La fenêtre du Temps et de l'Espace [Joey & Ray]

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Cela fait maintenant trois ans que Theodore Kord est revenu parmi les vivants. Officiellement, il était porté disparu et les journalistes essayent encore d'arracher de sa bouche les raisons qui ont fait le pourquoi du comment de son absence. Officieusement, il était tout simplement mort en Suisse, au château de Checkmate de la main de Max Lord.
Tout ceci est du passé et après le Blue Time, les choses ont commencé à s'arranger pour Blue Beetle, si on met de côté les nombreuses péripéties qui ont failli également lui coûter la vie et les retours de bâton de faire n'importe quoi avec sa santé physique et mentale ... !
Il reste cet incroyable ingénieur qui ne s'arrête jamais, jonglant entre son rôle de PDG de Kord Industrie et celui de super-héros. Pas facile tous les jours...

Mais aujourd'hui, il ne vient ni en qualité de patron de sa boîte, si en costume. C'est habillé normalement - mais toujours avec ses formidables lunettes, quand même ! - qu'il va rendre visite à un ami, Joey Wilson. Depuis qu'il a porté secours au jeune homme, Ted s'est pris d'amitié pour le fils de celui qu'il lui avait fait tant de mal... Slade Wilson, alias Deathstroke, n'est plus de ce monde. En repensant à ce visage dur d'une personne clairement peu recommandable, Kord ne peut pas s'empêcher d'être attristé. Il pense à Joseph et à ce qu'il peut ressentir. La perte d'un parent est difficile, il en sait quelque chose...
Si mon père était encore de ce monde, que penserait il de ce que j'ai accompli ?

Kors Industrie se porte bien, malgré les nombreux remous et sa vie personnelle, bien qu'il soit obligé trop souvent de la mettre de côté, avance doucement mais sûrement. Peut-être devrait il simplement cesser son activité super héroïque pour se concentrer sur sa vie de couple ... ?
Nota bene, téléphoner à Kara, ce soir.

La voiture émet un petit bip après que Ted est activé une commande. Hé oui, même dans son véhicule civil, il possède plein de gadgets !
« Appelle Joey Wilson ! »
Enfin, Central City en vue !
« Salut Joey ! Je suis presque arrivé ! Compte environ dix ou... »

Ted ne termine pas sa phrase. Quelque chose clignote dans son rétroviseur. On aurait dit un autre véhicule faisant des appels de phares mais à bien y regarder, personne ne se trouve ni derrière lui ni devant. Il est seul sur cette route... C'est d'ailleurs bien trop tranquille.
Mais alors qu'elle est ce clignotement insupportable ?!

Soudain, un flash intense est émis et aveugle temporairement Ted Kord. Pendant un moment alors qu'il voit flou, il croit apercevoir le décor entièrement changer puis revenir à la normal en quelques secondes et ses oreilles ont bien cru entendre un bruit similaire à une multitude d'éclairs à répétition...

Ted n'a pas le temps de penser et sort irrémédiablement de la route. Reprenant progressivement ses esprits, il remarque dans un premier temps avoir la tête à l'envers, la voiture s'étant retournée.
Hé bien... on peut dire qu'il a eu de la chance de n'avoir rien de grave ?
« Merde... Je suis coincé... »
Et dire que je voulais passer une journée normale... C'était QUOI ça ?!
« Ordinateur ? Appelle Joey Wilson... »
Rien ne se passe.
« Génial... Plan B alors... »

En se débrouillant comme il peut, Ted attrape une sorte de télécommande dans sa poche pour activé l'un de ses drones scarabées, caché dans son coffre. Bien qu'il est subi quelques dégâts, l'insecte mécanique va pouvoir remplir sa mission et aller chercher de l'aide auprès de Jericho.
Il faut que j'essaye de me dégager...

Pas facile, la ceinture le maintient et elle est clairement bloquée et la portière semble avoir ... fondue ? Qu'est-ce qui a bien pu faire ça ? ...
Alors que Ted Kord essaye de sortir de son véhicule accidentée, il continue d'entendre ces étranges bruits d'éclairs... alors qu'il fait beau temps.

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« La fenêtre du Temps et de l'Espace »

ft. Ted Kord / Blue Beetle & Batman

_____Nouvelle ville, nouvelle vie, comme on dit. J’avais négocié avec mes psychologues et mon tuteur pour quitter mon ancien appartement et changer un peu d’environnement pour avoir une santé mentale un peu plus saine. C’était une excuse parmi tant d’autres mais j’étais parvenu à les convaincre, c’est tout ce qui m’importait. Ils m’ont laissé choisir l’endroit, j’ai dû faire les yeux doux pour pouvoir acheter un appartement qui était dans mes goûts, pour pouvoir accéder à mon argent, une partie de mon héritage. L’argent était peut-être sale, mais elle me permettait de rebondir et de prouver au monde que j’étais une bien meilleure personne.
J’avais parié sur Central City. Les appartements n’étaient pas trop chers à Gotham City mais je n’avais pas envie de voir mon immeuble explosé au bout de la première semaine d’emménagement. Cette ville m’avait déjà causé pas mal d’emmerde, sans compter les tentatives de kidnapping, j’ai préféré parier sur une ville qui préférait s’en prendre à des speedsters qu’à des télépathes. En plus de cela, il y avait des scientifiques très compétents que Superman avait sollicité pour me venir en aide. Il n’avait aucune confiance envers les professionnels engagé par le gouvernement pour veiller sur moi, comme une épée de Damoclès au-dessus de ma tête. Être à proximité me permettait d’être rapidement entouré de professionnel au moindre doute.

J’avais encore plein de carton à déballer, des meubles à installer. Pour le moment, il n’y avait que le strict minimum qui décorait ce grand appartement. Il était situé dans les quartiers prestigieux de Central City, situé dans l’un des derniers étages de l’immeuble avec un incroyable balcon végétalisé avec goût. Je me sentais déjà bien dans cet endroit et je songeais même à adopter un chat pour venir gratter sur mes canapés neufs et ronronner sur mon lit.
Entre deux cartons, j’avais eu des nouvelles de Ted. Je ne l’avais pas revu depuis mon procès et ça faisait chaud au cœur de savoir que tout allait bien pour lui. Je lui ai proposé de venir à la maison pour découvrir mon nouveau nid avec quelques bières en prime. C’étaient les seuls produits frais qui se trouvait dans mon frigo. Elles n’attendaient plus que le grand Blue Beetle pour être savouré comme il se doit.

Il était en retard, mais je ne pouvais pas lui en vouloir, c’était aussi dans mes habitudes. Pour patienter, je profitais de mon balcon pour me détendre et fumer mon premier join à Central City. J’aurais préféré m’en passer mais le fait que mon parasite avait de moins en moins l’occasion de se manifester le frustrait. Il manifestait cette frustration par de la violence, des ecchymoses qui me bouffaient de l’intérieur, rien de joyeux.
Entre deux bouffées d’air, j’observais la grandeur de Central City avant que mon attention ne soit attirée par autre chose. C’était une créature volante, un drone, quelque chose de suspect qui m’avait invité à faire un pas en arrière et à me montrer méfiant. C’est lorsque j’ai reconnu la couleur et la forme du scarabée que j’ai finalement fait le rapprochement avec Ted. C’était l’un de ses gadgets, est-ce qu’il est en train d’essayer de me faire une blague.

« C’est ok ? » signais-je. Je savais qu’ils étaient équipés de caméras et que Ted n’était pas encore un expert en langage des signes, alors j’essayais de communiquer avec des gestes simples. Il n’avait pas besoin de faire de repérage pour venir à l’appartement alors pourquoi il ramenait son drone. « Ted ? »

Au bout de quelques minutes à peine, mon intuition a finalement déduit qu’il n’y avait rien de normal à ne pas le voir à l’heure à la maison. J'ai abandonné mon join dans son cendrier, laissant le mégot se décomposer dans une profonde solitude. Je suis retourné rapidement à l’intérieur pour m’équiper de la combinaison Ikon, visage à découvert, ainsi que d’une veste en cuir pour éviter d’attirer l’attention si jamais il ne s’agissait que d’une fausse alerte. J’ai activé cette dernière avant de refermer mon balcon derrière moi. J’ai posé mon pied sur le rebord de mon balcon avant de me jeter dans le vide.

« Je te suis. »

J’ai volé au-dessus de Central City pour suivre le drone qui m’avait emmené directement vers un accident. Bon sang, est-ce que la voiture retourné était celle de Ted ? De mon point de vue, il semblait être le seul véhicule à avoir été remué. Difficile de savoir comment il était arrivé dans cette situation dangereuse mais l’heure n’était pas aux questions. J’ai perdu de l’altitude pour atterrir sur le goudron de la route. Très vite, la technologie Ikon s’est connecté aux appareil audio les plus proche pour retranscrire mes paroles, à commencer par la radio du véhicule de Ted.

« Ted ! Est-ce que tout va bien ? Qu’est-ce qu’il s’est passé ? Tu es blessé ? »

Je me suis rapproché et j’ai posé un genou à terre pour atteindre Ted qui gigotait encore. Il était en vie, très secoué par ce qu’il venait de se passer et il lui était difficile de sortir de sa voiture sans aide. J’ai posé doucement ma main sur son épaule pour le rassurer et vérifier qu’il n’avait pas d’os brisé. Sa ceinture le maintenait prisonnier sur son siège. J’ai glissé ma main à l’intérieur de l’une des sacoches de ma ceinture pour en sortir un batarang que j’avais emprunté à Dick sans jamais avoir pensé à lui rendre. Je m’en suis servit pour sectionner le haut de la ceinture.
J’ai immédiatement rattrapé Ted pour éviter qu’il ne tombe la tête la première sur le toit de sa voiture. J’ai glissé mes bras sous ses aisselles pour l’aider à sortir le haut de son corps, sans geste brusque. Heureusement, la voiture n’était pas en feu et nous avions assez de temps pour se sortir de là sans grande précipitation. Je lui ai donc laissé le temps de sortir, de libérer ses jambes par lui-même avant de le trainer hors du véhicule en le tenant par ses aisselles.

« Tout va bien ? » Je lui demande un autre fois pour en être certain. « J’ai cru que tu t’étais perdu ! » Un peu d’humour pour adoucir l’ambiance, tant qu’il n’y a pas eu de mort. « Si on m’avait dit que Central City était rempli de chauffard, je serais allé te chercher à l’aéroport. Ou c’est toi qui conduis si mal ? »

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Ailleurs.
Plus loin que Central City, bien plus loin même que l’Etat du Missouri dont relève la formidable ville jumelle de Keystone City.
Plus à l’Est. Plus au Nord-Est, même. Dans l’Etat de la Nouvelle-Angleterre, cette zone découverte, conquise et colonisée en premier par les colons ; courageux et fous.
Au cœur d’une ville moyenne, connue essentiellement pour son université d’élite, pour un petit mais vaillant super-héros – et l’initiative qu’il a formée, alliant les deux dans une Académie dédiée à la Justice.

A Ivy Town.
Plus précisément dans le quartier portuaire d’Ivy Town… dans un immeuble particulier, jadis abandonné et confié ensuite par la municipalité au minuscule mais courageux super-héros. Qui ne l’est plus vraiment, d’ailleurs.

L’Atom Building.
Laissé en jachère lors de l’agonie de la Team Atom, un temps liée à Flash également. A nouveau visité et utilisé par le maître des lieux… pour lancer des analyses ; pour organiser une veille, dans le monde.
Une veille sécuritaire.

Des logiciels, des systèmes sont lancés pour vérifier que tout se passe bien.
Identifier les menaces dès leur arrivée. Trouver les crises dès leur déclenchement. Capter des phénomènes étranges dès qu’ils surviennent.

Comme… maintenant. Comme à Central City, où l’accident de Ted Kord n’a rien de naturel ; oh non.

Les ordinateurs détectent l’événement, et le transmettent à leur propriétaire.
Une décision est vite prise.
Un appareil est allumé, un vaisseau est activé… et rapetisse, pour plonger dans le Microvers.

Cette dimension plus petite, mais en lien avec leur Réalité, permet au véhicule, l’Atomobile, de voyager – et de ressortir sur Terre, en ayant avalé plus de distance que lors d’un trajet normal.
Emballé c’est pesé, comme on dit !

L’Atomobile arrive ainsi à Central City… et grandit rapidement.
Joseph Wilson sauve Ted Kord, et le sort de son véhicule. Tous deux assistent ainsi à cet agrandissement troublant et marquant… avec quelqu’un, qui s’échappe du vaisseau.

« Hey… bonjour. J’aurais dû m’y attendre ! Un événement étrange et bizarre, qui alerte mes systèmes ? Evidemment que j’allais vous retrouver vous deux liés à ça ! »

Une voix amusée et chaleureuse résonne, tandis que Jericho et Blue Beetle reconnaissent évidemment le nouveau venu.
Un proche. Un allié. Un camarade. Un coéquipier, pour l’un. Un professeur, pour l’autre.

Ce bon vieux Ray Palmer.

« Salut, les gars… comment ça va ? Bon, je me doute bien de la réponse… Ted, comment tu te sens ? Joseph, tu le gères ? »

Le scientifique sourit.
Il est… inquiet. Il était à l’Atom Building pour vérifier ses installations – et s’il avait reçu un message de Jessica Cruz, son épouse qui agit dans le Multivers.
Rien, hélas. Une grimace et un abattement réel l’ont touché, et… l’alerte d’un événement troublant à Central City incarne une belle occupation. Il est ravi de revoir Joey et Ted, mais… l’état du véhicule l’inquiète.

Son instinct lui dit que quelque chose ne va pas, là. Et son instinct… le trompe rarement.

« Je lance quelques analyses. »

Il plonge sa main dans une poche de sa veste bleue, la ressort avec un gant d’Armure ATOM qu’il enclenche.
Il lance les analyses et systèmes liés à ses installations.

Et c’est parti.
A voir ce qu’il va découvrir, et notamment quelle énergie est liée à tout ceci…

(HJ/ Hello ! J’interviens en accord avec Ted. Smile

/HJ)

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Au bout de quelques minutes que son insecte mécanique soit parti chercher du secours, le voilà qui revient avec… Joey ! Oh bon sang, Ted n’a jamais été aussi heureux de voir un visage amical !
« Ouah, Joey, je n’ai qu’un mot à dire : Punaise je suis content de te revoir ! »

Bien sûr, c’est bien plus qu’un seul mot, mais c’était un réel besoin de l’exprimer en ces termes. Ted Kord est encore secoué par l’accident mais davantage par le “pourquoi” cet accident est arrivé. Il ne se l’explique pas encore comment tout ça a bien pu se produire… Alors en réponse aux questions tout à fait légitime de Joey Wilson, Ted forme un sourire des plus maladroits.

« Eh bien … Hé… Je ne sais pas ce qu’il s’est passé… Je n’ai eu de contact ni avec une autre voiture, ni avec un décor. Rien. C’est justement ce qui m’inquiète parce que j’ai vraiment eu l’impression de percuter quelque chose ou d’être poussé par une force externe… »

Il a beau y réfléchir, même lui trouve ces pensées absurdes. Tant qu’il n’aura pas trouvé la cause de l’accident, Ted ne parviendra même pas à comprendre. Et pour expliquer il faut savoir, hé.
« Merci de m’avoir sorti de là, Joey ! Pfiou j’ai vraiment cru que j’allais rester longtemps là si tu n’étais pas venu… »

Est-ce que ça aurait recommencé ? D’ailleurs… Est-ce que ça VA recommencer, quoique cela puisse être ? Blue Beetle est persuadé que rien n’est dû au hasard et Joey pourra peut-être grandement l’aider à percer ce mystère.
« Joey, je sais qu’on devait passer un aprèm pépouze avec des bières et des cigares mais… Cette situation m’inquiète. J’ai un mauvais pressentiment. »

Mais avant d’aller plus en avant dans l’enquête, un bruit se fait entendre. Bientôt, un vaisseau très reconnaissable apparaît en grandissant et Ted s’exprime tout naturellement : « Oh ! »
Bien sûr, ce ne peut qu’être Ray Palmer. Dès qu’il se passe quelque chose d’étrange en lien avec Blue Beetle, l’ancien Atom flaire tout de suite les problèmes d’ordres scientifiques !
« Ray ! C’est… Bon sang, ça fait plaisir de te voir ! Je vais plutôt bien… si on oublie que j’ai fait une vilaine sortie de route et que je ne l’explique pas encore. »

Ray n’attend pas et lance les premières analyses. Il est bientôt rejoint par Ted, qui utilise ses propres gadgets.
« Ray, concentres tes recherches vers les alentours et moi sur la voiture. Joey, est-ce que tu peux détecter si quelqu’un se trouve dans les environs avec tes pouvoirs psychiques ? »

Ted n’écarte aucune hypothèse tant qu’elles n’ont pas été vérifiées, même si personne ne semble être présent, à part eux trois, sur les lieux de l’accident.

Au fur et à mesure des analyses, Ted s’interroge sur la découverte d’un signal lointain…
Un signal qui se rapproche.
De plus en plus … !
« Les gars… Je crois que j’ai un truc… »
Qu’est-ce que c’est que ÇA ?!
« C’est… ça arrive … ! »

Tout recommence. Cette vilaine impression que quelque chose vient s’imposer à la réalité. Fracturer, déchirer l’espace… et le Temps !

C’est une ouverture vers …
… Saturne ?!

HEIN ?!

« RAY ! TON VAISSEAU ! »

Aucune idée de comment tout cela arrive, mais Ted Kord n’a pas besoin de réfléchir davantage quant à savoir qu’il reste quelques secondes pour que les trois compagnons puissent espérer survivre à cette nouvelle réalité et c’est de monter dans un endroit possédant de l’oxygène rapidement … !

hj : Merci à vous deux pour votre patience ! <3

Petit résumé rapide : - Ted essaye de rassurer Joey avant l'arrivée de Ray. Il est enthousiaste de voir ses deux amis et se met également à chercher avec des analyses pour comprendre ce qu'il s'est passé.
Soudain, une faille temporelle s'ouvre et déchire l'espace, créant une ouverture sur ... Saturne !
L'urgence de la situation pousse Ted à demander à Ray une entrée en urgence dans l'Atomobile pour qu'ils puissent tous les trois être à l'abri dans le confins de l'Espace.

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ft. Ted Kord / Blue Beetle & Ray Palmer

_____J’ai laissé échapper un soupir de soulagement lorsque j’ai entendu la voix de Ted me répondre sous les débris qui composaient son véhicule. J’ai attrapé ses bras pour l’aider à s’extirper hors de ce piège de métal en vérifiant que je n’étais pas en train de tirer sur un os cassé. Tant qu’il ne hurlait pas de douleur, j’ai supposé que c’était bon, qu’il allait bien. J’ai attendu quelques instants en l’examinant du coin de l’œil, je craignais le pire. Je m’attendais à ce qu’il perde connaissance pendant que j’essayais de me relever, qu’il soit victime d’un traumatisme crânien, mais rien ne me parut suspect. Il avait eu énormément de chance de s’en tirer avec que quelques égratignures. Je le pensais un peu plus prudent sur la route et ses explications étaient un peu trop vague pour se refaire un scénario crédible. J’ai légèrement froncé les sourcils en essayant de faire fonctionner ma cervelle malgré l’influence de substance illicite qui se promenait dans mon organisme.

Ma concentration est perturbée par une voix familière. Je n’ai même pas eu besoin de me retourner pour reconnaître Ray Palmer, toujours là au bon moment, ou au pire ? J’ai laissé échapper une légère grimace. Je n’avais pas réellement prévu de me remettre dans une situation délicate. J’ai hoché la tête lorsqu’il me demanda si je pouvais gérer Ted. J’avais déjà vécu pire, gérer un blessé suite à un accident de la route ne devait pas être si difficile. Très vite, Blue Beetle s’est décidé de remettre en question nos plans pour le reste de la journée. Je n’ai pas mis longtemps à comprendre que quelque chose tourmentait son esprit. Est-ce que cela avait un rapport avec ce qui venait de lui arriver ? J’allais vite le découvrir.

« Qu’est-ce qu’il y a ? T’es poursuivi par quelqu’un d’encore plus effrayant que Ray ? C’est possible ça ? »

J’ai essayé de rajouter un peu d’humour pour apaiser un peu les tensions qui commençaient à peser sur ses épaules. Mon regard s’est ensuite tourné vers Ray qui avait exactement les mêmes ressentis que son collègue. Je ne pouvais pas camoufler mon incertitude et ma déconcertassions face à une situation qui me dépassait complètement. J’ai reculé d’un pas en essayant de comprendre ce qu’il se passait autour de moi. Les deux scientifiques se sont agités, Ted m’a demandé d’utiliser mes pouvoirs et d’essayer de détecter quelque chose de psychiques. Je ne savais pas vraiment ce que je devais chercher.

« Qu’est ce qui se passe ? » demandais-je naïvement.

Mais leur attention était concentrée sur leur gadget, je n’ai pas osé insister davantage et je me suis concentré sur mes pouvoirs psychiques. Je ne savais pas vraiment ce que je devais trouver mais j’ai fait ce qu’on m’a demandé. J’ai fermé les yeux quelques secondes pour obtenir un meilleur angle de vue. Je pouvais sentir la présence de Ray qui pianotait sur son clavier tactile et celle de Ted qui semblait avoir détecté une anomalie. Au milieu des deux hommes, il y avait autre chose, une aura, une présence ? Je ne savais pas encore comment l’identifier mais sa présence bourdonnait à l’intérieur de mon crâne. J’ai senti une légère douleur, j’ai posé ma main sur ma tempe pour essayer de soulager cette gêne.

« Quelque chose… je crois que je vois… quelqu’un d’autre ? »

Mes paroles sont pratiquement camouflées par les exclamations de Ted. Lorsque j’ai à nouveau ouvert les yeux, une faille s’était dressée juste devant nous, une faille dans l’espace. Sur le moment, je n’étais pas certain de ce que je voyais en face de moi. Était-ce une illusion ? Avais-je laissé le cannabis perturbé un peu trop mon esprit ? En entendant les hurlements de Ted et en sentant mes poumons brûlés et réclamer de l’oxygène, j’ai fini par comprendre que j’étais ancré dans le monde réel, mais toujours aussi perdu.

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La situation s’emballe.

Averti d’une difficulté liée à des énergies étranges, concernant en outre son ami Ted Kord, Ray Palmer s’est précipité. Il a foncé dans son Atomobile, passe dans le Microvers et arrive directement à Central City.
Quelques mots chaleureux sont échangés, parce qu’il est sincèrement content de revoir son ami et son étudiant favori, et le scientifique glousse même de la réflexion de Joseph Wilson, qui livre une petite pique bienvenue pour alléger un moment bien tendu.

« Il y a toujours plus effrayant que moi, Joseph. Il y a ton bulletin de notes ! »

Et paf, dans les dents du serial-absent de la Justice Academy.

« Je suis aussi très heureux de te voir, Ted. Je m’occupe de calibrer mes analyses. »

Il sourit à son ami, et modifie ses détecteurs pour suivre les données de leur environnement. Il espère ainsi identifier les mystérieuses énergies derrière tout ceci, mais…
Mais, oui.

Mais les choses vont plus vite. Trop vite, même.

« Hé… quoi ? »

Il se tourne vers Ted, qui les interpelle et a détecté quelque chose.

« Quoi ? »

Quelque chose qui se rapproche, qui les emporte… qui les emmène.
Loin.
Très, très loin.

« Quoi ?! »

Saturne.
La sixième planète à partir du Soleil. La plus grosse du Système solaire après Jupiter. Connue pour les anneaux, mythiques, qui l’entourent.
Saturne, oui. Saturne. Ils… ils sont…

Ils sont sur Saturne !!

« Bon sang de bordel. »

Les jurons favoris de l’ancien Atom sont fusionnés, et cela dénote toujours une sacrée crise. C’est le cas de le dire, ici.

« Avec moi ! Vite ! »

Il court. Il se précipite.

Ray fait signe à Ted et Joey, et bondit.
Vers l’Atomobile.
Le formidable appareil de transport lui permettant d’aller et venir où il le souhaite, et dont la porte s’ouvre automatiquement. Heureusement, le véhicule est venu avec eux et repose à leurs côtés ; ouf.

Le trio pénètre à l’intérieur, avant que leur oxygène soit épuisé.
Ouf, encore.
Le maître des lieux s’active, ferme la porte, enclenche les systèmes et surtout le générateur d’air pour l’habitacle. Mais il ne s’arrête pas là.

« C’est… mais quel bordel ! Mais j’aurais dû m’en douter ! Une énergie étrange ? Ted Kord ? Joey Wilson ?
Bien sûr ! Bien sûr qu’on allait finir dans un endroit exotique et dangereux ! Et pourquoi pas Saturne, hein ! »

Il râle.
Evidemment : c’est Ray Palmer, bien sûr qu’il râle. Mais… pas méchamment. Sans être crispé.
Presque en souriant.
Presque, hein. Ils sont quand même sur Saturne, et sans raison.

« Mettez ça ! Vite ! »

Palmer ouvre une paroi, et révèle plusieurs… combinaisons.
Des armures.

Des Armures ATOM.
Bijoux de technologie, véritable exosquelettes ayant plusieurs fonctionnalités.

« Ce sont des exemplaires à fonctions limitées, mais vous pourrez respirer au cas où… mais aussi voler, alléger la gravité, et surtout communiquer entre nous. Et voir les données, aussi. »

Ray a mis la sienne, se sent mieux – mais grimace, quand même. Encore.

« Bon… okay. Saturne. Pourquoi pas. Saturne, une énergie inconnue… Ted… okay.
Joey, tu dis capter… quelqu’un d’autre ? Okay. Tu peux… identifier ? Esprit humain ? Etranger ? Inconnu ? Y a-t-il une conscience ? Doit-on…
Doit-on attendre… une attaque ? »

Le scientifique s’approche des commandes, et active les systèmes de défense et d’attaque.
Juste… au cas où.
En parallèle, il multiplie les analyses et attend – en espérant définir l’énergie, et la raison de leur venue ici !

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