Superman Rises

Mosaic.
La ville improvisée au cœur du désert australien par les survivants du Règne de Darkseid – les extraterrestres survivants, pour être précis.
Ceux qui ont fui des planètes détruites par le tyran. Ceux qui ont participé à la lutte finale contre l’envahisseur cosmique.
Ceux qui ont espéré trouver sur Terre une oasis, un lieu, un refuge pour panser leurs plaies, tant physiques que morales.

En vain.
Ces peuples n’ont découvert que l’agressivité et la méfiance, désormais cantonnés derrière les murs forgés et tenus par l’ARGUS.

Même si la situation s’améliore.
La Princesse Koriand’r de Tamaran, dite Starfire, est désormais la shérif de Mosaic – et assure un rôle de juge de paix, bienveillante et motivée.
Mais il y a plus, cependant.

Depuis peu, une nouvelle bâtisse est apparue dans Mosaic… et le monde voit, alors, la ville différemment.

Grâce à ce lieu. Grâce à cette immensité extraordinaire et exaltante.


Une Forteresse.
Etablie par Superman, l’extraterrestre le plus connu et aimé sur Terre ; une Forteresse, donc.
Qui remplace celle, perdue et détruite, en Arctique.
Mais non plus une Forteresse de Solitude – mais d’Ouverture.

Un forum, véritablement.
Un lieu ouvert à tous… pour conserver le peu de données encore intactes de Krypton, mais aussi permettre à tous d’afficher, de réunir les éléments des autres cultures.

Un lieu vivant, pour célébrer la vie et l’histoire de tous.
Un lieu désormais populaire – car tous les extraterrestres de Mosaic y ont déposé leurs éléments, avec plaisir et soulagement.
Mais bien des Humains sont venus, aussi. D’abord timidement… et de plus en plus, maintenant.

Mosaic s’ouvre à la Terre. Et la Terre s’ouvre à Mosaic.
Enfin.

Tout se fait dans la bonne humeur, la joie et le partage.
Mais aussi… la communication.

« Bonjour à tous ! Ici Linda Park, en direct de Mosaic pour cette émission spéciale. »

Une jeune femme vive et dynamique est en effet installée devant l’entrée de la Forteresse, un micro à la main.
Linda Park.
Un temps Linda Park-West – compagne puis épouse de Wally West, le troisième Flash.
Hélas, le monde a longtemps oublié Wally… et elle aussi. Même s’il est revenu, Linda ne se souvient plus de lui ; ni de leurs enfants, toujours disparus.

« Bonjour, Linda ! »

« Bonjour, Jack ! »

L’émission est diffusée en direct, et les téléspectateurs voient leur écran se diviser en deux.
D’un côté, Linda Park.[/i]
De l’autre, Jack Ryder.
En direct depuis son bureau et le studio de son émission personnelle. Star du petit écran, irrévérencieux et polémique. Associé aujourd’hui pour le buzz à Linda Park.

« Alors, prête à rentrer dans la tête de proue de l’invasion extraterrestre, mmh ? »

« Ha, j’adore votre humour, Jack ! Comme nos téléspectateurs le savent, une émission spéciale se tient aujourd’hui sur de nombreuses chaînes pour présenter la nouvelle Forteresse de Superman.
Plusieurs reportages ont décrit l’intérieur de Mosaic, et nous allons maintenant nous diriger en direct au cœur de la Forteresse. »

« Dans le siège adverse ! »

« Quel humour, Jack ! Bon, nous nous dirigeons vers l’entrée et voil… »

BOOM

Une explosion interrompt cependant Linda Park – et la projette au sol, avec les personnes présentes.
La Forteresse souffre d’un trou béant.
… et quelque chose en sort.

Quelques. Choses.


Des horreurs mécaniques.
Qui quittent la Forteresse et foncent sur la foule.

Les gens hurlent, s’enfuient. Sont terrorisés.
Mais quelqu’un arrive.
Depuis les cieux.

« Linda ? Linda ?! Est-ce que… oh bon sang ! Mais qu’est-ce qu… »

« C’est… ça va, Jack ! Je vais bien ! Je… me remets. Ces choses nous attaquent, mais… là ! Là haut !
Quelqu’un arrive ! Quelqu’un vient !
Il… il a un S sur la poitrine !
Ce n’est pas un oiseau ! Ce n’est pas un avion ! Cest… »


« … Steel ! Le super-héros scientifique et ingénieur !
Steel !
L’ami de Superman ! »

Certainement pas le super-héros attendu.
Mais il peut quand même les sauver.
Non ?

« HO MON DIEU ! »

Non.
L’image reprend, quand le cameraman se redresse. Et tous voient, alors.
Ils voient ce qu’il se passe.

« Les monstres viennent d’abattre Steel ! Je répète, les créatures mécaniques viennent d’abattre Steel ! Il vient de tomber ! »

BANG

Un craquement sonore se fait entendre. Un choc ; comme une balle.
Tirée depuis les cieux.

« Là ! Là-haut ! »

Linda Park désigne le ciel. Le cameraman suit.

« Oui ! Ouiiiiii ! »

La journaliste jubile – et pour cause.
Il arrive.
Enfin.


Superman.
Dans son nouveau costume. Qui fend les airs. Qui quitte les nuages. Qui fonce.

Qui… s’écrase.

« Mais… mais… »

Linda Park blêmit, en voyant le cratère où s’est échoué l’Homme d’Acier.

« Tu… t’as vu ? Ce truc ? Cette matière… noire, sur lui ? C’est… ça l’a entouré. Comme… absorbé.
Oh… oh ! »

La journaliste désigne du doigt le cratère – et quelque chose en sort.
Quelqu’un.
Quelqu’un à l’allure terrible, terrifiante.


Superman, toujours.
Recouvert d’une substance noire – qui le transforme. Qui le change.
Qui le fait hurler.

Le bâtiment endommagé s’anime, alors. S’ouvre.

La porte de la Forteresse s’ouvre.
Tandis que les robots de mort se déchaînent, et s’en prennent aux habitants et aux immeubles.
Tandis que Superman hurle comme un dément, semblant lutter contre lui-même.
La porte s’ouvre.

« Mais qu’est-ce qu… »

« Salutations, Terriens.
L’heure de la renaissance de Krypton est arrivée. L’heure tant espérée est arrivée.
L’heure… »

« Ho mon dieu, ho mon dieu, ho mon dieu ! »

La porte s’ouvre, et un monstre s’en échappe.

« ... de l'éradication de votre minable espèce. »

L’Eradicator.
Une intelligence artificielle de Krypton, qui a aidé Clark Kent à ressusciter lors de sa mort face à Doomsday – mais qui, trop souvent, se perd dans des ordres contradictoires et cherche à anéantir l’espèce humaine pour créer une Nouvelle Krypton.

« Ho mon dieu ! »

Le voilà, donc.
A la tête des systèmes de la Forteresse. A la tête des souvenirs, histoires et armes de milliers d’espèces.
A la tête d’une armée.

« Regarde ! Là-haut ! »

Accompagnement musical:

Une armée qui s’échappe de la Forteresse – et file dans les cieux.

Une armée qui s’en prend à Mosaic. Et entend s’en prendre au monde entier.

« Cela fait des années que je végète au cœur des systèmes de la Forteresse de Kal-El, abandonnée à l’un de vos pôles.
J’ai profité de l’agression du criminel Rogol Zaar pour échapper aux sécurités et attirer Kal-El dans un piège. Cette Forteresse nouvelle m’a permis de me développer, de me libérer !
Pour enclencher et réussir ma seule mission : reconstruire Krypton.
Sur les ruines de votre monde. »

« Ho bon sang ! »

« Linda ? Linda ?! Vous… tu m’entends ? »

« Jack… ? Oui ! Oui ! »

Le visage terrorisé de Jack Ryder glisse à côté de l’écran évoquant la situation à Mosaic.
La chaîne ne coupe pas la retransmission.
Pour l’information publique, diront-ils. Pour le buzz, pensent-ils.

« Pars, Linda ! Pars ! Pars d’ici ! »

« Mais… je… je ne peux p… »

« Tu vas mourir, Linda ! On… on voit ces trucs ! Ils ravagent déjà l’Australie ! Il… il faut appeler la Justice League ! Mais pars d’ici ! Tu vas mourir ! »

« On… on va tous mourir. »

Linda Park, le visage tuméfié et blessé, se tourne vers l’objectif.

« Si… si ce monstre réussit, on… on va tous mourir. Mais… mais la Justice League ne pourra pas l’arrêter. »

« Quoi ? Mais qu’est-ce que tu d… »

« C’est… c’est des robots Superman, Jack ! Des robots de Krypton ! Ils… ils ne peuvent pas les arrêter !
Il… il n’y a qu’une personne… pour les arrêter. »

Linda se tourne alors, pour voir devant elle. L’estrade de la Forteresse.
Les ruines. Les incendies.
Le cratère.
Et celui qui s’y trouve.

« Je… j’y vais. »

« Non ! Linda ! NON ! »

Mais les cris de Jack Ryder et ceux du cameraman sont inutiles. Elle part déjà.
Elle court.

Vers les ruines. Vers la Forteresse. Vers le cratère.
Vers lui.

Linda Park court.
Parce que son instinct le lui dit. Parce que son instinct lui dit toujours de bien faire ; et courir… courir lui semble la bonne chose. La meilleure chose.
Quand on veut bien faire… on court. Les vrais héros courent.
La vie lui a appris cela ; même si elle ne se souvient plus où.

Elle court.
Et elle le rejoint.

« Aidez-nous ! »

Alors que les créatures mécaniques ravagent Mosaic. Alors que l’armée Eradicator s’en prend au monde.
Elle le rejoint.
Alors qu’il hurle. Alors qu’il se débat. Alors qu’il souffre.
Alors qu’il perd.

« Je vous en supplie ! Aidez-nous ! Sauvez-nous !
Je… je sais qu’on fait des erreurs ! Je sais qu’on… n’a pas respecté votre héritage, votre planète ! Ni… ni ces pauvres gens, perdus ici ! Je sais qu’on… qu’on n’est pas bons !
Mais… aidez-nous ! Je vous en supplie ! »

Linda Park tombe. Mais s’accroche.
A lui.
Au loin, la caméra la fixe – et diffuse ces images. Et le son, à peine audible.

« Aidez-nous ! On… on en vaut la peine ! On… peut s’améliorer !
La Terre… mérite sa chance !
Aidez-nous ! Pour… pour les enfants ! Les innocents ! Mes… mes parents ! Il… il y a du bon en nous ! Il… il y a des héros ! Les pompiers ! Les soignants !
Aidez-nous ! Sauvez-nous !
Pour eux !
Pour nos héros ! Sauvez-nous !
Pour… [size=8]Wally…
Vous… êtes notre sauveur. Vous êtes S… u… per… m… »

Linda Park s’écroule, exténuée. Il ne réagit pas, toujours.
Il se débat.
Puis se fige.
Puis se redresse.
Puis… bondit.

Vers les cieux.
Abandonnant Linda Park derrière lui.[/i]

BROUUM

Une explosion retentit, alors.
Une implosion, plutôt. Qui le touche et le concerne uniquement. Il apparaît, alors.

Il réapparaît.
Changé.


Vêtu d’un costume noir. Auréolé de puissance – et d’étrangeté.
Etranger.
Ce qui provoque la satisfaction de l’Eradicator.

« Ha. Enfin.
Tu nais enfin tel que tu aurais dû être. Fils de Krypton. Pleinement Kal, de la Maison El.
Et non plus ce risible Superm… »

« Non. »

La réplique est sèche, directe ; terrible.
Elle résonne sur tout le champ de bataille – et à l’écran, alors que le cameraman fixe l’Homme d’Acier dans les cieux.

« Tu m’as piégé. Tu m’as trahi. Tu m’as manipulé. Tu as voulu me soumettre.
Tu veux éradiquer l’Humanité et faire renaître Krypton.
Comme si la Terre était à toi.
Tu as voulu me changer car tu pensais que j’étais incomplet – mais c’est faux.
Je sais exactement qui je suis. »

Ses mains tremblent, mais il s’accroche ; elles s’accrochent au costume.
Qu’elles déchirent.

Ses poings déchirent son costume sombre à mains nues… le costume que les systèmes de l’Eradicator lui ont donné, et qui devaient contenir toutes les données de Krypton. Mais qui ont permis de le piéger, de le soumettre.
D’essayer.

Clark s’est battu dès qu’il a senti l’attaque – et il allait céder ; il allait faillir.
Quand il l’a entendue.
Linda. Linda Park.
Et son discours. Et sa fougue. Et son courage.
Et son rappel.

De Wally.
Qui n’a jamais cédé. Qui n’a jamais failli. Qui n’a jamais abandonné.
Qui n’a jamais cessé d’espérer.

Alors lui non plus.

« Non ! NON ! »

L’Eradicator tente d’agir – mais il est trop tard.
Le tissu est déchiré.
Le costume est déchiré.

Apparaît alors celui que Clark porte en dessous depuis le début. En secret.
Son costume.

Accompagnement musical:

Sa deuxième peau.
Son symbole.

« Je suis Kal-El de Krypton, et j’en suis fier. Mais ce n’est qu’une partie de mon identité.
Je suis Terrien. Je suis amoureux de l’Humanité, que je défendrais toujours.
Je suis Superman.
Et… tu n’es pas le bienvenu, ici. »

Il se lance, alors.
Superman se lance – à super-vitesse. Il se projette dans les cieux, dans les airs.

La caméra le perd.
Mais Jack Ryder, lui… le voit.

« Ho. Hooo. Regardez. Regardez ces plans. Il… vole. Il va vite. Quelqu’un savait qu’il peut aller si vite ?
Ho… ho. Regardez. Regardez ce qu’il fait à l’armée ennemie, au-dessus de Melbourne. »

« Ho. Mon. Dieu. »

Il revient, alors.
En une minute. Il revient.

En une minute.
L’armée des Eradicators est détruite.
En. Une. Minute.

« Monstre ! Assassin ! Fils indigne ! »

L’Eradicator explose, et bondit vers Superman. Son esprit tellement perturbé que son apparence change.
Mais pas sa colère.



L’Eradicator s’en prend directement à Superman.
Son armée est détruite.
Ses créatures mécaniques sont encore actives – mais quelqu’un d’autre se relève. Quelqu’un d’autre apparaît.

Steel.
John Henry Irons se remet – et s’en prend aux monstres mécaniques. Cela va faire mal.

Il n’est pas seul, cependant. D’autres viennent aider. D’autres viennent en secours.
D’autres arrivent.

Des héros. Des super-héros.
Mais pas que.
Des héros du quotidien. Des habitants de Mosaic. Des extraterrestres.

Qui, devant le monde entier, protègent le monde. Protègent Linda Park – et l’Humanité.

Les monstres mécaniques s’effondrent.
Alors que l’Eradicator et Superman sont dans les cieux… et s’affrontent.


Dans un duel dantesque et absolu.
Le cameraman parvient à filmer – mais le son est diffus, troublé. Incomplet.
L’essentiel est compréhensible, cependant.

« … ne suis pas que Kal-El ! Je suis aussi … … ! Je suis … habitant … … Terre ! Tu … dans l’erreur ! Tu … tort ! … maintenant ! Abandonne ! Je … conjure ! Abandonne !
Pour … ! Pense … Krypton ! … peux aider !
… suis Terrien ET Kryptonien ! Pas l’un ou l’autre ! … l’un ET l’autre !
Ne … force pas … choisir ! »

« Traître ! Traître … ta race ! Traître … ton peuple ! »

Superman souffle ; souffre.
Il ne veut pas. Il ne veut pas faire cela. Il ne veut pas anéantir l’Eradicator – malgré tout ce qu’il a fait ; tout ce qu’il s’est passé.

Mais.

Mais un coup d’œil plus bas suffit à le convaincre.
Il le doit.
Pour ceux qui souffrent. Pour ceux qui se battent. Pour ceux qui croient en lui.
Pour la Terre.

Il.
Le.
Doit.


Il le fait, alors.
Superman mobilise sa puissance absolue – son pouvoir Solar Flare.

Il le fait.
Il concentre toute son énergie solaire… et la libère.

En une explosion.
Totale.
Absolue.
Définitive.

Mortelle.

L’Eradicator n’y survit pas ; il est anéanti. Supprimé.
Définitivement.
Plus aucune molécule de l’Eradicator ne subsiste… et de l’intelligence artificielle de Krypton. Demeurent les souvenirs, archives et autres – mais l’entité consciente issue de Krypton n’est plus.
A jamais.

Il tombe, alors.
L’Homme d’Acier tombe… mais se réceptionne, finalement. Sans aide.

Devant la Forteresse.
Devant les ruines. Devant les incendies. Devant les dégâts.

Il souffle, alors.


Il souffle.
Devant la caméra, qui diffuse dans le monde entier. Devant la planète entière, qui le fixe.
Devant l’Humanité.

Il souffle.
Puis se redresse.
Et se tourne vers la caméra. Puis parle.

« Vous… l’avez compris.
Ma récente annonce sur mon nouveau costume… était sincère. J’ai cru aux systèmes de mon monde ; car ils venaient de mon monde.
Du moins le croyais-je.
Krypton… n’est pas mon monde. Je l’ai toujours su, au fond ; je l’assume, maintenant.
Je suis né sur Krypton.
Mais je ne suis pas Kryptonien.
Je suis Terrien.
J’ai grandi ici. J’ai été élevé ici, par des personnes formidables qui m’ont donné le goût et l’amour de la Terre ; de l’Humanité.
Je suis Terrien.
J’ai… été blessé par la destruction de ma Forteresse. J’ai été troublé ; j’ai été piégé.
J’en suis triste – honteux, et triste.
L’Eradicator a voulu faire de la Terre une nouvelle Krypton. Je l’ai arrêté.
Il n’y a… désormais plus d’intelligence de Krypton, sur Terre. Rien que des ruines, des archives ; des souvenirs.
Cela… est mieux.
Krypton était une planète étrange, une civilisation intense – mais dangereuse.
Cela reste mon héritage.
Mais ce n’est pas mon monde.
Je suis Terrien.
Je protégerais toujours la Terre et son peuple ; contre quiconque. Même mon monde d’origine.
Je suis Terrien.
Je suis… là pour vous. Pour mettre ces pouvoirs extraordinaires à votre service – car vous m’avez tant donné. Car vous me donnez tant.
Je suis Terrien.
Je… ne suis pas Kal-El ; c’est mon nom d’origine, mais pas ce que je suis. Qui je suis.
Je suis Superman.
Je suis Terrien.
Je suis… sincèrement désolé pour tout cela. Mais je serais là, toujours.
Avec vous. Pour vous.
Mes frères et sœurs. »

Il sourit.
Gêné, troublé. Puis se lance, encore.

Steel vient vers lui, et apporte des micro-batteries solaires. Elles rechargent un peu Clark – pas assez pour reprendre la lutte. Mais il le fait quand même, malgré les avertissements de son ami.
Il reprend.

Il aide les autres. Il évacue les gravats. Il repousse les monstres de l’Eradicator.
Il vérifie que tout va bien ; que tout le monde va bien.

La caméra tourne toujours. Le monde peut voir ; le monde voit.
Son fils chéri.

Accompagnement musical:

L’Homme d’Acier, oui. Le Gamin de Metropolis, même s’il a grandi. L’Homme de Demain, évidemment.
Le Dernier Fils de Krypton, indubitablement.

Mais.
Il est plus.

Pour eux. Pour eux tous.

Il est leur fils. Il est leur frère. Il est leur père. Il est leur ami.
Il est leur protecteur.
Il est leur inspiration.
Il est leur symbole ; leur mentor. Leur sauveur.

Il est le meilleur d’entre eux.

Il est… leur Superman.


(HJ/ Bonjour à tous !
Voici un Superman Rises excessivement long, j’en ai conscience. Mais au vu des nombreux Rises que nous avons, et parce que j’avais envie de raconter cette histoire moi-même, j’ai très égoïstement fait le choix de rédiger ce qui s’apparente plus à une nouvelle (12 pages sur Word) qu’un post RP.
Ce message est cependant un post-unique, dont il faut tenir compte.
Pour résumer : l’Eradicator a piégé Superman / son nouveau costume était un piège pour le soumettre / l’Eradicator a attaqué et a voulu détruire l’Humanité / Linda Park a donné la force à Superman de se libérer, alors qu’il portait déjà en dessous de sa combinaison kryptonienne son costume fétiche / Superman stoppe l’armée ennemie puis détruit l’Eradicator, en désespoir de cause / Superman parle au monde entier pour confirmer qu’il est Terrien plus que Kryptonien / le monde entier l’accepte et l’aime.
Vous pouvez poster les réactions de vos personnages, ça me ferait plaisir ! Mais ce n’est pas obligé. Pardonnez-moi ce « petit plaisir personnel », en espérant que ceux qui ont le courage de lire apprécieront ! /HJ)

Per Degaton

Renversé dans un siège pivotant, les deux jambes bottées croisées sur son bureau, lisant une liasse de papiers techniques un stylo dans la bouche, Degaton fut interrompu par l'arrivée de l'un de ses secrétaires. Celui-ci ne dit rien, ne releva pas le regard foudroyant du Voyageur et alluma un large écran qui révéla les images du drame en cours. L'image pathétique d'un soi-disant sauveur se débattant avec son propre passé lui arracha une moue de dégoût. Décroisant les jambes, il s'absorba dans l'action ignoble qui se déroulait sur Terre, sur SA Terre, à lui, son territoire, celui de son espèce et de sa race. Plus la situation évoluait, plus il se redressait.

Une menace, voilà ce qu'était ce Kal El, ce Superman, cet alien, cette monstruosité ! Et il venait de révéler au monde entier comment il lui était facile de tirer un trait sur ses origines et son héritage ! Comment cet "enfant de deux mondes" se révélait dans sa dimension la plus hypocrite enfant d'aucun monde. Et il osait encore faire croire, il osait encore se porter comme l'étendard d'un espoir vain, au sein même de ce furoncle qu'était Mosaïc ! Comprenait-il seulement que c'était de lui dont la Terre avait besoin d'être protégée ?!

- Préparez mon disque temporel, je dois enregistrer une allocution pour mes "Enfants", ordonna-t-il.

Et dans les différentes époques que le tyran avait infectées de ses organisations para-militaires fascistes, un message holographique fut délivré, accueilli et applaudi.

- Enfants de Degaton, entendez la voix de votre Guide !

" A l'époque où j'enregistre ce message, la plus ignomineuse tentative de destruction de la planète Terre a été intentée par une technologie alien venue de Krypton, portée par le non moins tristement célèbre Superman. Créature alien sans planète, sans histoire et sans conscience, cet être aux pouvoirs qui défient le commun des mortels, cette abomination extraterrestre a failli mettre en péril toute vie humaine à la surface du globe. Produit de propagande américaine libérale, le voilà qui s'est émancipé et qui a révèlé son vrai visage, crachant sur ceux qui l'ont toléré et donnant raison à ceux qui s'en sont méfiés, comme nous ! Il se dit Terrien, mais rien en lui ne rappelle notre planète, notre culture, notre race !

" Pire, au-delà de cette menace directe, ce monstre venu d'ailleurs a imposé au monde la présence d'un bidonville alien au coeur de l'Australie. Oui, sur notre Terre, un squat ignoble de dégénérés et de sans-abris intergalactiques a vu le jour ! Derrière des apparences de bienveillances et d'ouvertures, le soi-disant "Superman" ne cache plus ses ambitions dominatrices poussant l'audace jusqu'à y implanter un palais appelé "Forteresse de Solitude" pour toutes les races non-terriennes. Et bien sa "Forteresse" n'a pas sa place ici ! Ses aliens n'ont pas leur place sur notre Terre !

" Cette insulte ne restera pas impunie ! Cet outrage appelle une réponse ferme !

" Moi, Degaton le Voyageur, votre Guide, je vous le dis et vous le redis, NOUS sommes les habitants de cette Terre, vous êtes les enfants de cette planète, son peuple, son espèce, sa race ! Et nous ne laisserons pas NOTRE planète entre des mains étrangères, entre ses mains, aussi puissantes cherchent-elles à se faire et à se montrer.

" Qui pourra garantir la sécurité de notre espèce ? NOUS !

" Quel Ordre Humain pourra combattre cette invasion qui ne se cache plus ? NOUS !

" Qui sera le bouclier de la pureté de nos semblables ? NOUS !

" Nous sommes le bras armés de l'Humanité et plus que jamais celle-ci en a besoin ! Le Temps ploit déjà sous nos bottes et notre volonté, ce n'est pas un alien qui se cherche une planète à conquérir qui nous arrêtera !

" Vous êtes entraînés ! Vous êtes organisés ! Vous êtes disciplinés ! Vous êtes les Enfants de Degaton et de l'Humanité ! Vient l'heure où nos ennemis trembleront de nous voir implacables pour les terrasser ! Et cette heure approche !

Et tous ses enfants de répondre "HEIL DEGATON !".

Power Girl

Alors que nous sortions d'une réunion plutôt laborieuse, un développeur courut à la rencontre de Tracy.

- Faut que vous veniez voir ça ! L'émission spéciale sur Mosaïc vient de commencer ! lança-t-il extatique.

Il avait été globalement impossible de passer à côté de cette émission, tout le monde en parlait depuis tant de temps que c'était presque avec soulagement que j'accueillais la nouvelle. Je me séparai de la directrice qui allait regarder ça avec attention pour rejoindre mon bureau. Je me montrai peu intéressée par ce qu'il y avait à y dire. Mosaïc défrayait la chronique depuis son existance, entre comités de soutiens pacifiques et les anti-aliens qui avaient découverts une brèche pour faire entendre leur voix et maintenant que Kal y avait implanté un vaste complexe diplomatique à l'image de la Forteresse de Solitude le sujet était devenu éminemment politique.

La pensée de cette ville ne me réconfortai guère, je devrais sans doute un jour y faire un tour, mais je refusai d'être confronté à des victimes d'une guerre durant laquelle je n'étais pas dans le bon camp. Et entendre Kal prendre la parole au nom d'une double culture dont il avait, il y a peu de temps encore, nié une part, en partie du moins, ne m'enchantait pas. Je préférai m'enfermer dans un bureau, attendre que ça passe et en profiter pour me reposer un peu.

Jusqu'à ce que quelqu'un frappe à la porte avec véhémence. Tracy ?

Les choses ne se déroulaient visiblement pas comme prévues.

Lorsque je me retrouvai avec le reste de l'étage devant le large écran qui diffusait la situation sur place, je crus un instant être encore endormie tant tout paraissait surréaliste. Difficile d'accepter tout ce qui s'y déroulait, notamment les manoeuvres insidieuses des restes d'une Krypton qui se cherchait une voie de survie aussi brutale. Ce n'était pas la civilisation que j'avais connue, autant que puisse en juger une enfant de 12 ans. Il y avait bien eu des Zod, des conquérants, des politiciens avec lesquels la vision pacifiste de mes parents ne s'accordaient pas, mais de là à créer et générer une telle machine de mort, c'était... trop.

La situation paraissait inextricable et Tracy me tenait le bras d'une main crispée. Impossible de me défaire sans paraître louche, impossible de sortir d'ici sans attirer une attention trop évidente. Kal était seul face à une menace du passée, une machination au travers du temps.

Revenu à son humanité grâce à une journaliste, Superman se reprend et toute l'assistance respire de nouveau. Usant de ses pouvoirs les plus impressionnants, Superman parvient à renverser la situation et lorsque la victoire semble évidente, tous mes employés hurlent leur bonheur et leur joie, libérant cette tension qui les étreignait depuis de longues minutes. Je restai seule à fixer l'écran sans réaction visible.

Puis vint le discours qui regonfla le coeur des hommes et des femmes autour de moi. Je voyais dans leurs yeux que Ka... Clark était des leurs, qu'ils le percevaient et le voulaient pour frère, pour enfant de la Terre. Oui, Clark était avant tout et surtout un terrien, un homme qui avait été éduqué ici et ne pouvait concevoir la vie qu'il y avait eu sur Krypton, cette civilisation dont il n'avait que les échos désespérés dans sa tentative de survivre aù delà de sa planète. Un cousin très lointain au final, du genre qui n'est plus vraiment un cousin.

C'était un beau rêve, mais la famille ne se décrètait pas, ne se choisissait pas or les faits étaient là. Superman, héros et enfant de la Terre, inspirait et continuerait de le faire parce que, au fond, il aimait cette planète qui n'était ni une planète d'élection, ni une planète refuge, mais son berceau, son enfance, sa vie...

"Longue vie à superman", balança quelqu'un dans la pièce et tout le monde de lancer des vivats.

L'heure pour moi de retourner à mon bureau...

Suspendue à des mètres au-dessus du bâtiment le plus élevé d’une petite ville d’Australie, Diana banda ses muscles, et accompagna son effort d’une prière silencieuse à Héra avant d’abaisser ses bras et de faire s’entrechoquer ses bracelets de métal. L’onde de choc qui en résultat voyagea à toute vitesse autoru d’elle, invisible à l’œil nue mais aux conséquences parfaitement tangibles. Un vent bref mais puissant se leva sur la ville tandis que les journaux qui traînaient dans les rues volèrent, que les arbres bruissèrent et que les surfaces de piscines se ridèrent. Mais là-haut, à des mètres au-dessus du bâtiment le plus élevé de la ville, l’onde se manifesta surtout quand elle s’écrasa contre le corps du robot que Diana avait visé.

Un robot au style et au visage qui ne lui étaient que trop familiers. Si, d’ordinaire, de tels symboles invoquaient espoir et tout ce qu’il y avait de bon en ce monde, cette fois-ci, ils n’étaient que signe d’une menace terrible. Diana n’était que trop consciente de ses limitations face à un Superman robotique armés des mêmes capacités qu’un kryptonien surchargé de rayons de soleil jaune. Mais, que Héra lui en soit témoin, ça ne l’empêcherait pas d’essayer.

Elle était arrivée aussi vite qu’elle avait pu quand elle avait vu ce qui arrivait à l’Australie et ce qui arriverait, bien trop rapidement, au reste du monde si l’attaque n’était pas stoppée. Malheureusement, atteindre Mosaïc elle-même était compliqué car sa trajectoire fut rapidement interceptée par un bataillon de robots superman, et elle ne pouvait les laisser derrière elle sans rien faire, pas alors que tant d’innocents étaient sans défense sous ses pieds.

Le robot qu’elle avait pris pour cible releva la tête vers elle, ses yeux rouges de fureur et d’autre chose, évidemment. Comme Diana l’avait prévu, sa contre-attaque n’avait pas vraiment annihilé la menace. Elle l’avait juste légèrement retardé. Heureusement pour elle, elle disposait de bien d’autres moyens pour repousser, encore et encore, ce qui serait mortel pour bien trop de monde.

Elle s’élança en avant et le Superman robotique en fit de même. Ils s’écrasèrent l’un contre l’autre dans le ciel, le bruit de leur collision si fort et sinistre qu’elle crut vaguement, l’espace d’un instant, qu’ils avaient endommagé le tissu même de leur réalité. Le robot la frappa et l’envoya valser à plusieurs kilomètres, et Diana répondit, avec la même fureur.

« J’en ai ma claque, » grinça-t-elle en appuyant ses propos d’un coup de poing. « Des hommes qui tentent de réparer la destruction de leur monde... » Nouveau coup de poing. «... Avec encore plus de destruction ! »

Sa main s’accrocha au cou du robot au lieu de simplement le frapper cette fois-ci, et profitant d’une brève ouverture, Diana s’en servit pour lui passer dans le dos. Elle planta ses pieds contre ses omoplates, resserra ses mains autour de son cou et tira de toutes ses forces.

La tête du robot lui resta entre les mains, mais le reste de son corps, lui, sombra immédiatement, désormais aux prises avec la gravité. Diana se redressa dans les airs puis retourna la tête pour regarder le visage figé de son assaillant. Quelle insulte, pensa-t-elle. Quelle insulte de déguiser ses soldats avec ce visage même qui avait démontré si brillamment ces dernières années qu’on n’honore pas l’héritage d’un monde perdu par une invasion.

Elle jeta la tête sur le côté et se détourna pour se remettre en route vers Mosaïc.

« Kory ? » dit-elle dans le canal de communication. Elle était en train d’essayer de joindre cette dernière quand le robot l’avait prise pour cible. « Koriand’r, ici Wonder Woman, est-ce que tu me reçois ? est-ce que tu es toujours à Mosaïc ? »

Est-ce que tu es toujours vivante ?

Diana n’avait vu que le début de l’attaque et ce qui était arrivé à Clark avant de partir elle aussi à l’assaut, mais elle bénéficiait maintenant des mises à jour régulières de Steve Trevor via son oreillette. Elle savait que Clark luttait, elle savait qu’il essayait de reprendre le contrôle de son corps. Elle savait que tous les yeux étaient posés sur lui, mais elle savait aussi que s’il venait à échouer, cela leur serait fatal. Elle savait aussi que Mosaïc subissait le plus gros de l’attaque. Elle savait, sans équivoque, qu’elle aurait besoin d’aide. Starfire était au sommet de sa liste.

Malheureusement, alors qu’elle volait à toute vitesse vers Mosaïc, elle se retrouva de nouveau prise pour cible par les Superman robots. Pas seulement un, cette fois-ci, mais une bonne dizaine, et elle ne put rien faire quand ils lui fondirent dessus et la forcèrent à plonger vers l’étendue désertique sous eux. Elle s’écrasa au sol avec violence, laissant un large cratère derrière elle en guise de témoin de cette violence. Elle était complètement débordée. Elle rendait autant de coups qu’elle le pouvait, mais ils étaient tous sur elle, et leurs assauts étaient infatigables, et leur force écrasante.

Jusqu’au moment où ils tombèrent tous à ses pieds, brisés, sans aucune explication autre que la rafale de vent subite qui était passée près d’eux. Une rafale de vent que Diana connaissait parfaitement bien. Elle se redressa, le cœur battant la chamade et le corps vibrant encore du souvenir des coups qu’elle avait reçus.

« Diana, ils disent… ils ont perdu Superman de vue et – »

« Ca va, » coupa-t-elle en redressant la tiare sur son front. Elle jeta un regard dans la direction générale qu’avait pris la rafale, mais elle était déjà loin, et l’air autour d’elle était de nouveau lourd et pesant. Immobile. « Il va bien, Steve. Il est… » Elle se détacha du sol et reprit son chemin vers Mosaïc. « C’est Superman, » dit-elle finalement, en guise de conclusion. « Et c’est son monde. »

Quand elle arriva à Mosaïc, elle trouva la ville plongée dans le chaos, mais un chaos bien loin de celui qu’elle avait pu entrevoir sur les écrans avant de se mettre en route vers l’Australie. Un éclat de lumière verte dérangea l’horizon, et elle en devina la source avec soulagement. Quand elle atterrit auprès d’elle, Koriand’r, Princesse de Tamaran, se tourna vers elle, sa longue chevelure virevoltant dans les airs et son regard brûlant de colère.

« Ils ont endommagé mon oreillette, » dit-elle à Diana en guise de salutations. Ses poings étaient baignés d’énergie verte, et le tout donnait à sa peau une couleur presque maladive. « Je t’entendais mais ne pouvait pas te répondre. Steel gère le nord de la ville. Je m’occupe du sud, mais il faut quelqu’un autour de la forteresse. Il faut… »

L’espace d’un instant, la fureur sur son visage se craquela et Diana put voir la peur, la tristesse, mais aussi la détermination froide qui animaient Koriand’r. Oui, elle ne comprenait décidemment toujours pas comment on pouvait choisir la destruction quand il existait tant d’autres routes à emprunter pour honorer un monde disparu, une planète subitement détruite. C’était de la simple cruauté, et cela la répugnait.

« Je m’en occupe, » dit-elle simplement.

Koriand’r hocha brièvement la tête puis reprit le combat contre les créatures mécaniques qui menaçaient de détruire tout ce pour quoi elle avait travaillé – la paix, la cohabitation… l’amour.

Diana, elle se tourna vers la forteresse. Par chance, les créatures en question étaient bien plus aisée à détruire que les robots kryptoniens, et elle put donc continuer son avancée vers le cratère laissé par Superman plus tôt sans grand souci. Quand elle y arriva enfin, elle fut surprise d’y trouver Linda Park, recroquevillé au sol, recouverte de poussière et le visage marqué, aussi bien métaphoriquement que littéralement.

« Ca va aller, » lui dit Diana en lui tendant la main pour l’aider à se relever. Au-dessus de Mosaïc, le combat entre Superman et l’Eradicator faisait rage. Mais c’était mieux, c’était toujours mieux que de ne pas avoir de combat du tout. « Vous êtes en sécurité, désormais. »

Diana aida la journaliste à se redresser et fit mine de ne pas remarquer ses tremblements et sa difficulté à tenir debout, ni-même la gêne que cette dernière semblait éprouver face à ses réactions – qui étaient plus que compréhensibles. Elle-même avait eu sa part de tremblements après l’attaque de la mêlée de robots qui l’avait laissée tout aussi poussiéreuse et marquée.

Puis, elle s’était relevée.
Et Linda Park en faisait de même.

Diana lui esquissa un sourire et lui prit la main pour la diriger derrière elle et ainsi pouvoir mieux la protéger. Mais Linda ne se laissa pas faire. Pas par entêtement, non, mais parce que son attention était dirigée ailleurs.

« Oh mon Dieu, » souffla-t-elle, la tête levée vers le face à face terrible au-dessus de la ville.

Diana suivit son regard juste à temps pour voir Clark relâcher le plus terrible de ses pouvoirs et éblouir ainsi temporairement tous ceux qui avaient eu le malheur d’avoir les yeux ouverts à ce moment-là. Elle entendit le cliquetis des créatures mécaniques qui tombaient au sol, qui s’écroulaient et succombaient eux-aussi à l’attaque finale de Superman. Bien qu’éblouie elle aussi, elle resta malgré tout sur ses gardes, surtout maintenant que la journaliste était sous sa protection. Elle ne pouvait même plus voir cette dernière, mais elle la sentait près d’elle, et elle sentait sa main crispée autour de la sienne.

Quand les couleurs revinrent à leur place et que les formes se redessinèrent dans son champ de vision, Diana se rendit compte que Clark attendait patiemment devant la caméra. Droit d’épaule, le menton levé et le regard si profond, si triste mais aussi… assuré et déterminé. Rempli d’espoir et d’amour, de confiance et de dévouement. Elle pensa subitement à Bruce, et au combat qu’ils avaient mené contre Cheetah puis Grodd ensemble, à Gotham. A l’ombre qu’il avait laissée derrière lui quand la fumée s’était évaporée et que les regards s’étaient posés sur elle.

Et elle se dit, une énième fois, que la Terre était étrange, que le monde des Hommes étaient compliqués mais que tout irait bien tant qu’il y en aurait qui comprenaient que renaître ne veut pas dire détruire ce qui se tenait là auparavant.

Elle se détourna vers Linda pour s’assurer que cette dernière aille bien et lui sourit doucement.

« Vous avez certainement aidé à sauver la Terre aujourd’hui, mademoiselle Park, » lui dit-elle avec sérieux. « Merci. Merci du fond du cœur. »

Elle jeta un regard par-dessus son épaule. La poussière retombait enfin autour d’eux, et la destruction qui s’était abattue sur Mosaïc était maintenant plus visible que jamais. Mais elle voyait aussi les aliens qui s’échappaient des gravats, qui se sortaient de sous les débris et qui, brûlant de la même détermination qu’elle avait vue dans le regard de Koriand’r en arrivant, se mettaient immédiatement au nettoyage. Elle vit Koriand’r aussi, d’ailleurs, épaulée par Steel tandis qu’elle dégageait une famille des ruines d’une maison.

Puis son regard croisa finalement celui de Clark – de Superman – et elle sourit. Elle sourit, et elle espéra qu’il voie dans ses yeux ce qu’elle voyait, elle, partout autour d’eux. Son influence, ce qu’il offrait aux autres, la force qu’il leur donnait…

Mais elle ne doutait pas que ce soit le cas. Il était, après tout, doté d’une excellente vision.

Patty Spivot

Patty avait regardé l'émission animée par Linda Park et avait assisté à la mise en valeur de la nouvelle Forteresse, non pas de Solitude mais d'Union. Elle se souvenait avoir visité la première, celle qui avait été anéantie par Rogol Zaal. Dangereuse et terrible mais également magnifique. Les images qu'elle avait de la seconde avaient l'air aussi prometteuses et au moins ceux voulant s'y rendre ne seraient pas menacés par des engins tueurs. Mais le pire avait bien failli se produire lorsque l'Ange de Métropolis s'est retrouvé à affronter l'héritage de son propre peuple. L'affrontement et violent, et plusieurs fois on pense que c'est fini. Que Superman est vaincu. Surtout lorsqu'il disparaît et que Linda Park se lance
Invoquant un nom qu'elle n'a pas prononcé depuis longtemps. Celui de Wally.

-C'est...

Elle l'avait déjà vu à l'oeuvre lorsque Ray, Barry et elle-même s'étaient rendus en Antarctique mais la revoir ainsi à l'oeuvre restait saisissant. Surtout vu la situation... Le désespoir qui s'installait... Jusqu'à son retour. Car il fini par revenir, comme d'habitude. Comme toujours. Superman encore une fois revint, protecteur de la Terre devant l’Éternel et son propre peuple. Superman triomphe, repousse l'ennemi avant de se lancer dans un discours puissant et inspiré. Un discours qui touche au cœur et qui unit les âmes. Au moins pendant un cours un instant. Un petit moment où ceux qui le veulent peuvent ressentir cette fraternité que le Kryptonien souhaiterait instaurer dans ce monde.
Et tant qu'il serait là, il y aurait toujours un petit espoir qu'elle finisse par arriver.

Garfield Logan

-Gar ! Gar arrête de regarder ton caméléon du Microvers et vient voir à la télé !

-Quoi ?

Beast Boy se laissa entraîner par Tom Mackie jusqu'à la télévision où les deux jeunes assistèrent effarés au combat du Kryptonien contre le pire. Contre la technologie de sa propre planète d'origine qui mettait en danger sa planète d'adoption. Le spectacle était terrible, horrible... Les adolescents sont saisit et terrifiés par le spectacle qui les laisse sans voix. Le discours de Superman les achève, et ils mettent quelques minutes à se remettre. Les mots étaient forts, encore plus pour de jeunes esprits encore en construction et pleins des questions et des doutes propre à leur génération. Questions et doutes qui s'effaçaient face à lui.
Le Héros de l'Espoir.

-Dit Tom ?

-Oui ?

-Tu crois qu'ils voudront bien qu'on aille visiter la nouvelle Forteresse ? Je pourrais nous transporter avec la Boite-Adolescente. Puis j'ai trop envie de voir des animaux de Krypton !

Le spectacle auquel ils venaient d'assister touchait toujours le polymorphe, mais le discours de Superman et peut-être son enthousiasme inné lui permettait de passer outre. De commencer à imaginer des lendemains plus heureux. Pleins de surprises et de découvertes surtout. Superman avait triomphé une nouvelle fois du pire, alors il était permis de sourire et de continuer d'espérer.

Stephanie Brown

La récente Batwoman avait elle aussi assisté au terrible combat qui avait opposé Superman et les créations de Krypton. Elle était restée sans voix du début à la fin... C'était la première fois qu'elle assistait en direct à un tel déploiement de puissance de la part d'un Kryptonien. Elle avait souvent vu Kara en action ainsi que Kalel lorsqu'il était présent sur Terre. Elle comprenait les craintes que son mentor pouvait nourrir à son sujet. Des craintes légitimes. Mais... Mais elle connaissait Kara et pensait avoir eut un aperçu de Kal-El à travers son lui d'une autre Terre. Des êtres aussi bons et forts ne pourraient que rester du côté du Bien...
Non ?

Carter Hall

Durant le discours de Linda, Hawkman lui n'avait pas perdu de temps. Il s'était levé de son siège comme un ressort et avait contacté Victor Stone dans la seconde en hurlant à travers le QG de la JSA.

-Cyborg, ouvre un portail vers l'Australie ! Y a une urgence.

Wildcat était lui aussi prêt à aller se battre afin de défendre Mosaïc et le reste de la Terre par la même occasion. Éternelles voix de la sagesse Alan et Jay faisaient remarquer qu'ils auraient peu de chances... Même si les papys de la JSA étaient tous prêts à se lancer face à la menace, parce qu'ils savaient que si Superman ne se relevait pas, alors la Terre aurait besoin de toutes ses forces pour lutter. Mais Clark Kent se relève alors que Cyborg annonce que le portail était prêt... Portail inutile à présent puisque la menace est vaincue et qu'un Superman aussi normal que possible se lance dans un discours inspiré et inspirant.

-Vous feriez la paire avec le gamin, Alan. Deux parangons de vertu presque imbattables.

Carter eut un petit rire à la remarque de Wildcat même si son esprit est soudain occupé par l'une des visions du futur qu'il avait eut lors du combat contre Epoch. Un Superman corrompu, dangereux... Semant sans doute le désespoir et la terreur sur son passage. Venaient-ils d'assister à l'événement qui aurait pu conduire à ceci ? D'après l'ordre des visions, ce n'était pas le cas et c'était bien ce qui l'inquiétait. Clark avait résisté sur ce coup-là mais finirait par tomber... Comment et quand, il n'en savait rien.
Mais il craignait qu'un jour, l'Ange de Métropolis ne devienne un Ange Déchu.

Carol Ferris

Carol Ferris a été plongée toute la journée dans la gestion de son entreprise et n'a donc pas assisté en direct au spectaculaire combat entre Superman et les créations kryptoniennes. Elle craignit à un moment de voir ce à quoi elle a contribué, en partie pour demander pardon pour la perte de Kandor, s'éteindre. Elle s'était préparée à appeler ses sœurs à la rescousse, mais n'en n'avait finalement pas eut besoin. Parce que Kal-El s'en était tiré tout seul. Et ses mots inspirants résonnaient dans ses oreilles comme dans les oreilles de chaque personne qui écoutaient. Un message d'espoir. Un appel à l'espérance.
Un beau message... Que les Guerrières de l'Amour aimeraient sans doute voir se concrétiser.

J'Onn J'Onzz

Un Martien dans une appartement tout ce qu'il y a de plus humain, c'était déjà étonnant. Non ? Alors un Martien qui regarde une émission sur une télé cathodique des années 80 qui feraient pousser des hurlements de terreurs aux adeptes du hight-tech, ça l'est encore plus. Pourtant le Limier Martien voit les images diffusées concernant le combat et surtout le discours. Le discours de Superman. Le discours d'un être qui, contrairement à lui, a sût s'intégrer.

-Unité... Fraternité...

Oh il aimait sincèrement cette boule de boue qui ne cessait pourtant de le perturber et de le désespérer parfois... Mais il n'y pouvait rien. Il avait essayé pourtant, mais il n'y pouvait rien. Ainsi si les mots de Clark parvenait à le toucher, il se sentait une nouvelle fois un peu mis à l'écart. Même s'il ferait tout si besoin était pour aider son ami à atteindre son objectif... Lui ne pourrait jamais réellement y participer. Parce qu'il y aurait toujours cette pointe d'amertume en lui...

Derek James
Va vraiment falloir que je me dégote un truc connecté aux infos, ou aux banques de données. Un truc, un machin, une chose, un ordinateur miniature, une oreillette connectée, une montre du futur ou des yeux bionique, qu'en sais-je ? Ca va devenir urgent que je puisse suivre en continu ce qui se passe aux quatre coins du monde, 24h/24 7j/7 quel que soit l'endroit sur Terre. Ou ailleurs.
Parce que j'ai pas été là, lorsque tout est parti en vrille.
Pour les journalistes.
Pour Mosaic.
Pour Superman.
J'aurais dû, puisque je peux.
Un claquement de doigts, et pouf, me voilà à l'autre bout de la planète, ou dans une autre dimension. Alors l'Australie, franchement, c'est pas la mort. Mais au final... tant mieux. Tant mieux, parce que Superman a géré. Superman a été fort, il a été grand. Comme toujours. Et il nous a fait cadeau d'un discours juste... ouah. Juste ouah. Ca a conclu avec beaucoup d'intensité cette émission de Linda Park, qui ne devait pourtant être qu'une belle présentation de la Forteresse d'Ouverture. Pis c'est toujours l'occasion de voir des extra-terrestres de toutes les formes, de toutes les couleurs.

J'en prends plein les mirettes, en tous cas.
Ca pétarade de partout.
J'arrive pas à m'empêcher de repasser en boucle certains passages...
C'est proprement intenable, même en connaissance la fin !
Du bout des doigts, je tapote distraitement ma montre.
Ma super-montre.
Trop cool, tout ça.
Flippant, mais cool.
Il faut le SMS d'Ernie pour me tirer de ma contemplation.
Un SMS sinistre, qui me dit d'aller illico regarder sur les chaînes de télé ce qui se passe.
Quoi encore ?
Pourquoi pas des nazis, pendant qu'on y est ?
...
...
Ah, j'étais pas loin.
Crotte.

Arthur Curry
Cela fait bien trop longtemps qu'Arthur n'a pas vu Superman en action. Quelque part, ça ne lui a pas manqué: les crises sont bien trop nombreuses, bien trop rapprochées, bien trop intenses, et lui-même ne sait plus où en donner de la tête. Mais ainsi est leur devoir: répondre présent, à travers vents et marées, pour sauver. L'univers. Le monde. Les villes. Les gens.

Dans son phare, l'Atlante est tendu.
A ses côtés, Tusky observe, abasourdi, l'horreur retransmise sur toutes les chaînes d'informations.
Salty, lui... agite la queue comme un bienheureux, littéralement inconscient du drame qui se déroule à Mosaic City.
Pourquoi ce maudit Klarion ne lui a-t-il pas appris un foutu sort de téléportation, par la barbe salée de Poséidon ! A la place, il doit attendre, assis dans son fauteuil de famille, devant le poste qui semble trembler à chaque coup échangé...

- Allez Clark. On compte sur toi.

Arthur se retient de toutes ses forces pour ne pas demander un moyen de transport à Cyborg: tous doivent le faire en ce moment même, et surcharger le pauvre Victor ne pourra que le conduire à l'erreur. L'inadmissible erreur, quand autant de vies sont en jeu. Alors il prend son mal et patience, et remet tout son espoir entre les mains du seul Homme digne: Superman. Qui ne le déçoit pas. Qui lui prouve, encore une fois, que les choses peuvent s'améliorer, ou en tous cas ne pas empirer. Qui l'aide à dépasser ses profondes déprimes quotidiennes.
Un vrai job taillé pour lui.
Arthur sourit, lorsqu'enfin l'émission s'achève.
Et il retourne étudier ces vieilles cartes, à la recherche de la Mer Secrète.

Richard Grayson
Richard a tout suivi.
De A à Z.
A peine les troubles ont commencé à Mosaic que les alarmes du Night Truck se sont déclenchées, le sortant illico du bricolage du moteur. Il a vu le reportage virer au drame, Linda se mettre en danger, la situation dégénérer et être rattrapée in extremis par la force de volonté de Superman. Et tout du long, trois sentiments se sont battus en lui: l'inquiétude, d'abord. Pour les journalistes. Pour les habitants. Pour Superman. Puis, l'espoir, ensuite. Celui de voir le héros surmonter la menace. Parce que c'est ainsi que fonctionne Dick. Il carbure à ça. L'espoir, la confiance, le soutien. Enfin vient plus insidieusement la méfiance. Une méfiance pour ce qu'un Kryptonien retourné pourrait accomplir. Les dégâts qu'il pourrait causer si pas arrêté. Ce que Batman lui a inculqué, en quelques sortes. Connais tes ennemis, et surtout tes amis. Une leçon qui lui a permis de survivre, quelque part, à son incorrigible optimisme.

Optimisme, pourtant, triomphant.
Encore une fois.
Dick ne peut s'empêcher de sourire et de taper dans ses mains pleines de cambouis avec satisfaction. Une nouvelle crise évitée. Il n'aura pas à aller chercher sa tenue. Ou ses armes. Celles qu'il réserve pour les situations catastrophiques. Comme ce jour.
Une perte, également. Celle d'une technologie ô combien supérieure.
Mais ce n'est pas le plus important, dans cette histoire.
Les vies ont été préservées.
Voilà l'essentiel.
Voilà pourquoi le discours de Kal-El résonne si bien. Pas à cause des mots, simples et fort bien choisis. Pas juste grâce à ça, en fait.
Ils donnent la vérité: Superman est des leurs, et il préfèrera sauver le pire des monstres de la Terre plutôt que d'épargner la mémoire de son peuple de Krypton. Voilà le plus beau dans toute cette histoire, au final.

Ted Kord

Cela fait un moment qu’il s’intéresse à Mosaïc. Savoir Superman qui reconstruit sa Forteresse perdue et qui en plus s’ouvre au reste du monde. C’est un moment très important dans l’histoire de l’Humanité, une date à retenir dans les mémoires et dans les livres qui raconteront aux générations suivantes. Ted a allumé un écran pour suivre l’émission spéciale de l’envoyée Linda Park. Il écoute avec une oreille attentive, tandis qu’il se penche sur la réparation de son aéronef. Mais quelque chose cloche… Après les échanges des deux journalistes, une explosion survient… Ted lâche tout et se précipite sur ses écrans. Qu’est-ce… que… ?!
Il voit. Il assiste à ce qu’il se passe, avec beaucoup d’impuissances. Des robots inamicaux, Superman en danger et cette voix… l’Eradicator … ? « Oh merde… »
Il envoie des messages d’alertes, sur les communicateurs des Birds of Prey, de la Justice League… Lui-même est bloqué et ne peut pas arriver à temps pour aider Clark… Il lui faut quelqu’un de rapide… ou avec un portail.
Rapide ? Portail ?
Il s’active à envoyer des messages aux héros qu’il connaît bien. Peut-être qu’ils pourront arriver là-bas et …
Il continue de voir les images, d’entendre ce qu’il se passe. Il assiste à la destruction, mais aussi au courage de Linda Park et … Et ça marche ! Elle a parlé à Superman et il a réagi. C’est bien lui oui. Il arrive pour faire face à l’Eradicator. Son costume change… Les images sont presque irréelles… Le symbole lui est pourtant parfait et bien présent. Il l’a toujours été. L’Homme d’Acier, protecteur de la Terre. Superman. Clark Kent. Mais aussi Kal-El.
Le combat est brutal. L’explosion … titanesque ! Les images se sont même brouillées pendant un moment… Et tout revient à la normal au moment où Superman parle. Leur parle à tous. L’Eradicator n’est plus. Mais lui est là. Non pas l’alien, non pas l’étranger. Mais bel et bien le terrien. Le message est puissant, beau, digne. Du Clark… clairement.
Ted s’adosse à son siège et pousse un long soupire de soulagement. Si les anges existent vraiment, Clark est très certainement l’un d’entre eux… Et c’est franchement rassurant !


Ralph Dibny

J’ai reçu tellement de messages et d’alertes en même temps que je n’ai plus su où donner de la tête… J’ai dû allumer la télévision pour comprendre ce qu’il se passe. Et je suis tombé pile sur le moment où la catastrophe a commencé, vous voyez un peu la vision d’horreur d’un seul coup. C’est la panique maintenant. Je suis prêt à en découdre mais le portail de Cyborg n’arrive pas… Il doit être particulièrement occupé à envoyer d’autres héros ou il doit être saturé lui aussi d’appels en tout genre. Bon sang, petit, réponds !
Je finis par perdre patience et j’essaye de contacter Derek. Toi aussi réponds !
Mais c’est quoi ça … ?! L’Eradicator. Voilà autre chose tiens... Il a l’air encore plus terrible que tous les autres ! S’il te plaît, Clark, il faut que tu tiennes bon…
Je ne supporte pas voir mes amis en danger et ne pas pouvoir faire quelque chose pour les aider ! Alors je joue la dernière carte qu’il me reste. Prévenir l’homme le plus rapide du monde… Sur le papier il est rapide, certes, mais j’ignore s’il arrivera là-bas à temps ou même s’il pourra faire quelque chose une fois sur place… Bon sang, mais ce n'est pas possible, Barry ! Toi aussi tu ne regardes pas tes messages ?!
Oh merde… merde, merde merde, re merde… J’ai vu passer une explosion après le retour de Clark. Merde… C’était quoi ça ?! Oh… ? C’est… Il a réussi ? Il a gagné ? … Tout semble s’être arrêté avec la disparition de l’Eradicator… Ce fût violent… Probablement nécessaire. Qui d’autre aurait pu l’arrêter ?
J’entends quelque chose grésiller à travers mon communicateur de la JLA, comme si quelqu’un tente de me répondre. Les mots de Superman arrivent… et me font doucement sourire. C’est bon de te savoir présent, mon ami, de te savoir là à veiller sur nous…
Nouveaux grésillements… Est-ce que c’est … ? Je crois que Barry vient d’arriver sur place…


Barry Allen

Il n’a pas su tout de suite pour l’Eradicator, pour les robots envoyés commençant à détruire Mosaïc, pour l’émission spéciale avec Linda sur place transmettant tout ce qu’elle voit… S’il avait su, il se serait rendu immédiatement sur place…
Flash a entamé sa course folle et traverse l’océan. Il va très vite… Mais visiblement pas assez. Il reçoit de nombreux messages mais ne peut pas y répondre. Bientôt, il voit sa destination et de nombreux robots dans le ciel. Dans la confusion générale, il a cru apercevoir Diana qui se bat pour les empêcher de s’échapper et de tout détruire. Rejoignant les efforts de l’Amazone, Barry agit en un éclair et en stoppe quelques un. Mais toutes ses pensées vont à Superman en difficulté et à Linda… en grand danger. Mais… Trop tard. Il n’arrive pas à temps. Une explosion survient et il l’évite d’un cheveu. Il use de ses pouvoirs pour attraper les nombreuses personnes dans le coin, pour les mettre à l’abri. Lorsque tout revient à la normale, plus d’Eradicator, plus de robots. Juste Superman et la victoire. Clark et … son message. Sa déclaration à la Terre et à ses habitants… L’Espoir et l’Amour. Il est l’Ange de Metropolis mais il est aussi le terrien, le frère de chacun d’entre eux. Kryptonien, peut-être mais avant tout Humain. Bien plus humain que beaucoup d’entre eux, d’ailleurs… Barry sourit et incline la tête pour saluer cet ami, ce justicier et cette belle âme, qu'il admire beaucoup. Il a tout pour être le plus grand Héros que cette Terre porte.
Mais quelque chose titille Flash alors qu’il court à la recherche de Linda Park. Il peut être rassuré, car elle a été sauvée par Diana. Il ne sait pas comment il peut la remercier d’avoir à nouveau bien agi. Diana de Themyscira porte elle aussi des symboles tout aussi puissants que ceux de Clark. Tous les deux des grands protecteurs, qui épaulent les autres justiciers. Rien de tel pour se sentir encore plus petit. Mais Barry ne perd pas espoir… Il n’a pas pu beaucoup aidé aujourd’hui, mais… Il sera prêt lorsque le monde appellera Superman. Et que ce dernier appellera tous les autres. La Justice League…
Barry ne reste pas longtemps dans le coin, après s’être assuré que tout le monde est en sécurité… Il ne veut pas se montrer devant Linda. Il ne doit pas le faire… Pas tout de suite. Pour tellement de raisons… Encore des mensonges et des secrets, mais ce monde change et devient compliqué. Et Flash a encore du parcours à faire pour le rattraper et le comprendre.