Tristes circonstances pour des retrouvailles [Hippolyta]
Ex Zatanna Zatara
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Tristes circonstances pour des retrouvailles [Hippolyta] Mer 5 Oct 2022 - 9:32
Au début ce n'était qu'une rumeur. Un tout petit froissement d'aile de papillon au coeur de la cacophonie mondiale habituelle. Puis la rumeur s'est mise à enfler très vite. Elle a grandi, elle a grossi, elle s'est développée, et bien vite, je n'entendais que ça où que je me trouve.
Métropolis aurait été... détruite ? Comment ? Par qui ou quoi ? Pourquoi...?
Alors je me presse, je me hâte. Mes mâchoires se serrent alors que je rejoins la ville qui ne dort jamais, en perpétuelle agitation, en perpétuelle évolution. Cela fait un moment que je suis absente, avertie par l'un de mes contacts que les Sangtee avaient érigé un nouveau monde prison, soigneusement caché du regard des curieux dans l'espace. Alors cela fait déjà plusieurs semaines que j'étais à la recherche de ce fameux monde, sans avoir remis un pied sur terre depuis.
Et pendant ce temps... la planète a été attaquée et je n'étais pas là. Mon ami en a souffert, et je n'étais pas là. Car, là aussi, les rumeurs au sujet de Clark, toutes plus abominables les unes que les autres, vont bon train.
Un mauvais pressentiment enserre ma poitrine alors que je ne suis plus qu'à quelques secondes de constater de mes propres yeux la tragédie qui a frappé la ville. Pour un peu, on pourrait se demander si ça n'a pas été volontaire. L'information me semblait fiable. Non. Elle était fiable. Mais le fait est que... je n'ai rien trouvé. Rien du tout. Pas la moindre trace des Sangtee et pas la plus petite trace d'un monde prison. Même en visitant d'autres dimensions, d'autres planètes, personne... n'en avait eu l'écho. Si on a voulu m'éloigner pour que je ne puisse pas leur venir en aide moi aussi... je sens que cela va me mettre vraiment en colère.
Je me fige en plein vol, lévitant avec légèreté alors que la ville est en vue. La ville ou plutôt... ce qu'il en reste. Mes lèvres s'entrouvrent et mes paupières se froissent sous la vision de cauchemar qui se dessine au-dessous de moi. Des cratères sont désormais en lieu et place de quartiers entiers. La ville est dévastée dans son ensemble, même si certains bâtiments semblent se maintenir debout, tant bien que mal.
Mais... que s'est-il passé ici à la fin...
C'est à cet instant que je l'aperçois. La splendide et lumineuse Ambassade des Amazones, flottant telle une plume dans la baie de Métropolis. Ma mère a décidé de la déplacer jusqu'ici, sans doute pour venir en aide à la population.
- Mère...
Je murmure d'une voix douce, alors qu'un léger sourire se dessine sur mes lèvres, illuminant brièvement mon visage d'une expression délicate, qui tranche face au chaos qui règne autour de moi.
Bien vite, je pique vers la cité de pierre et me pose en douceur sur la grande place qui décore l'extérieur du bâtiment principal.
- Princesse !!! Vous allez bien ! Que les Dieux soient loués ! Lance l'une de mes soeurs avec émotion, alors qu'elle se précipite vers moi.
- Je vais bien Anaxiléa, rassure-toi. Mais on ne peut pas en dire autant de la ville... Que s'est-il passé ici ?
Visiblement mal à l'aise, l'Amazone fixe le bout de ses bottes de cuir en poussant un profond soupir.
- Votre mère, la Reine, est ici. Je pense préférable qu'elle vous l'explique elle-même.
Acquiesçant dans un mouvement de tête entendu, je file tout droit vers l'imposant bâtiment qui se tient à quelques dizaines de mètres de moi, lieu névralgique de notre Ambassade. Mais lorsque je passe les larges portes, je m'arrête en plein élan, interdite mais surtout choquée face à la scène qui se dessine funestement sous mes yeux.
Des humains... partout. Des humains blessés, meurtris, entre la vie et la mort pour certains. Le bâtiment a littéralement été transformé en hôpital de fortune, médecins modernes humains, Amazones et même d'autres peuples et races, se pressant, courant, s'agitant dans tous les sens au chevet des blessés.
Mes poings se crispent. Mes sourcils se froncent. Mes mâchoires se serrent. Ca y est. Je suis en colère.
Je pousse une porte, traverse un couloir, grimpe une rangée d'escaliers. Je sais exactement où elle est. Je la sens. Je la perçois. Je le sais. Je le sais toujours.
- Mère...
De dos, le soleil de la terrasse sur laquelle elle se tient rend sa chevelure d'ébène encore plus brillante, encore plus profonde. Je ne retiens pas le sourire de soulagement qui étire la commissure de mes lèvres. Elle est là et elle va bien. On m'aurait prévenue du contraire. Mais le constater de mes yeux me soulage malgré tout. J'ai déjà failli la perdre... bien trop de fois.
- Vous m'avez tellement manqué... Dis-je en la serrant dans mes bras.
Car elle me manque toujours. Où que je sois, avec qui que je sois, quel que soit le temps durant lequel je m'absente. Puis je me recule un peu, saisissant ses mains dans les miennes et la dévisageant d'un regard inquiet, tout autant qu'enflammé d'une certaine lueur de colère.
Re: Tristes circonstances pour des retrouvailles [Hippolyta] Mer 5 Oct 2022 - 18:18
Ce fut d’abord une voix. La plus douce qu’elle puisse entendre.
“Ma fille!”
Quittant la terrasse qui donnait sur Metropolis Hippolyta s’avance alors avec un sourire transcrivant l’état de bonheur intense dans lequel elle était. Elle serre alors sa fille contre son cœur et celui ci bat déjà mieux. Parce qu’elle est revenue de son long voyage, sa fierté. Tout va changer, tout ira mieux maintenant que ce grand vide laissé en son absence n’est plus.
“Oh…tu m’as tellement manquée aussi. Louée soit Hestia de t'avoir ramenée à la maison.”
Même si ce n’est pas vraiment la maison mais l’Ambassade de Themyscira, une cité flottante arrimée au port. Diana voulu savoir ce qu’il s’était passé ici et pris ses mains dans les siennes.
La Guerre…le combat de leur vie avait toujours été de l’éviter. Mais c’est trop tard maintenant, elles ne peuvent plus que l'arrêter. La reine lâcha les mains de la princesse pour avancer vers la terrasse et faire face à la Ville de Demain.
“Maintenant l’armée menée par le général Lane le père de Lois Lane s’est installée en ville pour “maintenir l’ordre en période de conflit” annoncent t’ils.”
Diana saurait que sa mère se méfiait grandement des soldats et encore plus quand ils étaient au contact des civils. Elle tourne son visage vers sa fille avec un regard désolé.
“Themyscira a votée contre cette riposte barbare contre la cité Krytponienne mais nous ne pesions pas dans la décision. Maintenant que leurs civils à eux aussi sont touché calmer ce conflit ne sera que plus difficile.”
Puis elle regarda à nouveau la cité.
“Heureusement les Kryptoniens qui vivent ici depuis longtemps restent nos alliés. Power Girl est venue s’entrainer sur Themyscira et je lui ai confiée mes Gantelets d’Atlas pour qu’elle garde un avantage lors de ses affrontements avec eux. En ton absence elle était mon seul espoir de défaire leurs dirigeants.”
Il y aurait bien d’autres choses à dire, mais parler de la situation de Kandor était déjà parler du danger le plus absolu. Les autres…les autres pourraient presque attendre face aux vestiges impérialistes de Krypton.
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Re: Tristes circonstances pour des retrouvailles [Hippolyta] Mer 5 Oct 2022 - 21:00
Ma Mère, à la beauté figée dans le marbre, capable de concurrencer, de surpasser, les plus belles femmes de ce monde. Ma Mère, cette guerrière à la lance aiguisée, aux sens précis, redoutables, au regard affuté, capable d'abattre le plus fort des hommes.
Alors je reste quelques instants de plus dans ses bras. Quelques instants de plus blottie contre elle. Son odeur. Sa douceur. Sa bienveillance. Sa protection aussi. Ma Mère... ma chère Mère... ma tendre Mère...
L'explication de la situation vient, et avec elle mon profond silence. A aucun moment je ne l'interromps. Ni pour poser une question, ni pour demander un éclaircissement, des précisions ou simplement exprimer ce que je pense. Par respect. Parce que j'écoute. Parce que je l'écoute. Parce que, déjà, j'analyse la situation.
Ma mère achève ce qui n'est sans doute que l'émergence d'un iceberg bien plus gros sous la surface. Mais... ce qu'elle m'a dit, ce qu'elle a déjà dit, est suffisamment énorme comme cela pour le moment. Je m'adosse contre la rembarde de la terrasse, toujours en silence. Mes paupière se ferment alors que mon index rejoint mes lèvres pour s'y poser distraitement. La complainte des blessés et la brise provenant de la baie sont les seules sources de bruit à cet instant.
Kandor s'est toujours sentie exclue. Cela ne date malheureusement pas d'hier et des fautes ont été commises, des deux côtés, devenus des camps officiellement adverses aujourd'hui. Cela couvait... cela devait couver depuis longtemps... et nous n'avons rien fait. Est-ce le moment d'avoir des regrets ? Non. Je n'ai pas de temps à perdre à me laisser aller à une quelconque amertume. Il faut agir. Il faut agir vite.
Je reste de longues minutes les yeux clos, sans dire un mot, alors que mon esprit aussi vif qu'affuté analyse toutes les possibilités, toutes les portes de sortie, fort peu nombreuses au demeurant. Car il n'y a pas trente six solutions. Il faut apaiser les tensions, calmer les esprits. Sinon... Sinon... ce sera la guerre, comme l'a dit ma Mère. Mais pour l'heure, nous pouvons l'éviter. Nous pouvons peut-être encore l'éviter. Kandor a frappé, la Terre a rétorqué. Les comptes sont à zéro dans les faits, même si je doute que ça sera aussi simple. Car il risque d'y avoir bien plus de victimes du côté de la Terre que de Kandor, et l'homme est rancunier par nature. Dans ce cas précis... difficile de véritablement l'en blâmer.
- Je vais me rendre sur Mars.
J'annonce cela après cinq, peut-être dix minutes d'épais silence. Je ne prends pas de pincettes. Aucun gant. Pas de précautions. Je ne lui mens pas. Je ne lui mens jamais. Même s'il est probable qu'elle va violemment objecter. Alors, comme pour devancer quelque chose qui risque fort d'être inéluctable malgré tout, j'ajoute rapidement.
- Je ferais une bien piètre ambassadrice de paix si je ne tentais pas de réconcilier les Kandoriens et les Terriens. C'est peut-être perdu d'avance. C'est peut-être utopique. Cependant...
Mon regard clair délaisse les dalles de marbre de la vaste terrasse et je le plonge dans celui de ma Mère. Il est doux quand il la regarde, mais la lueur déterminée qui y flotte n'en est pas moins présente. Elle ne m'en dissuadera pas. Peut être le sait elle déjà.
- Je dois essayer, tu le sais n'est-ce pas... Mère. Mais je n'irai pas seule. Je vais contacter Karen pour qu'elle m'accompagne. Il vaut mieux laisser Clark en dehors de ça vu les circonstances. Qu'ils aient décidé de révéler sa véritable identité au monde ne renvoie pas un bon message. Il doit probablement y avoir une histoire de rancoeur là-dessous. Alors mieux vaut éviter de l'impliquer.
Je lève brièvement les yeux vers le ciel qui est aussi calme et vide que les quartiers détruits de Métropolis qui jalonnent désormais la ville.
- Mais avant cela... je dois aller voir le Général Lane. Oh je sais très bien ce que tu penses... Dis-je en levant la main. ...mais il doit me laisser une chance. Si j'échoue eh bien... nous verrons à ce moment là. Chaque chose en son temps. Et puis, j'aimerais qu'il évite de lancer de nouvelles frappes quand j'y serai, tant qu'à faire.
J'esquisse un sourire dans sa direction, pour la rassurer. Car nous savons toutes les deux que si Lane refuse d'entendre raison, c'est une possibilité à ne pas écarter, même si, étant donné l'armement actuel humain, il est fort peu probable que la terre ne soit parvenue à faire autant de dégâts sur mars, que les Kandoriens n'en ont faits sur la Terre. Tout comme il est fort peu probable que leurs armes ne m'atteignent de quelle que manière que ce soit. Mais quand on est une Mère... tout est prétexte à s'inquiéter.
Re: Tristes circonstances pour des retrouvailles [Hippolyta] Jeu 6 Oct 2022 - 23:10
Diana écoutât sa mère lui raconter les derniers événements qui avaient amenés à ce conflit entre la Terre et les restes de Krypton un affrontement qui avait causé des dégâts importants sur Metropolis et Kandor. Comme dans toute guerre ce sont les innocents qui paient le plus lourd tribut de la soif de domination des hommes. Puis Diana prend la parole à son tour et Hippolyta l’écoute avec la même déférence qu’elle lui avait accordée. D’abord elle voulait aller dialoguer sur Mars, apporter la paix. “Bien.”
Est ce qu’elle a peur pour elle? Evidement. Allait elle tenter de l’empêcher? Non. Voilà longtemps que la question a été tranchée et les seules fois ou sa mère tenta d’empêcher Diana de prendre des risques ce fut toujours pire que de la laisser faire. C’était pour cela qu’elle avait suivie ce Steve au grand dam de sa propre reine. Mais aussi pour cela qu’elle risquait sa vie tous les jours dans la Ligue des Justiciers qu’elle avait participée à fonder en affrontant les pires menaces de l’univers. Hippolyta le sait. Sa fille est exceptionnelle, inarrêtable. Merveilleuse. Et même si cela peut sembler fou qu’elles n’y aillent qu’a deux elle et Power Girl…c’est son idée. Alors ça marchera.
Hippolyta était déja allée sur Mars avec Power Girl Superman et Maxima quand Kandor y était installée mais n’avait pas encore attaquée. Après avoir attaquée une nouvelle fois la Terre la Citizenry y avait écrasée son vaisseau et les Kandoriens avaient tué Rogol Zaar, qui avait tenté de les détruire. Après cela les Green Lantern étaient intervenu pour évacuer les survivantes du peuple d’Astarte et les installer sur une planète lointaine mais ne se mêlaient pas du conflit entre Kandor et la Terre. La planète Mars était inhospitalière, qu’elle portât le nom romain d’Arès lui allait très bien en définitive. La reine s’appuya sur le balcon en désigna une ancienne zone industrielle où de nombreuses tentes kaki étaient dressées. La zone était entourée de véhicules blindés et même de chars, c'était le camp de l'armée.
“Voilà où s’est installé le Général Lane, c’est de la bas qu’il dirige ses troupes.” Bien en vis à vis de l’ambassade de Themyscira, comme çà lui et Hippolyte pouvaient se tenir à l’œil. “Vas le voir.”
Lui dit elle avec un sourire un peu triste. Car elle aimerait la garder que pour elle mais ne le peux pas non, il faut l’accepter. On ne fait pas des enfants pour soit mais pour eux.
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Re: Tristes circonstances pour des retrouvailles [Hippolyta] Ven 7 Oct 2022 - 1:01
Un tendre sourire illumine brièvement mon visage, qui s'était de plus en plus refermé face au déluge de mauvaises nouvelles que m'avait appris ma Mère. Je me doute qu'elle ne voit pas les choses d'un très bon oeil. Et comment l'en blâmer... Elle qui désirait si ardemment avoir un enfant, que son statut d'Amazone originel n'aurait jamais du lui permettre, et qui, grâce à la bénédiction, m'avait eue. M'avait eue... moi. Alors... n'est-elle forcément pas très enthousiaste à l'idée de me laisser partir sur Mars. Pour autant elle a décidé de ne pas s'y opposer.
Elle me rejoint contre l'épaisse rembarde de pierre sculptée et je fais alors volte-face lorsqu'elle m'indique une direction. Nul besoin de plisser les yeux malgré la distance. Je serais face à la première tente d'un vert terne et austère, que la vision du camp de fortune installé à quelques centaines de mètres ne serait pas plus limpide. J'acquiesce d'un bref mouvement de la tête, pour lui signifier que j'ai bien intégré l'information, puis je pivote sur mes talons pour me retrouver face à elle.
J'enroule mes bras autour de ses épaules, et après être restée quelques secondes blottie contre elle, je pose une main sur sa joue et un délicat baiser sur l'autre.
- Lorsque tout sera terminé, nous prendrons du temps pour nous retrouver. Juste toi et moi. C'est promis.
Je murmure doucement à son oreille, mais mon timbre est tout aussi convaincu que l'intention que je place dans mes mots. Cela fait bien trop longtemps que nous n'avons pris du temps. Pris du temps pour être ensemble, toutes les deux, juste toutes les deux. Du temps pour parler, du temps pour se confier, pour être... ensemble. Juste ensemble.
Je m'écarte doucement d'elle et, en quelques secondes à peine, je lévite au-dessus de la vaste ambassade si prestigieuse, si digne des plus belles architectures de notre peuple. Je me retourne une dernière fois pour contempler son beau visage et je lui adresse un sourire avant de filer comme le vent vers le camp du Générale Lane.