Re: Le temps d'après [Damian Wayne] Mar 13 Juin 2023 - 23:10
Reniflant bruyamment à cause du coup de froid qu’il avait subit, le Jeune Prodige écouta les lamentations de son prisonnier. Il n’était vraiment pas d’humeur à avoir à supporter cela, les justifications de ses ennemis pour leurs actes qui, trop souvent, tentaient de les apitoyer sur leur sort parce que « la vie ne leur avait pas laisser le choix » ou d’autre conneries du même genre. Ce genre d’arguments avait le don d’énerver le Fils du Batman tant il le trouvait tout, sauf pertinent. Plein de gens subissaient des vies misérables sans devenir des monstres pour autant, même le camps des superhéros n’était pas sans compter son quota de « phénomène de foires » qui, pourtant, avaient choisit de se battre pour le plus grand bien. Car au final, c’était bien tout ce dont il s’agissait, un choix. Entre celui de faire de son malheur une force, et celui d’estimer que ce même malheur vous donne tous les droits.
Néanmoins, il devait admettre que les paroles de son adversaire le surprirent. Il n’avait pas vu venir le coup que celui-ci était mourant. Une tumeur ? Ça pouvait réellement contracter ce genre de pathologie les être comme celui qui lui faisait face. Le jeune homme toisa froidement son interlocuteur captif l’espace d’un instant, cherchant à déterminer s’il cherchait à l’embrouiller ou non, avant d’éternuer à nouveau. Il avait vraiment attrapé froid avec l’accomplissement de son plan.
« Tst. Donc, si je résume, pour attirer l’attention du « Chef-Scout » et lui demander son aide, tu as décidé d’espionner sa femme dans sa chambre d’hôpital comme une sorte de déviant malsain? Tu m’étonnes que personne ne veuille te venir en aide avec ce genre de choix. » constata-t-il avec ironie. « Ça et le fait que tu es littéralement une sorte de sangsue de taille humaine, absorbant l’énergie par simple contact, qui a plusieurs fois mit cette ville en danger, qui recommencera immanquablement et qui est le plus souvent diriger par une faim inextinguible. Ai-je oublié quelque chose. Quant à Superman, tu as seulement essayé de l’appeler au lieu de l’attirer dans une situation qui a tout d’un traquenard ? Généralement, ça marche assez bien. Je suis même assez sûr qu’il écoute en ce moment même. » Commenta non sans un certain sarcasme le Fils du Batman, que ce soit à l’égard du Parasite où de l’Homme d’Acier.
La première pensée de Damian à cette nouvelle était que si le Parasite mourrait de cette tumeur, cela ferait toujours une menace de moins dans la nature. Une pensée froide, pragmatique. D’autant plus que, même si dans le cas de Rudy Jones on pouvait se demander si sa condition lui laissait réellement le choix, son interlocuteur n’était pas un « simple criminel » mais bien un être capable de représenter une menace, même pour des Kryptoniens, et que l’Héritier du Démon voyait difficilement quel apport à ce monde le Parasite ou Rudy Jones pouvait apporter.
« Tst, mais je suppose que je suis quand même sensé au moins réfléchir à une façon de t’aider. Tout en m’assurant à que tu sois neutralisé, la sangsue. » Asséna-t-il.
Malgré le fait qu’il ait émis la possibilité de venir en aide à son ennemi pour son problème de santé, aucune compassion ne transparaissait de la voix du jeune héros. Qu’il en ressente ou non était un point parfaitement secondaire, il agissait comme il pensait qu’un héros devait agir, mais quelque soit la vérité, il ne comptait en aucun cas donner l’impression à son adversaire qu’il avait quoi que ce soit à espérer de sa part.
Reniflant à nouveau à cause des fluides nasaux s’agglutinant, Damian continua d’observer la créature, gardant sa lame bien en vue. Jaugeant ses possibilités. Le plus simple serait soit de la tuer, soit de la remettre aux autorités compétentes. Mais si la première option lui aurait parut bien miséricordieuse selon les valeurs qui lui furent inculqué dans son enfance, elle n’était plus de mise aujourd’hui, pas s’il voulait se montrer digne de son père. Quant à la seconde, sans un suivit sérieux, il y aurait fort à parier que l’administration ne donnerait aucune suite. S’il fallait agir, ce serait aux héros.
« Voyons, dans tous les cas, tu finiras en taule et, à moins qu’on trouve un remède à ta condition, j’espère que tu y resteras. Tu es juste trop incontrôlable pour être relâcher. » commença à réfléchir à voix haute le Jeune Prodige. « Les vrais problèmes sont les propriétés qui font de toi le Parasite. Simple contact, et n’importe qui se retrouve dans les vapes, ou pire. Il faudra donc mettre au point un équipement adapté juste pour ton cas… quelque chose d’assez précis pour t’opérer et de suffisamment blindé pour que tu ne puisses pas en absorber l’énergie, consciemment ou non. »
Il n’était pas réellement clair si le jeune homme s’adressait réellement à son prisonnier. Et probablement qu’il n’attendait aucune réponse de sa part. La technologie nécessaire pour faire cela serait pas facile à mettre en place. Star Labs pourrait peut-être faire quelque chose, WayneTech le cas échéant, mais aux yeux du Jeune Prodige, pour accomplir cela dans les temps, il faudrait avoir recours à quelque chose d’encore plus avancé technologiquement… il se demandait si….
« Dans tous les cas, je n’ai pas la moindre raison de te faire confiance ou même de te croire et il est hors de question que je te laisse en liberté ou sans surveillance, la Sangsue. Donc, à moins que le « Chef-scout » ne décide de venir à toi par lui-même, je ne lui en toucherai un mot qu’une fois que les autorités t’auront pris en charge. À lui de décider si tu vaux les efforts qui seront nécessaire pour te traiter. » conclut le jeune homme en lui lançant un regard mauvais depuis derrière son masque.
Il n’avait qu’assez peu de doute que le « dernier Fils de Krypton » remuerait ciel et terre pour sauver le Parasite. Les Super-Héros semblaient avoir la désagréable habitude de privilégier le bien-être de leurs ennemis à celui de leur propre famille, mais ce n’était pas un sujet qu’il comptait aborder. Peut-être aurait-il quelque proposition à faire à Clark s’il décidait d’aider le Parasite. Mais d’après son analyse, et bien que manquant cruellement de données pour s’en assurer, la meilleure chance de Rudy Jones reposait sur la technologie Kryptonienne.
***
Jon s’était blottit contre sa mère, la serrant aussi fort qu’il le pouvait… tout en veillant à ne pas lui faire trop mal, laissant libre cours à son bonheur d’avoir enfin retrouvé sa maman, de voir enfin sa famille réunie. Pour la première fois depuis longtemps, il avait l’impression qu’ils pourraient, peut-être, enfin sortir du cauchemar de ces dernier mois, ce cauchemar débuté avec la crise Kandorienne. La perte de leur identité secrète, la distance que son père avait prit du reste de leur famille, la mort de sa grand-mère, ses disputes incessantes avec Damian, le rejet d’une partie de la population de ce que représentait Superman… et le coma de sa mère… tout cela avait été une période très difficile pour le Garçon d’Acier.
« Tu es là maman. Tu es revenue. » dit Jon en profitant que sa mère lui passait la main dans les cheveux « Compris. » Répondit-il à sa mère.
Il resta encore un instant enlacer, comme s’il craignait que, au moment où il la lâcherait, découvrir que ce n’était qu’un rêve. Finalement, un peu à contrecœur, il desserra son étreinte pour regarder sa mère. Son visage était souriant et des larmes de joies étaient encore apparente dans ses yeux.
« Oncle Perry a appelé avant-hier. Il a demandé à ce que tu l’appels dès que tu irais mieux, maman. » raconta Jon « Il a dit qu’il savait qu’un petit coma ne te retiendrait pas. »
Perry White, rédacteur en chef du Daily Planet et patron aussi bien de Clark Kent que de Lois Lane. Et aussi le parrain de Jon. Durant le coma de Lois, il avait régulièrement pris des nouvelles auprès de la famille Kent et, à sa manière bien à lui, avait apporté son soutien dans cette épreuve. Jon se tourna finalement vers son père, comme pour l’inviter à les rejoindre. Il savait qu’il devrait parler de ce qui s’était passé en bas, avec Damian et le Parasite… mais il craignait que cela n’envenime à nouveau les choses dans les relations entre son meilleurs amis et son père… tout comme il craignait de voir son père repartir.
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Re: Le temps d'après [Damian Wayne] Mer 14 Juin 2023 - 14:23
Le Parasite ne répond pas. Il ne cède pas aux provocations de Robin. Il ne suit pas ses pulsions de violence. Il ne s’abandonne pas à la Faim, au besoin d’aspirer la Vie d’autrui. Il ne répond pas. Il prend sur lui. Il supporte. Il encaisse. Mais…
… dieu que c’est difficile.
Jadis, Rudy Jones était un anonyme. Un sans-nom, un anodin, un abandonné. Un sans-dents, diraient certains. Un oubli de l’Histoire. Des circonstances troubles et hasardeuses ont transformé son destin, et celui de bien d’autres ensuite. Il est devenu le Parasite, a abandonné cette vie d’oubli pour… autre chose.
Une quête. Un besoin. Un désir. Une soif. De pouvoir. De pouvoir, et donc de contrôle. Rudy Jones s’est abandonné pleinement dans la peau et la posture du Parasite – souvent sans le vouloir, parce que mû par cette force impérieuse le poussant au pire.
Sa vie a changé, depuis. Il se pensait sincèrement déconnecté du reste du monde, de cette population avec qui il ne partageait rien. Mais… mais la vie lui a prouvé qu’il a tort.
Là, au cœur de ce sous-sol froid et sale, face à un jeune homme a priori enrhumé mais surtout plein de fougue et de suffisance, Rudy se sent… particulièrement humain. Faible. Vulnérable. Humilié. Rabaissé. Petit ; et perdu.
« Je… »
Sa gorge est sèche. Son corps frissonne. Ce n’est pas que la maladie. Ce n’est pas que la peur.
« Que veux-tu que je te dise ? Je suis… je suis son ennemi. Je suis son adversaire. Bon sang, si je l’approche, je ne suis même plus moi – je suis bouffé par l’envie de… de… de le bouffer, en fait ! Je… »
Il soupire, et secoue la tête.
« J’ai… je sais pas. Je… j’ai… besoin… aidez-moi. Je… s’il-vous-plaît. Ai… aidez-moi. Je suis… je me rends ! Aidez-moi. »
Usé, abusé, Rudy Jones se lève – et, très théâtralement, tend ses mains.
Il se rend. Définitivement.
Un silence lourd s’installe, tandis que le Parasite baisse la tête. Il se soumet. Il se soumet, entièrement. Même s’il ne répond pas à toutes les réflexions de Damian, l’essentiel est là. Il est perdu. Il est troublé. Il s’enfonce. Il a besoin d’aide.
« Ah… quand même. Superman a lancé le signal d’alerte vous concernant, Monsieur Jones, mais… je pensais que j’aurais plus de mal à vous bloquer les poignets. »
Une voix métallique s’élève depuis le couloir, peu après que Damian ait sûrement identifié une présence – une arrivée.
Celle de John Henry Irons – le super-héros connu comme Steel ! Grand ami de Superman, ancien membre de la Justice League, inventeur brillant, et guerrier du quotidien.
« Bon… je vous emmène, Monsieur Jones ? Avec un peu d’aide de Robin, mmh ? »
Et voilà.
L’étrange mystère sur le détournement des images de la caméra de la chambre de Lois Lane-Kent est levé. Le Parasite est identifié comme le responsable, mais a révélé sa vulnérabilité, sa faiblesse… sa détresse.
Steel l’emmène. Tandis que, plus haut, Clark Kent suit ça – de loin.
Autant physiquement, déjà, parce qu’il ne se déplace pas. Mais aussi moralement. Parce qu’il a confiance en Steel et Robin, malgré le désaccord entre eux. Parce que, aussi, il s’intéresse plutôt à autre chose – aux retrouvailles entre Lois et Jon, qui font naître un sourire sincère et ému.
Ça va. Ça va aller. Enfin, espère-t-il. Vraiment, ose-t-il penser, surtout.
Le Parasite est emmené, donc, et Clark emporte ensuite femme et enfant. Ailleurs. Ils quittent l’hôpital, et retourne chez eux – dans leur appartement, au sein de leur immeuble.
Lois est laissée au repos. Jon s’en occupe, et la surveille. Doucement mais sûrement. Clark s’est acharné à rendre son retour le plus agréable, et sa réinstallation la plus confortable. Ça devrait aller.
Il s’éclipse, ensuite. Clark laisse quelques consignes à Jon, puis s’éclipse – et se retrouve sur le toit de l’immeuble. Il s’y change, pour reprendre son costume. Pas par goût ou envie, mais par devoir. Pour que la ville puisse le voir et, espère-t-il encore, en être rassurée.
Il n’y est pas seul, cependant. Il le sent et l’entend – sûrement parce que l’autre souhaite être senti et entendu. Le fruit n’est pas tombé loin de l’arbre.
« Merci… pour le Parasite. »
Les mots sont sincères : le cas n’a pas été simple à gérer. Même si cela s’est sûrement fini de manière crispante, avec Steel qui emmène Rudy sans préciser où il est enfermé… C’est l’un des quelques sujets à aborder pour en finir avec cette journée si intense.
(HJ/ Je me permets d’amener doucement vers la fin. Lois, nous pourrons enclencher un autre RP autrement, si ça te dit ! /HJ)
Re: Le temps d'après [Damian Wayne] Ven 16 Juin 2023 - 22:52
Le Temps d'après
Ils sont là, tous les deux... Mon fils et mon mari sont là, tous les deux, en pleine forme et nous allons rentrer chez nous. Je suis épuisée, mon corps et mon esprit sont encore douloureux mais Perry a raison... Il me faut bien plus qu'un coma pour me mettre à terre et ça, je l'ai probablement hérité de mon père.
Rentrons, oui, retrouvons notre chez nous et nos petites habitudes de famille presque normale. J'ai besoin de rentrer à la maison, j'ai besoin de retrouver des repères et j'ai besoin d'être juste avec eux... Je sais que Clark a des impératifs dûs à son costume et je comprends, mais j'ai besoin de rentrer à la maison pour les serrer tous les deux dans mes bras.
C'est donc une fois les accords de Leslie donnés, qu'on prend le chemin de notre petit cocon. Jon est aux petits soins, c'est adorable mais je vois bien que quelque chose travaille Clark... Pour l'instant je ne dis rien, pour l'instant je ne demande rien. Je le connais, je sais qu'un jour ou l'autre, il viendra me voir de lui même même si le voir comme ça ne me plaît pas...
Il finit par disparaître mais je ne lui en veux pas... Moi, je reste allongée dans notre lit, je me repose, le regard fuyant par la fenêtre, espérant voir une traînée rouge dans le ciel... espérant de le voir lui...
AVENGEDINCHAINS
HJ: Et c'est terminé pour moi ^^ Merci pour ce rp qui m'a permis d'introduire Lois. Bien sûr que je suis partante pour un rp
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Re: Le temps d'après [Damian Wayne] Mar 20 Juin 2023 - 12:26
Le Parasite ne fournit aucune résistance. Bien que le Jeune Prodige n’avait pas anticipé que cette confrontation se terminerait ainsi, le fait que Rudy Jones se range à ses arguments avait toujours fait partie du champ des possible. Après tout, ce que Damian lui proposait était probablement sa meilleure chance de survie. Et cela devait se faire au prix de sa liberté car, livré à lui-même, il ne pouvait se procurer ni le personnel qualifié pour ce genre d’opération, ni le matériel nécessaire pour l’accomplir.
D’une certaine façon, le Fils du Batman était presque déçu que son adversaire n’ait rien tenté. Qu’il n’ait pas offert une raison de poursuivre le combat comme une part de l’Héritier du Démon le souhaitait. Mais, à la vérité, Damian n’était pas certain qu’en cas de second round, il aurait été aussi à son avantage. Il avait brûlé son atout maintenant que Jon était retourné auprès de sa mère et lui-même était passablement affaiblit par ce coup de froid. La reddition du Parasite n’était donc en aucun cas à rejeter.
Du coin de l’œil, sans sortir son adversaire du champ de vision, l’actuel Robin nota l’arrivée de Steel. Un des alliés de l’Homme d’Acier, l’un de ceux qui avait tenté de perpétuer son héritage après sa supposée mort. Utilisant une exo-armure de son invention, le héros en armure continuait de veiller sur Métropolis… surtout en cette période de reconstruction. Le Jeune Prodige n’avait eu que peu d’interaction avec cet « Homme d’Acier » et à vrais dire, il ne faisait pas partie des individus avec lesquels il aspirait à travailler. Néanmoins, il pouvait respecter l’exploit de cet ingénieur d’avoir conçut un costume lui permettant de s’approcher du niveau de l’Anger Bleu et surtout d’avoir eut la force d’âme de l’utiliser pour le bien commun au lieu de son intérêt personnel… même s’il trouvait le design inutilement complexe pour une armure.
Reniflant une nouvelle fois alors que son nez coulait, le Jeune Prodige se tourna vers son nouvel interlocuteur alors que celui-ci procédait à l’interpellation du Parasite. L’affaire pourrait en rester ici, Damian pourrait arrêter de se préoccuper du sort du criminel et laisser à d’autres le soin de se charger de cette corvée… mais il devait s’assurer de certaines choses.
« Tst. C’est ça, « un peu d’aide ». Il faudra effectuer un scan du suspect dès que possible. » l’informa le Jeune Prodige.
Utilisant ses aérodisques pour suivre Steel alors qu’il transportait Rudy Jones, Damian éternua une nouvelle fois, le laissant à deux doigts de perdre l’équilibre. Il résuma rapidement la situation du Parasite à son interlocuteur, cette histoire de tumeur et compagnie. D’une part, le Fils du Batman tenait à s’assurer que cette histoire était vraie et, de l’autre, il aurait besoin du résultat du scanner pour permettre aux spécialistes de la question de statuer s’il y aurait quelque chose à faire ou non. Malgré tout, dans un coin de son esprit, Damian n’en revenait pas de se donner tant de mal pour cette sangsue qui, une fois guérie, retomberait probablement dans tout ses travers.
L’armure de Steel ayant été conçut avec une batterie de senseur destiné à émuler les super-sens de l’Homme d’Acier, il était capable d’effectuer un premier scan du prévenu et de transmettre les fichiers sur l’ATH de l’acolyte du Chevalier Noir. Bien que pas aussi précis qu’un véritable scanner, les images qu’il en retirait permettait déjà de confirmer la présence de ladite tumeur… bien que Damian aurait été incapable d’en estimer la gravité réelle de celle-ci. Le jeune homme s’éloigna dès qu’il eut les données dont il avait besoin. Allant les étudier au calme de son côté. Envoyant les images pour analyse à l’ordinateur de la base des Supersons, il attendit patiemment le résultat… qui s’avérait ne pas être brillant. Il commençait aussi à ressentir une sensation de froid s’emparer de lui alors qu’il pesait le pour et le contre de réellement fournir une aide au Parasite. Pragmatiquement, sa disparition serait la meilleur option… mais son père lui avait souvent expliquer que l’option pragmatique, tout comme l’option facile, n’étaient pas forcément la bonne option.
Finalement, le Jeune Prodige décida de refiler l’affaire à Superman, il s’agissait après tout de l’un de ses ennemis et il était à priori mieux placé pour savoir s’il y avait quelque chose à espérer de Rudy Jones si on le sauvait des griffes de la mort. Se rendant à l’appartement des Kent, il observa un instant comment ceux-ci se réinstallaient chez eux, le bonheur qu’ils avaient d’être réunis. Cela le rendait à la fois heureux pour Jon et lui laissait un goût aigre, car lui rappelant que son propre père était toujours disparu. Disparu depuis plusieurs mois à présent. N’ayant pas le cœur à s’introduire ainsi pour gâcher la scène avec des considérations plus professionnels, le Fils du Batman s’éleva vers le toit pour y attendre une meilleure opportunité.
Il n’eut d’ailleurs pas à attendre longtemps, car Superman ne tarda pas à venir de lui-même sur le toit. Toujours dissimuler dans les ombres, Damian l’observa. Il laissa volontairement ses battements de cœurs trahir sa présence, et ce même s’il avait appris à les dissimuler pour être indétectable. Il sortit de sa cachette à l’instant même où le père de son meilleur ami s’adressa à lui. Il serrait contre lui sa cape, celle-ci recouvrant son corps comme il en avait l’habitude, une habitude qu’il avait prit en émulant les gestes de son père… bien que dans ce cas précis, c’était pour se tenir chaud après le coup de froid qu’il avait pris et le rhume qui l’accompagnait.
« Je t’avertis, Kent, je n’ai pas l’intention de m’occuper des problèmes personnels de tout tes ennemis. » fit-il en guise d’introduction. « Aujourd’hui, je l’ai surtout fait pour m’assurer que rien ne gâcherait les retrouvailles de Jon avec sa mère. Je suppose que la principale concernée veut déjà retourner au front ?» ponctua-t-il avant d’éternuer.
Aider Jon et probablement ce besoin immodéré que sa famille lui avait inculqué d’intervenir quand il percevait une menace. Sans vraiment attendre de réponse à sa question, qui était principalement rhétorique à ce niveau, le Fils du Batman appuya sur quelques boutons de son brassard gauche et un hologramme s’en échappa, projetant les images issue des scanners effectuer par Steel.
« L’autre sangsue semble avoir développer une tumeur, c’était pour cela qu’il désirait attirer ton attention dans ce sous-sol abandonné d’hôpital… de ce qu’il en dit. Même s’il faudrait une analyse plus poussée, il semble bien qu’il soit atteint, mais que personne ne puisse l’opérer à cause du danger qu’il représente. » résuma le jeune homme de façon assez détachée.
Cela l’ennuyait, il ne comprenait pas pourquoi il faisait ces efforts pour un type dont il restait persuadé que la mort rendrait service à beaucoup de gens. Pourtant, il le faisait en ce moment.
« Développer les équipements nécessaires pour l’opérer tout en protégeant le médecin qui s’en chargerai, risque de demander un temps qu’il n’a plus. À toi de voir, mais à ce stade je pense que sa meilleure chance réside en des moyens… extraordinaire. Si tu estimes que ça en vaut la peine. Maintenant, tu es au courant de sa situation, je te laisse décider de la marche à suivre. »
L’Héritier du Démon n’avait qu’assez peu de doute sur la décision que prendrait l’Homme d’Acier. Bien sûr qu’il ferait tout pour l’aider, bien sûr qu’il serait prêt à recourir à la technologie Kryptonnienne si nécessaire. Mais encore une fois, Damian doutait réellement que le résultat en vaille l’investissement. Éternuant à nouveau, Damian fit demi-tour s’éloignant de Superman pour repartir avant de s’immobiliser.
« Au fait, j’ai une question pour toi, Kent. À tes yeux, c’est quoi le premier devoir d’un héros ? » interrogea-t-il alors qu’il était sur le point de partir.
Cette question n’était pas un piège, et pouvait même être révélatrice. Ce devoir était-il de punir les coupables ? De d’abord protéger des innocents ? De faire ce qui doit être fait ? … beaucoup de possibilité pour une notion si floue, et pourtant si évidente, omniprésente même, qu’était la figure du héros. Une notion qui évoluait avec le temps, les époques et les cultures. Damian possédait déjà une notion très différente du héros que celle développer par son père où ses frères, peut-être l’une des principales sources d’incompréhension entre le Batman et sa progéniture. Damian était cependant curieux de la réponse que lui donnerait l’Homme d’Acier qui, pour le meilleur ou pour le pire, en était venu à incarner la notion même de Super-héros aux yeux du monde.
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Re: Le temps d'après [Damian Wayne] Mer 21 Juin 2023 - 12:06
Il écoute. Debout, sur le toit de son immeuble – de leur immeuble, même si Clark l’a longtemps habité seul, et… et le partager avec Lois puis Jon a fait quelque chose. Et fait encore quelque chose, maintenant. Il écoute, ainsi. Il écoute Damian, qui se détache des ombres et parle – sans que Clark réponde ou réagisse.
En apparence. Les mots, les paroles, les réflexions du jeune homme glissent dans son esprit – et s’implantent, pour se lier, pour rejoindre des éléments, des cheminements personnels. Il soupire légèrement, quand Robin termine, puis reprend d’une voix posée, et quelque peu plus lente, aussi.
« Je… te remercie, pour ton intervention. J’étais indisponible avec… Lois, et tu as su… gérer au mieux. »
Même si avec un rien trop de brutalité, par rapport à ses critères. Il n’en dit cependant rien, par respect… mais aussi pour ne pas polémiquer, ici et maintenant.
« Rudy Jones va être soigné, en tout cas accompagné et aidé. La Maison Superman débute, mais je pense sincèrement que les spécialistes qui ont décidé de s’investir avec moi pourront intervenir – et au moins le soulager. »
C’est la moindre des choses, même si Clark espère sincèrement pouvoir sauver le Parasite. C’est ce qu’il fait toujours, au fond : espérer. Pour un monde meilleur. Pour une suite meilleure. Pour le bien, tout simplement.
« Et… oui. Lois voudra très vite reprendre, mais je vais… essayer de la canaliser. »
Essayer, oui. Bon courage, Superman.
« Une tâche… aussi difficile que celle d’opérer Rudy Jones – mais rien n’est impossible. Les vies que nous avons choisies ne cessent de le confirmer. »
Il acquiesce. Sobre, très sobrement, oui.
« Si cela t’intéresse… ce sera avec plaisir que je te présenterais les possibilités qui s’ouvriront à nous, concernant Rudy. Mais oui – cela va impliquer des éléments qui dépassent la médecine normale. Bien que je souhaite démocratiser ces moyens, pour le plus grand nombre. »
Hors de question de privilégier des élus, même surhumains, quand la technologie de Krypton peut et doit servir à tous. Du demi-dieu au plus misérable des sans-abris.
« Quant à ta… question… »
Clark se tourne, enfin. Il cesse de fixer l’horizon, la ville en reconstruction – et se tourne ainsi vers Damian, même si ses sourcils se froncent tandis qu’il réfléchit intensément à cette terrible interrogation.
« Le premier devoir… »
Il soupire. Il cherche. Il s’interroge. Il se questionne. Il se perd, un peu. Mais… il sait. Il sent. La question n’est pas anodine, oh non.
« L’honnêteté. Envers autrui. Envers la mission. Envers nos actes. Envers les moyens enclenchés. Envers le but suivi. Envers nos proches. Envers soi-même. C’est… ça, je pense. Le premier devoir – être honnête ; et clair. Sur ce que l’on fait, pour quoi… et pour qui. »
Il acquiesce lentement, et se tourne à nouveau ; signalant ainsi à Damian qu’il peut partir, même si l’héritier de Batman entend sûrement le faire comme il le souhaite, avec une discrétion certaine. Clark le laisse faire, et se perd encore – dans ses réflexions.
Sur lui-même.
Sur ce qu’il fait. Sur ce qu’il a fait. Pour quoi… pour qui, aussi. Il se perd dans ses pensées – dans son passé. Dans ce que cela peut dire de son futur. Dans…
Dans la possibilité d’être Superman. Lorsque l’on se sent définitivement plus Man que ce Super, qui ne semble cesser de s’éloigner de lui…
(HJ/ Merci pour vos supers messages, c’était top ! /HJ)
Re: Le temps d'après [Damian Wayne] Jeu 22 Juin 2023 - 8:36
En définitive, l’Homme d’Acier semblait être reconnaissant envers le Jeune Prodige pour ses actions de la journée. Damian avait initié son passage à Métropolis pour aider son ami, mais avait secrètement espérer ne pas avoir à croiser la route du père de ce dernier, ses relations avec l’Ange Bleu de Métropolis s’étant fortement tendue suites à l’épisode de la Maison des Héros. En définitive, à la fin de la journée, cela semblait s’être un peu détendu, mais le jeune homme restait distant. Damian restait assez lent à pardonner et encore plus à oublier. Mais des efforts semblaient être prêt à être fait de part et d’autre.
« En toute franchise, le sort final du Parasite m’importe peu. J’ai fait ce que je pensais avoir à faire, mais je ne ressens pas assez de sympathie pour sa situation au point de m’en inquiéter. Si tu es capable de le sauver, tant mieux… dans le cas contraire, je ne le pleurerais pas. Quitte à me donner des nouvelles, je préfère que tu m’en donnes de ta famille. » répondit le Jeune Prodige non sans une certaine froideur persistant dans sa voix.
Damian voyait le Parasite comme un être dangereux qui, qu’importe ses intentions, se laisserait dominer par sa faim et s’attaquerait à ceux dont les pouvoirs éveillaient celle-ci. Peu probable qu’il puisse un jour adopter le chemin de la rédemption que certains super-vilains avaient put emprunter. De plus, même dans le cas où l’on trouvait un remède à sa condition, Rudy Jones lui-même ne semblait pas du genre à pouvoir se rendre utile à la condition de l’humanité. En bref, l’Héritier du Démon n’était pas certain que la plus value d’aider le Parasite valait l’investissement que cela nécessiterait.
Les sourcils de Damian se froncèrent légèrement quand son interlocuteur évoqua la Maison du Superman. Bien que pas complètement au fait des projets de l’Homme d’Acier, l’idée que ce dernier mette ainsi à disposition de tous la technologie de Kryptonienne, qui avait des millénaires d’avance sur celle de la Terre, ne lui plaisait aucunement. Damian n’était pas de ceux qui croyaient en une « bonté inhérente » de l’être humain. Il avait trop souvent vu les mauvais aspects de l’humanité pour se réjouir à l’idée de voir quelqu’un offrir « un bazooka à des singes ». Si la technologie était offerte sans que l’humanité ait à la développer par elle-même, celle-ci ne prendrait pas le temps de considérer les différents aspects de ces découvertes et les dangers qu’elle pourrait impliquer et chercherait à la mettre en œuvre aussi vite que possible sans connaitre les conséquences. Sans compter que les Kandoriens avaient bien démontrer l’horreur auquel ce chemin pouvait mener si ses utilisateurs se laissaient guider par leur Hubris… et l’humanité en avait à revendre.
Enfin, autre chose qui préoccupait le Fils du Batman, c’était l’attitude qu’adopterait Clark Kent lui-même (et aussi la façon dont il financerait tout cela), qui dans tous les cas allait bouleverser fondamentalement l’équilibre existant sur Terre et que les El auraient à en assumer les conséquences. Soit, il était un hypocrite et il réservait cette technologie à Métropolis… ce qui faisait qu’il prendrait probablement la place que Luthor avait longtemps occupé, mais surtout qu’il ruinerait totalement les autres centres économiques mondiaux en offrant un avantage absolument déloyal à sa seule ville. Gotham était déjà assez miséreuse, qu’est-ce que cela donnerait si ses entreprises la désertaient pour profiter des avantages offerts par Métropolis ? Et il ne s’agissait que d’un exemple parmi tant d’autres.
Soit, il décidait de la rendre accessible à tous, sans discrimination, et donc probablement à des gens malintentionnés : membre de la pègre, dictateurs, super-vilains… autant de cas où cette technologie pourrait être utilisé à des fins néfastes. Si cela ne débouchait pas sur un holocauste où l’Humanité s’immolerait par elle-même, Clark Kent aurait bien du sang sur les mains pour son approche laxiste du problème. Dernière possibilité, il décidait de la rendre accessible au plus grand nombre, mais en triant de façon à ce que seuls les gens suffisamment proches de ses valeurs puissent y avoir accès. Dans ce cas, Superman n’était plus le protecteur de tous, il devenait une force politique imposant son idéale aux autres plutôt que laisser l’homme le définir par eux-mêmes. Il s’agirait là d’une forme de paternalisme comparable à celle qu’avait eut l’Europe coloniale, apportant « sa civilisation » aux autres peuples.
Dans les trois cas, il ne pensait pas Clark Kent capable de gérer les retombé… ce n’était ni dans sa nature d’accepter que cette technologie tombe entre de mauvaise main, pas plus que celle d’assumer d’imposer sa vision du monde de force au reste de l’Humanité. Mais Palmer lui avait jadis prouvé qu’un projet qu’il jugeait dénué d’intérêt pouvait aboutir à des résultats surprenants, aussi garda-t-il ses pensés pour lui… bien qu’il aurait clairement été plus partisan de conserver ce savoir pour leur communauté. Voir de le distiller avec prudence à la communauté scientifique si les découvertes qui pouvait en sortir étaient jugés suffisamment bénéfique pour l’humanité. Mais en aucun cas l’offrir sur un plateau.
Il écouta cependant avec intérêt la réponse à sa question… même s’il savait qu’il ne partagerait probablement pas l’avis de son interlocuteur, ce dernier n’en restait pas moins une figure reconnue de ce milieu. Déjà au bord de l’immeuble, prêt à partir, le jeune homme réfléchit un instant à cette réponse. L’honnêteté… voilà une valeur dont il était prêt à reconnaitre l’importance… surtout l’honnêteté avec soi-même, ne pas se mentir sur les raisons le poussant à faire ce qu’il faisait.
« Une réponse… intéressante. » commenta-t-il avant de sauter dans le vide.
Définitivement pas celle qu’il aurait donné cependant, ni celle qu’il aurait attendu. Venant de Superman, il avait anticipé un discours sur l’importance de venir en aide à quiconque en a besoin, ou un truc du genre « protéger la dignité des faibles ». À titre personnel, le Fils du Batman pensait qu’un héros c’était avant tout « faire ce qui devait être fait ». Les Super-Héros avaient tous choisi, d’une manière ou d’une autre, de s’élever au-dessus du commun des mortels pour le plus grand bien … et avaient profondément modifier la société en conséquence. Cela faisait que, souvent, reposait sur leurs épaules la responsabilité de centaines, de milliers d’existence voire plus, et qu’à chacun de leurs combats, ils avaient à prendre les décisions qui s’imposaient pour le bien du plus grand nombre. Ils n’avaient pas le droit à l’échec. C’était d’ailleurs une chose qui avait parfois soulever de profonde interrogation chez le jeune héros, de voir ses ainés prit par ce besoin, cette conviction, qu’on pouvait sauver tout le monde à chaque fois. La mort ayant toujours fait partie de son quotidien, à ses yeux l’important était avant tout de neutralisé la menace avant qu’elle ne devienne hors de contrôle… mais force était de constaté qu’avec le temps, il avait commencé à se faire influencer dans sa manière de fonctionner… et il ignorait toujours si c’était une bonne chose tant il lui semblait que cela le faisait perdre en efficacité.
Mais, aujourd’hui, il avait vu son meilleur ami se faire réunir avec le reste de sa famille. Ce dernier n’aurait donc plus besoin de lui dans un avenir proche et il pouvait donc retourner à Gotham. Disparaissant dans la pénombre qui commençait à s’installer dans les rues de Métropolis, le jeune Wayne se dirigea vers l’emplacement qui lui permettrait de rejoindre la base des Supersons. Là-bas, il tenterait de réfléchir à la journée et de trouver un moyen de soigner ce rhume avant qu’Alfred ne s’en aperçoive et l’assigne à nouveau à résidence.