Re: Hirondelle en fâcheuse posture ~ Clark Mar 12 Nov 2024 - 15:19
« Mais… »
Il est surpris ; troublé, même. Dans l’incompréhension. Clark se tourne, se retourne alors que la voleuse Lois réagit à ses mots – refuse ce qu’il dit, le principe de son plan et de l’idée qu’il met cependant déjà en œuvre. Elle murmure, et il l’entend comme si elle était à ses côtés. Elle murmure, et elle récupère son ami félin puis se précipite. Elle court, et glisse entre les couloirs, entre les ombres de l’abbaye.
Et lui… lui reste là. Clark a stoppé son avancée dans le jardin de l’abbaye, et demeure figé – complètement troublé, définitivement immobile après ces mots, cette réaction.
Il ne sait pas, en fait. Il ne sait pas quoi faire. Il ne sait pas quoi dire. Il ne sait pas comment réagir. Il… est perdu.
Il a passé sa vie ici, il a passé son existence entre ces murs. Il savait bien que, avec ses interventions de plus en plus régulières, certes discrètes mais nombreuses, il allait devoir en sortir, en partir. Il ne pensait pas que ce serait aussi vite… ni que ce serait pour une femme ; une femme de peu, une femme de crime, une femme poursuivie par la Justice – mais une femme qui le touche, qui le trouble, qui l’atteint.
Clark a pensé évacuer la difficulté, épouser pleinement les mystères de sa vie en décidant de partir, et de partir ce soir, et de partir seul, mais… Mais elle refuse. Mais elle court, dans l’abbaye. Mais elle se projette même – ce qu’il voit, avec ses dons si étranges qui lui permettent de voir entre les mondes.
Elle sort, alors. Elle arrive dehors. Elle arrive dans le jardin de l’abbaye, où une pluie intense et terrible s’abat, rendant le moment désagréable et la vision presque impossible.
Elle le cherche, alors. Elle le recherche. Elle le piste, elle le traque des yeux. En vain. Sa vision normale est troublée par cette pluie, par la nuit. Il a pu déjà partir. Il a pu déjà filer. Il a pu déjà partir ailleurs. Il a pu profiter de ses capacités uniques, de sa vitesse pour s’enfuir et la laisser ici. Il a pu, oui. Il aurait pu. Mais…
Mais Lois ressent soudain une chaleur intense et puissante – réconfortante et agréable. Et un miracle se produit, alors.
La pluie cesse autour d’elle ; au-dessus d’elle et autour d’elle. Comme si… Comme si une vague de chaleur, de puissance chaude l’entourait soudain, la visait directement.
La réponse au mystère arrive bien vite, mais provoque de nouvelles questions.
« Pourquoi ? Pourquoi… vouloir… venir… avec moi ? »
Sa voix est lente, mais claire. Ses yeux brillent, cependant. Ses yeux brillent d’une puissance rougeâtre – chaude et douce, aussi. Et, désormais proche d’elle, Lois peut voir sous son manteau des éléments étonnants… des signes sur un vêtement qui ne correspondent guère à ce que l’on imagine de l’Eglise…
Re: Hirondelle en fâcheuse posture ~ Clark Mar 12 Nov 2024 - 22:37
Hirondelle en fâcheuse posture
Olsen sur les épaules, je file à vive allure dans les couloirs de l'abbaye. Je me souviens des chemins empruntés, des couloirs pris... comme une ombre, aussi rapide que possible, je bondis, je m'empresse de rejoindre la sortie de l'abbaye... ce que je fais au bout de quelques minutes... quelques minutes qui m'ont paru interminables... Dehors, il fait nuit noire, dehors il pleut averse et dans un couinement certain, Olsen vient s'emmitoufler encore un peu plus sous ma cape. Je plisse les yeux, tente d'apercevoir la silhouette au milieu des trombes d'eau mais je n'y arrive pas... peut-être que...
« Non... »
Dans un soupir, je réalise qu'il a probablement profité du fait que je sois occupée à sortir pour quitter l'endroit... les bras ballants le long du corps, le coeur serré, je fixe, immobile, droit devant moi espérant une sorte de miracle qui ne viendra peut-être pas. Ma gorge se serre... c'est ridicule de se mettre dans un état pareil pour un homme que je ne connais pas... un homme d'église qui plus est... je ne peux pas m'empêcher de sourire en pensant à ce que mon vieil ami me dirait... "Lois tu as toujours pris des décisions étonnantes dans ta vie."
Un dernier regard autour de moi et je constate qu'il n'est plus là... Il est temps pour moi de m'en aller, de reprendre la route vers une nouvelle destination... Je prends une profonde inspiration et laisse échapper un soupir... Mais alors que je m'apprête à tourner le dos et à quitter l'endroit, quelque chose d'étonnant se produit... Un miracle probablement... D'un seul coup, c'est comme si la pluie avait arrêté de tomber... mais seulement au dessus de moi... Je relève la tête, lève le visage vers le ciel, faisant tomber la capuche. Il fait bon, il fait chaud et je ne peux pas nier cette présence chaleureuse que je ressens.
Une voix résonne alors. Finalement, peut-être bien que le miracle s'est réalisé. Je tourne la tête et mon regard se pose sur la silhouette devant moi. Clark est là, vêtu différemment, le regard luisant... brillant d'une lumière rouge, me demandant pourquoi je veux venir avec lui. Je plisse les yeux quelques secondes et finis par afficher un léger sourire. Je fais un pas dans sa direction jusqu'à me retrouver à la limite du rideau de pluie.
« C'est probablement fou mais... je me sens protégée prés de vous... je sais que je devrais avoir peur mais ce n'est pas le cas. Il y a quelque chose, tout autour de vous... quelque chose de bon et de bien... »
Et comme pour lui montrer que je dis la vérité, ma main sort de dessous ma cape et vient dépasser la limite de mon cercle pour entrer sous la pluie... Doucement, je tends ma main vers lui sans le quitter des yeux...
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Re: Hirondelle en fâcheuse posture ~ Clark Mer 13 Nov 2024 - 15:55
Elle parle. Elle l’a rejoint. Elle a couru au cœur de l’abbaye silencieuse et endormie, mettant tout son être en danger car, si elle était vue, les autres hommes d’Eglise auraient hurlé à l’alarme, et auraient sûrement menacé sa présence malgré le droit d’asile qui lui a été accordé. Elle a couru, elle a fait fi de tout ceci, elle l’a rejoint… et elle lui parle, maintenant. Elle l’a écouté, et elle lui parle – elle s’explique. Elle explique pourquoi elle veut le suivre, pourquoi elle ressent ce besoin malgré la sécurité accordée par le droit d’asile et le peu de temps parcouru depuis leur rencontre.
Il écoute, ainsi. Il écoute et… Il est perdu.
« Je… »
Il parle mais s’interrompt. Il se lance mais il s’arrête. Il ne sait pas. Il ne sait pas quoi dire, il ne sait pas quoi faire alors qu’elle confirme son choix, son souhait, sa volonté en levant sa main – en l’approchant de lui, même en passant sous l’effet de sa vision-chaude qu’il maintient.
Les doigts de Lois glisse sous la pluie, et lui… Lui recule, sous la surprise ; et le trouble. Et la peur, surtout.
« Je… suis… dangereux. »
Il grimace en disant cela ; en ressentant l’impact de ses mots jusque dans sa chair intime.
« Je… ne peux nier que… je suis également… touché… par vous. Votre présence, votre… essence… me troublent plus qu’ils ne le devraient. Je… ce n’est pas pour cela que je vous ai aidée, mais… oui. Je suis… troublé… par vous. »
Clark rougit ; notamment car c’est la première fois qu’il parle vraiment à une femme, et bien sûr ainsi.
« Mais je suis… dangereux. Je ne peux apporter… que la ruine, et la perspective du Mal. J’ignore… l’origine de mes dons, mais… je sais que je les ai pour une raison. Soit… bénéfique, et je le souhaite – mais cela implique de m’opposer au Malin. Soit… autrement, et je… je ne pourrais supporter… »
Il soupire, et se referme ; tout en refermant son manteau, afin de cacher l’étrange symbole sur le vêtement en dessous.
« Partez… rentrez. Je… vais maintenir la chaleur, mais… rentrez. Profitez de votre droit d’asile, et… »
Il se tait. Il est interrompu, soudain. Par des cloches. Par des cloches qui sonnent, qui résonnent – qui ne viennent pas de l’abbaye, mais d’ailleurs.
C’est le guet. Ce sont les soldats du guet qui sonnent leurs cloches, et lancent l’alerte. Il se passe quelque chose ! Il se passe quelque chose de grave !
Re: Hirondelle en fâcheuse posture ~ Clark Mer 13 Nov 2024 - 22:13
Hirondelle en fâcheuse posture
Plus je le regarde et plus je réalise que tous les deux, nous sommes perdus... Plus je le regarde et plus j'ai cette force invisible qui me pousse vers lui comme si, dans mes entrailles, je pouvais sentir qui il est vraiment... Une main tendue, sous la pluie, je le fixe, sans bouger... Mon corps frisonne alors qu'il brise enfin de le silence pour me faire part de ce qu'il pense, de ce qu'il ressent. Mon regard croise le sien une nouvelle fois tandis qu'il recule alors que je tends la main vers lui... Doucement, je baisse mon bras, grimace légèrement et baisse les yeux quelques secondes avant de relever la tête vers lui. "Je suis dangereux..." ses mots, comme un aveu résonnent dans ma tête. Il dit être quelqu'un de dangereux, pourtant, lorsque mon regard a croisé le sien la toute première fois, la seule chose que j'ai ressenti c'est de la crainte... mais certainement pas du danger...
Mon regard se trouble alors qu'il reprend la parole pour me faire savoir que, tout comme moi, il est aussi troublé par ma présence... Je déglutis, je sens les battements de mon coeur qui s'accélèrent... Ses mots me touchent et je vois bien la détresse mais, encore une fois, au fond de moi, je suis incapable d'accéder à sa requête et de m'éloigner de lui.
« Je... »
Et alors qu'il me dit que je dois rentrer, que je dois profiter de mon droit d'asile, je secoue la tête négativement. Mon regard ne se détache pas du sien et alors qu'on reste là à s'observer quelques instants, des cloches résonnent au loin. Je sursaute et tourne la tête vers la direction du son.... Ce ne sont pas les cloches de l'abbaye, je grimace... et alors que je m'attends à ce que ce soit celles de la prison qui donnent l'alerte, je réalise aussitôt que quelques chose s'est passé.
Machinalement, je m'avance sous la pluie jusqu'à me retrouver tout prés de Clark et ma main vient se poser sur son bras, dans un geste doux.
« Vous n'êtes pas dangereux... c'est à vous de décider ce que vous voulez être... »
Capuche baissée, sous la pluie, la tête relevée vers lui, je déglutis une nouvelle fois alors que je sens toujours son aura m'entourer.
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Re: Hirondelle en fâcheuse posture ~ Clark Jeu 14 Nov 2024 - 15:07
Les cloches sonnent. La ville s’éveille. Les honnêtes gens sont tirés de leurs sommeils difficiles et crispés par des journées interminables. Les malhonnêtes se cachent, se terrent alors que la mécanique d’intervention s’enclenche, se projette, s’organise. L’alerte est donnée ; et les soldats du guet sont lancés.
Ils hurlent. Ils courent. Ils poussent, ils repoussent, ils harcèlent, ils frappent ; tous ceux qui ont eu la mauvaise idée de sortir de leurs lits, d’échapper à leurs maisonnées pour comprendre ce qu’il se passe. Ils sont lancés.
Les soldats du guet sont enragés par un événement qui les trouble, les énerve – et ils filent ensemble, à plusieurs dizaines, vers le lieu où ils pourront imposer une Justice qui se refuse à eux encore. L’abbaye.
Tous les soldats du guet viennent vers l’abbaye… et Clark le sent. Il l’entend. Il les entend. Son esprit rapide, vif et intelligent identifie l’événement, le lie à sa rencontre récente avec l’un des leurs – et il se crispe, en pensant qu’il provoque un tel trouble. Il sait que les soldats du guet seront bientôt là, car il calcule leur avancée selon ce qu’il entend d’eux.
Même si… même s’il n’écoute pas qu’eux. Il l’écoute elle, aussi. Il la sent elle, aussi, alors qu’elle pose sa main sur lui – alors qu’elle s’est approchée, qu’elle est si près de lui. Elle déglutit, et il l’entend ; il fait de même, alors qu’il souffle difficilement… alors que sa respiration est troublée, par la seule présence de Lois près de lui.
Il réfléchit. Il est perdu. Il hésite. Il a peur. Il craint ; pour Jonathan, pour l’abbaye… pour elle. Il a peur de ce que les soldats pourraient lui faire. Il a peur de ce qu’elle pourrait subir, aussi, en l’accompagnant.
Il a peur, mais… avec elle… grâce à elle, il…
« Je… »
Il se lance. Il s’arrête. Il hésite. Il acquiesce. Il n’hésite plus. Il recule, alors ; d’un pas seulement. Il a décidé, il a réfléchi et décidé.
« J’ai… appris à avoir foi dans le plan de Dieu, pour apaiser mes doutes. J’ai confiance que le Très Haut organise nos existences dans son grand dessein. Je… pense que… ce n’est pas… un hasard. »
Il soupire encore, puis bouge ses épaules pour se débarrasser de son manteau, qui glisse le long de son corps. Son allure est alors révélée, pleine et entière ; et si différente, et si troublante.
« Voici… un vêtement cousu par la fermière Martha… dans le tissu trouvé par les gens de peu qui m’ont découvert, enfant. Voici… le seul indice donné par Dieu… pour comprendre qui je suis. Si… vous maintenez votre proposition, je… je veux bien… de l’aide… votre aide… pour savoir… qui je suis… »
Il forme un sourire tendre, ému – et crispé, car encore inquiet de sa réponse à elle. Il accepte, ainsi. Il cède. Mais il lui donne une dernière occasion de ne pas le suivre, d’éviter cela… alors que les soldats du guet tambourinent déjà à la porte de l’abbaye…
Re: Hirondelle en fâcheuse posture ~ Clark Dim 17 Nov 2024 - 22:30
Hirondelle en fâcheuse posture
Debout sous la pluie, immobile, une main posée sur son bras, je ne quitte pas son regard des yeux... Impossible de me détacher de lui, impossible de sortir de son emprise... Je ne saurais même pas dire s'il s'agit de sorcellerie ou non mais à vrai dire, je n'en ai que faire... Au loin, la cloche continue de sonner et même si au fond de moi je me doute qu'ils se dirigent vers nous, je n'y prête pas vraiment attention... Au contraire... enfermée dans ma bulle, mon intuition me crie de partir de là, de le laisser mais mon coeur m'hurle de rester, de lui faire confiance...
A son regard, je vois bien qu'il est ailleurs, qu'il semble complétement perdu... Je ne sais pas quoi lui dire pour lui faire comprendre que ma décision est prise, que je veux rester avec lui, partir avec lui... et lorsqu'il s'éloigne encore une fois de moi, je me mords les lèvres et baisse les yeux quelques secondes, réalisant que lui, n'a peut-être pas envie que je vienne....
Alors que je m'apprête à reculer à mon tour, à mettre de la distance entre nous, Clark rompt de nouveau le silence et me fait part de ce qu'il pense. Je plisse les yeux quelques secondes, penche la tête légèrement sur le côté, essayant de ne pas prêter attention aux cris des gardes qui se rapprochent et alors qu'il fait savoir que tout ça, il pense que ce n'est pas un hasard, je réalise qu'il a probablement raison... et si Dieux avait décidé de nous mettre sur le même chemin ? Mais alors que je m'apprête à répondre, à lui faire savoir que je suis d'accord, que je pense comme lui, la suite est étonnante. Son manteau vient glisser sur lui alors qu'une tenue étonnante se dévoile... Là où certaines personnes auraient eu un mouvement de recul, je n'en fais rien et me contente seulement de le regarder lui pour ce qu'il est et non pour une bête de foire..
De nouveau il prend la parole, m'expliquant d'où provient la tenue et là encore, je ne parle pas, je ne bouge pas... Finalement, il me fait savoir que si je suis d'accord et toujours décidée à rester, à l'accompagner, il est d'accord pour que je lui apporte mon aide pour qu'il puisse s'avoir qui il est...
Sans attendre, je m'avance vers lui, ma main vient une nouvelle fois se poser sur son bras alors que mon regard se plonge dans le sien.
« Je vous suivrais... et je vous aiderais... »
Et alors que je reste là, à le regarder, je réalise finalement que nous risquons d'avoir des soucis, tout comme les personnes présentes à l'abbaye... Ma main toujours posée sur son avant bras, il me faut quelques secondes pour reprendre mes pensées...
« Mais avant... que faisons nous maintenant ? »
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Re: Hirondelle en fâcheuse posture ~ Clark Lun 18 Nov 2024 - 14:56
Elle accepte.
La voleuse Lois, qui a couru dans toute l’abbaye pour empêcher le clerc Clark de partir, qui a fait fi des dangers et des troubles face aux capacités divines et étranges de l’homme de Dieu, qui l’a touché et le touche encore pour créer un lien entre eux… Elle accepte, oui. Elle accepte de venir. Elle accepte de le suivre. Elle accepte de l’accompagner.
Malgré les dangers. Et alors que les soldats du guet commencent à pousser contre la porte de l’abbaye, afin d’y pénétrer ; avec ou sans l’accord de la communauté à l’intérieur.
« Oh. »
Un souffle de surprise s’échappe des lèvres de Clark, alors qu’il fixe la jeune femme. Là, sous la pluie. Dans cette froide nuit d’hiver. Tandis qu’il porte l’étonnant vêtement trouvé par les gens de peu, lors de sa découverte et que Jonathan a conservé longuement comme seule trace, seul indice de son origine.
Il est troublé, marqué, surpris par tant de gentillesse. Emu. Emu que quelqu’un veuille le suivre. Emu que quelqu’un accepte de le suivre. Emu que quelqu’un sache tout, et ne le rejette pas. Emu qu’il y ait quelqu’un d’autre que Jonathan. Emu de n’être pas seul… de ne pas être laissé seul, plutôt.
Il inspire, se force à sortir de sa léthargie émotive tandis que son ouïe surdéveloppée l’informe que la porte de l’abbaye va bientôt céder. Il faut agir, et vite ; et répondre à Lois, aussi.
« Je… dois me concentrer. J’ai… une idée, un… moyen de nous faire partir, en évitant les troubles et les chasses du guet. Je… pense qu’il faut éviter à tout prix qu’ils nous voient, mais… mmh. Vous allez… devoir… me faire… confiance. »
Ses mots sont saccadés, alors qu’il mobilise ses forces – et son énergie. Il se concentre, oui.
Il concentre sa puissance, ses dons, son énergie… et brille, quasiment. Une aura intense s’échappe de lui – mais, conscient de l’effet, il lève sa main et agrippe celle de Lois. Avec une poigne directe, mais sans violence et surtout une grande douceur dans ses gestes.
« Ils arrivent… nous devons partir. »
Les soldats du guet arrivent, oui. La porte a cédé. Les moines ont été trop lents, les soldats trop vifs et acharnés. Il faut partir. Et vite ! Et loin, surtout !
« Tenez-vous bien… et faites-moi confiance. Dieu m’a confié cela pour une bonne raison – et je sens, je sais que c’est pour bien faire ! Et ceci me semble une bonne action, pour justifier cela ! »
Il sourit malgré tout – et s’avance, et la tient contre son flanc. Et il se lance. Et il se concentre. Et il se projette, en donnant tout. Et…
Le clerc Clark défie la gravité et s’élève au-dessus du sol, emportant la voleuse Lois – sans que ni les moines, ni les soldats du guet ne les voient ! Bien que ceux-ci deviennent soudain bien moins intéressants et dangereux, pour eux qui filent désormais au-dessus des nuages… et loin de l’abbaye !
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