Green Inferno

Il ne faut pas longtemps pour que les chaînes de télé et la police débarque vers l'usine Ace Chemicals. Le maire avait promis sa fermeture après les événements du no man's land, mais il n'avait rien fait, étant donné qu'on lui avait grassement payé pour continuer toute sorte de pollution fluviale et terrestre. Et je ne fus pas surprise de revoir refleurir une rose qui avait très longtemps fané.

Pamela Isley, celle qui durant les tremblements de terre avait risqué sa vie pour protéger des orphelins, elle n'avait qu'une condition, c'est qu'on ferme cette usine. Je peux comprendre sa colère, mais elle est en train de s'en prendre à des innocents des travailleurs qui acceptent ces conditions déplorables pour avoir de quoi nourrir leur famille. Maintenant, que j'ai de la famille haut placer, je peux changer ça, mais d'abord, il faut mettre ces gens à l'abri et empêcher Ivy de faire plus de dégâts, je n'imagine pas le résultat si elle déclenche l'explosion de l'usine entière.

Je m'approche de l'usine, le bâtiment est déjà encerclé par des ronces et d'autres végétaux, mais de là où je suis une des fenêtres dans les bureaux du 3 éme étages est intact. Je me décide à passer par là en forçant la serrure. Je parcours les bureaux silencieusement aucune âme qui n'y vive pour le moment. Je me penche vers la grande baie vitrée et observe la scène en contre bas. Les otages sont tous entourés de racines qui les empêchent de bouger. Il faut que j'intervienne vite, mais comment faire sans blesser les otages.

Deux minutes d'inattention et je ne remarque pas qu'une racine vient dans ma direction et brise la baie vitrée, je saute sur le côté au dernier moment, mais une autre m'agrippe la cheville et me soulève dans les airs. Poison Ivy sort de l'ombre et s'approche vers moi tandis que la racine qui me porte descend. La tête en bas, j'essaie de me dégager de là.



Comme je le devine déjà, elle me répond par un sourire carnassier.

La racine me maintient fermement et m'approche de Pamela, je peux sentir son parfum de rose qu'elle dégage. Je ne dois pas la sous-estimer, elle pourrait me tuer en un clin d'œil.


Les racines se resserrent sur moi, ma respiration devient plus difficile, je me suis laissé avoir comme un bleu, qu'est ce qui m'arrive en ce moment, il faut que je me ressaisis.


Je sais qu'au plus profond de son âme, Ivy est humaine et peut encore être sauvé.


Mes paroles sont veine, car devant moi elle fait apparaitre une plante monstreuse prête à me dévorer. Et soudainement une voix raison derrière moi et un flash aveuglant est projeté vers Pamela et sa plante. La racine qui me tenait fermement il y a quelques instants, me lâche. Je tombe lourdement sur le sol. Quand je relève la tête, je pose un visage sur la voix. Ray Palmer, ancien Atom enfin, on dirait qu'il a repris du service.
Je me remets sur mes pieds, son canon d'énergie continue de tirer sur Pamela et sa plante, je l'entends crier.


Je cours vers Palmer et soulève son arme pour que le rayon tire en l'air, je joins la parole au geste.


Je suis lasse de me battre avec tout Gotham, la renvoyer à Arkham ne servira à rien, hormis la détruire un peu plus. J'ai envie de croire que certains criminels ont un cœur et peuvent se repentir. Je me retourne vers elle pour engager la discussion en m'approchant doucement.

Mon action d'arrêter l'attaque de Ray attire l'attention de Pamela qui semble ne plus être sur la défensive.
Je la laisse parler sans rien faire. Elle a raison, je ne peux fermer toutes les usines de Gotham, des Etat Unis ou du monde entier. Les êtres humains au fil du temps ont détruit la planète et je ne peux pas la réparer, mais je peux améliorer les choses à ma façon.

Je pensais que la situation était perdue quand elle rigole, mais en croisant son regard, je peux percevoir un doute dans son regard. Je me doute que Ray est dans l'incompréhension face à mon geste, mais j'espère qu'il comprendra ma manière d'agir. Je jette un regard et un signe de tête à Ray pour lui signaler que pour l'instant, j'ai la situation en main.

Je regarde Ivy descendre de son perchoir, elle s'approche de moi, je ne le montre pas, mais je ne suis pas rassuré de sa présence aussi proche de moi. Comme tout le monde le sais ces baisers son mortel et ses phéromones peuvent nous faire perdre la tête. Bruce m'a appris une technique pour y résister qui consiste à penser à la personne qu'on aime le plus, ça peut faire sourire, mais ça fonctionne pour Bruce. Je pense que c'est une question de mentale.

En la regardant, j'en oublie presque qu'elle est dangereuse. C'est une femme blessée et détruite, mais il lui reste de l'humanité.


Mon discours peu soit passer pour un énorme mensonge ou bien faire son effet et réussir à lui faire changer d'avis. Mais avec Ray la situation risque de dégénérer.

Pendant notre discussion, je peux voir du coin de l'œil que le personnel prend la fuite et c'est une bonne chose de faite. C'est un soulagement de voir qu'elle est réceptive à mon discours, mais j'ai un mauvais pressentiment pour la suite.


Mon visage reste impassible quand elle me sourit et essayer son charme habituel qui marche sur beaucoup d'hommes, mais moi, je la connais, je sais comment elle s'y prend et je reste sur mes gardes.
Et nous y voilà ce que je craignais le plus arrive, elle s'approche de plus en plus de moi, son regard se pose sur mes lèvres, je sais ce qu'elle veut et je n'aime pas ça.



Son regard devient plus froid qu'il ne l'était, son sourire disparait, je fais un pas en arrière car je sais déjà que la situation va changé mais pas comme je le voudrais. Maintenant plus rien ne pourra l'arrêter, mais je n'étais pas seul, Ray était toujours derrière moi.


Je signale à Ray de bombarder de rayon la plante pour ne pas blesser Pamela directement, mais elle crie au moment où les rayons touche la plante. Je profite de ce moment pour mettre au sol Ivy afin d'éviter toute attaque contre elle, je l'entends parler entre deux cris.



Ce que je ressoit comme réponse n'est pas ce à quoi je m'attendais, elle me souffle sur le visage et ma vue se trouble, je l'entends murmurer quelque chose, je ne plus bouger


Mon esprit est à moi, mais mon corps ne l'ai plus, c'est comme si j'étais devenu la marionnette d'Ivy. Je ne contrôle plus rien, je me vois prendre mes deux bâtons d'eskrima et avancer vers Ray comme si c'était celui que je devais éliminer.

Alors que je m'approche de Ray, prêt à le neutraliser, je constate que Pamela ordonne à ses plantes de continuer à détruire l'usine en s'attaquant aux fondations. Il faut l'arrêter avant que nous ne soyons tous écrasés par les débris de l'usine. Ray ne tire pas sur Pamela, il se contente de ranger son arme et d'enfiler une armure plus épaisse. J'entends la voix de Ray, mais aussi celle de Pamela. Je résiste et essaie de penser à autre chose, mais sa voix est envahissante.


Je n'avais pas envie d'en venir à bout de Ray, mais la sensation que j'éprouve est indescriptible. Plus je résiste, plus la douleur devient insupportable. Alors que je m'apprête à lancer un coup d'eskrima sur Ray, il esquive et me frappe avec son rayon paralysant. Incapable de bouger, j'entends les débris de mur tomber sur le sol. J'essaie de me concentrer sur ma respiration et de bouger la moindre partie de mon corps pour faire disparaître les effets paralysants et l'emprise d'Ivy.

Je sais qu'elle ne souhaite pas faire de mal au innocents qui se trouve au alentour de l'usine, mais elle ne connait que la violence
pour s'exprimer.


Elle arrive dans les sous-sols de l'usine, là où les fondations se trouvent.

Je sens qu'à force de concentration, l'effet de la paralysie s'estompe, j'arrive enfin à bouger une jambe, un bras et puis c'est tout mon corps qui bouge enfin. Je ne perds pas de temps et par retrouver Ray et Pamela.
Je descends de plus en plus bas, je me perche en hauteur. De là où je suis, je peux l'apercevoir en pleine discussion avec Ray. J'en profite pour me faufiler derrière elle. J'attends le signal de Ray pour la faire tomber de sa fleur et l'arrêter.
Au signal de Ray, je saute vers Pamela je la bouscule et tombe dans le vide. Je me rattrape au dernier moment sur un pilier. Pamela me suit et je la réceptionne au dernier moment, j'ai sa main dans la mienne.

Le temps est comme suspendu moi accroché à une barre retenant celle qui avait détruit la moitié de l'usine d'une chute mortelle. Même si elle avait commis des actes plus que répréhensible, je ne pouvais pas la lâcher. C'est mon devoir que de sauver les gens même si certains ne le mérite pas, mais Pamela ne fait pas partie de cette catégorie-là. Malgré ce qu'elle avait fait, je pense encore que c'est possible qu'elle puisse changer de vie et tout recommencer à zéro. Après tout, nous avons tous le droit à une deuxième chance.


J'essaie de la remonter comme je peux, mais la tenir à bout de bras, même si elle n'est pas lourde est une épreuve physique.


Pamela relâche petit à petit ses muscles, ce qui desserre l'emprise que j'ai sur sa main. Il est hors de question qu'elle meurt.


Je puise dans mes dernières forces pour la hisser jusqu'à ma taille, mais au dernier moment son bras m'échappe et je la vois tomber vers le sol. Sans réfléchir, je me lâche pour la rattraper. Je parviens à l'attraper par la taille et lance à la dernière minute le grappin que j'ai dans l'un des bâtons d'eskrima. Le filament du grappin se tend, mais ne casse pas, mais nous tombons lourdement sur le sol. J'atterris sur le dos, une grimace parcourt mon visage. J'ai le dos qui me fait mal et la vision qui se trouble.
Au-dessus de moi, se dresse un visage, celui de Pamela. Elle s'abaisse à mes côtés.


Puis elle dépose un baiser sur ma joue et ma vision devient noire. C'est la dernière chose dont je me souviens avant d'être réveillée par Ray.


J'avais complétement foiré la mission qui nous était donnée, mais je ne pouvais pas la laisser mourir.