[Panique environnementale] Péril Simiesque Jeu 30 Déc 2021 - 22:38
Central City. Soeur jumelle de Keystone City. La ville de Flash, des Lascars et la Force Véloce. Un lieu où l'on ne s'arrête jamais vraiment de courir.
Baignée par le Missouri et l'amour inconditionnel de ses habitants, la cité se veut l'une de celles où l'on vit le mieux des Etats-Unis. Elle aurait de sérieux arguments pour si elle ne se faisait pas régulièrement ravager par diverses catastrophes, de pillages de banques aux attaques d'ordre spatio-temporel. Cela a de quoi inquiéter, cela a de quoi faire peur. Mais leur héros iconique, Flash, a de quoi les rassurer. Difficile de ne pas sentir sa présence bienveillante dans les rues, galopant à toute vitesse d'un problème à l'autre, en bon coursier de la justice qu'il est.
Aujourd'hui, cependant, le héros n'est pas là. Son musée est laissé sans protection. Ses rues n'attendent qu'une chose, n'appellent qu'une chose: son retour. Car Central City est laissée seule, sans protection, sans surveillance: tout peut donc arriver. Et tout arrive, bien sûr. Car ainsi sont faites les choses: le vide appelle à être rempli, et pas forcément par les forces les plus bienveillantes du monde.
Secoué par un trouble profond dans les courants infinis du Red, le désir de domination du plus terrible conquérant que Gorilla City ait connu atteint son paroxysme, et rendu fou par sa folie supémaciste, il se convainc aisément que rien ne saurait lui résister très longtemps. Ni Flash, ni la volonté de ceux qu'il veut asservir, ni rien. Rien du tout. Plus jamais rien.
Gorilla Grodd est là, en plein cœur de la ville, entouré d'une garde simiesque d'une vingtaine de soldats entraînés que seule la police ose encore menacer de ses armes. Cela n'a guère d'effet. Dans la minute, de massives mains de gorilles les neutralisent, pour que plus personne ne sorte du rang. Puissant grâce à ses pouvoirs psioniques, encore renforcés par diverses technologies installées dans la cité à l'insu de la population, le tyran velu envoie dans chaque esprit une menace glaçante.
- Pathétiques humains. Ecoutez Grodd ! AGENOUILLEZ-VOUS ! Votre maître légitime est de retour: soumettez-vous à lui, et vous n'aurez à subir que la conversion génétique. Résistez, et il utilisera vos cerveaux pour agrémenter son dîner.
En face du Musée Flash, une grande machinerie sophistiquée prend place: celle de cette fameuse conversion. Une foule de pauvres gens est pressée devant, agglutinée par la pression mordante des lances d'Afrique. Plusieurs petits groupes ont déjà traversé le portail énergétique, pour finir par se tordre de douleur de l'autre côté, leur corps se déformant atrocement pour adopter une forme... plus animale.
Dans les caniveaux coule le sang des autres, ceux qui n'ont pas voulu se laisser faire, le sang de tous ces courageux qui ont refusé de baisser les yeux face au monstre qui les assaille: ils auront payé ce courage de leur vie, mais la tête haute.
La situation est bel et bien critique: les héros de Central City ne répondent pas à l'appel, occupés qu'ils sont par d'autres menaces, le Red hurle des modifications abominables qu'il subit et des citoyens américains courent un grave danger. Le péril simiesque est à son apogée. Grodd le despote anthropophage pense sa victoire acquise. Qu'allez-vous y faire ?
Spoiler:
Bienvenue dans cette animation environnementale du Red !
Gorilla Grodd et ses gorilles de confiance attaquent Central City, installent une technologie de transmutation simiesque, et forcent les citoyens à faire un choix: la transformation ou la mort.
Vous avez 10 jours pour répondre à ce sujet, après quoi il y aura relance.
Vous ne pouvez poster qu'une fois, mais il n'y aura pas d'ordre défini: faites comme vous le pouvez, comme vous le sentez.
Sur ce, bon jeu à tous !
Ray Palmer
Super-Héros
Inscription : 21/11/2015
Messages : 4012
DC : Superman - Bruce Wayne.
Situation : Ray n'est plus un super-héros du quotidien, qui lutte contre le crime chaque jour. Il assume cependant une vocation d'aventurier, de super-scientifique... et même de super-héros, mais orienté sur la science et les mystères. Il retrouve ses super-pouvoirs, après avoir réutilisé la bio-ceinture. Habitué au "petit", il entend désormais lever toutes les interrogations sur les détails troublants du monde et de l'Histoire, notamment après avoir découvert des volumes de l'étonnant Guide Planetary. En parallèle, il dirige toujours la Justice Academy, renommée Titans Academy, qui forme des super-héros novices, et aide ceux qui le demandent.
Localisations : Ivy Town.
Inventaire : Vêtements souples de technicien scientifique. Veste bleue, avec nombreuses poches contenant des objets miniaturisés, qu'il peut agrandir selon les besoins. Bracelet au bras, donnant accès à des systèmes informatiques mais aussi à des portails du Microvers (pour voyager plus aisément sur Terre) et de la Time Pool (permettant de voyager dans le Temps).
Combinaison d'Atom, avec micro-ordinateur intégré et relié aux systèmes de la Titans Academy et des logiciels de Ray Palmer. Bio-ceinture intégrée, gadgets divers rapetissés pour qu'il les agrandisse via la technologie d'étoile naine blanche. Masque de protection, défenses et armes essentiellement non-mortelles.
Si on l’écoutait, il dirait qu’il ne l’a jamais vraiment été, car il ne s’est jamais considéré comme tel. Il a certes mis un masque, il a participé à des aventures, il a été dans des super-équipes, il a sauvé le monde… oui. Mais il ne s’est jamais vu comme un super-héros.
Il a toujours considéré ne pas avoir ce qu’il faut, pour ça ; ne pas avoir la noblesse d’âme, la grandeur nécessaire pour cela.
L’on pourrait le contester, mais tous les récents efforts et les évolutions réelles de l’ancien Atom n’arrivent pas à le faire changer d’avis, sur ce point.
Ray Palmer n’est plus un super-héros, donc.
Mais.
Cela ne veut pas dire qu’il a perdu ce goût pour l’aventure… et, surtout, ce besoin absolu d’aider autrui ; et surtout les amis.
Ainsi, le spécialiste du Multivers, également directeur de la Justice Academy, a installé plusieurs relais dans ses systèmes, au sein des villes et foyers de ses proches. Ils le savent. Enfin. La plupart d’entre eux le sait. Voilà.
Flash le sait, en tout cas. Barry Allen le sait. Il sait que son ami scientifique a installé un relais, pour être informé en cas de besoin ; en cas de crise, si Central City est attaquée.
Pour agir. Pour réagir. Pour aider. Pour sauver. Toujours.
Et… ce fameux relais s’active, ici. Ce fameux relais, placé dans le Musée Flash, identifie la menace et transmet un résumé aux éléments de Ray Palmer. Qui est informé. Qui est informé de tout.
L’attaque de Gorilla Grodd. La présence de ses sbires. Le message psychique. Les meurtres. Le massacre. Le sang. Les morts. Bien trop de morts.
La suite est évidente, pour quiconque le connaît.
Sans rien dire, Ray bondit dans une Atomobile, la rapetisse et passe par le Microvers pour plier le Temps et l’Espace.
Il arrive.
Il sort du Microvers via une interface précise, et débarque à Central City. Avec la taille d’une mouche.
Palmer passe devant les corps, sans vie, et ne retient pas des grimaces – de tristesse, mais aussi de colère. De rage.
Il se contient. Pour l’instant.
Le scientifique pose l’Atomobile dans un coin, lui redonne une taille normale. Juste le temps d’en sortir. Il la rapetisse encore, la range dans une poche et se place contre un mur.
Equipé pour le pire ; car le pire est déjà là.
« Hey. Ici Ray Palmer. J’émets sur une fréquence commune de la Justice League, de la JSA, des Teen Titans, des Outsiders, des Seven Soldiers et de tous les autres. C’est… la fréquence de crise ; et c’est la crise. Je suis à Central City. Grodd n’est pas loin. Est-ce que… je peux espérer quelqu’un d’autre, ici ? »
Si ce n’est pas le cas, il fera avec ; mais il est sûr que d’autres viendront. D’autres viennent toujours.
Ray vérifie que ses lunettes sont bien placées sur son visage, car elles contiennent un blocage télépathique qui le protège de Grodd. Pour l’instant. Même s’il se doute que cela risque de ne pas durer…
(HJ/ Wah, super ouverture ! Merci ! Résumé rapide : - Ray est informé par un relais présent dans le Musée Flash ; - Ray arrive en Atomobile via le Microvers ; - Ray sort de l’Atomobile, qu’il rapetisse et cache dans une poche ; - Ray contacte quiconque est connecté à une fréquence générale, prévue pour les crises ; - Ray est protégé télépathiquement par des lunettes spéciales. /HJ)
Re: [Panique environnementale] Péril Simiesque Mer 5 Jan 2022 - 14:34
Central City.
463 874 d'habitants.
31 650 crimes par an
Cité des Speedsters.
Jumelée à Keystone City.
Ville en quête d'une nouvelle génération de justiciers. De vrais justiciers. Comme Eobard.
La politique bienpensante des précédents Flash avait montré ses failles. Impéritie économique, démographique et sécuritaire. Police au bilan mitigé, aides sociales pour palier aux déficiences éducatives et organisationnelle faute d'une subsidiarité mal paramétrée entre intérêts privés et publics.
Bilan écologique désastreux jusqu'à récemment. La "crise", définie préférentiellement par Eobard Thawne comme un "réajustement fonctionnel nécessaire de la consommation énergétique" avait effectivement modifié la donne. Les voitures restaient dans leurs parking. La police protégeait les stations services et la garde nationale protégeait les convois pétroliers. Les pompiers, ambulances et les forces de l'ordre étaient prioritairement ravitaillées, la population s'était donc convertie au vélo. Les entreprises avaient financées des lignes de bus électriques et des tramways mais leur alimentation électrique devenait problématique faute de charbon pour alimenter les centrale proche. Les primes pour l'installation de panneaux électrique et d'éoliennes ne suffisait pas. Le monde avait découvert avec stupeur que les énergies "renouvelables" dépendaient pour leur mise en place des énergies fossiles. Trop de demandes pour l'offre sur place. Les gens s'étaient résolus à une forme d'austérité. Les camions de livraisons étaient protégés par des convoyeurs de fonds dans certaines zones de Keystone City tant les rayons des magasins s'appauvrissaient.
La nuit, Eobard avait observé les devantures des magasins s'éteindre, l'éclairage public se raréfier, les lavomatiques étaient pris d'assaut. Mieux valait faire sa lessive avec d'autres habitants pour économiser l'eau et l'énergie dont les prix flambaient.
L'aéroport de la ville avait réduit son activité de moitié le jour, presque totalement la nuit. Lors des fortes chaleur, les habitants se retrouvaient sans climatisation, comprenant l'absurdité de fonder des villes dans le désert sans avoir réfléchi à l'adéquation entre l'environnement et son aménagement. Des boîtes de nuit clandestines s'étaient installées dans les vieux tunnels ferroviaires où l'air se révélait frais. Le commerce de la bougie revenait.
Les restaurants s'étaient adaptés pour réduire le gaspillage, faute de capacités à gérer les déchets. Les vieux immeubles des banlieues en cours de réhabilitation étaient transformés en poubelles fermées et les oiseaux parasitaires venaient se repaître au milieu des rats. Les zones de livraison des magasins étaient remplis d'emballage et de cartons inutiles que l'on ne pouvait plus transporter.
Telle était la Central City qui découvrait le monde de demain. Elle apprenait comme il était nécessaire ce à quoi son avenir ressemblerait si elle ne prenait pas la juste mesure de sa situation.
Dans cette mécanique andragogique à marche forcée dont le scientifique suivait avec intérêt les indicateurs arriva alors Grodd.
Variable aléatoire non prévue, non étudiée, non mesurée. Loi stochastique inconnue et non paramétrée. Une menace pour les projets des Chevaliers de Gaïa et par transitivité, Eobard qui n'entendait pas voir ses efforts réduits à néant.
Premières observations :
transformation massive de la population en animaux ;
éradication des formes de résistance de façon létale.
Suivi de près par Ray Palmer. Autre variable aux mouvements imprévisibles.
Il était nécessaire que Thawne intervienne. Pas pour les morts mais pour les conséquences des multiples disparitions qui ne correspondent pas à sa planification ; pas pour sauver les familles menacées mais s'assurer que l'entropie énergétique, temporelle et démographique calculée reste dans les bornes acceptables de ses modèles prédictifs.
Dans une tempête d'éclairs, muni de son casque qui recouvrait intégralement son visage, le Reverse-Flash et prétendu seul et unique speedster œuvrant pour le bien du monde s'arrêta aux côtés de Ray Palmer. Encore la seule force qui puisse permettre d'assurer une conclusion satisfaisante à cette crise.
Eobard maintenait son activité cérébrale à la parfaite vitesse qui lui permettait de tenir face aux menaces psychiques de Grodd tout en lui assurant de ne pas vivre le monde trop au ralenti. Une alchimie délicate que maîtrisait l'obsessionnel scientifique. Lui aussi, pour le moment.
- Combinaison regrettable mais nécessaire, lança-t-il en préambule au justicier qui méritait ce titre. Tout débat sur la situation serait vain. Grodd doit être neutralisé. Une coordination paraît indispensable.
Hélas, le contrat qu'il avait avec le chevaliers de Gaïa lui interdisait le meurtre pour ne pas entacher leur lutte. Une contrainte logique et indiscutable au point où leur combat était mené.
- Aucun mort telle sera la condition d'une association, compléta-t-il pour ne laisser aucun doute.
Il pianota sur son avant-bras et Gidéon lui projeta holographiquement le bilan des décès.
- La situation est encore acceptable mais le temps nous presse... Je peux désorganiser le flux logistique des "conversions".
[HRP] Effectivement, quel début sur les chapeaux de roues !
Désolé pour le temps de réponse !
- Eobard suivait de près les conséquences des actes des Chevaliers de Gaïa dans la ville de Centrale City lorsqu'est apparu Gorilla ; - Il découvre l'arrivée de Ray Palmer et décide de se joindre à lui pour pacifier la ville (il n'a pas pu entendre le message qui est sur un canal qui ne lui est pas accessible) ; - Il fixe l'absence de décès comme une condition à leur association ; - Eobard propose de déranger les flux de conversions. [/HRP]
Cassandra Cain
Civils
Inscription : 03/03/2021
Messages : 210
DC : Supergirl
Situation : Casseuse de bouches de réputation internationale
Localisations : Metropolis ou Gotham, la plupart du temps
Re: [Panique environnementale] Péril Simiesque Ven 7 Jan 2022 - 9:04
Il y avait les héros forts, fiers et puissants. Ceux qui réfléchissaient, qui prévoyaient, qui se préparaient aux épreuves et prenaient sur eux de se préparer aux innombrables épreuves que poseraient à leur mission les vilains ...
" Chiche. "
... Et puis il y avait les jeunes héros, qui n'avaient pas le recul nécessaire à envisager qu'il fallait un plan.
La voix était forte et posée. Volontaire bien qu'un brin taquine.
Yara n'avait pas entendu la communication d'Atom. Elle avait l'oreille fine, certes, mais elle n'avait pas pris son matériel.
Enfin, si, mais pas le matériel de l'Académie.
Elle n'était pas à l'Académie, elle était en vacances !
Yara avait juste entendu l'appel télépathique. Elle avait vu la population de Central City s'agglutiner, la terreur s'installer et la police impuissante devant la situation ... Alors elle avait couru jusqu'à la cabine téléphonique la plus proche.
Celle qui était encore debout devant un autre musée : le musée historique de la Compagnie des Télécommunications du Missouri, à plus d'un kilomètre de là.
Heureusement, Yara avait un excellent cardio !
Rapide comme l'éclair - métaphoriquement, mais il fallait faire honneur à la coqueluche locale ! -, l'Amazone était revenue en tenue, solidement équipée pour lutter face à la menace simiesque.
Une menace simiesque qui ne connaissait pas encore la capacité de nuisance de ses singeries, mais qui ne tarderait pas à l'apprendre !.. Et puis, de toutes façons, elle avait séché le cours sur Gorilla Grodd : elle ne pouvait pas dire qu'elle connaissait plus ses manigances !
Alors on pouvait dire qu'ils étaient sur un pied d'égalité : le Super-vilain au plan stupide qui allait forcément échouer face à la Super-héroïne qui triompherait avec son instinct...
Pour Atom, une crise. Pour le Flash jaune, une situation regrettable. Pour Yara ?
Un jeudi.
Devant la foule, elle s'avance. Elle fait craquer sa nuque et regarde dans le blanc des yeux les gorilles surarmés, un à un, avant de se poser sur Gorilla Grodd, pour placer ses conditions.
Ses conditions, oui. Une provocation de plus, après un "Chiche" directement adressé à ses goûts anthropophages.
" Du coup, j'ai mûrement réfléchi ... Et c'est non. Alors j'ai une contre-proposition : vous prenez tout votre matos et vous rentrez tranquillement chez vous. Comme ça, on passe tous un après-midi cosy : moi je peux profiter de mon ticket coupe-file au musée Flash pour lequel j'ai payé une fortune, et vous pouvez repartir avec toutes vos dents, pour pouvoir continuer à manger des cerveaux tranquillement dans votre ... "
La guerrière sans filtre s'arrête pour un instant de réflexion, détaillant le souverain de la tête aux pieds. Cela ne l'aide pas dans sa démarche intellectuelle.
" ... en ... droit où vous mangez vos cerveaux. " reprit-t-elle un peu moins posément, projetant son interprétation sur l'envahisseur avec la candeur et l'insolence de la jeunesse, " Votre palmier, ou baobab, ou cocotier ... Je sais pas trop... 'Fin bref, vous repartez tranquille, quoi... Parce que sinon ... "
Parce que sinon ... Son esprit de jeune héroïne biberonnée à la cinématographie américaine avait une solution très concrète.
" Sinon ... Ta tête " Elle pointe du doigt le plus gros des gardes gorilles du souverain de Gorilla City, " va finir dans son cul. " Elle ramène son index sur Gorilla Grodd.
Bon, évidemment, c'était un peu basique ... Mais il fallait rappeler que Yara n'avait pas de plan, et pas d'idées non plus de ce contre quoi elle se tenait.
Après tout, elle pouvait cogner plus fort qu'un gros singe, non ?
Heureusement pour elle, Jerry veillait, fidèle compagnon, depuis les toits ... Un bonnet en papier aluminium sur la tête, fermement occupé à en concevoir un autre pour Yara, avec toutes les difficultés que cela impliquait quand on essayait de le faire avec des sabots et des ailes !
HRP:
Eh beh, ça commence bien en effet !
- Yara était en vacances à Central City, et voulait vraiment voir le musée Flash. - Elle n'a pas écouté l'appel d'Atom, parce qu'elle n'avait pas de communicateur adéquat : celui de l'Academy est resté dans sa chambre, et son téléphone est ... un téléphone lambda. - N'écoutant que son courage, elle sort au devant du rang et provoque directement Gorilla Grodd, avec forces insinuations qu'il serait aisé de catégoriser comme du racisme - mais c'est un singe, on ne lui en tiendra pas rigueur - et menaces concernant l'arrivée prochaine d'un colocataire dans son rectum. - Jerry qui, contrairement à Yara, a des connaissances au moins sommaires sur Gorilla Grodd, est très occupé à fabriquer des bonnets en papier aluminium pour se protéger des attaques psychiques. Il est réfugié sur un toit ...
Situation : Sur le point de fêter son 18ème anniversaire
Localisations : Fawcett City
Re: [Panique environnementale] Péril Simiesque Mar 11 Jan 2022 - 1:33
Ray Palmer et Eobard Thawne
L'appel à l'aide est officiellement lancé aux quatre coins de Central City. Les ondes se propagent, ricochent entre les immeubles, à la recherche d'un récepteur, de quelqu'un qui pourrait être concerné par cette demande de renforts. Celui qui il y a encore quelques années répondait au nom d'Atom le souhaite visiblement de tout cœur: l'invasion n'est peut-être pas massive, mais le danger n'en est pas moins grand quand il s'agit de Gorilla Grodd. Bonne nouvelle pour lui, l'attente ne dure guère. Quelqu'un arrive à la vitesse de l'éclair. Mauvaise nouvelle pour lui, son allié du jour n'est autre que le redoutable Reverse Flash, le Pr. Zoom, Eobard Thawne. Espérons que le courant saura passer entre eux, au moins pour lutter contre la patrouille de six puissants Dos Argentés qui leur tombe dessus à peine une seconde après, avec des hurlements bestiaux. Apparemment, les vingt gorilles de sa garde personnelle ne sont pas seuls à arpenter les rues d'ordinaire si agréables de Central City. Un petit boîtier fixé sur leur avant-bras émet des cliquètements électroniques très réguliers: les deux génies peuvent immédiatement comprendre que cette machine issue de la science est un traqueur. Un traqueur d'ondes, même, fruit des esprits les plus brillants de Gorilla City. La raison de leur arrivée si prompte, si brutale.
Armés de lances énergétiques capables de fendre le béton et l'acier, de trancher la peau, les chairs et l'os comme du beurre, les énormes sbires du tyran n'attendent pas avant de se jeter sur les deux protecteurs de Central City. Malgré leur poids, gestes et réactions trahissent une grande habileté. Cette première joute pourrait donc bien être la dernière de ce duo surprenant, s'il ne prend pas assez garde à la force brute qui s'oppose à eux.
Voir débarquer une Amazone d'Amérique du Sud chargée de tout son barda magique en plein milieu du centre-ville d'une cité du Missouri a de quoi surprendre même le plus blasé des grands singes anthropophages en train de finir son petit déjeuner, un cerveau de piètre humain encore frais. Pris de court au début, assez pour laisser le temps à la flamboyante guerrière d'étaler sa verve de longues secondes, le gigantesque singe télépathe ne laisse ensuite pas passer la provocation, et l'orgueil de son nouvel adversaire.
BODOM BODOM !
En un rituel d'intimidation classique mais ô combien efficace, le tyran s'avance vers celle qui le défie en tapant des poings sur son torse massif. Pourtant, ce n'est pas physiquement qu'il compte la dominer ici. Face à l'ignare, car pour agir ainsi elle ne peut que l'être, autant dissimuler ses atours. Plus subtil qu'il n'en a l'air, Sa Majesté des Singes pose un regard d'ores et déjà victorieux sur Yara, juste avant de partir à l'assaut.
- Tu n'es rien qu'une enfant babillant devant la grandeur de Grodd !
Au creux de son oreille, la fière guerrière peut alors percevoir des murmures inquiétants, des mots angoissants en portugais, en amazone, en anglais, issus de ses propres craintes, des paroles blessantes que l'on a pu avoir à son encontre. Et qui résonnent encore en elle. Ces sons viennent de partout et de nulle part à la fois, comme s'ils... comme s'ils venaient de l'intérieur de son crâne. Là est la force de Grodd: son esprit peut tuer autant que son poing.
- Tu n'es pas à la hauteur du nom que tu convoques. Impotente. Idiote. Inutile.
Les attaques sont dures, cruelles, autant de couteaux brûlants plantés dans l'essence même de tout ce qu'elle est, de tout ce qu'elle a été: son esprit. Cela a pour but de saper petit à petit sa volonté, de fragiliser sa force, sa résilience, sa combativité, jusqu'à la briser dans son entièreté. Un voile noir recouvre de plus en plus sa vision, jusqu'à la rendre presque aveugle à l'énorme présence simiesque devant elle.
- Tu couvres de honte ton peuple par ta seule existence. Impure. Iconoclaste. Inutile.
Et, sûr de sa victoire proche, le seigneur sanguinaire s'approche encore davantage de sa victime, et la force d'un simple regard à baisser la tête, à se soumettre, à plier genou devant sa puissance absolue. Rien ni personne ne saurait l'arrêter: à la fois alpha et omega, sa parole et son règne s'étendront sur la Terre entière, à jamais. Extrêmement content de la tournure que prend la situation, avec cette héroïne vaincue, brisée, il la laisse durer, assez pour en tirer un maximum de satisfaction. Un peu trop même, par péché d'orgueil et de gourmandise.
- A genoux maintenant, que je dévore ton esprit impudent.
Il fait durer le moment, oui, assez pour laisser le temps d'agir, assez pour offrir une fenêtre d'action. Assez pour permettre à un troisième larron d'interrompre cette valse spirituelle abusive. En lieu et place des gémissements discordants dans sa tête, Yara se met à entendre une voix qu'elle connaît... un peu. Qu'elle a pu entendre à l'Académie, lors de certains cours et dans les couloirs.
- Hop hop hop jeune fille, c'est pas le moment de roupiller ! Mets deux baffes à ce gros gaillard incapable de séduire sans artifices et sors de ce merdier tout de suite !
Cette voix tout à fait normale, bien que portée par des intonations tout à fait charmantes, est celle du Professeur Baker, qui vient d'arriver à l'instant au cœur de Central City. Les cris de douleur dans le Red et l'appel de Ray Palmer l'ont apparemment une fois de plus tiré de son appartement de Metropolis. Bien en vue de la troupe d'élite de Gorilla Grodd, accroupi sur l'herbe d'un petit parc du sol duquel il a émergé, Animal Man vient dissiper l'étau mental dans l'esprit de Yara afin qu'elle puisse récupérer le contrôle de son corps. Accessoirement avant de se faire goûter la cervelle, bien sûr.
Maintenant au courant des forces de l'ennemi, et protégée par l'arrivée d'un de ses enseignants de la Justice Academy, Yara peut réagir, Yara peut se battre, Yara peut tenter d'accomplir ses promesses du jour.
Spoiler:
Et voici la relance ! J'espère qu'elle vous plaira. Buddy n'était pas du tout prévu à la base, mais c'est venu tellement naturellement que voilà. Il vous rejoint, et vient remplacer le soutien psychique que devait être Miss Martian.
- Du côté de Ray et Eobard, une troupe de six gorilles Dos Argentés, d'imposants guerriers armés de lances énergétiques made in Gorilla City leur tombe dessus. Ils sont plus rapides que ce que leur physique laisse paraître et très dangereux, alors méfiance. N'hésitez cependant pas à les castagner fort, ils sont là pour ça.
- Chez Yara, Grodd répond aux menaces et envahit rapidement son esprit. Il la force à plier genou, notamment pour dévorer son cerveau, mais Animal Man débarque in extremis pour libérer l'Amazone du contrôle psychique. A elle d'agir désormais, protégée par l'action de son professeur.
Vous avez 10 jours, jusqu'au 21/01 pour répondre. Bon jeu !
Ray Palmer
Super-Héros
Inscription : 21/11/2015
Messages : 4012
DC : Superman - Bruce Wayne.
Situation : Ray n'est plus un super-héros du quotidien, qui lutte contre le crime chaque jour. Il assume cependant une vocation d'aventurier, de super-scientifique... et même de super-héros, mais orienté sur la science et les mystères. Il retrouve ses super-pouvoirs, après avoir réutilisé la bio-ceinture. Habitué au "petit", il entend désormais lever toutes les interrogations sur les détails troublants du monde et de l'Histoire, notamment après avoir découvert des volumes de l'étonnant Guide Planetary. En parallèle, il dirige toujours la Justice Academy, renommée Titans Academy, qui forme des super-héros novices, et aide ceux qui le demandent.
Localisations : Ivy Town.
Inventaire : Vêtements souples de technicien scientifique. Veste bleue, avec nombreuses poches contenant des objets miniaturisés, qu'il peut agrandir selon les besoins. Bracelet au bras, donnant accès à des systèmes informatiques mais aussi à des portails du Microvers (pour voyager plus aisément sur Terre) et de la Time Pool (permettant de voyager dans le Temps).
Combinaison d'Atom, avec micro-ordinateur intégré et relié aux systèmes de la Titans Academy et des logiciels de Ray Palmer. Bio-ceinture intégrée, gadgets divers rapetissés pour qu'il les agrandisse via la technologie d'étoile naine blanche. Masque de protection, défenses et armes essentiellement non-mortelles.
Re: [Panique environnementale] Péril Simiesque Mar 11 Jan 2022 - 10:27
Ray Palmer est un homme d’expérience.
Il a côtoyé des dieux, des extraterrestres, des entités obscures ; des anges, aussi. Des esprits brillants, des savants fous. Des monstres, des salauds, des innocents. Des gens.
Il a même déjà combattu Gorilla Grodd et, en soi, n’est pas forcément perdu dans ces événements. Il attend ainsi une réponse à son appel… et en reçoit une.
Qui provoque une réaction qu’il ne maîtrise pas, malgré sa longue expérience.
« … ah. »
Il est surpris. Désagréablement.
Ce n’est pas un héros. Ce n’est pas un super-héros. Ce n’est pas quelqu’un qu’il apprécie. C’est… un super-vilain. Un salaud. Un monstre. Une horreur.
Mais… un allié, aussi. Hélas. C’est aussi un allié.
« Oui… en effet. Tout débat semble vain. »
Avec lui ; Eobard Thawne. Reverse-Flash.
Ennemi intime et éternel de Barry Allen, grand ami de l’ancien Atom. Qui tient donc le super-vilain dans ses registres les plus sombres, notamment après une rencontre il y a quelques mois, quand Eobard a tenté de s’emparer de la Time Pool.
Le scientifique ne peut réprimer une grimace, en se disant qu’il doit collaborer avec Thawne… mais la situation est telle qu’il ne peut cracher sur aucune aide, hélas. Surtout quand il découvre, sur ses appareils, que deux autres héros interviennent – de leur côté, sans organisation commune.
« Pff… tout le monde a déconnecté ses communications, ou quoi ? »
Il secoue la tête, en relevant des yeux crispés sur Eobard.
« Animal Man est en train de venir en aide à… l’une de mes étudiantes, la nouvelle Wonder Girl. Je vois ça avec le système de surveillance générale. Bref. Oui, ça me semble pertinent de bloquer les conversions, a minima. Tu… peux t’en occuper, je pense ? Sans victime, mmh-mmh ? »
Ray ne peut s’empêcher ce sous-entendu, lourd – parce qu’il n’y croit pas, en fait. Il ne croit pas que Reverse-Flash puisse se contenir ainsi… même si l’exemple des Chevaliers de Gaïa existe. Palmer ne s’est pas encore préoccupé de ce groupe, mais il sent que ça va venir ; ça doit venir. Après aujourd’hui, quand même.
« Je peux tenter de gêner l’emprise télép… ah. »
Il soupire, et se retourne après s’être interrompu – car six Gorilles Dos Argentés foncent sur eux, dotés de lances énergétiques et pleins d’agressivités. Evidemment.
« Leurs boîtiers. Pas mal, comme technologie. »
Ray identifie bien sûr l’élément qui semble avoir permis à leurs ennemis de les identifier, et en parle d’un ton détaché tandis que les adversaires foncent. Lui reste tranquille.
Mais, en soi, prépare une contre-attaque… qui s’avère directe, car il attend le dernier moment pour lever son imposant dispositif mécanique. Il tire.
Il tire, et entend ainsi toucher deux Gorilles Dos Argentés directement – mais pas que.
« Le choc peut les étourdir. Mais l’appareil vise surtout à bloquer les signaux, au cas où. »
La gigantesque arme dispose en effet de plusieurs possibilités, et l’ancien Atom a enclenché la bonne avant de tirer.
Il sait cependant qu’il ne pourra pas l’utiliser encore, car les ennemis sont désormais trop prêts. Il doit changer de tactique. Et passer à quelque chose de plus… direct.
« Humf ! »
Ray lâche son équipement, active l’énergie dans le boîtier à son poignet – et l’utilise pour frapper directement un Gorille Dos Argenté. Conscient de ne pas faire le point physiquement… mais espérant que la surprise jouera pour lui !
(HJ/ Super relance ! Résumé rapide : - Ray est déçu que personne ne lui réponde, et cache mal sa gêne devant Reverse-Flash ; - Ray suit, de loin, Yara et Buddy ; - Ray accepte la proposition d’Eobard et envisage de bloquer les signaux télépathiques, quand les six gorilles attaquent ; - Ray utilise son équipement pour tirer et espère créer des chocs sur deux gorilles, tout en essayant de bloquer leurs signaux ; - Ray lâche l’équipement pour prendre l’initiative de frapper un gorille avec son énergie, en comptant sur la surprise. /HJ)
Re: [Panique environnementale] Péril Simiesque Ven 14 Jan 2022 - 8:51
Il n'y avait aucune joie dans la collaboration qui s'annonçait. Le mot "alliance" lui-même se souillerait de qualifier cette acceptation désespérée. Car si pour Eobard, Palmer n'était qu'un outil, un spectre du passé qu'il allait employer par nécessité dans un but précis, la sensibilité d'Atom était toute autre. Son ton, sa posture physique, ses constantes physiologiques, tout exprimait à la fois un dégoût et une résignation.
Mais cela suffisait. Le Reverse-flash n'avait pas besoin d'ami. L'amour n'avait pas de place dans ses calculs.
Nouvelles arrivées détectées. Par arrivée chronologique :
Amazone identifiée comme Wonder Girl par Palmer. Compétences en combat : élevées. Compétences tactiques et stratégiques : néant. Compétences cognitives : Supérieures à la moyenne. Niveau de menace : moyen.
Individu identifié comme Animal Man. Compétences en combat : moyennes. Compétences tactiques et stratégiques : moyennes. Compétences cognitives : vulgaires. Niveau de menace : moyen.
Situation non critique.
La jeune écervelée était des élèves de Palmer. La perspective d'une mort aussi symbolique était divertissante pour l'esprit si analytique du professeur. L'urgence n'était pas là.
Arrivèrent des gorilles d'élites. Compétences en combat : élevées. Compétences tactiques et stratégiques : moyennes. Compétences cognitives : vulgaires. Niveau de menace : moyen.
Statut de la situation stable.
Cynisme de la part de son soutien temporaire.
- Seul décès probable : Wonder Girl. Probabilité de 45,7%. Et cela ne serait pas de mon fait directeur Palmer, commenta froidement le Reverse-Flash. Comme indiqué précédemment : aucun mort.
Pour les "victimes", tout était ensuite affaire d'ontologie et chez les hommes la divergence pouvait être notable.
- Cible prioritaire : les conversions. Je vous laisse les "Dos Argentés" directeur Palmer, lança le Reverse-flash.
Les gorilles étaient menaçants, rapides, puissants, mais ne relevaient pas de la priorité absolue vis-à-vis des projets d'Eobard ni d'une menace assez grande pour la ville nécessitant une intervention immédiate. Seul le plus proche devait être neutralisé pour optimiser la trajectoire du professeur.
Cible grande et imposante, d'une pesanteur conséquente et d'une agilité qui nécessitait un système d'équilibre optimal pour être efficace. Arme dangereuse et maniée avec expertise. Maniabilité du cou limitée par leur nature même. Angles morts conséquents dans un combat à un contre un. Une formation en phalange avec soutien latéraux aurait été plus efficace et augmenterait leur capacité martiale. Il n'en était cependant rien. Tant mieux...
La silhouette d'Eobard s'illumina d'une multitude d'éclairs tandis qu'il usait de la néga-speedforce pour décupler sa vitesse immédiate. Poussée initiale à 89% de la charge espérée. Friction au départ atténuée d'un facteur non corrigé dû au veillissement de la chaussée. Enregistré pour améliroation de ses futurs départs.
Le gorille levait son immense arme pour trancher. Pénétration de la garde pour rendre l'armement adverse moins utile. L'adversaire paraissait complètement figé tant le professeur progressait rapidement. Pas de mort. Besoin d'immobilisation. La neutralisation des articulations serait utile, mais il faudrait télécharger la physionomie d'un gorille dans Gidéon pour viser juste. Perte de temps. Les oreilles étaient plus accessibles. Appui sur un genoux plié de l'animal, Eobard sauta sur une épaule aux muscles assez tendus pour être stable.
Echec.
Déstabilisation. Mauvaise estimation de la solidité de l'appui.
Course dans le dos de l'animal pour rejoindre la chaussée. Réception... décevante.
La botte d'Eobard glissa légèrement et il fit un tonneau avant de se relever. Le piètre combattant qu'il était n'admis cependant pas cette déconvenue et il décida de revenir, prenant en compte les paramètres de cette épaule revêche.
Retour.
Meilleure stabilité mais rien de transcendant. Action rapide requise. Vibration de la main droite. Application avec une énergie cinétique suffisante d'une dépression par coup de poing vibrant dans l'oreille gauche du gorille.
Accélération. Le monde reprit une vitesse commune et le gorille, comme frappé par un cyclone directement dans un tympan hurla tandis que du sang coulait de son oreille. Le Reverse-flash sauta de son promontoire alors qu'il s'effondrait.
Analyse de la situation...
Interrompue.
Une lance vint percuter le sol près du speedster maléfique, défonçant l'asphalte comme si ce n'était qu'une fine couche de glace. Mouvement latéral d'esquive. Mouvement réflexe non optimal. Autre adversaire en mouvement latéral. Intéressante configuration. Absence de donnée sur la nature énergétique de leurs lances. Capacité à se mettre en phase pour les esquiver : impossible.
Thawne tourna la tête une demi-seconde trop tard. L'autre gorille frappait déjà en sa direction. Mouvement de repli. La lance manqua de peu de lui entamer l'armure et la peau. Mouvement rotatif des bras pour générer du vent et réduire la visibilité adverse. Manœuvre fructueuse avec une ouverture pour un départ.
Ray Palmer avait de la ressource.
- Les conversions sont la priorité, répéta Eobard avant de plonger dans la force véloce dénaturée qui lui servait d'énergie, laissant le directeur Palmer seul avec cinq ennemis dont deux encore en pleine possession de leurs capacités ; il comprendrait...
La ville défila rapidement sous les pas de Thawne.
L'esplanade. Grodd, Wonder Gir, Animal Man.
Plus loin, l'immense machinerie, des cohortes de gardes, des lignes d'individus effrayés. Tour rapide des installations. Arrêt dans une ruelle proche pour étude plus approfondie.
Stratégie :
Désorganiser les files d'attente pour générer de la latence dans le système d'alimentation en matière première ;
Localiser les sources d'alimentation pendant la manœuvre ;
S'attaquer aux sources d'énergie ;
S'attaquer ensuite à Grodd en fonction des ouvertures qui s'offriront.
Premier point problématique mais pas impossible. S'attaquer aux gardes des plus proches aux plus lointains. Armement moins impressionnant que celui des Dos Argentés mais personnel combattant sur ses gardes. Rapport de force en défaveur du professeur Zoom qui n'était guère un combattant dans l'âme. Encore moins dans un combat tactique de groupe. Il avait cependant plusieurs options à disposition.
Le directeur Palmer conservait l'attention des dangereux Dos Argentés. Erreur tactique de le récupérer.
Animal Man. Meilleur atout face à Grodd. Erreur tactique de le déverrouiller d'une confrontation avec le gorille en chef.
Wonder Girl. Jeune, visiblement impudente. Amazone de son état. Armée. Visiblement en mauvaise posture présentement. Parfait élément perturbateur.
Traçant dans la scène, esquivant les innocents et passant à proximité des Gorilles pour les électriser, le Professeur Zoom apparut subitement devant la jeune héroïne. Il lui saisit les bras, sans un mot et glissa dans la super-vitesse. Avant même que la voix de Grodd ne puisse résonner en lui, Thawne repartit.
Il ne devait en aucun cas ouvrir un couloir directement dans la néga-speedforce au risque de consumer la pauvre jeune femme et de lui infliger une douleur sans pareille. Son anatomie surhumaine lui permettrait cependant de soutenir un rythme plus soutenu que la moyenne.
Remontant les files de citoyens en attente d'un grand plongeon dans le "Red", il déposa la combattante en pleine milieu de la foule, à proximité des machines infernales qui transformaient les innocents. Zoom s'évapora dans la speedforce, laissant l'amazone seule et sans explication. Les éclairs rouges et jaunes peu discrets avaient attirés les gardes.
Probabilité de 59,3% pensa le professeur non sans un sourire odieux.
Sur un balcon qui donnait sur la scène, Zoom s'autorisa une pause. De son promontoire, il observait l'agencement du matériel déployé et tentait d'identifier le plus rapidement possible les éléments clefs qui lui permettraient de tout éteindre...
[HRP] - Après analyse de la situation et l'attaque des Gorilles à Dos Argentés, Thawne met - difficilement - hors d'état de combat un ennemi et quitte le combat, laissant les deux derniers encore parfaitement opérationnels face à Atom ; - Analysant la situation, Eobard décide de faire une diversion en utilisant Yara Flor à proximité des installations de conversions (avec l'autorisation du joueur) ; - Il analyse les équipements de Grodd pour les saboter. [/HRP]
Cassandra Cain
Civils
Inscription : 03/03/2021
Messages : 210
DC : Supergirl
Situation : Casseuse de bouches de réputation internationale
Localisations : Metropolis ou Gotham, la plupart du temps
Re: [Panique environnementale] Péril Simiesque Ven 21 Jan 2022 - 13:42
Est-ce que Yara savait ce à quoi elle s'exposait ?
Non, bien évidemment.
Est-ce qu'elle s'en fichait ?
Pas plus, c'était là le privilège de la jeunesse, et des divinités de cet agrégat cosmique que l'on appelait Terre. Oui, même si elle ne s'en rendait pas compte, c'était pour elle un réflexe instinctif propre aux souverains autoproclamés des êtres et des éléments : elle était chez elle partout ici, et ce n'était certainement pas une bande de primates qui allaient lui faire la morale là-dessus.
Voilà ce qui arrivait quand on était la fille de l'une des souveraines d'une culture guerrière descendante en droite ligne du panthéon le plus suffisant de tous, et que son père provenait d'un continent où même le plus clément des Dieux faisait pleuvoir la maladie si trop peu de corps lui étaient offerts en sacrifice !..
Et n'omettez pas, d'ailleurs, de songer aux traces que laissaient une éducation et un serment à la bannière étoilée. Ça n'avait beau être que pour un passeport, le decorum de Columbia avait déjà posé son emprise sur elle.
Yara l'affronte directement, donc, ce regard mauvais de césarion à poils argentés. Elle n'a pas peur, non. Elle n'est pas intimidée.
Elle sourit même, quand il tambourine sur sa poitrine dans une démonstration de puissance qu'elle trouvait pitoyable, comme toutes les jeunes femmes à la langue bien pendue de sa génération.
" Je peux le faire aussi, ça, hein ! " place l'Amazone en levant un menton ingénu, " Mais comme je veux garder le hashtag Wonder Woman sérieux, je vais évit- !.. "
Évidemment, elle fut coupée.
Qu'à cela ne tienne ! Elle repart à la charge après avoir maintenu sa syllabe dans l'air...
" ... -er ... " Elle se pince l'arcade du nez, prémices des supplices à venir, " Bon, alors il va se calmer le grand Grodd, parce que j'ai 21 ans déjà, hein. Et puis je lui ferais dire que je sais ce que ça veut dire babillant, et que c'est pas en employant des mots compliqués sortis de leur contexte qu'il va m'impressionner, hein ! Pneumoultramicroscopicossilicovulcanoconiótico, tiens, bouh ! "
Est-ce que Yara savait ce que voulait dire babillant ?
Non.
Est-ce qu'elle pensait que ça avait un lien avec un adjectif relatif aux maladies pulmonaires liées à l'inhalation de cendres volcaniques ?
Dans le flot de son babillage, oui.
Un flot qui s'interrompt subitement, d'ailleurs, à la requête du souverain simiesque.
Car la réalité est bien là, sous le vernis.
Car ces voix ont raison. Ou tout du moins, Yara s'en persuade. Toutes ces piques, toutes ces remontrances, tous ces regards de travers reçus en Amazonie, à l'Académie ... à l'école, même, et jusqu'à ces gardes à vue au commissariat, quand sa tante Renata revenait la chercher, tout à la fois hors d'elle, dépitée et détruite de voir le chemin qu'empruntait sa nièce.
Toutes ces amazones, plus âgées et plus expérimentées, biberonnées à la supériorité de leur société sur le monde des Hommes, persuadées de ne voir en Yara qu'un immense gâchis de temps et de moyen ... Une erreur même de la nature, élevée sans mère, ne devant sa chance qu'à son lignage ; sa réussite qu'à ses dons.
Tous ces héros qui la méprisait, qui la regardait de haut ... Qui la rabaissait à son statut de Wonder Girl ... Quand ils lui faisait même l'honneur pédant de l'associer à l'héritage de Diana Prince et de celles, de près ou de loin, qui lui avaient emboité le pas.
Le gorille s'approche ... Et si elle ne s'avouera jamais vaincu, si elle dira qu'elle ne pliera jamais l'échine, les larmes qui coulent sur ses joues et les sanglots de honte content un récit bien différent.
Jusqu'à ce qu'une voix résonne, vienne la tirer de ce cauchemar éveillé. Une voix bienveillante, comme la pique qui suivit.
Un simple regard sur le côté lui confirme ce qu'elle savait déjà ... C'était ... Betty ? Braddy ? Bobby ?..
Celui qui, par pur abus de langage étudiant, était surtout connu comme "le prof de SVT".
D'aucuns auraient vu dans sa réplique un appel à la violence bien indigne du corps enseignant ... Mais Yara y voyait surtout une tentative désespérée de dédramatiser une situation de manière très maladroite.
En temps normal, Yara aurait eu quelque chose à redire, une riposte bien sentie...
Pas là.
Ce qu'elle venait de subir s'était imprimé bien trop profondément sur elle. Grodd avait balayé toute semblance de bonhomie d'une seule pensée.
Peut-être ne s'en était pas rendu compte, mais il était allé trop loin.
Pour le corps enseignant, pour son directeur ... Pour toute la Justice League, Yara était connue et fichée comme impulsive et erratique ; assez prévisible dans sa capacité à choisir toujours le chemin le plus direct et souvent le moins subtil. Oui, Batman s'était assuré que tout le monde en soit informé.
Yara était cette petite pleine d'idées bien arrêtée mais pas finalement, tout bien considéré, pas si dangereuse que cela... Les Amazones dont elle se réclamait la championne l'étaient plus, assurément, et c'était peut-être là tout ce qui faisait son importance, mais Yara n'était tout au plus qu'une nuisance qui savait s'arrêter au bon moment pour faire la part des choses.
Le regard perlé de larmes qu'elle adressa à Buddy l'informa que ce n'était plus le cas. L'ambre de ses yeux brillait d'une lueur à la fois mauvaise et dure, formant comme un bouclier face à une agression inattendue et inexcusable.
Pour ce qu'il avait fait, ce n'était pas "deux claques" que ce macaque allait recevoir.
Face à Gorilla Grodd, elle se leva, dégaina son épée et lui fit comprendre d'un regard que les galanteries étaient terminées...
... Avant de disparaître, ne laissant sur place que la mythique pièce de métal, encore parcourue d'éclairs rouges et jaunes.
Sans explication, elle se retrouva au milieu d'une foule, avec des gorilles se jetant dans sa direction et des machineries diaboliques autour d'elle.
Elle était désarmée, face à des agresseurs dotés de lances crépitantes.
Des agresseurs hurlant et tambourinant sur leur poitrine ... qui ne s'attendirent probablement à entendre leurs voix couvertes par un hurlement de rage chtonien.
Ni à voir le premier des leurs, portant sa lance pour frapper, être interrompue par sa minuscule adversaire se jetant au contact. L'arme d'hast ricocha dans une pluie d'étincelles sur l'épaulière de l'Amazone, avant qu'elle ne l'attrape par le manche et la brise d'un coup de bracelet.
... Mais le pire était encore à venir :
Yara, ivre de rage, hurlant comme une possédée, attrapa le gorille belliqueux d'une main à la gorge et de l'autre au bas-ventre, déformant au passage les pièces amovibles de l'armure.
Elle souleva le primate qui essayait de se débattre en la frappant ... avant de venir s'en servir comme d'arme improvisé contre les machines de conversion, utilisant le singe en armure comme une masse !
HRP:
- Yara continue d'essayer de discuter avec Grodd ... - ... Avant de subir son attaque psychique.
- Sauvée par Buddy, elle est bien plus affectée qu'elle ne le laisse apparaître ... - ... Au point de dégainer son épée face à Grodd, probablement de manière trop agressive pour un "héros".
- Heureusement, Eobard la déplace, laissant son épée sur place ... - ... Ce qui la laisse, seule et sans armes, face aux dos-argentés gardant les machines.
- ... Qu'elle commence à convertir à son tour en matériel de démolition improvisé : Elle désarme l'un des gorilles et se saisit de lui pour s'en servir de marteau contre l'une des machines.
Le conquérant se surprend à avoir un moment de recul, en découvrant le regard infernal de la jeune femme qu'il pensait plier si facilement à sa volonté. Rien ne pouvait lui laisser croire qu'elle pourrait briser son contrôle, au vu des nombreuses peurs et des insécurités décelées en elle. Ce n'est qu'une gamine effrayée, pas encore à la hauteur du nom imposant qu'elle revendique d'ores et déjà. Elle ne devrait pas pouvoir tenir sous tout ce poids. Et pourtant, la voilà fulminante, épée levée, prête à massacrer la source de ses malheurs du jour.
Grodd reprend toutefois contenance, rendu fou furieux d'avoir reculé, d'avoir hésité. De sa gueule sort un hurlement guerrier proprement effrayant, et il se prépare à charger, sans arrière-pensée. La vraie Wonder Woman a jadis bien souffert de ses coups, cette pâle imitatrice ne devrait pas causer plus de soucis. Si seulement elle ne disparaissait pas au dernier moment, comme ça.
Stoppé net dans sa course, le tyran cherche la ruse, cherche l'astuce. Ses yeux de brute tentent de percer le mystère qui se présente à lui. L'incompréhension ne dure guère: les gorilles de Gorilla City sont parmi les êtres les plus proches de ce qu'est la Speed Force, sans baigner dedans. Or, ce qui vient d'arracher la jeune femme à son affrontement empeste les lieux: une version corrompue, noire. La Nega-Speed Force. L'apanage des Reverse-Flashs. Maintenant sur ses gardes, Grodd étend ses sens, étend son esprit tout autour de lui, en quête de cet ennemi trop rapide pour l'œil nu, trop fort pour ses gardes d'élites.
Mais plutôt que de tomber sur un Eobard Thawne, en position de surveillant sur un balcon, il capte d'autres ondes cérébrales, problématiques elles aussi. Intéressantes, également. Bien qu'ils n'ont pas encore eu le loisir de devenir des ennemis intimes, il connaît la réputation d'Animal Man, il connaît cet ennemi qui manipule le Red, qui joue avec les forces de la vie animale entière. Un mets de choix, à n'en pas douter.
A conquérir seul, pour que toute la gloire lui revienne.
- L'Homme Animal ! Enfin, tu rencontres la finalité de ton destin, enfin tu rencontres Grodd, pour lui offrir ta puissance !
Sans hésiter plus un instant, le voilà qui s'élance de toute sa masse, de toute sa taille, les yeux brillants d'une rage infinie, celle du dictateur, du génocidaire, du monstre assoiffé de sang, affamé de cerveaux, ivre de puissance.
Il vient percuter de plein fouet Buddy Baker, qui... résiste, à sa grande surprise ! Cet humain impudent tient ! Et il prend du volume, jusqu'à paraître au moins aussi imposant que son ennemi, jusqu'à lui voir pousser des crocs effrayants.
- Alors mon chocho, ch'ai une règle... UNGH ! Chamais de bichous... LE PREMIER CHOIR !
En position de force malgré la douleur générée par l'impact, Animal Man bande ses muscles et parvient à jouer avec les quelques tonnes de muscles de Grodd pour envoyer le tout bouler sur le bitume de la route. Le sol se craquèle, se fissure, se brise en morceaux sous le choc. Jouer avec le poids de l'adversaire, technique classique mais ô combien efficace !
Profitant de ces quelques secondes de répit, Buddy active son communicateur pour envoyer un message. Il tente d'articuler aussi bien que possible, mais avec la mâchoire complètement déformée et ces immenses dents qui l'empêchent de fermer comme il faut la bouche, c'est presque mission impossible de garder une diction correcte, là.
- Chalut Ray ! Pardon pour le chochotement, che chuis pas dans ma forme normale. Ch'ai bien rechu ton appel, me voilà. Che danche le tango avec le gros balaiche. Un coup de main serait pas de refus si t'es pas débordé: j'en ai que deux, il en a quatre l... UMPCH !
Il n'a pas le temps de finir. Le conquérant s'est remis plus vite que prévu, et vient de lui rentrer dedans comme une locomotive. Malgré sa force, le héros ne parvient pas à résister et va s'écraser à son tour dans le béton d'un trottoir, un bras de travers. Et Grodd s'est emparé de la lame abandonnée de Wonder Girl pour procéder à une trépanation en bonne et due forme.
Du côté de chez Ray Palmer
Avant de partir, Eobard Thawne a daigné se débarrasser d'un des Dos Argentés, tout en tenant parole: le gorille est en vie, mais clairement hors de combat pour un bon bout de temps. Les autres sont gênés par les déplacements rapides de celui qu'ils considèrent comme une cible principale, offrant toute liberté pour leur prouver que Raymond Palmer est au moins aussi efficace sur un champ de bataille que cet arrogant professeur vêtu de jaune. Voire même plus. A l'aide de technologie, de génie et d'expérience, ces solides soldats peuvent être défaits, et même assez aisément: l'orgueil typique de Gorilla Grodd semble être partagé avec tous ses guerriers; à aucun moment ils n'imaginent pouvoir être mis en difficulté par un simple humain.
Une fois tous mis à terre, Ray sera donc libre de ses mouvements... Heureusement d'ailleurs, car il reçoit un message en direct de ce bon vieux Bernhard Baker, qui semble sacrément en difficulté face au seigneur de guerre à la tête de cet assaut.
Du côté de la machine de conversion
C'est ce qu'on appelle dans le jargon professionnel des héros de longue date une grosse baston. Yara Flor a bondi au coeur de la bataille en usant d'un des gorilles comme d'une massue à poils. Ses coéquipiers hésitent un instant sur la marche à suivre... avant de céder à leurs instincts. Le pauvre guerrier se retrouve donc lacéré, sanguinolent entre les mains de Wonder Girl.
La machinerie de conversion tient encore le coup; technologie de Gorilla City, elle est plus forte, plus solide que ce que l'homme a l'habitude de voir. Pourtant, des chocs sont visibles, des impacts qui, répétés, pourraient entraîner une dislocation pure et simple de l'ensemble. Un des combattants s'en rend compte, et réagit.
Plus gros, plus intelligent que les autres, il met tout de même quelques secondes à avancer, l'air torturé par ce qu'implique la situation à laquelle il fait face. La violence n'est pas son fort, et il serait davantage du genre à permettre aux hommes et aux gorilles d'évoluer main de la main. Mais l'Humanité ne cesse de détruire cette planète, alors il faut réagir, il faut prendre la situation en charge. Coûte que coûte.
- Mon nom est Gorilla Gregg, humaine. Cesse ta folie, ou je serais forcé de t'arrêter.
Usant de télékinésie, il vient frapper l'arrière des jambes de Yara, pour la faire basculer. Une frappe simple, légère, presque sans séquelle, qui diffère en tous points de la violence dégoûtante de son oncle, Grodd.
Du côté de chez Eobard Thawne
Tous ses calculs s'avèrent probants. Pour le moment, du moins. Du haut de sa cachette, le Reverse-Flash capte une bonne partie de ce fatras martial. Animal Man occupe Gorilla Grodd comme il peut. Wonder Girl sert d'EXCELLENTE diversion, et Ray Palmer est maintenant libre d'agir, lui aussi. Thawne, depuis son emplacement stratégique, a une idée de tout ce qui se passe sur chaque champ de bataille. Ses actions seront donc presque optimales, si toutefois il les évalue bien.
Spoiler:
Nouvelle relance ! Le RP n'étant pas prévu pour s'éterniser, on approche doucement de la fin.
A dans dix jours pour la suite des événements !
- Buddy se retrouve seul pour affronter Grodd. Il parvient à bloquer le tyran avec de la force brute, un exploit, mais ça ne dure pas. Mis au sol, le bras sans doute brisé, il est à la merci de son adversaire qui a récupéré l'épée de Yara.
- Yara, justement, domine la situation jusqu'à ce qu'un jeune gorille télépathe, Gorilla Gregg, ne vienne s'opposer à elle. Il semble hésitant, et nettement moins agressif que les autres. Il tente de faire tomber Wonder Girl d'une pulsion télékinétique.
- Ray peut triompher de ses adversaires perturbés et concentrés sur Thawne comme il l'entend. Il se retrouve ensuite avec une demande de soutien d'Animal Man, aux prises avec Gorilla Grodd.
- Reverse-Flash observe la situation, et peut ajuster son action au mieux au prochain tour.
Ray Palmer
Super-Héros
Inscription : 21/11/2015
Messages : 4012
DC : Superman - Bruce Wayne.
Situation : Ray n'est plus un super-héros du quotidien, qui lutte contre le crime chaque jour. Il assume cependant une vocation d'aventurier, de super-scientifique... et même de super-héros, mais orienté sur la science et les mystères. Il retrouve ses super-pouvoirs, après avoir réutilisé la bio-ceinture. Habitué au "petit", il entend désormais lever toutes les interrogations sur les détails troublants du monde et de l'Histoire, notamment après avoir découvert des volumes de l'étonnant Guide Planetary. En parallèle, il dirige toujours la Justice Academy, renommée Titans Academy, qui forme des super-héros novices, et aide ceux qui le demandent.
Localisations : Ivy Town.
Inventaire : Vêtements souples de technicien scientifique. Veste bleue, avec nombreuses poches contenant des objets miniaturisés, qu'il peut agrandir selon les besoins. Bracelet au bras, donnant accès à des systèmes informatiques mais aussi à des portails du Microvers (pour voyager plus aisément sur Terre) et de la Time Pool (permettant de voyager dans le Temps).
Combinaison d'Atom, avec micro-ordinateur intégré et relié aux systèmes de la Titans Academy et des logiciels de Ray Palmer. Bio-ceinture intégrée, gadgets divers rapetissés pour qu'il les agrandisse via la technologie d'étoile naine blanche. Masque de protection, défenses et armes essentiellement non-mortelles.
Re: [Panique environnementale] Péril Simiesque Mar 25 Jan 2022 - 12:02
« Hughn ! »
Ray Palmer grogne, en faisant un effort.
Chaque mouvement en est un, en fait. Il a bien vu que ses premières attaques ont fonctionné – mais il se retrouve seul, alors que Reverse-Flash l’abandonne.
Il n’a pas le loisir de lancer une pique à Eobard Thawne, mais ce ne sera pas oublié ; oh non. Il a cependant plus urgent à gérer.
« Arf ! »
Le scientifique effectue une roulade, pour éviter une attaque vicieuse. C’est passé près. Trop près.
Il se redresse rapidement, et prend conscience qu’il est seul. Entièrement seul. Face à plusieurs foutus gorilles.
Ça ne va pas, ça.
« Ouais… ça ne va pas du tout !! »
Une grimace passe sur son visage, alors que les événements se bousculent.
Les paroles d’Eobard lui reviennent, alors qu’il évoque les risques touchant Yara Flor. Une jeune super-héroïne. Une de ses étudiantes. Oui ; une de ses étudiantes.
Hors de question qu’il lui arrive quelque chose.
Mais, en même temps, Buddy Baker prend contact avec Ray – et lui demande de l’aide. Buddy. Un copain. Pas forcément proche – mais un copain.
Et il est aussi hors de question qu’il laisse un pote dans la mouise.
« Bah… ça m’gave ! »
L’ancien Atom conseille régulièrement à ses étudiants de ne pas sacrifier des armes ou éléments trop importants… mais il n’a pas le choix, ici.
Les gorilles se rassemblent pour une percée vers lui, mais il les prend de vitesse. En récupérant un élément dans sa veste, qu’il agrandit et envoie directement au-devant des gorilles.
Et ça explose.
Et ça pique, même.
Car le choc visuel est si violent que les cerveaux des gorilles vrillent. La lumière provoque une crise d’épilepsie.
Ce n’est pas beau – mais c’est efficace, car ses ennemis s’écroulent et cèdent.
« Bordel de bon sang. Foutue journée. »
Ray ne peut cependant s’en réjouir pleinement, et peste déjà alors qu’il active un autre élément de son équipement. Quelque chose de plus grand.
Quelque chose qui se déploie, devant lui.
Une Armure ATOM.
Une combinaison utilisée pour ses combats de super-héros, mais aussi pour ses explorations. Il n’aime pas la remettre. Il l’adore – mais ces couleurs, cette allure rappellent son temps de justicier… et c’est derrière lui.
Mais… parfois…
« Nécessité fait loi ! »
Sans attendre, Palmer plonge dans l’armure, qui se rétracte et se colle à lui. Il y retourne, aisément.
Et poursuit ses gestes, en lui donnant un ordre immédiat.
Il s’envole.
Il se propulse directement dans les cieux de Central City, et retrouve rapidement la trace de Buddy Baker, via l’ordinateur intégré à la combinaison. Il file, alors.
« Hey, Buddy ! Tu partages ? »
Ray se précipite ainsi vers le sol, et déclenche un crochet vers Gorilla Grodd.
Il module ensuite son vol, et vient se poser aux côtés d’Animal Man. Avec beaucoup de poussière et d’impact, oui.
Beaucoup de théâtralité.
Ça n’a pas forcément été sa spécialité… mais il faut bien se donner un peu de plaisir, parfois !
« Salut. Ça se passe bien ? »
(HJ/ Super relance, merci ! Résumé rapide : - Ray grogne en voyant l’attitude d’Eobard ; - Ray galère face aux gorilles ; - Ray lance une grenade lumineuse, si forte qu’elle provoque une crise chez les gorilles ; - Ray active une Armure ATOM et rejoint Buddy ; - Ray frappe Grodd puis se pose, théâtralement, aux côtés de son camarade. /HJ)
Situation : Casseuse de bouches de réputation internationale
Localisations : Metropolis ou Gotham, la plupart du temps
Re: [Panique environnementale] Péril Simiesque Mer 26 Jan 2022 - 13:13
L'Amazone voyait rouge. Elle ne prêtait plus attention qu'à un seul objectif : l'élimination totale et concrète de tous ces envahisseurs bedonnant qui avaient fait l'erreur de croire qu'ils pouvaient soumettre impunément la population de Central City.
Gorilla Grodd avait réussi. Il avait pris le contrôle de son esprit.
Il avait pris le contrôle de son esprit et l'avait fait taire.
Ce n'était pas si compliqué que, quand on y réfléchissait bien. L'esprit de Yara n'était pas si compliqué, après tout, elle ne savait pas encore ériger de barrières ou se protéger mentalement. Elle en avait déjà fait les frais. C'était souvent la même motivation, derrière cela.
Le gorille voulait arrêter une insupportable gamine.
A sa décharge, Yara était insupportable.
Elle parlait beaucoup et trop souvent pour ne rien dire. Yara n'était pas du genre à aimer le silence et l'introspection. Elle n'aimait pas la déférence et les génuflexions. Elle n'aimait ni la royauté, ni les tyrans, ni même les dirigeants ou l'autorité en général.
Il avait probablement raison de la faire taire en lui infligeant le spectacle de la réalité misérable de son existence en plein figure. C'était brutalement efficace face à tous ces gens qui se remettaient en question. Face à une jeune femme en proie aux doutes.
Face à une héroïne encore figée au début de son périple.
Cependant, Gorilla Grodd s'était trompé dans ses calculs, tout comme Buddy Baker, probablement, et tous ceux qui avaient un jour croisé sa route.
Comme tout ceux qui avaient tenté de rentrer dans sa tête, même Batman.
Surtout Batman.
Oui, Yara Flor était insupportable. Elle parlait beaucoup trop, mais Yara Flor était une Amazone, et les Amazones n'étaient pas connues pour avoir la vie facile.
Yara Flor était une demi-déesse, et si les histoires vous apprenaient bien une chose, c'était que grandir entre le monde des Dieux et celui des Amazones n'était pas chose aisée ... Encore moins quand on avait tenté pendant des décennies de noyer vos origines dans le monde des Hommes.
Perturber le fragile équilibre de ses pensées, essayer de lui rappeler qu'elle n'était pas ce qu'elle s'imaginait être ...
... Lui asséner cette vérité, secouer trop fort ce mélange ...
Hé bien, disons qu'avant de remuer ciel et terre, il fallait s'assurer que le ciel ne nous tombe pas sur la tête.
Et Gorilla Grodd ne s'était pas assuré de l'état de la charpente.
Il avait voulu jouer au plus malin, et il l'était, c'était indéniable.
Mais à force de se croire supérieur, il avait oublié pourquoi les humains n'essayaient pas de défier les gorilles aux échecs...
... Et ça laissait le pauvre Gorilla Gregg dans l'inconfortable nécessité d'essuyer les plâtres.
Ça allait servir, pour la demi tonne de bidoche simiesque cabossée que Yara laissa tomber d'un bras distrait, comme une poupée de chiffon couverte de sang.
"E sério isso, cara ?"
Elle parlait à nouveau.
Il y avait du progrès ... Mais elle s'en était retournée à sa langue maternelle.
Quand une bête sauvage grogne, c'est qu'au moins, elle n'attaque pas.
Quand on parvenait à lui faire mettre le genou à terre, comme venait de le faire Gregg, on s'assurait qu'elle ne nous sauterait pas trop vite à la gorge.
Il était le seul gorille qui avait eu le courage d'ouvrir la bouche, de se mesurer à la menace, là où les autres avaient paniqués, comme la police avait paniqué contre eux.
Il était presque amusant de voir comment l'histoire se répétait, à leur si petite échelle : un Héros s'élevait pour répondre à une menace.
" C'est trop tard, gorille. Mon nom est Yara Flor, et vous m'avez énervé. Vous avez perdu votre chance de finir ça calmement quand votre chef m'a attaqué. Maintenant ... " Elle tendit le bras vers sa première victime inconsciente, " ... Il ne reste plus qu'à choisir si vous voulez finir comme lui, ou si vous voulez vous en sortir indemne. "
L'Amazone se releva, et se mit à faire craquer ses articulations en joignant les mains, avant de dégainer ses Boleadoras, et de laisser ses lests toucher le sol en prenant leur lueur doré caractéristique.
Ils voulaient jouer salement en contraignant ses pensées ? Bien. Elle pouvait jouer salement aussi.
" A toi de voir, Gregg. Tu peux être un martyr, ou tu peux être celui qui a été assez malin pour mettre fin à ce boxon ... Mais dans les deux cas, vous allez foutre le camp. "
HRP:
- Yara est très, très, très énervé.
- Elle est mise à genou par l'impulsion de Gorilla Gregg, et lâche le dos argenté agonisant qui lui servait de massue.
- Elle se relève et laisse un choix simple aux gorilles, et à Gregg : S'enfuir, ou finir dans le même état.
- Elle dégaine ses Boleadoras et confirme à Gregg qu'il n'y aura pas de scénario où elle sera "arrêtée". Ça n'est tout simplement pas envisageable dans son processeur.
Dernière édition par Yara Flor / Wonder Woman le Sam 29 Jan 2022 - 12:04, édité 2 fois
Ex-Reverse-Flash
Super-Vilains
Inscription : 26/04/2021
Messages : 53
DC : Per Degaton - Power Girl
Localisations : Le Monde
Re: [Panique environnementale] Péril Simiesque Mer 26 Jan 2022 - 14:26
Situation sous contrôle.
L'amazone déchaînée se révélait une diversion plus efficace que prévue. Chance de survie estimée à 43%. Nette amélioration.
Gardes gorilles déstabilisés. Chef Grodd occupé. Machinerie soumise à des chocs répétés qui révélaient une certaine vulnérabilité. Liens énergétiques filaires détectés. Les gorilles étaient toutefois prudents : des générateur et des systèmes de secours sans fil étaient prévus. Malin, en cas de coupure, l'énergie serait fournie à haute fréquence à sa machinerie. Hélas pour le simiesque conquérant, l'oeil expert du professeur Zoom avaient pu identifier la forme des antennes à formation de faisceau et les cuves d'hydrocarbures qui devaient les alimenter. Identification à 98%, autant dire une certitude pour le génie.
Eobard s'abaissa silencieusement en pliant ses genoux parfaits. Les multiples sons qui sous-couchaient le kaléidoscopes de sensations et de violence s'estompèrent. Les oiseaux lointains qui s'envolaient d'un parc proche parurent voler dans une mélasse invisible. Des insectes qui fuyaient la zone des affrontements s'immobilisèrent. Les panaches de poussière devirent comme des murs...
Le Reverse-flash calculait à super-vitesse. Il existait des milliards de combinaisons possibles, de mouvements et d'enchaînements pour parvenir à un résultat qui associerait une efficacité maximale avec un coût énergétique maîtrisé. Les parcourir tous étaient impossible avec le temps qui lui était imparti.
Objectif : passer par les différentes machines d'alimentation et les rendre inopérantes.
Cibles par ordre d'accessibilité :
Circuit d'approvisionnement (câbles et antennes) ;
Cuves d'alimentation ;
Système électronique de répartition.
Contraintes :
Zéro mort ce qui implique des dégâts collatéraux limités et permet une réduction efficace du champ des possibles ;
Amazone émotionnellement instable qui implique des projectiles simiesques chaotiques, zone à éviter ;
Zone d'affrontement dense avec de nombreux adversaires et un nombre de projectiles ou d'interventions difficilement estimables.
Gidéon émit un bulletin d'alerte. Les transformations, même gênées continuaient et Grodd était sur le point de faire sortir les projections d'Eobard de leurs estimations initiales. Le grand projet de Zoom pour Central City était dangereusement perturbé, d'autant que les victimes ne correspondaient pas exactement avec les pertes acceptables qu'il avait dressé.
Encore cinq individus morts ou transformés et tous les calculs du professeur seraient à revoir.
Impensable.
Le speedster sélectionna donc une trajectoire qu'il estima sur l'instant préférable et s'élança. Erreur. Poussée initiale à 94%, amélioration par rapport au précédent démarrage.
Alors que les gorilles hurlaient et combattaient, que des civils tentaient de fuir, que les cris retentissaient, le speedster se concentrait à la fois sur sa destination, sur ses points de passage et sur le décompte fatidique qui lui importait plus que le reste.
Un fuyard fut fauché par un garde particulièrement remonté. Vision à 280 degrés de la mort du civil transpercé par une lance.
Quatre individus.
Premier générateur en vue. Contournement du gorille qui avait lancé son arme. Passage à coté d'un corps inanimé. Pénétration dans la néga speedforce pour gagner en énergie. Course sur les câbles. Gaine fondue, cuivre endommagé. Court-circuit. Deuxième câble. Troisième câble.
Environnement de la cuve d'alimentation dense. Explosion dangereuse. Percement à super-vitesse impossible sans enflammer le contenu. Risque de victime trop grand. Endommagement de la cuve inenvisageable.
Temps limité.
Trois individus.
Transformée celle-ci.
Deuxième générateur. Éloigné mais ligne de vue dégagée en passant derrière l'immense machine de transformation. Eobard s'élança et commença à faire un cercle parfait dans une course effrénée. Accumulation d'énergie. De multiples éclairs entouraient le speedster comme s'il n'était plus qu'une gigantesque bobine électrique. Arrêt. Toute l'énergie s'accumula dans son bras, provoquant cette soudaine montée d'adrénaline et de sublime soulagement qui arrachait un sourire cruel au professeur.
L'éclair traversa l'espace dans une lenteur désespérante pour le béotien moyen.
Départ du speedster vers le troisième et dernier générateur.
Trajet non optimal, songea Eobard. Choix malheureux dès le départ. Peu importait. Il allait devoir improviser.
Deux individus.
Le coureur s'élança alors que son éclair continuait son implacable progression. Passage au sein des forces ennemies et aux environs de l'Amazone inévitable. Grandes incertitudes sur... Tout entier absorbé par l'environnement visuel, Eobard ne regarda pas là où il aurait dû. Il esquiva le gorille que reposa l'amazone contre toute attente logique - où elle aurait du le projeter comme les autres selon ses estimations. L'obstacle fatidique se présenta : une pièce d'armure de gorille déformée par l'Amazone détachée sous l'impact de ses combats liminaires cachant une protubérance de béton formée par la chaussée endommagée sous la pression d'un corps projeté avec force.
Le pied du speedster frappa dans la pièce, projetant métal en fusion et bris de béton mais sentant clairement que l'impact lui disloqua les articulations métatarso-phalangiennes. Fracture multiples des phalanges, des métatarses et probable désorganisation de la tarse. Os cunéiformes désolidarisés.
Il y eut un cri que personne n'entendit. L'éclair rouge et jaune qui fendait l'espace reprit place dans l'univers perceptible des gorilles.
Au même moment, son éclair acheva sa course et fit exploser le second générateur. En restaient d'autres et la gigantesque machinerie.
Probabilité de rupture de l'alimentation avant que les derniers individus ne soient neutralisés : 50%.
La pire des statistiques. A la fois pleine d'espoir et de déception.
Alors que ses calculs passent devant ses yeux, son épaule entra en contact avec le sol. Déboîtement de l'articulation acromio-claviculaire. Fêlure de la clavicule, pincement du nerf supra scapulaire par écrasement de l'incisure scapulaire. Son esprit fonctionnait à cent à l'heure entre douleur et anticipation. Limitation des dégâts prioritaire... Prochain contact avec le sol imminent. Rapprochement du coude de son torse, menton contre poitrine. Le pâle ciel d'hiver défila devant ses yeux alors que son corps pivotait. Nouveau contact avec le sol. Amortissement acceptable. Intégrité de la tenue parfaite. Arrivée d'un obstacle sous la forme du troisième générateur. Impact inévitable. Absorption du choc optimale si encaissée depuis une épaule. Idéalement celle déjà endommagée par le premier contact avec le béton pour circonscrire les dégâts.
Eobard provoqua une solide impulsion qui donna à ses tonneaux une allure étrange, comme si un vent paraissait l'avoir fait tourner artificiellement.
Choc.
Hurlement. Audible.
Thawne était à côté de sa dernière cible. Mais endommagé.
Régénération du pied : cinq minutes.
Régénération de l'épaule : deux minutes.
Dans les deux cas, beaucoup trop long.
Pris dans la tourmente de sa douleur, le Reverse-flash cessa de vibrer suffisamment pour se protéger des ondes cérébrales de Grodd ou de sa progéniture...
[HRP] - Eobard s'en prend à deux générateurs ; - Perturbé par les effets de l'opération de Grodd sur ses propres pronostiques, Eobard commet une erreur dans son choix de trajectoire. - Malgré ses estimations, Yara ne réagit pas comme il l'avait estimé et doit esquiver le gorille qu'elle déposait là et se brise un pied, une épaule sur un obstacle imprévu ; - Il se retrouve à côté de sa dernière cible après quelques tonneaux mais ne vibre plus assez pour être éventuellement protégé de Grodd ou Gregg... [/HRP]
SHAZAM !
Non-joueur
Inscription : 24/08/2019
Messages : 3007
Situation : Sur le point de fêter son 18ème anniversaire
La machine se disloque enfin, libérant Central City de la menace qu'elle représente. Du cœur de l'appareil, une onde de choc techno-psychique jaillit et se répercute aux quatre coins de la ville, affectant toutes les personnes à l'esprit sensible. Pendant quelques secondes, les gorilles guerriers restent indécis sur la marche à suivre. Les traits de leurs visages se tendent, comme s'ils écoutaient quelque chose, puis ils se mettent à massacrer les prisonniers survivants, avec un terrifiant cri de guerre.
- MORT AUX HUMAINS !
Les premiers morts se font dans la violence la plus extrême. Central City entend le cri de ses enfants, qui tentent de passer les barrières de leurs assaillants, qui tentent de s'enfuir sans plus faire attention à autre chose que leur survie. Pourtant, au milieu des voix paniquées, une s'élève plus fort que les autres, une qui ne sort pas de la gorge d'un homme, ou d'une femme.
- NON !
Gorilla Gregg hurle, oui, et se jette dans la mêlée pour repousser les sbires assoiffés de sang de son oncle à coups de poings, de tête, de crocs et de déferlements télépathiques. Son attention s'est complètement détournée de Yara Flor, pour se concentrer sur l'arrêt de ce crime de guerre, de cette horreur absolue. Dans les pires atrocités, les âmes nobles se dévoilent, et celle du jeune psionique semble être faite de ce bois là. L'exécution des humains n'est pas limité aux alentours de la machine désormais en miettes, et toutes les forces d'invasion se livrent à une éradication pure et simple de tous les humains proches. Tout ça parce qu'un tyran ne supporte pas la défaite.
Du côté de chez Grodd
En parallèle, l'onde de choc psychique gagne le tyran anthropophage. Alors qu'il reprenait contenance après l'assaut de Ray Palmer, l'énergie dégagée suite à la destruction de la machine de conversion le perturbe, le crispe puis l'enrage. Son plan a échoué, il le comprend immédiatement. En désespoir de cause, il tente donc le tout pour le tout.
Par télépathie, profitant encore des quelques relais à sa disposition disposés aux quatre coins de la ville, un message terrible part vers l'esprit de tous ses gorilles. Un message sifflant, sombre, empli d'une haine farouche. Quitte à perdre, autant le faire avec panache.
- SOLDATS ! AU NOM DE GRODD, ELIMINEZ CEUX QUE VOUS N'AVEZ PAS PU TRANSFORMER ! MORT AUX HUMAINS !
Aidé par son camarade scientifique, Buddy se redresse, tout endolori par sa chute contre le bitume. Ses muscles roulent sous sa combinaison, heureusement capable de s'adapter aux déformations générées par le Red. Avec un conquérant surpuissant armé d'une lame amazone indestructible, la situation paraît bien déséquilibrée. Alors, autant la jouer tactique avec le plus gros cerveau que les Etats-Unis connaissent actuellement.
La bouche toujours pleine de crocs, Animal Man se penche vers Ray, en tentant d'articuler aussi distinctement que possible.
- Bon, che fais la forche brute et toi t'essaies un peu de chubtilité, ou bien on...
Mais il n'a pas le temps de finir sa phrase: Grodd fuit, contre toute attente, en les envoyant balader tous les deux.
- OUAH !
Usant de l'équilibre du Flamant Rose, et récupérant un instant sa flamboyante couleur, Buddy tient debout, et réagit dans la seconde. Ses jambes décollent du sol, et il s'élance à toute allure vers la grosse masse velue casquée.
- Pas le temps de réfléchir, on dirait. PLACAGE !
Une fois au sol avec le sacré bestiau, il tente de l'enserrer avec la force du Boa Constrictor, en vain. Le tyran simiesque se dégage, et repousse son assaillant d'un violent coup de pied. Le héros grogne de douleur en atterrissant sur le dos, le souffle coupé.
- IDIOTS. VOUS N'ÊTES PAS ASSEZ NOMBREUX POUR ARRÊTER GRODD... ET SAUVER VOTRE ENGEANCE PATHETIQUE.
Une crispation d'inquiétude apparaît sur le visage d'Animal Man, alors qu'il tourne son regard vers Ray dans l'attente d'un mot, d'une information, de quoi que ce soit qui puisse présentement le rassurer.
- Me dis pas qu'il a fait ce qu'il dit qu'il a fait.
Tous les défenseurs de Central City ont désormais un choix décisif à faire: essayer de stopper le maniaque velu responsable de toute cette histoire... ou protéger la population de son dernier ordre génocidaire, coûte que coûte.
Spoiler:
Toutes mes excuses pour l'attente, j'ai été très pris.
Voici le dernier tour de jeu avant la conclusion: courage à vous, je n'aimerais pas être à votre place, là.
La relance se fera dans dix jours, sans faillir.
- La destruction de la machine à conversion déclenche une vague d'énergie psychique. - Gorilla Grodd la ressent, et donne l'ordre à ses troupes de massacrer les prisonniers. Ses soldats s'exécutent sans broncher. Le sang coule dans les rues de plus belle. - Sauf Gorilla Gregg, qui se retourne contre ses frères et sœurs pour défendre un idéal que Grodd ne semble pas partager. - Animal Man tente d'arrêter la fuite soudaine de Grodd, mais le tyran se dégage, et le soumet avec Ray au choix décisif de le combattre... ou de sauver les citoyens de Central City.
Ray Palmer
Super-Héros
Inscription : 21/11/2015
Messages : 4012
DC : Superman - Bruce Wayne.
Situation : Ray n'est plus un super-héros du quotidien, qui lutte contre le crime chaque jour. Il assume cependant une vocation d'aventurier, de super-scientifique... et même de super-héros, mais orienté sur la science et les mystères. Il retrouve ses super-pouvoirs, après avoir réutilisé la bio-ceinture. Habitué au "petit", il entend désormais lever toutes les interrogations sur les détails troublants du monde et de l'Histoire, notamment après avoir découvert des volumes de l'étonnant Guide Planetary. En parallèle, il dirige toujours la Justice Academy, renommée Titans Academy, qui forme des super-héros novices, et aide ceux qui le demandent.
Localisations : Ivy Town.
Inventaire : Vêtements souples de technicien scientifique. Veste bleue, avec nombreuses poches contenant des objets miniaturisés, qu'il peut agrandir selon les besoins. Bracelet au bras, donnant accès à des systèmes informatiques mais aussi à des portails du Microvers (pour voyager plus aisément sur Terre) et de la Time Pool (permettant de voyager dans le Temps).
Combinaison d'Atom, avec micro-ordinateur intégré et relié aux systèmes de la Titans Academy et des logiciels de Ray Palmer. Bio-ceinture intégrée, gadgets divers rapetissés pour qu'il les agrandisse via la technologie d'étoile naine blanche. Masque de protection, défenses et armes essentiellement non-mortelles.
Ray Palmer se redresse, et grimace. Il se crispe. Ça… ne se passe pas bien.
Il entend les mots de Gorilla Grodd – il sent ce qu’il fait. Il sent aussi le regard, inquiet, d’Animal Man, alors qu’il maintient le conquérant simiesque au sol. Ils ont peur, tous les deux.
« Je… vérifie. »
Le scientifique souffle, lourdement. Et active mentalement plusieurs éléments de son Armure ATOM, afin d’enclencher les vérifications nécessaires. Il appréhende.
Il appréhende la réponse.
Une réponse qui intervient via l’analyse, par ses logiciels, des caméras de sécurité – des éléments, actant l’avancée des événements. Et l’ancien Atom blanchit, sous son casque.
« … oui. »
Sa voix se brise quasiment, dans un souffle.
« Il… il a… RAH ! »
Une grimace de haine glisse sur son visage, alors que la pensée pénètre son esprit… et enclenche une colère, terrible.
« ENFOIRE !! »
Son instinct le pousse à s’en prendre à Gorilla Grodd – mais il s’arrête, se fige. Les gens. Les gens… sont l’urgence ; la priorité. Définitivement.
Sans attendre, il manipule plusieurs éléments de son Armure ATOM, et enclenche une nouvelle commande. Il libère quelque chose.
Des choses, plutôt.
Des choses qui grandissent, et se forment devant eux.
Des dizaines d’androïdes ; des centaines, même. Quasiment des milliers. L’Armée ATOMs.
« Mission de sauvetage généralisée, pour contenir l’ennemi. Vous les empêchez de vous en prendre aux gens. Et vite ! »
L’ordre est donné, et rapidement suivi d’effet. Ils filent.
L’Armée ATOMs file vers les troupes de Gorilla Grodd.
Pour que ces milliers d’androïdes minuscules, mais efficaces et acharnés, fassent l’impossible pour empêcher le pire.
« Quant à toi… »
Ray se tourne vers Gorilla Grodd, et active d’autres éléments de l’Armure ATOM. Un regard sombre dans les yeux.
Il se lance, alors.
Il active ses propulseurs arrière, et se projette vers Gorilla Grodd ; pour écraser une nouvelle fois son poing sur son visage. Pour le frapper. Pour le mettre hors d’état de nuire !
(HJ/ Super relance, merci ! Résumé rapide : - Ray se fige et se crispe devant les événements ; - Ray vérifie via le réseau de sécurité de la ville et confirme l’attaque ; - Ray s’énerve mais se reprend ; - Ray lance des milliers d’androïdes de l’Armée ATOMs vers les troupes de Grodd ; - Ray bondit pour frapper Grodd. /HJ)
L'explosion de l'engin projeta Eobard un peu plus loin de sa position initiale. Vague psychique désagréable. Perturbante.
Heureusement il récupérait vite.
Forces ennemies désespérées.
Général adverse sans autre plan qu'un baroud d'honneur.
Massacres et morts... qui n'arrangeaient pas les affaires du calculateur professeur. Toutes ses simulations allaient devoir être refaites.
Même avec une jambe brisée le Speedster pouvait dépasser des vitesses qui mettraient Superman à genoux. Il allait devoir dépasser la douleur pour limiter les dégâts immédiats. Des gorilles, puissants, en rage, galvanisés par leur dictateur. Difficultés en perspective.
Eobard n'allait pas pouvoir les affronter pour deux excellentes raisons. Premièrement, il ne savait qu'optimiser la mort d'un adversaire pour éviter un combat long et nécessairement en sa défaveur. Deuxièmement, le duel n'était pas une solution viable pour contrecarrer l'échelle de la problématique.
Arsenal à sa disposition :
Capacité vibratoire toujours opérationnelle ;
Sources énergétiques à disposition : essence (voiture, reste des cuves des machines de Grodd) ; réseau électrique de la ville dont une aprtie jaillissait des souterrains ; système de gaz qui circulait dans les égouts ; réseau d'alimentation en eau d'urgence (bornes à incendie) ;
Terrain endommagé avec de pratiques agglomérats de béton, topographie possiblement utile ;
Capacité à pénétrer la néga-speedforce toujours possible.
De quoi effectuer quelques actions d'entraves puis une manœuvre de neutralisation.
Thawne se releva non sans un grognement de douleur. Des gorilles progressaient dans sa direction et entendaient résoudre à leur manière le problème que posait le speedster. Mais avant... Un éclair rouge et jaune passa dans le champ de bataille et percuta un mur.
Epaule de nouveau fonctionnelle.
Borne à incendie proche. Course rapide. 34% des capacités hélas. Souffle arrière suffisant pour dévier le flux hydaulique vers ses agresseurs. Câble électrique normalement enterré, maintenant jaillissant d'une béance dans la chaussée défoncée. Outil de choix. Passage rapide près des forces ennemies dont le taux d'humidité en surface était satisfaisant. Saisit du câble, projection vers groupe cible. Odeur de poils roussis. Absence de cri savoureuse. Jaillissements électriques agréables. Retrait du cable après un contact calculé pour éviter la mort.
Groupe neutralisé.
Des civils courraient en tout sens. Si seulement une organisation avait émergé dans leur fuite, juguler les forces ennemies aurait été plus simple et la maîtrise des flux facilité.
Prendre le groupe le plus proche.
- Gidéon, cartographie du réseau de gaz, projection sur la topographie du terrain.
Le speedster fit un faux départ. Sa cheville blessée l'obligea à poser un genoux à Terre. Note mentale : prévoir des réserves d'anti-douleurs dans les prochaines opérations. Puis il repartit par petits "sauts" jusqu'à s'interposer devant un groupe de gorilles. Cinq individus. Poids conséquents, centres de gravité bas pendant la course du fait d'une posture primaire très tassée. Ils se redressèrent pour impressionner Zoom. Parfait. Pendant qu'ils se soulevaient, il disposait d'une fenêtre de tir pour les chambouler.
Brandissant ses deux poings, il réalisa des moulinets de plus en plus rapides pour générer des tornades et expulser ses ennemis plus loin. Les civils profitèrent de cette opportunité pour s'éloigner. Réflexe intelligent.
Gidéon projeta dans le casque du professeur le résultat de ses simulations.
Parfait.
Nouvelle course. Une plaque d'égouts vola à travers la scène et frappa un gorille. Thawne pataugeait désormais dans la fanges d'une ville qu'il sauvait à sa manière. Le nouveau système de gaz passait côtoyait l'ancien jamais dépollué. Si la nouvelle configuration prenait soin d'éviter des piliers de soutènement et s'était adaptée à la nouvelle répartition des poids et des surface construites récemment, l'ancien, lui, traversait dans des zones à risques.
A super-vitesse, l'éclair passa d'un embranchement à un autre, lança le piratage d'électro-valves pour mieux rediriger le système de distribution selon ses besoins. Puis il éventra quelques canalisations.
Surgissant d'une nouvelle bouche dont la plaque vola dans les cieux, le speedster, suivit d'une eau croupie chauffée par sa course l'élança vers un autre groupe ennemi. Nouvelles tornades. Un autre groupe... nouvelles tornades...
Pause douleur. Le dos d'Eobard percuta une façade d'immeuble. Essoufflement. Consommation énergétique défaillante à cause de son articulation douloureuse. Éclats lumineux devant ses yeux.
Cinq minutes avant évanouissement.
Largement assez.
Nouvelle course. Nouvelle tornade, elles étaient de plus en plus faibles... la "réparation" de fortune de son épaule supportait mal ses efforts.
Les troupes ennemies de sa zone étaient confinées à la place qui avait servie de zone de conversion.
Une étincelle maintenant.
Nouvelle course vers les égouts. Les poches de gaz devaient maintenant être assez grosses.
Les éclairs d'Eobard embrassèrent les fluides volatiles. Il courut, le plus intelligemment qu'il le put pour tout à la fois enflammer le gaz, échapper aux effets de souffle et d'explosion tout en ne générant pas assez d'air pour étouffer ses feux d'artifice au frais du contribuable. Hélas sa cheville faiblissait. Il ne pourrait pas y échapper.
La place eut un spasme, puis deux et s'effondra en partie. D'immenses lézardes donnèrent à la zone nord des airs de banquise qui s'affaissait, emportant avec elle les Gorilles qu'il y avait consciencieusement entassé. D'une bouche, le professeur surgit, entourés de flammes, poussé par le souffle.
Coût pour la ville : prohibitif. Pertes dans les rangs ennemis : probabilité extrêmement faible. Pertes dans les rangs "alliés" : ...
Où était l'Amazone déjà ?
Difficile de penser à tout, surtout maintenant que ses pieds ne touchaient plus le sol. Il fit une roulade, un tonneau et percuta un réverbère pourtant déjà affaissé. Epaule HS. Côtes brisées.
S'il n'avait pas fait le serment de ne pas tuer il serait encore intact et l'invasion terminée... L'inefficience de la méthode l'écoeurait.
Trois minutes avant évanouissement. Probable fin de l'opération pour lui.
[HRP] - Eobard et projeté par la destruction des machines ; - Des adversaires s'élancent vers lui, il se projette pour réparer son épaule ; - Passant outre la douleur de sa cheville, il "affronte" des groupes ennemis en les contraignant à rester dans une zone de la place ; - Il dirige le nouveau système de gaz de ville vers d'anciennes canalisation qu'il endommage pour générer des poches de gaz souterraine ; - Il embrase le gaz pour provoquer l'effondrement d'une partie de la place avec des gorilles dessus ; - Eobard se souvient ensuite de Yara à laquelle il n'a pas pensé pendant toute sa manœuvre ; - Eobard est très endommagé par ses manoeuvres. [/HRP]
Cassandra Cain
Civils
Inscription : 03/03/2021
Messages : 210
DC : Supergirl
Situation : Casseuse de bouches de réputation internationale
Localisations : Metropolis ou Gotham, la plupart du temps
Re: [Panique environnementale] Péril Simiesque Mar 1 Mar 2022 - 12:49
L'attention de Gorilla Gregg s'était détourné de Yara.
Ce n'était pas plus mal, il n'aurait pas apprécié ce qui aurait suivi.
Il n'aurait pas apprécié de voir ses maigres efforts de négociations et sa volonté d'apporter la paix entre deux peuples étrangers piétinée si rapidement ... et violemment.
Gorilla Gregg avait lancé un cri de détresse, un cri rageur d'opposition aux ordres affreux de son parent. Yara avait dépassé cette étape. Elle avait déjà exposé ses conditions. Elle avait déjà expliqué les conséquences qui étaient à attendre si les séides de Gorilla City continuaient à suivre aveuglément les plans établis par un souverain barbare...
Peut-être que voir l'Amazone s'arrêter pour entamer un début de dialogue avec leur représentant avait modéré leur peur ... Peut-être qu'il avait suffit qu'ils la voit ployer le genou pour que leur inconscience prenne le pas sur leur instinct de survie.
C'était une erreur. Une monumentale erreur.
Yara avait été forcée de mettre le genou à terre, oui. Elle avait accepté de tenter un semblant de négociation, oui ... Mais elle ne s'était pas calmée pour autant.
Elle n'était malheureusement pas encore dans ce quartile si agréable des héros qui rechignaient à l'idée de verser le sang ou de se battre. Non, Yara avait de gros, d'abominables problèmes de tempérament. Une nature sauvage, primale.
Une nature Amazone, pourrait-on dire.
Comme le fleuve, pas comme le peuple.
Le fleuve que les habitants de la jungle n'avaient pas réussi à dompter, contrairement à bien d'autres cours d'eau.
Et Yara allait montrer qu'elle n'était finalement pas si différente de son père ... Ou de n'importe quel engeance de divinité primordiale, finalement.
" Je vous avais prévenu. " déclara-t-elle factuellement, le regard éteint, alors que sa botte s'abattit sur le crâne du gorille qui lui avait servi de masse de fortune avec un craquement gélatineux effroyable.
Ce n'était plus vraiment un combat. Pas selon la définition des divinités grecques, tout du moins. Pas selon la définition que l'on aurait associé à Athéna. Non, si d'autres Amazones avaient été là, elles auraient reconnu la dangereuse influence d'Arès sur la brutalité aveugle de la fille du panthéon sud-américain. Peut-être que les autres Esquecidas, elles, auraient vu dans ces actions la marque de Pytajovái, le courage dans la lutte contre le mal et pour sauver les siens ... Mais l'influence sanguinaire des Treize Cieux n'était jamais très loin.
Certains se nourrissaient de cerveaux ... D'autres pourraient en venir à dévorer le cœur encore palpitant de guerriers fraichement tombés au combat.
Un gorilla se jeta sur elle en tambourinant sur sa poitrine, récupérant une lance sur l'un de ses camarades tombé et frappant vertement l'Amazone. Yara l'accueillit, dévia les premières passes, mais un autre gorille arriva, puis un troisième.
Ils continuèrent, alors que des colonnes de flammes firent s'envoler les plaques d’égouts et que le sol s'effondra sous leurs pieds. Le feu, la fumée et l'odeur âcre du mélange désagréable entre le gaz et les déchets souterrains d'une grande métropole couvraient la mêlée. Pour le témoin, seule le son permettrait de discerner un semblant de cohérence dans ce pugilat improbable.
Et le son était presque plus troublant encore. Les bruits de coups frappant la chair ou le métal continuèrent un temps, mais on entendit bientôt les rugissements féroces céder la place à des feulements de douleur et à des cris de rage aigus. Le tintement du métal contre le métal continua, mais il se vit rejoindre par des craquements irréguliers, et puis par des suintements. Des bruits visqueux, liquides ... organiques, joints à la douleur ... et bientôt à ce qui devait être de la terreur.
Celle qui ressurgit de la brèche n'avait plus rien de ce qui faisait une Wonder Woman, plus même l'apparence, d'ailleurs, que Yara avait mis tant de soin à utiliser.
Un gorille sauta en dehors du trou, claudiquant sur trois pattes, un bras traînant piteusement.
A sa suite, Yara sortit elle aussi. Couverte de sang, avec un sourire mauvais. Une lance de dos-argenté dans une main et ... un cœur dans l'autre.
Le gorille rescapé lança un appel à l'aide à ses comparses ... qui se retournèrent pour voir un spectacle que les derniers à avoir vu étaient probablement les conquistadors : une demi-déesse vengeresse qui broya le cœur de l'un des leurs dans ses mains, en leur tirant la langue rageusement comme pour les provoquer.
Tenter de briser son esprit n'avait peut-être pas été une bonne idée, en fin de compte.
Sous le vernis de sa jeunesse dans le monde des mortels, la jeune Yara gardait malgré elle des automatismes. Des automatismes qui n'avaient pas encore été tempérés par une éducation complète d'Amazone.
Des automatismes qu'elle tenait de son père ; qu'elle tenait des siècles de combats brutaux et stupides qui avaient émaillé les Amériques ; qu'elle tenait de tous ces panthéons qui avaient trouvé dans la violence, le carnage et les sacrifices un moteur plus efficace que la prière et la dévotion.
" GRODD ! FILHO DA MÃE, TU ES LE PROCHAIN ! " rugit la fille d'Amazonie, par-dessus la clameur des combats - et des massacres -, " JE VAIS T'ARRACHER LE CŒUR ! ET JE VAIS ARRACHER LES CŒURS DE TOUTE TON ESPÈCE POUR CE QUE VOUS AVEZ FAIT ! "
Yara Flor, si elle avait pu se voir, calme, se serait sûrement demandé quelle mouche l'avait piqué.
Malheureusement, la Yara Flor calme n'était pas là. Elle n'était même pas présente dans son esprit. Il n'y avait tout juste qu'une entité étrange et, dans ce cas précis, effroyablement violente ... le probable revers de la pièce inhérent à tout aspect de la divinité.
On entrait vraisemblablement dans ce moment où il fallait coller deux claques à la jeune femme, lui dire de s'asseoir, de se calmer, et probablement lui prescrire des séances de psychanalyse, des médicaments et un titre moins ronflant, comme "Wonder Girl".
(Ou "Artemis", vu ses problèmes de tempérament.)
Il n'y avait plus qu'à espérer que quelqu'un ne le fasse, avant que la population des hominidés non-humains actuellement présent à Central City n'en vienne à subir une extinction brutale et particulièrement graphique.
HRP:
- Yara est prise à partie par de nombreux gorilles, et paraît apparemment en mauvaise posture.
- L'explosion des égouts la fait descendre, elle et ses assaillants, d'un étage.
- Elle achève également de la faire passer dans un état second provoqué par le traumatisme des attaques mentales et des tentatives de la tuer des gorilles ...
- ... Et elle émerge ainsi du métro, armée avec une lance de dos-argenté, couverte de sang et vraisemblablement bien décidée à entreprendre un génocide de tout ce qui ressemble à un singe poilus de plus de 100 kilos ... Avec des méthodes à base d'arrachage de cœurs qui laissent à penser que son sang divin amérindien a pris le dessus sur ses côtés amazone et humain !
Central City et ses habitants survivent à l'assaut des gorilles, mais à quel prix ? La ville est lourdement endommagée, tant par les assaillants que par les sauveurs. Dans les grandes artères, des cadavres jonchent le sol, tant humains qu'animaux. La ville du Flash est forte, mais elle n'est pas Metropolis: rares sont les destructions de cette ampleur, rare est ce sentiment d'amertume qui vient cueillir les citoyens. Cela passera, c'est certain, mais plusieurs mois d'inquiétude et de remise en question sont à prévoir.
Car Gorilla Grodd est parvenu à s'enfuir, déjà. Animal Man a laissé Ray Palmer batailler seul contre le tyran simiesque, pour s'occuper d'une situation autrement plus préoccupante. Le super-scientifique a bataillé avec ardeur, mais malgré ses gadgets, malgré son expérience, cela n'a pas suffi. Profitant d'une frappe sacrément vicieuse, le conquérant d'Afrique s'est reculé pour activer une technologie de téléportation. Rien d'intraçable en soit, mais cela pourrait demander du temps, beaucoup de temps, précisément ce qui manque aux protecteurs de Central City. Précisément à deux d'entre eux.
A Eobard Thawne, d'abord, qui lutte contre l'évanouissement. Beaucoup d'énergie a été dépensée pour assurer une défense optimale de la ville du Flash, sans le Flash, mais avec un meilleur héros que le Flash. A sa manière, le bon professeur s'est assuré de ne causer aucune victime, selon un accord passé avec Ray Palmer... mais aussi ses coéquipiers des Chevaliers de Gaïa, dont le leitmotiv reste le sauvetage de la planète sans perte humaine directe. Ssans cela, sans le respect de cette clause si difficile à tenir, le travail d'équipe aurait été bien plus ardu à mettre en place... et maintenant que la bataille s'achève, nul doute que les héros vont profiter de son état de faiblesse pour l'enfermer.
A moins que...
- Rassurez vous, éclair vivant, vos confrères ne vous abandonnent point.
Un portail magique humant bon le sel, l'écume et le grand large vient happer le plus rapide des criminels de ce monde, le transportant en sécurité, ailleurs. Loin des prisons, loin des super-héros, loin de tout ce qui pourrait entraver la bonne suite des événements.
Du temps, il en manque également à Buddy Baker, qui se rue entre les robots de l'AtomArmy et les gorilles encore combattifs pour arrêter un massacre bien pire que celui initialement prévu par Grodd. Comme surgie des Enfers, Yara Flor jaillit d'une crevasse dans le bitume avec la rage aux tripes et à l'esprit. Ses pulsions ont pris le dessus, son héritage trahit son humanité, alors qu'elle se jette sur tous les envahisseurs qu'elle croise... pour les broyer, pour les trancher, pour leur arracher le cœur encore palpitant de la poitrine et satisfaire de facto d'anciens dieux au culte moribond.
Cette situation est intolérable pour Animal Man.
Arrivé devant la jeune femme en furie, il s'interpose entre elle et une de ses victimes, afin qu'elle n'en fasse pas une de plus. Poitrine exposée, il la laisse perforer sa peau, ses os, ses muscles, une véritable torture... mais pourtant, si elle parvient à lui retirer le cœur, il ne chute pas. Il ne tombe pas. Il ne meurt pas. Merci la Pieuvre commune et ses trois palpitants !
Endolori, couvert de sang, troué, il profite alors du moment de surprise pour prendre son élève dans ses bras, et disparaître dans un tunnel BOOM généré par un Cyborg toujours au taquet, vers le cœur le plus brûlant du Sahara, loin des singes et des citoyens, là où elle pourra extérioriser son auguste colère sans risquer de prendre la vie.
Gorilla Gregg se rend, avec les siens qu'il soumet par la force de son esprit, prêt à comparaître sous la justice des hommes, tant qu'aucun autre mal supplémentaire ne leur sera fait. Ce dont il doute, car les humains sont ce qu'ils sont... indignes de partager ce monde avec quiconque.
Ainsi se terminent les soubresauts du Red, et la crise de Central City.
Spoiler:
- Buddy Baker laisse Ray s'occuper seul de Gorilla Grodd, qui parvient à s'enfuir grâce à une technologie de téléportation. - Animal Man vient user de ses pouvoirs pour survivre à une Yara Flor couverte de sang, et demande à Cyborg de les téléporter ailleurs. - Gorilla Gregg force ensuite les guerriers survivants à se rendre, une fois l'Amazone partie. - La ville est endommagée, mais les victimes civiles sont au final peu nombreuses. La place centrale est détruite, un sentiment de terreur s'est abattue sur la population. Des semaines de paix seront nécessaires pour effacer le traumatisme. - Un portail aquatique vient happer Eobard Thawne avant qu'il ne s'évanouisse.
Si vous le souhaitez, vous pouvez conclure quelque chose derrière ce message.
Merci à tous pour votre participation à cet événement !
J'espère qu'il vous aura plu.
Ray Palmer
Super-Héros
Inscription : 21/11/2015
Messages : 4012
DC : Superman - Bruce Wayne.
Situation : Ray n'est plus un super-héros du quotidien, qui lutte contre le crime chaque jour. Il assume cependant une vocation d'aventurier, de super-scientifique... et même de super-héros, mais orienté sur la science et les mystères. Il retrouve ses super-pouvoirs, après avoir réutilisé la bio-ceinture. Habitué au "petit", il entend désormais lever toutes les interrogations sur les détails troublants du monde et de l'Histoire, notamment après avoir découvert des volumes de l'étonnant Guide Planetary. En parallèle, il dirige toujours la Justice Academy, renommée Titans Academy, qui forme des super-héros novices, et aide ceux qui le demandent.
Localisations : Ivy Town.
Inventaire : Vêtements souples de technicien scientifique. Veste bleue, avec nombreuses poches contenant des objets miniaturisés, qu'il peut agrandir selon les besoins. Bracelet au bras, donnant accès à des systèmes informatiques mais aussi à des portails du Microvers (pour voyager plus aisément sur Terre) et de la Time Pool (permettant de voyager dans le Temps).
Combinaison d'Atom, avec micro-ordinateur intégré et relié aux systèmes de la Titans Academy et des logiciels de Ray Palmer. Bio-ceinture intégrée, gadgets divers rapetissés pour qu'il les agrandisse via la technologie d'étoile naine blanche. Masque de protection, défenses et armes essentiellement non-mortelles.
Re: [Panique environnementale] Péril Simiesque Mar 15 Mar 2022 - 10:48
« Bordel. »
Un souffle lourd et usé accompagne ce juron, prononcé par un Ray Palmer fourbu, usé et particulièrement crispé par les événements. Ceux subis. Et ceux dont il est responsable, aussi.
Il s’avance au cœur des décombres, des ruines en tenant ce qui lui reste de ses armes – de ses équipements.
Il lui en reste… peu.
Le duel direct contre Gorilla Grodd a été particulièrement violent, brutal. Absolu.
Le gorille télépathe et despotique s’est littéralement acharné sur l’Armure ATOM, qui a tenu… autant que possible. Ray a aussi donné des coups, oh oui. Mais il doit bien avouer que… la disparition subite de Grodd a été salutaire, car il n’est vraiment pas sûr de l’emporter.
« Bon sang. »
L’ancien Atom avance difficilement dans les décombres – autant par leur nombre, que par sa propre usure. Quel désastre. La ville s’en remettra mais… quel désastre.
« Hey. »
Il se rebranche sur le canal de communication super-héroïque, et murmure quelques mots à l’attention de tout. De tous.
« C’est… bon, je parle ici pour B… pour les Flash, mais… bon, c’est moche, hein ? On… on a fait au mieux. C’est pas parfait… mais ils sont partis. Bon. Vous, je sais pas… mais je vais essayer de me trouver de quoi bouffer un peu. »
Le scientifique souffle, grimace, et s’avance dans les ruines. Usé. Fatigué. Troublé, aussi, par sa propre violence. Mais… bon. Il a dit vrai, quand même.
Ils ont gagné. A un prix terrible ; mais ils ont quand même gagné.
C’est… déjà ça !
(HJ/ Merci pour cette super animation, j’ai adoré ! /HJ)