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C'est sublime, Kingdom Come. Je l'ai découvert très jeune et ça m'a soufflé.

"A Game of You" est un tome que j'ai fini par adorer, bien que le dessin n'y soit pas toujours extraordinaire.

Il fait aussi pas mal de connexion entre les personnages de ce TPB et d'autres histoires de Sandman : Foxglove apparaît dans "Death : High Cost of Living" (et la mini-série suivante) et on apprend que c'est à elle que cherche à téléphoner Judy dans l'épisode "24 hours" du premier TPB, Barbie et Ken sont le couple "idéal" de "Doll's House" (lis "Doll"s House" !) où l'on voit - d'ailleurs - apparaître les premières références au pays magique... et Larissa est vraiment chouette !

Je trouve finalement que ce tome est assez poétique, d'une façon un brin violente. Et la fin est hyper triste, je trouve avec Wanda et les Bizarros.

Pour Kingdom Come, c'est effectivement un gros, gros morceau à lire et à relire ^^

Bon. Je suis quand même bien embêté, avec cette mini-série. Elle explique comment Scott Free & Big Barda finissent par se révolter contre Apokolips, en se concentrant sur les Furies de Granny, et notamment Aurelie. Qui retrouve bien son nom, dans ce #3, alors que Cecil Castellucci la nommait Auralia dans les précédents. Et qui, surtout, retrouve le destin évoqué par Jack Kirby lui-même.
C'est terrible ; c'est terrible, parce que tout le propos de la scénariste sur le harcèlement sexuel, la violence sexuelle, l'agression constante... tout ça prend son sens abominable, dans cet épisode. Aurelie parvient à croire, à espérer, à former un espoir de s'en sortir grâce à Beautiful Dreamer puis Himon. Et on revient au principe de base, où Aurelie par Kirby était une jeune fille recueillie par Himon, qui rêve de danser, finit reprise par les Furies, et détruite par une torture basée sur l'anéantissement de ses jambes ; c'est le cas ici. Sauf que c'est le monstrueux Willik qui s'en occupe, ce qui déclenche l'ire de Barda.
Tout ça, c'est terrible - et brillant ; très fort, très profond, très violent, d'une brutalité abominable, car elle résonne complètement dans notre monde, notre société post-MeToo. Castellucci réussit absolument à parler de notre époque et des impératifs actuels, en utilisant la mythologie des New Gods ; c'est très fort.
Quel dommage, alors, qu'il y ait plein de défauts dans la façon de raconter tout ça. Le fond du scénario est passionnant, une "modernisation" d'un passage anodin de Kirby que Castellucci développe parfaitement, mais... franchement. Franchement, tout ça est quand même mal raconté. Les rebondissements, la narration, tout ça fait précipité ; trop rapide, "jeté" même au visage des lecteurs. Le numéro est beaucoup trop dense, tout va trop vite, et bien trop de passages sonnent faux. D'autant plus que Adriana Melo a toujours des difficultés sur les visages, l'encrage est trop lourd, et il y a plusieurs poses qui ne fonctionnent pas.
Bah. Franchement. Quel dommage, hein. Le fond de la mini-série est extrêmement fort, complètement "moderne", et ça développe un point pour rendre tout ça plus puissant, plus profond ; mais la "forme" donnée pour raconter tout ça, c'est super faible. Quel dommage.

De plus en plus tes résumés (et en dépit de tes réserves sur la forme de cette série) me donnent envie de lire "Female Furies" !

Je pense que la mini-série peut être une bonne lecture, en bloc ; les soucis de narration peuvent disparaître.
En tout cas, c'est une histoire courageuse, dure, malheureusement nécessaire dans notre époque.

L'auteur français Jim Lainé a parlé ailleurs de cette série jadis morte-née, mais qui revient étonnamment maintenant ; il ne m'en a pas fallu plus pour vouloir donner sa chance à ce #1 réédité... et j'en suis ravi.
Je découvre donc ici la "fameuse" Section Zero, une structure secrète de l'ONU qui gère le surnaturel ; bon, rien d'original. On les voit en pleine action en Asie, pour gérer un étonnant garçon-insecte qu'ils finissent par recruter. "Ils" étant un aventurier grande gueule, charmeur et un peu bad-ass, une scientifique stricte et austère, et un extraterrestre gentil et apparemment innocent. Là non plus, rien d'original.
Karl Kesel ne présente rien de neuf, ici, et il ne fait qu'appliquer la formule classique de la section black-ops gérant le paranormal ; mais il le fait bien. Tout ça a le parfum du "bon classique", de cette fameuse formule qui donne l'impression d'être en terrain conquis, mais agréable. Il est bon de rentrer "à la maison" dans cette série, qui va sûrement dérouler des choses prévisibles, mais avec sérieux et application.
A ce titre, Tom Grummett livre de très belles planches. Je ne suis pas un grand fan de son style, j'ai même "rejeté" ses planches à une époque (notamment les Teen Titans), mais... là, ça passe vraiment bien. C'est agréable, dynamique, joli ; efficace.
Un bon début. Un peu marqué par le début des années 2000, ce qui est légitime : la série a d'abord démarré il y a des années, s'est arrêtée, et est maintenant rééditée puis relancée ; je dis oui. J'ai hâte de voir la suite !

Ho. Mon. Dieu.
Je viens de lire ça ; et franchement, c'est une épreuve. C'est... bon sang, c'est juste mauvais. Juste. Mauvais.
Je ne parle pas du dessin, hein. C'est du Liefeld. Le type est là depuis suffisamment longtemps et assez connu pour que quiconque vienne lire ce qu'il fait soit prévenu. Je ne m'attendais à rien de bon, de profond, d'intéressant en dessins... et je n'ai rien vu de bon, de profond, d'intéressant ici ; c'est moche. C'est mal fait. C'est rempli d'erreurs, non pas de bêtises mais de "ho je m'en tape".
Mais bon, c'est du Liefeld : on sait à quoi s'attendre. Et ce n'est pas ça qui m'a choqué ; c'est le scénario. Qui est vraiment mauvais. Où on ne comprend vraiment pas grand-chose, avec cette impression que Liefeld a changé d'avis sur l'orientation en cours de réalisation... mais ne s'est pas embêté à refaire le début, hein ; ça serait dommage.
On a donc le Major-X, qui arrive du futur (ou d'une autre dimension, on ne sait pas ; les deux sont dits, hein, c'est pour ça) car le futur meurt. On ne sait pas vraiment pourquoi, mais voilà... le futur meurt, il faut le sauver ; donc aller dans le passé. Bon, on ne sait pas quand, hein, mais voilà. Major X et un pote, M'koy (le Fauve gris), arrivent - et tapent X-Force ; parce que, hein. Voilà. Puis Wolverine, tapé aussi. Puis flashback incompréhensible. Puis Dreadpool (oui, oui) arrive, puis Deadpool (oui, oui), et voilà. Et Major-X révèle son identité ; et ça n'a aucun foutu sens.
Mais. Quelle. Horreur. Le dessin est laid, hein, mais c'est surtout le scénario qui est complètement abominable ; ça n'a aucun sens, non. Quelle horreur. Quelle folie.
Je vais lire le #2, hein, mais... olala. Quelle catastrophe.

"Section Zero" ça a l'air sympa, en effet. Je dois admettre n'avoir jamais entendu parler de cette série mais à lire ta chronique ça a l'air frais, pas prise de tête et agréable... tout ce qu'au fond on peut normalement attendre d'un comics ! Car bon, c'est pas tous les jours qu'on lit des trucs renversants ou inoubliables et... de temps à autre, un bon petit comics sans prétention c'est bien aussi ^^

Liefeld, je crois que tu résumes bien, c'est l'incarnation du "je m'en foutisme". Ses dessins ne sont pas seulement moches - après tout chacun son style - ou des insultes aux proportions anatomiques (a-t-il déjà dessiné un pied ou une jambe sur lequel on pourrait marcher ? Rien que sur l'image : j'ai l'impression que Wolverine ou Beast ont 1.000 fois plus de dents que moi ^^), c'est à proprement parler du bâclé...

... niveau dessin c'est toujours présomptueux de dire ça (parce que bon, hein, on me file un stylo entre les pattes, ça risque de pas être top) MAIS Liefeld a quand même un style détestable. Sans compter que ses Youngblood (qui sont la quintessence de la nullité Liefeldienne) sont - grosso modo - des versions pompées de personnages Marvel...

... mais niveau scénario, si tu as déjà essayé de lire la première série Youngblood, tu t'aperçois vite que : on comprend rien. Il n'y a en fait pas de scénario, pas de trame. Ni début, ni fin.

Mais ça me rassure de voir que Liefeld ne se bonifie pas avec le temps : finalement, le sommet de sa carrière ça aura peut-être été ses épisodes sur New Mutants (mais bon c'était avec Louise Simonson au scénario ou Fabian Nicieza) ou le début de X-Force (qui se laisse lire). Après, la suite n'aura été qu'une totale et absolue plongée dans la fange la plus répugnante.

Un jour il faudra que je chronique Youngblood. Car à ce niveau, c'est presque une expérience métaphysique.

En tout cas le comics chroniqué, là, ça donne presque envie d'y jeter un œil pour se rendre compte de ce que ça peut être en vrai. Parce que peut-être que ça en devient involontairement drôle ? Ou même pas ?

Si c'est si mauvais comme comics pourquoi ne pas créer un sujet "comics nanards" un peu comme nanarland.fr le fait pour les films? Je sais que certains de mes plus grands rires devant un film ont eu lieu devant des nanards. Quand c'est si mauvais que c'est drôle on est touché par la grâce du doigt. ( et après elle s'essui la main faut pas deconner non plus )

Jennie-Lynn Hayden / Jade a écrit:

"Section Zero" ça a l'air sympa, en effet. Je dois admettre n'avoir jamais entendu parler de cette série mais à lire ta chronique ça a l'air frais, pas prise de tête et agréable... tout ce qu'au fond on peut normalement attendre d'un comics ! Car bon, c'est pas tous les jours qu'on lit des trucs renversants ou inoubliables et... de temps à autre, un bon petit comics sans prétention c'est bien aussi ^^

Oui, c'est fort agréable d'avoir une ambition "limitée" au divertissement, et de s'y tenir ! J'ai hâte de voir la suite.

Jennie-Lynn Hayden / Jade a écrit:

Liefeld, je crois que tu résumes bien, c'est l'incarnation du "je m'en foutisme". Ses dessins ne sont pas seulement moches - après tout chacun son style - ou des insultes aux proportions anatomiques (a-t-il déjà dessiné un pied ou une jambe sur lequel on pourrait marcher ? Rien que sur l'image : j'ai l'impression que Wolverine ou Beast ont 1.000 fois plus de dents que moi ^^), c'est à proprement parler du bâclé...

... niveau dessin c'est toujours présomptueux de dire ça (parce que bon, hein, on me file un stylo entre les pattes, ça risque de pas être top) MAIS Liefeld a quand même un style détestable. Sans compter que ses Youngblood (qui sont la quintessence de la nullité Liefeldienne) sont - grosso modo - des versions pompées de personnages Marvel...

... mais niveau scénario, si tu as déjà essayé de lire la première série Youngblood, tu t'aperçois vite que : on comprend rien. Il n'y a en fait pas de scénario, pas de trame. Ni début, ni fin.

Mais ça me rassure de voir que Liefeld ne se bonifie pas avec le temps : finalement, le sommet de sa carrière ça aura peut-être été ses épisodes sur New Mutants (mais bon c'était avec Louise Simonson au scénario ou Fabian Nicieza) ou le début de X-Force (qui se laisse lire). Après, la suite n'aura été qu'une totale et absolue plongée dans la fange la plus répugnante.

Sa mini-série Hawk & Dove était bien, à ses débuts :







Mais oui, sinon, ce mec est une catastrophe.
Mais il vend.
Et en plus, c'est un connard, qui s'est fâché avec tout le monde, plusieurs fois. C'est fou.

Jennie-Lynn Hayden / Jade a écrit:

Un jour il faudra que je chronique Youngblood. Car à ce niveau, c'est presque une expérience métaphysique.

En tout cas le comics chroniqué, là, ça donne presque envie d'y jeter un œil pour se rendre compte de ce que ça peut être en vrai. Parce que peut-être que ça en devient involontairement drôle ? Ou même pas ?

Ho oui, j'ai hâte de voir ta chronique ! On entrevoit d'ailleurs des looks de personnages Youngblood dans Major-X.

Victor Fries a écrit:

Si c'est si mauvais comme comics pourquoi ne pas créer un sujet "comics nanards" un peu comme nanarland.fr le fait pour les films? Je sais que certains de mes plus grands rires devant un film ont eu lieu devant des nanards. Quand c'est si mauvais que c'est drôle on est touché par la grâce du doigt. ( et après elle s'essui la main faut pas deconner non plus )

Ha, pourquoi pas !
Si la demande est forte, pourquoi pas.^^

Ça me semble dans le passé cependant, vu les looks.

Bon. Je ne suis pas Thor en VO depuis longtemps, je suis de manière aléatoire en VF, à savoir quand je tombe sur un tome en occasion ; j'aime ce que fait Jason Aaron, mais j'y vais "doucement".
Du coup, j'ai longtemps hésité avant de commencer cette saga... déjà, par rejet des événements de ce genre, hein. Même si j'apprécie ce que fait Aaron, la multiplication des tie-ins me gave, malgré la présence régulière de bonnes surprises. En outre, je n'ai pas lu ce qu'il s'est passé après le départ de Jane en Thor... donc oui, j'hésitais.
J'ai tenté quand même. Et je me suis bien amusé.
Jason Aaron parvient à accueillir les nouveaux lecteurs sans difficulté, même s'il est mieux d'avoir lu un peu de son run avant ; rien que pour les marteaux de Thor, hein. Mais bon, le début est fluide, et l'auteur n'attend pas trop avant de rentrer dans le coeur des débats. C'est la guerre - et ça tape. Et ça tape sévère, même.
Aaron n'hésite pas à sacrifier deux personnages dès le début (on n'y croit pas, hein, mais ça choque), et surtout à se lancer très rapidement ; ça fait du bien. Les troupes de Malekith impressionnent, et le choc est rude. Aaron utilise intelligemment les personnages Marvel, avec l'avantage d'avoir déjà écrit Dr Strange ou Wolverine et d'être l'auteur d'Avengers ; ça aide. La gestion des Asgardiens est bonne, elle apporte une forme de "légèreté" dans l'humour, bienvenue dans le contexte général.
Russell Dauterman est très bon ici, sur les Asgardiens qu'il maîtrise mais aussi les autres personnages Marvel. L'ensemble est très solide, mais aussi impressionnant et épique ; une grande réussite, notamment parce que l'éditeur a l'intelligence de choisir ici un artiste qui a déjà travaillé sur les personnages. Ca aide.
Un très bon début, donc. Je serai là pour la suite, mais sûrement pas pour tous les tie-ins ; même si l'ampleur de la menace a, pour une fois, la politesse de justifier tant de titres.

--> Miracle : Effectivement le Hawk & Dove dessiné par Liefeld, j'en ai toujours entendu du bien... après quand c'est QUE dessiné par Liefeld, ça va... c'est quand - en plus - il scénarise et qu'il "créé" des personnages !

--> Sandman : Autant j'adore Nanarland (qui m'a permis de voir un paquet d'horreurs dont l'infâme Star Wars Holidays Special), autant j'ai du mal à visualiser des comics vraiment nanardesques (hormis les horeurs de Liefeld)... peut-être suis-je trop bon public (ou que j'ai un pouvoir qui me permet d'éviter les saloperies) ou bien il y a toujours un minimum syndical, du moins chez Marvel et DC : bref des comics peu passionnants oui, convenus oui, pas très jolis à regarder oui, mais nanardesques ? Je vois même pas trop quoi y coller dedans (hormis, et je me répète, l'intégrale Liefeld).


Sinon, j'ai relu ce WE...


... soit en fait les trois tomes en VF des aventures de Bitchy Bitch, la femme la plus en colère d'Amérique ("Bitchy Bitch", "Bitchy Bitch en vacances" et "Les rudes études de Roberta", le premier étant publié aux éditions BETHY, les deux autres chez VERTIGE GRAPHIC).


Créée par la passionnante (et fort sympathique : j'avais pu échanger quelques mails au début des années 2000 avec elle, à l'époque où j'avais que ça à faire) Roberta Gregory, Bitchy Bitch de son vrai nom Midge McCracken est une femme célibataire approchant la quarantaine et travaillant dans un bureau. Sa particularité ? Tout (ou presque) la plonge dans une colère noire et la lance dans des diatribes drolissimes (les embouteillages, les collègues de travail, les vacances, la famille, ...).

On la voit d'abord dans son environnement de travail, en compagnie d'une collègue fondamentaliste-chrétienne (Marcie) anti-avortement anti-homo ou de sa supérieure hiérarchique (Sylvia) qui appartient à une secte new-age particulièrement horripilante...

... bref, Bitchy Bitch c'est une chronique du monde du travail assez caustique et réussie.

Mais pas que.

On voit aussi Midge partir en vacances (et c'est drôle).


Mais pas que.

En fait, de la lecture de cette bonne partie de la série, j'ai apprécié particulièrement les flashbacks (peut-être parce que l'histoire y est plus construite et fait moins "série de gags" ?). Notamment les épisodes relatifs à Midge adolescente (quand elle devient hippie, tombe enceinte [eh oui, pas de pilules ni d'accès direct à la contraception à l'époque [la fin des années 60 aux USA] et va subir un avortement clandestin au péril de sa vie) et à Midge étudiante ("Les rudes études de Roberta").

Ce qui est intéressant, également, c'est que Midge n'est pas un personnage qui est au dessus de la mêlée. Si elle peut être touchante (quand elle décide d'être moins naze que d'habitude, notamment, en faisant fi des cancans de bureau pour aller déjeuner avec une collègue ouvertement lesbienne ; quand elle se replonge sur son enfance un peu pourrie ou sur sa relation distante avec sa mère), Midge est souvent injuste et la synthèse de bon nombre de scories (elle est quand même bourrée de préjugés !)...

... bref, Midge n'est pas une héroïne au-dessus des autres et c'est dans toute sa faiblesse, sa nullité (mais aussi ses bons côtés) qu'elle se révèle à nous !

Et côté "méchanceté", elle est aussi drôle que la meilleure des satiristes (son niveau de "méchanceté" me fait un peu penser - toutes proportions gardées - à Dorothy Parker) !

Bref, une chronique de bureau un peu plus caustique que "Dilbert" (même si Dilbert c'est sympa), par une auteure résolument féministe (mais pas essentialiste) : je dirai presque que "Bitchy Bitch" est le pendant féminin (à supposer que cette expression ait un sens) du "Hate" de Pete Bagge paru au même moment (et qui est également à lire ! Buddy Bradley étant un personnage certainement encore plus médiocre que Midge McCracken).

Une curiosité à découvrir, donc.

Début sérieux mais guère excitant pour cet Arkham Knight, et ce qui pourrait être considéré comme le "vrai" commencement du run de Pete Tomasi, après l'exercice imposé de meubler avant le #1.000. L'auteur s'attelle ici à l'introduction de l'Arkham Knight, rendu célèbre par le jeu-vidéo ; moui.
Tomasi maîtrise toujours bien son Batman, il faut l'admettre, et il a le goût des événements choquants. Toutes les chauve-souris de Gotham meurent, Bruce enquête, va évidemment voir les Langstrom, ne tombe que sur Francine (car Kirk est dans JLD), et ça se passe mal. Il est interrompu par la suite par d'étranges chevaliers, formés et armés pour le stopper ; ils y arrivent, pour que leur maître, l'Arkham Knight, puisse soumettre Bruce.
Bon. Ca reste solide, correct, "propre" on va dire. Le tout est sérieusement exécuté, mais... bon, ça n'est pas très excitant. L'Arkham Knight avait du sens pour son "mystère", et le fait que ça soit Jason Todd en dessous ; sans ça, que reste-t-il ? Pas grand-chose, hélas. Le délire chevaleresque rappelle Azrael, donc c'est du déjà-vu. L'équipe surentraînée rappelle la Colonie de Jacob Kane, ce qui est encore récent. Bref, rien d'original, même si la lecture est agréable.
J'attends de voir la suite. Brad Walker débarque, il offre des planches correctes et solides, même si le visage de son Batman doit être encore travaillé. Ho, ça se laisse bien lire, mais ça ne soulève pas un grand enthousiasme.

Punaise Detective Comics a franchi le seuil des 1.000 épisodes ^^ Oo !

Sinon, j'ai lu une petite curiosité...


... qui est - à mon avis - l'une des rares (ou le seul ?) comics Marvel (bon, il faudrait compter dans le lot la collection Marvel UK mais bref ^^) à avoir été publié D'ABORD en Europe (en Italie pour le coup) avant de faire l'objet d'une publication américaine et - qui plus est - non pas par une branche étrangère de Marvel (comme avec Marvel UK) mais par les titulaires des droits d'édition de Marvel pour l'Italie et la France (Panini, du coup).


D'ailleurs, tant le scénario (Francesco Artibani) que les dessins sont assurés par des créateurs italiens.

Bon, au-delà de cette particularité, "X-Campus" est un très bon comics qui constitue une solide introduction à l'univers - des fois un peu compliqué et embrouillé - des X-Men.

C'est une histoire hors-continuité et qui ne se déroule pas dans l'univers Marvel classique. Comme dans les films, d'ailleurs, Artibani va mélanger allègrement plusieurs générations de X-Men sans que cela lui pose le moindre problème. D'ailleurs, il va même carrément revisiter leurs origines, les faisant intervenir pour la première fois avant la découverte de leurs pouvoirs.

On commence par suivre Malicia qui, après avoir roulé une pelle à Cody Bidule et l'avoir plongé dans un coma dont il ne sortira pas, est recrutée pour rejoindre la Fondation Worthington, une fondation pour les jeunes surdoués (ce qu'elle n'est pas trop, mais bref). Là, elle va avoir comme compagne de chambrée une certaine Ororo Munroe (Tornade). Puis sympathiser avec Bobby (Iceberg), Hank (le Fauve), Scott (Cyclope), etc...


Parce que bon. En fait, la Fondation Worthington, c'est un truc qui est manipulé par un certain Dr. Magnus (Magneto) pour repérer des potentiels mutants (il a - en gros - une sorte de Sentinelle dans les sous-sols de l'école) avant que leurs pouvoirs n'apparaissent pour pouvoir en faire des petits soldats pour sa cause tordue (l'asservissement de l'humanité par les mutants).

Sauf que bien évidemment, le Professeur Xavier et là incognito avec son assistante, une certaine Jean Grey, et il va faire en sorte que les jeunes - lors de la découverte de leurs pouvoirs - vont tendre vers le bien et non pas vers le mal.

Au programme : Confrérie des mauvais mutants, Club des Damnés, Colossus, Diablo, Mystique, Bolivar Trask, ...

Au début on est un peu déstabilisé du mix entre les premiers X-Men (Jean Grey, Cyclope, Iceberg, ...) et ceux de la période Claremont (Wolverine, Colossus, Diablo, Tornade) voir d'après (Malicia). Mais bon, ça fonctionne plutôt pas mal : il y a du rythme, les personnages fonctionnent, le dessin - très cartoonesque - n'est pas désagréable... c'est plutôt une bonne pioche !

Une édition VF existe et - clairement - si vous cherchez un comics X-Men pas prise de tête, avec un début et une fin, et que vous ignorez - pour ainsi dire - tout des mutants parias préférés de l'univers Marvel... X-Campus est pour vous !

Ca me dit quelque chose ! Mais je ne crois pas l'avoir lu...
Sinon, Action Comics a dépassé le #1.000 l'an dernier, déjà.^^

Eh ben ^^ 1.000, c'est quand même quelque chose ^^

Sinon pour X-Campus, ça vaut le détour. Panini avait publié ça en VF et en kiosque en un seul gros volume (200 pages) dans un Hors Série. Ça doit pouvoir se trouver assez facilement chez un soldeur (là où j'ai acheté le mien d'ailleurs). Sinon, ça me fait un brin penser - pour l'ambiance - aux premiers épisodes de Harbinger (la série originale ou le reboot) ou au tout début de Gen13 (la mini-série).

Rien de révolutionnaire mais un bon moment en perspective, donc (qui respecte en plus les gimmicks des comics : Hank qui se la ramène gentiment avec sa science, Bobby qui joue au neuneu, Warren qui a un gros complexe vis à vis de sa famille, Ororo qui est un brin chapardeuse, Cyclope qui aimerait bien se rapprocher de Jean, Logan qui aimerait bien se rapprocher de Jean, Mesmero qui est un peu trouillard, ...).

Je testerais, merci !

Petite trouvaille de l'autre jour...


... soit une compilation de 30 années d'illustrations en lien avec la ville de New-York par le dessinateur américain Peter Kuper qui a travaillé pour WORLD WAR 3 ILLUSTRATED ou le célébrissime MAD.


Je dois admettre avoir acheté cet objet par hasard, attirée par son prix (la joie des soldeurs), par son graphisme (c'est beau !), par son sujet (l'amour d'un auteur pour sa ville !) et par son éditeur français "Ça et là" (qui édite, notamment, Andi Watson ou Eddie Campbell !).


Après l'avoir lu, je n'ai pas été déçue. Véritable champ d'amour à cette ville, "Drawn to New York" en célèbre tous les aspects tant architecturaux que sociaux. On y voit ses parcs et son métro. Ses clochards et les gens qui essayent d'y vivre en dépit de pratiques locatives douteuses. On y raconte les premières expériences barrées d'un jeune homme (Kuper qui narre comment il est monté au sommet du pont de Brooklyn... avant de se sentir minable suite à une expérience un peu glauque avec une prostituée). Bien évidemment, on ne fait pas l'économie du "Où était l'auteur le jour du 11 septembre 2001 ?" (Art Spiegelman avait déjà fait le coup et - j'imagine - que tous les auteurs de bédés new-yorkais ont également sacrifié à la "tradition"), ce qui permet à Kuper de sortir des cartons tous les dessins où il a imaginé la destruction de NYC... dessins tous antérieurs au 11.09.01.


On y lit également une petite bédé d'anticipation dans laquelle Donald Trump (déjà lui ! La bédé date de... 1990) veut construire un mur (déjà un mur !) pour séparer les riches des pauvres (déjà cette obsession). Ou bien les aventures d'un billet de banque à travers la ville !

Bref. Un bel objet qui se lit plaisamment et dans lequel on peut flâner, un peu à la manière d'un touriste dans une grande ville ^^

Ah oui ! J'ai aussi lu...


... qu'Urban Comics a eu la bonne idée d'éditer sur son label Urban Kids ! Bonne idée parce que l'album est super mais aussi parce qu'il est à prix sympa... tout juste 10 € pour quasiment 200 pages de BD !


Au-delà de ces considérations financières, on peut aussi toucher deux mots du scénariste / dessinateur de ces épisodes qui est Jeff Smith, plus connu pour son exceptionnelle série "Bone" (1991-2004), dont je ne conseillerai jamais assez la lecture (tout a été publié en VF chez Delcourt et... c'est franchement remarquable ! De l'heroic-fantasy à la fois marrante, intrigante, palpitante, intelligente et mystérieuse, avec des personnages attachants à l'instar de l'exceptionnelle Thorn ou de Fone Bone et sa drôle de famille ! Avec des vrais méchants bien flippants, comme le Seigneur des Criquets ^^). Son style, et ça donne tout son charme à l'album, est rétro et cartoonesque. Bref, ça colle à la perfection à l'univers de Shazam / Captain Marvel !


En plus, on va découvrir avec ce comics les origines de Billy Batson, jeune orphelin qui zone et qui décide de suivre un drôle de vieux monsieur dans le métro, monsieur qui s'avérera être le sorcier ! Sorcier qui lui donnera ses formidables pouvoirs !

Bref, tout le Shazamverse - ou presque - y passe dans cette mini-série : on a le Rocher de l’Éternité avec les statuts des 7 pêchés capitaux, la petite sœur de Billy - Mary Bromfield, le tigre qui parle, les monstres à tête de crocodile, l'infâme Sivana, le non moins infâme Mr. Mind, le gentil M. Morris qui finit par proposer un taf' à Billy, etc...

L'histoire en elle-même est sympa : une fois que Billy est devenu Captain Marvel, il veut grimper au sommet du Rocher de l'Eternité (ce qui est - je l'ignorai - interdit) et... fous le bordel dans la création, ouvrant une porte sur un ailleurs dont sort... un robot géant (mais vraiment !) et terrifiant et qui a précisé qu'il allait anéantir l'humanité une fois que deux collègues à lui l'auront rejoint...


Bref. On a des origines secrètes. On a un gros robot avec une menace mystique sur la création (un petit soupçon d'Evangelion ?). On a un sale gamin (Billy Batson) mais courageux à souhait. On a Shazam qui fait chavirer les cœurs. Une sale gamine qui n'en fait qu'à sa tête (Mary Bromfield). Et... un tigre qui parle !

On l'aura compris, cet album est une excellente introduction au Shazamverse (et un bel hommage à celui-ci) en plus d'être réellement un bon album... à prix sympa ^^

J'avais essayé, mais je n'avais pas accroché ; merci de l'avis !

Les Deathbringers, abominables créatures nihilistes que la première incarnation de Hawkman a servi comme général pour anéantir des milliards de vies, sont sur Terre. Elles sont libres, malgré la rébellion jadis de Hawkman, et son ancien lieutenant mène la charge - pour anéantir Londres, pour anéantir la Terre, et châtier Hawkman.
Mais Hawkman résiste... et il n'est pas seul ; car il est parvenu à solliciter toutes ses vies antérieures, qui s'incarnent en chair et en os pour l'aider à combattre l'armée ennemie. All of you, against all of me. Et c'est diablement épique !
On croise toutes les incarnations vues jusque-là, et bien d'autres. Coucou le Kryptonien, coucou le héros du Microvers, coucou aussi des grands anciens connus, comme le chevalier, le cow-boy, ou même le Dragon de la Forge de Métal. Et ça fonctionne du tonnerre.
Robert Venditti lâche les chevaux ici, et laisse à Bryan Hitch le soin d'illustrer l'immense double affrontement - entre les Deathbringers & les Hawkmen, et entre Hawkman & son ancien lieutenant ; et ça déménage.
Ca pète, ça explose, ça tape, et c'est un festival visuel. Ho, il se passe certaines choses, mais c'est assez convenu - Hawkman domine, finit par avancer... mais c'était un leurre, il finit affaibli et les ennemis vont enclencher le plan final ; boum, cliffhanger. Très convenu et prévisible, oui.
Mais quand c'est bien fait et beau, ça ne pose pas de problème ; et c'est le cas ici. Venditti a l'intelligence de laisser la main à Hitch, qui livre des planches intenses et fortes. Ca fonctionne complètement, ça tape, ça explose, et c'est super.
Une réussite depuis ses débuts, cette série Hawkman enchaîne ici avec l'épique à l'état pur ; et je marche à fond. Vivement la suite ! Que ça tape encore, et que le héros éternel de DC l'emporte par un coup de bol épique sur la fin !