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Le nanar continue.
Après un flashback sur "pourquoi les Atlantes en veulent au X-Ential dans X-istence", retour au présent avec les nouveaux et mystérieux ennemis incompréhensibles. Le gamin X-Ential est là, Major-X et M'koy se libèrent ; gros combat sans aucun sens, avec les enfants de Namor (dont Nomar, classe). Boum, boum, boum... finalement, Dreadpool rejoint les Atlantes, le gamin X-Ential emmène Major-X et M'koy à Genosha. Voilà.
Scénaristiquement, ça n'a pas beaucoup de sens, c'est complètement bourrin et sans logique. Graphiquement, Brent Peeples alterne entre copie peu inspirée de Liefeld et copie peu inspirée de Portacio ; c'est constamment moche et loupé.
Je pourrais dire que c'est nul, mais ça reste nanardesque car les rebondissements et dialogues sont navrants et font rire. Mais quelle débâcle !

Clap de fin pour cette série, avec un numéro agréable pour un final qu'on sent cependant précipité.
Lors du précédent numéro, Gabby claquait la porte de la vie commune, pour un cliffhanger dur mais logique ; mais Mariko Tamaki n'a qu'un épisode, pour en terminer avec le titre. J'ai le sentiment que cette saga de séparation devait durer plus longtemps, et la scénariste doit alors tout régler en quelques pages... elle y arrive, mais pas sans cette sensation de survol.
Gabby appelle finalement Laura pour gérer une crise, à savoir un train où des cobayes et produits d'expérimentations avec leur ADN sont emmenés ; des dindes. Des X-Dindes, même, que Gabby veut sauver. Laura et elle font au mieux, discutent surtout, s'expliquent, et finissent par les sauver... et laisser les dindes dans une ferme progressive. Gabby change de pseudo en hommage à X-Assassin, et Laura accepte leurs différences, en maintenant son amour pour sa soeur.
Bon, c'est très mignon et drôle, mais quand même précipité. Je sens et surtout j'aurais aimé plus d'épisodes sur la séparation entre les soeurs, comme chacune réagirait ; mais l'arrivée sous peu du relaunch de la franchise X-Men par Jonathan Hickman amène à cette annulation, sûrement suivie de celles de Mr & Mrs X et X-Force, ce qui est fort dommage. Mariko Tamaki a trouvé ici des voix parfaites pour Laura et Gabby, et cette idée de "détectives du clonage" est autant pertinente que légitime dans la franchise X-Men.
Dommage que cela s'arrête, et surtout aussi vite. La lecture est plaisante, mais les thèmes sont survolés. Je regretterais sincèrement ce titre, très touchant et émouvant, avec de vraies brillances dans la caractérisation. Le graphisme aura aussi été un atout, avec notamment Diego Orlotegui qui signe cet épisode, avec un style très clair, très joli et sympathique. Les filles sont mignonnes, les émotions sont bien dessinées, et l'ensemble est très fluide.
Ah oui, je vais regretter ce titre.

Hola, camarades amateurs de comics !

Je me permets de profiter de mon passage sur le forum (complètement par hasard en plus, j'ai ouvert la page sans faire gaffe ) pour vous recommander le presque-reboot de Dial H for Hero de Joe Quinones au dessin et Sam Humphries à l'écriture qui est pour moi, très clairement, la meilleure surprise de la scène comics en cette année 2019.

Je n'ai pas envie de spoiler, mais on y suit l'histoire d'un adolescent qui piégé dans son bled paumé qui cherche à ressentir des sensations fortes comme il n'en a plus eu depuis son sauvetage par Superman lors d'un accident, et d'une autre gamine qui cherche à fuir le bled paumé dans lequel ils habitent tout deux. C'est là-dedans qu'est propulsé le H-Dial, qui tombe entre les mains du héros, et qui le catapulte dans une course-poursuite effrénée où il tente de rejoindre Metropolis avec une cabale au ramifications énormes aux trousses, qui cherche à mettre la main sur le fameux H-Dial.

Ce fameux H-Dial, qui est au centre de l'intrigue de tous les comics Dial H for Hero dispose de la capacité de transformer en super-héros parfaitement aléatoire celui qui l'utilise, pour une durée limitée. Si ce concept a connu des hauts et des bas dans ses précédentes incarnations (grands dieux, je ne sais toujours pas quoi penser du super-héros amérindien qui parodie Sitting Bull, les clichés new age et le cow-boy Marlboro ... C'était quand même vachement raciste ), cette version tape très, très fort :

En effet, la force principale de cette nouvelle version, c'est le trait de Quinones qui ne se contentant pas d'être assez fabuleux d'ordinaire, se transforme en même temps que les protagonistes. Le premier numéro voit apparaître un personnage tout droit sorti des glorieuses années 90s, et on voit soudainement sortir non seulement une origin story qui fleure bon les plus absurdes tie-in commerciaux, mais également un dessin que n'aurait pas renié Rob Liefield, tout en traits carrés, muscles hypertrophiés et besaces surnuméraires ! (Spoiler Alert pour Jade : Quinones n'a malheureusement pas poussé le vice jusqu'aux proportions des pieds )

Et ce n'est que le début : le N°3 où est rendu actuellement la mini-série de 6 (et c'est malheureux. J'aurais bien permuté les 18 numéros de Doomsday Clock avec les 6 de Dial H for Hero...) se permet d'aller piocher dans l'imprint Vertigo des heures les plus psychédéliques de The Sandman en allant chercher dans le même temps du côté de Tank Girl ou de la grande époque de 2000AD dans un grand hommage à l'écriture punk anglaise !

Bref, je ne saurais que trop vous recommander cette série que j'irais même jusqu'à classer comme must-read !

Sinon, sinon, ben, je conseillerais aussi chez Marvel Mr. and Mrs. X, mais Miracle en a déjà très bien parlé (bon, sauf dans son usage abusif de la traduction française d'une certaine protagoniste principale, mais je m'égare). J'ai également appris son arrêt prochain et je le déplore, surtout quand je vois d'ici pointer les retcons et réinterprétations d'une relation qui a mis 20 ans à recevoir un pay-off digne de ce nom, et les pattes velues de scénaristes incapables de ménager deux persos pourtant extrêmement intéressantes. Mais bon, ça, c'est ma rancœur personnelle. J'ai déjà eu à subir une mini-série Rogue qui s'est vu détricotée a posteriori.

A tchao bon jeudi

Merci.
Je n'ai pas lu, le titre Dial ne m'intéressait pas.



Et ben c'est plutôt pas mal, ce très gros lancement de la saga Leviathan de Bendis. Tout n'est pas parfait, mais l'auteur (et ses copains) maîtrise vraiment bien la franchise de l'Homme d'Acier, et le montre ici en organisant un joyeux crossover avec le monde de l'espionnage. Et ça fonctionne.
Alors que Leviathan a anéanti toutes les organisations secrètes de DC, le nouveau "maître" de l'organisation rencontre la cheffe secrète du crime de Metropolis ; pour savoir comment elle, elle s'en prendrait à Superman. L'idée est reprise par Talia, qui enlève

Spoiler:

Lois bat le rappel des alliés, Jimmy Olsen est dans de sales draps

Spoiler:

Supergirl, elle, se rend compte que sa famille d'adoption a des difficultés, a priori en lien avec l'intrigue principale ; mais la vie conjugale va révéler des secrets que la fille adoptive va avoir du mal à gérer. Clark finit par être aidé, sauvé rapidement, mais le nouveau "maître" s'en prend violemment à Talia... avant que le pire ne se déclenche, directement.
Bon. Brian Bendis et Yanick Paquette gèrent l'histoire principale, avec un passage au début et à la fin ; ça fonctionne bien. La discussion entre le Big Bad et la cheffe criminelle de Metropolis est très bonne, et l'auteur montre encore sa grande maîtrise de la vie criminelle ; ses apports sont excellents. Le sauvetage est trop facile, l'ellipse est mal fichue, mais l'ensemble demeure très dynamique et cohérent. J'aime vraiment ce que fait Bendis de l'univers et des proches de Superman dans Metropolis, et il parvient à bien caractériser ce Leviathan et son nouveau chef. Paquette est impérial comme très souvent, ses planches sont belles et dynamiques ; grande réussite.
Greg Rucka et Mike Perkins livrent un très bon passage sur Lois Lane, qui appelle les héros quand elle s'inquiète ; tout fonctionne. Que ça soit le pourquoi des craintes de Lois, aux petits détails sur sa façon d'agir (paquet de cigarettes et téléphone portable de secours cachés dans des petits pois congelés, pour que Clark ne voit rien), tout est cohérent, pertinent et bien fait. Perkins livre des planches un peu sombres, mais très adaptées à ce segment plus obscur et tendu.
Matt Fraction s'amuse avec Jimmy Olsen en plein hangover, mais ça fonctionne bien. C'est fun, décomplexé, un peu fou, mais rythmé et amusant ; une parenthèse bizarre, mais fun, oui. Et en complète cohérence avec l'historique du personnage. Steve Lieber livre des planches très claires et jolies, très efficaces.
Enfin, Marc Andreyko offre un passage gentillet sur Supergirl, avec des références appuyées aux apports de la série TV, avec notamment ce couple de parents "espions". Bon, ça se lit bien, les éléments sont bons, les rebondissements aussi ; mais ça ne va pas très loin. Eduardo Pansica a un style clair et joli, mais pas forcément inspirant. Ca fonctionne bien, sans plus.

Un épisode dense et riche, et bien fait ; une jolie réussite, même si la facilité de l'ellipse pour le sauvetage est grande. Je suis emballé, et curieux de la suite :

Bon, celui-là, c'est une vraie bonne surprise...


... parce que bon un comics basé sur une rock-star ça a l'air tout de suite hyper-naze (le scénariste, dans une préface récente explique que - lui aussi - trouve ça pourri comme projet à la base, de faire une histoire avec une rock-star en vedette !)...


... pourtant cette mini-série est une vraie réussite. Mais finalement est-ce si étonnant quand on a...

... des couvertures de Dave McKean (Wow c'est beau !) ?
... des dessins de Michael Zulli (Wow c'est magnifique !) ?
... un scénario de Neil Gaiman (WOW C'EST BON !) ?

Gaiman, dans sa préface à l'édition française (chez Bulle Dog, éphémère éditeur ayant commencé à publier - excusez du peu - "Strangers in Paradise" de Terry Moore), explique comment il a été contacté par la maison de disques de Cooper car il kiffait Sandman et voulait faire un disque sur un concept développé par Gaiman. Gaiman explique que Cooper a tellement aimé cela qu'il a voulu qu'un comics soit publié et... le voici !

L'argument est - Gaiman l'admet lui-même - un peu convenu, simpliste et qu'il ne l'aurait - certainement - pas écrit de lui-même. Pourtant, il admet être fier de cette collaboration avec Alice Cooper (qui a contribué au scénario) et, à mon humble avis, il a raison de l'être, tant cette mini-série est plaisante à lire, belle à contempler et qu'il est difficile de lâcher l'album jusqu'à ce que sa dernière page en soit lue !

Nous avons un collégien mal dans sa peau, Steven, qui se fait charrier par ses "potes" et qui est largement ignoré (du moins le pense-t-il) de la gente féminine. C'est bientôt Halloween et il tombe - dans sa ville - sur un théâtre de Grand-Guignol qu'il n'a jamais vu. Le Bateleur (qui a la gueule d'Alice Cooper) lui file un billet gratuit et il tombe dans un drôle de spectacle où il voit son propre avenir... de type qui sert à rien, traîne des pieds, n'a ni travail ni petite amie... et face à ce spectacle déprimant, le Bateleur lui propose l'immortalité dans son spectacle et l'amour, en la personne de la belle Mercy qui semble être esclave de cet étrange meneur de troupe...


Steven s'enfuit - bien sur - mais le Bateleur va continuer à lui parler toute la journée du lendemain en possédant sa mère, le factotum de son bahut, le type de la cantine... Steven va-t-il pouvoir déjouer les plans du Bateleur ? Va-t-il pouvoir découvrir la vérité qui se cache derrière ce théâtre qui ne semble apparaître en ville qu'une fois tous les 5 ans et uniquement pour le soir d'Halloween ?


Il s'agit d'un comics un peu initiatique (ça me fait un peu penser par moments à Coraline du même Gaiman) sur un jeune garçon qui va devoir grandir d'un coup après avoir basculé dans un monde un peu étrange, un peu effrayant qui est - à vrai dire - tout de même le notre (on pourrait aussi penser à "Death : the High cost of Living"). C'est vraiment un plaisir à lire tant l'écriture de Gaiman est agréable, fluide, intelligente et tout le toutim !

Et les dessins de Michael Zulli... Je connaissais son travail sur Sandman et notamment sur l'arc "The Wake". Dave Sim l'avait "caricaturé" dans son "Cerebus" pour en faire l'artiste qui réaliserait le portrait de Jaka...

... bref, Michael Zulli est un de ces dessinateurs trop rares, tellement rares qu'ils en deviennent précieux.

Bref, rien que pour le dessin ce comics vaut le coup. Et quand le scénario est lui-même une petite merveille (même si c'est du Gaiman en sous-régime)... ça devient un truc que l'on peut acheter les yeux fermés !

Enfin pu terminer...


... de Jessica Abel (dont je n'avais jamais rien lu) qui a - à la fois - une narration prenante et un trait agréable (proche de celui de Craig Thompson [Blankets], je trouve, ce qui est loin d'être un point négatif !).


Ce comics raconte l'arrivée de Carla, une américaine dont le père (qui a disparu depuis longtemps) est mexicain, à Mexico City. Notre héroïne va se retrouver d'abord à partager un appart' sinistre avec Harry, son ex-petit ami qui fait une faculté de Droit et se prend - quelque peu - pour William S. Burroughs ou Jack Kerouac... et puis elle va "sympathiser" avec des mexicains, en la personne d'Oscar (qui va devenir son mec) qui voudrait devenir DJ et Memo, un type révolté qui se prend pour le Che !

Au fur et à mesure que l'histoire avance, Carla tente de s'intégrer et s'éloigne de Harry et de ses amis américains : elle veut devenir mexicaine... mais, en même temps, Memo la prend pour une petite bourgeoise à la con !


On a donc une Carla qui ne veut pas être une touriste mais qui est rejetée par Memo. Qui en arrive même à remettre en cause son amour pour Frida Kahlo et qui finira par s'éloigner de ses amis expatriés (ou de sa collègue de boulot qui - mexicaine - est ostracisée à cause de sa peau trop noire).

Sauf que son frère, Rod, lui montre une autre voie : dans laquelle on peut être potes, en dépit des frontières, des langues et des cultures...


... sauf que pour Carla, tout est un peu déjà trop tard quand le crime frappe à sa porte et qu'elle se retrouve dans une sombre histoire de kidnapping...

"La Perdida" est un récit puissant, beau, sur une fille qui - en voulant se retrouve - finit par se perdre...

C'est en VF chez Delcourt et c'est - clairement - à lire (250 pages de pur bonheur graphique et narratif !).

En lisant ça, ça m'a fait penser à du "Love & Rockets" des frères Hernandez mais à l'envers (Carla est américaine et immigrée au Mexique alors que dans "Love & Rockets" c'est plutôt le contraire qui se produit) ce qui, là encore, est loin d'être un mauvais point.

Bon je m'attendais à ce que ça soit bien et du coup j'ai pas été déçue car j'ai lu...


... une série d'horreur signée par l'excellent Terry Moore qui, après "le polar sentimental" (faute de meilleur qualificatif pour résumer une oeuvre à la fois foutraque et géniale) avec "Strangers in Paradise" (1993-2007) et la SF avec "Echo" (2008-2011), veut tâter du mort-vivant...

... car "Rachel Rising" commence avec l'héroïne, Rachel Beck, qui s'extirpe de la tombe fraîchement creusée où on l'avait foutue... sauf qu'elle n'a pas survécu par miracle à une agression. En effet, ses yeux sont rougis par les pétéchies qui ont éclatées au moment de la strangulation fatale dont elle a été victime, son cou porte les traces de cette même strangulation, elle ne respire que de manière imperceptible et n'a plus de pouls...


... pourtant, elle est encore là et peut se mettre à table avec les vivants et leur parler. Ce qui déstabilise quelque peu sa tante Johnny (qui bosse à la morgue) et encore plus sa meilleure amie Jet à qui elle a juré de "toujours tout dire jusqu'à la mort et au-delà" !

Ses premiers épisodes - au rythme très lent (mais Terry Moore nous avait déjà habitué à ça avec "Echo") - montrent la difficile adaptation de Rachel à sa nouvelle condition... d'autant plus qu'elle a des prémonitions (elle voit... qui va mourir bientôt ^^) et qu'elle est visiblement incapable de mourir (elle fait une chute - normalement - mortelle du toit d'un club de jazz).

A côté de ça, il y a aussi une petite Zoé, une gamine qui semble possédée par une "amie" que personne d'autre qu'elle ne voit et qui la pousse à tuer sa frangine et à foutre le feu à sa maison... sauf que quand Zoé croise le chemin de Rachel, cette dernière est également capable de voir la mystérieuse femme blonde qui force la gamine à faire tout ce qu'elle fait...


Que dire de plus ? Sinon que ces 6 premiers épisodes donnent gravement envie de lire la suite (et de tout lire d'ailleurs) ! Mais est-ce étonnant ? Car Terry Moore a plusieurs points forts :

- sa narration est à la fois agréable et palpitante. Et surtout - comme avec "Echo" - il construit "Rachel Rising" comme un film... bref c'est super efficace !
- son dessin est somptueux, réellement. Les planches parlent d'elles-mêmes, à vrai dire
- comme avec "Echo", l'héroïne est une fille normale ce qui, dans le monde des comics, manque un peu en principe... on peut facilement s'identifier à Rachel et à son environnement direct


On l'aura compris, je ne dirais jamais assez de bien de Terry Moore. Et son "Rachel Rising", publié en VF (la série finit) par Delcourt, est un bon témoignage de ce qu'il peut faire !

Clap de fin pour la saga, avec l'ultime opposition entre Thunderbolt et... Thunderbolt aussi, mais version Ozymandias. Qui a vaincu les alliés et Thunderbolt lui-même, avant que ce dernier s'échappe dans le Multivers. Ce que "Thunder-Ozy" voudrait faire, mais n'y arrive pas. Un arrangement peut-il être trouvé ? Oui, et non.
Kieron Gillen achève sa saga avec émotion et intelligence, mais sans trop de finesse. Il montre la différence entre "Thunder-Ozy", qui s'est coupé des autres et des émotions, et son héros, qui était sur le point de faire de même. L'auteur fait évoluer son Thunderbolt, qui réussit un beau tour de passe-passe, et "Thunder-Ozy" a un destin en clin d'oeil

Spoiler:

mais un peu lourd malgré tout. Idem pour le combat, facile et pas très léger dans les astuces de narration. Gillen est plus inspiré dans la relation entre Thunderbolt et Tabu, son majordome et ancien compagnon. Le scénariste retrouve ici un peu de finesse dans la gestion de la relation, et sur un final plein d'opportunités... mais surtout en lien avec les jeux de narration de Gillen sur Young Avengers.
Que penser de tout ça ? Du bien, mais pas autant que j'aurais voulu... ou que ça aurait pu. Kieron Gillen s'est bien amusé à opposer un équivalent d'Ozymandias au personnage qui l'a inspiré jadis à Alan Moore, mais il a trop souvent versé dans le clin d'oeil appuyé, voire lourd. Cet ultime épisode le confirme, avec le destin de "Thunder-Ozy" rigolo... mais avec un rire un peu gras, un peu lourd. L'ensemble est cohérent, efficace, parfois fin - mais parfois pas.
Cela reste une très bonne proposition sur le personnage, qui s'est fait vampiriser par l'ersatz de Watchmen. Kieron Gillen a bien géré son projet, s'est laissé un peu aller sur les références, mais... cela reste une très bonne lecture. Caspar Wijingaard reste un point fort de l'ensemble, avec un style clair efficace, et une narration maîtrisée.
Une étrange production, surprenante et ambitieuse. Tout n'est pas réussi, mais ça vaut le coup d'oeil !

Voici donc "l'ultime projet" de Scott Snyder et Greg Capullo ; sur "leur" Batman, d'ailleurs, car la saga reprend les éléments de leur série New52. Ce qui a du sens, bien évidemment.
Batman enquête sur un étrange phénomène, chaque jour quelqu'un dessine un bout de trait à la craie dans la ville ; sans explication. Un an après, Batman a découvert que cela donne une silhouette, par vue aérienne - celle de Batman mort, comme une silhouette de cadavre au sol. La quête se termine à Crime Alley, face à un cadavre d'enfant... qui est animé à distance, et lui tire dessus ! Bruce se réveille alors ailleurs, dans un asile, où Alfred lui indique qu'il a tout inventé - que le Joker n'existe pas mais est son psychiatre, avec d'autres Vilains en agents de l'asile. Mais

Spoiler:

Et bien... quelle densité ! Scott Snyder fait feu de tout bois pour son lancement, en multipliant les ambiances et les surprises. Le récit commence comme le fameux épisode de Buffy où elle se croit dans un asile, et finit comme un Old Man Logan du côté de DC ! Surprenant, mais pas désagréable du tout. Je n'ai pas adhéré à la série Batman New52, mais les réutilisations ici "passent", bien que je ne valide pas tout

Spoiler:

L'ensemble est cependant solide et intense, avec énormément de choses à voir et à comprendre.
Ca démarre bien, mais surtout grâce à un Greg Capullo en très, très grande forme. Lui aussi fait feu de tout bois, c'est autant superbe que magnifique, avec une narration solide et des pages puissantes. Une très grande réussite visuelle, une fois de plus.
Quelle étrange mais agréable surprise ! Je suis très curieux de la suite.

Chouette la couverture de Thunderbolt ! On dirait pour le coup que c'est même pas du DC ! Rha, ça me donne envie de relire le pavé sur les héros de Charlton qu'avait édité Urban il y a un an ou deux...

Bon, à la place, j'ai lu quelques numéros de quelques anthologies de comics, publiées par des éditeurs plus ou moins indépendants... Dans le lot, j'ai tout d'abord lu...


... soit quelques numéros adaptant en BD les œuvres de trois auteurs différents : l'écrivain d'horreur Clive Barker (1952), l'écrivain de polar Andrew Vachss (1942) et l'écrivain de SF [même s'il refusait ce qualificatif] Harlan Ellison (1934-2018).

Ce qui est amusant, je trouve, c'est que ces trois auteurs semblent avoir un gros gros succès aux USA alors que chez nous, Clive Barker semble largement passé de mode, Andrew Vachss est - pour ainsi dire - totalement inconnu et Harlan Ellison (mon chouchou ^^) n'a jamais fait l'objet d'une édition à la hauteur de son travail (faut aller, clairement, piocher dans la série en 4 volumes publiées par les Humanoïdes Associés [qui n'ont pas publié que de la bédé], série qui coûte maintenant une blinde et est relativement difficile à trouver).

Bon, au particulier, l'anthologie Barker, tout d'abord, est en couleurs et en format deluxe (d'ailleurs la gamme Epic de Marvel Comics était plutôt chouette niveau design). Les histoires sont toutes consacrées, en revanche, au cycle Hellraiser et tourne donc autour de l'effroyable puzzle de Lemarchand et des étrangers et inquiétants Cénobites qui risquent à tout moment de jaillir de ce cube maudit.


Si vous n'avez jamais lu / vu Hellraiser (du moins le premier film, après ça se gâte) ça mérite le coup d’œil.

L'anthologie, en elle-même, est de très bonne facture. Je l'avais chroniquée il y a de ça trèèèès longtemps et mon avis sur la question n'a pas évolué : c'est de la bonne came ! A chaque fois, les protagonistes cherchent à résoudre le puzzle de Lemarchand et à ouvrir les portes sur une connaissances maléfique. Nous avons un directeur d'une prison maudite, un type qui a contracté la lèpre à la recherche de cette connaissance impie, un pianiste aveugle qui cherche pour se venger d'un mauvais tour qu'on lui a fait à découvrir les harmonies de la souffrance et de l'horreur, un scénariste d'Hollywood qui lui est déjà en Enfer et ne voit pas la différence fondamentale qui existerait entre LA et l'Enfer, un poète sans le sou qui va devenir pensionnaire d'une mystérieuse pension d'artiste fournissant des œuvres d'art... aux Cénobites !

Bref, Barker c'est beau, c'est malsain, c'est puissant. Chaque histoire de lit plaisamment. D'autant plus qu'un grand soin a été apporté à l'aspect graphique de la chose. Sur les deux numéros que j'ai pu lire on trouve notamment Kevin O'Neil, John Ridgway, Dave Dorman ou Scott Hampton.

Il y a eu des éditions françaises dans les années 90 et je pense qu'il s'agit de la meilleure façon, à l'heure actuelle, de lire cette excellente anthologie !

Si je connaissais un petit peu Clive Barker, je dois admettre ne jamais avoir lu quoi que ce soit d'Andrew Vacchs, avocat borgne et auteur de policiers, fervent défenseur du droit des victimes et notamment des enfants victimes et quelque peu moralisateur. L'anthologie que Dark Horse Comics lui a consacré et dont je n'ai lu qu'un seul numéro (avec une couverture de Tim Bradstreet quand même) a l'air plutôt sympa. Trois histoires sont adaptées dans ce numéro dont une par Dave Gibbons (bref, rien qu'à regarder c'est cool). On a aussi une histoire plutôt bien fichue avec une prise d'otages dessinée par Gary Gianni. Et, enfin, une nouvelle inédite de Vacchs (donc rien que du texte) accompagné d'une illustration par Tim Bradstreet, là encore.


C'est plaisant à lire, du polar assez efficace, avec des flics un brin pourris, des tueurs à gage avec un sens de la justice, des vengeances bien balancées. C'est pas très subtil mais plutôt de bonne facture. J'essaierai à l'occasion de lire les autres numéros, d'autant plus que tout ça se trouve largement à vil prix chez les soldeurs (ça n'a pas eu l'air d'avoir hyper bien marché, faut dire...).

Enfin "Harlan Ellison's Dream Corridor" est une véritable merveille. Déjà, parce que les nouvelles d'Ellison sont merveilleuses ! Elles sont inventives, bizarres, poétiques, décousues, oniriques... wow, je m'emballe ^^


Le concept de cette anthologie, c'est que Harlan Ellison va présenter lui-même les nouvelles adaptées (par de petits entractes entre chaque histoire où l'auteur, dans un environnement délirant, va raconter deux, trois anecdotes personnelles ou sur son oeuvre pour expliquer dans quel contexte tout cela a été écrit). Ces interludes, dessinés par Eric Shanower, sont un véritable régal ! Mais, bien évidemment, pas autant que les nouvelles adaptées en BD elles-mêmes...

... on parle d'un shérif qui ne veut pas raccrocher les pistolets après avoir nettoyé une ville, de tueurs à gage du troisième âge qui se sont fait dépasser par la jeune génération, d'une vengeance réalisée 18 ans après les faits et impliquant un entrepôt vide et un paquet de rats, d'une réinterprétation du mythe de Prométhée, d'un artiste dont la peinture révèle les vices profonds des gens, d'un bourreau qui est fier de son travail...

Toutes sont réellement géniales. Et deux m'ont particulièrement marquée.

La première est illustrée par David Lapham et traite d'une histoire d'amour entre un type qui aurait du mourir à l'hôpital et une fille sortie de nulle part, alors que le monde a été détruit et qu'il ne reste plus qu'un bout de quartier d'une petite ville américaine flottant dans le néant.

La seconde est l'adaptation par John Byrne (WOW !) de "Je n'ai pas de bouche et je veux crier" qui est - clairement - une source d'inspiration pour les films Cube.


En outre, Harlan Ellison (à la manière d'Andrew Vachss) publie, à chaque numéro, une nouvelle inédite.

Bon, tout cela n'a pas fonctionné et l'anthologie s'est très rapidement arrêtée (7 numéros en tout). Pourtant, c'était vraiment très, très bien.

Comme indiqué plus haut une VF existe pour l'anthologie Barker, là où les personnes intéressées par les deux autres devront lire tout ça en VO (et on peut en profiter pour lire Harlan Ellison directement dans le texte... car ça mérite franchement le détour !).

Faudrait que je me lance dans du Clive Baker, quand même...

Ah oui, Clive Barker c'est très, très bien ^^ Je me souviens d'ailleurs du film qui avait été tiré de "Cabal" (Nightbreed), je crois réalisé par Barker lui-même et avec David Cronenberg dans le rôle d'un psychiatre fou... c'était chouette !

Sinon, la série des Hellraiser, comme je le disais, est largement regardable pour les 2 premiers du moins.

Les bouquins sont chouettes, bien sur. Mention spéciale pour "Cabal" que l'on trouve encore relativement facilement en éditions "J'ai Lu".

Bon, pour en revenir au comics, j'ai re-re-re-re-lu...


... qui est en fait l'acronyme - de mémoire - de "Great American Self-Publishers", un collectif d'auteurs de comics des années 90, auto-édités (bref des types qui ont d'abord liquidé leur compte en banque, puis hypothéqué leur maison, vendu un rein, puis l'autre...), qui s'était regroupés pour sortir ce fascicule gratuit d'une soixantaine de pages, destiné à présenter leurs travaux...


... personnellement, ce titre était arrivé entre mes mains, il y a de ça plus de 20 ans, en farfouillant dans un bac soldé (à 5 francs)... j'avais été attirée par la drôle de couverture de John Totleben (je n'avais pas encore eu la chance de voir son travail sur Miracleman) et la quatrième de couverture signée par Paul Pope (avec l'héroïne de THB d'ailleurs). A l'intérieur, tout était en noir et blanc, chaque créateur ayant 4 pages à lui ^^

Bref, je l'ai acheté et je l'ai lu. 20 ans après, j'ai eu la chance (et les moyens, faut le dire aussi) de pouvoir lire la plupart des comics de cette drôle d'anthologie...


... car on pouvait y trouver, déjà, "Strangers in Paradise" de Terry Moore (avec la scène de la rencontre au musée entre David et Katchoo). Ca doit, d'ailleurs, être à peu près le seul comics du lot à avoir fait l'objet d'une édition (et intégrale en plus) en VF (chez Delcourt, notamment).

... mais aussi "Wandering Star" de Teri S. Wood ou "Greymatter" des cousins Harwell, que j'ai déjà chroniqués (la première série finit, l'autre pas... damned !). "Very Vicky" aussi dans une histoire inédite.

... le très rétro et SF "Strange Attractors" dont je dirais prochainement tout le bien dont je pense.

... "THB" de Paul Pope dont je n'ai pas encore réussi à traquer tous les numéros.

... "Poison Elves" de Drew Hayes, avec ces drôles d'elfes alcooliques et psychopathes

Ce numéro unique de "Gasp !" fleure bon une certaine nostalgie toute personnelle. Honnêtement les histoires contenus dans ce numéro valent toutes le détour. "Strangers in Paradise" est un chef d'oeuvre unanimement reconnu mais "Wandering Star" aurait largement mérité plus de pub'. "Greymatter", bien que son créateur sur son blog et dans un article récent explique qu'ils faisaient avec son cousin du sous-Cerebus, est un des trucs les plus zarb' et fascinant qu'il m'ait été donnée de lire.


Et je parle même pas de "THB" qui, pour une raison qui m'échappe totalement, n'a jamais fait l'objet d'une intégrale que cette série mériterait pour autant. Ou des "Bizarre Heroes" de Don Simpson que je n'ai malheureusement jamais pu lire !

Bref. Les années 90, sous l'influence de Dave Sim (Cerebus), ont vu la publication d'une tonne de comics indépendants et auto-édités passionnants et sortants totalement des sentiers battus. Et "Gasp !" est un peu - a posteriori - un hommage pour tous ces héros sans le sou qui ont dépensé sans compter pour l'accomplissement d'un rêve que la plupart n'ont pu mener à leur terme.

Vive les comics indépendants !

Bon sang, c'est bien.
J'ai été le premier à critiquer Scott Snyder sur cette série, où il n'a longtemps parlé que d'une chose en étirant en longueur ses psychoses sur les secrets enfouis dans des révélations, avec même cette fatigue du retour régulier de la Legion of Doom ; mais cette saga de la 6e Dimension, si elle semblait naze de loin (inventer la "dimension de l'imagination" avec dedans le Forger, le "fils" de Perpetua qui créé des mondes et choses, et qui piège ici la JL pour remplacer le monde DC par un autre, plus apte à survivre à la crise à venir), est finalement une réussite. Notamment parce que Scott Snyder et Jorge Jiménez, également crédit au scénario, livrent un dernier épisode... fort. Très simple, très prévisible, mais "avec ce qu'il faut où il faut", comme on dit.
Le Forger a convaincu Batman que l'univers DC doit être remplacé par le sien, et lui donne une armure pour lobotomiser la JL, pour qu'ils le suivent ; Superman demeure perdu dans un espace sans soleil, à se souvenir de moments passés avec son père et Jon, sur une cérémonie des lanternes. La JL lutte contre "l'autre JL", celle de cet autre univers, futuriste et en apparence plus sage et puissante ; ça tape. Batman veut convaincre la JL, les combat, mais...

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Un autre demi-épisode suit, avec l'annonce de Luthor pour que le monde entier le rejoigne en contrepartie de sa fortune, pour que tous deviennent des Vilains. La JL revient de la 6e Dimension des jours après, et des plans sont lancés pour empêcher le pire ; tandis que Luthor sort, changé, de la matrice de modification enclenchée par Perpetua.
La première partie est d'une simplicité immense, comme mon résumé l'indique, mais elle est surtout d'une puissance qui me touche directement. Je suis friand de ces récits sur Superman, son optimisme, le symbolisme de l'espoir ; et la relation avec Batman est très bien écrite ici, avec une gestion "simple" mais ultra efficace et très bien. Scott Snyder a visé juste ici, je suis complètement "tombé" dans son propos de cette saga ; je suis très client, notamment parce que Jorge Jiménez livre des planches magnifiques, complètement adaptées au scénario.
En parallèle, bout d'épisode dessiné par Alejandro Sanchez a surtout le mérite d'exister, d'acter le message et l'offre de Luthor ; c'est sympathique, c'est drôle par quelques dialogues bien vus (notamment avec Jarro, le "petit" de Starro qui considère que Batman est son père), et ça fait le job. Les dessins sont jolis, efficaces, mais moins que ceux de Jiménez.
Une belle réussite pour l'ensemble, en tout cas. Vivement la suite, si elle est même du tonneau !

Ca y est ! Tout est révélé !
Si le lecteur avait bien compris que Bane était derrière "tout" ce que Batman subit depuis des mois, Tom King utilise une de ses méthodes de narration préférées (un long monologue en voix off sur tout l'épisode, en parallèle d'images de combat ; ici Batman VS Bane après avoir été poussé à la crise par ces manœuvres) pour tout expliquer.
Bane est donc responsable de tout ; tout ! Même le crash de l'avion du #1. Même Gotham & Gotham Girl. Même l'arrestation de Catwoman, qui amène Batman à la recrute pour la saga I Am Suicide. Et évidemment tout le reste, avec même Skeets reprogrammé par le Sphinx sur ordre de Bane pour que Booster créé et visite un monde abominable, car sans Batman ; ce que Booster racontera à Bruce et Selina, et ce qui reviendra en tête à Selina lors de sa discussion avec le Joker, envoyé pour la perturber. Tout est lié ! Tout est de la faute de Bane ! Qui veut briser Batman

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pour prouver qu'il est le Mâle Alpha, le plus grand et plus fort de tous.
Bon. La lecture de cet épisode est plaisante, pour quiconque supporte cette longue explication en voix off. Mikel Janin (un peu) et Jorge Fornes (surtout) livrent de très belles planches, avec de jolies choses dans le combat ou les flashbacks ; c'est beau et bien inspiré. Le fait même de "tout comprendre" est intéressant et agréable, mais... mais franchement, Tom King en fait trop.
Bane est responsable de tout ? Allons ! Cela donne l'impression d'un plan de super-vilain de James Bond, avec "et j'ai fait ça" ou "et je suis responsable de ça" ; c'est un peu lourd, un peu gras, un peu risible. Reste qu'il n'est pas désagréable de tout "comprendre", avant de passer au dernier sprint final... notamment parce que le monologue est celui de

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Je suis curieux des explications à ce sujet.
Un épisode agréable, mais un peu "trop" poussé dans les révélations et les liens ; ça n'est pas crédible. M'enfin, Tom King a fait le point... place au grand final !

Age of X-Man : Prisoner X bénéficie d'un #4, avant-dernier numéro de la saga comme toutes les autres mini-séries. Et si j'ai été surpris il y a peu de découvrir un "ressort" d'Age of X-Man ici, à savoir la présence de Légion dans la prison secrète (alors que Légion avait fusionné avec X-Man à l'issue de Disassembled, les 10 premiers numéros de la mouture actuelle de Uncanny X-Men), cet épisode appuie encore sur l'influence du personnage... mais peut aussi aisément se résumer.
Tous les prisonniers s'unissent dans une émeute générale !
Forge tente d'expliquer à Bishop pourquoi il est le gardien principal, et Bishop échange avec tout le monde, et tous découvrent qu'ils partagent des souvenirs communs du monde normal. L'émeute est lancée, ça tape... et ça va encore taper, avec la déconnexion des colliers inhibiteurs. Mais Légion rôde !
Un numéro aisément résumé, aisément lu aussi, mais agréable. Vita Ayala gère plutôt bien un casting riche, sans trop s'intéresser à tout le monde, mais en faisant un minimum très correct. Les rebondissements sont prévisibles mais bien amenés, et l'ensemble est un moment très divertissant. Les planches très claires et "propres" de German Peralta participent à un a priori très positif : ce n'est pas "brillant", mais c'est efficace, joli, épuré, sobre et ça fait bien le job. Un bon résumé de cette saga !

Le 6e numéro de la série Captain Marvel est un tie-in à War of the Realms... et c'est extrêmement drôle.
Black Widow et Winter Soldier affrontent les hordes zombies de l'Enchanteresse dans son royaume sud-américain, quand Natasha et l'ennemie ont une vision du futur ; où Amora perd face à Natasha, Captain Marvel et Dr Strange. Natasha contacte Carol, un rien fatiguée par les événements. Toutes deux se rejoignent, trouvent Dr Strange déjà en Amérique du Sud... mais l'Enchanteresse attaque avant eux, et

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Cela provoque bien des difficultés entre eux, et ils n'arrivent pas à gérer leurs pouvoirs ; et leurs caractères.
Et c'est drôle... dieu que c'est drôle ! Kelly Thompson m'a déjà fait souvent sourire et même rire dans sa première saga, mais ce numéro est un festival. L'auteure gère extrêmement bien les réactions très crédibles et humaines de Carol, et en offre également à Natasha et Dr Strange. Le trio fonctionne très bien, le rebondissement pousse Carol et Stephen à devoir apprendre l'un de l'autre... et ça ne fonctionne pas. Et ils s'engueulent. Et c'est drôle !
Kelly Thompson profite bien de ce tie-in pour un passage vraiment fun et rigolo, mais qui prouve surtout sa grande maîtrise de la caractérisation et des personnages ; c'est autant marrant que fin et précis. Une belle réussite, bien illustrée par Annapaola Martello, dans un style un peu plus brouillon que Carmen Carnero, mais avec de jolies choses et des visages très expressifs. Un très bon moment !

Cecil Castellucci enclenche la vitesse supérieure dans ce numéro : Big Barda quitte Apokolips, retrouve Mister Miracle, et espère une vie tranquille ; mais les Female Furies la rejoignent, un combat s'enclenche... avant qu'une paix soit trouvée. Le groupe décide de se venger de l'abominable Wilik, responsable des souffrances d'Aurelie, et

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Le tout sous les yeux de Granny Goodness, qui entend profiter de la situation pour ses propres plans.
Un épisode dense, mieux rythmé et mieux dynamique que les autres. L'auteure gère aussi bien les moments intimistes entre Barda et Scott, que les Female Furies, drôles dans leur découverte de la Terre, et ensuite dures mais touchantes dans leur rejet de Wilik. L'ensemble est cohérent, pertinent et surtout... un peu grisant. Car la mini-série n'a cessé de montrer l'horreur de la situation des Furies sur Apokolips, alors cette "vengeance" est bienvenue et jouissive.
Adriana Melo continue d'illustrer la saga comme au préalable, avec ses qualités et défauts ; c'est parfois joli, mais souvent assez maladroit. Cela fonctionne cependant bien, en fait, et les deux auteures gèrent bien ensemble. Je suis curieux de la suite, et je pense que cette mini-série vaut le coup d'œil... malgré ses défauts, elle est une réécriture pertinente des débuts du 4th World, et surtout très implantée en 2019, après #metoo. Cecil Castellucci s'améliore au scénario, une bonne chose pour le final à venir !

Clap de fin pour cette mini-série de grande qualité, qui passera sûrement sous le radar de bien des lecteurs... et c'est fort dommage.
Le sprint final est enclenché : si la troisième fille des espions Skrulls a finalement été retrouvée, alors que sa famille la croyait morte mais qu'elle était torturée/utilisée comme base d'un détecteur de Skrulls, le destin du père est dans la balance. L'aînée et la mère ramènent la plus jeune dans une maison de secours, retrouvent le père... mais ça se passe mal. Car

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Quelle grande qualité pour le final. Outre le twist, si cohérent mais que je n'ai pas vu venir, et qui est autant malin que pertinent, je salue encore l'immense qualité d'écriture de Robbie Thompson. Qui a maîtrisé parfaitement la caractérisation des personnages, au départ clichés mais qui ont été bien creusés et bien écrits. Un modèle de récit intimiste, familial et puissant, avec des trésors d'émotion et un final émouvant et fort.
Niko Henricho a complètement participé à la réussite de cette mini-série, avec des planches déjà très belles, mais surtout une ambiance extrêmement travaillée, extrêmement bien faite et entêtante. C'est bien fait, c'est joli, et c'est envoûtant.
Quelle belle fin. Quelle belle mini-série. Il en faudrait plus !

Et ben. C'est quand même rigolo, ce machin ; complètement bas du front, direct, mais complètement assumé aussi. Avec un peu d'humour (mais un peu, hein), des clichés sur les personnages, mais ce n'est de toute façon pas ici qu'on pourrait vraiment chercher des fulgurances scénaristiques.
Ca me fait penser au premier film Expendables ; une oeuvre bas du front, oui, mais qui l'assume, et fait ainsi plaisir à ceux qui aiment ça. J'en fais partie.
On découvre l'origine du méchant sorcier qui a tué Dr Voodoo, qui n'est en fait que l'apprenti de Kulan Gath (prévisible mais cool), et est d'ailleurs un pilote Nazi formé depuis soixante-dix ans pour ramener un dieu mauvais sur Terre ; c'est tellement WTF que ça en devient cool. Le reste de l'épisode est plutôt simple, Conan vole une amulette de Kulan Gath, se libère du sorcier en lui envoyant un vase où un symbiote était emprisonné depuis des années (allez, c'est cadeau). Dr Voodoo ressuscite parce que Logan lui ouvre le torse et masse son coeur en saignant dessus, et Punisher se pointe. Ca va défoncer !
C'est tellement extrême dans le bourrin que ça en devient vraiment fun. Gerry Duggan s'amuse avec cette équipe qui n'a aucun sens, et je m'amuse avec lui. Mike Deodato Jr livre des planches habituelles dans son style, mais sa sécheresse et sa brutalité fonctionnent très bien dans cette ambiance "virile". C'est con mais c'est bon !

Troisième numéro de Section Zero, "dernier" de la première mouture du titre, ressuscité quasiment vingt ans après son annulation ; et si je suis curieux de cette reprise, je dois avouer que la production "de l'époque" me plaît déjà.
Tina a disparu, Sam décide de mener une croisade solitaire pour la retrouver. Quitte à reprendre contact avec une sorcière séductrice, pour obtenir des informations sur Tina... en échange d'un mystérieux médaillon, que Sam doit retrouver dans les égouts ; dans le royaume des exclus et des monstres. Ca ne se passe pas bien, l'équipe vient l'aider ; mais ils se font prendre par le Rat King. Ca se bat, ça se libère... mais ça se fait prendre par les Ghosts, qui usent d'un odieux chantage pour obtenir le médaillon. Tout est à refaire, même si Sam a l'opportunité d'avoir la connaissance du Rat King - de la pire des façons !

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Un numéro dense et riche. Une fois de plus, Karl Kesel ne révolutionne rien, mais enchaîne les idées sympathiques dans le domaine de la lutte contre le surnaturel ; c'est prévisible, mais rigolo, et surtout très bien rythmé. Les rebondissements se succèdent, c'est bien dynamique, et Karl Kesel lance un univers pas vraiment original, mais avec beaucoup d'éléments, et beaucoup de possibilités.
En parallèle, Tom Grummett livre des planches jolies et efficaces. Ca permet une lecture très fluide, très agréable ; comme le sentiment de revenir en terrain connu, mais en suivant une voie que le fan du genre ne peut qu'aimer. Je suis curieux de la suite et donc de la reprise, mais ce lancement d'il y a 19 ans était déjà bon !

(J’espère avoir était compréhensible pour ceux qui vont lire ce post plutôt amère ^^)

Après avoir lu Doomsday Clock #10 il me vient une réaction assez spécial quand je pense a ce que propose Geoff Johns : Malsain.

Autant l'idée du Metaverse est très intéressante et maligne d'orienter le destin du Multivers autour des changements que subis la Terre principal (celle que les lecteur lisent et qui subit le plus de changement de la part des auteurs et de l'éditeur) et surtout des changements que subis Superman puisque c'est l'un des premier SH de l'éditeur.
Quand à l'explication que le Metaverse suite aux changements provoqués par Manhattan essaye lutter pour retrouver l'univers DC "idéal". C'est ce point qui me dérange. J'ai réellement l’impression que Johns veut imposer son DCU comme il le veut, et que pour tous changements qui ne lui corresponde pas, il va essayer de change cela
Pour moi c'est l'impression que ça me donne, et qu'on ne peut plus prendre de risque pour les personnages.
A lire ce numéro, j'ai l'impression aussi que des séries comme Identity Crisis ne devrait pas exister ou que des personnages ne devraient pas prendre des directions sans qu'il soit d'accord car ça serait contraire à son DCU idéal (Par exemple, il se plaint un peu des New 52. Mais je pense qu'il était plutôt content reprendre l'histoire d'Aquaman à zéro pour proposer un version moins dark par rapport à ce qu'était le personnage dans la précédente continuité).
Je peux comprendre que certains personnages ne devrait pas prendre une tournure sombre (sauf si c'est fait logiquement), mais si on suit l'idée de Johns, il n'aurait jamais voulu l’existence de certaines séries DC de la période 2003 - 2009 (Une des meilleurs périodes de DC pour moi en terme de titres qui contenait des titres assez sombre)
Et ça me dérange.


D'ailleurs un détail que j'ai toujours du mal avec Rebirth c'est la disparition de la Legion. Autant la JSA ça semble logique mais la Legion des Super-héros ?
On la voyait pendant les New 52, et c'est que depuis Rebirth qu'ils ont disparues.

Sinon j'ai bien aimé le numéro, mais je suis moins fan de Johns depuis Doom Clock. C'était l'un de mes auteurs préférés quand j'ai commencé les comics, depuis j'en suis clairement moins fan.

Je ne sais pas si Johns est "vraiment" contre le sombre.
Sa JSA montrait quand même des passages assez durs, notamment la perte de la sœur d'Atom Smasher et ce qui en a découlé. Il a également mené et préparé Infinite Crisis, avec Countdown to Infinite Crisis très dur, et quatre préludes très sombres aussi.

Après, je pense surtout que Johns a toujours voulu du "sombre" pour revenir à la lumière ; plonger le DCU dans l'obscurité, afin d'écrire une aube triomphante.
Et il faut avouer qu'il n'en a jamais vraiment eu l'opportunité, en fait.

La fin d'Infinite Crisis a été changée au dernier moment suite aux demandes de Dan Didio. Flashpoint a été grossi pour justifier le passage au New52 (où la JL de Johns n'a jamais été "lumineuse", d'ailleurs).
Je pense qu'il utilise Doomsday Clock pour "ramener" le DCU vers la lumière ; et notamment à la période Classic, 1985-2011. Celle qu'il aime aussi, je pense, car il n'a cessé d'y intervenir dans les années 2000. Même après 2003 !

Clap de fin pour la saga de relance de Young Justice, et il faut avouer que ça se finit bien, et que ça m'a bien amusé.
Brian Bendis accélère la lutte contre Dark Opal, au point que le combat ressemble à un passage obligé ; mais ça ne m'a pas gêné. Il s'intéresse plus à la constitution du groupe, avec des révélations en pagaille : le bébé de Superboy

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; Teen Lantern est

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; Tim n'avait aucun souvenir de la YJ, mais se souvient maintenant, et Cassie s'en rappelait. Le groupe se forme, s'apprécie, et finit par vaincre Dark Opal... avant de décider de partir, avec Amethyst. Qui est finalement piégée par le conseil de Gemworld, et la YJ est perdue dans le Multivers !
L'auteur se concentre plus, donc, sur ses personnages et sur leurs liens, et ça fonctionne. La menace de Dark Opal fait générique, mais ça ne me gêne pas. Bendis caractérise bien ses héros, l'ensemble est très dynamique et intense, et je m'amuse à la lecture. John Timms livre de bons dessins, proches du style de Patrick Gleason ; même s'il est quand même dommage qu'il n'ait pas pu tout faire. Le graphisme est en tout cas bon et léger, comme le scénario.
Une bonne relance. Je suis curieux de la suite.

Emma Frost est vivante ; et elle manipule les événements de la série depuis longtemps. Matthew Rosenberg a quasiment terminé sa prestation, qui s'achève au #22. Il est temps d'expliquer les dessous de la partie, avant de ranger les jouets.
Emma Frost est donc à la tête du Club des Damnés, et a eu maille à partir avec l'O*N*E* ; au point d'avoir révélé l'existence du vaccin anti-mutant de Hank, et ensuite d'être obligée de "pister" les mutants survivants pour leurs ennemis. Mais cela lui permet d'être "libre", et de former un Cercle Intérieur surprenant et diversifié (Vanisher, Marrow, Elixir). Surtout, elle manipule Scott et Logan pour qu'ils s'entraident... et, donc, en viennent à vaincre leurs adversaires ; pour qu'elle soit libre - et qu'elle retrouve Scott.
L'ensemble est plutôt solide, même si voir Emma "trahir" ainsi surprend. Moins pour son attachement aux X-Men que pour sa fierté et son ego. Mais ça fonctionne bien, avec cet aspect de stratège qui lui correspond bien. Dommage que le numéro soit illustré par Carlos Villa, Carlos Gomez et Bob Quinn... et s'ils font ce qu'ils peuvent, l'ensemble est irrégulier, et un peu gênant.
Bon, Rosenberg tue ENCORE quelqu'un ici

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mais la lecture est agréable. Allez, c'est bientôt terminé, mais le chemin, bien que lassant dans le massacre, n'est pas sans atout.

Avant-dernier épisode du gros événement Marvel, qui jusque-là a été une réussite éclatante et totale pour la mini-série principale (car je ne lis pas tout). Jusque-là, disais-je, car si ce numéro est correct, il est objectivement moins bon que les autres ; et c'est un peu dommage.
Le Black Bifrost de Malekith est tombé, mais ses troupes demeurent sur Terre. Les Avengers et leurs alliés s'organisent, et la revanche s'enclenche ; elle est efficace. Mais Malekith a survécu, il a enlevé

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Et il provoque Thor, qui désespère de trouver une solution à cette crise... au point de décider de chercher la sagesse, notamment en

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Tandis que Jane Foster, désespérée aussi, s'empare de

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Bon, ce résumé ne montre rien de honteux, même si le numéro est une "pause" dans la saga, pour commencer à ranger les jouets ; rien de honteux. Mais la narration choisie par Jason Aaron ne m'a pas convaincue, et je trouve même qu'elle est très maladroite. Parce que l'auteur commence avec Thor qui prend cette décision pour trouver une issue à la crise, puis revient pour la reconquête de la Terre, puis retourne à Thor dans le présent, puis retourne dans le passé, puis finit sur Jane ; ça ne fonctionne pas bien. Le dernier épisode finissait sur un choc terrible, que le scénariste désamorce ici avec l'apparition des personnages en fond d'image ; ça retombe, et la narration n'est vraiment pas fluide.
Ca se lit, il y a de bons moments de reconquête, et Russell Dauterman est vraiment encore très bon, avec des images iconiques et une puissance visuelle réelle. Aaron gère bien les dialogues, mais... son choix de narration n'est pas bon. Et dans un épisode moins fort, plus posé, ça jure clairement.
Je reste très satisfait de cet événement, mais on redescend d'un niveau, là. Espérons que le final rattrape tout ça !