Comme un Rêve de fin du monde... [Palmer-Kord]

Inscription : 24/08/2019

Le Hall de Justice.
Onze heures trente.
Un calme tout à fait nocturne s'est emparé du sanctuaire de Washington. Les quelques résidents temporaires sont allés se coucher depuis une bonne demi-heure déjà, et même Cyborg prend une pause amplement méritée. Seuls ses drones circulent encore dans les couloirs, prêts à émettre une alarme stridente en cas d'intrusion. Ce qui ne risque pas d'arriver avec la petite équipe que je monte, vu que nous sommes tous les trois habilités à circuler comme bon nous semble dans ce temple des héros. Vous vous rendez compte ? Moi, Derek James, nabot de compèt' et y a encore pas si longtemps p'tit nouveau de la Young Justice, assez chanceux pour poser mes pieds là où Batman, Superman, Wonder Woman ont posé les leurs ! J'ai encore beaucoup à faire pour être à leur hauteur, mais si j'en crois les infos de la base de données, on est parti pour péter les compteurs ce soir.

Une raison de plus de préparer une collation de minuit, histoire d'avoir un apport en sucre et en plaisir avant de bondir dans l'inconnu.

Comme un Rêve de fin du monde... [Palmer-Kord] Abi9

Crêpes et pâte à tartiner maison, deux chacun. Il n'en reste que quatre parce que j'ai déjà mangé ma part de stress. Oui, je sais, je vais finir avec un ventre énoooooorme si je ne me contrôle pas. Mais que voulez-vous ? Il me faut bien une petite kryptonite à moi aussi, sans quoi je serais trop fort pour que les méchants aient la moindre chance. Même si, à mon âge et vu ma forme physique actuelle (aucun effort, juste mes pouvoirs, y a pas de quoi frimer) je crains pas grand chose.

Comme un Rêve de fin du monde... [Palmer-Kord] Y4gd

J'ai donné rendez-vous à deux confrères de grand talent, et en qui ma confiance est totale pour enquêter sur deux visions récentes. La première, prodiguée par le don de Mr. Miracle, m'a dévoilé la déliquescence rapide de notre Multivers. La seconde, un rêve plusieurs fois répété, concerne un homme tout de blanc vêtu, des cheveux au pieds. Une figure étrange, que j'ai l'impression d'avoir déjà vu, et pas qu'une fois.

Pour régler tout ça, me voilà donc assis à attendre le très physicien (et physique aussi, mais chuuut) Ray Palmer, ainsi que le génial et loufoque Ted Kord, à peine remis de son trouble multiversel récent. En aucun cas je ne compte les forcer à venir avec moi, mais si d'aventure ils avaient soif de comprendre (je prends pas trop de risques là), ils seraient les bienvenus vers un monde plein de mystères.

Inscription : 21/11/2015

Le Hall de Justice.

Un symbole. Une légende. Un mythe.
Un geste. Une annonce.
Une position. Une valeur, en elle-même.

Un phare, dans les nuits les plus sombres ; et dieu sait qu'il y en a eues.

Installé à Washington, le Hall de Justice accueille le quartier-général de la Justice League – mais aussi un musée, un espace d'accueil.
Une mise en avant, des exploits passés... et des héros qui y ont contribués.

Cependant, le Hall de Justice est extraordinairement étendu – et dispose ainsi de plusieurs ailes, de plusieurs sections auxquelles le public n'a pas accès.
Comme... ici.
Comme cet endroit, où Derek James a donné rendez-vous à deux proches, deux alliés ; plus âgés. Presque des mentors.
En tout cas... des amis.

Qui, malgré leurs âges, ont pu conserver... une âme d'enfant.
Oh. Oui.

Ainsi, juste devant le jeune héros, celui-ci voit soudain... quelque chose.
Quelque chose qui apparaît ; non.
Quelque chose... qui se forme. Qui apparaît. Qui gonfle.
Qui grandit.

Un... vaisseau.

Un vaisseau émerge du Néant, juste devant Derek ; non.
Il émerge... d'une dimension. Une autre dimension.
Le Microvers.
Cet espace lié au nôtre, qui est plus petit mais qui est lié à toute notre Réalité ; ce qui permet, en passant par le Microvers, d'aller et venir plus aisément dans le monde. Comme un raccourci.

Un immense engin grandit ainsi, s'extrait du Microvers – et vient finalement s'installer, juste devant Derek.
A quelques centimètres de lui.

Un miracle ; organisé.

Le vaisseau vibre encore un peu, puis s'arrête. Un silence lourd s'installe, alors.
Mais ne dure pas.

… car un ricanement amusé s'échappe de l'engin, tandis qu'il ouvre une porte latérale.

« Hey ! C'est CARREMENT pas un régime équilibré ça, mon gars ! C'est pas bon pour tes bilans ! Et si tes bilans ne sont pas bons... tes sauts risquent d'en pâtir !
Rah, faut tout expliquer, aux jeunes ! »

Un sourire canaille glisse sur le visage d'un homme qui émerge du vaisseau, et s'approche de Derek.

Ray Palmer.
Ancien Atom. Ancien super-héros. Directeur de la Justice Academy. Professeur.
Super-Scientifique. Oh, yeah.

« Salut, Derek. Ça va ? »

Il s'avance, sourit, salue Sideways.
Puis, d'un geste, il claque des doigts – et active ainsi une commande, qui rapetisse entièrement le vaisseau ; son Atomobile.
Il hausse les épaules, avec un air volontairement cool ; un peu forcé.
Mais bon, il est quand même fier de lui, tandis que l'Atomobile retourne dans le Microvers. Au chaud.

« Et... mmh. Est-ce qu'il... reste un peu de ces... petites viennoiseries, dont je dois te priver, pour ton propre bien... ? »

La gourmandise.
Sûrement l'une des Kryptonites définitives de l'Humanité... et Ray ne donne pas sa part aux chiens, assurément !

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Comme un Rêve de fin du monde... [Palmer-Kord] Nj7y

Inscription : 16/01/2020

Le Hall de Justice. Un endroit formidable, devenu un musée en partie pour le public mais toujours un endroit pour réunir les plus grands héros de la Terre. C’est aussi un foyer qui a accueilli Théodore Kord, pendant quelque temps.
Après sa rencontre mouvementée et dangereuse avec le genre multivers, juste après qu’il ait subi des attaques d’un super-vilain, tout était devenu trop lourd à porter sur ses épaules. Ted a dû passer un long moment dans le Hall de Justice, dans sa chambre, dans ses laboratoires, dans le salon où certaines personnalités viennent passer du temps et aussi à parler, beaucoup, avec Victor Stone et Ray Palmer. Il a passé du temps à se reposer et à veiller à ce que Stephen (le Ted Kord de l’autre Multivers) s'acclimate bien à son nouvel environnement. Et surtout, Beetle a dû tout reconstruire dans son arsenal et dans l’aile souterraine de son entreprise où tout était à la base entreposé !
Il va vers le mieux.
Il commence même à cesser de culpabiliser pour tout ce qu’il a fait.
C’est un travail sur lui-même qui commence à aboutir.

Alors évidemment, même en pleine nuit, lorsque Ted Kord reçoit une invitation de Derek James à revenir sur le sol du Hall de Justice, il n’a pas dit non. Il n’a pas répondu non plus ! Simplement, parce qu’il n’a pas pris le temps d’envoyer une réponse…
L’excitation était bien trop grande !
« Pardon, pardon ! Je suis en retard ! »

En retard ? Même pas certain ! Mais l’homme qui arrive après Ray Palmer a la tête ailleurs !
Aussi surprenant qu’enthousiasmant, Blue Beetle déjà équipé de son costume iconique, est arrivé par le toit, descendant en rappel grâce à un long grappin. Au-dessus de leurs têtes, ils peuvent entendre le Bug, un grand scarabée bleu mécanisé, se poser sans dommage. Ted reste un moment silencieux, à vérifier s’il n’a rien perdu en route parmi ses gadgets.
Il finit par se tourner vers ses deux amis, avec un sourire gêné.

Comme un Rêve de fin du monde... [Palmer-Kord] 598fc610

« Hé, j’étais sur un projet lorsque tu as appelé, je suis venu aussi vite que possible ! » Au moins j’ai pas perdu la tête, c’est déjà ça, hé… « Comment allez vous ?! » Ted se met à rire doucement et va leur offrir une franche accolade, à chacun. « Je suis content de te revoir Derek, ça f’sait sacrément longtemps. Hey, tu tiens toujours la forme, Ray ! » En s’éloignant de Sideways, Beetle jette un coup d'œil vers les dernières crêpes et fait une moue contrariée. « Gnnhn ! Je vous les laisses, les gars. Sinon je rentre plus dans mon costume, haha ! »

Beetle fait un tour d’horizon, pour revoir cette salle qu’il a tant visité, pendant son séjour. Au bout d’un moment, il finit par trouver une place où s’asseoir et pose un regard un peu insistant sur Derek.
Ils savent pourquoi ils sont ici… Son histoire avait l’air très sérieuse, d’autant plus si ça concerne le Multivers. Ted jette un coup d'œil vers Ray, partageant ses craintes muettes.
Oh oui, ils savent que ça craint… Ray n’était pas prêt à mettre en danger Sideways pour l’embarquer dans quelque chose de réellement dangereux. Ont-ils franchement le choix maintenant qu’il est présent et qu’il dit faire des cauchemars concernant cette catastrophe cosmique ?!
Mince, me voilà déjà nerveux…

Quoi qu’il puisse se dire, ce soir (plutôt cette nuit, mais le sommeil est un concept pour les autres !), Beetle se tient prêt. Même à entendre le pire des scénarios…

Comme un Rêve de fin du monde... [Palmer-Kord] Bbsign27

Inscription : 24/08/2019

Négligemment affessé (ça se dit pas mais voilà) contre une table, je regarde les arrivées se faire. Theodore pointe le bout de son nez avec toute l'humilité qui fait de lui quelqu'un de si apprécié au sein de la communauté héroïque. Aaaah, ça fait du bien de le revoir, après tout ce temps ! On a jamais été de grands amis, par manque de temps surtout, mais c'est un regret que j'espère réparer, à un moment. Surtout si on travaille conjointement à sauver le monde. Ou en tous cas à le comprendre.

Ray, en revanche, respire nettement moins l'humilité, avec son vaisseau spatial du turfu qui doit aussi mille fois mieux faire le café que ma machine de compétition achetée pour accueillir de temps en temps mon vieux copain Tim Drake chez moi. ET IL VIENT JAMAIS, PUNAISE.

Bras croisés, j'observe tout ce manège se faire, en hochant la tête d'un air entendu avec le plus futé des scarabées de la région, si ce n'est de la planète.

- Mais quel frimeur.

Un grand sourire étire mes lèvres.
Roh, c'est juste une taquinerie, voyons. Rien de vraiment pensé.
Même si je pense pas avoir si tort que ça, dans le fond.

Aux mots du super-scientifique de la Justice Academy, mon regard se pose sur les quatre crêpes. Quatre qui resteront ainsi si personne ne se sacrifie un peu. Ce serait un suprême gâchis que de perdre du fait maison, n'est-ce pas ?

- Fais toi plaisir, je les ai ramené pour avoir la conscience tranquille, hé hé !

Laissant Ray faire son affaire à cette collation de minuit, je reporte mon attention sur l'ami Kord, tenté comme jamais mais raisonnable comme pas deux. Un exemple pour nous tous, que j'entendais briser avec un peu de sirop d'érable prélevé la veille d'un superbe érable canadien. Bah, une prochaine fois ! Laissons ma kryptonite culinaire agir sur ceux qui peuvent encore y succomber.

- Ah, Ted ! Je suis super content de te voir, depuis le temps ! C'est pas pour être méchant, mais on voit quand même ton nombril, tu sais ?

Ma fausse tête crispée ne dure pas. Impossible de tenir, j'éclate d'un rire franc.
P'tite tape sur l'épaule pour le rassurer. Il tient une forme olympique, oh. Je sais que par le passé, ça a pu être difficile, mais là... il est fit comme disent les jeunes. Un véritable athlète des temps modernes, au gras, s'il existe (bon, oui, faut avouer), idéalement réparti.

- Excuse moi, c'était trop dur de résister.

T'as bien vanné mon Derek, mais t'as des choses plus pressantes à régler, là. Alors garde tes p'tites blagues pour quand il faudra détendre l'atmosphère (ou pour jamais) et profite du fait d'avoir deux des plus gros cerveaux de la planète en ta compagnie. T'en auras bien besoin, pour aller là où tu aurais pensé ne jamais aller.

- Bon, parlons peu parlons bien. J'vous ai demandé de v'nir parce que j'ai confiance en vous. Et aussi parce que votre expérience avec le Multivers est primordiale. Avec le Multivers, j'ai dit ? Non non. Non. Avec le Multivers Sombre. Avec ce truc encore inconnu aux portes de notre réalité.

J'acte, une bonne fois pour toute, l'existence de cet anti-Multivers, ce miroir déformé et déformant de tout ce que l'on est. C'est posé au détour d'une explication à la manière d'un cheveu corrompu dans une grande soupe primordiale, j'en conviens, mais je me voyais pas la jouer dramatique non plus. C'est un fait scientifique, maintenant, il nous faut passer outre et composer avec... avant qu'il ne nous décompose.

- Lorsque Mister Miracle nous a quitté, il nous a offert un don: un bref instant de pure lucidité. Certains de mes élèves de l'Académie y ont vu leurs désirs proches comblés, ou à l'inverse insatisfaits. Chez moi, c'est la corruption de notre monde qui est apparue. Pas la même limonade, on est bien d'accord.

J'en fais encore des cauchemars.
Tiens, d'ailleurs, superbe transition pour la suite.

- Depuis deux semaines, je fais aussi le même rêve. Identique, en tous points. Enfin, ce s'rait plutôt un cauchemar. Le monde en ruines, la mort partout, et un gugusse mystérieux tout en blanc, que j'aurais jamais su identifier si on avait pas un Cyborg du tonnerre capable de scanner mon cerveau pour en tirer des images.

D'un petit pod posé sur la table, une image holographique apparaît.
Une représentation crayonnée, graphique, imprécise mais pourtant familière. Et, si j'en crois ce que je l'ai, familière pour tout le monde. On l'a tous déjà vu, une ou plusieurs fois, mais jamais de jour. Jamais les yeux ouverts. Jamais réveillé. Et malgré l'impression d'esquisse, les couleurs sont belles et bien au point, là.

Comme un Rêve de fin du monde... [Palmer-Kord] Um06

- Daniel Hall. Le Sandman. Tempus Fuginaut m'en a parlé y a des années de ça. C'est l'entité cosmique en charge des rêves, pour faire simple. S'il vient faire coucou dans les miens, c'est qu'il veut me dire quelque chose. Alors je compte aller le voir chez lui, cette nuit, pendant que le reste du monde dort... z'en pensez quoi ?

Un plan infaillible ?
Oh que non.

Mais si il veut me transmettre un message, je me dois d'aller le voir.
Idéalement pas seul, idéalement avec des gens de confiance, idéalement avec des gens qui pourront m'aider concernant les questions de Multivers.

Encore une fois, Ray Palmer et Ted Kord sont le meilleur choix possible, j'en démords pas.

Inscription : 21/11/2015

Ray Palmer sourit, sincèrement.

Il sourit quand Ted Kord les rejoint – en descendant littéralement du ciel, comme un p’tit ange. Ce qu’il est, au fond ; par sa gentillesse, sa douceur, la forme d’innocence qu’il a réellement. Et qui fait de lui l’homme formidable qu’ils aiment tant.

Il sourit, aussi, quand Derek évoque son côté frimeur – c’est vrai. Il hausse les épaules en silence, détourne légèrement les yeux ; un peu gêné. A peine gêné.
Bien sûr qu’il l’est. Bien sûr qu’il l’est devenu. L’ancien Atom est parvenu à faire la paix avec une partie de ses complexes et de ses psychoses. Reste alors un scientifique brillant, quasiment génial ; un aventurier émérite, et expérimenté.
Evidemment qu’il frime. Mais il en prend note, et va calmer le jeu ; un peu.

Il sourit, enfin, quand le même Derek lui accorde le droit de manger – et il ne se fait pas prier. Il se jette sur les crêpes, et en dévore une puis deux.
Mmh. Chest bon, murmure-t-il discrètement, en se préparant à se resservir, lui l’affamé.
Hé, c’est pas entièrement de sa faute. La gestion de l’Académie et le reste, ça prend du temps.

Ray sourit ainsi, oui.
Mais…
Ray finit par ne plus sourire. Soudain.

« Hrm. »

Un grognement sec s’échappe de sa gorge, alors qu’il avale la dernière bouchée de crêpe – en fixant un regard sombre sur l’image holographique forgée par Derek, afin d’illustrer ses mots. Ses idées.
Son plan.

« Dommage. J’aimais l’idée d’un p’tit goûter sympa’ entre potes. »

Sa voix est calme, posée ; froide.
Très froide.

« Okay. »

Il prit une grande inspiration, et croise les bras.

« Le… Multivers Sombre est une réalité, ouais. Ted et moi avons récemment expérimenté un contact avec un… exilé, du Multivers Sombre.
Un autre Ted. Ted², de son p’tit nom initial. Un Blue Beetle qui a fusionné avec OMAC, juste avant la Crise Infinie.
Une sale période, rendue encore plus terrible chez lui. On a heureusement réussi à l’arrêter, le calmer… le libérer, d’OMAC. Cet autre Ted veut collaborer avec nous, dans le cadre de la gestion du Multivers Sombre. »

Ray dit – il dit tout, sans hésiter.
Parce qu’il a confiance, en Ted et Derek. Parce qu’il sait, aussi, et surtout, qu’il doit faire cela ; ils doivent faire cela.
Ils doivent partager. Ils doivent communiquer. Ils doivent échanger.

Pour espérer s’en sortir.

« A mon avis… l’équilibre cosmique entre le Multivers et le Multivers Sombre est altéré, troublé ; fragilisé. Il… est clair que l’énergie de tes Rifts, Derek, en est lié. Je ne pense pas que tu provoques ce déséquilibre – mais je pense que tu surfes dessus. Est-ce que tu… as senti quelque chose, ces derniers temps ? Des modifications, dans ta façon d’utiliser tes pouvoirs ? »

Il se tourne vers le jeune homme, et fronce les sourcils.

« Après… okay. Je… le depart de Scott est… un drame. Une perte, absolue. Son cadeau… est une belle opportunité.
Mais… je me méfie toujours des visions. Et également des rêves. »

Il grimace quelque peu, et enchaîne.

« Jadis, Scott m’avait dit qu’il avait visité le Royaume de Sandman, dans le cadre d’une aventure onirique et troublante… et ça ne m’a pas plu.
Après… ouais. Ça semble… cohérent d’aller le voir, s’il vient te visiter. D’autant que… ah. »

Un léger sourire usé glisse sur son visage.

« Ce Dream est Daniel Hall, oui. Le… petit-fils de Hawkman. Je… ne l’ai jamais rencontré, mais… ah. Peut-être… peut-être puis-je faire jouer, aussi, ma relation avec Carter… pour que Dream tolère notre présence. »

Palmer hausse les épaules, puis refixe son attention sur l’hologramme.

« On peut aussi… bosser sur les machines de Dr Destiny, sur les rêves, pour bidouiller un accès direct. Et contrôlé. Et protégé.
Je n’aime pas l’idée de s’aventurer là-dedans sans ticket de sortie accéléré… »

L’ancien Atom conserve une certaine prudence, quasiment paranoïaque.
Cela se comprend, vu l’existence qu’il a menée…

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Comme un Rêve de fin du monde... [Palmer-Kord] Nj7y

Inscription : 16/01/2020

Blue Beetle alterne entre les sourires sincères, gênés et amusés. Il finit, au fur et à mesure que le ton de la conversation redevient sérieux, par ne plus sourire du tout. Le Multivers Noir fait souvent cet effet là, surtout lorsqu’on a bien pris conscience de ce que sa présence signifie. En tout cas, Ted commence à avoir une petite idée de ce qu’il peut se produire si les paroies se déchirent entre les différents multivers. La corruption, la fin de plusieurs mondes, l’arrivée d’horreurs ? On peut vite imaginer ce genre de choses, surtout lorsqu’on est aussi inventif que lui.

Le regard inquiet peut parfaitement se distinguer derrière les grosses lunettes de Beetle. Ces traits vont souvent apparaître, particulièrement lorsque Derek commence à parler de Mister Miracle. Scottie… Sa disparition a laissé un vide. Ted espère pouvoir honorer sa mémoire en faisant tout pour que ce monde ne souffre pas outre-mesure des problèmes que remontent Sideways. Si la vision qu’il a eu annonce une prochaine catastrophe, ne sont-ils pas fait dans le bois des personnes pouvant contrer les menaces ? Mais sont-ils vraiment capables de lutter contre un fait scientifique aussi complexe ?

Heureusement que le justicier scarabée bleu s’est assis… La description quasiment complète de ce que Derek James ne cesse de voir, depuis les révélations de Miracle, renforce beaucoup ses inquiétudes. Déjà pour Derek, ensuite parce que ce qu’il décrit est vraiment terrible… La mention d’un homme vêtu de blanc intrigue Ted. Il ne se souvient pas avoir déjà croisé une telle figure et sans plus de détails il est difficile de ne pas simplement le confondre avec quelqu’un d’autre. Heureusement, Cyborg a pu aider dans l’identification du fameux personnage revenant sans cesse dans les cauchemars de Sideways.
« Hu… Oh. »

Ce visage pâle, cette présence…
« C’est vraiment celui que je crois qu’il est ? »

Dream. Celui qui se trouve dans les rêves… Le Sandman.
Beetle en a déjà entendu parlé mais il n’est pas certain de l’avoir déjà croisé. Peut-être bien qu’il lui a rendu visite, mais l’esprit de l’ingénieur n’a peut-être pas su l’identifier. Il peut cependant parfaitement imaginer les pouvoirs que possède une entité telle que Dream et se demande tout de suite pourquoi rôde-t-il aussi souvent proche de Sideways … ?
Un message à faire passer ?
« Allez … le voir ? … »
C’est possible ? Enfin je… Sérieux ?

C’est sérieux oui. Derek plaisante souvent, mais pas ici, pas sur ce sujet. Ray Palmer est le premier à réagir. Fort heureusement qu’il s’en charge, car Ted Kord est encore incapable de prononcer un seul mot. Ray appuie sur le fait que le Multivers Noir est en effet une réalité et que la situation est dangereuse. Les témoignages de Stephen, anciennement Ted², en ont dépeint qu’il s’agit d’un monde vicié et que toutes les personnes qu’ils connaissent y ont trouvé la mort.
Ils ne veulent pas que ça se reproduise dans leur monde. Il ne faut pas que ça arrive. Jamais.

Après quelques questions préventives de Ray - en bon professeur et scientifique ! - la mention du Royaume de Sandman fait lever des yeux ronds chez Ted. Alors, tout ça existe vraiment ? Ce n’est pas plus étonnant que de savoir que l’on peut poser un pied en Enfer via certains artefacts du Docteur Fate (l’expérience parle, hein Teddy ?). Mais carrément aller voir Dream là-bas, dans son monde ésotérique ?

Blue Beetle continue de rester silencieux un bon moment avant de se lever et de s’approcher de Derek James. Un nouveau sourire traverse les lèvres parfaitement visibles de l’héritier Kord.
« Je peine à croire au hasard, après tout ce qu’on sait sur le Multivers Sombre et surtout le fait que Monsieur vienne te voir dans tes rêves après la disparition de Scott. » Du coup, on l’appelle Monsieur ? Dream ? Mr Hall ? « Ray a raison. C’est cohérent. Ce n’est pas impossible qu’il veuille nous transmettre un message ou nous mettre en garde. Peut-être cherche-t-il à nous aider ? Je l’espère. En attendant, Ray a raison aussi sur le point que nous devons avoir un moyen de rentrer, au cas où. » Les esprits pragmatiques se rejoignent souvent. Et Ted ajoute toujours du cœur à ses œuvres ! « Au cas où tu ne puisses pas nous rouvrir une porte, autant avoir une ceinture de sécurité qui pourra le faire ! Ça va nous prendre quelques minutes ! »

Ted accompagne son optimisme avec un franc clin d'œil.
Au fond de lui, il a l’impression d’être décomposé par le stress. L’idée de se rendre là-bas le met mal à l’aise, mais sa volonté de trouver un moyen de préserver leur monde de la catastrophe à venir le fait tenir. Son amour pour ses proches le fera toujours tenir, quoi que cela puisse lui en coûter et même si ça signifie aussi mettre le pied dans un monde totalement inconnu, dans le domaine des Rêves.

Inscription : 24/08/2019

Du doute.
Evidemment qu'ils doutent.
C'est pas une balade du côté de la Housatonic River que je leur propose là.
Si ils acceptent, si ils valident mon plan, on plonge tout droit dans le terrier du lapin blanc, vers là où l'humain n'a que rarement posé le pied. Oui, je sais, faut que j'arrête de trop regarder Matrix, mais on s'en fiche, l'important c'est pas ça. L'important c'est... qu'il reste encore des crêpes, punaise. Alors que j'ai trop faim... hrm...

- On fera ce goûter pour fêter notre retour au bercail Ray, promis !

Après l'effort, le réconfort ! Et avant l'effort aussi, j'ai bien l'impression; impossible de résister à cette délicieuse petite pâte ronde, cuite à la perfection, subtilement parfumée au rhum des Caraïbes et à la gousse de vanille de Madagascar... allez, si t'en prends qu'une bouchée mon Derek, ça devrait le... ah. Ah bah. Ah bah non, tu viens de bouffer la moitié d'un coup là. Espèce de goulu va (mais je te comprends).

Bouffé par l'impatience (et la crêpe par moi), et le stress de voir mes deux coéquipiers me juger sur mon manque de préparation, je me dépêche de fourrer le reste de pâtisserie dans ma bouche, me transformant de fait en hamsterek (les belles bajoues que voilà), et impactant quelque peu mon élocution.

- Pour che qui est du retour à la maichon, che me chuis occupé de tchout.

Pour être honnête, "quelque peu" relevait plutôt de l'euphémisme.
Alors pour demander quelques secondes de mastication supplémentaire, je lève mon index que j'agite en rythme avec ma mâchoire, eeeeeet...

Eeeeeeeeeet... voilà, a pu de crêpe dans la bouche, on peut continuer !

- Je disais donc: c'est bon, on a un tunnel d'aller et de retour, stabilisé par un grain de silice obligeamment prêté par Sanderson Hawkins, théorisé par les plans du Dr. Destiny en effet et réalisé par mes bons soins. Ca m'a pris une bonne semaine, d'où l'attente, mais on est tout bon là.

Je lance à Ray et Ted des petits boîtiers noirs, un peu brut d'apparence (toujours pas de charte graphique sidewaysienne... mais je désespère pas, ça viendra !) avec deux boutons, un peu à la manière d'une clef de voiture électronique. Sur le premier, un symbole de livre. Sur le second une petite Terre stylisée. C'est le max du max avec mes moyens actuels, alors me jugez pas, ho !

- J'allais pas vous proposer un truc pareil sans m'être un peu préparé avant, hé !

Et pour démontrer l'efficacité de la chose, je clique. Trois loooooooooooongues secondes passent, les plus angoissantes de la journée (pas de ma vie, quand même, j'ai fait pire). Fonctionnera ? Fonctionnera pas ? Réputation de Derek se cassera la gueule ? Se cassera pas ? SE CASSERA PAS ! YEAH !

Un portail opaque s'ouvre en flifliflissant (nouveau verbe inventé par votre serviteur). C'est particulier de sentir son propre pouvoir utilisé de la sorte, puisé en soi, sans réel contrôle dessus. La dernière fois, c'était dans les laboratoires Darkstar, sous la houlette de Leto Dominus... quelle affreuse bonne femme, elle, brrrrr. M'enfin, là n'est pas le sujet du jour, on a d'autres choses à faire ! Comme plonger la tête la première au cœur du royaume de Dream. Ah la la, excitant, n'est-ce pas ?

Avec un grand sourire, en partie illuminé par la lumière de l'énergie pulsant, je jette un dernier regard derrière moi, vers Ted et Ray.

- Alors, prêts par une aventure dans le monde des rêves ?

Lorsque reculer signifie abandonner et avancer revient à plonger tête la première au cœur du danger, c'est là que je me sens le mieux, le plus serein. Sur ce fragile fil de funambulisme, gorgé d'espoir, fou d'excitation, je me sens capable de tout, prêt à tout, libre comme jamais. Ces moments sont courts, rares et intenses, mais terriblement addictifs.

Les yeux fermés, mon sourire encore agrandi, je franchis le pas, et go !

...

...

C'est... oh. Ah. Unique. C'est unique.
Devant moi, plusieurs grandes structures s'étendent, grandioses, majestueuses, uniques, élégantes et tordues, merveilleuses et cauchemardesques. Des silhouettes plus ou moins humanoïdes s'y déplacent, parfaitement en accord avec le lieu: étranges, aussi splendides qu'effrayantes, sur le sol, sur les murs, la tête à l'envers. Dans le ciel, une cacophonie de nuages gris hurle ses couleurs sans cesser un seul instant de tourbillonner, formant un portrait absurde mais harmonieux. C'est donc ça, le Dreaming...

Comme un Rêve de fin du monde... [Palmer-Kord] Bxs6

- Hrm hm hm.

Derrière nous, un raclement de gorge à l'élégance certaine nous interpelle.

Deux... hommes... je suppose... nous attendent, l'un drapé d'une éducation certaine, l'autre fort d'une assurance brute... et d'un cigare aux lèvres. Si tant est qu'une citrouille puisse avoir des lèvres. En tous cas, ils portent très bien le noeud papillon, tous les deux !

Comme un Rêve de fin du monde... [Palmer-Kord] L2ms

- Messieurs, nous vous attendions.

- Ca tu l'as dit, bouffi.

Inscription : 21/11/2015

« Mmh. »

Un petit soupir accompagne une étude approfondie et consciencieuse, par Ray Palmer, du boîtier tendu et présenté par Derek James.
Il fronce les sourcils, alors qu’il s’acharne à en comprendre le fonctionnement – et à y chercher une faille.

Sans en voir. Cool.

« Pas mal. »

Il relève les yeux, et acquiesce. Le visage calme, posé.
Il valide ; mais sans trop flatter.
Il s’agirait que Sideways ne prenne pas la grosse tête, quand même.

« Et… okay, alors. Okay pour le reste. J’aurais aimé pouvoir regarder tes plans, vérifier l’ensemble – mais, hé, il faut bien se lancer, non ?
Par expérience, les fenêtres d’accès au Royaume des Rêves sont rares ; et imprévisibles.
Nous ne devrions pas attendre. Même si je m’inquiète, forcément, par excès de prudence. »

L’ancien Atom hausse les épaules, fataliste.

« Je… me permets de laisser un message à l’Académie, et à Ryan Choi ; au cas où. »

Au cas où ils auraient besoin de secours.
Le scientifique tapote rapidement sur son smartphone, précise ainsi les données de la mission – puis le range, et se redresse.

Il forme un sourire encourageant, et hoche la tête ; déterminé.

« Allez… ce n’est carrément pas ce dont j’avais rêvé, mais ça va le faire ! »

Il sourit quelque peu, puis pose une main amicale sur l’épaule de Ted – un peu plus troublé que lui. Il le comprend.
Ray est aussi marqué… mais bluffe un peu mieux. C’est déjà ça.

« Go, go, Dream Rangers ! »

Palmer glousse… puis se lance.
A l’aveugle.

Le voyage dure peu, mais est intense. Son corps est marqué par le changement, et il grimace en sentant que l’environnement est différent.
Plus léger. Plus souple. Plus… éthéré.

« Hrm. »

Il grogne, se masse la nuque. Il retrouve les sensations subies dans ses aventures avec Jade et la JSA, dans les royaumes étranges ayant inspiré ses œuvres à H.P. Lovecraft.
Ça fait loin ; ça ne lui manquait pas.

Rapidement, les voyageurs sont interpellés par un étonnant duo… que Ray pense reconnaître, par les bavardages de Mister Miracle.
Il se retient cependant de dire quelque chose, bien conscient que Derek est l’invité ici – et donc le meneur.

L’ancien Atom se place ainsi en retrait, les bras croisés. Calme.
Prêt à tout, si besoin.
Observateur des événements… et des troubles, qu’ils vont amener !

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Comme un Rêve de fin du monde... [Palmer-Kord] Nj7y

Inscription : 16/01/2020

Blue Beetle est soulagé d’être si bien accompagné. Derek James n’est plus un débutant et a donc tout prévu pour leur permettre de faire cet aller et retour dans le monde des Rêves. Quant à Ray Palmer, toujours prudent, vérifie bien qu’il n’y a pas de failles dans les fabrications de ses confrères. En jetant à son tour un oeil sur son propre boîtier noir, Ted est assez surpris par sa simplicité au vue de ce qu’elle est capable de faire…
Sous les yeux médusés de l’ingénieur, un portail s’ouvre, dégageant une énergie assez similaire de ceux que Sideways produit avec ses propres mains !

Ted a bien voulu exprimer toute sa surprise mais rien ne sort de sa bouche. Il est trop occupé à observer le phénomène et à se poser d'innombrables questions. Alors, s’ils entrent par là, ils vont vraiment… se rendre dans le royaume de Dream ? Genre vraiment ?!

C’est une aventure qui se projette sous leurs yeux. Et si Booster Gold est le genre de gars à sauter les deux pieds joints dès qu’il entend ce mot, Blue Beetle se montre plus peureux, en général. Par excès de prudence et parce qu’il imagine souvent le pire lorsqu’il s’apprête à poser le pied dans l’inconnu. Oh allez, vieux… Tout va bien se passer. Tu n’es pas seul ! Pas besoin de trop réfléchir là…
Il fait au mieux pour se convaincre lui-même.
« Prêt ! »

Maintenant qu’il l’a dit, il n’a plus le droit de se dégonfler !
Le sourire enthousiasme de Derek et l’assurance de Ray pousse Ted Kord à cesser de tergiverser. Il entre à son tour dans le portail et…
… Et …
« Oh la vache… ! »

Non, il n’y en a aucune. Mais c’est tout ce que Ted est parvenu à lâcher en voyant les structures se dresser devant eux. Il a à peine eu le temps d’appréhender le passage que d’un seul coup le paysage éblouit par sa beauté ésotérique. Parfois étrange, parfois de toute beauté, du ciel à la terre, tout paraît très spécial aux yeux de l’esprit critique de l’ingénieur. Avec du recul, il prend l’endroit comme un rêve qu’il est en train de faire. Il est déjà arrivé qu’il imagine parfois des choses pouvant tout à fait ressembler à ce type de lieu, dans sa jeunesse !
Est-ce que le royaume de Dream s’est bâti sur le rêves des gens ?

Ted n’a pas le temps de vraiment y réfléchir. Il sursaute, en faisant un bon. Mettant une main sur son torse au niveau du coeur, il essaye déjà de se calmer mais son cerveau tente en même temps d’appréhender la rencontre avec… alors…
C’est sérieusement un elfe et un homme-critrouille ?

L’elfe c’est assez facile de l’accepter, mais Ted ne peut pas s’empêcher de dévisager longuement la citrouille, fumant tranquillement son cigare pendant qu’il échange avec son collègue “magique”. Magie ou délire ? Rêve ou cauchemars ?
« Vous… nous attendiez ? »

Attends deux minutes. Sideways leur a dit qu’il a eu des rêves, avec des apparitions de Dream. Tout se rejoint, logiquement, mais comment se fait-il qu’ils soient tous au courant ? Encore un truc magique, c’est ça … ?
Beetle se sent d’un coup un peu bête avec ses questions dites en toute spontanéité. Il ne pipe plus un seul mot, laissant la main à la principale personne que ces messieurs devaient, en premier lieu, s’attendre à voir venir jusqu’ici pour obtenir des réponses.

Inscription : 24/08/2019

Je ne suis définitivement plus un novice. On peut même dire que j'ai fait mes armes, dans le métier, ce qui, dans mon cas, implique d'avoir beaucoup voyagé. Dans mon univers, oui, mais aussi dans d'autres dimensions. Pourtant, rien n'aurait pu me préparer à ce genre de vision. Oh, d'un point de vue factuel, l'architecture des lieux est originale, mais pas si folle que ça. C'est plutôt l'ambiance qui y règne qui a de quoi surprendre. Expliquer ça, c'est assez difficile, mais imaginez un instant porter des lunettes en barbe à papa transparente. Cela créerait une sorte de flou, une déformation de votre champ de vision juste assez étrange pour que vous la remarquiez, mais pas assez pour réellement vous choquer. Et définitivement pas assez sucrée pour avoir envie de la manger, et c'est bien là le plus grand drame de la chose.

Face au regard insistant de Ted, l'espèce d'homme-citrouille-agent d'entretien à nœud papillon-jardinier-fumeur de cigare plisse les yeux, roule son barreau de chaise d'un bout à l'autre de ses lèvres bien trop agiles pour être composées de cucurbitacée véritable, et bougonne:

- T'veux ma photo, la capote bleue ?

Ce qui a le don de me faire immédiatement réagir.
On parle pas mal de mes coéquipiers, surtout quand ils sont aussi géniaux, namého.

- Hé, ho, toi et ton nœud pap' vous allez...

Mais fort heureusement (oui, à l'écrit, j'ai ce qu'il faut de distance pour comprendre que se friter avec nos hôtes, ça n'a jamais été la meilleure des idées du monde), l'elfe aux petites lunettes rondes interrompt l'altercation en reprenant son confrère.

- Merv', un peu de tenue s'il te plaît.

L'Homme-citrouille se renfrogne, en tirant plus fort encore sur son cigare... sans qu'il ne raccourcisse une seule seconde. Sur Terre, cette magie ferait... UN TABAC ! Oui, oui, je sais, faites pas la tête, promis, y en aura pas beaucoup d'autres des comme ça, vous inquiétez pas.

- Oui M. Kord, nous vous attendions, en effet. Vous, comme bien d'autres. Mais il semblerait que vous soyez les seuls à avoir compris l'appel de notre maître. Ou, en tous cas, à y avoir répondu.

Le fameux Merv' lâche un grognement amusé.

- Ou à pas vouz'être dégonflés.

L'autre acquiesce, et accomplit une brève révérence, le genre de salutations qu'on attend du chambellan d'un souverain, quelque part. Pour être tout à fait honnête, j'ai l'impression d'être dans une partie de jeu de rôles médiéval, ce qui m'excite drôlement. Manquerait plus que ce drôle de Merv' nous demande de lancer les dés, tiens... mais dans le monde des rêves, il faut s'attendre à tout, j'crois bien.

- Mon nom est Lucien, je suis le bibliothécaire du Dreaming, et voici Mervyn Pumpkinhead, son... comment le formuler...

- Son larbin, ouais.

Lucien soupire, mais ne semble rien avoir à rétorquer. Parfois, les mots les plus courts sont les plus clairs, et si Merv' est aussi ancien qu'il laisse paraître, je lui fais un tant soit peu confiance pour savoir définir son rôle. Parce que j'ai la féroce impression que c'est comme ça que les choses fonctionnent, ici. Des rôles, des missions, une espèce de prédétermination que n'aurait pas renié Jean Calvin (hé ouais, j'ai lu des livres de philo; spoilers, j'ai pas aimé).

Quoi qu'il en soit, c'est bien beau d'échanger des convenances comme ça, pour autant on est pas là juste pour visiter, aussi beau le panorama soit-il.

- Merci pour les présentations, mais... en quoi est-ce qu'on peut vous aider ?

- Il y a peu, le tissu du Rêve s'est effiloché en de nombreux points du royaume. Ce genre de catastrophe n'a pas lieu d'être ici, sauf en cas de Vortex. Or, le dernier est apparu il y a trop peu de temps pour que ce soit cela. Alors notre maître, Dream, est parti trouver des causes à tout ceci. Mais nous n'avons plus de nouvelles de lui depuis, sauf le rêve que nous vous avons transmis, Derek James. Il n'est pas exagéré de dire que cela n'augure rien de bon.

Sur ces mots, le bibliothécaire tape dans ses mains.

Au creux de mon estomac, ou bien peut-être est-ce dans mon cerveau, une étrange sensation naît. Tout autour de nous, le monde s'efface... pour se reconstruire différemment. Ou alors peut-être que le monde n'a pas bougé, et que c'est nous qui nous sommes déplacés... impossible à dire. Quoi qu'il en soit, les structures mystérieuses ont laissé la place à une route boueuse, au bord de laquelle une espèce d'auberge de torchis et de bois nous observe toutes fenêtres allumées.

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Pour être honnête, je m'attendais plutôt à une grotte à la Dagobah, quand Luke entre pour affronter son côté obscur.

- Avant d'entrer, not'maître nous a fait cracher d'pas le suivre. Donc va falloir qu'vous vous débrouilliez dedans sans Lucien et moi.

Chouette.
Nos deux guides s'avèrent en fait être de simples passeurs.
Non seulement ils ne font que nous déposer au bon endroit, mais en plus ils nous refilent le bébé. Après, faut pas que je sois trop dur non plus. S'ils le pouvaient, ils auraient déjà remué cette baraque jusqu'aux fondations pour retrouver leur seigneur. En tous cas, c'est l'impression qu'ils me donnent, ces deux loustics.

- On peut s'attendre à quoi ?

- Nous l'ignorons. Sûrement des cauchemars très agressifs. De quoi vous empêcher de progresser jusqu'à Dream.

Ok, ok.
Des cauchemars, ça ne devrait pas être si difficile que ça à gérer, non ? J'en fais souvent la nuit, et ça m'empêche pas de me réveiller en un seul morceau. Sauf la fois où, dans le futur, on a subi une attaque du successeur du Dr. Destiny. On a eu droit à quelques moments Les Griffes de la Nuit, ce jour là. Brrrr...

Un peu inquiet quand même, je me tourne vers Ray et Ted, qui subissent un peu la situation, pour le moment.

- Si vous préférez ne pas tenter le diable, je comprendrais.

A mon avis, je dois être celui des trois qui a le plus les chocottes en ce moment, alors je ferais bien de rabattre mon caquet de blanc-bec avant de les vexer davantage.

La poignée tourne sans encombre, et devant nous le battant de la porte s'ouvre avec un grincement sinistre. Une espèce de grande entrée vide nous accueille, un vide que je commence à combler en passant le seuil. Qu'est-ce qui va bien pouvoir nous attendre dans les recoins de cette étrange bâtisse ?

Spoiler:

Inscription : 21/11/2015

« Mmh. Super. »

Ray Palmer souffre – et fronce les sourcils, alors que le petit trio arrive devant leur destination du maison.
Une maison.

Une véritable maison… de l’épouvante.

Il n’en dit rien, mais plusieurs réflexions humoristiques et sèches glissent dans son esprit – toutes basées sur les films et histoires d’horreur.
Ça ne sent pas bon, clairement.

Le scientifique a ici décidé de laisser Derek James prendre la main. Par respect, mais aussi parce que le jeune homme a ici plus de compétences et de forces.
Notamment parce qu’il sait mieux voyager que lui.

L’ancien Atom est crispé devant les créatures du Monde du Rêve, et ses vieux réflexes de bagarreur le démangent ; mais il ne fait rien.
Il se contient.

Il laisse Sideways faire, avancer… et le suit, tandis qu’une sensation glacée s’empare d’eux.

« Bon… je doute que ça serve, hein, mais… »

Quelques bips se font entendre, alors qu’il active un élément à son bras ; sa main.
Un gant d’Armure ATOM.

Qui déclenche un hologramme, pour acter le lancement de quelques programmes.

« … j’enclenche quelques analyses. J’suis sûr d’avoir des résultats dingues – mais bon, une énergie reste une énergie. On va voir ce que ça donne. »

Il grimace, et se tourne vers ses deux camarades.

« Et… je viens avec toi, Derek. J’suis pas venu pour rien, hein. »

Il forme un clin d’œil, pour essayer de redonner de l’élan à tout ceci.

« Allez, Teddy… on montre au futur pilier des super-héros ce que la génération d’avant a dans le ventre ! »

Ray glousse – et pénètre dans la maison.
Avec force. Avec fougue. Avec envie. Avec intensité.

… et il le regrette, vite.

« Hrm. »

Un grognement désagréable s’échappe de sa gorge – alors que sa moelle épinière se crispe, elle-même.
Il a… peur.

Il ne sait pas pourquoi. Il ne sait pas comment. Mais le sentiment, la sensation…
Wow.
Ouais. Wow.

« Euh… »

Sa respiration est saccadée, difficile. Sa main tremble. Sa gorge est sèche.
Il… peine. Il s’use.
Il…

Il a peur, oui. Mais… de quoi ? De qui ? D…

« J’t’avais dit que t’étais à ma hauteur, p’tit gars… mais j’crois que j’me suis trompé. »

Une voix terrible s’élève soudain autour de lui. Une voix que Palmer reconnaît – mais il se tourne quand même, pour vérifier.
Il voit, alors. Et… il manque de s’effondrer.

… en reconnaissant l’allure cauchemardesque d’Al Pratt, le premier Atom.
Son idole. Son modèle.
Son rêve.

« J’pensais qu’t’étais capable d’faire mieux qu’moi… prendre soin d’ceux que t’aimes.
Ouais… ben nan, hein ? »

Du menton, l’Atom zombifié désigne un élément de la pièce, à l’intérieur de la maison. Cette maison dans laquelle Ray est entrée – mais dont il n’a aucun souvenir ; dont il semble ne voir aucun détail. Aucun élément. Aucun meuble.
… sauf un.

Un réfrigérateur.

Il y a… un réfrigérateur ; qui s’ouvre.
La porte s’ouvre.
Et à l’intérieur…

« N… NOOOOOOOOOOOOOOOOOOOON !!! »

Un cri déchirant s’échappe de sa gorge, alors que Ray Palmer découvre dans le réfrigérateur… un corps.
Un corps de femme.

Comme Kyle Rayner, en son temps. Comme le jeune Green Lantern, l’ancien Atom voit ici le corps… d’une femme.
Sa femme.

Jessica Cruz-Palmer.

Ray voit le corps sans vie de Jessica dans le réfrigérateur – et il se fige, il s’abandonne, il s’écroule.
Devant cette horreur. Devant cette folie. Devant cette mort, intervenue loin de lui ; sans qu’il ne puisse rien faire.

Il s’effondre. En plein cauchemar…

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Inscription : 16/01/2020

Génial.
Passons le fait qu’il se soit fait appeler capote bleu par une citrouille qui parle et fume le gros cigare, Ted Kord se sent de moins en moins à l’aise à l’idée de s’aventurer dans les lieux où le grand patron Dream semble s’être égaré ou … pire sans doute ? Si la vision de Derek s’avère être juste, qu’est-ce qui les attend, tapis au fond d’un univers dimension interconnecté avec le leur ?
« Oh la vache… »

Et cette maison … ! Comment ne pas tressaillir à la vue de cette baraque qui dégage un truc sur lequel Beetle ne parvient pas à mettre un nom qui soit suffisamment rationnel à son goût ! Au moins, Ray reprend le dessus en proposant de lancer des analyses complètes sur ces énergies étranges, ce qui peut clairement aider pour la suite.
« Je te suis, même si je ne cache pas qu’entrer dans la maison d’Evil Dead ne m’enjaille pas. »

Il n’a pas pu s’en empêcher… Son regard lance un “désolé” mental aux deux autres tandis qu’ils entrent.

À première vue, il ne se passe rien de spécial, à part cette même et désagréable impression de ne pas capter la moitié des énergies qui se dégagent de ces différents endroits. Ils sont dans le monde des Rêves et à l’intérieur de la maison ils sont censés rencontrer des Cauchemars. D’accord mais à quel point faut-il prendre au pied de la lettre les avertissements d’un majordome aux oreilles pointues accompagné d’une citrouille ?
« J’ai un pressentiment… »

Depuis quand Blue Beetle s’intéresse aux présages et ne rationalise pas la situation ?! D’instinct, il se tourne vers Derek pour voir où il se trouve et ne parvient qu’à distinguer une forme floue. Et lorsqu’il cherche Ray des yeux, ce dernier est posté non loin, la respiration plus que troublante.
« Ray ?! »

Il semble vivre quelque chose que Ted ne voit pas… Est-ce de la peur qu’il lit dans son regard ?
Mais Beetle n’a pas le temps de l’aider tout de suite… Car à ses pieds… se cumulent des cadavres. Plein de personnes mortes. Des proches. Des héroïnes et héros qu’il connaît. Des visages amicaux. Des membres de Justice League et de bien d’autres. Des gens qu’il aime.

C’est au tour de Ted Kord d’avoir peur.
… Et s’il n’avait pas appris à faire des exercices de respiration, il ferait très probablement une crise violente.
Mais il ferme les yeux. Il essaye de faire le vide et de ne penser à rien d’autre qu’à la proximité de Ray Palmer et à l’idée qu’il a besoin qu’on le sorte de là.
Il doit… rationaliser !
« C’est qu’un mauvais rêve. Un mauvais moment à passer.
Ray ? Ray ! Tu es Ray Palmer. Tu dois te battre ! »

Lorsqu’il rouvre les yeux, Ted hoquette de surprise et son regard est horrifié. Les morts se sont levés et s’avancent vers lui. Il … Il n’est pas question de les laisser faire. Il est hors de question qu’il continue à vivre ça !
« Ray… ! »

Lorsque ce dernier se met à hurler vers un élément inconnu, Beetle esquive la main d’un “mort” qui a voulu l’attraper et qui n’est peut-être même pas vraiment là. Dans l’élan, il chope Ray par-dessus le bras et l’aide à se relever.
« On ne doit pas rester là mais avancer, Ray. Tu n’es pas tout seul, on… On est là ! Par tous les dieux, Derek ?! Derek, dis moi que tout va bien ? Par où on doit aller ?! »

Beetle avance, en soutenant Ray et en esquivant les obstacles. Qu’ils soient là ou non, il préfère les éviter et ne pas les regarder dans les yeux, ces personnes qu’il apprécie tant et ses proches les plus chers.
Il sait au fond de lui qu’ils sont loin d’ici… Il doit s’en souvenir pour continuer d’avancer !

HJ :
Vraiment désolée pour cette attente ignoble... Si vous n'avez pas envie de continuer ce RP, je comprendrais Sad

N'hésitez pas à me MP pour me le dire, si on continue ou non !

Résumé :
Ted subit à son tour des cauchemars. Celui de voir tous ses proches et les héros mourir. Il tente de rationaliser et d'avancer en attrapant Ray pour l'aider à marcher. Il tente aussi de lui parler pour le rassurer et il crie le nom de Derek pour qu'il les retrouve !

Inscription : 24/08/2019

RFFFFFFFFFFFFFFFFFT

Sans plus réussir à discerner le haut du bas, je glisse, je tombe à travers l'espace et le temps et... vlan. Mon visage rencontre la boue, l'herbe et une pierre, m'ouvrant l'arcade. Ca pique, mais toujours moins que le soupir de déception de Merv' Pumpkinhead au-dessus de moi.

- Eh bah p'tain, c'est pas gagné.

L'homme-citrouille, pelle à la main, me tâte un peu les côtes pour voir si je suis toujours en vie. Non mais ! Bien sûr que je le suis. Pas fameux d'accord, pas joyeux non plus (loin de là même), mais vivant, oui. Un peu indigné, et le cœur déjà rongé par un vilain sentiment, je me redresse, bougon, paumé par le choc.

- Il s'est passé quoi, là ?

Lucien prend la parole, les mains dans le dos, les lèvres pincées.
Toute la sympathie qu'il semblait éprouver pour nous envolée, il nous regarde maintenant comme des élèves médiocres, incapable de passer la première épreuve d'un test, certes difficile, mais un test quand même.

- Des cauchemars, messieurs. Pas les plus rudes d'entre eux, en plus.

Outch, la claque.
Je me rembrunis.
Pas de colère, mais de honte.

- Ouais, ouais...

Parce que c'est de ma faute, si on a pas réussi. Parce que j'ai eu peur. De quoi ? Je ne me souviens même plus. Seule reste la peur, froide, terrible, qui m'étreint les tripes et les fait se tordre à gauche, à droite, en une convulsion abominable.

- Ted, Ray, j'suis désolé. J'ai paniqué.

Tellement que je nous ai tous sorti de la maison, d'un rift un seul.

- J... j'ai merdé, pardon.

Mais quel nul... mais alors quel gros nul...
Pas parce que je nous ai fait avancer d'un pas et reculer de deux, non. Parce que mon cauchemar, là, c'est ça, plus réel que réel ! Décevoir des gens que j'admire, leur montrer que je peux échouer, que j'échoue, sans circonstance atténuante, sans possibilité de me justifier. Et je bute dessus sans même m'en rendre compte, sans même pouvoir m'en dépêtrer. Debout, alourdi par mon erreur fantôme, je ne me rends même pas compte que Ted progresse avec Ray sous le bras, comme le véritable héros qu'il est.

Inscription : 21/11/2015

Non.
Ce n’est pas vrai. Ce n’est pas possible.
Ce n’est pas… réel.

A genoux, pris par l’émotion, happé par la douleur, rongé par la peine, la culpabilité et l’horreur, Ray Palmer se répète ces mots – et aboutit à cette conclusion.
Un peu tard.
Un peu après être tombé. Un peu après avoir chuté. Un peu après avoir été pris, soutenu, aidé, accompagné, sauvé par un Ted Kord définitivement grand, et héroïque.

Oui, en fait. Ce… ce n’est pas vrai.
Ce n’est pas vrai.

Ce. N’est. Pas. Vrai.

« Hrm. »

Il grogne, et se redresse. Il est toujours collé à Blue Beetle, qui le soutient ; qui le sauve, encore.
Il en a besoin.
Pour ne pas défaillir. Pour ne pas s’effondrer. Pour tenir.

… pour ne pas exploser, aussi.

Car, tandis que les terreurs de l’ancien Atom s’évaporent, alors qu’il comprend qu’il a été piégé et testé comme les autres… son esprit suit son fonctionnement habituel.
Il ne bouge pas ; mais il s’énerve. Enormément.
Il s’emporte.

Et son visage, froid et figé, le confirme – tout comme son ton, ô combien strict et brutal envers les êtres qui leur ont imposé ça.

« Ne t’excuse pas, Derek. Ce… ce sont ceux qui nous imposent ça… qui devraient s’excuser. Et qui devraient avoir des raisons de s’excuser platement, ouais – si on avait le temps. »

Il grimace.
Pas de douleur. Pas de peine.
Mais de colère.

Il prend sur lui ; mais c’est dur. Vraiment.

« Mais… ne t’inquiète pas. Les salopards comme ça… reçoivent toujours ce qui leur est dû, un jour. »

Il soupire, et acquiesce gravement.
Puis lève ses mains, tremblantes, et les pose – sur l’épaule de Ted, et sur l’épaule de Derek.
Il force un sourire difficile.

« Mais… on a tenu. On tient. On assure.
Là… grâce à Ted, définitivement notre boussole et notre phare. Mais j’suis sûr qu’on aura tous l’occasion d’assurer, aujourd’hui.
Et là, d’ailleurs… »

Difficilement, à regret, Ray lâche Derek et se libère de Ted. Il cherche un élément dans son équipement – puis le lance, rapidement.

Un engin. Un dispositif.
Un capteur.
Un capteur autonome, qui file et s’envole, pour s’enfoncer au cœur de l’étrange maison.

« Voilà… ça va permettre de détecter les énergies en présence, et empêcher les futurs pièges. Je sais que la technologie n'a généralement pas le droit de citer ici, mais... ça se tente, nan ?
Je... ah. J'ai... bien envie de rêver qu'un coup de chance fasse que ça fonctionne. C'est... ça se tente, non ?
Je… suppose que ça ne gêne personne, mmh ? »

Le scientifique se tourne vers les êtres locaux, et fronce les sourcils. Pour bien leur signifier qu’il vaut mieux ne pas recommencer leurs saloperies !

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Comme un Rêve de fin du monde... [Palmer-Kord] Nj7y

Inscription : 16/01/2020

Ne pas jeter de regard en arrière. Laissé passer le cauchemar. C’est comme ça qu’ils vont s’en sortir, se dit l’entrepreneur, au cœur serré, attristé que ce monde se serve de ses plus grandes craintes contre lui. Perdre ceux qui lui sont chers et en devenir complètement fou, abattu par les regrets et la solitude.
Mais cela n’arrivera pas, non ! Cela ne se peut !

Alors, avec tout son courage et son obstination, Blue Beetle avance dans cette maudite maison, Ray sous le bras et le regard fixant droit devant eux. Le seul moment où Ted se permet de tourner la tête, c’est pour enfin trouver Derek. Ce dernier semble, tout comme l’ancien Atom, pris dans ses propres cauchemars.
Sans plus attendre, Beetle attrape le bras de Sideways et essaye de le faire venir vers lui.
« Tout va bien, Derek ! N’abandonnes pas ! »

Il n’est pas sûr de savoir pourquoi il s’excuse… Peut-être est-ce en lien avec les rêves ? La magie… Voilà un truc avec lequel Ted n’est vraiment pas à l’aise. Pour éviter de perdre pied entre ce qu’on lui dit et ce qu’il voit réellement, Ted se focalise sur ses pensées en mettant entièrement de côté son imagination. Il opte pour l’esprit froid et logique.

C’est une façon de voir les choses. Il l’a déteste mais il en a besoin pour aider ses amis. C’est de cette manière que Ted comprend ce que vie ou ce que pense vivre Derek. C’est aussi comme ça qu’il comprend que Ray est en train de partager une vision un peu similaire. Pour eux : Ils ont reculé. Pour Ted : Ils sont toujours dans la maison !
« Quel enfer… »

Beetle est crispé. Il tente de rassurer Derek en lui signifiant qu’il n’est pas seul. Il sent que l’esprit logique de Ray a repris le dessus et il fait en sorte que leur traversée soit moins pesante. Mais la colère peut à nouveau lui faire perdre ses moyens. Après que Ray ait lancé le dispositif, Ted continue de lui apporter un soutien par sa présence et en le guidant comme il le peut.
« Espérons que ça marche ! »

Sans plus attendre, Beetle continue de marcher tout droit. Peu importe s’il se trouve dans la maison ou non. Traverser cet endroit est devenu sa seule et unique priorité.

Inscription : 24/08/2019

Je pensais être capable de me débrouiller face aux conséquences de mes échecs… mais non. En fait, non. J’ai beau avoir grandi, vieilli, avoir vécu, décevoir ceux qui comptent à mes yeux sera toujours une hantise. Un de mes cauchemars, justement. Qui a grossi, pris de l’ampleur, au point d’englober celui de Ray. Même si le super-scientifique se veut doux, compatissant, je n’entends et ne vois qu’un enrobage sympathique pour ne pas me casser. Mais je sais. Depuis le début, il se méfie de moi, de mes pouvoirs. Son objectif premier a même été de m’en priver, il y a des années de cela, lors de notre première rencontre. Pourquoi me ferait-il davantage confiance aujourd’hui ?

- Non, je... je... Ted ?

Contre toute attente, et j’ai un peu honte de le dire, Blue Beetle est celui d’entre nous qui tient le mieux la route. Aidé de la machine formidable de l'ancien Atom, il parvient même à progresser dans la demeure, jusqu'aux escaliers menant à l'étage supérieur. La tête encore à moitié dans les brumes de mauvais rêves, je ne ressens qu’au dernier moment les fluctuations énergétiques secouant le lieu. Les premières marches craquent, et...

- OUAAAH !

Le sol se dérobe sous nos pieds.
Nous chutons tous les trois, sans réussir à dire si cela dure une seconde ou une heure, dans des ténèbres tourbillonnantes, jusqu’à enfin percer la surface d’une eau glaciale. Calme en extérieur, ses courants intérieurs nous malmènent, nous secouent, tandis que des visions à la fois merveilleuses et terrifiantes nous assaillent.

Nous voyageons, à travers le flux des rêves de l’univers.

Ça a l’air cool comme ça, mais je préfèrerais encore me prendre un bus sur la tronche : ça fait un peu plus mal, mais ça ne remue pas le cerveau comme ça. Et j’ai les poumons qui commencent à brûler très fort à force de retenir ma respiration, là !

Comme un Rêve de fin du monde... [Palmer-Kord] 7vth

Enfin, nous sommes expulsés d'un petit cours d'eau, sur la berge, comme si la gravité venait subitement de s'inverser. Ou comme si on nous avait tirés depuis un canon sous-marin.
C'est donc ça que vit Aquaman lorsqu'il sort trop vite du grand bain ? Pas ouf, pas ouf du tout.

Comme un Rêve de fin du monde... [Palmer-Kord] 1bp0

Des ruines nous couvrent de leur ombre, tirés d’un monde ancien, à la frontière entre le réel et le fantasmé. Trempé, échoué tel le baleineau sur une plage écossaise (je voulais dire californienne, mais vu qu’il n’y a ni sable fin, ni soleil, ni surfeurs, la comparaison manquait de points d’accroches), je reprends mon souffle, tant bien que mal. Entre deux profondes inspirations, j’arrive à glisser un faible:

- Ted, Ray, merci. Vous avez assuré.

- Ne les remercie pas encore, petit. Vous n'êtes pas tirés d'affaire.

S’élève depuis un renfoncement de la ruine ne voix enjôleuse, mais glaçante. Autant que les propos qu'elle tient. Des ombres une silhouette humaine s’avance, pâle, très pâle, tant de peau, de cheveux que d'habits. Seules ses lunettes tranchent avec l’étrange clarté de ce nouveau personnage, noires comme s'il avait besoin de cacher ses yeux du soleil... ou, peut-être, des regards. Oui, c’est sans doute ça, car dès qu'il les baisse, je ne peux que contempler l'horreur qui nous attend.

Comme un Rêve de fin du monde... [Palmer-Kord] 066k

Inscription : 21/11/2015

Ça allait bien.

C’était terrible, brutal, intense… mauvais. Le trio formé par Derek James, Ted Kord et Ray Palmer s’était laissé prendre à un piège dans le Royaume des Rêves, et a subi des bouffées terrorisantes de cauchemars.
Mais… ça allait mieux. Ça allait bien.

Ils s’étaient retrouvés. Ils s’étaient remis.
Ils avançaient.

L’ancien Atom avait même réussi à envoyer une sonde, pour récupérer des données et tenter de comprendre cet endroit.
Mais… non.

Non – tout s’est arrêté là.

Ils ont… chuté.
Ils sont tombés. Ils se sont effondrés.
La Réalité s’est effondrée.
Et ils ont suivi, en se perdant dans des courants d’énergie, dans des… vagues de puissance inconnue.

Ils ont hurlé, bien sûr. Ils se sont débattus. Ils se sont battus.
En vain.

Ils ont subi. Ils ont été soumis.
… jusqu’à ce que cela s’arrête. Jusqu’à ce qu’ils arrivent à la destination voulue par eux par ce destin abominable.

Jusqu’à… des ruines ?

« Mais… bon sang. »

Ray Palmer grogne.
Il souffre. Il peine. Il vomit, un peu. Il tangue.
Il se relève, difficilement.

Il tient à peine sur ses jambes, et se retient à des ruines ; après avoir vérifié qu’elles ne vont pas le mordre. On ne sait jamais.

Son regard glisse autour de lui, alors que Derek reprend la parole – plus dignement que lui.
Pas mal. Celui qui n’était longtemps pour lui qu’un gamin… ne l’est plus, difficilement. Le scientifique a un peu de mal à l’admettre, mais ça vient.

Sideways assure ; vraiment.

Il en sourit, et se prépare à répondre – quand une voix interpelle Derek.
Une voix froide, mais charmante.
Une voix qui annonce l’arrivée d’un être, d’un homme… peut-être. Peut-être que c’est un homme ; ou qu’il l’a été.
Il ne l’est plus, définitivement.

« Hey. T’as… une grande bouche – en plus d’avoir un regard de braise. »

Ray n’aurait pas lancé cette pique, s’il n’avait pas ses copains avec. L’amitié donne des ailes.

« Mais… calmos, hein. On… a déjà bien morflé. Ou tu nous aides – ou tu te tailles. Okay ? »

Palmer se surprend à sonner comme un héros d’action des années 80, notamment quand il joint le geste à la parole en faisant grandir un équipement autour de lui.

Des armes.
Loin de l’idéal du scientifique pacifique qu’il a longtemps été – et qu’il demeure, au fond. Il pourrait dire que cela vient de la menace à ses amis… mais il n’y a pas que ça.

Ray Palmer a changé. La vie l’a changé ; les drames l’ont changé.
Il n’est pas ce taré de Peacemaker, mais… ouais.

Si vis pacem, para bellum.
Si tu veux la paix, prépare la guerre ; surtout si tu veux protéger tes proches.

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Inscription : 16/01/2020

Ted entend les quelques mots de Derek et peut sentir la présence de Ray. Mais la seconde suivante ressemble à une descente dans les pires cauchemars réunis en un seul endroit. Ils plongent… littéralement ! Ils coulent à une vitesse que Beetle peine à comprendre. Il se débat comme il peut pour nager mais son propre corps est tiré vers le bas comme une pierre. De l’eau commence à entrer par le nez… Il panique dans cette effroyable eau glaciale.
Et d’un seul coup, ils en sortent.

Ted tousse de toutes ses forces pour faire sortir l’eau de ses poumons et il reste un moment couché sur le sol. Les sensations ont changé… Le lieu est différent. Tout a l’air plus calme et bien moins mouvementé que dans la maison.
Les mots soufflés par Derek sont entendus mais Ted n’arrive pas à répondre. Sa respiration est saccadée. Il peine à reprendre un rythme cardiaque normal…
Il parvient à voir Ray se relever et grogner deux mots, pour vomir la seconde suivante.

Malgré leur mal être, une autre personne externe à leur groupe annonce sa présence d’une manière qui ne dit rien qui vaille. Ted peine à voir le visage et ses… ce merveilleux regard. Il saisit cependant que leur interlocuteur n’a pas l’air d’un enfant de chœur.
« D…Derek… poche… droite… »

Blue Beetle ne peut pas se relever et il a besoin d’un coup de main pour prendre ce qui peut lui sauver la vie. Il montre l'une des proches de sa ceinture, là où se trouve des médicaments contre les problèmes cardiaques. Il ne peut rien faire à part observer la scène improbable de Ray sortant un flingue digne des films de SF face à un homme ou une créature sortie des pires mauvais rêves d’enfance. Être réduit à l'impuissance lui est particulièrement difficile… Il veut aider et ne pas être un poids pour ses compagnons. Mais la crise est plus forte que tout…

Il fait alors confiance en Derek et en Ray pour parlementer … ou pour combattre cette chose. Quelle sera la pire solution, dans un moment et un endroit pareil … ?

Inscription : 24/08/2019

A peine m'appelle-t-il que je me jette sur Blue Beetle. La plongée à travers le Dreaming ne nous a pas laissé indemnes, le génial ingénieur le premier. Faut dire que voyager à travers le royaume d'un Endless n'est pas censé être à la portée du premier venu... ce que nous sommes un peu, quand même, malgré notre déjà grande expérience avec le Multivers. La preuve: je suis cassé en deux, Ray s'énerve de plus en plus, et notre super-scarabée me fait une crise cardiaque.

- TED !

A ses côtés, je tente d'assurer au maximum. Poche droite... non, pas la mienne, la sienne, donc ma gauche... fouille Derek, fouille... ah, ça y est ! Le matériel médical ! Je sors tout ce qu'il y a à sortir, le prend en main, le regarde avant d'administrer ces soins. Manquerait plus que je mette pas la bonne dose, tiens. Quand on sait que la frontière entre médicament et poison n'existe que dans le dosage, faut pas que je me loupe.

- Bouge pas, bouge pas.

Je n'ai pas besoin de le voir pour sentir le regard de mépris de cet inconnu au regard plus que mordant. Immobile, cette créature de cauchemar laisse échapper un sifflement reptilien, d'entre une de ses trois paires de mâchoire, impossible de savoir laquelle. Qui c'est qui l'a conçu, ce mec ? Une vraie horreur !

- Tssss... c'est surprenant que vous ayez survécu jusque ici. Mais je dois reconnaître que Pince-mi et Pince-moi ne se trompent pas souvent dans leurs choix.

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Finalement, ses mains se joignent devant lui, formant un littéral triangle. Alors quoi, y a des complotistes dans le monde des Rêves aussi ? Anti-illuminatis, platistes et compagnie en ont bien besoin, cela dit: imaginer, rêver des théories toutes plus farfelues les unes que les autres sont leur seul moyen de lutter contre la morosité de notre monde du XXIème siècle.

- Je suis... le Corinthien, troisième du nom, sujet de notre seigneur et maître Dream.

Il observe un amusement teinté de dédain l'attirail de Ray.
Hé, c'est du matos stylé, pourtant ! De l'Atomtech pur jus, qui nous a sorti de pagailles pires que celle-là. Peut-être pas aussi ésotérique, il est vrai. Mais qu’est-ce que la magie si ce n’est de la science que nous ne comprenons pas encore ?

- Votre foi en de tels instruments me consterne, Mr. Palmer. En ce lieu, ces démonstrations de force humaines sont futiles. Encore plus contre ma personne, votre guide désigné. Encore plus maintenant que vous touchez au but. Regardez donc, Il vous attend.

Au sommet d’un piton rocheux, à plusieurs centaines de mètre de là, une silhouette à la fois familière et terriblement étrangère attend, en effet, frêle dans ces hauteurs, remuée par le vent d’un micro-orage localisé. Son regard a beau être dissimulé par les ombres du lointain, j’ai l’impression persistante et quelque peu dérangeante qu’il n’a pas cessé de nous observer, depuis notre arrivée.

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Echangeant un coup d’œil que j’espère convenu avec mes compagnons, j’ouvre la marche vers l’aboutissement espéré de notre voyage. Avec ce Corinthien effrayant sur nos talons.

Inscription : 21/11/2015

Et une humiliation, une !

Ray Palmer subit de plein fouet les piques de l’étrange créature qui se présente comme le Corinthien… troisième du nom, s’il-vous-plaît !
Il rougit. Il grogne. Il soupire. Il baisse les yeux.
Il se referme.

A proximité, Derek James vient aider et même sauver Ted Kord… alors que lui fait quoi ? Il sort les armes ? Il balance son matériel ?
Il fait le beau, le fort ?
Peuh.

Il a honte de ce qu’il fait, de ce qu’il vient de faire.
Le scientifique détourne le regard et, rapidement, désactive les éléments. Les armes se replient, rapetissent.
Il grimace, et s’approche de Blue Beetle alors que le traitement est injecté. A temps, heureusement.

« Hey… ça va aller… ? »

Il forme un sourire las, en tapotant doucement l’épaule de son ami.

« On devient… trop vieux pour ces conneries, en fait ! Celui qu’on voyait comme le p’tit Derek a bien grandi… ça devient un taulier ! C’est cool – mais on commence à fatiguer, l’ami. »

Il se redresse, et tend sa main à Ted pour l’aider, et le soutenir en marchant.

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« Allez… l’autre taré de Corinthien semble juste être un gardien ou majordome. Le grand patron nous attend. »

Il acquiesce doucement, puis suit Sideways.
La montée, l’avancée jusqu’au maître des lieux est lente… étrange ; troublante.
Envoûtante.

Ray demeure un homme de science, de super-science même. Mais son esprit est happé, hanté, transporté par le Monde du Rêve, notamment au contact rapproché de son Seigneur.
Quels sentiments. Quelles émotions.
Il… est perdu ; mais en même temps lui-même, enfin.

Palmer se perd dans l’infinité de possibilités de son âme, de ses espoirs, de son imaginaire.
Formidable ; et terrifiant à la fois.

« Hrm. »

Il grogne, puis se fige devant… Dream.
Le Dream.
Il se sent mal à l’aise, et soupire ; puis tente quand même de parler.

« Bon… jour. Un ami m’a parlé de vous. Scott ; Scott Free. Mister… Miracle.
Bref. Je…
Ça n’a pas été facile… d’arriver jusqu’ici. Est-ce que… hem… »

Il est troublé.
Trop loin de sa sphère d’influence. Trop éloigné de ses domaines.
L’ancien Atom ne maîtrise pas.
Et, discrètement, mais sûrement, il fait signe à Sideways d’enchaîner… et de prendre la main.

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Inscription : 16/01/2020

C’est dur… C’est si dur d’être réduit à cet état de faiblesse. Fort heureusement, Derek réagit vite et très bien. Il sait parfaitement comment administrer ce médicament qui va tout simplement sauver la vie du Scarabée en crise … ! Ce dernier reprend lentement mais sûrement une respiration plus régulière, quoique encore un peu rauque. C’est probablement le stress… le cumule de tout … la présence de cette… de ce… cet homme, là, en train de les observer avec trois bouches narquoises…
Il… Il me fait peur…

Pas besoin de le dire, le Corinthien comme il se présente met mal à l’aise les trois compagnons d’aventures. Ce mélange d’homme et de cauchemar, l’impression qu’il peut s'immiscer dans les songes les plus grotesques pour le transformer en scène d’horreur parfaite mais qui ne laisse pas la victime s’en tirer indemne. Beetle cesse de le regarder et pose sa tête contre le sol tout en fermant les yeux.
Se calmer. Respires, mec…

Vient-il de dire qu’il est l’un des sujets du seigneur Dream ? Le maître de ce monde s’entoure de gens bizarres…
Ted n’aime pas beaucoup le ton qu’il prend, lorsque ce “guide” s’adresse à Ray. Mais l’information qui délivre pique la curiosité … Apparemment, Dream les attend, non loin d’ici.

Blue Beetle rouvre les yeux et commence à se redresser pour être assis. Il prend le temps de se remettre tandis que Ray s’est approché.
« Hey… T’inquiète, c’est passé… » Ted sourit à ses deux compagnons et plus particulièrement à Derek. « Merci, mon grand. Tu m’as sauvé la vie… ! » Les mots suivants de Ray arrachent un léger pouffement amusé de la part du Scarabée Bleu. « Haha… On est des vieux… Punaise, c’est clair ! Un petit tour dans l’eau, pif paf, crise cardiaque. Plus rien ne va plus, hé ! »

Ted accepte volontiers d’être aidé pour se relever et pour marcher vers le patron. Dream.
Le personnage est aussi troublant que son monde, bien qu’il soit d'un côté mystérieux et d’une beauté étrange. Il dégage quelque chose que Ted ne parvient pas à mettre un mot ou une émotion dessus.
Beetle le fixe. Une seconde ou deux… peut-être cinq. Il finit par baisser le regard vers ses compagnons pour leur chuchoter.
« Alors… C’est… Lui ? »

A priori oui. Ce n’est peut-être pas marqué sur son visage, mais il semble avoir le profil idéal pour incarner le Rêve. Troublant, ça oui, tellement que même Ray en perd ses mots.
Ted Kord n’essaye même pas. Pas qu’il se sente mal à l’aise. Mais il est curieux et a bien envie de poser des questions au Maître des songes.
Plein de questions.
Bien trop de questions…

Dans un sourire timide, Ted fait également signe à Derek d’être l’interlocuteur pour expliquer à Dream pourquoi ils sont ici…