[Year of Evil] Flash Rises [LIBRE]

QG de la Justice Society, Manoir des Dodds
New York


Debout devant des écrans, les bras croisés, je réécoute ce message. Le sien. Pour certain, il est difficile à suivre. Vous avez cette impression de grésillements entre deux mots, qui vous empêchent de bien saisir certaines consonnes. Pourtant, il a tout fait pour que son élocution soit perçue même par les plus longs à la détente. Il veut être entendu par la majorité, par tout le monde. Et surtout par moi…
Je fixe l’écran et je le vois, je l’entends parfaitement. Hunter Zolomon est de retour et il compte passer très rapidement à l’action. Mais pas aussi vite que je ne l’aurais cru… Pour un homme qui peut ralentir le temps et donner l’impression d’être plus véloce, il fait montre d’une certaine… patience. Ce n’est qu’une mise en scène supplémentaire pour faire peur… Laisser le temps à ses spectateurs de comprendre et d’analyser ses mots ne feront que monter plus de paranoïa. S’il le veut, il peut venir tout détruire, là, dans la seconde…
Non… Il souhaite le faire à sa manière, devant tous les regards. Il veut prouver qu’il a raison… Demain est en plus un jour particulier, puisque Central City l’a choisi pour honorer leur Flash, Barry Allen. Zolomon va venir pour empêcher cet hommage, prendre ce qui ne lui appartient pas - mais ce qu’il pense lui revenir - et écarter tous ceux qui vont s’opposer à lui. S'il réussit, il volera mon héritage...
« C’est rare de t’voir immobile, à ce point là, grand père. »

Ted Grant. Je n’ai même pas besoin de me retourner pour savoir que c’est bien lui, qui approche. Le ton d’une voix forte, un bourrin mais pas méchant, un homme qui ne passe pas des plombes à faire des discours inutiles. Il pense, il frappe. Et je sais déjà à quoi il pense, maintenant, alors qu’il approche et se poste devant moi. Il a dû entendre le message et a gardé le silence, tout du long. Peut-être pour l’analyser en même temps que moi ou simplement pour me laisser réfléchir… Il n’attend pas longtemps avant de dire ce qu’il pense de tout ça.
« C’est une provocation. Il veut que tu sois là-bas, demain. Il veut ce face à face et ça s’ra pas pour te faire une bonne accolade.
- Je le sais. »

J’arrête le message et j'éteins l’écran. Mon abnégation irrite Wildcat.
« Tu ne vas pas y aller, si ?
- Bien sûr que oui.
- Jay… C’est un piège ! Même un gosse comprend ça. »

Je me tourne enfin vers lui, pour le regarder dans les yeux. Si jusque là mon visage est dur, très consciencieux de ce qui va arriver demain, il finit par se détendre et esquisser un franc sourire. Le genre de bienveillance dans un moment qui ne s’y prête pas, selon lui. Cette fois, il ne fonce pas, ne beugle pas ce qu’il a sur le cœur. Entre nous, il aura beau me dire de ne pas y aller, il sait que c’est peine perdue.
« Ce qu’il a dit est vrai, en partie. On est vieux, putain… On est usé et fatigué. Mais des vieux qui vont lui faire regretter d’avoir menacé cette ville et toi ! »

Je ne dis rien. Je détourne la tête, basse, les yeux voilés par une crainte. J’ai décidé de prendre une décision que Ted vient de comprendre.
« Jay, tu ne seras pas seul. C’est nous manquer de respect et marcher sur nos amitiés sincères que de penser que nous allons te laisser te battre sans notre soutien !
- Pourtant, c’est un combat que je dois faire seul, Ted.
- Parce qu’un malade l’a décidé ?
- Parce qu’il faut que je montre, à tous, que je peux redevenir Flash. Moi et pas Zoom. »

Hunter Zolomon s’est préparé. Il a envoyé un message sur toutes les télévisions du pays, annonçant qu’il va devenir l’unique Flash. C’est un piège, oui. C’est un défi aussi… Il va s’imposer et le faire en détruisant tout si je ne l'arrête pas. Il va créer un terrain, avec ses règles, non sans fourberies. C’est en partie pour cette raison qu’il a choisi ce jour et cet endroit où il va y avoir de nombreux civils, à n’en point douter. En relevant la tête vers Wildcat, me tenant droit, je n’ai pas besoin de lui dire un mot pour la fin…
Notre métier est dangereux. Chacun de nous peut disparaître suite à une erreur ou à un combat acharné…
Nous allons nous laisser sur ce silence, sur ces derniers regards. Mais Ted Grant a toujours un dernier mot à balancer dans les oreilles de personnes qui l’écoutent. Et j'écoute, toujours, les mots de mes proches.
« J’vais prévenir les autres… Et t’as pas intérêt à nous lâcher, vieux coureur.
- Tu feras ce qu'il faut, hein...
- Comme d'hab' , yep.
- Alors, penses à alerter la JLA et Batman aussi.
- Batman est... ? »

Le temps d'un sourire et de remettre mon casque, Wildcat finit à peine sa phrase que je suis déjà parti, à super-vitesse.

Comme je le fais souvent.
Je l’ai toujours fait.
Parce que je déteste les adieux.

Et si j’ai appris à ne jamais douter de quelqu’un, à lui trouver une force et à l’encourager à se dépasser chaque jour, je l’applique aussi pour moi. A aller de l’avant, à ne jamais m’arrêter, à garder mon objectif bien en vue sans oublier tout le reste. Les membres de la JSA, de ma famille… Et demain… Ce ne sera pas le dernier. Je dois le stopper, l’empêcher de nuire, tenir la promesse que j’ai faite à toutes ces personnes. Tenir la promesse muette que j’ai faite à Barry.


Keystone City, Kansas

Je repense à tout ceci et je me prépare mentalement à cet affrontement. Je peine à trouver le sommeil… Je regarde Joan dormir, paisiblement. Elle a vue le message, bien sûr et elle s’est inquiétée de ne pas me voir rentrer tout de suite. Nous avons beaucoup parlé et plus que jamais j’ai profité de chaque seconde avec elle. Mariés depuis … - Bon dieu, si longtemps ! - nous nous disons tout. Mais je n’ai plus besoin de dire certaines choses pour qu’elle comprenne à quoi je pense… Elle s’est retenue de pleurer. Elle est restée digne. Parce qu’elle me fait confiance aussi. Elle espère que je revienne, qu’une victoire soit annoncée. Le reste de la nuit, nous avons parlés de diverses choses, de tout ce qui nous passait par la tête. Et le sommeil a fini par la gagner. J’ai veillé sur elle, jusqu’au moment où les premières lueurs du jour traversent la chambre.
C’est l’heure…
Je suis prêt. A lui faire face…

Un courant d'air traverse la maison. Puis à travers Keystone City. Juste une traînée rouge et bleu. J’attends non loin du Museum Flash. Les préparatifs sont déjà bien avancés. La sécurité est beaucoup plus importante. Je profite de ce calme troublant pour faire le tour de Central City. Je traverse chaque recoin, chaque angle de rue, de long en large et en travers. Aucune trace de Zoom. L’attente est insoutenable, bien que je ne vois pas vraiment le temps s’écouler. Je continue de chercher le criminel. Arrive la fin de la matinée… Et j’ai senti quelque chose. Cette sensation a fourmillé le long de mes veines. Il est là !
Trop lent. Je suis trop lent.
J’arrive au moment où les éclairs rouges frappent les statues. Mais je peux agir, attraper les débris, les déposer, écarter les civils trop proche de l’impact. Tout se passe en un souffle.
J’assiste aux changements que Zolomon impose au monde, le cœur battant, le doute s’accrochant à mes tripes. Son énergie est… phénoménale, vraiment. J’ai rarement ressenti une chose pareille. Quelque chose ne va pas… Il a … D’où lui sort une telle puissance ?
En tout cas, mon vieux, tu as devant toi un type qui sait faire de la mise en scène…
Ce costume. Cette couleur… J’en fronce les sourcils. Je n'aime pas ça... Je ne peux pas accepter qu’il porte ce symbole là plus longtemps !
« Non c’est faux ! »

J’arrive juste devant lui. Je lui fais enfin face, le regard dur, le menton levé. Déterminé à l’empêcher d’instaurer sa lubie.
« Tu n’es pas Flash. Tu ne le seras jamais… Cesses d’agir par la menace et de tout détruire. »
Pendant un instant, l’idée de le convaincre m'effleure… Mais je sais qu’il est perdu depuis très longtemps. Pourtant...
« Zolomon. Arrêtes … Tu peux encore revenir en arrière, si tu le décides. »
Je serre les poings. Les mots peuvent être bien plus forts que les coups. Mais si Zoom est venu jusque là, ce n'est pas pour m'écouter.
« Fais-le ou tu le regretteras, Zolomon. »

Je ne fuis pas. Ni devant le danger, ni devant l’idée que je vais peut-être connaître une fin brutale. Mais pas sans avoir tenté absolument tout pour l'expédier loin de Central City !

Ils sont tous venus. Des héros, des héroïnes, même les plus jeunes, même les moins expérimentés. Tous des amis, des proches. Jay Garrick est soutenu, par leurs présences, par leurs courages. En l’honneur de Barry, pour protéger Central City. Pour sauver des vies qui sont mises en danger par la folie de Zoom. Au nom de la liberté et de la justice, ils se battront. Parce que les méfaits du vilain s’arrêtent ici. Maintenant !
Mais Zolomon n’abandonne pas. Il se moque des héros présents. Il se dresse face au légendaire Flash avec un sourire carnassier. Et il dévoile son grand jeu…
C’est avec impuissance que Jay voit ce qui se produit. Il comprend ce qu’il est en train de faire et se rend compte de son erreur… Il s’est douté de quelque chose mais l’apparition de tous ces éclairs rouges prouvent que Zoom carbure avec bien plus que de la Nega Speed Force. Il lui a volé sa propre énergie...
« Non ! Arrêtes ça, Zolomon ! »
Mais il continue. Poussé par son obsession de devenir le héros qu’ils auraient dû être, à devenir le vrai Flash, Hunter provoque une violente tempête, d’éclairs et de tornades rouges. Jay Garrick agit… Du moins il essaye. Il file mais se fait stopper net par un éclair qui lui passe au travers. Il est repoussé, étalé sur le sol.

Il souffre, mais n’abandonne pas. Il essaye de se relever, même s’il sait qu’il n’a aucune chance. Il relève la tête vers Hunter qui déclame toute sa puissance. Il prend le titre de Flash, dans cette folie, au milieu du désastre. Mais… Quelqu’un d’autre n’a pas dit son dernier mot. Il refuse de voir cela arriver. Wally West, ancien Kid Flash. Il arrive à toute allure, sous les cris déchirants de Jay Garrick.
« WALLY ! NON ! »
Mais c’est déjà trop tard… Une énergie l’envahit et l’attrape et ils savent tous ce que cela signifie. Hunter Zolomon a préparé ce coup bien en avance… Il a su qu’il viendrait, qu’il se jetterait à corps perdu vers lui… Et grâce à sa toute nouvelle puissance, il a redirigé l’énergie contre leur ami. Wally est en train de disparaître, à nouveau, dans la Speed Force. Jay se redresse, très rapidement. Luttant contre la douleur, il cherche à attraper la main du jeune homme. Non… pas une seconde fois, il ne peut pas…
Non… Il n’a pas pu le sauver… Il est parti… !
Le premier Flash serre les poings. La profonde tristesse laisse la place à la colère. Il se tient, debout, face à ce terrible ennemi…
« Tu nous le paieras, Hunter ! »
Affaiblis certes, mais pas vaincu, Jay Garrick se prépare, aux côtés des autres à passer à l’offensive. A arrêter définitivement, Hunter Zolomon. Zoom et non Flash. Un monstre, pas un héros.

BOOM

Mais il se passe quelque chose… Tout comme Zoom, Jay sent aussi le changement. Et bientôt, toute la ville le sent… Quelque chose arrive…

BOOM

B...ooo……………………………………………
mmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmmm

Au même moment, au cœur de la Speed Force, les sons se répercutent à travers toute sa dimension. Parce qu’elle réagit à ce qu’il se passe dans le monde. Tout particulièrement à ce qui est en train de se produire à Central City. L’énergie employée par Hunter s’insinue partout et fait réagir. Tout bouge, tout avance vers ce point précis. Ce monde de vitesse ou de nombreux éléments extérieurs se sont perdus ici. Des vieilleries, des souvenirs, parfois des objets ou des bâtiments… Parfois des êtres humains. Et parmi tout ça, au milieu, quelque est en train de courir. Il a senti le danger, alors il s’échappe, encore. Il ne veut pas disparaître… être réduit à l’état de simple énergie. Il veut se sortir de là, pour pouvoir les rejoindre. Eux, les héros, ses amis, ses proches, sa famille !
Il continue de courir en évitant tous les obstacles. Et bientôt, il trouve une porte et l’emprunte, sans réfléchir. Il écoute son cœur. Il veut retrouver cette voix qu’il a entendu, qui a traversé les murs de cette dimension parallèle. Il sait… Il la connaît. C’est… Wally ! Oui, c’est bien lui qu’il voit.
Cours un peu plus vite, tu peux le faire. Tu peux le rattraper !
Le speedster accélère. La lumière autour de lui file. Ce ne sont plus que des taches lumineuses qui passent dans son champ de vision. Le tunnel s’allonge, lui donnant l’impression que la distance est impossible à atteindre. Mais il n’y croit pas ! Il fonce, acharné, prêt à tout pour y parvenir ! Prêt à partir de cette dimension, prêt à rentrer chez lui pour les rejoindre !
La présence de Wally lui a ouvert la porte. Mais dans l’élan, le bolide essaye désespérément de l’attraper. Il peut sentir leurs forces se frôler et la présence de son ancien élève, son neveu, son ami très cher… Qu’il va perdre. Il… ne l’accepte… Il ne veut pas !
Wally … !
Mais il lui échappe…

mmmmmmmmmmmmmmmmmm……………………
BOOM

Le choc est violent. Le son se répercute en écho sur tout Central City. Et l’éclat lumineux est intense. Progressivement, elle perd de sa vivacité et l’on peut entrevoir une silhouette. Un homme en pleine course, tout vêtu de rouge, dont les éclairs sont jaunes. Il les envoie sur Zoom, pour le repousser, pour l’écarter de tout le monde. Tout se passe en une fraction de seconde… Il donne l’impression de s’être fait souffler.
La personne qui a fait cela ne peut pas être quelqu’un d’autre que lui !
Barry Allen.
L’homme le plus rapide au monde.
Flash.

Jay Garrick a tout vu, du moins presque dans les détails… C’est aller trop vite, même pour lui. Et il a dû mal à croire qu’il est là, bien présent en chair et en os.
« Barry ? C’est… bien toi ? »
« Désolé, Jay. Je n’ai pas pu… le sauver. »

Barry s’avance pour l’aider à s’asseoir, le temps qu’il se remette du premier choc du combat… Et de celui-ci. De cette apparition tant espérée, qui est finalement là.
« Mais je le sortirais de là, je t’en fais la promesse. »
« Barry… Hunter Zolomon, il... »

Les deux Flash se tournent vers Zoom, vers là où il est censé être, où il s’est fait violemment rejeté.
« Nous allons le vaincre ! Tous ensemble. »

Barry se tourne vers les autres. Il les détaille et sourit, déterminé.
« Je manque de temps pour vous dire à quel point je vous suis reconnaissant d’être là et bien plus encore… d’avoir été là, pendant tout ce temps. Pendant que j’étais… coincé, parti, disparu… Et je suis vraiment désolé pour ça.
Mais maintenant, je vous en demande encore beaucoup ! Accompagnez moi, les amis ! Ne nous inclinons pas devant lui. Ne lâchons rien !
Ceux qui le peuvent, aider les civils à s’échapper de la tempête rouge. Je me charge de Zolomon ! »

Le discours est inspiré. Et désormais il n’a plus qu’une seule idée, une simple pensée en tête. Barry Allen va de nouveau courir pour sauver Central City et ses citoyens. Pour lui débarrasser de la tyrannie qu’a failli lui imposer Zoom.

Spoiler:

Flash Rises


… WOW !

L’énergie rouge remonta le long de celle, familière, qui sortait de son anneau, et Jessica écarta vivement sa main en la remuant dans tous les sens comme si ce n’était qu’un insecte et qu’elle n’était rien de plus qu’une vacancière fatiguée des moustiques. Une fois sa construction évaporée suite à son geste, le grésillement intense qui s’était rapproché d’elle disparut, et Jessica se retrouva donc, suspendue dans les airs, l’air ébahi.

W.O.W.
Wonder Woman était au sol, la tête levée vers elle, et l’air… quoi, surprise ? Admirative, peut-être ? Si seulement ! Surtout que Jessica avait agi au quart de tour. Une minute plus tôt, elle avait encore été dans le vide spatial, et quand elle avait enfin pénétré les cieux de Central City, elle avait à peine eu le temps de voir l’éclair, et Jay Garrick au sol, et … bref, faire surgir une énorme main pour protéger Jay n’était pas ce qu’il y avait de plus impressionnant, elle en était consciente. John Stewart aurait été plus artistique. Hal Jordan, bien plus frappant. Simon ? Simon aurait été tellement plus pragmatique, et il ne se serait même pas posé de questions. Alors ouais… non, de toute évidence, Wonder Woman n’était pas impressionnée.

« Je… Ca va, Jay ? » demanda finalement Jessica en posant les pieds au sol.

Elle leva la tête vers le ciel rougi et la tempête d’énergie si particulière qui menaçait Central City. Wonder Woman s’approcha d’elle pour s’assurer elle aussi de l’état de Jay Garrick.

« Merci, » dit-elle à Jessica. « Je n’aurais pas été assez rapide. »

Quelques volutes de fumée s’échappaient de sa chevelure épaisse, comme si elle avait été touchée par un de ces éclairs, et cela ne fit qu’accélérer un peu plus le rythme cardiaque de Jessica. Parce que, premièrement, c’était Wonder Woman, por Dios, et deuxièmement… elle s’était pris un de ces éclairs sans broncher ?

« Ah. Euh … Ouais. Enfin, pas de soucis. Euh. Je… » Elle désigna le reste de la ville derrière elle d’un geste vague et peu assuré. « Ils ont besoin de moi. J’dois y aller. Bref. Euh. » Elle ferma les yeux un court instant, poussa un soupir lassé puis jeta un nouveau regard lassé à Wonder Woman. Bon sang qu’elle était grande ! « Merci, » dit-elle finalement avant de s’envoler.

A peine eut-elle décollé qu’elle retrouva son sérieux. Il lui fallut lutter un peu plus pour repousser son angoisse de s’être ridiculisée devant Wonder Woman ( !!!!!) dans un coin de son esprit, mais elle il le fallait. Elle s’en inquièterait plus tard. Chaque chose en son temps !

« Ray ? » tenta-t-elle, dans le système de communication qui leur était propre. « Je suis là. Je suis venue. Tu es où ? Tu… Tu as besoin d’aide ? »

Elle prit un peu plus de hauteur pour avoir une meilleure vue sur le reste de la ville. L’attaque était de grande envergure, et la plus grande urgence résidait dans le risque bien trop élevé de dégâts collatéraux. De victimes innocentes. Elle remarqua immédiatement Hal Jordan qui s’évertuait à essayer de contrôler les tornades vermeilles ou à au moins limiter leur impact sur le reste de la population.

« Hal ? Hal, c’est Jess ! Dis-moi ce que je peux faire pour t’aider ! »

Elle le rejoignit rapidement, avisa d’un simple coup d’œil le procédé qu’il avait mis en place pour éloigner le pied de la tornade du sol de Central City, et un lointain souvenir de ses cours de science lui revint. Elle se plaça à côté de lui, serra le poing et donna forme à plusieurs missiles qui s’envolèrent immédiatement vers la cellule nuageuse à la tête de la tornade. C’était une question d’équilibre, non ? Air chaud, air froid… Elle était sur le point de tout envoyer valser, de faire un gros trou dans cet équilibre-là, et si tout se passait bien, la tornade perdrait elle-même son souffle.

Enfin… s’il s’agissait d’une tornade normale, évidemment. Ce qui, aux vues de sa couleur rouge, était peu probable.
Mais qui ne tente rien n’a rien !

Résumé:

“Le plus mauvais choix de couleur pour un costume Thawne.”

Spoiler: