A navire brisé tous vents sont contraires [Mera]

Les rues de Gotham n’étaient pas réputées pour leur sureté la nuit, c’était un fait. Mais cette réputation ne signifiait aucunement que l’on était davantage en sécurité en s’éloignant de celle-ci. Le Fils du Batman en était conscient, tout comme il était parfaitement conscient que les eaux de Gotham possédaient aussi leur lot de criminels.

Les docks de Gotham étaient le repaires de nombreux gangs au services des différentes organisations criminelles gangrenant la cité. Entre les façades aux activités criminels, la contrebande, les trafiques de d’objets volés, de drogues ou d’êtres humains en passant par les actes de pirateries pure et simple, les eaux bordant la sombre métropole n’étaient pas des plus sûr. Si la plupart des barons du crimes disposaient au moins d’une certaines influence hors de la ville, trois supercriminels en particulier s’étaient taillé une place de choix dans le secteur maritime. Le premier était Warren White, le Grand Requin Blanc, qui contrôlait une grande partie des activités de la pègre sur les différents docks de Gotham. Le suivant était le Pingouin, dont le réseau de contrebandier s’étendait aux quatre coin de la planète. Enfin, le dernier était Tiger Shark… c’était à lui que le Jeune Prodige s’intéressait cette nuit.

Tiger Shark n’était peut-être pas le nom le plus connu parmi la faune criminel de Gotham. Mais il n’en restait pas moins un joueur à prendre ne compte lorsqu’il était question du littoral de Gotham. Il n’avait que faire de contrôler la cité, ce qui le faisait se tenir loin des conflits de territoire. Par contre, il disposait d’une véritable flottille à ses ordres avec lequel il menait ses activités. Il tirait grande fierté de descendre d’une lignée ininterrompue de pirates, faisant remontés celle-ci jusqu’au semi-légendaire « Peuple de la Mer » de l’âge du Bronze. Pirate, naufrageur, contrebandier, braconnier maritime (surtout d’espèce protégée), Tiger Shark disposait d’un dossier bien remplit bien que restant un acteur secondaire.

Récemment cependant, il semblait que les activités de ce dernier avaient connu une nette croissance. Des attaques de cargos aux quatre coin de l’Atlantique, l’arrivée de produits rares où inédit en nombre sur le marché noir de Gotham… et l’introduction de trésors antiques inédit sur le marché noir. La rumeur voulait que le criminel s’était récemment trouvé un nouvel associé, bien que l’identité de celui-ci soit demeurée un secret bien gardé. Jusqu’à aujourd’hui du moins.

« Êtes-vous bien certain qu’il va se montrer ? » fit la voix d’Alfred dans le communicateur du Jeune Prodige. « Après tout, votre source d’information était pour le moins… peu fiable. »

« Je crois que c’est vous-même qui m’avez un jours dit que la pêche nécessitait de la patience Penny-One. » répliqua le jeune héros.

Damian était à l’affût depuis au moins deux bonnes heures dans le cockpit du Bat-boat. Et une certaine impatience commençait à le gagner. L’Héritier du Démon avait toujours détester les planques, passer des heures à observer des crapules en attendant qu’elles franchissent la limite… encore, lorsqu’il était à la Ligue, on lui avait apprit à attendre le bon moment pour frapper, on savait qu’à la fin de l’attente, viendrait l’accomplissement. Mais depuis qu’il était Robin, il avait appris à détester ces moments d’attentes qui, d’une part, pouvaient être en vain et, de l’autre, les empêchaient de venir en aide à d’autres personnes.

« Au moins, cette mission ne mettra pas sur votre routes ces brutes que la mairie à engagé. » déclara le vieil homme.

Alfred faisait référence aux hommes du Bat-Corp, cette société de sécurité privé qui avait récemment été engagé par l’administration Gothamite pour se charger des Supercriminels. Même si ces paramilitaires avaient vu leurs moyens et leurs attributions étendues avec le temps, ils n’avaient pas encore étendu leurs activités à la sphère maritime. La surveillance du littorale restait l’apanage des gardes côtes qui relevaient non pas de l’autorité de la ville ou même de l’état, du gouvernement fédéral. Cela ne signifiait cependant nullement que ses membres étaient immunisés à la corruption.

Tapotant nerveusement des doigts sur le bras du fauteuil du véhicule. L’Héritier du Démon observait les écrans sur le tableau de bord. Les senseurs du véhicule, couplé à ceux de la base des Supersons dans la baie séparant Gotham de Métropolis, balayait l’étendue d’eau à la recherche de la présence des bâtiments ennemis… et il était parvenu à repérer le signal du yacht de Tiger Shark. Ce dernier se dirigeait vers le large et, sous les vagues, le Bat-boat le suivait à bonne distance à un rythme bien trop lent au goût du jeune homme. Ce n’était pas la première fois qu’il était aux commandes du Bat-boat, ce n’était même pas la première fois qu’il était dans un sous-marin tout court. Il avait déjà dû, par le passé, en prendre les commandes pour traquer les sous-marins de l’Intergang cherchant à faire passer leurs cargaisons d’armes à destination de Gotham. Mais il n’était pas à l’aise pour autant.


Le milieu aquatique restait un environnement dans lequel il n’était pas à son avantage. Bien qu’il ait prit le soin de s’équiper d’un équipement de survie en milieu sous-marin, il devait encore se perfectionner dans ce milieu, que ce soit en termes de technique ou d’équipements. Mais Damian voulait connaitre l’identité de l’associé de Tiger Shark… ainsi que l’emplacement où il gardait ses marchandises à Gotham. Toutes autres issue n’aurait constitué qu’une perte de temps.

« Nous arrivons dans les eaux internationales, Penny-one, je… attendez, le sonar détecte la présence d’un autre bâtiment. Il doit être de dernière génération pour que le Bat-boat le détecte si tard. Préférable que je coupe la communication pour éviter qu’on soit repéré. Terminé. » rapporta le jeune homme à Alfred.

« Dieu vous garde mon enfant. Penny-One, terminé. » répondit le majordome une note d’inquiétude dans la voix.

Damian avait pris le soin de mettre son moyen de transport en mode furtif. Faisant en sorte qu’il produise le moins de bruits, où même de vibration que possible. Malgré la supériorité technologie du bat-clan, même eux n’étaient pas capable de faire totalement disparaitre un engin, et il restait toujours une possibilité de repérer leur présence si on savait quoi rechercher. Mais cela exigerait le meilleur matériel et les hommes les plus aguerris pour espérer les prendre en défaut.

Le Jeune Prodige prit le temps d’inspecter le bâtiment qui venait d’émerger près du Yacht de Tiger Shark. Il s’agissait d’un modèle de sous-marins assez peu commun. D’une envergure plus large que sa longueur, il faisait penser à une sorte d’aile volante sous-marines. Même sans en posséder les plans, Damian pouvait deviner que ce bâtiment disposait de matériel de niveau militaire, très sophistiqué et parfaitement apte à lui offrir un avantage en cas de confrontation sous-marine. La structure était parfaitement hydrodynamique et semblait assez robuste pour supporter la pression des abysses. Mais surtout le jeune homme reconnu rapidement l’allégeance de cet équipage. Il s’agissait d’homme de Black Manta, un pirate chasseurs de Trésor qui tourmentait le roi de l’Atlantide depuis des décennies maintenant.


Damian était prêt à suivre lorsqu’un mouvement, à l’extérieur de son cockpit, attira son attention. Une silhouette nageait à grande vitesse autour de sa position… ses mouvements étaient trop coordonné pour être ceux d’une poiscaille trop curieuses. Damian tenta une manœuvre pour se dégager, plongeant dans les profondeurs pour tenter de perdre son ennemi. Mais ce fût une erreur. Celui-ci plongea… et tira. Le jeune héros ressentit l’impact du tir secoué la carlingue du Bat-boat… mais le blindage avait tenu. L’un des propulseur était néanmoins endommagé, des voyants rouges apparaissant sur son écran pour signaler l’avarie et la perte de puissance qui en découlait.

« Fait chier. » jura Damian, essayant de redresser son engin.

Le Bat-boat était peut-être un véhicule à la pointe de la technologie, mais il était surtout le moins bien armé des véhicule du Chevalier Noir, la faute à son obsession pour la sacralité de toute vies. Essentiellement, il avait à sa disposition des grappin pour alpaguer les navires ennemis, quelques mines soniques de basse intensité et une bombes magnétique EMP. Cet arsenal servait avant tout à neutraliser le bâtiment adverse pour permettre son abordage. La silhouette surgit soudainement devant lui. Par réflexe, Damian alluma le projeteur du Bat-boat, illuminant un bref instant son adversaire. Il s’agissait de nulle autre que Devil Ray, l’un des lieutenant de Black Manta. Pilleurs de trésors, naufrageur de navire et suprématiste noir. Sur terre, l’Héritier du Démon ne se serait pas inquiété de sa capacité à vaincre un tel adversaire… dans les mers par contre, c’était une tout autre histoire.



« Assez joué. » déclara simplement Devil Ray.

Le pirate pointa son bras en direction du Bat-boat, se maintenant en permanence face à Damian et esquivant gracieusement les tentatives de Damian à le neutralisé… ou même l’éloigner. Le Jeune Prodige se jura de revoir, à son retour, l’armement de ce véhicule qui était peu adapté à ce genre d’affrontement.  Ajustant son tir, l’homme de Black Manta finit par ouvrir le feux. Plusieurs dards filèrent à travers la flotte, allant se planter profondément dans le verre blindé du cockpit du Bat-boat, un verre capable d’encaisser le tirs d’armes d’assaut sans broncher. Une manœuvre brutale de Damian força Devil Ray à prendre ses distances, ce dernier ayant faillit être assommé dans la foulée. Mais le mal était fait.

Une simple pression sur un bouton, et les dards se mirent à émettre des ultrasons qui firent vibrer le verre sur toute sa surface, laissant apparaitre une série de fissures. Le Fils du Batman comprit immédiatement la menace et se prépara en conséquence. Le temps d’un clignement d’œil plus tard, le verre vola en éclat… faisant entrer l’océan dans le cockpit. Le Bat-boat sombrait dans les sombres profondeurs marines.

Damian fût, pendant un instant, cloué à son siège. Il avait eu le temps de s’équiper, mais il devait maintenant réussir à s’extraire de son véhicule avant qu’il ne coule trop profondément. Il percevait, plus qu’il ne voyait, la silhouette de son adversaire s’éloigner. Mais il devait maintenant lutter contre la pression sous-marine. Il était dans une position dangereuse, sa réserve d’oxygène ne l’aiderait qu’une vingtaine de minutes, trente s’il la consommait avec parcimonie, il devait lutter contre les température glaciale des fonds marin et regagner Gotham sans perdre la trace de l’ennemi… pour qu’il n’ait pas fait tout cela pour rien.

L’eau avait complètement envahi le cockpit du Bat-boat alors que celui-ci sombrait dans les profondeurs de l’océan Atlantique. Damian était parvenu à mettre en route son équipement de survie et était donc capable d’assurer son approvisionnement en oxygène. Par contre, le fait que son véhicule coulait pique l’empêchait de s’en extraire aisément et le temps filait, le rapprochant de l’instant où il se serait enfoncé trop profondément. Des voyants d’alertes clignotaient encore sur le tableau de bord inondé d’eau salée, signalant l’ampleur des dégâts subit, mais c’était bien tout ce qui fonctionnait. Le Jeune Prodige ne parvenait pas à déclencher les mesures d’urgence qui aurait dût lui permettre de se libérer.
 
Soudainement, un main attrapa le jeune homme par le bras et, témoignant d’une force inattendue, l’aida à s’extraire de sa situation. Le Fils du Batman ne saisit pas immédiatement les intentions de ce sauveur inattendu. Après tout, son ennemi aurait très bien pu vouloir prolonger le plaisir du combat ou vouloir le capturer dans le but de lui extraire des information. En un instant, des lames jaillirent du gant droit du jeune homme alors qu’il tentait de reconnaitre son adversaire potentiel.
 
Sous l’eau, les règles d’un combat étaient changées. Il n’y avait pas de sol sur lequel prendre appuis pour encaisser une attaque ou préparer en assaut. Les attaques pouvaient venir de partout, la visibilité était mauvaise. De plus, la présence de l’élément liquide freinait tout les mouvement, ce qui rendait ses coups moins puissants et ses mouvements plus pataud… et mais cela valait toujours mieux que l’utilisation de projectiles où d’armes de jets dont l’utilité s’avérait proche du néant. Le meilleur équipement consistait en des projectiles auto-propulsé, à l’image des torpilles, qui ne perdraient pas leur force dans l’eau, ou alors des armes tranchantes qui nécessiteraient bien plus de force qu’à l’accoutumée pour les utiliser. Sous l’eau, un équipement endommagé équivalait souvent à une mise hors combat, sinon une mise à mort, tandis que chaque blessure se voyait immédiatement plongé dans l’eau salée et s’avérait extrêmement douloureuse. Le combat serait difficile.


Cependant, après une poignée de secondes de confusion dû à une certaine panique qui s’était emparé de l’Héritier du Démon sur le moment, ce dernier ne tarda pas à récupérer son calme, et à analyser la situation. La silhouette qui lui faisait face n’avait pas tenté de l’attaquer depuis le début. C’était difficile à dire en réalité, les eaux océaniques étaient assez sombres surtout de nuit. Le Jeune Prodige alluma la lampe de sa tenue… tout en se promettant de plancher à nouveau sur son design de tenue aquatique pour palier à ce genre de situation à l’avenir. Son père en possédait quelques modèles, mais pour la plupart, il s’agissait de simple bat-tenue permettant de respirer sous l’eau, de conserver sa chaleur corporel et disposant d’un lance-harpon. Les plus récentes par contre étaient de vrais tenue de guerre, mais peu adaptée au style du Jeune Prodige. La lumière révéla la présence d’une femme disposant d’une impressionnante crinière rousse… totalement le style de Grayson, ainsi que d’un diadème royale.
 
« Je suppose que t’es pas dans le camp de Devil Ray. » hasarda le jeune homme sur ses gardes. Avant de finalement reconnaitre la personne qui lui faisait face. « Votre majesté. » ajouta-t-il, circonspect.
 
Damian n’avait que peu eut l’occasion de fréquenter la famille royale atlante. S’il connaissait bien Mera grâces aux dossiers du Bat-ordinateur, il s’agissait de la première fois qu’il avait l’occasion de croiser la route de la reine du royaume sous-marin. Et sans son véhicule, son équipement ne disposait d’aucun accès aux bases de données du Bat-clan, il était désormais isolé dans un monde qui lui était en grande partie étranger.  La communication risquait d’être assez peu aisée. Si les Atlantes étaient capables de percevoir les sons sous l’eau, tel n’était pas son cas.
 
Le jeune homme tourna sur-lui-même un instant, espérant retrouver la position de son ennemi. Mais tout ce qu’il vit, ce furent d’autres Atlantes qui les entouraient. D’après les armures qu’ils portaient, des gardes même. Connaissant l’opinion que beaucoup d’Atlantéens avaient des gens de la surface, le jeune ne baissa pas sa garde bien qu’il rengaina ses lames pour faire comprendre qu’il n’était pas leur ennemi… pour peu qu’il dispose de la moindre chance de les vaincre dans leur propre élément de toute manière.
 

Malgré tout, le jeune homme avait toujours nourri une certaine fascination pour Atlantide et ses habitants. Les légendes de leur origines, la société qu’ils avaient bâtit, cette force et cette fierté qui résonnait comme un écho de l’ancien monde. Leur capacité à développer une des outils mêlant savoir technologique et magique, le tout très en avance sur ce que produisaient les habitants de la surface et pourtant, on pouvait déceler une certaine beauté artisanal dans leurs réalisation loin des objets produits à la chaines du monde moderne. Et enfin, le fait qu’ils cherchaient à protéger leur environnement au lieu de purement et simplement l’exploiter pour le profit. Tout cela faisait échos à la société idéale auquel il avait appris à aspirer dans son enfance… et qui continuait parfois à le faire rêver. Mais il savait aussi les Atlantes ombrageux, fier et méfiant. Malgré que la Ligue des Justiciers et leurs souverains entretiennent des liens de longue date, les tensions avec la surface étaient souvent promptes à ressurgir et il n’était pas exclut qu’il ait à en subir les conséquences.
 
« Je poursuivais un criminel de Gotham. Tiger Shark, du genre à considérer la mer comme son domaine. Et je viens de découvrir qu’il est en affaire avec certaines de vos vieilles connaissances. » expliqua-t-il toujours sur le qui vive. « Ils ont commencé à faire entrer des artefacts des royaumes sous-marins dans ma cité et je cherche à trouver l’endroit où ils les gardent pour que cela cesse. » continua-t-il.
 
Selon les informations qu’il avait collecté en brutalisant certains larbins de Tiger Shark, ce dernier devait retrouver ses associés pour les guider vers le lieu où aurait lieu la vente de ces objets rares. Une vente aux enchères probablement entre les gangs. Tiger Shark disposait des contact, Black Manta de la marchandise. Comme si les armes de l’Intergang ne suffisaient pas, Gotham n’avait réellement pas besoin qu’en plus ses criminels aient recours à la technomagie Atlante.
 
« Quelles sont vos intentions ? » finit par s’enquérir le Fils du Batman, une petite boule d’anxiété se formant dans sa gorge alors qu’il attendait la réponses des Atlantes et de leur Reine, sans parvenir à comprendre ce qu’ils disaient.
 
D’un regard, il observa l’oxygène qui lui restait. Dans la panique, il en avait consommé une quantité qui aurait certainement été d’une plus grande utilité durant son voyage de retour. Il avait encore une bonne heure devant lui, mais il allait devoir se montrer économe. Le Fils du Batman força son esprit à se calmer, sa respiration à s’apaiser. Qu’importe la suite des évènements, il devait garder la tête froide. Car même si Alfred lui envoyait des secours, ils mettraient du temps à arriver… et du temps, il n’en avait pas. Au pire, il pourrait toujours tenter de contacter Jon… mais même avec sa super-ouïe, pas certains qu’il l’entendre depuis les profondeurs de l’Atlantique… et de plus, Damian n’avait pas réellement envie d’en être réduit à appeler à l’aide.

Le Jeune Prodige avait suivi la reine Atlante lorsqu’elle lui avait montré un rocher vers lequel allé, bien que sans vraiment comprendre ce qu’elle lui disait. Il s’agissait là d’un des soucis en milieu aquatique. À moins d’avoirs d’être reliés par des communicateur et surtout d’avoir un scaphandre permettant d’isoler la tête de l’eau, il était compliqué de communiquer avec autrui. Même l’utilisation de haut-parleur ne faisait que produire des sons déformés par l’élément liquide et inaudible à l’oreille humaine… mais pas forcément à celle des Atlantes. Cela faisait néanmoins que le jeune homme était incapable de comprendre ce que ses interlocuteurs lui disaient.
 
D’un regard, il pouvait distinguer la silhouette du Bat-boat couler dans les profondeurs océanique. Cela, il allait en entendre parler une fois de retour à Gotham. Mais il s’en préoccuperait après. Pour l’instant, la priorité restait de trouver un terrain d’entente avec son interlocutrice et de reprendre la traque. Damian eut un léger mouvement de recul lorsqu’il vit les yeux de Mera s’illuminer, lorsqu’elle fit appel à sa magie. Mais l’instant d’après, il put découvrir d’un air émerveillé la bulle d’oxygène qui se formait autour de lui. Le spectacle de voir chaque molécule d’eau peu à peu repoussée autour de lui, était certes éphémère, mais suffisamment peu commun pour attirer son attention. Définitivement une vision qu’il tenterait de reproduire dans l’une de ses œuvres après cette mission.
 
Mais Mera le rappela rapidement à l’ordre. La reine lui confirma ce qu’il soupçonnait déjà, ces artefacts étaient, au moins en partie, originaire de son royaume. Black Manta et son organisation avaient dû mener des raids pour les rassembler, et maintenant Tiger Shark leur servait d’intermédiaire pour écouler la marchandise avant que quiconque ne puisse mettre la main dessus. Lorsque son interlocutrice lui posa la question de sa coopération, le jeune homme resta un instant silencieux. Une part du Fils du Batman se demandait si son père aurait approuvé ce genre d’alliance, surtout en connaissant le système judiciaire atlante qui pouvait parfois se révéler cruel. À ses yeux, Manta et ses hommes méritaient milles fois cette perspective… mais son géniteur aurait-il pensé pareil ?
 
« Je… Je venais de me faire attaquer et j'ignorais à qui ou à quoi j’aurais eu affaire. » expliqua-t-il en fixant la reine droit dans les yeux. « Vous devez vous en douter, cet endroit n’est pas à proprement parlé mon environnement… naturel. Je préférais donc prendre les précautions qui me semblaient nécessaire. »
 
Damian restait un être fier, d’aucun dirait même orgueilleux. Les paroles qu’il venait de proférer était peut-être ce qui se rapprocherait le plus d’excuse que la reine Mera pourrait obtenir de lui. Il expliquait les raisons de son comportement, mais ne demanderait pas pardon pour ce qu’il avait fait, car il estimait avoir eut une réaction justifié. Son regard ne se détacha pas de celui de la souveraine, malgré son rang, l’Héritier du Démon n’avait nulle intention de lui céder la prépondérance dans leur alliance.
 
« Mais oui, je pense que nous pouvons travailler ensemble. Vous voulez récupérer ce qui vous a été volé, je veux voir ces choses disparaitre de ma cité, et nous voulons tout deux que les responsables soient punis. Une alliance me semble être de l’ordre du raisonnable. »
 
Cela sonnait étrange, pas tant ses paroles que le fait qu’il parvenait à les entendre en sachant parfaitement qu’il était sous les mers. Il ressentait aussi une pointe d’excitation à l’idée de voir des Atlantes en actions, surtout après avoir passé tant de temps à lire sur leur compte. Mais l’acolyte du Chevalier Noir n’avait nulle intention de laisser ce genre de considération le faire dévier de la tâche qu’il avait à accomplir. Son devoir… les obligations qu’il avait envers son père, sa famille et la ville qu’ils défendaient passaient en premier.
 
« Je peux au moins vous fournir les données que j’ai en ma possession. » un hologramme s’illumina devant la reine, projetant une représentation en trois dimensions des plans du Yacht de Tiger Shark.
 
Damian ne disposait pas des plans des vaisseau de Black Manta et Ray Devil. Ils étaient la surprise dans sa mission. Mais il avait marqué les différents points d’entrée du Yacht et les lieux probable ou la cargaison pourrait être entreposé. Le vaisseau était solidement armé, mêlant les caractéristique d’un bâtiment de guerre camouflé en navire de plaisance. L’arrière était plus proche de la mer que l’avant, rendant l’accès plus aisé, mais, en son centre, se trouvait aussi une sorte de sas permettant à de petit sous-marin ou des plongeurs de transiter directement du navire jusqu’à l’eau.
 
« Je peux aussi vous dire vers où se dirige le yacht de Tiger Shark. J’ai collé un traqueur à sa coque avant qu’il ne parte. Je voulais connaitre l’identité de ses alliés avant de frapper. » exposa le jeune homme avant de perdre de sa superbe en voyant l’absence de donné à offrir.
 
Sans le Bat-boat, il ne pouvait se relier aux données du bat-ordinateur si loin sous le niveau de la mer. Tout ce qui apparut à l’écran de son brassard, c’était une carte figée de la zone, un hologramme troublé par les courant marin mais qui était incapable de même montrer sa position exact. Les données géographiques devant se mettre à jours en tant réel, il ne disposait pas de réel sauvegarde dans le système de son costume. Jurant silencieusement, le jeune homme commença par observer les environs pour être sûr qu’aucun ennemi ne trainait encore dans les parages.
 
« Du moins, pourrais-je vous la montrer si je retourne à la surface. » finit-il par reconnaitre quelque peu gêné par cet imprévu.
 
Il avait maintenant l’identité des alliés de Tiger Shark, il était à peu près sûr qu’au moins une partie des objets qu’il cherchait à faire disparaitre seraient présents sur le Yacht… mais il restait un risque que le reste soit encore dissimulé et puisse reparaitre dans les rues de Gotham. Mera devrait choisir entre tenter d’intercepter l’ennemi au plus tôt, ou mener une traque plus longue pour aussi découvrir le lieu de la vente de ces objets.

La Reine des Mers avait écouté ce que le Jeune Prodige avait eut à dire, sans l’interrompre une seule fois. Sans échanger d’informations non plus, ne serait-ce que sur la nature des objets que Black Manta et Devil Ray avaient pût dérober. Pour l’instant, le partage de données ne semblait être qu’à sens unique. Méfiant, l’Héritier du Démon ne pouvait s’empêcher de penser qu’il avait peut-être été trop naïf en livrant ainsi les informations dont il avait connaissance. Il l’avait fait en signe de bonne volonté, pour montrer qu’il était prêt à collaborer… mais ce faisant, il avait abattu ses cartes sans réfléchir. Maintenant, il n’avait plus grand-chose à offrir qui pouvait être utile, si ce n’était la position actuelle de leurs ennemis.
 
La Souveraine d’Atlantis approcha son visage du Fils du Batman, semblant le détailler de ses yeux qui brillaient d’une lueur étrange dans les profondeurs sous-marine. Finalement, elle ne fit rien de moins que l’invité à son palais, pour qu’ils puissent lui fournir un équipement plus adéquat et tirer parti des données qu’il avait fournit. Un furtif sourire en coin apparut sur le visage du jeune héros. D’une part, il venait d’avoir la confirmation que son interlocutrice comptait bel et bien remplir sa part du marché… mais aussi une certaine satisfaction d’avoir le privilège de voir en vrais une structure Atlante. Bien que l’ancien Prince des Assassins s’interrogea un moment sur s’ils allaient bien au véritable palais de Poseidonis… ou dans une résidence secondaire de la famille royale. Après tout, la capitale Atlante n’était pas forcément la porte à côté.

Lorsque Mera lui offrit l’opportunité de partir de son côté, le Jeune Prodige hésita. Il n’était pas certain que ce détour soit une idée judicieuse, chaque minutes qu’ils perdaient profitant à leurs ennemis. Mais les alternatives ne se présentaient guère mieux. S’il décidait de partir seul, il pouvait aussi bien rentrer à Gotham car sans son véhicule, il n’avait plus les moyens de poursuivre sa mission. S’il décidait de pousser les Atlantes à continuer la mission immédiatement, il ne serait au mieux qu’un poids mort… son équipement actuel ne lui permettant certainement pas de tenir tête avec un Devil Ray dans un combat aquatique. La proposition de la Reine Mera était probablement le meilleur coup qu’il avait à jouer.
 
« Avant que je ne vous accompagne. Pouvez-vous me dire si vos équipements sont en mesure de communiquer avec la surface ? » Demanda le jeune homme. « Si je pouvais me connecter à mon réseau, cela nous aiderait à garder leur progression à l’œil pendant que nous nous préparons. » expliqua-t-il ensuite.
 
Il était vrai qu’en absence du Bat-Boat, Damian allait devoir trouver un moyen de se connecter directement au réseau du Bat-clan (ainsi qu’aux satellites de Wayne Enterprise qu’ils utilisaient) pour ne pas perdre la trace du traqueur et suivre la position du yacht de Tiger Shark en temps réel, mais il avait aussi une raison plus personnel à cela.
 
Il fallait qu’il arrive à rentrer en contact avec Alfred. Le majordome de la famille Wayne était en contact avec Damian jusqu’à l’attaque du Batboat, la disparition de ce dernier avait dû lui être relayé à l’heure qu’il était… et il était hautement improbable que le vieil homme ne soit allé dormir et ne découvre que le lendemain ce qui s’était passé. Damian se sentait un peu concerné par l’inquiétude qui devait étreindre son « grand-père de cœur » … surtout qu’ils étaient déjà sans nouvelles de son père depuis presque un ans. S’il pouvait mettre fin à ce tourment dès que possible, il le ferait.
 
Alors qu’ils approchaient de leur destination, Damian ne pût qu’ouvrir grand les yeux pour voir le paysage de légende se révéler à son regard. L’architectures des bâtiments semblant s’inspirer de l’environnement aquatique tout en conservant un aspect antique. Colonnades et dômes reflétant les lueurs de la lune, les constructions en cercle telle que les décrivait les anciens grecs… tout était à la fois si semblable et si différents de ce que la légende en racontait.
 
« Tst, je suis sûr que Platon aurait payé cher pour être à ma place. »

Lorsque la Reine signala au Jeune Prodige que la technologie Atlante était bien plus avancée que celle existant à la surface, Damian l’observa un instant se demandant si elle avait bien compris le sujet de son inquiétude. En effet, une technologie supérieur n’impliquait nullement une technologie compatible. Par exemple, les satellites de communication étaient à des siècles des lignes télégraphiques, bonne chance à eux pour intercepter un télégramme… ou même un message en signaux de fumée d’ailleurs pour prendre encore plus primitif. Le Fils du Batman avait dû se faire violence pour ne pas rattraper son interlocutrice sur le sujet, mais avait jugé qu’il serait peu pertinent de se mettre à dos la souveraine des mers dans la situation présente.
 
Le jeune homme ne manqua pas l’occasion de graver dans son esprit l’image de la capitale du royaume de l’Atlantide. La cité était à couper le souffle, permettant de faire fusionner les merveilles de la vie marine et l’ingéniosité humaine en un même lieu. Une part de l’Héritier du Démon pouvait comprendre qu’un tel endroit puisse susciter autant de convoitise. Non seulement les Altantes étaient parvenu à se remettre d’un cataclysme ayant fait sombrer toute leur civilisation dans les abysses océaniques, s’adapter à ce nouvel environnement, refonder leur société en garder vivace les traditions de leur peuple, développer une technologie à la fois supérieur à celles des peuples de la surface et conserver et améliorer leurs connaissances magiques… un lien avec le surnaturel que la plupart des autres peuples n’avaient pu, ou voulu, conserver. Le tout en réussissant l’exploit de coexister en relative harmonie avec leur environnement.
 
Dômes étincelant, acropoles grandioses avec des thèmes à prédominance orange et vert, rues parsemées des plantes d’origines aquatiques et bâtiment isolé de l’océan pour permettre la vie de tout les jours… tant de merveilles, bien que peu puissent rivaliser avec le palais même… si ce n’est, peut-être, ce qu’il pouvait identifier comme étant le temple de Poséidon, ou peut-être le grand Conservatoire de Magie. Il ne fût arraché à sa contemplation que par l’arriver du vaisseau dans le hangar royale.
 
« J’avoue que j’aimerais clamer venir d’une cité toute aussi majestueuse. » se contenta-t-il de commenter.
 
Certes, certaines des cités cachées des Ombres valaient le coup d’œil témoignage d’une époque révolue où les hommes bâtissait pour durer mais mêmes elles palissaient face à la splendeur qu’il avait vu sous les yeux. Quant à Gotham, peut-être pouvait-elle prétendre être une imposante cité à la surface, mais même l’impressionnante architecture gothique la caractérisant ne pouvait rivaliser avec Poseidonis. La seule chose qui, à ses yeux, surpassait la majesté des lieux était des spectacles de beauté tel que seul la nature pouvait les produire. Ces lieux sublimé par le passage des millénaire et face auxquels il pouvait rester contemplatif pendant des heures. Ce qui était certain par contre, c’est qu’aucune des photos des lieux qu’il avait pût voir ne faisait justice à cet endroit.
 
Une fois à l’intérieur, le Fils du Batman s’avança à son tour, sur ses gardes. Il n’attendait pas spécialement d’attaque, mais il ne pouvait s’empêcher d’être vigilant lorsqu’il pénétrait dans un lieu dont il n’avait nulle connaissance. Son regard analysait rapidement la pièce, cherchant les potentielles cachettes ou lieux d’évasion s’il devait rapidement disparaitre de la vue des personnes présentes. Mera l’informa qu’ils allaient commencer par lui trouver une tenue plus adaptée. Il était vrai que le costume aquatique de Robin pouvait servir à se déplacer sous l’eau, à s’en prendre à d’éventuels plongeurs, mais pas à des individus coutumier du combats sous-marins.
 
La reine mena son invité jusqu’à une salle regorgeant d’équipements en tout genre, des merveilles de la technologie Atlante perfectionné par des millénaires de pratique. Damian resta silencieux pendant que Mera donnait ses dernières instructions, observant d’un air connaisseurs certains des objets présents, prenant mentalement notes d’améliorations qu’il pourrait apporter à son propre équipement sur base de ces seuls designs. L’un des deux hommes l’invita à les suivre d’un geste, prononçant quelques paroles qu’il était incapable de comprendre. Il obtempéra néanmoins.
 
Pendant les minutes qui suivirent, il passa dans un scanner qui offrit quelques informations nécessaires aux armurier pour apporter certains réglages à la tenue qui serait mise à disposition de l’Héritier du Démon. Après tout, il ne restait qu’un simple humain et non pas un Atlante pour qui ce genre de tenue était conçue à la base. Ils travaillèrent vite et bien, réglant les soucis et ajustant la tenue. Finalement, ils aidèrent le jeune homme à revêtir la tenue en question. Cette dernière était une merveille de technologie, l’esprit du jeune homme peinant encore à complètement comprendre toutes ses subtilités.
 
Malgré un design quelque peu antiques, elle n’avait rien à envié à la sophistication des tenues de son propres père. Elle était solide et pourtant suffisamment légère pour ne pas entraver les mouvements de son corps et épousait parfaitement sa silhouette comme une seconde peau. Fait d’une matière hydrodynamique pour amoindrir le frottement de l’eau en mouvement, quelques modules sur le dos permettait une propulsion pour gagner en vitesse, tandis que des sortis de mini-générateurs d’inerties placer en plusieurs endroit du corps permettait de créer une manœuvrabilité supérieur. Damian soupçonnait également que ses mouvements étaient aidés par une sortes de couches musculaires artificiels, ses greffant sur sa propre structure pour accompagner le mouvement et diminuer l’effort nécessaire pour les faire. Mais tel n’était pas la fonction qui le surprit le plus.
 
« Avec cette tenue, vous devriez être en mesure de nous comprendre à présent. » évoqua le plus vieux des Atlantes. « Cette tenue dispose d’un arsenal de fonctions pour le combat sous-marins… mais cela prendrait une bonne semaine d’entrainement pour former un guerrier atlante à leur fonctionnement. Donc un surfacien peu habitué à nos tactique et mode de pensée prendrait probablement encore plus longtemps et j’ai cru comprendre que sa majesté désirait que vous soyez prêt à repartir dans les plus bref délais. »
 
Le Fils du Batman remarqua le ton paternaliste, presque hautain que le vieil homme avait à son égard. Peut-être réprouvait-il que sa reine donne ainsi accès à la technologie du royaume englouti à un être de la surface. Peut-être simplement croyait-il en une forme de supériorité inhérente aux Atlantes et percevait donc le jeune homme comme une sorte de sauvage incapable d’apprécier les subtilité de la technomagie atlante. Toujours est-il qu’il essaya de s’acquitter de sa tâche. Il donna un ordre à son confrère qui alla chercher un petit objet, pendant qu’il indiquait les différents capteurs de la tenue à Damian.
 
« Cette technologie n’a pas été prévu pour un barbaros, beaucoup d’informations ne sont donnés que dans notre langue et n’ont pas été prévues pour êtres traduites. Mais voici comment utiliser le détecteur de mouvement et le verrouillage de cible… tu devrais être capable de l’utiliser » continua-t-il en lui montrant comment accéder à ces fonctions.
 
C’est à ce moment que revint le second Atlante. Il portait ce qui ressemblait à une poignée d’épée, mais dépourvut de lame. Sans dire un mot, il la plaça dans un compartiment prévu à cet effet, veillant à ce qu’il soit solidement fixé. Dès cet instant, des veines apparurent le long de la tenue du jeune homme, faisant apparaitre un liquide qui semblait légèrement luminescent et qui courrait tout autour du corps du Fils du Batman comme autant d’artères.
 
« Il s’agit d’un Waterbearer, une arme noble maniés par nombres des Chevalier d’Atlantis. Vous semblez avoir une préférence pour les armes de cors-à-corps, peut-être serez vous donc plus à l’aise avec celle-ci… si vous arrivez à l’activer cependant. La technomagie de notre peuple n’est pas à la portée du premier barbaros venu. » ajouta-t-il.
 
Sans donner plus d’indications, ils invitèrent Damian à les suivre. Progressant dans les différents couloirs jusqu’à atteindre la salle de contrôle où il fût amené devant Mera. Le jeune homme inclina légèrement la tête dans sa nouvelle tenue, cherchant encore à s’habituer à ce nouveau costume et aux fonctions qu’il recelait… y compris celles pour lesquels on ne lui avait donné aucune indication. L’Héritier du Démon apprenait vite après tout… et possédait quelques base pour déchiffrer les signaux atlantes.
 
« Une tenue superbe que vous me prêtez-là majesté. » commenta-t-il en faisant face à Mera. « Je tâcherai d’y faire honneur tout surfacien que je suis. » ajouta-t-il.
 
Il savait parfaitement que les deux hommes qui l’avaient aidé à vêtir la tenu l’avait traité de « barbare », et n’avaient donc qu’une bien pauvre opinion des gens de la surface. Mais il était déterminé à leurs démontrer qu’ils ne devaient pas le sous-estimer. Il indiqua l’une des console des contrôle.
 
« Puis-je ? » demanda-t-il en s’approchant d’un pas résolu de celle-ci.
 
Une fois qu’il eut l’autorisation, Damian utilisa l’interface pour se connecter au réseau du Bat-clan. Immédiatement, Damian pût accéder au signal du traqueur. Celui-ci avait remonter vers le nord, rejoignant un point dans les eaux international, pratique pour mener des affaires échappant aux lois des nations. Le Jeune Prodige avait quelques soupçon concernant le lieu où se tenait la transaction, un lieu assez grand pour accueillir de nombreux acheteurs, capable de flotter et disposant des mesures de sécurités pour tenir les curieux à l’écart.
 
« Nos cibles sont à priori déjà arrivé au lieu où ils vendront les artefacts. Notre chance, c’est que c’est en mer, et donc à votre merci. Mais au vue de la nature des marchandises qui y sont vendue, attendez vous à en payer le prix si vous les sous-estimer. » expliqua-t-il en se tournant vers Mera. « Mines soniques, canons frigorifiques, drones sous-marins ne seront que quelque unes des possibilités si votre approche est détectée. C’est votre royaume, donc je vous laisse décider de la marche à suivre. »
 
L’Héritier du Démon tourna à nouveau son regard vers la console, il avait l’occasion d’entrer en contact avec Alfred. Mais il ne pouvait pas faire ce genre de communication maintenant, pas en pleine réunion stratégique. Il ressentait néanmoins une pointe de culpabilité l’étreindre.

« Si je puis, j’aimerais pouvoir utiliser cette appareil pour une communication personnel. Pour dires aux miens que je vais bien. » demanda-t-il directement à la Reine.
 
Probablement qu’il enfreignait un paquet de protocole dans la manière de s’adresser à la souveraine d’Altantis. Mais sur l’instant, il n’en avait cure.

Le Jeune Prodige fût assez surpris par la perspective de pouvoir conserver la tenue une fois la mission terminée. Les Atlantes demeuraient un peuple assez reclus par nature, ayant passé l’essentielle des derniers millénaires couper de la surface et, maintenant que leur existence était chose connue, inquiet de la possibilités que les surfaciens puissent un jours développer une technologie pouvant les menacer.

Cette crainte s’était en partie incarné dans les actions de Black Manta et de ses Manta-Men. Ce supercriminels, pirate et chasseurs de trésors sous-marin était à la tête d’une véritable flotte sous-marines et de troupes d’hommes formés pour les combats sous l’eau et disposant d’un équipement redoutable. Initialement, Black Manta avait développé son organisation comme un équivalent ultra-high-tech de piraterie… pouvant même s’attaquer à des bâtiment militaire et repartir impunis. Mais les choses avaient changé avec la découverte du Royaume sous-marins et de ses trésors… ainsi qu’avec la rivalité impitoyable qu’il avait développé avec la famille royale atlante.
 
Si un surfacien s’était montré capable de causer tant et tant de malheurs aux Atlantes, Damian les voyait mal accepter de bonne grâce de céder un exemplaire parfaitement fonctionnel de leur technologie à un autre surfacien… fût-il un allié. Il y avait quelque chose de triste qu’une branche si glorieuse de l’espèce humaine en ait fini par devenir si méfiante à l’égard de touts autres membres de leur espèce.
 
Mais le jeune homme n’était pas là pour cela.
 
« Jusqu’à présent… nous n’avons que la confirmation de la présence de Devil Ray, un des bras droit de Black Manta. » fit remarquer le Fils du Batman, conservant un souvenir cuisant de sa rencontre avec le premier. « Nous ne pouvons être sûr que votre némésis y sera. »
 
Devil Ray était le plus redoutable des lieutenants de Black Manta, l’égalant presque en compétence et en ruse. S’il se fiait aux dossiers de son père, Devil Ray était également un suprématiste noir déclaré, ayant déjà tenté par le passer d’exterminer la population d’un des royaumes sous-marins pour offrir ledit royaume aux siens. Il possédait une nature retorse et ambitieuse, et le Chevalier Noir n’excluait pas l’existence d’une certaines rivalité entre les deux hommes… nourrie par les divers échecs de Black Manta. Il ne partageait pas la rivalité personnel de son chef pour Aquaman et, à dire vrais, cette querelle l’indifférait. Aquaman et ses alliés n’étaient que des obstacles à écarter entre lui et ses aspirations.
 
« De plus. » continua-t-il « S’ils sont bien au Final Offer, ils ne seront certainement pas seul. »
 
Le Final Offer III, partageant son nom avec des paquebots que le Pingouin avait jadis possédés, et dont il s’était abondamment servit durant sa carrière pour mener des transactions dans les eaux internationales… jusqu’à ce qu’il perde le premier bâtiment dans une guerre de gang à ses débuts et que le second ne soit coulé par le Chevalier Noir. Le troisième par contre, était un chef-d’œuvre technologique. Davantage une base maritime mobile qu’un vrais navire, son propriétaire l’utilisait dans le même objectif que ses prédécesseur. Hormis que cette fois, en plus de ses défenses, il s’était arrangé pour qu’il soit en permanence bondé de la meilleur armes contre les superhéros… des innocents.
 
Véritable curiosité touristiques ouverte au public, il décelait une face caché, car servant abondamment au marché noir de la pègre. Oswald Cobblepot mettait en effet cet endroit à la disposition des autres organisations criminelles, y compris ses rivaux, en échange du respect d’un règlement stricte pour encadrer les ventes aux enchères et, bien sûr, d’une rémunération en l’échange d’un terrain neutre en eau international disposant de tout le confort possible.
 
« Mais si votre ennemi est là, je suppose que vous feriez effectivement une diversion alléchante. » continua-t-il, se tenant droit, fier et fixant la reine avec les bras derrière le dos. « Et nombres des autres intrus seront probablement occupé à assister à ce spectacle, me laissant les coudées plus franche. Donc ce plan me semble jouable. » analysa-t-il prudemment.
 
Il ne sentait pas qu’il aurait besoin de cette diversion. Il avait confiance en ses capacités pour tromper ses ennemis, les neutraliser le cas échéant, surtout à partir du moment où il serait dans son élément… l’air libre. Et si cela pouvait permettre d’éviter que les Atlantes ne tentent de couler la plate-forme brutalement, en condamnant nombres d’innocents à la noyade, c’était encore mieux.
 
Il remercia la Reine d’un signe de tête quand elle le laissa utiliser la console pour communiquer avec ses proches. Tâtonnant quelque peu pour trouver la bonne fréquence, il parvint finalement à trouver la fréquence sur laquelle le Bat-Clan émettait. Au bout de quelques secondes, il pût enfin entendre la voix du vieux majordome.
 
« Robin à Batcave. Je répète Robin à Batcave. » initia l’Héritier du Démon.
 
Dans un premier temps, il n’entendit aucunes réponses. Pourtant, les indicateurs montraient que le contact avait bien été fait… il devait le recevoir. Ce silence inquiéta Damian, il répéta une nouvelle fois le message espérant recevoir une réponse. Finalement, il entendit un simple soupir de soulagement de l’autre côté de la ligne.
 
« Batcave à… Robin. Dieu tout puissant, j’admet mettre inquiéter l’espace d’un instant. » répondit à l’autre bout de la ligne la voix bienveillante, mais fatiguée du vieil homme que Damian avait fini par considérer comme une sorte de grand-père.
 
« Penny-one, j’ai subi une attaque. Mais j’ai reçu de l’aide. » résuma le Jeune Prodige. « Je suis toujours opérationnel, la reine Mera me laisse vous contacter depuis Poseidonis. »
 
Damian possédait peut-être un vocabulaire étendu pour son âge, mais quand il s’agissait de rassurer son interlocuteur, il s’était toujours montré un peu gauche. Il n’arrivait pas à l’exprimer autrement qu’en terme de mission. Au moins, Alfred savait maintenant qu’il était en vie et en compagnie des Atlantes.
 
« J’ai… j’ai besoin que vous me fassiez une mise à jour de la position du mouchard. Mon matériel ne capte pas le signal si loin sous le niveau de la mer. » continua le Fils du Batman restant focaliser sur la mission.
 
Le silence se fit à nouveau, pendant quelques instants. L’Héritier du Démon connaissait suffisamment bien son interlocuteur pour deviner sa pensée. Il devait être assis au fond du fauteuil de la Batcave, essayant de calmer l’appréhension qui avait dû s’emparer de lui à la disparition du signal du Jeune Prodige, peut-être envoyait-il un message pour notifier au reste de la famille que le contact avait été rétablit. Sûrement qu’il se retenait de lui demander de revenir à la Cave et d’abandonner la mission… le vieux majordome connaissait trop bien son interlocuteur pour même envisager que cette demande ait une chance d’aboutir.
 
« Je vous envois cela toute suite… attendez… il semble qu’il se trouve à ces coordonnées. Si mes yeux ne me trompent pas, l’image satellite semble révéler que Tiger Shark s’est rendu au dernier emplacement connu du Final Offer. »
 
« Je vous remercie Penny-One. »
 
« Revenez-nous entier, mon enfant. Votre famille ne supportera pas de perdre un autre de ses membres. Penny-One terminé. »
 
Un autre de ses membres… Alfred faisait référence à la disparition du Chevalier Noir. Depuis plus d’un an, ils étaient sans nouvelles de son père. Et son absence s’était fait sentir : sur lui, sur sa famille, sur Gotham… partout où le Batman avait compté, son absence avait des conséquences. Damian ferma les yeux un moment, il s’en voulait de faire subir cela à Pennyworth. Leur famille avait connu bien des tragédies, et à chaque fois, c’était cette figure paternel qui avait fait en sorte que cette famille réussisse à relever ces nouvelles épreuves. Il avait été le premier allié de son père lorsque sa quête avait commencé, et il était toujours là, fidèle au poste, alors que le Croisé Encapé était porté disparu. Mais Alfred avait pu confirmer ses soupçons. C’était bien la forteresse flottante du Pingouin qu’il devrait infiltrer. Même si ce dernier en était probablement absent, ils risquaient de rencontrer une résistance certaine. Finalement, une fois la conversation terminé, Damian alla retrouver la Reine des 7 mers la trouvant en train d’observer la vue à travers une imposante baie vitrée.
 
« Je suis prêt pour la mission si vous l’êtes. Et si Hyde est présent… je vous le laisserai si tel est votre désir. » s’engagea-t-il sur un ton solennel avant de revêtir le casque de la tenue de plongée, ajustant les paramètres en vue de la mission à venir.
 
Il connaissait, et maintenant percevait, le passif qui existait entre Mera et le pillards des océan. Il pouvait sentir qu’au fond de son interlocutrice, bouillait une fureur dont il n’était que trop familier. Elle aurait besoin d’égaliser les marques avec Black Manta mais, au fond de lui, le Jeune Prodige espérait simplement que la nature personnelle de ce combat ne pousserait pas la Reine à commettre des erreurs. Son ennemi, lui, saurait en profiter… une expérience dont il était lui-même trop familier.

La reine semblait être certaine de la présence de son ennemi juré sur place. Dans un sens, il était pertinent d’envisager que l’ego de cet homme le pousserait à s’assurer que son second ne récolte pas tout les lauriers… particulièrement dans le cas où une lutte d’influence serait en cours en interne. Mais d’un autre côté, il fallait considérer la possibilité que cette réunion ne revête qu’une importance secondaire dans les plans de Black Manta et que ce dernier jugeait avoir mieux à faire. Qu’importait au fond, si la souveraine Atlante faisait diversion, Devil Ray pourrait tout aussi bien mordre à l’hameçon pour s’emparer de la gloire de vaincre un adversaire face auquel son supérieur avait échoué.

« De ce que je peux vous dire des lieux ? Pas grand-chose. » répondit le jeune héros « Leur position est assez isolée au milieu de l’océan, tout juste dans les eaux internationale pour échapper aux lois américaines. Avec un navire rapide, il leur faudrait une bonne vingtaine de minutes pour atteindre la côte la plus proche. Ce qui les amènerait à une trentaine de kilomètres au nord de Blüdhaven. Et sinon, à part qu’ils sont en plein de dans le Gulf Stream, j’ignore si l’art de la guerre Atlante aura une utilité pour ces informations. » conclut-il nonchalamment.
 
Ce n’était pas dans les habitudes de Damian de traiter avec désinvolture une donnée aussi cruciale que le terrain. Mais même s’il avait été conçu, élevé et entrainer pour être un conquérant, l’influence que pouvait avoir la topographie des fonds marins sur un combat en surface ne faisait pas réellement parties des compétences qu’on lui avait apprit à maitriser.
 
Lorsque son interlocutrice signifia que l’heure du départ avait sonnée, Damian prit quelques instants pour terminer d’ajuster son nouveau costume. « La prévoyance était la première marche vers la victoire » lui avaient toujours rabâcher ses différents professeurs, et le Fils du Batman avait prit pour habitude de toujours s’assurer lui-même que son équipement était bien entretenu et, surtout,  fonctionnel. Dans le cas ci-présent, l’arrivée d’air fût le premier élément qu’il passa en revue, s’assurant qu’il serait correctement approvisionné en cas de problème. Profitant que Mera doive également s’équiper en conséquence, il vérifia également si ses gestes n’étaient pas handicapés dans cet accoutrement. Il s’avéra que même la combinaison ne lui allait pas aussi bien que son uniforme habituel, il ne percevait pas de réelle gêne lorsqu’il tendait le bras ou les jambes.
 
« Père aussi disait des choses de ce genre. » murmura-t-il pour lui-même lorsque son interlocutrice reprit la parole.

Le Chevalier Noir ne s’appelait pas ainsi juste pour impressionner la galerie. Lors de leurs premières années à faire équipe, son père avait régulièrement utiliser l’image du chevalier protégeant son peuple pour expliquer son combat. Gotham était leur fief, et leur devoir était d’en protéger les habitants. Ce souvenir fit rejaillir une vague de mélancolie chez le jeune homme qui n’avait plus vu son paternel depuis presque un an maintenant. Il la dissimula néanmoins derrière un masque stoïque, s’efforçant de se concentrer sur la mission à venir pour chasser les pensées qui commençait à revenir le tourmenter.
 
Il suivit la reine jusqu’au hangars où une unité de la garde royale atlante embarquait déjà dans un vaisseau. Visiblement, la reine se préparait à la potentialité d’un affrontement brutale. Comme tout en ce lieu, les hangars Atlantes semblaient drastiquement différer de ceux de la surface. Sur terre, ce genre de lieu était fonctionnels et froids. Ici, la structure du hangars semblait s’inspiré des parois des grottes marines, avec ses sources de lumières créant des formes circulaires harmonieuse. Mais cette fois, le jeune homme ne prit pas le temps de graver ce spectacle dans son esprit, celui-ci étant totalement tourné vers la mission, vers la manière de l’accomplir.

Il remarqua néanmoins que l’apparence des vaisseaux atlantes n’était pas sans lui rappeler des designs des prototypes les plus récents pour la prochaine génération de Batboat. Il en déduisit que soit son père, et donc Lucius, avait eut accès aux plans des transports atlantes, soit qu’il avait basé ces nouveaux prototypes sur les observations qu’il avait pût faire de la technologie du royaume sous-marins.
 
Il accompagna sans mots dire la reine dans un second vaisseau, plus petits et plus rapide. Il hocha la tête pour signifier qu’il avait compris. Il s’installa à l’intérieur, silencieux tandis que le vaisseau les transportait à travers les profondeurs océanique. Il avait retiré de sa combinaison le « Waterbearer » qui lui avait été remis. Il commença à examiner l’objet sous toutes ses coutures, cela ressemblait à la poignée d’une épée, mais dépourvue de lame. Celle-ci ne semblait pas intégrer non plus. Des symboles ornaient le manche, peut-être le moyen de l’activer, de le manipuler, mais… c’était comme s’il manquait quelque chose pour le faire fonctionner. Les deux Atlantes semblait avoir été convaincu qu’un surfacien serait incapable de manier une telle arme… et il était déterminer à leurs donner tort. Il avait peut-être une idée de son fonctionnement, mais cela se basait sur un postulat tirer des extrapolations qu’il avait pût faire en observant quelques principes de la technomagie atlante.
 
« D’où viens votre différents avec Black Manta ? » finit-il par dire, rompant le silence dans lequel ils avaient voyager jusque-là. « Je ne vous demande pas de vous confier à moi sur les raisons personnelles que vous avez de le haïr, mais je m’interroge. Je sais que Black Manta est à la base un pirate et un voleur de trésor sous-marin. Je viens également d’avoir un bref aperçu de votre royaume, et rien qu’avec ça, je sais déjà que vous êtes bien assez puissant pour faire plier des nations entières. Et pourtant ce pirate à réussi à devenir un adversaire en mesure de constituer une menace pour un royaume qui recouvre 70% de la planète. Et de son côté, il a développé une obsession pour Atlantis qui dépasse le simple désir de richesse ou de gloire. » expliqua-t-il. « Comment est-ce que cette guerre a commencé au juste ? »
 
Damian s’attendait presque à être remis à sa place, mais même à son plus jeune âge, il n’avait jamais été dans son caractère de simplement taire ce qu’il pensait par peur. Cela lui avait parfois jouer des tours. Il était cependant intrigué par tout cela. De là où il était, Black Manta avait surtout l’air d’une sorte de pirate High-tech, un adversaire qui restait à la portée de simple mortel. Et pourtant, il était parvenu à devenir le cauchemar de tout un peuple de légende.
 
Une fois qu’ils arrivèrent sur place, ils purent voir le Final Offer. Ce qui avait été autrefois le nom d’un simple cargo somalien racheté par le Pingouin était devenu à présent une plateforme maritime mobile extravagante. Assez grande pour que des navires puissent s’amarrer à lui, assez visible pour être reconnaissable de loin, et suffisamment bien protégé pour que ceux qui n’étaient pas invité se tiennent à une distance respectable. De loin, il ressemblait un peu à l’Opéra de Sydney, mais prit dans la glace.
 
 
À proximité, on pouvait reconnaitre le Yacht de Tiger Shark amarré au large. Le Sous-marin de Devil-Ray par contre, était visible nulle part. Mais les lumières projetée depuis l’intérieur du Final Offer ne laissaient pas de place au doute… la soirée avait commencé.
 
« Là. » fit Damian en désignant des points sur le radars. « Des mines soniques. » précisa-t-il.

Elles entouraient toute la base, ne laissant que quelque corridors de libre pour les navires des invités. Quand ces derniers s’étaient identifiés, un itinéraire leur était transmis pour qu’ils puissent arriver à bon port en toute sécurité. De plus, ces mines étaient mobiles, pouvant être commandés depuis le Final Offer. Cela permettait aussi bien de les récupérer si l’immense base devait changer d’emplacement, que de modifier leur disposition à tout moment. En soit, elles n’étaient pas si puissantes, mais elles pouvaient parfaitement couler une petite embarcation. Néanmoins, le véritable danger se trouvait sous l’eau. L’élément liquide amplifiait tout les sons produit en son sein. L’explosion d’une de ces mines serait mortelle pour n’importe quelle créature aquatique se trouvant dans son périmètre d’explosion.
 
Damian finit par projeter un plan du Final Offer, pointant un point rouge sur l’hologramme.
 
« Voici l’entrée par laquelle je m’infiltrerai. » précisa-t-il « Laissez-moi au moins cinq minutes d’avance avant de lancer votre diversion. »
 
Ils n’avaient pas vraiment convenu d’un plan plus détaillé. Damian comptait pour sa part, provoquer suffisamment de dégât pour forcer l’évacuation de la base. Mais surtout, ses objectifs restaient Tiger Shark et les artefacts atlantes. Il devrait probablement trouver un moyen de marquer leur emplacement pour permettre à Mera et ses hommes de les récupérer le moment venu.

Le différent entre la souveraine Atlante et le pirate des fonds marins semblait être d’ordre très personnel. Cela, Damian aurait pu le deviner tout seul. Après tout, les dossiers de son père étaient assez complets sur les méfaits de Black Manta, aussi le meurtre de l’héritier de la famille royale Atlante était un élément connu. Mais ce qu’il avait interpréter comme étant le point culminant de cette guerre personnelles que ce menait Aquaman et de David Hyde. Mais visiblement, ce meurtre ne semblait pas être l’apogée, mais bien le véritable début de cette guerre qui se poursuivait sous les vagues, loin des regards des hommes de la surface.
 
Malgré que le jeune homme aurait été curieux d’approfondir le sujet, pour en connaitre davantage sur leur ennemi commun et sa façon de penser. Mais il ne ferait que remuer le couteau dans la plaie et s’aliéner sa principale alliée dans l’opération qu’il menait. Et bien qu’en temps normale, c’était un risque qu’il aurait été prêt à courir s’il estimait que le jeu en valait la chandelle, il n’avait pas l’impression que ce serait le cas ici. Il allait devoir faire sans et faire confiance à la Reine des 7 Mers sur le coup.
 
« Dans ce cas, tenez vous prête. » Se contenta-t-il de répondre après que son interlocutrice lui eut signaler certaines des fonctionnalité de la tenue pouvant permettre la communication.
 
D’un signe de tête, il salua la reine avant de s’élancer en direction de la cible. La tenue était parfaitement hydrodynamique, lui permettant de fendre les eaux océanique avec un minimum de frottement le ralentissant. Cela, couplé aux hydropropulseur de la combinaison lui donnait la capacité de nager plus vite qu’il ne l’avait jamais fait sans perdre en agilité. Utile pour passer entre les mines soniques qui entouraient le Final Offer III. Le Fils du Batman ne s’arrêta qu’un instant pour inspecter celles-ci. Technologie très avancée, peut-être trop avancée pour ce qui devrait se trouver actuellement sur le marché. Soit le Pingouin les faisait construire sur mesure en se basant sur des travaux privés, soit il avait accès à un fournisseur que ni son père, ni les gens de Wayne Enterprise travaillant dans le secteur de l’armement (pas le département le mieux financé de l’entreprise, mais utile pour rester à jours dans ce domaine) ne connaissaient.
 
Alors qu’il s’approchait de son point d’entrée, l’Héritier du Démon s’arrêta nette. Une ombre avait attiré son regard. S’immobilisant, stabilisant sa respiration, le jeune homme chercha à identifier ce que c’était. C’était relativement grand et semblait déployer une envergure d’une bonne vingtaine de mètres. Un animal ? Aucun de sa connaissance ne correspondait à la fois à la forme et aux dimensions de ce qu’il avait sous les yeux. Une conclusion vint finalement s’imposer à lui.
 
« Il y a des patrouilles, des sous-marins de poches en forme de Manta. Visiblement, Hyde s’attends à de la visite. » rapporta-t-il via le canal de communication avant de reprendre sa route.

Les sous-marins des Manta men disposaient souvent d’un ou deux sous-marins de de poches. Bien que moins puissamment armés et disposant de moins d’autonomie, ils étaient pratiques pour envoyer des forces d’assauts contourner l’ennemie pendant qu’il se concentrait sur le bâtiment principale, pour effectuer des patrouilles ou encore pour déployer un commandos sur les côtes ou dans les alentours d’une cité sous-marine. La présence de ce sous-marin de poche pouvait potentiellement signifier la présence d’un autre de ses congénères dans la zone, mais Damian était confiant dans sa capacité à éviter la patrouille. Après tout, même en modèle réduit, ces engins restaient des machines imposante qui devrait manœuvrer à l’écart du champ de mines, et s’il évitait de se précipiter, il pouvait éviter d’être identifier par les senseurs du sous-marin.
 
Profitant donc des avantages à sa disposition, le Fils du Batman se faufila jusqu’à bord du Final Offer.  L’entrée était par l’un des quai se trouvant à base de l’installation et dans lequel les navires pouvaient s’amarrer s’ils n’étaient pas trop gros. Le Yacht de Tiger Shark avait dû rester à l’extérieur, mais le sous-marin de Devil Ray était parvenu à se nicher dans l’alcôve marine. Se hissant à l’intérieur, le jeune homme veilla à se dissimuler dans les ombres dès qu’il en eût l’occasion. Les hommes de Devil Ray se mêlaient à la racaille locale pour surveiller les transport de cargaisons, aussi bien le déchargements de leurs butins que la récupération de leurs gains. La vente avait déjà commencé.
 
« Je suis à l’intérieur. C’est quand vous voulez. » Annonça-t-il à Mera.
 
Il ne voyait pour l’instant pas de trace prouvant la présence de Black Manta, mais il devrait laisser cela à Mera. Pour sa part, il mobilisa les compétences qu’il avait acquis avec une vie d’entrainement et d’expérience en mission pour s’introduire plus loin dans les couloirs du Final Offer III sans se faire repérer. Malgré le soin que les ingénieurs du Pingouin avaient apporter aux systèmes de sécurités, le Jeune Prodige voyait un nombre sans cesse grandissant de failles à exploiter. Probablement que Cobbelpot avait voulut rogner sur les coûts en escomptant que le fait de se situer au milieu des Océans était déjà une protection importante. S’il avait encore été un assassin, il était certain qu’il n’aurait eût aucun mal à atteindre sa cible et à frapper avant qu’elle ne le repère. Mais ce n’était pas une chose aussi simple.
 
D’après les discussions qu’il pouvait entendre, les distractions battaient leur plein, avec même des artistes directement venu de Las Vegas pour distraire les voyageurs. Et pendant ce temps, l’enchère avait commencé. Suivant une groupe d’individu qu’il jugeait prometteur, il découvrit que ce n’était pas une simple enchère, mais un véritable marché noir qui s’opérait dans les entrailles de la base. Des criminels venus du mondes entiers échangeaient armes, œuvres d’arts, êtres humains et autres marchandises illicites, tout cela sans que les autorités puissent agir au risque de provoquer un accident diplomatique. S’il n’y avait pas autant d’innocents présents en ce lieu, Damian aurait probablement décidé de couler l’endroit pour y mettre fin.