu n'imagines pas l'honneur qui m'est fait ! lui lança-t-elle. J'ai été sélectionnée pour lire le discours pour l'arrivée du Grand Démocrate !
Et elle fixa ses deux grands yeux pétillants de joie sur son oncle en l'attente d'une réaction de sa part.
[HRP] - Vandal Savage est possédé par Circé pour attaquer Ray ; - Deadman s'interpose malgré lui entre Siobhan et The Crone et se fait attaquer ; - Buddy retrouve ses esprits et se fait encercler par des élèves qui s'arment de matériel pour gérer les animaux sauvages ; - Les invités de Slade se préparent à attaquer Slade qui a arraché son brassard ; - Les serviteurs de Slade s'apprêtent à agresser Yara ; - Des soldats déboulent dans le Degaton State Building ; - Deux hommes s'interposent entre John Constantine et le bureau du directeur Palmer ; - La nièce de John vient lui annoncer qu'elle va lire le discours au Grand Démocrate.
Je relance dans 15 jours, c'est à dire le 14 avril !
Situation : Ray n'est plus un super-héros du quotidien, qui lutte contre le crime chaque jour. Il assume cependant une vocation d'aventurier, de super-scientifique... et même de super-héros, mais orienté sur la science et les mystères. Il retrouve ses super-pouvoirs, après avoir réutilisé la bio-ceinture. Habitué au "petit", il entend désormais lever toutes les interrogations sur les détails troublants du monde et de l'Histoire, notamment après avoir découvert des volumes de l'étonnant Guide Planetary. En parallèle, il dirige toujours la Justice Academy, renommée Titans Academy, qui forme des super-héros novices, et aide ceux qui le demandent.
Localisations : Ivy Town.
Inventaire : Vêtements souples de technicien scientifique. Veste bleue, avec nombreuses poches contenant des objets miniaturisés, qu'il peut agrandir selon les besoins. Bracelet au bras, donnant accès à des systèmes informatiques mais aussi à des portails du Microvers (pour voyager plus aisément sur Terre) et de la Time Pool (permettant de voyager dans le Temps).
Combinaison d'Atom, avec micro-ordinateur intégré et relié aux systèmes de la Titans Academy et des logiciels de Ray Palmer. Bio-ceinture intégrée, gadgets divers rapetissés pour qu'il les agrandisse via la technologie d'étoile naine blanche. Masque de protection, défenses et armes essentiellement non-mortelles.
Re: [Terminé] D comme Domination Ven 1 Avr 2022 - 15:12
« Ah. Bon. »
Ray Palmer soupire, en serrant les poings alors que l’autre, en face, bouge et se prépare à combattre.
Il y était. Il y était presque. Vandal Savage allait partir. Une des âmes damnées de Per Degaton allait le laisser, parce qu’il avait réussi à… le manipuler ? L’hypnotiser ? Bigre. Carter ne le croira jamais, quand il racontera comment il était dans ce… Degaton-World ? Per-Point ? Bref.
La situation est catastrophique.
Déjà, parce que l’ancien Atom se découvre différent, dans un monde contrôlé par le fasciste temporel, et cela veut dire que la planète entière a pu changer. Ce qui est terrifiant. Ensuite, parce que… parce que le fasciste Ray allait se débarrasser de Vandal, mais… quelqu’un le contrôle. Quelqu’un le possède.
Une voix que le scientifique connaît, mais n’identifie plus. Pas grave.
Vandal, un peu gauche, un peu maladroit, sort une lame et se prépare à combattre. Ray hésite. Une part de lui a envie de récupérer une épée pour lutter contre Savage – persuadé de pouvoir tenir, un peu. Mais…
Mais tout ceci est terrible, et il faut gérer. Vite. Et bien. Sans plaisir, hélas.
Enfin…
Rzzzzzzz
Un bruit intense se fait entendre, alors qu’il active un élément de son costume. Vandal s’approche, et un léger sourire glisse sur le visage de l’ancien Atom, alors qu’il se rappelle inconsciemment comment utiliser la combinaison qu’il porte.
Sans plaisir, hé ? Un peu. Un peu seulement.
BLAAAAMRR
Parce que ce bruit intense acte que la porte de son bureau… cède ! Sous un poids.
Sous le poids de Vandal Savage.
Ray a utilisé la force intégrée dans les dispositifs de son costume pour augmenter sa puissance, et surprend l’entité qui contrôle Vandal Savage. Il l’a envoyé sur la porte, qui a cédé.
Il voit alors l’extérieur – et notamment deux agents, qui interdisent de venir à… John Constantine ?! Et une gamine ? Mais que font-ils là ?
« Ah. Okay. »
Que faire ? Combattre ? Aider ? Oui, mais qui ?
Ray ignore qui se souvient, qui est encore sous la coupe de Degaton. Il est seul. Jusqu’à preuve du contraire, il est seul.
Il souffle, encore, et grimace. Il n’aime pas ça, mais… oui. Hélas. Oui. Il sait ce qu’il doit faire.
Sans attendre, sans un mot, Palmer récupère la bio-ceinture qui a rappelé les souvenirs chez lui – et l’active. Le phénomène attendu se déroule.
Ray Palmer… rétrécit.
Il redevient, pour un temps, une crise, un moment… Atom. Il le regrette.
Déjà, parce qu’il ne veut plus l’être. Ensuite, parce que sa perte de pouvoirs intégrés rend désormais tout changement de taille particulièrement douloureux, et violent. Il souffre, énormément. Mais surtout… il n’aime pas fuir ; il n’aime plus fuir.
Ray le fait, cependant. Palmer prend la taille… d’une phalange, et se laisse glisser sur le côté. Disparu, aux yeux de tous ; mais encore là. Attentif et observateur – malgré la douleur. Malgré la crise, aussi…
(HJ/ Super relance, merci ! Résumé rapide : - Ray est perturbé par les événements ; - Ray se crispe en voyant quelqu’un, dont il connaît la voix sans l’identifier, posséder Vandal ; - Ray utilise le costume pour envoyer Vandal sur la porte du bureau, qui se brise ; - Ray voit John, la fillette et les deux agents ; - Ray, perdu, incapable de savoir qui croire, souffle et redevient temporairement Atom en rapetissant, même si ça le ronge et si cela provoque de fortes douleurs ; - Désormais quasi invisible, il attend et observe. /HJ)
Re: [Terminé] D comme Domination Lun 4 Avr 2022 - 18:41
Deadman était venu chercher Siobhan directement dans la Crone Tower et si le premier reflexe de la vieille fut d’envoyer une décharge de magie à Boston Brand celle ci prit ensuite le temps de réfléchir à ses paroles.
“La liste? ” “Le Chancelier Degaton manipule mon esprit et celui de plusieurs êtres qui lui résistent dans la réalité. Rien de tout cela n’a lieu réellement, une magie me le fait croire.
The Crone posa son bâton sur le sol en levant un sourcil.
“Si un sortilège t’emprisonne l'esprit pourquoi suffirait il que tu suive le serviteur de Rama Kushna pour interrompre le maléfice? N'étant moi même pas réelle, pourquoi je te laisserais partir? “Tu existes dans ma réalité mais cette prison de l’esprit signifie que je ne suis plus là pour te servir. Tu te demandes peut être où je suis, ou es tu menacée et aurais besoin de moi pour déjouer tes adversaires.”
La vieille grommela comme l’aurait faite la véritable.
“Hum…je n’aurais pas faite comme cela si j’étais eux...
Elle resta à marmonner tout ce qu’elle aurait pensée différemment pour que le plan de Circé soit moins faillible puis finit par faire un signe de main à Silver Banshee et Deadman de dégager.
“Partez. Hors de ma vue avant que je ne change d’avis.
Silver Banshee se tourna alors vers Boston en lui signifiant qu’elle le suivrait puis utilisa sa magie pour voyager d’un monde à l’autre et arriver directement au Degaton State Building digne du New York du Maître du Haut Château que Silver Banshee redécouvrait sous un regard neuf. “Je te suis.
Devait elle libérer son esprit depuis sa propre prison?
HJ:
Spoiler:
Silver Banshee Suit Boston Brand et se téléporte au Degaton State Building.
Re: [Terminé] D comme Domination Mer 6 Avr 2022 - 17:00
« D comme Domination » [ Event ]
_____Quelle affreuse mise en scène, comment avait-il pu tomber dans le panneau ? Comment avait-il pu penser qu’il s’était allié de son plein gré à Degaton après tout ce qu’il s’était passé ? Peu à peu, le vieux Wilson commençait à retrouver ses esprits et tout les visages présents dans ces quartiers privés lui était soudainement étranger, sauf elle. La femme qu’il avait tenté de séduire, il la connaissait, du moins seulement d’apparence et de nom. Elle était l’une des fréquentations de son fils, comme elle l’avait souligné précédemment même si ces propos s’était montré assez vague sur le sujet. Même si Slade laissait son fils cadet faire sa vie, il gardait toujours un œil sur ses fréquentations.
« Je vois. » rétorqua Slade avec un léger sourire au coin. « C’est donc toi, le plan cul de mon fils. Je savais que ce connard de british mentait comme il respirait à ce sujet. » Slade voyait en Yara, une occasion parfaite pour se voiler la face, encore une fois.
Malheureusement, il n’aura pas le temps d’en savoir plus. Des hommes, ces supposés collègues, ont été perturbé par les récents agissements de Slade qui s’était débarrasser de son brassard, dès qu’il avait vu la vérité. Le vieil homme se retourna mécaniquement en direction de la première personne qui l’avait abordé. Il oublia Yara quelques instants pour se retourner vers cette personne sans lui adresser un mot. Il prit son temps pour siroter son verre de whisky avant de glisser son dernier œil valide vers la fenêtre la plus proche de son champ de vision. Il les sentait arriver, les renforts de Degaton. Ils étaient proches et Slade devait se préparer au combat inévitable. Il espérait que cette Yara Flor, avait les sens tout aussi développer que lui, car il aura besoin d’elle. Après un moment silencieux, le vieil homme décida de déposer son verre pour faire face à la seule personne qui avait osé s’approcher pour lui poser la question qui fâche. Les autres le toisait du regard, tous semblaient avoir développer une méfiance soudaine envers leur hôte. Ils étaient prêts à sortir les armes, à lui sauter à la gorge pour le tuer.
« J’aurais dû le faire. » répondit simplement Slade en défigurant la personne en face de lui. « J’aurais dû tous vous tuer à la seconde même où vous avez osé penser à lui. »
« Qui ? De quoi parlez-vous ? »
« Il sait très bien de qui je veux parler. »
Sa main baissa en direction de sa poche. On est dans un rêve, pas vrai ? On peut tout contrôler quand on se concentre un peu. Il avait appris quelques techniques, de quoi faire apparaître à sa portée, les armes fétiches de Deathstroke. Avec une agilité surhumaine, il attrapa une arme à feu qu’il colla sous le menton de la personne avant d’appuyer sur la gâchette. Sa cervelle s’était retrouvée en miette, Slade repoussa vivement le cadavre avant d’attraper son épée et de se précipiter vers les autres. Seul contre tous, l’ancien mercenaire faisait danser sa lame autour de lui pour taillader la peau de ses adversaires et colorer son beau costume du sang de ses ennemis. Ce n’est qu’une illusion mais Slade Wilson allait s’en donner à cœur joie, qu’ils soient des dizaines ou des centaines, il les massacrera tous.
HRP:
- Slade reconnait l'une des fréquentations de son fils, Yara Flor. Il est certains qu'il s'agit d'une conquête charnelle et se voile la face. - En sachant que tout était illusion, Slade saisit ses armes. - Il se venge et tire sur le premier homme devant lui. - Il s'acharne ensuite contre ces anciens invités avec son épée et transforme ses appartements en véritable boucherie.
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Re: [Terminé] D comme Domination Jeu 7 Avr 2022 - 23:35
A droite, à gauche, devant lui, derrière lui, des étudiants aux visages terriblement neutres se positionnent, armés d'équipements de contention professionnels, le genre capable de neutraliser un éléphant entier avec un peu d'habileté, et plusieurs grands fauves pris à part, le tout en relative sécurité. Des armes atroces, des outils causant plus souvent la mort des animaux que leur neutralisation. Bernhard Baker connaît bien ce genre de matériel: il s'est battu contre leur utilisation dans les parcs américains pendant au moins dix ans avant qu'il ne soit purement et simplement interdit. Une victoire certaine dans le monde réel.
Un affront de plus que Per Degaton lui inflige ici, visiblement.
Un affront qu'il compte bien lui faire payer.
Mais avant de partir, de s'envoler vers le Degaton State Building selon ce que lui hurle son instinct, il a autre chose à régler. Une chose avec laquelle il ne saurait transiger. Sous l'afflux de pouvoir du Red, son uniforme fantasmé se délite morceau après morceau, pour être remplacé par quelque chose qui lui sied mieux: le bleu et blanc d'Animal Man.
- Eh bien soit. Il ne sera pas content. Pauvre Grand Démocrate, dites donc. Mais je ne prendrai pour autant pas le risque que vous vous blessiez avec les bêtes en mon absence, si jamais vous étiez réels.
Le regard rendu dur par la situation, il place ses poings sur ses hanches, en véritable rempart, et continue.
- Ni ce risque là, ni celui que vous les blessiez, eux.
De son esprit jaillit une impulsion phénoménale, dont les effets ne tardent pas à se faire entendre.
Venus de partout autour, des hurlements bestiaux retentissent. Barrissements, hennissements, piaillements, brames, aboiements, couinements, stridulations, trompettes, batteries et cavalcades annoncent la suite des réjouissances. En à peine quelques secondes, les hautes barrières de métal, les murs de brique et les volières se brisent en mille morceaux, enfoncés par la fureur de la nature.
Des dizaines, des centaines d'animaux de toutes sortes jaillissent en masse, libres d'agir mais contraints à l'obéissance passagère par les ordres mentaux de leur avatar: la violence, oui. Se battre, oui. Mais pas de mort, dans un contrôle froid et total de la situation.
Les étudiants tentent de se défendre, soumis à d'obscurs impératifs mystiques supérieurs à leur instinct de survie, en vain. Animal Man prenant également part à l'affrontement, ils finissent tous assommés, attachés, ligotés, mis hors d'état de nuire sous la surveillance absolue d'une matriarche éléphante à l'âge canonique.
- Voilà ce qu'il vous en coûte de mettre Animal Man au milieu d'un zoo. Ignatius, avec moi.
Sur ces dernières paroles, il laisse à ses enfants le contrôle de la situation pour s'envoler vers le Degaton State Building grâce à la faculté du bourdon, terriblement bien adaptée à sa colère présente. Et quelqu'un le suit, de près. L'étrange lion pelé de la cage décolle à son tour, porté par un ancien pouvoir, très similaire à celui d'Animal Man.
- Buddy Baker, comment te sens-tu ?
La question à un million. D'ordinaire, le héros aurait été tenté de minimiser la chose, de calmer ses émotions, d'apaiser son esprit. Pas là. Pas face à cette corruption de la réalité, de ce qu'il est, de ce qu'il représente. Après l'apartheid et les droits des animaux, Baker s'est trouvé une nouvelle lutte sociale: botter le derrière fasciste de Per Degaton.
- Remonté, Socks. Terriblement remonté. Je déteste qu'on joue avec mon esprit.
Rapetissant jusqu'à une taille normale de chat, l'ancien Avatar du Red vient s'installer sur le dos de son ami, dans l'espoir de le tranquilliser un peu.
- Nous allons mettre un terme à cette situation.
- Et nous ne serons pas seuls.
Car d'autres personnes s'éveillent. Il le sent, et se rappelle également de certains noms vus, lus et entendus, croisés dans la brume du charme de Circé. John Constantine et Ray Palmer. Si lui, Buddy Baker, a pu se libérer, eux sauront le faire également. Et le rejoindre là où il faut pour faire cesser cette histoire de fous.
Spoiler:
- Buddy Baker matérialise son costume autour de lui, et s'oppose aux étudiants contrôlés par Degaton, s'ils ne sont pas juste des matérialisations magiques. - Pour éviter qu'ils ne soient lourdement blessés, ou qu'ils blessent les animaux, il appelle toutes les bêtes du zoo, plusieurs centaines de créatures, pour neutraliser les jeunes. - Une fois cela fait, il laisse à une matriarche éléphante le soin de surveiller tout ce beau petit monde, et s'envole en compagnie de Socks le lion-pelé-qui-est-en-fait-un-chat-mystique vers le Degaton State Building, en bourdonnant.
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Re: [Terminé] D comme Domination Lun 18 Avr 2022 - 17:57
" Ah ben bravo, subtil. Jo' m'avait prévenu, mais là je suis servie. Pas étonnant qu'il esquive le sujet dès qu'on se retrouve à vous évoquer ! "
Oui, vraiment. Yara avait essayé de pousser sur le sujet de Deathstroke, Joseph n'avait jamais vraiment été très loquace. Yara s'était demandé pourquoi, elle s'était demandé ce qu'il y avait de si terrible pour avoir la volonté de gommer avec autant de soin son paternel. Après tout, elle avait plus de raison de le faire : le sien était un Dieu, avec tout le bagage que ça incluait derrière. Il y avait toute la question des conflits inter-panthéons, le cocufiage en série, les massacres, les sacrifices, les mythes complètement pétés dans leur symbolisme ...
... Mais alors sortir ça comme ça, dans le plus grand des calmes, au milieu d'un carton à venir, il fallait en tenir une sacré couche !
" Et puis pourquoi j'te vouvoie en plus ? " s'emporta-t-elle en le braquant d'un index accusateur, " C'est encore Constantine qui est venue foutre son boxon hein ? Parce que ce qui se passe entre moi et Jo' est un brin plus subtil que ce qu'il se passe entre Jo' et lui, hein ! Merci beaucoup ! "
Comprendrait qui voudrait, mais toujours est-il qu'il y avait quelqu'un qui avait soit trop de clichés dans le crâne, soit des œillères de la taille d'un embouteillage de São Paulo.
Enfin, elle pouvait se plaindre et gueuler autant qu'elle voulait, c'était comme pisser dans un violon, vu le décalage entre cette réalité et sa version des faits. Ça n'expliquait pas non plus sa tenue, ni l'ambiance d'amicale des anciens nazis qui se dégageait du bordel ambiant.
Ni pourquoi on pensait encore qu'elle bossait ici !
Oui, tout le monde commençait à sortir les armes, et la chef du staff local pensait encore pouvoir la commander !
" Oi, c'est Senhora Flor pour toi ! " rugit-elle en soulevant le gaillard par le col de sa main libre, " et c'est toi qui va surveiller où atterrisse tes chicots si tu continues à me parler comme ça ! "
Réaction à l'emporte-pièce évidente et prévisible pour l'Amazone amazonienne ... Pour laquelle elle écopa d'un coup de pic à glace à l'épaule !
" AÏEUH ! "
Mission accomplie, la soubrette avait libéré son patron et neutralisé la menace ! Une deuxième se prépare à l'assaut et ...
Magnifique diversion de la part de Deathstroke qui venait de commencer à repeindre l'extravagant futurisme accélérationiste de la décoration intérieure avec des pointes on ne pouvait plus cérébrales de Jackson Pollock !
" Puta que pariu ! " jura pour sa part la Brésilienne en sautant sur place pour évacuer la douleur, " Mais qu'est-ce que c'est que ce monde de malades ?! "
Les soubrettes, surprises un instant, repassent à l'attaque !
" Attention ! Je préviens, les filles, je veux bien mettre la première sur le dos de la pression patriarcale et de la préservation de vos intérêts de classe, mais la proch... Hé ! "
Un deuxième pic à glace fuse dans sa direction.
Rapide comme l'éclair, solide comme le roc, agile comme le torrent, Yara pivote sur ses appuis et assène un crochet du droit dévastateur qui étale son ex-collègue dans un buffet de fruits de mer, à quelques mètres de là ...
Et tire méchamment sur l'épaule.
Yara grimace, mais elle n'a pas fini !
" J'avais prévenu ! Y'a plus de solidarité féminine qui tienne là ! Je cogne ! Et la prochaine qui ... "
Derrière elle, un claquement caractéristique.
La guerrière militante en tenue de servante se retourne, et voit le majordome, un fusil à double canon à la main !
" SÉRIEUSEMENT ? "
Tout autour d'elle, le carnage bat son plein, un mercenaire sanguinaire s'évertue à déchiqueter tout ce qui passe ... Et plutôt que de sauver sa vie, le Majordome a préféré sortir un fusil pour tenter lui-même de mettre un terme au carnage !
***
Pendant ce temps-là, au pied du Degaton Building
" Elle a bien fière allure notre armée ! "
Le commentaire vient d'un gaillard sérieux, qui n'a pas oublié ni son calot ni son brassard écarlate pour acclamer comme il se devait le Grand Démocrate. Il tend un bras didactique vers la paire de fourgons blindés marqué du "D" de la Décision : la décision, oui, de dire non au déclinisme ! Et son fils le saurait, oui, lui qui dévorait la scène du regard !
Une horde ininterrompue de soldats dévalant décemment les marches des transports ! 10, 20, 30, 40 ... 50 ?
Ça commençait à faire beaucoup, non ?
Pourquoi est-ce que personne ne se posait de questions ?
Soudainement, un cri vient rappeler à la réalité les spectateurs !
Un cri, suivi d'un "splaf" lamentable.
Lui-même suivi d'une pluie de débris de verre, et d'un cercle de bois et de métal tordu qui devait, à un moment, avoir été une arme à feu quelconque.
S'ils avaient eu l’ouïe fine propre aux êtres divins et autres extraterrestres dissidents, ils auraient pu entendre un "Oh, merde ..." en provenance du Xième étage.
En lieu et place de cela, ils ne pouvaient constater qu'une grosse tâche en costume sur le capot du fourgon à la capacité clownesque.
" Bien, laissons-les travailler, Donnie ! Que dirais-tu plutôt d'aller s'acheter des glaces à l'huile ou au benzène ? J'ai vu qu'ils en vendaient à la parade ! "
" Oh oui Dada ! Merci Dada ! "
Quelque chose ne tournait définitivement pas rond dans ce monde...
HRP:
- Yara est outrée par les propos de Slade.
- Yara est aussi outrée par les propos du Majordome.
- Yara est outrée qu'on lui ait planté un pic à glace dans l'épaule.
- Yara a l'outrecuidance de savater ses ex-collègues soubrettes.
- Yara balance prestement le majordome par la baie vitrée, après qu'elle se soit faite menacé par une arme à feu ... Mais c'était un accident de chasse ! (Si, vraiment, elle n'a pas fait exprès.)
Re: [Terminé] D comme Domination Jeu 21 Avr 2022 - 22:22
L'imposant Vandal Savage s'étala pathétiquement sur un lit de débris de porte. La nièce de John eut un hoquet de peur. L'un des deux "collègues" de Constantine eut un mouvement de recul. L'autre, horrifié, observait alternativement Savage inanimé, le directeur et Constantine. La situation dérapait.
- Di... directeur ? s'étonna la jeune femme alors que son supérieur parut s'évanouir dans le néant.
Les deux techniciens de surface regardèrent autour d'eux comme deux benêts, cherchant une trace de Palmer. Ils s'arrêtèrent finalement sur Constantine et leurs yeux s'illuminèrent de flammes violettes.
- Tonton ?
La nièce réagissait logiquement à la situation, s'agrippant au bras de son oncle éveillé.
- Constantine... menaça l'un des employés avec la voix de Circée.
Les deux hommes se jetèrent alors sur le magicien pour l'étrangler. Au même moment, l'immense baie vitrée du bureau du Directeur vola en éclat sous le poids d'un jeune homme tuméfié, projeté par un éléphant furieux. Une volée d'oiseaux agressifs suivirent, firent des tourbillons de colère et se dirigèrent instinctivement vers les deux employés possédés.
***
Deadman ne comprit pas tout à fait l'échange entre Siobhan et la fausse Crone qui réagissait avec un réalisme saisissant. Il se frottait un torse encore endolori par le choc de leur rencontre. Il aimait les choses "simples" même si la magie rendait cette notion particulièrement tordue. La relation entre la banshee maudite et sa tortionnaire fantoche ne l'était pas, ou en tout cas il ne se donna pas la peine de décrypter la logique en tiroir que nécessitait leur échange. Ce qu'il comprit cependant, c'est qu'elle les laissait partir vite et que Siobhan Mac Dougall ne perdit pas de temps.
- Let's go ! lança-t-il en lui emboîtant la téléportation.
Une fois dans le bâtiment, Deadman eut un étrange pressentiment.
Des hordes de militaire envahissaient le bâtiment et de lourds zepplins étaient à portée d'artillerie. Le couloir où se trouvaient les deux esprits rebelles était dotée d'une magnifique baie de verre et de métal qui offrait un panorama sur les imposantes silhouettes qui fendait les nuages. Des bruits de bottes résonnaient dans les escaliers, des ordres étaient criés. Au-dessus du toit du bâtiment, des hélicoptères déployaient des câbles de descente, d'autres force arriveraient des étages supérieurs dans peu de temps.
- Alors, le plan c'est qu'à partir de là, j'ai plus de plan ! Je devais juste allumer une loupiotte là-haut vous deviez juste la toucher et zoup, dans la bonne réalité. Mais j'ai juste un soucis, t'es toute seule et il me faut...
Il déplia rapidement une liste.
- S. Banshee, c'est OK. Palme ; Constantine ; Wilson S. ; Yara Fore... attend, c'est un "l" là ? Buddy B. et... et je n'arrive pas à lire le dernier nom. Donc, là...
Un ascenseur aux portes gravées s'ouvrit sur une horde de soldats. A leur tête, un Johnny Sorrow au masque frappé d'un "D" dominateur. Des tentacules glissèrent hors des manches de certains militaires qui l'accompagnaient. Le costume rouge et noir du serviteur de l'innommable se froissa et ses deux gants s'élevèrent comme s'il était un prédicateur en pleine prêche.
- A mon ciboire viendront se désaltérer vos âmes perdues car ainsi seulement de vos larmes s'emplira le hanap de mon sombre Dieu. Venez donc à moi !
Des symboles gravés dans le cuir de ses gants s'illuminèrent et le couloir parut rétrécir, ou plus précisément se contracter, pour les pousser vers la cage d'ascenseur. Les gilets pare-balles se déchirèrent alors que des membres couverts de dents s'extirpait des grotesques parodies d'être humains qui accompagnaient Sorrow.
- Venez éprouver l'infernale brûlure des lèvres pustuleuses de notre souverain à tous...
***
L'ambiance de fête avait laissé place à une tension palpable. Les faits et gestes de Slade étaient suivis avec attention. Une bonne partie de l'assistance était tout particulièrement vigilante à sa dégustation de whisky, si n'intervenait pas en arrière plan le numéro de sa bonne.
La gamine colérique balançait des phrases sans queue ni tête pour un auditoire de plus en plus perplexe. Les officiers s'attendaient logiquement à des remontrances de la part de l'Homme considéré comme le meilleur d'entre tous, jusqu'à ce que le maître des lieux sorte une arme à feu et tue l'un de ses ex-collègue tandis que sa bonne soulevait le majordome aussi facilement qu'une bouteille de gin.
Pique à glace et ustensiles de cocktail n'y firent rien, neau-père et belle-fille, dans un balais de mort, de cris et de hurlements neutralisèrent leurs adversaires.
Ce n'est qu'après une poignée de minutes qui en parurent une éternité tant les corps s'entassaient dans l'appartement - et au dehors - que les deux "justiciers" purent prendre une pause pour respirer et découvrir, dans le ciel, le silhouette étrange de Buddy Baker.
Le héros bourdonnant s'attira l'attention des immenses ballons dirigeables qui orientèrent toutes leurs salves de mitrailleuses vers lui. D'immenses projecteurs fendaient les cieux pour tenter de guider aux mieux les artilleurs à leur poste. Des rafales criblèrent la façade du bâtiment et arrosèrent abondamment l'intérieur de l'appartement de Slade Wilson où se tenaient encore les deux parents.
***
Quelques minutes auparavant, Animal Man avait déchaîné la nature, offrant malgré lui à John Constantine et à Ray Palmer un répit face aux manigances de Circé. Les animaux continuaient de dévaster l'académie des Sciences plongée dans un chaos indescriptible. Une fanfare, au dehors, avait commencé à jouer mais dut s'arrêter lors qu'une charge de lionnes affamées vint éventrer les tambours et piétiner les cuivres.
Tout allait trop loin, tout allait de travers.
Entre la violence qui ébranlait l'académie, l'énergie nécessaire à concrétiser un Johnny Sorrow puissant, le sang versé dans l'appartement de Slade Wilson et l'énergie des bidouilles de Deadman, le rituel de la sorcière peinait à poursuivre son œuvre.
Pire, il s'affaiblissait. Un instant, le temps d'un battement d'aile de corbeau en pleine tempête, tous les justiciers eurent un moment de conscience et virent le plafond de la puissante chancellerie avant de retrouver l'horrible illusion.
Circé, liée à son rituel, sentait que les choses n'allaient pas.
Aussi apparurent, à la vue de Siobhan, Deadman et Constantine une série de glyphes dans le ciel anthracite. Des glyphes à la sinistre implication. La ville fut secouée d'un tremblement que seuls les âmes conscientes purent ressentir. Dans le lointain, les quartiers glissaient dans un abîme ténébreux, comme aspiré par un trou noir gigantesque. La sorcière n'avait plus la force de corriger les détails de sa création, elle devait l'effacer et la régénérer. Les immeubles à l'horizon s'effondraient dans l'indifférence d'un monde de spectres qui se gommaient lentement.
***
- Chargements terminés, déclara un officier.
Les mains calées derrière un dos aussi droit que son inflexible propriétaire, Degaton arborait un sourire abominable.
- Ordonnez le départ pour Dublin, décida-t-il après une seconde à savourer la puissance de son dernier dispositif.
L'immense chancellerie téléporta les dernières troupes qui s'étaient réunies dans la cour du château de Neuschwanstein avant de se replier dans l'espace temps.
L'ancien "palais du gouverneur" de l'Irlande avait été entièrement repris par les forces rebelles victorieuses. Il se voulait le nouveau centre du renouveau. Entre chasse au sorcière, enquêtes, emprisonnements, combats avec les dernières poches fidèles à Degaton sur le territoire et résistance farouche aux attaques venant d'une Angleterre pourtant plongée elle-aussi dans une guerre civile, le pouvoir qui cherchait à se redresser éprouvait la vaillance de son peuple.
Pourtant, dans cette capitale au coeur du dispositif défensif, l'on entendait chanter dans les locaux où des femmes planifiaient la production de munition et préparaient les convois de ravitaillement des troupes sur le front ; dans les pubs où des ouvriers et ouvrières épuisées se ressourçaient on entendait des rires et des plaisanteries ; les enfants retournaient dans des écoles improvisées dans des sous-sols ; les plus vieux préparaient les paquetages des soldats ou réparaient des uniformes et des gilets pare-balle.
La population n'arrêterait assurément jamais de combattre.
C'est dans cette énergie besogneuse qu'apparut, juste au dessus du symbole de leur libération, l'immense machine de guerre de Degaton. Les civils furent horrifiés de redécouvrir les symboles de la tyrannie sur un engin aussi épouvantable et monstrueux, au coeur même de cette Terre qu'ils pensaient avoir reconquise. Il y eut des cris, de la panique, un peu, mais surtout, beaucoup de haine soudainement braquée que la machinerie d'un régime guerrier à genoux qui n'en finissait pas de revenir.
Assis sur son immense trône de pierre et de métal, Degaton observait les immenses écrans qui lui transmettaient des images de la ville irlandaise. Des vues de sa population, des barricades qui remplaçaient des fenêtres, des véhicules blindés et des soldats qui s'agitaient dans ces rues encore marquées par des explosions et des affrontements récents.
- Massacrez-les tous, ordonna-t-il d'un geste de la main qui ressemblait à un époussetage.
Il aurait assurément pu vitrifier la ville par sa force nucléaire mais c'était encore une limite que le chancelier n'entendait utiliser que contre des armées qu'il estimait trop dangereuses ou lorsqu'il aurait la certitude d'une défaite absolue et totale. Pour lui, l'Irlande n'était qu'un intermède, une erreur tactique qu'il corrigerait en une bataille décisive. Cette bataille. Encore gorgé de délires, incapable de saisir l'étendu de sa défaite, le dictateur croyait encore en sa toute puissance.
Ses légions furent déployées au sol et obéirent à leur maître. Il n'y aurait aucun prisonnier. Les premiers à tomber furent ceux qui ne purent rejoindre les abris à temps.
- Chargez les canons de la chancellerie, lança-t-il ensuite à ses officiers d'artillerie. je veux que cette ville soit un exemple ! Vous raserez le Nord pour commencer, c'est une zone stratégique pour leur armée.
Il porta ses mains en cloche devant son regard qui savourait les meurtres qu'il observait.
[HRP] - Alors que Palmer se rétrécit, Circé prend possession des deux hommes qui attendaient Constantine pour l'agresser avant qu'une volée d'oiseaux viennent leur donner un répit ; - La nièce de Constantine semble réagir comme la vraie ; - Silver Banshee et Deadman se retrouvent dans le Degaton State Building mais sont interceptés par Johnny Sorrow qui veut les faire dévorer par des créatures déguisées en soldats. - Yara et Slade massacrent et/ou neutralisent leurs "attaquants", au dehors Buddy Baker qui vole est pris pour cible par des dirigeables qui, de façon collatérale, tirent dans l'appartement ; - Circé décide de "réinitialiser son rituel" face au chaos qu'elle ne peut contenir, vous avez un bref instant de clairvoyance avant de retourner dans le délire ; - Degaton, dans la réalité, lance son assaut sur Dublin, pensant qu'il s'agit là pour lui d'une formalité.
Ayant explosé les délais pour cette réponse, je propose une relance jeudi prochain, à savoir le 28/04.
Situation : Ray n'est plus un super-héros du quotidien, qui lutte contre le crime chaque jour. Il assume cependant une vocation d'aventurier, de super-scientifique... et même de super-héros, mais orienté sur la science et les mystères. Il retrouve ses super-pouvoirs, après avoir réutilisé la bio-ceinture. Habitué au "petit", il entend désormais lever toutes les interrogations sur les détails troublants du monde et de l'Histoire, notamment après avoir découvert des volumes de l'étonnant Guide Planetary. En parallèle, il dirige toujours la Justice Academy, renommée Titans Academy, qui forme des super-héros novices, et aide ceux qui le demandent.
Localisations : Ivy Town.
Inventaire : Vêtements souples de technicien scientifique. Veste bleue, avec nombreuses poches contenant des objets miniaturisés, qu'il peut agrandir selon les besoins. Bracelet au bras, donnant accès à des systèmes informatiques mais aussi à des portails du Microvers (pour voyager plus aisément sur Terre) et de la Time Pool (permettant de voyager dans le Temps).
Combinaison d'Atom, avec micro-ordinateur intégré et relié aux systèmes de la Titans Academy et des logiciels de Ray Palmer. Bio-ceinture intégrée, gadgets divers rapetissés pour qu'il les agrandisse via la technologie d'étoile naine blanche. Masque de protection, défenses et armes essentiellement non-mortelles.
Re: [Terminé] D comme Domination Ven 22 Avr 2022 - 10:55
Il a mal.
Ray Palmer sent son corps, ses muscles, ses entrailles se tordre de douleur. Littéralement.
Son esprit s’échauffe à cette pensée – car il ne l’accepte pas. Il ne l’accepte pas. Il tolère, juste, ça. Cette faille. Cette faiblesse. Ce handicap. Ce recul.
Jadis…
Jadis, Ray Palmer était capable de changer de taille et de masse, d’une pensée. Parce que l’utilisation prononcée de sa bio-ceinture avait intégré à son ADN ces capacités. Parce que c’était devenu naturel. Parce que ça le représentait.
Son utilisation abusive et extrême de ses pouvoirs contre Lex Luthor, au pinacle de son Année du Mal, a bouleversé son corps. Son ADN a perdu ces capacités. Mais, surtout, son organisme ne supporte plus, depuis, des changements de taille et de masse – hormis au sein d’Armures ATOM, conçues pour protéger le porteur.
« Hrm. »
Ray grogne, et souffre. Mais ses pensées écartent rapidement ceci – car l’urgence domine. Et l’urgence… est particulièrement urgente, ici.
Il a rapetissé quand des sbires du régime de Degaton sont arrivés, avec John Constantine et sa nièce. Celle-ci réagit… comme toute personne normale ; ce qui diffère, de l’environnement. Mais, surtout, les sbires de Degaton s’en prennent au magicien… avant qu’une vitre soit brisée, et que des animaux viennent aider.
« Oh. »
Le scientifique, minuscule, invisible à l’oeil nu, souffre – mais son esprit fonctionne, encore ; toujours. Le lien avec Animal Man arrive vite, et l’ombre d’un sourire glisse sur son visage, alors qu’il se prend à espérer qu’il n’est pas le seul à se rendre compte des événements.
Il sait cependant qu’il doit agir… et vite. Autant pour les Constantine, que sa propre santé.
« Au panier, les chien-chiens ! »
L’ancien Atom hurle – et attire l’attention des sbires, harcelés par des oiseaux. Il attaque, alors.
Il force sur son corps, et bondit – pour frapper alternativement les deux sbires, en augmentant la masse de ses poids. Et donc sa force.
Ça fait mal, clairement.
Les deux types ne peuvent aisément s’en remettre, et le scientifique en profite pour, un temps, reprendre une taille plus grande.
« Hey. Sa… lut. »
Un sourire crispé et fatigué accompagne ses mots, tandis qu’il s’accroupit devant l’enfant.
« C’est… ça va aller. Ça va aller. Prends… soin de ton oncle, cachez-vous. On… je reviendrais. Je reviendrais vous chercher. Promis. »
Son cœur se serre, en disant cela. Il ne veut pas. Il ne veut plus ; il ne veut plus faire ça.
Il ne veut plus être un héros.
Devoir rassurer. Devoir aider. Devoir s’engager. Il ne veut plus. Même si, au fond, Ray continue encore et encore – mais, quand même. Tout ça le gêne, le ronge. Bien qu’il le fasse quand même.
Il souffle, encore, puis se rend compte de changements autour d’eux ; au loin, et près. Beaucoup de choses changent. Vite ; et de manière désordonnée.
« Bon sang. »
Palmer jure, puis se redresse – et repart, en changeant encore de taille. En souffrant, encore.
Mais non sans saluer, avec un sourire, la jeune Constantine. Pour elle. Pour la rassurer. Pour l’aider. Pour s’engager, pour elle.
Il file, alors.
Il continue de manipuler sa masse, pour planer et voler. Il se projette.
Il se projette au cœur de l’immeuble – et trouve sa destination. Sa cible.
« Circé !! »
L’ancien Atom installe un masque de concentration sur son visage, alors qu’il augmente sa taille – pour se projeter, comme un boulet de canon, vers la sorcière.
« Arrête !! Arrête tout ! Maintenant !!! »
Ray sent que son corps ne va plus tenir… alors il donne tout dans cette percée, cette charge directe. Pour stopper Circé. Pour stopper son illusion, qu’il a finie par comprendre. Pour que ça cesse… et, surtout, pour tenir sa promesse !
(HJ/ Merci pour la relance, c’est top ! Résumé rapide : - Ray souffre mais demeure minuscule ; - Ray comprend que la jeune Constantine et Animal Man sont comme lui ; - Ray abat les deux sbires de Degaton, en lien avec les oiseaux ; - Ray essaye de rassurer la jeune fille ; - Ray voit les changements de l’illusion, et part en s’engageant à contre-cœur envers la petite ; - Ray file et trouve Circé, sur qui il bondit en grandissant et en augmentant sa masse. Il est sur le point de céder à la douleur, mais donne tout dans cette charge. /HJ)
Re: [Terminé] D comme Domination Ven 22 Avr 2022 - 16:33
Spoiler:
Arrivée dans un couloir avec Deadman Silver Banshee se retrouva face à Johny le disciple du Roi des Larmes, une horreur dimensionnelle. Elle avait entendue parler de lui, son nom n’avait rien de secret car il était un adversaire récurent de la Société de Justice.
Siobhan McDougal et Johny Sorrow ont quelque chose en commun les rendant extrêmement dangereux, un pouvoir surnaturel accordé par des entités supérieurs: Celui de tuer instantanément. Mais tout deux ont un petit bémol fort heureusement pour tout le monde. Pour tuer Silver banshee doit voir et être entendue par celui qu’elle connait lorsqu’elle lui crie dessus. Dans le cas de Johny Sorrow son adversaire doit voir le visage qu’il cache derrière son masque - Celui du roi des larmes. “Je m’occupe de ses créatures Deadman, profitez en pour arriver dans son dos.”
Chuchota la femme spectrale à son voisin. Pour Siobhan c’était le meilleur moyen pour Boston Brand de prendre le contrôle de Sorrow sans voir son visage, mais il nécessitait que la Banshee soit suffisamment gênante pour attirer le regard de l’adversaire de la JSA. “Maintenant!”
Laissant son allié traverser le mur du couloir pour sortir Siobhan poussa un hurlement strident si puissant que les ondes sonores furent visible à l’oeil nu. Les luminaires du couloir éclatèrent de concert plongeant celui ci dans l’obscurité et elle s’élança parmi les monstres à la lueur des infernales flammes blanches parcourant son corps maudit.
Le choc fut violent, d’une poussée de la main elle projette l’une des soldat horrifique de Degaton pour l’envoyer vers le haut, son crâne s’encastrant dans l’isolation du plafond. Elle continue a avancer en esquivant des frappes de l’une des bestioles poussant ses râles monstrueux puis lui attrape le bras avant de l’utiliser comme levier pour le jeter contre un mur. Celui encastré dans le plafond s’en décollait a peine pour retomber qu’elle lui donnait un coup de poing descendant le projetant cette fois ci vers le sol, brisant celui sous la moquette rouge. Ramassant un coup violent dans la hanche la banshee pousse un hurlement qui incommode son nouvel adversaire. Elle se saisi alors de cette occasion pour se retourner et l'enchainer de trois frappes rapides de ses mains griffues faisant gicler le sang sur le mur, après quoi elle plongea deux de ses longs doigts dans les orbites de la créature pour lui transpercer les yeux.
Le corps remue encore qu’elle le relâche sur le sol et évite un coup d'épée en nth metal, une arme récupérée sur un cadavre d'un Thanagarien mort lors de l'attaque des Deathbringer à Londres. Leurs ennemis sont équipés pour affronter des créatures de l'au delà évidement, préparés à tout. Attrapant le poignet de son adversaire elle force pour lui faire lâcher la lame qu'elle récupère aussitôt par le manche pour la retourner contre lui. Embrochant celui ci elle le soulève au dessus du sol et le cloue au mur sous des hurlements de douleur et elle le laisse là pour se tourner vers Sorrow. Hurlant pour faire reculer les gardes autour de lui elle espérant que Deadman saurait surgir du mur derrière le suppôt de Degaton pour prendre le contrôle de son corps.
Hj:
Spoiler:
-Siobhan propose discrètement à Boston de contourner l'ennemi pendant qu'elle l'attaque de front -Elle combat les monstruosités sur sa route pur approcher de Johny Sorrow -Une fois près de lui elle lui crie dessus en espérant que Deadman arrivera derrière lui pour en prendre le contrôle avant que l'un d'eux en voie le visage.
Situation : Sur le point de fêter son 18ème anniversaire
Localisations : Fawcett City
Re: [Terminé] D comme Domination Ven 29 Avr 2022 - 15:24
Un bref instant, comme chacune des autres victimes de cette désagréable illusion, Bernhard Baker est affecté par le glitch de Circé. Au-dessus de lui apparaît le sinistre plafond de la Chancellerie, lieu de leur enfermement, le coeur des opérations du tyran européen. Ce qui provoque chez lui une terrible bouffée de colère.
- Je commence à en avoir marre qu'on joue avec mon esprit, nom de...
Ces dernières semaines, cela a été un peu trop le cas, entre les étoiles venues piller Thanagar et les illusions psychiques des Daemonites... là, c'est le pompon !
Si le contre-coup le fait un peu dérailler physiquement, rendant son vol erratique l'espace de quelques secondes, son esprit se fixe tout de même sur cette vision. Sur la réalité des choses. Et maintenant que son objectif est clairement établi, il ne lui reste qu'à y fixer un moyen. Et ce moyen se trouve au sommet du Degaton State Building. Un immense portail aussi attirant qu'un pot de miel pour des mouches. Des mouches qui ressemblent drôlement à des dirigeables armés jusqu'aux dents, d'ailleurs.
Plusieurs tirs d'artillerie le manquent de peu, forçant de fait plusieurs manœuvres d'évasion. Il n'est certes pas Superman ou Hawkman, mais il a pour lui la force de millions d'années d'évolution animale, et sa longue expérience.
D'abord, il sprinte vers les cieux pour détourner les tirs des immeubles, avant de se lancer dans une série de bourdonnants tourbillons aériens, se concluant par un abordage en bonne et due forme d'un des aéronefs. Sans attendre une seconde, il se débarrasse des quelques hommes d'équipage qui résistent, pour prendre possession des armes massives du véhicule.
- Navire réquisitionné, messieurs. Que le retour au Red primordial vous soit favorable.
Une fois installé aux commandes, il déploie en un clin d'oeil l'acuité visuelle de l'Aigle ainsi que ses propres capacités de tir pour retourner les canons du dirigeable contre les autres ballons. Pendant quelques minutes, de bruyantes explosions illuminent le ciel au-dessus de la capitale factice.
Une fois sa besogne achevée, Buddy ne perd pas plus de temps et détruit les commandes des tourelles. Hors de question de risquer un tir dans le dos, même avec les membres d'équipage kaput pour quelques heures, ça non.
Avec le même bourdonnement, il décolle à nouveau pour filer droit vers le portail généré par Deadman. Mais une seconde avant de le passer, il s'arrête, un peu circonspect, et se met à réfléchir.
- Bon, je suppose que la sortie est par là.
A moins que ce ne soit qu'un plan machiavélique pour jouer avec lui. Une boucle cruelle dont il ne peut réellement sortir. Un ouroboros visant à le rendre fou, à le pousser à mettre fin à ses jours, privé de sa liberté, de son libre-arbitre parfois, de toute chance de revoir sa famille. A moins que ce ne soit tout ça, il peut passer.
Hrm...
... meh. Ca vaut quand même le coup d'essayer.
Avant d'effectuer le grand saut, il prend le temps de se retourner vers le ciel, et hurle à pleins poumons:
- JE SAIS PAS SI TU M'ENTENDS, DEGATON, MAIS TON MONDE DE PETIT PERE DES PEUPLES, JE L'EMMERDE !
Puis, sans plus de cérémonie, il passe le portail.
Spoiler:
Mes excuses pour le retard !
- Buddy subit de plein fouet le glitch du sort de Circé, ce qui l'énerve. - Près du Degaton State Building, il se fait tirer dessus par des dirigeables. Usant de sa supériorité aérienne, il s'infiltre dans un des aéronefs pour se servir de ses armes contre les autres vaisseaux. - Une fois cela fait, il détruit les commandes du sien, et s'extraie pour filer droit vers le portail. - Il hésite une seconde avant de passer, insulte Per Degaton, et le franchit finalement.
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Re: [Terminé] D comme Domination Jeu 5 Mai 2022 - 22:24
Les corps des justiciers, pris de spasmes, inquiétaient la sorcière qui était revenue près d'eux. Son sortilège n'avait pas la puissance qui aurait normalement dû être sienne, pis, un parasite s'y était lové et causait bien du trouble à sa concentration vacillante. Alors qu'elle tentait de se concentrer, prise dans l'écheveau tragique de ses pensées épuisées, alors que les souvenirs se bousculaient devant ses réflexions, que le fil de ses songes s'entremêlait avec la bobine de son destin, elle en venait à espérer qu'une moire vienne couper les trames qui l'éloignaient de son objectif...
Retentit alors le surprenant : "Arrête !! Arrête tout ! Maintenant !!"
Au même instant, Deadman plongeait dans le corps illusoire de Johnny Sorrow. Boston n'était pas un homme d'action au sens castagne, aussi fut-il ravi de voir la banshee prendre les devants et donner des ordres, ça il savait faire. Glisser hors des murs fut simple pour un esprit comme lui et se promener dans le ciel pour voir au loin une bataille de ballons dirigeables avait des allures de normalité dans ce monde ubuesque. Il ne put cependant s'attarder malgré les efforts de Buddy Baker pour faire une très honorable partie de space-invader façon dieselpunk fasciste.
L'esprit cadavérique se retrouva ainsi derrière un Johnny Sorrow ivre de sa superbe et de sa puissance. Plonger dans cet être fut certainement la plus répugnante expérience de Deadman. Imaginez fondre les deux pied dans un sac remplit de tentacules de poulpes en décomposition avec des dents de baudroies qui se cachent dans les moindres recoins, prêtes à vous déchiqueter les viscères. Et bien c'était ça, mais avec une dose d'aperçu de l'inimaginable, de contorsions non-euclidiennes et sans un seul cachet d'aspirine à portée de main.
Le maître des horreurs lovecraftiennes qui hantaient le couloir et qui luttaient vainement contre l'irlandaise déchaînée eut un soubresaut et sa tenue si impeccable, si imposante et si menaçante se modifia. Plus décontracté, plus nonchalant, l'envoyé du Roi des Larmes avait tout du touriste en goguette.
- Et qui c'est qui va boire à mon ciboire maintenant ?! Hein ? Hein ? lança Boston depuis ses nouvelles cordes vocales qu'il ne parvenait pas à localiser exactement.
Aussitôt les créatures innommables s'arrêtèrent d'agresser leur ennemie et s'affaissèrent comme autant de baudruches mal gonflées.
Un tremblement emporta une partie de la façade de l'immeuble. De l'extérieur, des dirigeables en flammes s'écrasaient dans la ville dystopique, les cieux étaient embrassés et des alarmes civiles hurlaient. L'horizon n'était plus qu'une tâche blanche qui grignotait toujours plus la ville.
Un gant de Sorrow se porta sur la banshee.
- On va plus s'attarder maintenant ! lui lança-t-il. Eh, t'as la peau moins froide qu'il y paraît.
Et le taquin contorsionniste spiritiste tordit le masque si cruel de l'avatar des Larmes pour lui faire faire un clin d'oeil. La mort n'arrêtait pas l'artiste d'être un peu séducteur dans les pires moments. Il tendit une main qui s'étira jusqu'à toucher le plafond qui s'ouvrit comme une fleur à tentacules. Observant son gant, Deadman ne put s'empêcher de commenter.
- Tu m'étonnes qu'avec ça il se sent plus péter l'autre... y'en a qui ont la belle vie !
L'immense portail qui donnait sur la réalité brillait au dessus d'eux.
- On fait au mieux ! C'est parti !
Et les deux s'envolèrent dans cette direction. Silver Banshee se réveilla alors dans la salle de la chancellerie ou un Baker vaseux se tenait à côté d'elle. Slade Wilson, Yara Flore et John Constantine étaient toujours profondément endormis.
Ray Palmer, lui, affrontait une sorcière épuisée.
Circée avait toutefois encore de bons réflexes, mais la soudaineté de l'assaut du justicier doublé de son piètre état ne lui permettait pas de réagir avec autant de vigueur qu'autrefois. Elle sonna alors à sa manière l'alarme.
Dans sa salle du trône, Degaton eut un flash psychique violent. Il se leva de son siège sous la puissance du coup et tituba pour se rattraper contre un mur proche.
- Les prisons ! ordonna-t-il à l'un de ses hommes. Les images des prisons !
Son ordre était un hurlement de bête paniquée. Un écran remplaça l'image d'un immeuble en flamme par celle d'une Circée en plein affrontement avec des héros qui s'éveillaient les uns après les autres.
- Non... murmura-t-il.
- Non, répéta-t-il en marchant vers la sortie de son impériale salle.
- Un problème Grand Degaton ? demanda un garde proche.
- Non ! hurla-t-il à son soldat qui eut un mouvement de recul.
Puis le dictateur quitta la pièce comme s'il fuyait. Il releva la manche de sa tenue pour révéler un bracelet de commande temporel. Il pianota un code. Un code d'urgence, le dernier code.
Son disque temporel s'activa et dans une salle spécifique de la chancellerie, des cellules de stases s'éteignirent. RIP Hunter qui se trouvait à coté de l'une d'elles jura et se cacha dans un recoin de la pièce, à genoux, prêt à faire feu au moindre danger. Sortirent de ces différentes chambres de sommeil artificiel des individus venus d'un futur lointain. Des individus qui s'étaient forgés dans une lutte acharnée contre des mutants et qui s'étaient tous unis dans une adoration sans limite de l'Humanité. Des êtres qui n'avaient d'humain que le nom tant les implants cybernétiques et la violence qui fut leur quotidien avait marqué leurs chairs. Eux qui n'avaient pu éviter la folie des privations d'un univers qui s'effondrait qu'en plongeant dans la folie négationiste de toute autre forme de vie, ces membres d'organisations pro-humaines qui s'étaient construites par le refus de toute différence avaient trouvé un jour en un Degaton fasciste l'image du leader qui devait être le leur.
"Votre heure viendra pour sauver l'Humanité du péril !" leur avait-il dit jadis.
Leur heure était venue.
Ces brutes du futur venaient pour sauver, comme la dernière garde, un dictateur à l'orée de sa fin. Ils ne rirent pas, ils ne se firent aucun signe, leurs implants leur transmettant leurs ordres : prendre les armes et rejoindre leur chef pour lui permettre d'avoir un avenir.
Degaton courait dans les couloirs de ses installations pour rejoindre son disque temporel qui l'attendait dans ses appartements privés. Ses gardes se fendaient d'un salut incertain devant l'air paniqué de leur chef. Avait-il peur ? Que se passait-il ?
Sous la chancellerie, Dublin résistait tant bien que mal. Un officier d'artillerie demandait en vain un ordre pour faire tirer ses pièces, mais le fauteuil du chef était vide. Sur le terrain la vague de blindés était immobilisée par les affrontements de l'infanterie. Les sous-officiers inexpérimentés luttaient face à des rebelles qui s'étaient forgés contre plus fort qu'eux.
Circé ne parvint pas à esquiver un coup et posa un genoux à terre. Ray avait achevé sa carcasse somnolente.
- Je veux dormir ! hurla Circée en se recroquevillant sur le sol comme une enfant en pleine tempête. Accorde-moi ton royaume Dream ! ACCORDE. MOI. TON. ROYAUME !
Elle frappait le sol de ses mains épuisées, elle grattait le revêtement désagréable de la chancellerie de ses doigts fatigués et sa voix s'éteignait progressivement, comme si un coma les yeux ouverts l'emportait progressivement.
- Degaton... va... m'aider... expira-t-elle dans un dernier moment de lucidité.
Déboula alors un RIP Hunter essoufflé.
- On a pas de temps à perdre ! cria-t-il.
Dans sa course, le dictateur entrapercevait des spectres, des moments du Time Stream. Il se voyait, tantôt l'arme au poing à donner des ordres, tantôt vaillant à lancer des piques, puis mort ou encore à genoux en larmes. Des échos lointains venaient perturber ses sens.
NON...
Il déboula dans ses appartements où l'attendaient sa dernière garde. Ces hommes et des femmes, tous blonds, tous les yeux bleus, tous grands, forts, vaillants, uniquement fait pour tuer ou être tuer. Degaton monta sur son disque temporel mais ce dernier ne réagit pas.
Juron à peine retenu.
La chancellerie et toute l'énergie qu'elle utilisait rendait impossible un saut temporel... Il lui fallait donc sortir et réajuster les paramètre de son matériel... Lui-même ne pouvait pas user de son don de chronokinésie...
Il ordonna que l'on ouvre son balcon. Sa respiration était erratique et les spectres temporels lui apparaissaient toujours plus distinctement. Il se passa un gant nerveux sur le front et poussa un profond soupir. Il lui restait encore une opportunité de tout recommencer, de filer dans le passé et de reprendre la lutte là où elle avait commencé. Dans la reddition des états européens, dans leur abandon, dans l'oubli des horreurs d'un temps qui paraissait si loin à ces générations dégénérées.
Degaton fit craquer son cou.
RIP Hunter courait comme un dératé alors qu'une partie de son bras gauche paraissait disparaître. Maudites perturbations temporelles, jura-t-il en son for intérieur.
- Dépêchez-vous ! ordonna le dictateur rasséréné en montant sur son disque qui pouvait toujours voler.
Et un écho lui arriva.
Tant qu'il y aura un homme en colère...
[HRP] - Vos actions réussissent toutes, Circée est terrassée, Sorrow est possédé et les dirigeables sont tous bien démolis ; - Atom, Silver Banshee et Buddy Baker reprennent leurs esprits ; - Avant sa chute Circée prévient psychiquement Degaton qui panique ; - Ce dernier active son "carré de la garde" fait d'hommes et de femmes du futur qui ont été améliorée cybernétiquement et qui sont faits pour le combat ; - Des perturbations temporelles l'entourent, signifiant chacune à leur manière que son destin est totalement incertains ; - Degaton veut retourner dans le passé mais doit pour cela s'éloigner de sa chancellerie qui provoque de trop importantes perturbations temporelles, il est monté sur son disque temporel ; - RIP Hunter vient vous chercher pour aller affronter Degaton sans plus d'explication à votre égard (y'en a-t-il besoin) ; - Les autres personnages sont toujours dans le délire de Circée.
Situation : Ray n'est plus un super-héros du quotidien, qui lutte contre le crime chaque jour. Il assume cependant une vocation d'aventurier, de super-scientifique... et même de super-héros, mais orienté sur la science et les mystères. Il retrouve ses super-pouvoirs, après avoir réutilisé la bio-ceinture. Habitué au "petit", il entend désormais lever toutes les interrogations sur les détails troublants du monde et de l'Histoire, notamment après avoir découvert des volumes de l'étonnant Guide Planetary. En parallèle, il dirige toujours la Justice Academy, renommée Titans Academy, qui forme des super-héros novices, et aide ceux qui le demandent.
Localisations : Ivy Town.
Inventaire : Vêtements souples de technicien scientifique. Veste bleue, avec nombreuses poches contenant des objets miniaturisés, qu'il peut agrandir selon les besoins. Bracelet au bras, donnant accès à des systèmes informatiques mais aussi à des portails du Microvers (pour voyager plus aisément sur Terre) et de la Time Pool (permettant de voyager dans le Temps).
Combinaison d'Atom, avec micro-ordinateur intégré et relié aux systèmes de la Titans Academy et des logiciels de Ray Palmer. Bio-ceinture intégrée, gadgets divers rapetissés pour qu'il les agrandisse via la technologie d'étoile naine blanche. Masque de protection, défenses et armes essentiellement non-mortelles.
Re: [Terminé] D comme Domination Dim 8 Mai 2022 - 22:08
« Bon sang de bordel. »
Un juron direct et habituel s'échappe des lèvres de Ray Palmer, après qu'il ait vaincu et stoppé Circé – après que l'illusion s'efface. Après que tout change, tout revienne ; à la normale.
Non sans choc et douleur, hélas.
« Hughn. »
Il grogne, se masse le visage – soupire, lourdement. Il a mal. Il a très mal. Mais... il vit. Il vit encore.
Il demeure vivant, et il a désormais pleinement le retour de son esprit ; de ses esprits. Ça fait bien. Mais... mais rien n'est terminé, au contraire.
« Mmh. »
Le scientifique, qui a repris sa taille normale en hurlant de douleur, pose des yeux usés et fatigués sur Rip Hunter, qui vient le rejoindre – et l'appeler. Pour la guerre. Pour la charge.
Pour la fin ; de Per Degaton.
« Je... ouais. Ouais. »
En reprenant une taille normale, Ray a retiré le costume de l'illusion de Degaton – autant par souffrance personnelle, que par rejet de cet autre monde. Il grimace, en soufflant difficilement.
Il a mal. Il se sent mal. Mais... Mais.
Mais il a un job à finir. Et vite.
« Ouais !! »
Palmer grogne – puis se lance, directement. Il court.
Il court, au cœur du repaire de Per Degaton. Il court, derrière Rip Hunter. Il court, à proximité des Arcanes du Temps. Il court, craignant que le flux temporel en vienne à se jouer d'eux ; encore.
« Hey ! »
En courant, Ray entrevoit ses alliés – ses camarades. Ceux aussi appelés par Rip Hunter. Ceux aussi revenus dans leurs propres âmes. Silver Banshee et Animal Man. Pas forcément des amis proches ; mais des alliés sincères, et sûrs.
« Allez, ça va le faire ! »
Il sait que Siobhan nourrit depuis le début la révolte contre Degaton, en Europe. Il sait aussi que Buddy est un combattant de la liberté, un vrai. Ça va le faire, oui. Ça doit le faire !
« Hrm. »
Il grogne, encore, en arrivant à destination. Sans attendre, Ray active des éléments jusque-là minuscules sur lui, et les fait grandir. Il s'arme.
Il s'arme, pour la guerre. Pour le final. Enfin.
Per Degaton a envahi, a conquis l'Europe il y a des mois – et Ray s'est opposé à lui, rapidement. Il l'a interpellé, il l'a défié. Il a, un temps, incarné la lutte contre lui. Puis il s'est fait prendre, et a organisé son évasion... pour prouver au monde que tous pouvaient combattre le tyran, à n'importe quel niveau.
Du temps est passé, ensuite. Des épreuves, aussi ; quelques drames. Il a perdu ses pouvoirs. Il s'est réfugié dans le Multivers. Il en est revenu.
Et maintenant... Maintenant, Ray Palmer est Directeur de la Justice Academy, explorateur scientifique et même locataire de Planetary, aussi étrange que cela soit. Maintenant, il est un Aventurier de la Science – mais il ne renie pas ses engagements passés ; ni ses valeurs.
« J'attire son attention, faites au mieux. Je vous couvre ! »
Et, sans attendre, le scientifique se lance... et tire.
Il tire directement sur Per Degaton – certain de ne pas pouvoir réellement le toucher ou le blesser. Mais persuadé de pouvoir l'occuper, le temps que ses alliés puissent faire le nécessaire afin de faire tomber le tyran, enfin !
(HJ/ Résumé rapide : - Ray grandit, blessé et usé par l'effort ; - Ray prend conscience de ce qu'il se passe, et rejette le costume par dégoût ; - Ray souffre, puis suit Rip Hunter ; - Ray salue Silver Banshee et Animal Man ; - Ray fait grandir des armes, annonce aux autres qu'il va occuper Per Degaton, pour qu'eux le stoppent définitivement ; - Ray tire sur Degaton, pour en finir. /HJ)
Re: [Terminé] D comme Domination Lun 9 Mai 2022 - 22:48
Spoiler:
Avec l’aide de Deadman Silver Banshee survécu à Sorrow et put s’extirper de cette réalité que Degaton avait voulu pour ses adversaires les plus gênants. Brand fut un brin séducteur dans les derniers instants irréels qu’ils partagèrent et Siobhan qui n’avait pourtant pas grand chose d’attirant dans sa posture de machine de mort cadavérique en fut toute surprise. “Les fantômes, tous les mêmes.” Était-ce parce qu’ils savaient que les autres êtres fantomatiques dont elle faisait partie étaient capable de les toucher que James Craddock et maintenant Boston Brand lui parlaient avec ce ton charmeur? D’un coté c’était flatteur d’éveiller quelque chose chez un mort mais de l’autre elle préférait que ce soit chez des vivants, cela lui donnait un peu plus l’impression de l’être. “Merci pour ton aide Deadman. Je t’en dois une.”
Elle sortit alors de cette illusion entretenue par Circé pour se retrouver allongée dans une grande salle à côté de différentes personnes. Elle reconnu l’Amazone Deathstroke et cet anglais poissard de Constantine un peu trop souvent dans les mêmes sales affaires qu’elle.
“Pourquoi ne suis-je pas surprise?”
Elle tourna la tête dans l’autre direction et croisa le regard embué d’Animal Man qu’elle n’avait pas le souvenir d’avoir déjà croisée. “Je reconnais ce lieu. C’est la Chancellerie de Per Degaton.”
Un lieu dans lequel elle avait déja pénétrée sans trop demander l’autorisation pour y poser un micro durant un sauvetage de l’Albanie avec des justiciers. Elle reconnu ensuite Rip Hunter qu’elle avait rencontrée lors d’un voyage temporel au moyen âge avec Batman et le professeur Palmer, celui qui avait tenté de refonder le All-Star Squadron pour lutter contre Degaton sans réellement y parvenir mais qui régulièrement et depuis des années avait été un cailloux dans la chaussure du Haut Chancelier. Siobhan se leva pour courir à leur suite.
C’est le moment. Ils sont là, les seuls qui peuvent faire quelque chose mais n’ont jamais été en mesure de prendre l’avantage. Les voyageurs temporel.
Tous les autres n’avait jamais fait que résister jusqu’à ce que ce moment survienne. Hawkman le guerrier ailé qui avait combattu l’armée de Degaton des années durant, Green Arrow qui avait opéré derrière les lignes ennemies pour vivre cette guerre avec ses tripes auprès des opprimés. Aquaman qui avait évacué des milliers de réfugiés par la mer des années durant pour leur offrir un espoir. Même elle. Elle qui était rentrée d’Amérique où un nouvelle vie lui était enfin offerte au Daily Planète afin de mener le peuple irlandais dans la lutte et offrir à l'Europe une oasis d’espoirs en ruine dans le désert du totalitarisme. Une guerre qui avait ravagée son pays des années sans que les autres pays du monde ne lui vienne en aide mais cela avait été tout un symbole, un cris dans cette nuit qui avait frappée l’Europe.
Quasiment personne n’avait pris l’Ultimatum suffisamment au sérieux et il était arrivé à son terme sans intervention. Y avait il eu un voyeurisme morbide à voir l’interdit s’imposer dans ces démocraties, une pulsion auto destructrice de ceux qui si ils avaient pu le faire, auraient voté “oui” à Degaton? Elle avait été celle qui avait réagie le plus violement à ce nouvel ordre mondial, et avait autant crachée au visage de ceux qui n'intervenaient pas qu’affrontée sans pitié les troupes du tyran. Parce qu’elle vivait là elle, l'Europe était sa terre natale. Et elle leur en voulait tellement qu’ils la laissent a quelqu’un voulant s’en emparer, qu’ils la force à redevenir une meurtrière car il n’y a pas d’autre solution que la guerre dans ce cas de figure. Ceux qui disent qu'on peut la faire sans morts sont des menteurs.
Les super héros qui promettaient la victoire autrement n’ont pas réussi et le régime a torturé et tué des années avec une violence qui laissera les mêmes trace indélébiles sur le continent que la seconde guerre mondiale. Si encore Siobhan qui croyait avoir trop sacrifiée savait ce qu’elle a réellement perdu car tant de choses avaient été réécrites par les manipulations temporelles de Per Degaton. Red Hood celui qui faisait battre son cœur et avait fondé la résistance avec elle n’était aujourd’hui toujours qu’un criminel de Gotham et aucun des deux n’avaient entendu parler de l’autre. Ceux qui avaient fondé la résistance originelle avaient tous trahis, Per Degaton voyageant dans le temps pour la fonder avec des hommes qu’il choisissait.
Même Superman son modèle qui lui semblait maintenant avoir dépéri autant qu’elle n’avait rien pu faire contre le temps que Degaton manipulait à sa guise. Celui qui donnait le sentiment de tout pouvoir faire avait été impuissant des années durant, quel symbole terrible pour le monde entier, quelle blessure atroce pour lui. Aussi maintenant en s’élançant aux cotés de Rip Hunter et Ray Palmer Siobhan le sait.
C’est maintenant ou jamais. Leur seul chance. Le seul point dans le temps où il y a un moyen de tout arrêter. De faire qu'un nouveau jour se lève sur les décombres de son île et que des enfants qui n’ont jamais connu que la guerre sortent de leurs abris pour voir autre chose. Siobhan Mcdougal métamorphosée en guerrière de la liberté durant ces années s’élance parmi les gardes du tyran temporel et combat avec fureur pour ce nouveau jour.
HJ :
Spoiler:
Voyant Rip et Palmer Siobhan sait qu'ils savent maitriser le temps et qu'il y a un espoir d'en finir maintenant avec Degaton, aussi s'élance t'elle pour combattre les gardes du tyran temporel et protéger cet espoir.
Situation : Sur le point de fêter son 18ème anniversaire
Localisations : Fawcett City
Re: [Terminé] D comme Domination Ven 13 Mai 2022 - 8:57
La fin du régime de Per Degaton approche. Buddy Baker le sent dans ses tripes. Il ne peut en être autrement. Une fois de retour dans le monde de la conscience, en compagnie de Ray Palmer et de la désormais célèbre Silver Banshee, le Gardien du Red peine à reprendre ses esprits. Encore embrumé par le sortilège de la plus célèbre des sorcières grecques, il perd de précieuses secondes, que ses deux compagnons d'infortune mettent à profit. Le premier s'élance à la suite de Rip Hunter pour harceler le tyran temporel, tandis que la seconde offre du temps en s'occupant de la dernière ligne de défense de la Chancellerie, des gardes d'élite.
Pourtant, le bouclier de l'homme au D rouge ne semble pas encore vouloir céder face au déferlement du directeur de l'académie des jeunes héros. Pourtant, les séides du despote tiennent encore bon, en dépit de la fureur guerrière de la résistante irlandaise. Sans doute ne tarderont-ils pas à céder, mais la fenêtre de tir risque de se refermer à tout moment.
Leur entreprise risque de tourner court, et avec elle la poursuite du voile d'ombre au dessus de l'Europe. Inacceptable. Inconcevable. Non pas qu'Animal Man se considère comme un héros de premier choix, mais il est hors de question que ce régime de terreur perdure des semaines, des mois, des années encore.
Mais à trois, juste à trois face à la multitude à travers l'espace-temps qu'incarne Per Degaton, la situation semble inextricable. Pourtant, à ce moment précis, lorsque ce terrible constat germe dans l'esprit de Buddy Baker, une autre idée fleurit avec elle. Une idée toute bête, mais qui l'a déjà sauvé de situations catastrophiques. Une idée... qui vient même le faire sourire, alors qu'il verbalise avec gourmandise toute la difficulté de cet instant fatidique:
- A trois, ça va être dur de gérer.
A mi-chemin entre le tyran et sa troupe, un changement s'opère; les pouvoirs d'Animal Man agissent, lorsque le bon animal est enfin ciblé. Cela prend quelques secondes, le temps d'un clignement d'œil, le temps pour chaque personne, héros ou vilain, de ne pas en croire leurs mirettes.
PLOP
- A trois, oui. Mais nous pouvons être plus que trois.
La voix de Buddy résonne... mais un chouïa différemment. Et surtout, elle ne sort pas de sa bouche. Cette affirmation jusque là mathématiquement incorrecte se voit balayée comme un fétu de paille, lorsque qu'un deuxième Bernhard Baker croise les bras à côté de l'original.
PLOP
Un troisième rejoint vite le duo, un grand sourire aux lèvres, une lueur maline dans le regard.
- Oooooh oui Buddy ! T'as sacrément raison !
PLOP
- On sait Buddy, on sait. !
Et un quatrième jaillit, un brin plus ronchon, peut-être plus conscient que les autres de la gravité du moment, de l'impact sur le monde qu'aura leur échec. S'ils échouent. S'ils tombent face au Mal avec un grand M.
PLOP
- Vous avez intérêt à m'en garder une part !
Un autre sort, agressif, combattif, les poings serrés, prêt à boxer quiconque se mettra en travers de sa route. S'il y a une chose de sûre, c'est que ce n'est clairement pas le Baker à provoquer, ça non ! Cinq Animal Men se font déjà remarquer, et ce n'est pas fini !
En une poignée de secondes, une véritable armée blonde habillée en spandex orange et bleu apparaît, sans plus tarder pour aller prêter main forte et à Siobhan MacDougal et à Raymond Palmer, à coups de membres élastiques, de pilonnage aérien, de crachats de flammes, de charges surpuissantes.
On dit merci qui ? Merci le cycle de clonage hyper-rapide des bactéries du corps humain !
Spoiler:
- Buddy est un peu dans les vapes, mais il parvient à suivre Ray et Siobhan. - Constatant qu'ils sont trop peu de trois pour s'occuper de Degaton et de ses sbires, il sort sa carte piège et déclenche un de ses pouvoirs les plus méconnus. - La faculté de clonage hyper-rapide de certaines bactéries du corps humain est copiée, faisant apparaître une armée de Buddy Baker à durée de vie limitée. - Tous armés de pouvoirs du Red, ils s'élancent avec férocité pour attaquer et Degaton et ses hommes.
Re: [Terminé] D comme Domination Ven 13 Mai 2022 - 10:28
« D comme Domination » [ Event ]
_____Slade Wilson était très rancunier. Degaton et son régime avait détruit une partie de lui en plus de s’en prendre à sa famille. C’était encore difficile d’admettre que Degaton avait été beaucoup plus fort que lui sur ce coup. Le vieil homme s’était retrouvé avec un compte à rebours au-dessus de sa tête, un corps vieillissant physiquement. Bien évidemment, il savait que tôt ou tard, il collerait une balle entre les deux yeux de cette raclure. Pour une fois, il ne s’agissait pas que d’une question d’égo.
Si Deathstroke n’avait jamais eu l’occasion d’affronter de véritable mystique, Constantine exclu, il connaissait quelques ficelles autour de la magie, les bases. Plus il passait du temps dans ce monde remplis d’illusions et plus il commençait à comprendre les supercheries, mais pas aussi vite que les restes des héros. En attendant de trouver une échappatoire, l’ancien mercenaire prenait un malin plaisir à réduire ces pseudos serviteurs de Degaton hors d’état de nuire de manière plus ou moins indolore. Il savait parfaitement que tout ce beau monde n’était pas réel mais cela lui permettait de se défouler un peu, en pleine possession de toute ses capacités physiques. Dans ce monde, Slade n’était pas limité par son corps détruit par l’empoisonnement. Il ne sentait pas ces muscles se raidirent, ni ses bronches s’obstruer par des caillots de sang.
Il ne s’était pas réellement occupé de Yara, après tout c’était une Amazone, elle n’avait pas besoin d’être défendu comme une princesse en détresse, même s’il l’entendait pester à l’autre bout de la pièce. Si Slade parvenait à se concentrer un peu plus, il pouvait ordonner à son esprit de générer des munitions supplémentaires. Au fur et à mesure du combat, le vieux soldat retrouvait tout son matériel. Son costume se transforma progressivement en armure bicolore que beaucoup de personne craignait.
Lorsque Deathstroke retrouva complètement sa forme, la pièce s’était transformée en véritable boucherie. Des membres détachés gisaient sur le carrelage doré, le sang teintait les murs et le mobilier. Un silence s’était finalement installé lorsque le dernier adversaire avait été violemment assassiné par une épée en pleine gorge. Slade se redressa doucement en examinant les alentours. Ils n’étaient probablement pas les seuls bloqués dans cette illusion. Joseph était bien meilleur dans le domaine de l’illusion et du psychique, mais le vieil homme était assez ingénieux pour trouver une solution.
« Ce n’est pas réel, on doit sortir de là. » marmonna Slade en se rapprochant de la baie vitrée. « On doit se réveiller. »
En pleine réflexion, le mercenaire se servit de la garde de son épée pour briser la baie vitrée. Il baissa les yeux pour observer la chute mortelle qui l’attendait. C’était pourtant simple, pour se réveiller d’un mauvais rêve, il suffisait de se donner la mort. Est-ce que Slade ne commettait pas une grosse erreur ? Il l’ignorait, il ignorait tout du monde psychique et de ses règles, alors il improvisait à l’aide ses connaissances et il se laissa entraîner dans le vide. RIEN DE TOUT CELA N’EST REEL.
HRP:
- Slade est rancunier et déborde de violence. - Il laisse Yara s’occuper de son côté de ses adversaires. - Slade est conscient que rien n’est réelle et Il parvient à générer son armure et son équipement en quelques minutes. - Il essaye de trouver un moyen de sortir de ce monde d’illusion et décide de se jeter dans le vide pour se réveiller de ce mauvais rêve.
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Re: [Terminé] D comme Domination Sam 14 Mai 2022 - 13:57
" Ouais, je crois que j'avais compris cette partie ! "
Ça devait être quelque chose avec les assaillants complètement azimutés qui s'acharnaient à lui sauter dessus comme de mauvais antagonistes de série Z, de la soubrette au fervent client de pantalon bouffant estampillé Hugo Boss, en passant par toute une palette en complet camouflage avec casques et gilets assortis.
Elle avait commencé à saisir le truc, quand les mêmes visages s'étaient mis à revenir parmi le petit personnel.
Ça, ou bien les fontaines de sang que les sabres de celui qui se réclamait déjà futur beau-père laissaient dans leur sillage, avec tout ce que ça impliquait de ravalement de décoration intérieure.
Ou bien même les échantillons de dissolution céleste que l'on apercevait au loin ... Ou bien les curieuses inscriptions grecques qui venaient comme percer le voile de la réalité de leur précision incandescente, sur les murs et sur la façade de l'immeuble.
Derrière elle, un Deathstroke dépité semblait contempler le suicide.
Constructif.
" Non mais ça va pas ?! " beugla celle qui, malgré sa prise de conscience toute cartésienne, trouvait la solution assez étrange, " Tu t'es cru dans ... "
Une nef colossale surgit face à elle, éclipsant le paysage urbain pour mieux darder ses projecteurs - et ses canons - sur elle.
" Oh. Mierda. "
Ce ne fut pas tant un concert de détonation qui lui répondit qu'un unique grésillement ténue, précédant un rayonnement cataclysmique que seule son armure enchantée - et la généreuse mais assez improbable aide d'un torrent de lettres et d'eau - dispersa tout autour d'elle.
Des alentours qui, du reste, avaient cessé d'exister, vaporisés par un régime fantasmagorique qui n'avait de limite ni dans la surenchère, ni dans sa volonté de mettre fin à son existence.
Une surenchère qui allait leur coûter, d'ailleurs, puisque toute la partie supérieure de l'immeuble se mit à basculer dans la direction du vaisseau de guerre volant. Le fier destroyer fut pulvérisé sous des milliers de tonnes de béton, d'acier et de rêves fascistes brisés, dans une boule de feu qui ne se limita pas seulement à ça et déclencha un fascinant jeu de domino dans le centre-ville, en provoquant effondrement et explosions dans son sillage ... Alors que d'autres appareils, vaisseaux, hélicoptères et avions se précipitaient pour mieux marquer la détestation toute particulière du régime en place pour la liberté de penser.
Et Yara était là, flottant en l'air plus par réflexe que par volonté délibérée, alors qu'il manquait une bonne trentaine de mètres de sol sous ses pieds, et la trentaine de mètres encore en-dessous n'étaient probablement pas praticables, entre le feu, les débris, et l'immeuble voisin qui profitait de la destruction ambiante pour faire basculer son antenne relais en plein sur les restes du Degaton Building fantasmatique.
Bon, ce n'était pas tout, mais peut-être que Slade avait raison.
Pas tellement pour le côté suicide, mais plutôt pour le côté "Inception". Parce que le rêve avait bel et bien l'air de s'effondrer, là. Ou bien d'exploser. Ou bien de perdre sens. Ou bien les trois.
Partout autour d'elle, des fissures commençaient à apparaître, montrant les échos d'un monde lointain, plus absurde encore mais indéniablement plus humain.
Ce devait être sa destination.
Une nuée de missiles se précipitaient vers l'Amazone encore figée dans l'air, mais elle n'y prêtait pas réellement attention, plus préoccupée par la recherche de Deathstroke, encore en chute libre.
Elle le repéra et, d'un roulé-boulé agile et probablement tout aussi censé que le capharnaüm ambiant, Yara envoya un coup de pied dans le missile de tête pour prendre une impulsion rocambolesque qui la précipita dans la direction de son potentiel futur beau-père, comme une furibonde torpille mi-divine, mi-américano-brésilienne.
Le genre de superlatif que les légendes adorent.
" Hey papy, je suis pas sûre que ça soit la bonne solution ! " lâcha l'Amazone en venant agripper le vieux mercenaire sous le bras, avant de reprendre une impulsion contre une façade d'immeuble en maraude - qui finit sa course dans une paire d'hélicoptères du régime - avant de se réceptionner contre un sol de verre et de béton et ... de reprendre une course folle vers les cieux, sous les tirs d'un nouveau destroyer.
Mettons.
Non, quand même, courir à la verticale sur la façade d'un immeuble, un mercenaire aux tendances psychopathes sous le bras, mitraillée par les batteries d'un ... bateau volant du futur pour ...
Rejoindre une énorme fissure dans le ciel créée vraisemblablement par son énergie divine de moins en moins canalisée ...
... A ce stade, ce ne sont plus que des spéculations et ...
Ah, tiens, la tête en bas, maintenant, l'immeuble vient de se prendre un avion qui n'a pas réussi à dévier à temps et est en train de s'effondrer.
Attendez, voilà les missiles de l'avion qui la prennent pour cible, alors qu'il ne semble plus possible de rejoindre la fissure dans le ciel. Yara bondit, sort ses boleadoras de sa main libre, les fait tournoyer, tape du talon dedans pour les propulser et ...
... S'accroche à l'un des missiles qui est en train de se précipiter vers une faille.
Évidemment.
Par pitié, faites revenir Jerry ! Sortez-moi de ce cauchemar !..
HRP:
Hello ! Désolé du retard !
- Dans le chaos ambiant, Yara se bat en se rendant compte que c'est une illusion, elle aussi.
- Au fur et à mesure de la perte de pouvoir et d'influence de Circé sur la "réalité", la part divine de Yara s'éveille et commence à mettre un sacré boxon ... En ouvrant notamment des fissures vers l'extérieur !
- Un baroud d'honneur terrifiant éclate dans le rêve, avec une Yara qui enchaîne les cascades invraisemblables pour sortir Deathstroke - qu'elle récupère - et elle-même de l'illusion.
Re: [Terminé] D comme Domination Jeu 19 Mai 2022 - 8:30
Spoiler:
Je tiens à indiquer que les propos et les positions directement prononcées par Degaton dans ce sujet (et les autres avant lui mais là c'est d'un autre niveau), ne représentent en rien les avis et opinions de l'auteur de ces lignes.
La garde d'élite de Degaton n'était pas de taille à affronter une telle fureur mais elle n'était pas du genre à refuser un défi de cette taille. Silver Banshee maîtrisait quiconque s'approchait d'elle tandis que Buddy Baker et ses clones combattaient comme des lions.
Degaton, mi-paniqué, mi-galvanisé par le nouveau jour qu'il pourrait réécrire à sa fantaisie courut vers le balcon où l'attendait son disque temporel. Mais un tir le fit stopper. Fouetté par la vue d'un Ray Palmer armé et par des réflexes qu'une vie de para-militaire avait gravés en lui, il bondit et prit l'arme d'un garde qui était tombé à terre.
Il répliqua vers celui qu'il aurait dû exécuter au début de son ascension et se mit à couvert. Des corps volaient, des tirs de plasmas répliquaient, essayant vainement de mettre un terme à la progression des justiciers. Degaton tira sur un boîtier proche qui sonna une alarme dans tout le bâtiment, espérant attirer des renforts mais générant avant tout dans ses dernières troupes inexpérimentées une panique générale.
En contre-bas, l'immense alarme de la chancellerie battait le rappel et sema le trouble dans les forces en plein affrontement en ébranlant les esprits des fraîchement réveillés Yara Flore et Slade Wilson.
Soudainement, RIP, profitant de l'ouverture que lui ouvrait Ray Palmer en verrouillant le dictateur lui tira dessus. Mais parut le le manquer. Per fit volte-face et tira dans le ventre de son éternel rival avant qu'un tir de Palmer ne vienne lui toucher la jambe à son tour.
Un grognement de douleur sembla lui arracher la gorge mais la bâte blessé pouvait se révéler bien plus terrible. Les gardes restant combattaient avec l'énergie du désespoir. La Banshee paraissait implacable et si les clone de Buddy pouvaient tomber sous les coups furieux, l'irlandaise était toute entière vengeance et violence.
Degaton, voyant cette scène se dérouler pratiquement au ralenti tira ver Palmer pour l'obliger à se mettre à couvert et saisit RIP Hunter à moitié évanoui à cause de la douleur de sa blessure. Il le traîna jusqu'à un balcon, boitant légèrement. Pas le bon hélas... son disque attendait plus loin. Il regarda le bracelet de contrôle qu'il avait sur l'avant-bras pour appeler son artefact temporel et découvrit qu'il était endommagé...
- Tu croyais que j'avais raté mon tir ? ricana RIP faiblement.
Degaton regarda autour de lui. Le vide... son disque à quelques mètres... sa chronokinésie inutilisable à cause des perturbations trop massives des manipulations de sa chancellerie. A elle seule avec les matériaux volé dans le temps, les tunnels espace-temps empruntés des jours durant, les troupes anachroniques qui y combattaient et mourraient représentait une déformation du Time-Stream.
Bientôt toute sa garde fut terrassée. Il ne restait plus que lui...
Impossible...
Impensable...
Lui, le maître d'un continent... le maître du temps... le seigneur de cette réalité... Acculé ainsi...
Il plaqua RIP contre lui dans un mouvement désespéré et pointa son arme sur l'une de ses tempes.
- ASSEZ ! hurla le dictateur, le visage en sueur, les cheveux déchainés par le vent de l'altitude, la jambe douloureuse, son arme collée contre le visage de RIP Hunter en mauvaise posture. N'avez-vous donc pas compris ?! N'avez-vous donc encore rien saisi ?
" J'ai GAGNE ! Je vous ai tous vaincu ! J'ai plié vos démocraties comme elles ont plié jadis, j'ai montré la faiblesse de votre combat ! Combien vous ont tourné le dos, combien m'ont tendu les bras ? Combien m'ont suivi, combien m'ont obéi ? Regardez donc votre Humanité triomphante et vos beaux idéaux ! Regardez-vous ! Des démons, des métas, une gamine et des mercenaires meurtriers ! Est-ce cela l'avenir du monde, son meilleur bouclier ?! En quoi est-il plus digne que le mien ?
" Regardez notre monde ! Regardez-le bien ! Vos modèles se sont effondrés comme des châteaux de cartes et ils tomberont sous des coups encore plus furieux s'ils ne sont pas pris en main, s'ils ne rentrent pas dans l'ordre ! MON ORDRE ! Vous ne faites qu'alimenter un statu quo délirant alors que nos nations courent à leur perte dans un univers qui le prend de vitesse ! L'Histoire n'attend pas notre bon vouloir et encore moins CELUI DES MASSES ! Elle ne vous attendra pas non plus ! Vous verrez bientôt débarquer des aliens pour remplacer l'Humanité, vous verrez des méta traiter comme des chiens toute l'Humanité ! Et vous aurez été les artisans de cette chute et je ne le permettrais pas ! JAMAIS ! Tant qu'il me restera un souffle de vie j'accomplirai mon destin, je régénèrerais l'Humanité, une Humanité glorieuse et puissante !
" Et si vous pensez pouvoir me vaincre, me tuer ou m'emprisonner, vous vous trompez ! Tant qu'il y aura un homme en colère ; une injustice ; des forts et des faibles ; des dominés et des dominants ; tant qu'il y aura des riches et des pauvres ; des armes à disposition des Hommes ; des hommes et des femmes prêts à saluer un drapeau ; tant qu'il y aura des frontières et de Nations ; tant qu'il y aura une menace qui planera au-dessus de nos têtes, IL Y AURA TOUJOURS UN DEGATON !"
Perdu dans ses délires, le dictateur de l'Europe avait la main qui tremblait d'excitation, de désespoir et de folie. Ses troupes étaient refoulées par les forces irlandaises, sa chancellerie paniquait et les évacuations désespérées avec téléportation d'urgence se multipliaient...
- Cette bataille n'est qu'une étape. Dans une, deux ou trois générations, je serai là, je serai présent et tandis que vos carcasses reposeront dans des cercueils, ma mémoire aura perduré comme perdure celle de votre passé. Dans les errements et les manquements de vos combats sans intérêt, vous verrez que l'on me réclamera comme le Dirigeant que cette Terre mérite !
" Abandonnez maintenant ! Épargnez-vous l'humiliation de la mémoire !
RIP Hunter, las de ce discours fit un léger signe de tête affirmatif qu'il adressait à ceux et celles qui se trouvaient devant lui. Dès qu'ils interviendraient, il pourrait se défaire de l'emprise de ce fasciste mégalomane. Peut-être son dernier mouvement mais qui permettrait au dictateur de tomber...
Enfin...
[HRP] - Slade et Yara se réveillent ; - La bataille fait rage, les gardes de Degaton ne sont pas de taille face à la force de frappe de Silver Banshee et les multiples Buddy ; - Le tir de Ray distrait effectivement Degaton qui doit se mettre à couvert, RIP l'attaque ; - Des gardes tentent de faire barrage pour permettre au dictateur de fuir mais celui-ci doit se relier vers une autre issue et prend en otage RIP ; - Il lance une dernière tirade à l'adresse de ses adversaires, déversant sa fureur, sa folie et sa vision du monde.
Relance dans 15 jours max., je conclurai à ma prochaine réponse.
Je vous laisse neutraliser Degaton, sa vie et sa mort sont entre vos mains. [/HRP]
Situation : Ray n'est plus un super-héros du quotidien, qui lutte contre le crime chaque jour. Il assume cependant une vocation d'aventurier, de super-scientifique... et même de super-héros, mais orienté sur la science et les mystères. Il retrouve ses super-pouvoirs, après avoir réutilisé la bio-ceinture. Habitué au "petit", il entend désormais lever toutes les interrogations sur les détails troublants du monde et de l'Histoire, notamment après avoir découvert des volumes de l'étonnant Guide Planetary. En parallèle, il dirige toujours la Justice Academy, renommée Titans Academy, qui forme des super-héros novices, et aide ceux qui le demandent.
Localisations : Ivy Town.
Inventaire : Vêtements souples de technicien scientifique. Veste bleue, avec nombreuses poches contenant des objets miniaturisés, qu'il peut agrandir selon les besoins. Bracelet au bras, donnant accès à des systèmes informatiques mais aussi à des portails du Microvers (pour voyager plus aisément sur Terre) et de la Time Pool (permettant de voyager dans le Temps).
Combinaison d'Atom, avec micro-ordinateur intégré et relié aux systèmes de la Titans Academy et des logiciels de Ray Palmer. Bio-ceinture intégrée, gadgets divers rapetissés pour qu'il les agrandisse via la technologie d'étoile naine blanche. Masque de protection, défenses et armes essentiellement non-mortelles.
Re: [Terminé] D comme Domination Jeu 19 Mai 2022 - 12:43
Il est là. Ils sont là. A la fin.
A la fin du règne de Per Degaton. A la chute de l’empire. A la destruction de son règne. A la fin ; sa fin.
Il est là. Comme il l’avait dit, comme il l’avait promis. Ray Palmer est là. Et fixe le tyran temporel.
Calme. En contrôle. En maîtrise.
Il a rangé son équipement, après avoir tiré. Il a rapetissé ses armes. Il est debout, face à lui, les mains dans le dos ; avec eux. Ses alliés. Ses camarades. Ses proches. Ceux qui ont stoppé les sbires de Degaton – un Degaton désormais seul ; désespéré, au point de prendre Rip Hunter en otage.
Il hurle, alors. Per Degaton hurle, comme le dément désespéré qu’il est. Et c’est bien. Et ça fait du bien. Mais ce n’est pas fini ; pas encore.
« Tu… as raison, en fait. »
Sa voix, lente et froide, s’élève dans ce silence terrible et étouffant, né de la tension qui les entoure, les enveloppe. Les obsède.
« Il y aura toujours un Degaton. Un envieux. Un jaloux. Un cynique. Un névrosé. Un psychopathe. Un dément. Un fasciste. Un dément. Il y aura toujours un Degaton, qui menace et menacera ceux qui veulent vivre en paix. »
Sa voix est calme, monocorde. Elle tranche, avec la rage absolue de Degaton. Elle l’amplifie, peut-être. C’est, aussi, voulu par Ray, même s’il s’en cachera plus tard.
« Mais… c’est ainsi. Et c’est vivable, supportable. Car… il y a nous. Il y a ceux qui luttent. Il y a ceux qui refusent. Il y a ceux qui se battent, contre les Degatons. Il y a nous. Il y aura toujours nous ; et tu le sais. Il y aura toujours un Degaton – mais il y aura toujours nous, pour te faire tomber. »
Soudain, un sourire provocateur accompagne ces mots pourtant intenses.
« … et te faire perdre du temps, surtout ! »
Ray libère ses mains, jointes dans le dos – et révèle un appareil, récupéré dans sa ceinture et agrandit. Un engin.
Un engin qu’il utilise.
Non pas sur Per Degaton – mais sur Rip Hunter. Le voyageur temporel est soudain auréolé d’énergie… et disparaît ! Il s’évapore. Enfin. Il rapetisse, plutôt.
« L’effet s’estompe sous deux minutes ! Mets-toi en sûreté ! »
Rip Hunter a désormais la taille d’un pouce humain. Et, avant que Per Degaton puisse envisager d’essayer de l’écraser, l’ancien Atom enchaîne – en envoyant autre chose, dans les airs, qu’il a récupéré dans son équipement.
Un dispositif.
Un engin, qui se stabilise dans les airs – et s’ouvre, et se déploie. Autour de Per Degaton. Sur Per Degaton, même.
« C’est un champ de stase !! »
Ray se glisse sur le côté, alors que Per Degaton se rend compte que ses mouvements sont limités, quasiment interdits. Il est bloqué. Il est emprisonné.
« C’est… ça ne va pas durer longtemps, car c’est fébrile – mais vous avez quelques minutes ! Vous pouvez l’attaquer ! Vous pouvez en finir ! Je m’occupe de stabiliser le champ de stase ! »
Palmer grimace, et enclenche des dispositifs pour gérer via un écran holographique.
Il les laisse faire. Il les laisse en finir. Il les laisse le finir. Lui a fait ce qu’il pouvait, devait ; voulait. Il a été là au début de la lutte, il est là à la fin. Comme il le faut ; comme ils le doivent.
Et c’est bien. Et c’est juste.
(HJ/ Résumé rapide : - Ray range son équipement et fixe Degaton, qui tient Rip en otage ; - Ray répond à Degaton ; - Ray profite de sa réponse pour récupérer un dispositif, qu’il utilise pour rapetisser Rip pour 2mns ; - Ray lance un engin, qui créé un champ de stase autour de Degaton ; - Ray calibre le champ, instable, et invite les autres à en finir avec l’ennemi. /HJ)