Combattre ses vieux démons.

Roy était à Gotham City, cette ville pourrie jusqu’à la moelle, pleine de criminels tous plus barges les uns que les autres. Depuis quelques jours il traquait des dealer, à force de leur
tomber dessus il avait découvert l’existence d’un trafic, ce dernier s'étendait jusqu’à la ville voisine Blüdhaven. L’archer connaissait bien cette ville, c’était son ancien ami et camarade qui s’en occupait Grayson, maintenant devenu Nightwing. Posté dans son abris de fortune il commençait à préparer ses affaires selon ses sources le deal avait lieu ce soir, sur les docs. Un endroit bien cliché, ils ne pouvaient pas trouvé meilleure idée ? Et comment la police faisait pour ne pas les trouvés, ils sont toujours au même endroit.

Une fois équipé il montait sur une moto qu’il avait laissé garée en bas, puis prenait la direction de la position indiquée. Bon le voilà sur place, une demi-heure avant les trafiquant, Roy cherchait rapidement un point de vue idéal, le genre d’endroit où il serait difficile à repérer mais qui lui permet de voir la zone voulue. Son choix se portait sur le toit d’un petit hangars, ce dernier avait une lumière à l’entrée. La couverture offerte par la lumière était parfaite. Sortant de son sac une lunette de fusil, Roy observait sans bouger, son arc posé à côté de lui prêt à être utiliser à tout moment.

Les minutes étaient longues, la patience n’était pas son fort. Heureusement en chemin il avait pensé à acheté de quoi manger, du moins un burger avec un soda. Puis au bout de quelques minutes les premier signe de vie, plusieurs voitures arrivaient, avec elles une camionnette. Roy attrapait son arc, préparait une flèche, puis visait le premier véhicule, d’un tir direct la flèche touchait la voiture. La flèche envoyée était équipée d'un système d'écoute à distance et de géolocalisation. Un petit bijoux dont il n'était pas peu fière. Comme il le pensait les hommes étaient venus ici dans le but de semé d'éventuels poursuivant.

C'est face à ce genre d'individu qu'on reconnais Gotham, ici les criminels sont très bien organisé, voir aussi bien que les justicier qui les traques. Pas étonnant que Batman et ses partenaires se tuaient à la tâche.

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Après avoir suivi tout ce jolie monde, le voilà arrivé dans l'East End, un endroit connu à Gotham pour être mal fréquenté. Roy attendait le bon moment pour intervenir, une fois que la cargaison serait sortie des véhicules, il pourrait ainsi la détruire, tout en bloquant les criminels sur place. Il avait en bas une dizaine d'hommes, ces derniers étaient attendu par une autre équipe de criminel. Une fois la cargaison en vue, comme prévu l'archer rouge intervenait. Tout d'abord une flèche éblouissante, ensuite de vraies flèches venaient se logée dans les bras ainsi que les jambes de tous les hommes présents. Blesser mais pas mort, les secours seront en mesure de les sauvés.

Roy attrapait l'un d'eux, le plaquait contre son véhicule puis se préparait à l'interroger.

Salut mon beau. Je n'ai pas le temps pour tes conneries, tu vas vite me dire où est censé aller ce stock. Je n'ai pas de patience alors je te conseil de faire le bon choix. Un malheurs est si vite arrivé.

Je...je ne te dirais rien. Tu crois peut-être avoir gagné ? Le boss ne va pas aimé ça, il est déjà probablement au courant.

Ben voyons, j'espère qu'il viendra de lui-même, je vais l'attendre ici avec son stock de drogue, je suis presque certains qu'il n'abandonnera pas une si grosse quantité. Tu ne m'est plus du tout utile.

Bonne nuit.

Puis Roy mettait k.o cet homme. Il n'avait aucune idée de comment allait finir cette histoire, il venait de mettre un sacré coup dans cette branche. Secrètement il espérait que le bosse se viendrait au bout d'un moment. Positionné sur le vanne, il sortait son téléphone portable, puis jouais. Quitte à devoir attendre autant que ce sois utile à quelque chose.

- Voilà votre commande, merci et bon appétit.

James récupéra la pizza quatre fromages en très grand format et la grande bouteille de soda qu'il avait commandé avant de se rendre jusqu'à l'une de ses très nombreuses planques entre Blüdhaven et Gotham. Le fils perfide n'avait pas vraiment chaumé depuis sa disparition plusieurs années auparavant. Il n'était personne et n'est personne aujourd'hui encore, pourquoi s'intéresser à lui, à un jeune homme qui n'avait rien d'autre qu'un nom qu'il avait maudit mille fois dans l'indifférence la plus absolue ? James regagnait lentement un de ses havres. Ses opérations s'étendaient de Blüdhaven jusqu'à Gotham et bien que de nombreux criminels avaient acceptés de travailler avec la Goule, nombreux étaient ceux qui rêvaient de le mettre à terre. La Goule, l'identité derrière laquelle Junior existe pour le monde de la pègre et les super-héros qui s'acharnent à arrêter des criminels...Mais Junior était bien la dernière personne qui songeait à établir un empire du crime et pourtant il était bon à cela. Fracasser quelques cranes, remplir quelques contrats pour des gros bonnets, rassembler assez d'hommes, de matériel et de capitaux et hop ! On se lance dans une campagne de prise de contrôle hostile des royaumes de la débauche. Blüdhaven n'avait jamais connue de criminalité comme Gotham l'avait vécue. Bien entendu, on y retrouvait le gratin habituel : La mafia, les syndicats du crime locaux, les gangs de rue mais aucun ne risquaient vraiment de faire exploser le centre-ville avec une bombe nourrie à l'uranium, pas vrai ? Sauf si vous êtes à Gotham.

Junior déballait sa pizza, la découpa à l'aide d'un énorme couteau de survie et commença son diner. C'était une soirée sans aucun accroc. Ses affaires se passeraient sans une véritable opposition, ce qui était frustrant...Tout criminel digne de ce nom se réjouirait de savoir que la police, les rivaux ou les super-héros se moquent de vos activités mais c'était là l'objectif de la Goule : Attirer l'attention sur lui. Il voulait que les héros le découvrent, s'intéresse à ses œuvres...Il voulait voir la police lui tourner autour attirer son père bien-aimé dans ses filets, il laissait fuiter lui-même ses propres opérations afin de pouvoir ouvrir des opportunités d'action tellement grossières que cela frisait presque l'amateurisme...Mais l'ironie était là : ce n'était peut-être pas assez. Junior dissimulait si bien son jeu qu'aucune réelle attention sur lui n'était vraiment faite...Ses moniteurs et caméras furtives dissimulées sur ses hommes, ne renvoyaient que des deals qui se déroulaient sans accroc, des rencontres fructueuses et des millions de dollars d'argent sale qui venaient goinfrer ses coffres-forts, l'argent pour payer ses hommes et surtout financer son plan d'anéantissement des héros et de sa lignée.

Mais un son attira son attention alors qu'il dégustait une large part de sa pizza. Il tourna la tête et regarda un des écrans répliquant l'image située sur la veste d'un de ses hommes de main lors d'un deal de drogue sur les quais de Gotham. C'était le plus gros échange de drogue du mois, près de huit-cent kilos d'opium répartis dans plusieurs convois à destination de ses distributeurs dans l'East End. Junior soupira et s'interresa de plus près à ce qui se passait avant de découvrir les livreurs et acheteurs, appartenant au gang du Pingouin, se livrer bataille contre un individu singulier vétu de rouge et se battant avec un arc. Immédiatement, il brancha l'intégralité de son attention sur cet échange et amena sa pizza pour la savourer devant ce dîner spectacle.

Attentif au moindre détail et voyant que son « employé » en avait déjà dit suffisamment, il lui fallait remonter cet hameçon le plus vite possible. L'archer, Arsenal, allait attendre la venue du « boss »...Et Junior s'en voudrait de le décevoir...Il prit l'un des milliers de téléphone qu'il avait à sa disposition pour donner ses ordres et appela le seul numéro en mémoire.

- East End, Livraison de drogue, Héros sans pouvoirs, excellent acrobate et tireur à l'arc. Que la Goule soit sur place.
Il raccrocha et brisa le téléphone en deux avant de le jeter dans une sorte d'incinérateur.

Arsenal allait recevoir la visite des deux autres convois transporteurs de drogue et l'un d'eux serait habillé comme le serait la Goule afin d'affronter cet adversaire. Junior savait choisir ses sosies, tous étaient des mercenaires d'exception, des assassins professionnels ou des truands réputés, bien entendu, ils étaient payés en conséquence. L'un des sosies de la Goule venait donc d'être prévenu et de recevoir ses ordres...Il était temps de savourer pleinement cette pizza...

Roy patientait bien sagement, assis sur cette grosse quantité de drogue, les hommes autour de lui agonisaient, certains étaient retenu contre les véhicules avec une flèche. D'autres étaient complètement k.o, Roy lui était sur son téléphone. Il jouait encore, un jeu dans lequel il pilote un avion de chasse. Incroyable, mais ces dernier temps il ne prenait plus le temps de jouer, alors que c'est l'une de ses activités favorite. Au bout de plusieurs minutes, voir heures, un signal résonnait, quelqu'un entrait dans la zone délimité. Est-ce le bon poisson ? Il n'en avait aucune idée mais il allait vite le savoir. Aussitôt il fermait son jeu, puis ouvrait un écran qui affichait une mini-carte. Plusieurs véhicules arrivaient, les renforts n'allaient pas se faire prier. Un premier convois arrivait, les hommes à peine descendu des voitures sortaient les armes à la main, puis ouvraient le feu.

Arsenal avait à peine le temps de se cacher derrière la montagne de drogue. Les balles volaient, tout comme les insultes, d'ailleurs l'une d'elle amusait beaucoup le jeune héros. Bon il devait arrêter de s'amuser et agir cette fois il fallait les criminels vivants. Rapidement il levait son téléphone en dehors de sa planque pour prendre une photo et regardait où se trouvait chaque tireur.

" Ok il est temps qu'Arsenal montre de quoi il est capable."

Rapidement il changeait de cachette, mais avant de rejoindre la seconde, il posait son genoux à terre, décochait une flèche, perforant ainsi l'épaule d'un homme. Le mécanisme de la flèche se mettait en place, lâchant un épais nuage de fumée. Une fois à l'abris il en préparait une deuxième, celle-ci avait une pointe perforante, le genre de pointe qu'il ne fallait pas enlever n'importe comment. Cette flèche partait se logée dans le genoux d'un second homme de main, privé de leur vue les criminels ne pouvaient se fier qu'au bruit de leur camarde qui souffrait.

Puis il courrait en direction du premier véhicule, neutralisait un troisième homme et restait planqué derrière ce véhicule jusqu'au moment où le nuage de fumée retombait. Rapidement un deuxième convois arrivait, Roy posait au sol son téléphone pour voir ce qu'il se passait. Un homme qui semblait bien plus important arrivait, vêtu totalement de noir, ne laissant même pas une partie de son visage visible était présent. Il ne le connaissait pas du tout, il n'en avait jamais entendu parler. Qui était ce gusse ? Il n'en savait rien mais ça n'annonçait rien de bon. La technique peu importe qui c'est, c'est d'agir vite. L'effet de surprise, plus la vitesse d'exécution seront ses atouts.

D'un bond il sortait de sa cachette, glissant sur le sol il se retrouvait à genoux une flèche prête à partir sur l'inconnu.Devant lui se trouvait plusieurs hommes, d'un coup d'oeil rapide il observait et analysait la situation, c'était la merde clairement il n'y avait pas d'autre mot.

Vous avez vu ce que je peux faire. On ne bouge plus les affreux sinon je tue votre chef sans aucun pitié et aucun d'entre vous ne sera payé.

Toi qui es-tu ? Si c'est toi le chef de tout ça je viens t'arrêter ici et maintenant. Donc rend toi qu'on gagne d temps.

Stanley.

Stanley Gunderson.

Peut-on faire plus « monsieur tout-le-monde » qu'avec ce genre de nom ? On peut trouver des John Smith, des Jack Brown, des David Jones à n'en plus finir mais Stanley Gunderson...à la fois peu commun et d'une banalité affligeante. Stanley n'a jamais été un bon garçon, c'était une ordure, déjà enfant. Il n'a jamais aimé les autres et puis qu'il ne pouvait pas aimer, il a simplement choisi de faire du mal. Comme beaucoup de jeunes au comportement difficile, il a choisi l'armée...Une voie facile, des conditions de vie qui lui plaisaient. Non pas qu'il n'aimait pas recevoir des ordres mais il n'aimait tout simplement pas les gens qui les lui donnaient. Non, Stanley n'a jamais aimé quelqu'un d'autre que lui-même.

Et pourtant Stanley s'est montré très capable, voire même brave. Soldat capable et compétent, devenu sapeur du corps des marines et expert en explosifs. Un individu plein d'espoir mais psychologiquement sensible au vue de sa nature misanthrope. Bien entendu, cela ne manqua pas de lui faire défaut, en particulier quand on décide de faire exploser une école civile située sur un champ de bataille. Désavoué, renvoyé à la vie civile, abandonné mais pas oublié. Stanley s'est mis à son compte comme artificier et démolisseur professionnel...Mais quelqu'un lui avait proposé un bien meilleur emploi, un travail plus dur, plus acharné, plus haineux. C'est ça qui comptait davantage que tout le reste : Nuire.

Stanley était devenu la Goule pour les besoins du véritable détenteur de ce sobriquet. Sous le costume noir de ce qui était devenu un terrible nom du monde criminel, Stanley se devait d'opérer avec une efficacité rare, telle était l'attente de la Goule, telle était l'identité qu'il devait endosser. Stanley était un des nombreux élus et il était temps pour lui d'agir en tant que tel.

Lorsqu'il se retrouva face à ce jeune homme vétu de rouge, armé d'un arc, hissé sur un des véhicules du convoi. Il sût alors que la Goule allait faire une nouvelle apparition de force mais cette fois, il allait faire preuve de toute la violence refoulée depuis des années. Il ne dit pas un seul mot, les hommes de main du trafic de drogue de la Goule tenaient en joue cet archer et bien qu'il semblait particulièrement sûr de lui, il y avait grandement à parier qu'une balle courait beaucoup plus vite qu'une flèche le pourrait...Mais ce jeunôt y aurait pensé, n'est-ce pas ? Son agilité était son principal point fort, pas son arc ou ses facultés martiales, non...Sa capacité à se mouvoir rapidement...Aussi fallait-il déjouer cela en premier lieu.

Un mouvement subtil du poignet et un tube sphérique glissa de la manche à la main droite de la Goule. Son annulaire ganté de noir se vit auréolé d'un petit anneau de métal alors qu'il élança la main en direction de l'archer. Le tube quitta la main du criminel vétu de noir et se dirigea très rapidement vers son adversaire, un cliquetis s'opéra au moment-même où l'objet quitta sa main et l'anneau d'acier lui était resté autour du doigt de Stanley...une goupille...Quant à ce tube...C'était une grenade aveuglante...

Stanley et les plus proches de ses hommes se protégèrent le visage lorsque la détonation se fît mais profitant de cette surprise, la Goule se précipita vers son opposant, l'attrapa à la gorge, serrant assez fort pour couper net la circulation de l'air, le souleva via la force centrifuge et vint précipiter sa chute au sol. Aussi écrasa-t-il du pied, l'épaule droite de son adversaire suivi d'un nouveau pas brutal sur sa clavicule. Choc violent et très douloureux.

Stanley prit ensuite le risque d'approcher son visage de celui d'Arsenal pour y murmurer quelques mots.

- Essaie de tirer encore une flèche, juste par curiosité.

Puis il se releva, épousseta son manteau et se dirigea vers une des voitures alors que ses hommes se rapprochèrent de l'archer pour le cribler de balles. Pour sa première rencontre avec un soi-disant justicier...Stanley s'attendait à un esprit un peu plus combatif...Autant que Junior qui ne perdait pas la moindre miette de cette scène, dégustant sa pizza avec une satisfaction sadique...