Les comics que vous lisez en ce moment

Après la grosse saga, début d'un fill-in en tie-in. Soit le passage-éclair de nouveaux auteurs, durant une petite intrigue en lien avec War of the Realms. Et si ça se lit, ce n'est pas franchement passionnant.
Tony Stark va mal, il se sent dépendant après avoir bu dans l'eScape, et tente de gérer à côté ; ça ne fonctionne pas. Il tente de créer un dispositif pour contrôler les pulsions de Hulk, mais Rhodey voit bien que c'est pour contrôler les siennes. Décaler la dépendance de la boisson vers ce dispositif. Tony en prend conscience, déprime et s'interroge, tandis que Malekith mandate un dragon, pastiche évident de Smaug, qui veut récupérer l'or du Golden Avenger ; et pourquoi pas. Le combat est violent, la défense de Stark galère, mais Iron Man arrive en ayant réussi à trouver sa voie, à vouloir aider plutôt que d'être dépendant. Mais s'il met le dragon en déroute, il semble maintenant être lié à la magie !
Bon, ça se lit mais ce n'est pas passionnant. La scénariste Gail Simone fait le job, mais n'a pas l'opportunité d'aller trop loin dans son intrigue ; elle gère, mais sans génie, sans briller. Ca se laisse lire, l'idée du Smaug bis est plutôt cool, mais n'est pas poussée trop loin. Dommage.
En parallèle, Paolo Villanelli livre un style proche de celui de Valerio Schiti, mais moins maîtrisé et joli ; idem, ça se lit sans déplaisir, mais sans passion. Un fill-in de qualité, sérieux et professionnel, mais pas excitant. Vivement que Slott, Zub & Schiti reviennent !

C’est marrant comme quoi il y a – parfois – des gens sympas. J’avais commandé sur un site marchant le n°1 de la nouvelle série « Love and Rockets » (déjà chroniqué il y a de ça une paye par mes bons soins) et je reçois…


… deux comics (en fait trois, il y avait aussi un numéro de « Star Reach », mais celui-là, je le chroniquerai plus tard tellement c’est bien et que ça mérite une chronique plus détaillée) gratuits, en plus, comme ça, que j’avais même pas commandés !

Bon, c’est sur que ça devait pas forcément être des trucs fastoches à vendre MAIS c’est quand même sympa sur l’idée !

Finalement, je les ai lu – bien longtemps après – et... voici leur chronique !


« World ‘s Greatest Cartoonists », c’est un numéro de 56 pages contenant 16 histoires de 16 créateurs différents édités chez Fantagraphics (qui a publié par le passé - excusez du peu - « Love & Rockets », « Eightball », « Frank », l’intégrale de Robert Crumb, « Hate », « Naughty Bits »…). Bref, une méga bonne pioche. Une méga bonne pioche normalement gratuite (du moins lors de sa sortie) car éditée au titre du « Free Comic Book Day ». Bien que ne sachant pas exactement de quoi il en retourne s’agissant de cette initiative, vu comme ça ça a l’air plutôt sympa, histoire de découvrir de nouvelles séries ou de nouveaux auteurs…

… comme en l’espèce avec ce joli numéro qui ne contient que des histoires courtes et complètes, certaines d’entre elles ayant été spécialement dessinées et écrites pour ce numéro.


C’est du comics indépendant, donc c’est très pèle-mêle. J’ai particulièrement aimé les pages d’Emil Ferris (tiré de son cycle « My Favorite Thing is Monsters », récemment primé à Angoulême) qui nous raconte un souvenir d’enfance, quand une petite gamine a du pour la première fois mentir à sa mère (mais le tout dessiné rien qu’avec des monstres), celles de Dash Shaw (dont j’avais déjà adoré « Bottomless Belly Button » [déjà chroniqué ici]) au sujet des blockbusters, de la bouffe dans les cinoches et des habitudes de consommation (avec un graphisme proche de celui d’un Daniel Clowes je trouve), le truc de la catcheuse féministe d’Ed Luce, les pages sur le fan de Charles Bukowski, les souvenirs de fan de comics d’Ed Piskor et la page de Megg, Mogg et Owl de Simon Hanselmann (que j’ai déjà chroniqué ici pour deux de ses bouquins !).

Franchement, cette présentation du catalogue récent de Fantagraphics est super alléchante ! Du coup, j’ai craqué et j’ai déjà acheté trois bouquins de trois auteurs de cette anthologie (le Dash Shaw [normal], un Richard Sala [son graphisme m’a attirée] et un de Jason [que j’ai reçu, lu, adoré et que je vais chroniquer très vite]).

Inutile de vous dire que Fantagraphics, c’est une référence niveau comics indépendants depuis bien 30 ans déjà !

Je ne serai pas aussi dithyrambique au sujet de « Nihilist-Man and his Amazing Friends ». Il s’agit, là aussi, d’un recueil d’histoires courtes impliquant plusieurs univers, tous super-héroïques et à vocation humoristiques. Bien que j’ai normalement de la sympathie pour les gens qui font du super-héros et qui ne sont ni Marvel, ni DC, ni Image, là… j’ai l’impression de lire du sous-Tick (car le Tick est drôle). On y croise outre le Nihilist-Man qui donne son titre au bouquin, Lethargic Lad de Greg Hyland (l’un des deux seuls dont j’avais déjà entendu parler… je crois dans Cerebus) qui, comme son nom l’indique, est un super-héros tellement mou et tellement léthargique qu’il est sensible… à rien, E-Man (lui, je sais qu’il avait eu son mag’ par le passé chez Eclipse, je crois) mais aussi des menaces diaboliques et cosmiques avec même une histoire avec un mur d’anti-matière (comme dans « Crisis… » de Wolfman / Perez !) assez bien fichue !


Bref, ça se lit plaisamment, ça fait sourire, on saluera l’effort de faire du super-héros et de l’humoristique mais… ça ne prend que moyennement ^^

Sinon, j'ai lu et apprécié...


... ce qui a - peut-être - été la meilleure anthologie de comics indépendants - voir de comics tout court - des années 90 - voir même de toujours (enfin, à part Raw d’Art Spiegelman mais Raw, à ce stade là, c’est de l’art pur !


Bon, "Dark Horse Presents" avait eu l'immense avantage de publier Concrete de Paul Chadwick, Sin City de Frank Miller et les Next Men de John Byrne plus tout un tas de trucs supers, on est d’accord. Mais, j’sais pas, « Negative Burn », à mon sens, publiait des trucs nettement plus chelous et originaux pour le coup, dans un format – en outre – plus intéressant (64 pages). D’ailleurs, bon nombre de trucs publiés ne donnèrent lieu à aucune série, voir même flirtaient avec l’amateurisme le plus absolu (ce qui, par moments, peut donner des résultats vraiment sympas, comme les "Twilight People", un couple de toxicos qui font une overdose et se retrouvent en Enfer pour y vivre de drôles d'aventures).

D’ailleurs, c’était un autre point fort de cette anthologie : d’illustres inconnus pouvaient partager le sommaire avec des pointures comme Alan Moore ou Brian Bolland.

Au sujet de ces deux-là, « Negative Burn » a eu la chance de les avoir un peu en auteurs permanents (ou du moins récurrents). Moore, tout d’abord, avec son « Alan Moore’s Songbook » où il livre une petite chanson (juste les paroles, pas de mélodie malheureusement) illustrée à chaque fois par un dessinateur différent… ce n’est pas forcément renversant mais c’est suffisamment original pour être noté !


Brian Bolland, lui, scénarise et dessine, à peu près à chaque numéro, son « Mr. Mamoulian » dont c’est une pure honte qu’il n’ait jamais fait l’objet d’une édition en TPB tellement ça ressemble à rien d’autre de ce que j’ai pu lire dans le monde des comics. Bon, faut dire, Bolland dessine divinement bien, on le savait. Mais en plus il a des idées vraiment timbrées. En fait, je suis incapable de dire de quoi « Mr. Mamoulian » parle ni qui est réellement « Mr. Mamoulian ». Il s’agit d’un gros type dégarni qui ne dit pour ainsi dire rien, qui est attirée par les actrices (en photo) légèrement vêtues, qui côtoie des artistes dont l’une aime se déguiser en panda, qui semble au cœur d’un complot, qui ferait également l’objet d’un plan divin (Oo), qui reçoit la visite d’extra-terrestres végétaux (WTF !!!!) et qui côtoie aussi des punks...

Bref, « Mr. Mamoulian », c’est un peu n’importe quoi mais c’est ce qui rend cette bédé parfaitement fascinante.

A côté de ça, j’ai bien aimé le « Dominique » de Charles Moore, Lisa Moore et Gene Gonzales qui a l’air d’être une série policière avec une ex-agente du FBI travaillant dorénavant en freelance (le dessin est super chouette), les histoires médiévales de Zander Cannon au sujet d’un prisonnier qui cherche d’épisodes en épisodes à s’enfuir du château où il est retenu contre son gré (histoires qui seraient autant de prequels au « The Replacement God » du même Cannon), la bédé au sujet des deux scientifiques qui se sont gourés en fabriquant leur machine à voyager dans le temps, le « No Regrets » de Jeff Nicholson parlant de groupes de rock, de potes de lycée et de rêves brisés ou la superbe imitation d’Alien par Darko Macan et Edvin Biukovic (qui avait signé à l’époque deux mini-séries pour Grendel Tales particulièrement sublimes !)…


On n’aura qu’à noter en plus que les couvertures sont souvent magnifiques et que des sketchbooks de dessinateurs talentueux sont fréquemment publiés dans « Negative Burn » (sur les numéros chroniqués on en trouve un de Terry Moore et un autre de Dave Dorman) pour conclure que cette anthologie était réellement jouissive à lire et que…

… Mr. Mamoulian rules !

Lire "J'ai tué Adolf Hitler" de Jason (cf. ma chronique dans les sujets des lectures hors-comics) m'a donné l'envie de relire...


... le seul numéro (sur 4) de la mini-série publiée en noir et blanc (du noir et blanc chez DC ? Oo !), signée John Byrne dans un style et une ambiance qui préfigure gravement (et agréablement) son "Next Men" qu'il éditera chez Dark Horse...


... en effet, son OMAC ressemble à Mark IV, la prostituée qui fait la causette à OMAC a le même look que Tony Murchison et, même, son Mr. Big ressemble au sénateur Hilltop, le grand méchant de "Next Men" !

Alors quel(s) lien(s) entre "Next Men", "J'ai tué Adolf Hitler" et cet "OMAC" par Byrne ? J'y viens.

OMAC, du moins dans cette version, est le "One Man Army Corps" (le soldat qui - tout seul - fait le boulot de toute une armée) un géant qui - grâce à Brother Eye, un satellite qui lui prête assistance - peut survivre à n'importe quel choc ou blessure, peut se transformer (pour virer sa coupe iroquoise un peu grotesque par exemple) ou avoir une information précise sur l'objet de ses recherches...

... bref, un méga grobill qui a une mission et une intelligence artificielle pour l'aider à l'accomplir.

Et un gros méchant qui s'appelle Mr. Big et qui a utilisé une machine à remonter le temps pour altérer le passé en élisant domicile dans les années 30... 1930.

OMAC file donc le train à Mr. Big (c'est ce qui se passe dans les 2 premiers épisodes que je n'ai pas lu) mais... perd la mémoire en cours de route et se prend pour Buddy Blank, un type normal (en dépit du fait qu'il fasse plus de 2 mètres !). Il passe une bonne décennie à se prendre pour un humain, se marie et... tombe dans les griffes de Mr. Big qui veut lui faire passer un sale quart d'heures !


Quand, finalement, OMAC recouvre la mémoire (quand Brother Eye le retrouve), il apprend que sans Mr. Big jamais Hitler ne serait - apparemment - devenu aussi puissant ! Bref, pour "réparer" l'histoire, il décide d'aller tuer Hitler tout de suite en l'attaquant directement en Allemagne...

... sauf qu'on comprend bien que l'histoire va être sérieusement malmenée par cette action d'OMAC, cette idée de génie lui ayant été visiblement implantée dans sa tête par Mr. Big ^^

Relire ce comics me donne l'envie de trouver les trois autres numéros tellement c'est du John Byrne au sommet de sa forme et de son art. D'ailleurs, les dessins sont supers (comme toujours chez Byrne) et le noir et blanc convient à merveille !

Une vraie curiosité !

(Re)Lu sinon...


... un comics indépendant et auto-publié des années 90, à l'ambiance très SF-rétro !

Le scénario est du à Mark Sherman et Michael Cohen, ce dernier signant également les dessins.


Comme beaucoup d'auteurs de l'époque, Sherman et Cohen se sont retrouvés inspirés par leurs illustres prédécesseurs comme Dave Sim (Cerebus) mais surtout - en l'espèce - comme les frères Hernandez ("Love & Rockets") et, pour le coup, notamment Jaime Hernandez.

En effet, Jaime Hernandez - outre son histoire phare avec ses punkettes de LA - a également fait quelques histoires sous le titre de "Rocky et Fumble", Rocky étant une jeune fille aventureuse évoluant dans un univers SF et Fumble, un petit robot qui est également son meilleur ami...

... et dans "Strange Attractors", il y a tout ça : une jeune fille, Sophie (qui n'est pas très aventureuse de tempérament mais qui va devoir le devenir), un robot (Roshi, dont le look est très proche de celui de Fumble) et un univers SF (avec ses héroïnes, comme dans "Rocky et Fumble"). Je n'insiste même pas sur la proximité graphique des deux séries !

Alors "Strange Attractors", simple Love & Rockets au rabais ? Que nenni ! Car à l'instar de "Greymatter" qui - à mon sens et contrairement à ce qu'en pense l'un de ces créateurs sur un article récent de son propre blog - n'est pas un sous-Cerebus, "Strange Attractors" est une excellente série en tant que telle !

Juste, si vous aimez les histoires de SF de Jaime Hernandez, il y a de fortes chances pour que vous aimiez "Strange Attractors" et vice-versa.

Car c'est vraiment très, très bien.


Tout commence donc avec les malheurs de cette jeune Sophie, conservatrice du musée des temps passés sur le planétoïde Sisyphe, tâche consistant à inventorier sans fin des caisses contenant des trucs ramenés de la vieille planète Terre et que personne n'a jamais pensé auparavant à ouvrir...

... il n'y a jamais le moindre visiteur et sa seule compagnie est assurée par un petit robot, Roshi.

Tout cela jusqu'au jour où Sophie découvre une drôle d'amulette qui... va lui lancer une décharge et la rendre toute patraque ! Tout comme, le scientifique E-Meson qui passait par là et tombe carrément dans les vapes...

... à son réveil, il découvre Sophie dont il tombe follement amoureux (et c'est réciproque) et les deux mènent une belle romance dans ce musée où personne ne va...

... jusqu'au jour où E-Meson largue Sophie - après s'être adonné à des expériences de sorcellerie - qui sombre dans la dépression la plus noire...

... sauf que E-Meson réapparaît en tant que fiancée de Widow, la meilleure amie de Sophie, partie depuis des années à l'Académie Spatiale pour devenir une Rangerette... mais E-Meson est-il intéressé réellement par Widow ou s'agit-il d'approcher le père de cette dernière, HR Widhover, l'homme le plus puissant de l'univers ?

Et c'est là que pour sauver son amie des griffes d'un E-Meson travaillant en fait pour des forces occultes et maléfiques, que Sophie va devoir... devenir une héroïne !

Car si Sophie adore lire des comics de pirates de l'espace, elle n'est pas taillée pour l'aventure... du moins tant que son chemin ne croise pas la corsaire en chef, Pirate Peg !

Bref, un comics qui mélange pour le plus grand bonheur de la lectrice que je suis piraterie spatiale, SF, magie, romance...

... une pépite inconnue ? Yep, une pépite inconnue, une vraie de vraie ^^

Green Arrow & Green Lantern, le retour ! Grant Morrison se fait plaisir en ressuscitant le duo d'amis, dans une aventure étrange, digne des années 50 et de plusieurs numéros étranges de Batman ou Superman ; et même Green Arrow, car l'auteur ramène Xeen Arrow, un personnage surprenant qui est au coeur de cette intrigue.
Les deux amis se revoient, échangent rapidement sur leurs actualités, et enquêtent sur un réseau de nouvelles drogues ; évidemment extraterrestres. Et s'ils rencontrent Xeen Arrow, celui-ci est désormais un géant, perdu et agonisant... alors qu'un super-tueur veut anéantir la Terre, pour supprimer un alien, sa cible ici ! Le duo de héros parvient à stopper l'impossible, avec l'aide de Xeen Arrow et d'un proche. Le tout avec un final classique, mais qui laisse entrevoir un sacré final pour la première année de l'Ecossais ici.
La lecture est agréable, et le retour du duo est sympathique ; mais j'ai moins adhéré que d'autres fois. La faute à une intrigue un peu touffue, inutilement complexe, et des astuces de narration lourdes. Ce n'est pas fluide, les allées et venues entre passé, présent et ailleurs ne sont pas toujours maîtrisées, et je n'ai pas été emballé par le fond.
Ca se lit bien, mais ça ne m'a pas passionné. Liam Sharp livre de très belles planches, dans un style maîtrisé, et un encrage moins lourd qu'au début ; c'est bien. Le graphisme est très réussi, et l'ensemble est joli et surprenant. Un épisode sympathique, mais moins fort qu'avant... et presque une occasion manquée, pour ce retour du si célèbre duo ! Pas à la hauteur des attentes et de la légende.

Clap de fin pour la première saga de cette série. Geoff Johns règle quelques éléments, évacue Billy et Mary des Funlands, pousse Eugene et Pedro vers le Sorcier, puis ramène le premier duo dans le monde normal ; où Billy rencontre son père. Et si Black Adam affronte Sivana & Mr Mind, Mary finit par

Spoiler:

L'auteur poursuit sa gestion solide de la série. Il n'arrive pas vraiment à traiter tous les personnages, il en manque deux ici et Eugene & Pedro sont à peine évoqués. Mais l'ensemble est correct, ça se lit bien et les quelques subplots (notamment le premier champion) sont plutôt intéressants. Je n'adhère pas forcément au retour du père de Billy, mais... oui, ça se laisse lire, les Magic Lands sont plein de potentiels, même si je les considère un peu éloignés du principe de Shazam.
La lecture est donc agréable, et le graphisme... ah, le graphisme est un souci depuis le début de cette série. Ici, Dale Eaglesham, Marco Santucci et Scott Kolins se succèdent, heureusement sur des "moments" séparés ; ça a du sens, chaque "partie" est cohérente, mais... bon, c'est du cache-misère pour l'incapacité des dessinateurs à assurer. Ca ne gêne pas entièrement la lecture, mais c'est un peu dommage.
Bonne relance de la série, donc ; ça se laisse bien lire, c'est léger et sympathique. A voir la suite, mais Geoff Johns relance bien ce personnage si longtemps laissé de côté !

Sympa la couverture-hommage du Green Lantern / Green Arrow, avec l'extra-terrestre qui se pique, histoire de faire référence également à une autre couv' du duo classique ^^

Sinon, j'ai lu...


... soit les trois seuls numéros (car c'est introuvable et / ou à des prix délirants) que j'ai pu choper de l'extraordinaire série de Paul Pope qui devrait - si l'info se révèle exacte - être rééditée en 4 TPB en 2019 pour les 25 ans de THB !

Bon, Pope l'avait déjà annoncé en 2007 et depuis on attend encore, alors je vais pas bondir de joie tout de suite...


Je pense avoir déjà - dans d'autres chroniques - dit toute mon admiration pour l'oeuvre de Paul Pope ("Battling Boy", "100 %", "Batman Year 100", "The Ballad of Dr. Richardson", "Arnaque à l'arraché", ...) dont le style graphique a le dynamisme des mangas et une sensibilité proche de celle d'un Hugo Pratt, le tout dans un univers zarbi qui me fait furieusement penser au Enki Bilal de "Froid Equateur".

Eh bien tout cela se confirme, une fois de plus, avec "THB" qui est - pourtant - l'une de ses premières bd (après "Sin Titulo" [pas lu, je sais même pas de quoi ça parle] et "The Ballad of Dr. Richardson" [lu, aimé et chroniqué]).

Mais "THB" c'est quoi et ça parle de quoi ? L'action se situe sur la planète Mars qui - contrairement à celle de notre univers réel - a une atmosphère et une population indigène (il existe des martiens qui sont humanoïdes). Mars, quelque part en l'an 2200 de notre ère, au moment où l'action de THB commence, a fait l'objet d'une colonisation par des habitants de la Terre depuis un bon bout de temps. Et Mars n'est plus la planète désertique qu'elle était (même si des étendues de sable, à perte de vue, il y en a encore à revendre) depuis que les Terriens (avec les Martiens) ont implanté plusieurs mégalopoles comme V-City (Vélo-City).

A V-City, il y a un gros industriel qui est M. Watson. M. Watson fabrique toute sorte de robots (pour des usages domestiques) et a un gros projet d'ouvrir une usine plus dans le nord pour s'affranchir des taxes mais aussi des réglementations un peu contraignantes de V-City (qui est un brin liberticide et est dirigée par une bureaucratie délirante que n'aurait pas renié un Terry Gilliam ou un Franz Kafka). Comme il ne peut pas emmener là-bas sa fille unique, HR, une lycéenne de 13 ans un brin culottée, il décide de lui confier le meilleur des gardes du corps...

... THB, acronyme qui signifie TriHydroBioxygénate (et ce que ça signifie, j'en sais fichtre rien ^^), un garde du corps qui se présente dans sa forme déshydraté sous la forme d'une balle de caoutchouc que HR peut porter autour du cou. En revanche, quand on ajoute un peu d'eau à THB celui-ci s'étend et devient un monstre pourpre de 4 mètres de eau prêt à défendre et à aider HR contre toute menace !


Et des menaces, dès le premier numéro elle en rencontre : un robot-tueur télescopique que HR, ayant fait tomber THB (sous sa forme déshydratée) derrière un mur devra vaincre toute seule (mais triomphera grâce au paradoxe de Zénon car ce robot est tueur et logicien), un robot-piano-tueur...

Tant est si bien que HR devra s'enfuir dans le désert et - après avoir été prise en stop par le véhicule supersonique des Postes - se retrouvera à P-City (Plutonium-City) avec Percy son frère adoptif, déguisée en garçon et sous la protection d'un groupe de rock qu'elle vénère par dessus tout.

C'est décousu, c'est timbré, j'adore. Outre HR qui - selon Pope - est ce que l'auteur était quand il était ado (du moins s'il avait été une fille), on retrouve Augustus le servant robotique dévoué, une armée de bureaucrates et de flics tous plus bêtes les uns que les autres, Lollie la meilleure pote de HR qui souffre d'un sacré manque de confiance en elle, le Pig-Dog, le familier de Lollie qui est un drôle d'animal qui parle et résout des problèmes de mathématiques...


Bref, j'adore et je vibre d'impatience à l'idée que tout puisse être réédité !

"THB Circus" est, quant à lui, une compilation d'histoires courtes se déroulant dans l'univers de THB, publié en très grand format...

... car graphiquement - et c'est l'autre point significatif avec Paul Pope - c'est très, très beau. Ça claque, ça bute. Mais qu'attendre de moins d'un type qui revendique comme influences graphiques Alex Toth, Milton Caniff, Hugo Pratt, Henri de Toulouse-Lautrec et Jack Kirby ?

Celui-là, je pense qu'il plaira à Mister Miracle (si ce n'est déjà lu !) car j'ai découvert...


... un super roman graphique dans le style dramatique / romantique de Paul Pope (par opposition à son style mignon / comique qu'il a pu - en partie - développer sur THB). Bref, si vous avez aimé "100 %", "Escapo" est pour vous !


Déjà, ça s'ouvre par une citation de Lautréamont puis par une autre d'Arthur Rimbaud (à mon souvenir, Pope avait illustré un poème de Rimbaud) et après... c'est parti pour une centaine de magnifiques pages dans l'univers du cirque...

... d'un cirque qui se passe non loin de P-City (Plutonium-City) donc sur Mars, donc dans l'univers de THB (cf. ma précédente chronique). D'ailleurs, la première partie de cet "Escapo" avait été publié dans un numéro géant de THB en 1996...

Sur le plan de l'histoire, nous avons Vic, alias Escapo, un maître de l'évasion, une sorte de Mister Miracle, donc ^^

On remarquera que les évasions de pièges dignes de Darkseid sont particulièrement spectaculaires et constituent une part non négligeable de l'ouvrage.

Vic est amoureux. Il est amoureux de la funambule, Aerobella, et se déclare à elle, en dépit des railleries des autres membres du cirque et notamment des clowns cyniques. Aussi quand la belle Aerobella décide de ne pas choisir entre accepter ou refuser l'amour de Vic, ce dernier a des idées noires et pensent se laisser mourir lors d'un numéro particulièrement périlleux... il rencontre la Mort, à cette occasion, qui est venue le prendre mais comme la Mort est un peu joueuse, eh bien, Vic a encore une carte à jouer !

On l'aura compris, ce roman graphique n'a qu'un scénario très sommaire. Son intérêt, d'ailleurs, ne réside pas dans l'action ou dans les rebondissements de cet ouvrage mais bel et bien dans l'extraordinaire talent graphique de Paul Pope (avant de se lire, "Escapo" s'admire !) et dans son côté quelque peu "initiatique", tel que pouvait l'être aussi l'excellent "The Ballad of Dr. Richardson".


D'ailleurs, le maître de l'évasion ne cherche-t-il pas à s'évader lui-même de la vie ? Avant - à l'issue de ce comics - d'arriver à se réconcilier avec l'existence ? C'est à ce titre, une oeuvre assez proche de l'excellent "Jar of Fools" de Jason Lutes, déjà chroniqué quelque part sur ce forum (un magicien qui cherche à fuir son passé et qui finit par se réconcilier avec son présent).

En plus, il existe au moins une VF à ce comics, chez Vertige Graphic ! Et comme Paul Pope est parfois délicat à trouver, c'est une excellente introduction à l'univers barré et poétique du plus rock'n'roll de auteurs de BD !

Un pur joyau graphique !

Oh, merci, je ne connaissais pas.
J'ai lu de Pope son Batman, mais surtout Battling Boy et sa préquelle, Aurora West ! J'ai beaucoup aimé.

Oh je pense que ça devrait te plaire, ne serait-ce que pour l'aspect très visuel des terribles pièges dont Escapo arrive à s'échapper ! Connaissant, d'ailleurs, la passion de Pope pour Kirby, il y a de grandes chances pour que son personnage ait un peu été inspiré par Mister Miracle !

J'ai beaucoup "Battling Boy" (que j'ai relu aussi ce WE) et je suis également en train de lire la prequel consacrée à Aurora West et même si c'est pas dessiné par Pope, je trouve ça plutôt pas mal.

Suite à ma véritable fièvre présente pour Oscar Wilde (cf. le sujet de chroniques des livres), j'ai re-re-relu...


... qui, s'il est le 6ème TPB de l'immense Cerebus (et contient quelques éléments, à ce titre, propres à cette série culte), est aussi la description (très bien documentée) des derniers jours d'Oscar Wilde.


Un jour, je chroniquerai l'ensemble de la série Cerebus tellement ces 300 numéros écrits par Dave Sim et dessinés par - également - Dave Sim (personnages) et aussi par Gerhard (décors) sont géniaux et fondamentaux. Comment, Dave Sim a pu - en partant d'une version porcine et haute comme trois pommes (Cerebus) de Conan le Barbare - faire un comics aussi complexe dans lequel le héros sera tour à tour mercenaire, ministre, premier ministre, pape puis messie. Comment d'un comics parodique (et on ne compte plus le nombre de personnages ou de célébrités caricaturés dans les pages de ce comics), on en est arrivé à des portraits littéraires très fidèles comme celui d'Oscar Wilde ou ceux de F. Scott Fitzgerald ou Ernest Hemingway. Comment en partant d'un univers moyen-âgeux, le héros a pu naviguer dans l'espace en allant d'abord sur la Lune puis sur Pluton. Comment un comics - en retraçant la vie d'un héros unique - a pu embrasser des centaines d'années et traiter d'art, d'amour, de politique mais aussi de religion.

Ce n'est d'ailleurs pas un hasard si Cerebus a été la référence absolue pour tous les auteurs souhaitant s'auto-éditer dans les années 90 ! Parce que Dave Sim aura réussi, là où tous les autres auront - pour la plupart - échoué.

Tout cela je l'écrirai un jour mais pas maintenant.


Car dans l'histoire de Cerebus - le guerrier qui est en fait un cochon qui parle et marche - après que ce dernier soit revenu de son voyage dans la Lune pour découvrir qu'il n'est plus Pape et que ses partisans ont été renversés par Cirin - une autre cheffe religieuse - qui a par la même occasion pris le contrôle de la cité de Iest (où se passe la majeure partie de l'action), il s'est passé un story-arc (intitulé "Jaka's story") dans lequel il se cache dans une petite taverne, chez Jaka - l'amour de sa vie - et Rick - le mari de cette dernière. A l'issue de "Jaka's story", Jaka est arrêtée par les sbires de Cirin (qui sont aussi fun que des gardiens de la révolution iraniens) parce qu'elle est une danseuse... et Cerebus est persuadé qu'elle a été exécutée...

... bref, pendant les 12 numéros suivants, Cerebus va être prostré et quasi-muet, à la terrasse d'un autre bistrot, s'exprimant de temps à autre par mono-syllabes, son silence étant simplement interrompus par quelques paroles charmantes de Doris, sa serveuse...

On peut légitimement se demander quel genre de série peut se permettre pendant 12 numéros (soit un an) de mettre en scène un héros qui... ne bouge pas, ne dit rien et ne fait rien ?

Eh bien, c'est un peu ça, "Cerebus" ! Car Dave Sim a eu l'idée et l'envie de profiter de ces 12 numéros pour narrer la mort d'Oscar Wilde, d'après les notes et lettres qu'en ont laissé les témoins de ces derniers jours.

La figure d'Oscar Wilde n'était pas inconnue des lecteurs de la série : déjà, dans "Jaka's story", le poète et voisin de Jaka et Rick, Oscar était calqué sur l'Oscar Wilde des pièces et des aphorismes. Lui aussi, à la fin de l'arc, finit par être arrêté (comme Wilde en 1895) et subira un enfermement épouvantable (dont on verra quelques images dans l'arc "Mothers & Daughters"). L'Oscar qui nous intéresse - de l'arc présentement chroniqué et appelé "Melmoth" (du nom du nom d'emprunt d'Oscar Wilde lors de son exil en France) - n'est pas celui de "Jaka's story", comme s'il s'agissait de le faire plus "réel" que l'autre. Comme le vrai Wilde en 1900, il se remet difficilement d'une opération. Il boit trop. Et il décline rapidement. Autour de lui, ses rares amis sont débordés (Robert Ross et Reginald Turner). Il n'a plus de sou et désespère de revoir un jour Lord Alfred Douglas qu'il a tant aimé et qui - finalement - a si peu fait pour lui après sa condamnation.


C'est une histoire donc qui va finir très mal et que l'on ne peut lire avec indifférence. Rarement un comic a pu avoir une telle intensité dans la narration d'un événement réel du passé. A chaque relecture, je ressens l'angoisse et l'urgence que ressentent Robert Ross et Reggie Turner à l'idée que leur ami pourrait - et va - mourir.

Inutile de dire que tout cela est magnifiquement dessiné car les planches parlent normalement d'elles-mêmes. Lire "Melmoth" indépendamment du reste n'a peut-être guère de sens mais comme TOUTE la série est magique, je ne peux que conseiller très fortement d'y jeter un œil ! Une édition complète des 300 numéros (en 16 volumes) existe en VO, étant précisé que 2 d'entre eux ont été traduits en français ("High Society" [TPB n°2] et le premier volume de "Church & State" [TPB n°3]) .

Bref, Cerebus c'est un must-read !

Début sympathique mais sans surprise et sans prise de risque.
Jed McKay écrit une Felicia qui organise un coup pour voler une peinture, en faisant diversion pendant que deux hommes de main, sa première équipe d'ailleurs (celle qui a fait évader son père, jadis), volent la fameuse peinture. S'en suit une course-poursuite, car le chef de la sécurité veut l'arrêter, et la guilde des voleurs veut se venger. Felicia gère, utilise ses pouvoirs, fête sa victoire... mais s'arrête, car

Spoiler:

Avec deux micro-récits anecdotiques, un humoristique, et un sur Black Fox.
Aucune prise de risque, donc, mais un numéro agréable. Jed McKay gère bien Felicia, en essayant de la différencier de Catwoman, dont l'influence est constante sur ce type de personnage. Mais elle est fraîche, pétillante, et si l'auteur est timide sur le pouvoir de malchance, il est présent. L'équipe qu'elle a autour d'elle n'est pas originale mais est intéressante, et si l'ensemble ne propose rien de "neuf", il utilise de vieilles ficelles avec intelligence et séduction. C'est fun, voilà.
Travel Foreman livre de très belles planches, qui participent à cette ambiance sympathique. Felicia est superbe, il installe aussi une ambiance plutôt cool et détendue ; je me suis surpris à sourire souvent, devant cette atmosphère bien "drôle" et positive.
Le titre ne durera pas, et la "magie" de ce #1 risque de s'estomper, mais ça démarre bien ; je suis sous le charme !

Plusieurs auteurs participent à cet Annual, qui s'intéresse notamment aux "survivants" du #1. Les personnages rassemblés pour retrouver la réincarnation de Thanos, mais qui ont été avalés par un trou noir. Certains semblent s'en être sortis (du fait de Silver Surfer : Black #1 qui sort demain, la chronologie est un peu loupée), et quatre petites histoires en parlent. Et c'est pas mal.
Al Ewing et Yildiray Cinar livrent un bon dialogue entre Nova et Quasar, qui font autant le bilan de la géopolitique cosmique Marvel (les Skrulls agressifs malgré que le Super-Skrull soit leur Empereur, les Kree en guerre civile comme vu dans Death of the Inhumans) qu'une comparaison de leurs plaies. Et Richard Rider prend mal l'optimisme de Wendell, avec un discours et des raisons qui se comprennent. Pas un "grand" moment, mais une très bonne écriture des caractères de chacun ; une bonne discussion, qui plaira aux fans, fait un bon bilan, et est bien dessiné par Cinar.
Tini Howard et Ibrahim Moustafa s'intéressent à Adam Warlock, qui arrive dans un monde où un peuple vénère un dieu surprenant. Adam remonte sa piste, découvre un dessein violent du dieu, qu'il bat et rejette ; finalement, le peuple continue sa vénération, mais Adam a agi comme il le sentait. Rien d'original non plus, mais une écriture correcte d'un personnage si difficile. Le scénario est agréable, mais sera vite oublié ; tandis que le dessin est bon et joli. J'aimerais en voir plus.
Zac Thompson & Lonnie Nadler sont aidés par Filipe Andrade pour le segment sur Darkhawk, un moment onirique qui revient sur la "vie" du personnage et finit par un choc :

Spoiler:

Je suis passé à côté de ce passage, illustré dans un style peu académique mais intéressant, mais qui n'apporte rien de vraiment intéressant.
Enfin, Donny Cates signe le début et la fin du numéro avec John McCrea, sur Cosmo qui recherche ces personnages ; pour qu'on apprenne finalement l'identité du donneur d'ordres, la

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Rien de révolutionnaire, mais un bon suspense final. Et des planches racées, intéressantes.

Pas un grand numéro, donc, mais des segments plutôt pertinents et agréables. Je retiens le final, qui ouvre sur la suite, et la discussion Nova/Quasar. Complètement oubliable, mais sympathique à lire.

Même si la série ne m'a pas plu au début, je dois avouer que la série me plaît beaucoup ces derniers mois, et ce numéro continue sur la même ligne. L'épisode antérieur était très épique, celui-ci l'est un peu moins mais Brian Bendis gère bien ses personnages, et tout est fluide.
Surtout, l'auteur laisse Ivan Reis faire son show, avec des pages d'affrontement spatial impressionnantes et pertinentes ; grand plaisir des yeux, mais aussi du lecteur, qui voit la puissance des personnages. La Maison El est réunie en totalité pour sauver Jor-El de trois empires mais aussi de la bande de Rogol Zaar, échappée de la Phantom Zone. Si la Maison El parvient à s'enfuir, Clark doit laisser Jon partir avec Kara pour enquêter sur The Circle, les "Illuminati" cosmiques qui ont accepté la mort de Krypton ; tandis que lui file avec Jor-El dans les ruines de la planète, pour enfin savoir pourquoi elle a été détruite... alors qu'il a formé une alliance discrète avec Zod, qui veut tuer Zaar et collabore en sous-main avec Superman.
Et tout ça est bien, il faut l'avouer. Rogol Zaar ne me passionne pas, mais la gestion de Zod est bonne, et Bendis donne un peu de charisme et de sens à ce Jor-El dont il a hérité, et qu'il réutilise plutôt bien. Ce côté "l'Univers me hait et veut me tuer alors que je veux le protéger, brutalement mais sincèrement" est intéressant, et l'opposition avec Superman est bonne. Tout se lit bien, les dialogues sont fluides, et Bendis offre aussi un portrait intéressant de la relation Clark/Jon.
Tout cela est bien sûr rehaussé par la puissance des planches de Reis, parfait de bout en bout dans le grand spectacle proposé. Encore une réussite, donc. Vivement la suite et les réponses !

Pete Tomasi achève sa saga de l'Arkham Knight, dans un épisode convenu et peu intéressant ; mais pas honteux non plus.
Le plan d'Astrid Arkham est de créer une lumière ultra-vive dans Gotham, la nuit, pour "repousser les ombres" et surtout vaincre Batman, qu'elle juge responsable des vices de la ville, et de la mort de sa mère. Batman et Robin s'opposent à elle,

Spoiler:

Rien d'original, que du prévisible ; mais si ça ne m'a pas passionné, il n'y a rien de "mauvais" là-dedans. Tomasi gère en professionnel, on ne peut lui reprocher qu'un manque d'inspiration ou d'investissement. Rien de honteux, donc, mais pas grand-chose pour me retenir, bien que je sois intrigué par le prochain épisode avec le Spectre.
En parallèle, Brad Walker livre une prestation similaire aux numéros antérieurs, avec un style personnel et un Batman qu'il maîtrise peu. Ce n'est pas laid, c'est même réussi souvent, mais j'y adhère peu.
Un bon bilan du Detective Comics de Tomasi, en définitive.

Quelle puissance. Quelle maîtrise. Quelle horreur.
Al Ewing poursuit sa route terrible, sanguinolente, horrifique, mais passionnante. Il centre son épisode sur Betty, désormais une nouvelle Harpie rouge, qui aide la journaliste à comprendre ce qu'il se passe ; tandis que l'Abomination, fusion de Rick Jones et de Blonsky, s'en prend à Hulk, et utilise un acide efficace et terrible. Un numéro une nouvelle fois sec et intense, qui livre un portrait sobre mais terrible de Betty et de son rapport aux autres, à son mari et aux hommes. Avec un final terrible, où Hulk

Spoiler:

Surprenant. Horrible. Dégoûtant. Passionnant, encore. Al Ewing maîtrise complètement son intrigue et ses personnages, et livre des portraits acides (héhé) mais d'une efficacité rare de ces héros ravagés par la vie, et qui ne s'en remettent pas. C'est puissant, extrêmement agréable à lire, et riche. Bravo et merci.
Une nouvelle fois, Joe Bennett est à la hauteur, et livre une prestation dantesque ; ses dernières pages sont terribles, et le panel final est autant dégoûtant que grisant. Quelle maîtrise générale. Quelle série !

Betty est redevenue Red-She-Hulk ? J'avais bien aimé, d'ailleurs, c'est quelques épisodes (avec l'hologramme ou la réincarnation ou j'sais-pu-quoi de Nikola Tesla ^^).

Bon pour ma part, j'ai lu comme annoncé précédemment...


... et - WOW - ça claque !

Bon je chroniquerai pas "Battling Boy" pour l'avoir déjà fait à l'époque de ma première lecture. Pour celles et ceux que ça intéresserait, voici ce que j'écrivais il y a un petit bout de temps sur ce roman graphique (et j'en pense toujours le moindre mot) :

Citation :

Paul Pope est un génie et un génie rare.

Je crois d'ailleurs l'avoir déjà pas mal rabâché dans mes différentes chroniques consacrées à ce dessinateur atypique, alliant à la grâce des plus grands de la BD européenne (Hugo Pratt par exemple) le dynamisme du manga !

Et en plus, de ce que j'ai pu lire pour le moment la carrière de Pope frôle la perfection : que ce soit avec "The Ballad of Dr. Richardson" (1993), "The One Trick Rip-Off" (1995-1996), "100%" (2002-2003) ou son "Batman : Year 100" (2006) !

Du coup c'est avec curiosité et bonheur que je me suis ruée sur ce premier volume (206 pages) de Battling Boy publié en 2013 (on attend toujours la suite) et qui nous en met littéralement plein les yeux !

L'action se passe dans la ville d'Arcosia, une cité en état de siège et constamment attaquée par tout un tas de monstres qui semblent sortis de nulle part (Tokyo-3 ? Evangelion Power ? Presque !). Au début de l'album le gang des Goules (un gang de monstres qui kidnappent des enfants pour en faire Dieu-seul-sait-quoi) dérouille sous les coups du champion de la ville, Haggard West, une sorte de Batman qui a un jetpack et un drôle de pistolet, un peu comme le Rocketeer ou le Rocket Ranger. Sa fille, Aurora West, pilote, quant à elle, une Westmobile ! Bref, on a une belle séquence d'ouverture qui en met plein les yeux avec une super baston à la clé...

... mais c'était un piège et Haggard est tué par Sadisto, le chef des goules !

Ailleurs, au beau milieu d'un panthéon céleste de Dieux guerriers, le jeune Battling Boy, fils de deux divinités, vient d'avoir 13 ans. Arrivé à l'âge d'homme, il doit accomplir (pour s'accomplir ^^) ce que les Dieux appellent une "rando" : en gros partir dans l'un des mondes des hommes et vaincre les monstres qui s'y trouvent !

On l'aura compris, Battling Boy sera envoyé dans la ville d'Arcosia !

D'ailleurs sur Arcosia et après les funérailles de son père, Aurora West décide de s'entraîner pour prendre la place laissée vacante par son paternel, c'est à dire celle de champion d'Arcosia !

Et c'est ce moment que choisit Humbaba, un monstre géant bouffeur de bagnoles, pour faire son apparition... Tout comme Battling Boy qui se met au travail immédiatement : en effet, quand ce dernier met l'un de ses T-Shirts magiques, il acquière les capacités de l'animal qui est représenté sur son T-Shirt. Et là, il enfile celui du T-Rex !

Néanmoins, le combat ne tourne pas à son avantage et Battling Boy est obligé d'appeler son père à la rescousse via ses bracelets magiques : ce dernier, occupé dans une autre dimension à se battre contre un monstre encore plus gros, décide - pour la dernière fois - d'aider son fils en foudroyant sur le champ la bestiole géante.

Et du coup, tout le monde pense que c'est Battling Boy qui a sauvé Arcosia...

Aurora West va en prendre ombrage ! Tandis que les monstres et leur chef mystérieux préparent leur prochain (mauvais) coup...

Que dire de plus sinon... WOW ! L'ambiance est géniale, les bastons épiques, les monstres kirbiesques, le dessin parfait, le coup des T-Shirts et des différents gadgets de Battling Boy particulièrement bien vu, Aurora West est un super personnage (d'ailleurs elle fera l'objet d'un spin-off de 320 pages)...

... On a l'impression d'ailleurs que cette série nous met en scène une rivalité à la Batman / Superman entre Aurora & Battling (l'humaine et le Dieu), tout deux, en outre, à la charnière entre l'enfance et l'age adulte...

Et en plus c'est publié en VF chez Urban Comics ! On espère juste avoir (très) bientôt une suite (et qu'Urban se décide à publier TOUT Paul Pope en français... mais ça on peut rêver !).

Intégralement signé par Paul Pope, cet album est une merveille qui en fout plein les mirettes, qui est drôle, beau et bien foutu... Seul problème...

... 6 années après sa sortie et sauf erreur ou omission de ma part, nous n'avons TOUJOURS pas la suite ! Bref, il est inutile de me poser la question aux fins de savoir si le Gang des Goules va boulotter Miss-Ado-Arcosia ou s'ils vont la trouver trop vieille pour eux, je n'en sais rien ! Et c'est bien dommage... mais n'est ce pas le problème majeur avec Paul Pope ? Il a trop d'idées, trop de projets et... ça ne finit pas toujours !


Bref, c'est un peu dégoûtée que j'ai fait l'acquisition des deux autres comics objets de la chronique publiés en VF par Delcourt sous les noms "L'ascension d'Aurora West" et "La chute de la maison West". S'ils sont scénarisés par Paul Pope, c'est avec l'assistance de JT Petty. Quant au dessin - sacrilège - il est abandonné à David Rubin et...

... ça bute. Ouais. Et je dirais même que c'est limite mieux que "Battling Boy", pourtant c'est la fan n°1 de Paul Pope en France qui vous parle ^^

Tout d'abord, parce que l'histoire a - pour le coup - une fin. Ça finit, d'ailleurs, très exactement au moment où "Battling Boy" va commencer.


Ensuite, Haggard West est un personnage très amusant. Mélange d'Hawkman (pour le côté archéologue avec sa femme) [d'où le prénom de Haggard en référence à l'auteur d'Allan Quatermain ?] et de Batman [d'où le nom, comme Adam West ayant incarné dans les années 60 Batman à la TV], il décide d'entraîner de manière acharnée sa fille Aurora qui est - parfois - dubitative par rapport au protectionnisme de son père mâtinée d'entraînement délirant pour prendre la place qu'elle devra prendre plus tard...

... il est réputé pour être un grand détective, même si l'album montrera qu'il n'en est rien ! Bref, c'est un tueur de monstre impitoyable, un peu fanfaron et qui se laisse vite dépasser par l'action (car c'est Aurora qui mènera le jeu pendant les deux albums !).

Et puis, surtout, Aurora West est réellement un super personnage. Comme Battling Boy, elle est soumise à une hérédité lourde (car Haggard est lourd) et elle va se mettre en tête de résoudre le mystère de la mort de sa mère, tuée par un étrange monstre à 7 doigts... qu'elle soupçonnera être nul autre que l'ami imaginaire de quand elle avait 4 ans !

Mélange d'obstination, de ruse et de fougue adolescente, Aurora West tient à la fois de Robin et d'HR Watson (de THB). Ce cocktail détonnant donne un aspect frais, fun et ludique à un album qui traite - au fond - de menaces assez graves (l'enquête sur la mort atroce de la mère d'Aurora, des monstres parcourant la ville à la recherche d'enfants à enlever et à tuer).


Même graphiquement - et c'est le point qui m'est le plus difficile à admettre - David Rubin ne fait pas du sous-Paul-Pope (ce que l'on aurait pu attendre) mais a sa propre identité (qui a une touche un peu underground je trouve sans pouvoir réellement la définir) qui est parfaitement plaisante.

On l'aura compris, ces deux albums servant de prequel à "Battling Boy", ainsi que ce dernier, sont de pures merveilles qu'il serait dommage de ne point lire (et relire). Il ne reste qu'à espérer que Paul Pope (ou David Rubin) sorte la suite à "Battling Boy", ça ça serait top !

J'ai le même avis.
Après lecture, je préfère aussi les deux tomes d'Aurora West, déjà parce que ça a une fin, ensuite parce que je préfère le personnage à Battling Boy ; qui est franchement très bon, mais Aurora me semble plus creusée, plus intéressante aussi que Battling Boy, qui apparaît un peu paumé dans sa série.
Quel dommage qu'il n'y ait pas de suite ; mais quelle intensité émotionnelle sur la raison de la mort d'Aurora ! C'est sobre et puissant.

Sinon, Betty n'est plus Red She-Hulk mais devient... Red Harpy.
Elle était déjà une Harpy verte, jadis, et l'auteur actuel s'en inspire :

OMG Red Harpy ^^ Et entièrement d'accord sur Aurora West / Battling Boy !

Sinon, pour une fois que des numéros anniversaires m'intéressent, j'ai lu...


... premier numéro (sur 4) d'une série de numéros anniversaire fêtant les 10 premières années de Dark Horse Comics en... 1996 (maintenant, cette compagnie a 33 ans et ça ne nous rajeunit pas ^^) !

Je me rappelle l'avoir acheté, bradé, à l'époque, car il y avait trois histoires dont deux qui m'intéressaient particulièrement.


Il y avait tout d'abord "Daddy's Little Girl" par Frank Miller et issue du cycle "Sin City" (et rééditée en tant que telle dans le TPB "Booze, Broads & Bullets"), avec un pauvre type qui se fait embobiner par une prétendue ingénue (bien perverse) qui le convainc d'aller buter son vieux papa qui lui mène la vie dure...

On retrouvait également une histoire de Grendel signé Matt Wagner où l'on retrouvait Hunter Rose mais également le loup-garou policier Argent.

Et puis, il y avait 8 pages magnifiquement dessinées par Randy Stradley avec des pirates et... Predator !

Trois histoires bien sympatoches sous une couverture de Frank Miller (ça fait toujours plaisir), voilà ce qui - à l'époque - avait attiré mon attention.

J'avais zappé (j'étais moins douée en anglais à l'époque) sur l'histoire de Dark Horse Comics qui fait l'objet de quelques pages d'articles dans ce numéro (article se poursuivant dans les 3 autres que je ne possède pas). Découvrant ces pages, maintenant, je me suis délectée de découvrir la genèse du plus gros des petits éditeurs : comment tout est parti d'une bande de copains fan de comics (sous la houlette de Mike Richardson), comment la publication de Dark Horse Presents n°1 a été un événement, comment le "Concrete" de Paul Chadwick a été un atout majeur (et multi-primé) pour cette jeune compagnie, comment Dark Horse a pu choper les licences Alien mais aussi Godzilla, Predator, Indiana Jones, Terminator et Star Wars (et comment le concept même d'Alien vs. Predator est parti d'un délire entre gens de chez Dark Horse), comment le Mask est devenu ce qu'il est depuis les pages de Dark Horse Presents, comment...

... je m'arrête là. Tout cela est réellement passionnant. Et ça me donne furieusement envie de choper les 3 autres numéros, même pas pour les bédés, mais juste pour avoir la fin de l'histoire ^^

Quant à Dark Horse, n'oublions pas qu'outre les produits à licence susmentionnés et "Concrete" (dont je dirai un jour tout le bien que je pense de cette BD !), "Sin City" et "Grendel" (quand même !), ils ont publlié "Next Men" (John Byrne), "Hellboy" (Mike Mignola), "Give me Liberty" (Frank Miller et Dave Gibbons), "Madman" (Mike Allred), "Hard Boiled" (Frank Miller et Geoff Darrow) et tout un tas de trucs super cools !

Longue vie à Dark Horse Comics !

9e épisode de Dan Abnett, qui (re)construit autant que possible une série mal embarquée, mais qu'il tente de guider aussi bien que possible ; il s'en sort honorablement.
Ce numéro n'est pourtant pas grisant sur le papier, avec une quête de reliques pour l'équipe, divisée en deux groupes... car Jessica Cruz et Cyborg se méfient de Starfire et Azrael, qui bénéficient de nouveaux pouvoirs donnés par Darkseid. L'idée est de trahir le tyran, mais les doutes demeurent, notamment parce que la lutte pour les reliques amène Kory et Jean-Paul à utiliser leurs nouvelles capacités. Quelques discussions, des mises en avant de Jessica et Victor, avant de retrouver Darkseid... pour préparer la trahison, si tout se passe bien (spoiler : ça ne sera sûrement pas le cas).
Bon, un numéro de transition, clairement. Dan Abnett l'utilise pour montrer les failles d'un groupe que lui seul a réussi à constituer, c'est un peu tôt mais ça a du sens. L'exploration du Ghost Spector continue, sans entrain parce que les menaces demeurent génériques. Pas grand-chose d'autre à dire... c'est sympathique, bien dialogué, dynamique, mais l'épisode ne restera pas dans les mémoires. Daniel Sampere livre des planches solides, assez jolies même sur plusieurs planches, avec un dynamisme réel, et une bonne interprétation des personnages ; ça fait bien le job.
Allez, passons à la suite.

Bon sang, Scott Snyder aime s'écouter écrire. Sa mini-série est agréable, mais cet épisode est trop bavard et long ; ça n'aurait pas été un mal de le supprimer, tant il m'a lassé et surtout n'apporte pas grand-chose à la saga.
Batman, quasiment devenu le Batman Who Laughs en s'étant injecté volontairement la toxine du Joker, tente de lutter contre le plan du BWL. Il monte une stratégie surprenante

Spoiler:

qui ne fonctionne pas, ou en tout cas laisse l'opportunité au BWL d'agir. Et de terminer sa propre tactique

Spoiler:

Bon, clairement, l'épisode ne fait pas avancer la saga, hormis quelques dialogues pertinents entre Gordon et son fils, et sur eux. Scott Snyder maîtrise ses personnages, mais il est trop bavard dans la voix-off, et le dialogue Batman/BWL est très lourd à lire ; d'autant que les jeux d'écriture et de police pour spécifier la folie de chacun, ça devient lassant et illisible. La voix-off rouge sur gris, c'est illisible.
Jock livre de belles planches, pour une ambiance lourde et oppressante parfaite ; et la pression monte. Mais ce numéro est proche de l'inutile, et est définitivement trop bavard. Allez, passons à la suite et fin de cette saga agréable mais rallongée ici inutilement.

Robert Venditti a achevé au dernier numéro sa longue première saga, entièrement dessinée par un Bryan Hitch très inspiré, pour un final épique ; voici donc l'épisode d'après. Bonjour Will Conrad, et une histoire "très simple", qui montre des souvenirs de Hawkman sur une guerre sur un autre monde. Une pause bienvenue et mignonne, avant l'espoir d'embrayer sur autre chose.
Carter Hall relit donc de vieux carnets de vies passées, et se rend compte que de nombreuses incarnations de sa personne se sont affrontées dans deux camps d'une guerre sur des centaines d'années, sur une planète inconnue. Une histoire somme toute classique sur l'horreur de l'affrontement, l'absence de sens d'un combat éternel, et finalement la volonté de soldats de se réunir, malgré les ordres ; classique, mais efficace. D'autant que Robert Venditti a l'intelligence de caresser un élément très peu présent de la mythologie Hawkman, mais essentiel... en général, et pour l'approche de l'auteur. Je parle bien sûr de

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Un récit simple mais agréable. Robert Venditti offre une pause bienvenue après la fureur de l'affrontement final de sa première partie, ce numéro "off" est un bon moment et permet à Will Conrad de se lancer. La comparaison avec Bryan Hitch est en sa défaveur, mais le dessinateur livre des planches solides, avec quelques plans jolis ; et c'est assez proche de Hitch pour que ça ne choque pas, et assez éloigné pour ne pas y voir un clone inférieur.
Un bon moment de transition, donc. Vivement la suite !

P#tain, comme c'est d'la m#rde, ce truc ; mais c'est tellement mauvais et mal fait que ça en devient drôle. J'ai vraiment ri sur le cliffhanger.
Bref, reprenons. Major X, M'koy (qui est un Fauve gris, au départ très niais et limité, mais qui a maintenant la faconde de Hank ; sûrement parce que Rob Liefeld a glissé une vague réplique mystérieuse entre M'koy et Wolverine, sur une éventuelle connaissance à venir) et le X-Ential (futur gourou de la dimension X-Istence du futur) arrivent à Genosha. Sauf que Major X et M'koy sont revenus dans le passé pour empêcher la fin de X-Istence, et ont rencontré le X-Ential jeune... mais dès leur arrivée à Genosha, le X-Ential prend 20 ans et 50cms ! Mais vraiment ! Il y a une case où le gamin serre une fille dans ses bras, et la case d'après il a 50cms de plus ! Sans explication, rien ! Magnifique. La suite, j'avoue que je n'ai pas tout compris, le X-Ential blablate sur sa fin, meurt, meurt aussi chez Namor et les Atlantes de la X-Istence, qui décident d'enclencher la guerre. Le X-Ential prend possession du corps de la fille, anéantit une menace à Genosha. Tout le monde va chez les X-Men, pour protéger la future mère de Major X ; pourquoi, je n'en sais rien, c'est comme ça. Et la mère est...

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C'est merveilleux. C'est merveilleusement nul, en fait. Incompréhensible, raconté avec les pieds, dessiné comme il peut par Brent Peeples, qui ne peut hélas pas grand-chose, avec un scénario qui improvise à chaque case, et un Rob Liefeld qui se souvient que, tiens, ça serait bien de dater le machin. Nous sommes donc en 2019, avec les X-Men de... ben de la période X-Men Red, alors que nous sommes au-delà ; et que le #1 montrait des designs de Cable, X-Force et Wolverine des années 80. Merveilleux.
Ce truc n'a aucun sens, il est donc proche du culte. J'ai hâte de la suite et fin, je sens que Rob en a encore sous le coude !

Gros moment pour le final de la première saga de Chip Zdarsky, qui me surprend par son courage, sa puissance mais aussi sa gestion des personnages ; et des sous-entendus.
Namor a lancé ses missiles, et son plan est révélé : utiliser des bombes chimiques pour

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Carrément. Cap' tente de faire au mieux pour l'arrêter, les Avengers galèrent, et Namor apparaît victorieux. 3000 personnes sont changées, les héros ont perdu, et le monde doit désormais gérer l'après ; tandis que les flashbacks montrent l'héroïsme des Invaders, les liens entre Bucky et Namor, et surtout le lien Namor/Tommy. Avec également le voeu de Namor de créer un monde meilleur, sans guerre.
Chip Zdarsky m'a surpris par le plan de Namor, mais aussi sa réussite. Le rendre victorieux est un choc, tout comme la puissance des plans ; la double-page sur le tsunami est habituelle, mais prend une autre dimension quand on sait le rôle de l'eau pour la population, maintenant. C'est malin, impressionnant, et la caractérisation demeure très, très bonne ici. Les flashbacks expliquent la volonté farouche de Namor d'éviter le pire, même en faisant presque le pire, et c'est autant construit que pertinent. Surtout, Namor creuse bien les personnages, même si encore une fois Human Torch et Bucky sont sur la touche.
M'enfin, il faut surtout souligner le lourd sous-entendu sur la relation Namor/Tommy, qui me semble clairement

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C'est autant fin, bien fait qu'inattendu ; bien joué. Je suis très curieux de la suite de cette série, qui demeure un titre sur Namor officieux (tant les Invaders semblent secondaires aux côtés du monarque sous-marin) mais qui gère très bien son intrigue et ses évolutions. D'autant que Carlos Magno (très bon sur le présent, et sa double-page de tsunami est superbe) et Butch Guice (impérial dans les flashbacks) assurent complètement dans un graphisme à la hauteur, et bien adapté selon les périodes.
Un très bon cru !

Je me délecte toujours autant de tes chroniques de Major-X et je crois que je vais finir par succomber à la tentation de lire ça ^^ La couverture, en revanche, pour une fois, n'est pas trop vilaine même si l'on retrouve (pour notre plus grande joie) tous les gimmicks liefeldiens en matière de dessins (la multitude de petits pochons, les têtes déformées [Major-X a la tête... plate ?], les flingues qui ressemblent à rien, les drôles d'anatomie des uns et des autres...).

Pour ma part, par curiosité, j'ai lu...


... une petite anthologie plutôt sympathique, publiée par Dark Horse Comics et consacrée, essentiellement, à la bédé européenne (ben oui, "Dark Horse" = "Cheval Noir" ^^) !


Bref, dans les deux numéros que j'ai pu consulter on y retrouve deux pages de Moebius, le "Sabotage" de Daniel Torres (que j'ai chroniqué dans l'autre sujet) et "A la recherche de Peter Pan" de Cosey qui donne grave envie d'être lu (parce que je ne l'ai jamais lu en fait... et que cette histoire se déroulant dans un village désertée, sur le point d'être englouti par un glacier alpin a l'air vachement bien). On a aussi une histoire courte de Vatine avec des chasseurs idiots qui finissent par se dézinguer les uns, les autres.

Une réflexion néanmoins, vis à vis de ce mag' : les planches françaises remontées au format comics et en noir & blanc, c'est un peu moche... ça permet quand même de voir le gouffre qui sépare la façon dont on considère la BD par chez nous (du beau papier, des albums cartonnés, un rythme de parution lent) et celle dont on considère la même chose chez les ricains (un usage très marginal du Hardcover, des parutions au rythme effréné, du papier au grammage plus faible...).

Bon, "Cheval Noir" ça avait l'air d'avoir quand même de beaux sommaires. On y retrouve quelques auteurs américains, d'ailleurs. Dans ce que j'ai pu lire, on trouve quelques pages de Rick Geary ou de Tom McWeeney et une (magnifique) couverture de Dave Gibbons (avec un centaure en armure over-cool). Mais aussi...

..."The Angriest Dog in the World", le comic strip barré de David Lynch (et sa seule contribution à ce jour et à ma connaissance à la BD), dans lequel apparaît un chien tellement en colère qu'il n'arrive plus vraiment à grogner, qu'il ne bouge plus et qu'il a une rigueur presque cadavérique...


... d'ailleurs, au-delà de la phrase d'introduction toujours identique de strip en strip, le strip se décompose en trois cases de jour (toutes trois identiques) et une case de nuit, "l'action" ne se produisant que par de rares dialogues émanant de la maison des propriétaires du chien.

Conceptuel, barré, qui peut laisser perplexe... à quand une édition complète de "The Angriest Dog in the World" ?

Mais bon, c'est une fan idiote de David Lynch qui vous le dit ^^

On saluera, enfin, l'effort éditorial de Dark Horse qui a contribué à la diffusion aux USA des auteurs européens (mais aussi japonais : il existe chez Dark Horse toute une gamme consacrée aux mangas et ce sont, à peu près, les premiers à l'avoir fait [avec Viz Comics]).