[Justice Academy] Soirée surprise de fin d'année [LIBRE]

Ivy Town.

Ville moyenne de Nouvelle-Angleterre.
Connue essentiellement pour son Université, qui concurrence Harvard, Oxford et bien d’autres.
Egalement célèbre, depuis quelques années, par l’apparition de super-héros, notamment les Atoms.

Bien que tout ceci compte désormais bien moins, maintenant que la ville accueille autre chose.
Une autre structure.
Un autre ensemble, encore plus grand, encore plus épatant.

Une académie.

La… Justice Academy.

L’idée, l’initiative de Ray Palmer.

L’ancien Atom, si réticent à l’idée de jeunes assistants, a décidé d’épouser sa vocation pédagogique et a ouvert une académie pour super-héros novices.
Pour les former. Pour les accompagner. Pour les blinder.

Pour offrir au monde un avenir plus sûr, via des super-héros plus préparés qu’eux.

Mais, aussi, pour que ces super-héros en devenir puissent… survivre.
Voire même vivre.

Parce que oui, Ray espère au fond qu’aider ainsi les icones de demain leur permettra de juguler les impératifs de leurs existences… et avoir de véritables vies.
En limitant les drames, autant que possible.

Même si, hélas, les premiers mois de l’Académie ont eu leurs lots de difficultés – et notamment récemment.

Notamment lors de la Bataille de Metropolis.

Où des Kryptoniens, échappés de la Zone Fantôme, ont attaqué la Ville de Demain… tandis que d’autres s’en prenaient à la Justice Academy, pour y récupérer la cité-bouteille de Kandor et une bio-ceinture.
La crise a été terrible.
Elle a été réglée… partiellement. Et les conséquences sont durables – notamment dans Ivy Town.

L’Académie a été endommagée, lourdement.

Cela fait quelques jours, déjà, et les travaux avancent ; vite.
L’AtomArmy, les androïdes minuscules de Ray Palmer, sont au travail et bien des espaces, bien des ailes sont déjà reconstruits.
Mais tout ne l’est pas encore.

Les salles de classe sont revenues. Les dortoirs sont revenus. Les bureaux, aussi.
La Justice Academy revient.

Mais, bien qu’il n’y ait eu aucun décès, et aucun blessé grave, l’administration sait que tout ceci a impacté les élèves, les étudiants.
Les conséquences peuvent être lourdes – et c’est bien pour cela que chaque membre de l’Académie a reçu le même message.

Code:

Bonjour.
Je vous remercie de votre participation aux travaux de reconstruction. Je vous remercie de votre disponibilité et de votre héroïsme durant l’attaque.
Tout ceci créé un trouble légitime, qui ne doit cependant pas gâcher nos premiers mois.
La Justice Academy continue.
Et, à l’approche de la Nouvelle Année, je vous propose de tous nous retrouver.
Pour fêter ce que nous avons accompli.
Et nous réjouir de ce qui va survenir.
Je compte sur vous.
Le directeur, Ray Palmer

En parallèle, tous ont pu voir l’AtomArmy poursuivre les travaux… mais aussi amener bien des éléments, bien des choses dans une aile spéciale.
Fermée à tous.
Jusqu’à l’heure annoncée. Jusqu’au moment convenu.

Jusqu’à l’ouverture, enfin, de la soirée.

Et la découverte du décor, préparé par Ray.

La soirée commence.

Avec une décoration, avec une ambiance, avec un banquet… qui rappellent d’autres soirées, bien connues des jeunes Américains.
Une fête de fin d’année.
Similaire aux bals de promotion.

« Bonsoir. »

Voici ce que Ray Palmer a préparé, et offre aux étudiants, aux professeurs et à tous les membres de la Justice Academy.
Qu’il accueille, avec un grand sourire.

Heureux et fier.
D’être là. De les retrouver. De les accompagner. D’être leur professeur. D’être leur directeur.

Et, surtout, d’avoir ouvert l’Académie… pour eux, et avec eux !

(HJ/ Et voilà, on se lance !
Le sujet est pour la Justice Academy mais est libre à toute personne qui a une raison d’être là.
Ce sera une fête de fin d’année, mais qui aura bien sûr ses échanges, ses discussions, ses bilans… et quelques surprises, notamment sur les notations.
Je suis disponible si besoin, je suis curieux et j’ai hâte de vous lire ! /HJ)

La fin d'année avait été compliquée, genre vraiment. Les études et les contrôles de fin de trimestres avaient été la moindre des choses à gérer. Et la destruction de la Justice Academy avait été l'une des plus énorme au contraire. Garfield n'avait pas bien compris ce qu'il se passait, et lorsqu'il était parvenu à comprendre, Ursa et ses sbires avaient détruit une bonne partie de l'Académie. Et si personne n'avait été grièvement blessé, certains élèves s'étaient avérés choqués. Surtout les plus jeunes, ceux qui avaient moins l'habitude des situations de crise.

-Tu as vu ? On ne voit pas ce qui relie les bras au reste du corps. C'est marrant.

-Laisse-le Garfield, ce n'est pas une figurine ou un playmobil.

Beast Boy avait réussi à attraper l'un des minis-robots appartenant à l'Atom-army. Intrigué par ces petites choses qui avaient défendu l'académie avant de la reconstruire, l'adolescent vert avait profité que l'un d'eux soit en arrêt temporaire à petite taille pour l'attraper. Ensuite, il l'avait observé et trifouillé un peu. Puis, quand la fête avait commencé, il avait rejoint Bumblebee pour lui montrer le petit robot. Et depuis, les deux discutaient.

-C'est sûr. Son bras casse pas si on tire.

-Je me demande pourquoi il ne t'as pas attaqué celui-là depuis le temps.

Bumblebee était atterrée de voir que son ami se préoccupait plus de jouer et de toucher à tout ce qu'il trouvait même au court d'une fête de fin d'année. Mais Garfield avait toujours eut des problèmes avec le système scolaire et ce qui y ressemblait. C'était peut-être ce qui expliquait cela. Beast Boy déposa le petit atom-pas-en-plomb dans les bras de son amie, et s'envola pour s'amuser à traverser les hologrammes en forme de planète qui flottaient au-dessus d'eux.


Hawkman était présent aussi. La situation en Europe commençait à devenir moins dramatique, des héros étaient en train de progressivement mettre Degaton en échec. C'était long, très long, et l'Europe était obligée de passer une nouvelle fin d'année sous le joug du tyran temporel. Mais Carter s'était autorisé un passage à St Roch pour passer un peu de temps au musée. Puis, il s'était rendu à la soirée que Ray Palmer avait proposé aux membres de l'Académie.

-Hey p'tit gars !

Cela faisait longtemps qu'ils ne s'étaient pas vus. Carter était occupé sur le vieux continent, et Ray devait gérer ses liens avec le Multivers, le Microvers en plus d'éduquer toutes les jeunes personnes diverses et variées qui avaient investit sa création.

-Déjà une opération sauvetage sur une autre planète organisée à l'improviste et une attaque de kryptoniens. Plutôt animée ton académie en fait, non ?

Une académie lambda n'aurait jamais connu ce genre de situations... Mais pouvait-on vraiment être surpris qu'une académie regroupant autant de jeunes héros en devenir soit mêlé à des affaires dépassant normalement de loin les jeunes de l'âge de ceux qui s'y trouvaient.

Initialement, lorsque l’écuyer du Chevalier Noir avait reçut le message le notifiant de l’évènement qui allait se tenir à la JLAcademy et auquel il était convié, Damian n’envisagea pas d’y donner suite. Il considérait cela comme une perte de son temps qui serait utilisé de manière bien plus productive ailleurs, par exemple en veillant sur la ville, ou en travaillant sur les plans du costume qu’il revêtirait le jours où il succéderait à son père. De plus, Damian n’entretenait pas une grande affection pour cette école… son école devrait-il dire. Le fait qu’il y soit était avant tout une décision de son père… appuyé à l’époque par l’insistance de Jon qui avait tout fait pour essayer de convaincre le jeune Robin que ce serait une « super expérience ». Résultat, Damian ne s’était jamais sentit à sa place dans cette académie.
 
De manière général, Damian avait la sensation que la JLAcademy n’était pas pensée pour son cas. Il n’était pas l’un de ces méta-ados, ou gamins issus d’une autre planète, qui avait besoin d’un environnement ou apprendre à maitriser leurs pouvoirs, car il n’en possédait pas. De plus, il avait déjà bénéficié en tant qu’héritier des al-Ghul et en tant que Robin d’une formation extrêmement complète dans énormément de domaines, il pouvait même affirmer sans trop de crainte que sa formation surpassait les sommes de celles de la plupart des élèves présent réunis. Bien qu’il ait assez d’estime pour les compétences de certains des enseignants de l’académie, dans leur domaine respectif, pour au moins prêter attentions à ce qu’ils racontaient, comme c’était le cas de Lady Shiva, Damian avait généralement la sensation viscérale que tout ce que lui apportait son temps dans cette école était de la stagnation. Il n’avait pas l’impression de réellement progresser, bien qu’il tentait de briller dans les exercices qu’il faisait comme en toute choses, mais cela s’arrêtait le plus souvent là, il ne voyait pas ce que cela lui apportait de plus. Enfin, le dernier but afficher de l’Académie était de former les jeunes héros non seulement à devenir les futurs protecteurs de ce monde, mais aussi les aider à s’épanouir dans une vie plus « normale ». Non seulement Damian avait déjà quelques années d’expériences derrière lui mais ce concept de normalité lui était complètement alien, toute sa vie, il n’avait connu que des situations qui échappait au commun des mortels, tour à tour héritier de terrible lignée des al-Ghul puis partenaire du Batman, Damian n’avait que faire de vivre une vie « normal », sa vie actuelle lui convenant parfaitement.
 
Depuis la bataille de Métropolis, Damian s’était arrangé pour ne pas avoir à retourner là-bas. Entre ses propres blessures et la reconstruction du bâtiment, ce ne fut pas réellement difficile. Il escomptait même poursuivre sur cette voie tant qu’on lui permettrait pour mettre à profit ce temps pour avancer dans ses propres affaires. Mais finalement il se ravisa pour trois raisons.
 
Le première d’entres-elles était simplement que cela lui offrirait l’opportunité de pouvoir constater de visu les conséquences réelles de l’attaque sur l’académie. Il avait certes déjà analysé les images qu’il avait put trouver mais cela ne valait pas une inspection directement sur le terrain. Lorsqu’il arriva sur place, Damian ne se dirigea pas directement vers l’aile où devait avoir lieu cette soirée, il était plus intéressé d’aller inspecter les ailes encore en reconstruction. Que lui importait si cela le faisait arrivée en retard.
 
Pendant un certain temps, le fils du Batman inspecta les zones sinistrées, observa l’AtomArmy qui s’affairait. Bien que les traces des combats étaient peu à peu effacées par les réparations, cela ne changeait pas un fait : l’Académie avait perdu son statut de Havre de quiétude, elle était dès lors une cible potentiel parmi d’autres… ce qu’elle avait toujours été de l’avis du jeune al-Ghul. Les systèmes de sécurité installé par le professeur Palmer n’avaient clairement pas fait le poids face à l’attaque des criminels de la zone-fantôme. Certes, peu de système auraient put prétendre à ce résultat, mais les kryptoniens n’avaient guère fait qu’un raid pour s’emparer de Kandor et de la ceinture de l’Atom… la destruction de l’académie n’avait pas été leur projet, et c’est la seule raison pour laquelle les dégâts furent… relativement limité. Si d’aventure, une attaque plus décidée était entreprise par un autre ennemi, Damian n’était pas sûr que le résultat serait réjouissant.
 
Mais le jeune garçon restait cependant fasciné par l’AtomArmy. Un outil puissant si bien utilisé, dangereux entre de mauvaises mains. Il observait silencieusement les membres de cette armée privé accomplir leur tâche. Il réfléchissait au passage de ce que leur présence impliquait. Lorsqu’il se trouvait dans les murs de l’institution, Damian n’avait jamais loupé une occasion de mettre à l’épreuve les diverses sécurités des bâtiments pour prévoir différents plans d’action dans le cas où il aurait à s’infiltrer ou s’exfiltrer de là. Déjà à l’époque, Damian avait noté certains points faibles, certains angles morts à exploité. Cet endroit n’était pas aussi sûr qu’on pouvait le penser. La présence de l’AtomArmy pourrait être un avantage, mais malgré ses incroyables capacités, elle s’était révélée loin d’être inarrêtable durant la bataille de Métropolis. Sa conclusion était que, qu’importe ce que pouvait en dires les professeurs, la JLAcademy ne pourrait être un Sanctuaire pour la nouvelle génération que tant que l’ancienne veillerait au grain… et l’attaque récente prouvait que l’ancienne génération ne pouvait pas en permanence veiller sur cet endroit.
 
Finalement, Damian cessa son inspection des lieux, il avait pu voir ce qu’il désirait, et se dirigea vers la salle où se tenait la fête. Faisant appel à ses talents pour passer inaperçu, se glissant simplement dans la salle sans attirer l’attention. Une fois encore, il ne chercha pas à se mêler à la foule, il n’avait cure de sociabiliser avec les individus qui ne faisaient pas partie de son cercle de proches, les Supersons, les membres de sa famille, à l’extrême limite certains anciens collègues des Jeunes Titans. Il gardait cependant un œil attentif pour tenter de déceler ceux qui aurait du potentiel dans leurs capacités, mais ne le faisait qu’avec un regard purement pragmatique sans réellement se soucier des autres facteurs humains. Il restait lui-même très secret, gardant en permanence son uniforme et prenant garde à ne jamais révéler d’élément pouvant compromettre son identité auprès de ses camarades, ayant même prit soin d’instruire ses amis de ne l’appeler que comme Robin à l’école… exactement comme lorsqu’ils étaient en opération. Pour la plupart des élèves, il était seulement Robin, le coéquipier de Batman, un gamin peut-être doué mais peu amical, voir carrément vindicatif.
 
Damian observa dès lors la salle. Des efforts avaient été faits pour lui donner un look un peu impressionnant, son, lumières, buffets et même des hologrammes qui flottaient dans les airs de même qu’une bestiole à la peau verte facilement reconnaissable. Cette dernière était d’ailleurs loin d’être la seule tête connue présente à la fête… en fait Damian connaissaient presque toutes les personnes présentes, ayant mémorisé leur fichier pour en apprendre plus sur leurs capacités et leurs faiblesses. Concernant le corps enseignant, le jeune Robin repéra au loin Hawkman et le directeur Palmer en pleine discussion. L’un comme l’autres étaient des héros reconnus, même si le deuxième prétendait s’être retiré du circuit. Qu’importait, dans tout les cas, Damian devrait avoir une conversation avec lui concernant le morceau de Kryptonite qu’il lui avait prêté pour s’occuper de l’un des responsables du désastre qu’avait été Métropolis. C’était d’ailleurs la deuxième raison qui l’avait poussé à quand même venir à cette fête.
 
Pendant encore un certain temps, Damian se contenta de rester dans son coin. Il observait chaque convive de loin, il les observait avec le regard d’un al-Ghul, tentant de percevoir par leurs attitudes respectives, par les sujets de leurs conversations, par leur langage corporel comment l’attaque de l’Académie les avait impactés. Combien d’entres-eux pensaient encore être en sécurité ? Combien croyaient encore dans le rêve du directeur Palmer ? Qui était désormais sur ses gardes, qui était resté insouciant ? Damian était sur le qui-vive, attentif à d’éventuels signes avant-coureur d’une catastrophe. Qu’importait qu’il soit sensé être à un évènement pour s’amuser, qu’importait que Pennyworth lui aie conseiller d’en profiter pour se détendre, Damian était présent dans le même attirail que lorsqu’il était sur le terrain… exception faite qu’il n’avait cette fois pas emporté d’épée avec lui. Un autre motif qu’il avait de rester à l’écart, c’est qu’il n’avait pas la patience d’être aborder pour qu’on lui pose des questions sans intérêts sur la bataille de Métropolis.
 
Pendant encore de longues minutes, Damian poursuivit ses observations, balayant la salle du regard et restant à l’écart. Finalement, ses yeux se posèrent sur une table où étaient assis ses coéquipiers des Supersons : Superboy, Beacon et Nobody. Ils étaient la dernière raison de sa présence ici. Damian n’ayant pas reprit contact ni avec Jon, ni avec les autres depuis la bataille. Damian ne désirant pas rester sur cette dispute, malgré sa fierté, et voulait reprendre contact avec ses amis… au moins pour s’assurer qu’ils l’étaient toujours.

Lorsque quelque chose arrivait à l'Académie de Ray Palmer, c'était le monde entier qui en était informé, d'une manière ou d'une autre.

C'était le cas pour l'attaque qui l'avait frappé, évidemment : Ivy Town, comme Metropolis, en avait fait les frais. Une offensive comme malheureusement la Terre n'en connaissait que trop.

C'était aussi le cas des fêtes et des réjouissances.

Dans les observatoires du monde entier, elles revêtaient le même sentiment d'appréhension et d'horreur qui accompagnait chaque nouvelle attaque venue des étoiles.

La faute au gigantesque vaisseau qui avait surgi de l'éther pour stationner en orbite terrestre, une forme épurée à la fonction indiscernable, sinon dans la crainte qu'elle inspirerait par sa seule présence dans les état-majors des nations jugeant bon de surveiller l'espace.

C'était un vaisseau Almeracien. Un vaisseau de plaisance, celui de l'Impératrice Maxima.

Il n'y avait que peu de chances qu'une telle considération en vienne à rassurer les Humains, prompts à imaginer le pire devant l'inconnu.

Quelle curieuse idée d'attaquer la Terre, pourtant, le jour du "Bal de fin d'année" de sa propre fille !


Lady Shiva, Sandra Wu-San, était là pour accueillir les élèves, leurs accompagnants et ses collègues aux côtés de Ray Palmer, le directeur.

Fait notable, sa légendaire rigidité avait laissé place semblait-il à un air de fierté qui n'était pas sans rappeler celui de son chef d'établissement. Un air radieux, même.


Quelque chose qui était suffisamment rare pour être souligné.

Cela faisait des mois, maintenant, que la maître en arts martiaux - et assassine d'envergure internationale - avait rejoint l'équipe pédagogique de l'Academy. C'avait été difficile, au début, eu égard à un passé particulièrement chargé que le seul soutien de grands pontes gothamites ne pouvait complètement recouvrir.

L'expérience avait été concluante ; bénéfique à tous les partis, aurait-on pu dire. Les élèves ne voyaient qu'une professeur à la discipline de fer aux exercices en apparence complètement absurdes : un contrepied exigeant et agressif aux enseignements du Professeur Dragon, plus spirituel et attentif dans ses démarches. Les élèves ne voyaient pas l'envers du décor, ce que des mois passés aux contacts d'esprit différents mais tout autant passionnés qu'elle par la pédagogie avaient pu provoquer en elle : le retour à une voie dans laquelle elle pouvait s'épanouir. Ici, la Destructrice de Mondes avait renoué avec la facette primordiale de la divinité qui inspirait son nom : la créatrice, la bâtisseuse, la porteuse de connaissances.

Ici, ce soir, le masque était tombée : elle était fière, comme tous ses collègues pouvaient l'être, d'avoir présidé à un projet qui les dépassaient tous et qui serait appelé à marquer le Monde, sinon même l'Univers ! Fière en tant que professeur, et fière en tant que mère, de pouvoir voir sa fille s'épanouir au sein de l'environnement stimulant dans lequel elle aurait elle-même souhaité se former ... si sa jeunesse n'avait pas connu tant de tournants dramatiques.

Passé cette soirée, elle s'en retournerait à son naturel strict, à ses interrogations cinglantes sur les travers les plus enfouies de ses élèves ; à sa méthode toute particulière d'enseigner et de transmettre son savoir ... mais ce soir, elle était ouverte. Ce soir, elle se mêlait aux conversations, pleinement, elle avait un bon mot pour tous, des conseils, des observations directes mais positives.

Ce soir, elle se permettait de renouer avec Sandra Wu-San, disparue depuis trop longtemps.

" ... Oui, j'ai pu le voir, Naomi est pleine d'enthousiasme, madame McDuffie. C'est cela qui m'intéresse chez elle, plus que son "potentiel". C'est cela qui lui permettra de faire de grandes choses ... "

" ... Oh, je pensais la même chose au début, Jade... Et pourtant, j'ai l'impression de faire plus ici que lorsque je travaillais en indépendante. Tu devrais songer à venir, tu pourrais leur apprendre beaucoup, et je suis sûre que voir Lian au quotidien te ferait du bien. D'une mère à une autre ... "

" ... Et je continuerais à vous interdire ce téléphone en cours, monsieur Montez. Ce n'est pas ce téléphone qui est appelé à agir, c'est vous ... "

" ... Et c'est parce que c'est "chiant" que je continuerais à le faire, mademoiselle Flor. C'est mon rôle de professeur ... "

C'était dans ce même état d'esprit d'ouverture et de quiétude qu'elle avait accueilli la conversation de la jeune Maxima d'Almerac. Une élève d'une rigidité incroyable, une jeune princesse capable de déplacer des planètes, et qui peinait pourtant à ne pas s'effondrer sous l'héritage de sa famille et le poids des responsabilités qu'elle serait appelée à endosser un jour. Aux yeux du plus grand nombre, elle était celle qui savait tout, celle qui pouvait tout. Celle qui n'était pas seulement la meilleure en tout, mais celle qui le savait et l'appuyait avec détermination.

Celle qui ne faisait pas illusion pour une observatrice de la trempe de Lady Shiva.

Sa mère serait présente ce soir. Son impératrice de mère. Elle avait peur de son regard.

Toujours à essayer de prouver quelque chose, même quand cela n'avait plus aucun sens. Cela lui rappelait quelqu'un d'autre.

Quelqu'un qui se morfondait à l'écart, jaugeant la salle avec les yeux de son père, n'en déplaise à l'air qu'il voulait se donner.

C'aurait pu être Cassandra, mais elle semblait épanouie, ce soir.

Non, c'était Damian Wayne. L'héritier du Chevalier Noir qui traitait les mondanités comme autant de joutes.

La Princesse Maxima lui exposait sa vie et ses doutes, dans un vocabulaire ampoulé et avec une maîtrise de soi trop évidente pour ne pas venir de précepteurs royaux ... Alors Sandra Wu-San se contenta de placer une main sur son épaule et de l'inviter à la suivre.

Elle amena la jeune femme jusqu'à son coreligionnaire, avec décision mais légèreté, pour faire les présentations, et faire d'une pierre deux coups :

" Bonsoir Robin. Voici la princesse Maxima d'Almerac. " Elle fit un va-et-vient d'entremetteuse de la main, " Maxima. Robin. Robin, cette demoiselle a peur de ne pas être à la hauteur de son impératrice de mère, qui a fait partie de la Justice League... "

" ... Professeur, je veux pas être inconven- ... "

" ... Je suis sûre qu'en tant que ... protégé ... de Batman, tu auras des observations pertinentes sur la question. Vous bénéficierez aussi tous deux d'un peu de compagnie de votre âge, en dehors des cours et des combats. Maxima, Robin est fin amateur du monde animal, il aura certainement grand intérêt à parler de cette ménagerie impériale dont vous avez tant vanté les mérites au professeur Baker. "

Et, aussi prestement qu'elle s'était présentée, leur professeur à tous deux s'éclipsa pour déjà partir à la rencontre d'autres élèves et professeurs.

Cela ne laissait que l'héritière incertaine en face du fils de Bruce Wayne, dont elle ignorait la parenté. Une ignorance salvatrice qui lui permettait de garder sa pleine contenance en le toisant avec une suffisance royale de ses yeux émeraudes étonnamment semblables à ceux de Damian.


" C'est donc vous, le Robin dont le Professeur Shiva parle sans cesse ? J'étais curieuse de voir à quoi pouvait ressembler le summum de l'évolution humaine... Est-il vrai que votre clan a le pouvoir de se volatiliser dans les ombres ? "

Une suffisance qui ne parviendrait pas à cacher ce qui était de la curiosité et un intérêt véritable pour ce était la manifestation concrète de légendes qui avaient bercé les récits de son enfance.



L'arrivée de l'Impératrice Maxima d'Almerac à la réception ne se fie ni dans la mesure, ni dans la discrétion. Craignant souverainement pour la sécurité de sa progéniture sur une planète qui avait l'habitude déplaisante de se retrouver au centre de toutes les machinations cosmiques, l'Impératrice avait effectué la téléportation jusqu'à l'entrée de cet institut de savoir avec une partie de sa garde personnelle. Celle-ci resta bien évidemment à l'extérieur, mais offrit aux habitants d'Ivy Town de passage des raisons de plus d'être intrigués par cette curieuse structure. Une douzaine de raisons, pour être précis, de deux mètres de haut, entièrement recouvertes d'armures spatiales et porteurs d'ustensiles étranges que le badaud supposerait - à raison - être des armes.

De quoi décourager plus encore les trouble-fêtes, pensait l'Impératrice.

De quoi manifester sa volonté de manière évidente, si ces troubles-fêtes ne comprenaient pas que sa présence seule rendait inutile le fait d'essayer.

Autant de héros terriens dans un même lieu aurait dû suffire, mais Maxima avait cessé de faire confiance à ces apôtres de la demi-mesure. Maxima préférait traiter en certitudes. Elle s'assurerait donc personnellement que rien ne vienne troubler la quiétude de ces lieux et la sécurité de sa fille.


L'entrée de la souveraine fut magistrale : dominant toute l'assemblée d'une bonne tête au moins, son admirable chevelure rousse couronnant ses traits royaux, elle dégrafa sa cape qui tomba entre les mains d'une camériste. Sa tenue était celle qu'avait connu ses coéquipiers, des années auparavant, elle n'avait pas plus changée que son visage, ou son corps. Elle vint méthodiquement remettre son col en place, assurant le rigueur de l'accoutrement officiel tapageur des souverains d'Almerac ; accoutrement qui exposait d'ailleurs pleinement une musculature confinant au Kryptonien, prompte à intimider les esprits les plus influençables.

Un regard lui suffit à repérer celui avec qui elle aurait à s'entretenir :

Ray Palmer, le directeur de l'établissement.

Elle se mit donc en branle, ses deux dames de compagnie à sa suite, pour aller s'immiscer dans la conversation de l'Atome et de son camarade ailé.

" Ray Palmer, vous voilà ! " l'engagea-t-elle avec un sourire charmant, sans même considérer Hawkman, " Dites-moi : pourquoi est-ce que j'ai entendu parler jusque dans mon palais de l'attaque de votre école par une armée de Kryptoniens ? " Elle vint placer ses mains sur les épaules de Ray et de Carter en vieille amie. Une vieille amie à la poigne inamovible, qui voulait vraisemblablement appuyer son propos, " Je souris pour ma fille mais ne vous y trompez pas : je suis furieuse, et je suis à ça d'assigner une armée ici pour assurer sa sécurité. "

(HJ/ Merci de vos participations, c'est super !  /HJ)

La fête bat son plein. Déjà !

Cela ne fait que quelques minutes que l'Académie a ouvert les portes de la fameuse salle réservée à cet étonnant événement, mais de nombreuses interactions sont déjà enclenchées.
Ray Palmer en est ravi.

Plusieurs androïdes de l'AtomArmy font le service, et viennent livrer des boissons et quelques victuailles pour les invités.
Tout se passe bien.

Enfin.

Tout se passe bien... pour une réunion de super-héros.
Ce qui est déjà pas mal.

Alors que Garfield Logan échange avec Bumblebee, Damian Wayne pénètre au cœur de la salle, non sans avoir mené sa petite enquête au cœur de l'Académie.
Une enquête qui, malgré sa grande discrétion, n'est pas passée inaperçue – comme il s'en rend compte rapidement.

Parce que Robin sent soudain une présence, sur son épaule.

 « Salutations. Le directeur Palmer a identifié votre présence, et vous remercie de votre venue. »

Un androïde de l'AtomArmy est sur son épaule, oui, et semble lui tendre... un élément électronique.

 « Le directeur Palmer souhaite évoquer avec vous des éléments concernant la Bataille de Metropolis. Notamment cette technologie, retrouvée dans un vaisseau kryptonien mais proche de certains éléments de la Batcave.
Curieux, n'est-ce pas ? »

Le micro-robot donne l'élément à Damian, et reste sur son épaule ; calme et silencieux.

Il est bien l'un des seuls à le demeurer.

Tout autour de lui, les événements se succèdent... et se crispent, même.

Ray Palmer voit et apprécie que Lady Shiva accueille les invités, les élèves. Comme directeur, il laisse une grande latitude aux professeurs... mais il suit quand même leurs cours, leurs propositions.
La jeune femme demeure troublante, et dangereuse ; par principe.
Mais... elle assure. Et cela fait plaisir de voir que, si elle aide les élèves à s'endurcir et à survivre, elle sait aussi exceller dans l'art difficile et intense de la vie mondaine.

L'ancien Atom est cependant informé de l'arrivée de la flotte d'Almerac, via ses capteurs et les systèmes intégrés dans le dispositif électronique présent sur son poignet.
Il grimace, et sent son cœur s'accélérer... mais il apprécie, véritablement, l'intervention de Hawkman à ses côtés.

 « Hey. »

Un sourire sincère, mais un peu crispé, passe sur son visage, même s'il partage un salut viril et agréable avec son ami.

 « Ouais... et les copains des étoiles, enfin plutôt les copines, ne vont pas aider à ce que ça se calme, hein. »

Il hausse les épaules, puis souffle ; et essaye de se détendre.

 « Mais... ça me fait plaisir, quand même. Tu... imaginais ça, en fait ? Genre, au début ? A mes débuts ?
Tu imaginais que... j'allais finir directeur d'une Académie de super-héros ?
Et dire que je me moquais toujours de Bruce, et de sa légion d'apprentis... »

Du rouge lui monte aux joues, alors que la fierté l'emporte pleinement, et embrase le cœur du scientifique.

La réalité se rappelle cependant durement à lui, quand Maxima d'Almerac les rejoint.

 « Oh. »

Ray mentirait s'il disait ne pas être épaté et impressionné par Maxima ; 1ère.
Il ne s'y aventurerait pas, d'ailleurs.

Ses yeux sont ronds. Sa bouche est entrouverte. Ses mains, même, tremblent légèrement.
Il est choqué, oui.
Mais...

 « Bonsoir. Ta majesté. »

... il se reprend.
Il se redresse. Il bombe le torse. Il fixe son regard dans celui de Maxima.

Oh oui, il est épaté – mais ce n'est pas la première fois de sa vie. Ni la plus importante.
Hé.

 « J'apprécie votre sourire, et votre venue... mais, vous voyez ? Je souris, aussi. »

C'est vrai.

 « Mais je me force. »

C'est vrai, aussi.

 « Je le fais pour la soirée – pour mes étudiants. Pour que ça se passe bien.
Parce que je veux leur offrir un bon moment.
A votre fille, aussi.
Mais... je me force, en fait. Je me force, parce que si j'arrête de sourire... si j'arrête de sourire, mon AtomArmy comprendra que je suis crispé. Et inquiet.
Ce qui veut dire que vous m'avez énervé. »

Il se penche en avant, et maintient son sourire ; mais son regard se fait plus froid, plus strict.

 « Mon AtomArmy attaquera alors vos vaisseaux – et ils seront si petits que vos systèmes ne pourront pas les détecter.
Ils rentreront. Ils détruiront. Ils désosseront.
Ils vous stopperont.
Vos vaisseaux tomberont ; avant même que vous puissiez réagir. Tout ça, juste tout ça... parce que vous m'aurez suffisamment crispé, en venant vous la raconter, et me donner des leçons inutiles.
Ce serait bête. Non ? »

Palmer sourit encore ; puis recule.
Il hausse les épaules.
Et désigne, de l'index, un des banquets de la soirée.

 « Il y a à boire et à manger. Et si vous alliez conquérir ces victuailles ? Mmh ? »

Il sourit toujours – mais jusqu'à quand ?
Seule Maxima d'Almerac peut le savoir... et agir, pour que ça tienne !

Invité par Aya a venir à une petite fête organisée par l’école et à laquelle les parents étaient convié ce fut avec plaisir que Hal s’y rendit. Il trouva l'androïde plongée en pleine contemplation de la décoration installée par les robots de Ray Palmer.


Il préférait largement aborder cette question en face a face avec elle plutot qu’a distance car il n’aurait jamais une perception aussi bonne de ses émotions. Car Aya a des émotions, c’est bien pour cela qu’elle était ici à la Justice Academy et non sur Oa maintenue dans des activités inintéressantes par les Gardiens. Quelque chose qui valait à Hal de se les être mis à dos une énième fois mais persuadé qu’il était d’avoir raison le membre de la Justice League n’en démordrait pas. La place d’Aya est avec d’autres jeunes gens et la sienne pas trop loin d’elle au cas où. Et vu les crises que traverse la Terre un Green Lantern rien que pour elle n’est pas de trop, il avait d’ailleurs remarqué l’arrivée de Maxima et observait un peu de loin si la conversation avec Ray se passait bien. Il n’est pas inquiet quand à des tentatives d’invasion Almeracienne car il sait que le Yacht avec lequel elle est venue n’est pas un vaisseau taillé pour la guerre, en revanche elle c’est une autre paire de manche. Son caractère n'est pas très facile à ce qu'il en sait.

Hal salua son camarade Carter de la main puis Shiva avec un peu plus de retenue. Il la connait très mal mais est étonné d’a quel point elle a l’air à sa place ici, véritablement belle et rayonnante. Robin avait l’air de s’enjailler en soirée autant que sa porte de prison de paternel et les autres élèves allaient bien aussi. L’attaque des Kryptoniens n’avait causée que des dommages matériels heureusement, tous focalisés à Metropolis lui y compris ils n’avaient pas pu les défendre et un drame aurait pu se produire.


HJ:

Spoiler:

Bumblebee avait fini par relâcher le membre de l'Atom Army qui était retourné rejoindre ses compères robotiques. Garfield avait quant à lui continué à s'amuser à travers les hologrammes, même si son cœur était un peu lourd à cause du message que lui avait laissé Mister Miracle. Pas un message d'adieu définitif, mais un aurevoir très long au moins. Beast Boy n'avait, hélas, pas réalisé à quel point la victoire contre les Omega Titans avait pu changer les choses. Mais au moins, il avait répondu. Et Barda et lui avaient apprécié son cadeau ! C'était chouette et ça le consolait.
Il se demandait si M'gann allait venir un jour à l'Académie aussi.

A travers les hologrammes astraux, Garfield fini par apercevoir le dernier des apprentis chauves-souris. Damian Wayne était de retour après un long temps d'absence. Et le jeune héros vert décida d'aller le saluer... En prenant une apparence d'occasion. Le fils de Bruce Wayne se retrouva donc avec une chauve-souris verte aux ailes étendues sur le crâne.



-Hey, salut Robin ! Ca fait un moment qu'on ne t'avais pas vu, tu sais.

Apparemment, d'autres personnes avaient remarqué le jeune prodige de Gotham. 13 ans et la mine perpétuellement boudeuse, c'était un prodige en effet. La chauve-souris pencha la tête sur le côté lorsqu'elle vit Shiva arriver dans une tenue très étrange pour elle. La femme avait comme point commun avec Damian de toujours avoir l'air sérieuse, très sérieuse. Il ne l'aurait jamais imaginé habillée comme ça. Mais elle était belle. Garfield salua les deux arrivantes.

-Bonsoir m'dame ! Bonsoir princesse !

Il fit une petite bat-révérence à la princesse. Ce qui se traduisit par le repli de l'une de ses ailes qui recouvrit tout son petit corps maigre et de ce qui ressemblait à une inclinaison vers le sol. Damian pourrait sans doute sentir les petites griffes du rongeur volant s'enfoncer dans sa capuche. Mais un tout autre sujet intéressait bien plus

-Une ménagerie ?! Qu'est-ce qu'il y a là-bas ?

Puis, lorsque Aya arriva à son tour, Garfield la salua également. Il lui aurait bien fait signe de venir aussi, mais apparemment elle était venue accompagnée. Par un Green Lantern même. Peut-être qu'il était-là à cause de la présence de Maxima ? Cette soirée risquait d'être bien plus tendue que prévue. Quoique... Il n'y avait pas de raison que ça dérape, pas vrai ?

Le jeune acolyte du Chevalier Noir était encore resté quelques minutes à observer. Il avait en lui une certaine nervosité. Il avait beau avoir déjà participé à certains évènements mondains en temps que Damian Wayne et été formés à la manière de se tenir en société, il n’était pas à l’aise. Machinalement, la main de Damian alla se frotter légèrement contre son torse, à l’endroit même où, il y a des années de cela, l’Hérétique l’avait empalé. À l’endroit où se trouvait la cicatrice de la blessure lui ayant ôté la vie. Il comptait rejoindre ses amis, mais ne savait pas encore réellement comment aborder la situation… le jeune Robin était peut-être un garçon aux multiples talents, mais les relations humaines ne faisaient clairement pas partie de ses domaines de prédilections.
 
Le jeune garçon sentit alors quelque chose se poser sur son épaule. Le poids n’était pas bien grand, mais plus que suffisant pour que le jeune homme se rende compte de la présence d’un des androïdes de l’AtomArmy sur son épaule. Il y avait beaucoup de ses congénères dans les environs, se chargeant du service à la fête. Damian s’était d’ailleurs posé la question en voyant cela de si l’omniprésence de la technologie ne constituait pas une faiblesse. Certes, sa famille en faisait elle-même un usage extensif pour se donner des avantages dans la croisade contre le crime, mais cela ne s’était jamais fait au dépends de leurs aptitudes naturelles. Il s’interrogeait sur le point de vue de Palmer… enfin, du directeur Palmer, sur la question. Mais au moment même où Damian entendit la voix de l’être synthétique, il sut que cet androïde n’était pas là pour lui demander ce qu’il voulait boire. Visiblement, le directeur souhaitait s’entretenir avec lui concernant les événements de Métropolis. Damian saisit silencieusement l’élément électronique et l’inspecta un instant.
 
-        Une véritable énigme, en effet. Dite au directeur Palmer que je suis prêt à en discuter avec lui au moment qu’il jugera opportun.
 
Damian se doutait que l’ancien Atom ne désirait pas amener ce débat sur la place publique. Après tout, cet évènement était sensé être un moyen de permettre aux élèves de se changer les idées. Mais Damian n’eut guère l’occasion de réfléchir plus avant sur les raisons qui poussaient le maitre de cet établissement à ainsi le convoquer, car un autre importun vint le rejoindre. Sans doute lasser de virevolter parmi les hologrammes, ou alors ayant juste trouvé une proie plus appétissante à tourmenter, l’adolescent polymorphe fondit sur la tête du jeune Wayne sous la forme d’une chauve-souris verdâtre, y faisant comme chez lui. Si Damian ne se débattit pas dans l’immédiat pour retirer son condisciple de sa capuche, il se tendit néanmoins, sentant une pointe d’agacement monter en lui. Il leva sa main droite suffisamment pour être bien en vue du mammifères volant et les lames contenues commencèrent à poindre de son gant.
 
-        Si tu ne descends pas de là, le thérianthrope, je te jure que, quelque soit la forme que tu revêtiras, tu me serviras de descente de lit.
 
Bien évidemment, Damian ne comptait pas mettre sa menace à exécution… surtout si Garfield obtempérait rapidement. Damian n’était certes pas le Robin à posséder le plus doux des caractères, mais Beast Boy faisait partie du cercle d’individu qu’il était prêt à tolérer la présence (en tout cas tant qu’il ne lui tapait pas trop sur le système), eut égard au fait qu’ils avaient déjà travailler ensemble durant le bref séjour de Damian chez les Titans. Néanmoins, il avait aussi le don de mettre la patience de Damian à rude épreuve… comme présentement.
 
Mais les choses n’eurent guère le temps d’évoluer, en bien ou en mal, car Lady Shiva approchait à son tour accompagner d’une autre personne. Lady Shiva était probablement la membre du corps enseignant à posséder le plus d’autorité sur l’ancien prince des assassins, non seulement il respectait ses compétences mais en plus elle avait été l’un de ses mentors au cours de son éducation en vue de devenir l’héritier de la Tête de Démon. Il s’agissait aussi de l’une des seules personnes à avoir servit de précepteur au jeune al-Ghul que ce dernier n’avait jamais réussit à surpasser. Il avait du respect pour elle, bien que pas spécialement d’affection. Délaissant ses efforts pour chasser la chauve-souris verte, il lui fit face en inclinant légèrement la tête pour la saluer.
 
-        Bonsoir à vous, Sensei.
 
Ce geste de sa part était un reste de l’époque où Shiva lui enseignait l’art du combat au sein des Ombres, l’époque où il devait la saluer conformément aux usages, et réflexe qu’il avait conservé depuis. Il se souvenait encore des raclées infligées pour « indiscipline » (parfois aussi pour « insolence »). Même si leurs relations avaient un peu changé maintenant qu’ils se fréquentait au sein de la JLAcademy, les vieux réflexes restaient. Néanmoins, Damian avait du mal à croire que la femme qui lui faisait face était la même personne qu’il avait connu tant son attitude était différente.
 
Au grand étonnement de Damian, son professeur était venu pour faire semble-t-il faire les présentations entre lui et une autre étudiante de l’institution… Maxima d’Almerac (deuxième du nom). Visiblement, leur enseignante attendait d’eux qu’ils sociabilisent… et aussi que Damian prodigue des conseils à son interlocutrice concernant la crainte de ne pas êtres à la hauteur des attentes d’un de ses parents. Certes, c’était un sujet que le jeune Robin connaissait bien, il le vivait au quotidien depuis sa naissance… cela ne signifiait pas pour autant qu’il était qualifié pour donner des conseils à ce propos. Regardant partir sans un mot leur professeur, encore abasourdi par ce qui venait de se passer, et par l’attitude inhabituel de Lady Shiva, Damian finit par reporter son attention vers l’héritière du trône d’Almerac.

Celle-ci le dominait en termes de taille et savait comment faire pour mettre en avant sa prestance. Toisant Damian avec un regard dont la teinte n’était pas sans rappeler celui de sa propre famille, bien qu’il en manquât la dureté des al-Ghul. Damian lui fit également face, la toisant du regard tout autant qu’elle ne le faisait elle-même, tenant une posture droite, fier et digne… autant que faire se peut avec le rongeur nocturne accroché à sa capuche et dont il commençait à sentir les griffes. Le spectacle offert devait probablement être plus ridicule qu’autre chose à la réflexion.
 
Gardant néanmoins sa position, Damian détailla son interlocutrice. Il la connaissait au moins de réputation, mais ils n’avaient jamais eu cours ensemble. Comme pour les autres, Damian avait étudié son dossier et connaissait les grandes lignes de sa situation, ainsi que ses capacités, mais cela c’était arrêté là. Jusqu’à présent, Damian ne l’avait jamais considéré comme une recrue potentiel pour le jour où il montrait sa propre équipe comme Grayson et Drake l’avaient fait avant lui. La raison à cela était fort simple, le fait que Maxima était issu de la famille royale d’un empire alien. Cette considération n’était cependant pas d’ordre xénophobique, mais plutôt par le fait qu’elle aurait toujours d’autres devoir envers son peuple qui pourrait ne pas être compatible avec la protection de la Terre, et Damian ne désirait pas imposer un dilemme de loyauté à quiconque. Finalement, ce fut sa condisciple qui prit la parole en première.
 
-        Nous n’avons pas de pouvoirs, princesse, juste des capacités que nous affûtons à force d’entrainement. Mais oui, moi et les miens pouvons disparaitre dans les ombres et même dans la lumière si le besoin s’en fait sentir. Et je suppose bien être celui dont Shiva t'as parlé.
 
Damian ne savait dire si son interlocutrice se moquait de lui ou si elle était réellement curieuse à son sujet. Beaucoup de gens avaient tendance à le sous-estimer à cause de son statut de coéquipier du Chevalier Noir, à ne voir en lui qu’un simple gamin jouant aux héros. Mais néanmoins, par son action et celles de ses prédécesseurs, le rôle de Robin avait peu à peu réussit à posséder sa propre aura. Dans tout les cas, Damian restait méfiant vis-à-vis de son interlocutrice et essayait de veiller à ne pas lui donner trop d’informations à son sujet.
 
-        Et si vous n’avez pas déjà été introduit, le machin bizarre sur ma tête et qui parle est Beast Boy. Qui en ce moment semble se prendre pour une sorte d’esprit totémique ou alors cherche simplement à mettre ma patience à l’épreuve !
 
Pendant que le changelin essayait d’en savoir plus sur la ménagerie qu’avait évoqué Lady Shiva un peu plus tôt, Damian eut son attention attirée par autre chose. Il se passait des évènements inhabituels à l’extérieur du bâtiment, il percevait de l’agitation bien qu’il ne puisse en connaitre la raison. Instinctivement, l’une des mains de Damian se porta à sa ceinture, prête à en sortir un outil au cas où cela annoncerait des problèmes. N’étant en ce moment pas à l’aise, Damian ressentait de plus en plus le besoin de rentrer dans sa coquille, de se protéger de l’extérieur, d’élever ses défenses.
 
-        Civilités mise à part, je suis curieux de savoir ce qu’une princesse Almeracienne est venus apprendre ici qu’elle ne pouvait connaitre au sein de son empire ? Les derniers xénos que j’ai croisés m’ont plutôt laissé penser que nous autres humains sommes plutôt perçut comme arriérés dans le reste de l’univers.
 
Bien que les xénos en question était les Kandoriens, Damian ne doutait pas qu’ils étaient loin d’être les seuls à percevoir les humains comme de simples primates sans intérêts… et ce malgré les nombreux échecs des tentatives d’invasions successives de la planète. L’écuyer du Chevalier Noir n’en était pas encore à soupçonner la princesse de faire de l’espionnage, mais il s’interrogeait néanmoins sur les raisons de sa présence ici. Même si l’idée de découvrir de quoi était composé la ménagerie pouvait être tentante, Damian préférait concentrer sa réflexion sur des soucis plus pressant et surtout moins triviaux. Mais avant que la conversation ne puisse évoluer, avant qu’ils ne puissent aborder le sujet que leur professeur avait évoqué et sur lequel Damian réfléchissait encore à la réponse qu’il pourrait donner, un nouvel évènement eut lieu. L’arrivée de l’Impératrice d’Almerac en personne.
 
-        Voici donc la personne à qui tu dois te comparer, princesse. Je crois que je peux imaginer la pression sur tes épaules.
 
Effectivement, les héritages de Damian, bien que d’une ampleur et d’une ostentation moindre, n’en étaient pas moins lourd à porter. Il était l’héritier du Batman, l’héritier des al-Ghul, l’héritier du nom des Wayne. De chaque héritage, il tentait non seulement de s’en montrer digne, mais il y ajoutait la pression d’aussi ambitionner d’y être le meilleur… craignant que le jour où il faillirait à sa tâche, qu’on se détourne de lui. Pourtant, autre chose le travaillait. Damian percevait la tension, les sourires de façade du professeur Palmer de l’Impératrice d’Almerac. Il ignorait ce dont ils parlaient, mais il semblait y avoir un contentieux en cours. Damian reporta son attention vers ses interlocuteurs… non sans avoir noté la présence d’un Green Lantern ainsi que d’Aya.
 
-        Et concrètement quels sont les attentes à ton égard ?
 
La question pouvait sembler stupide. Mais Damian désirait entendre de la bouche de la principale intéressée la description de la source du problème. S’il pouvait noter des similitudes entre leurs cas respectif, probablement les mêmes qui avait poussé Lady Shiva à les mettre en contact, Damian doutait sincèrement que la fille lui faisant face partageait les mêmes problèmes que Damian avait avec ses parents. Ce fut à ce moment que deux mains agrippèrent la capuche du jeune Robin par derrière pour la retirer brusquement…
 
-        Si je ne connaissais pas aussi bien ton foutu caractère chagrin Robin, je jurerais que tu nous évites et même que tu tentes de nous remplacer.
 
Nobody, Maya Ducard de son vrai nom, avait profité de la cohue pour s’infiltrer jusqu’à Damian en utilisant ses modules d’invisibilité. En temps normale, elle n’arrivait que rarement à tromper la vigilance du jeune homme mais cette fois-ci, l’attention de Damian était dirigée sur autre chose. Elle était brusquement apparue dans le dos du jeune prodige pour lui faire une farce. Damian et Maya travaillait depuis un certain temps ensemble, elle avait même été blessé sérieusement durant la bataille de Métropolis. Damian se contenta de lui répondre d’un « Tst » évocateur, mais il était néanmoins content de voir qu’elle s’était remise de sa blessure à la tête. Elle pointa la table où se trouvaient actuellement le reste des Supersons.
 
-        Il y en a d’autre là-bas qui seraient ravis si tu daignais les rejoindre. Tu peux aussi y amener tes nouveaux amis, ou qu'importe comment tu les qualifies, bien sûr.

La fête bas son plein, et les élèves arrivent. Carter repère le jeune Robin au fond de la salle. Il lui semblait plus petit encore que ses prédécesseurs. Mais de ce qu'il avait entendu dire, le garçon avait un fort potentiel. Shiva aussi était présente. Une curieuse recrue de part son passé de criminelle mais... Elle était efficace. Et Hawkman était bien placé pour savoir que même les personnes ayant longtemps baigné dans le crime pouvaient agir pour de bonnes causes, à défaut de regretter complètement leurs crimes.

-Je crois que le monde a commencer à oublier le sens du mot calme lors de la première guerre ayant jamais existé. Et qu'il l'a définitivement perdu après la signature de l'armistice avec le Japon en 1945.

Il n'empêche que les menaces s'enchaînaient les unes derrières les autres ces derniers temps. Et si aucun conflit n'était déclaré, cela pourrait arriver. Si d'aventure quelqu'un prenait mal la présence d'une flotte extraterrestre juste au-dessus de l'Académie pourtant. Carter se tendit, son sang de guerrier se mettant à bouillir. Mais il fallait qu'il se tienne tranquille. Ne serait-ce qu'en égard pour la volonté du directeur de l'Académie d'offrir une fête aux étudiants.

-Tu veux dire... Quand tu flottait au-dessus de notre table ronde sur ton micro-siège ? Oui, je dois dire que je n'aurais jamais imaginé cela à l'époque. Tu refusais déjà de prendre un jeune héros comme apprenti, alors une académie entière.

Les premiers temps de la Justice League lui paraissait lointain et si différents... Comme le monde en fait. Hawkman secoua la tête.

-Mais à y réfléchir, ce n'est pas si étonnant que cela. Tu étais déjà professeur à l'époque et tu l'as toujours été. Tu as juste remplacé tes élèves sans pouvoirs ou capacités extraordinaires par de supers-élèves. Qui auraient besoin de cours d'Histoire m'a dit Wes'.

Le vieux héros avait d'ailleurs été assez marqué par l'échappée de sa classe entière vers la planète de Brainiac. Raison pour laquelle il semblait s'être mis un peu en retrait, même s'il restait disponible pour la JSA. La discussion aurait pu continuer, mais Maxima senior faisait une entrée remarquée. Et elle ne tarda pas à annoncer les raisons de sa venue sur Terre.

-Mes salutations, impératrice. Votre palais a de très bonnes oreilles pour avoir perçu cette information malgré la distance.

Oui, il avait dit ça avec calme et un ton diplomate. Pas de moquerie dans sa voix, ou le moins possible. Il pouvait sentir toute la force et la colère de l'impératrice qui trahissaient surtout son inquiétude pour son rejeton qui se trouvait d'ailleurs non-loin d'eux. Sans sourire, Hawkman reprit la parole après son ami. Qui s'était montré plus provocateur encore. Il était loin le petit héros timide qui avait peur de mal faire. Maintenant, Atom tenait tête à des impératrices galactiques et les menaçaient de se charger elle-même de la sécurité de l'Académie.

-La sécurité de l'Académie sera renforcée, afin de limiter les risques d'assauts de ce genre dans le futur.

Il allait devoir se pencher dessus. L'Atom Army était bien, mais elle n'avait visiblement pas été suffisante pour faire face à une horde de Kandoriens en colère. Ils avaient eut beaucoup de chance qu'ils ne soient pas venus dans le seul but d'anéantir le bâtiment et ceux qui s'y trouvaient.

-Pour le moment... Eh bien, je ne peux que vous encourager à suivre les conseils du directeur. Ne serait-ce que pour que votre fille puisse continuer à profiter des liens qu'elle a pu commencer à se faire paisiblement.

La déclaration de Ray Palmer était assurée, sèche et concrète. Il était en mesure de lâcher une force terrible et insurmontable, et n'hésiterait pas à le faire.

D'autres visiteurs de l'espace auraient pu trembler. Ils auraient pu rire, s'offusquer, négocier.

Une Maxima plus jeune aurait eu une réaction dramatique, elle qui avait été toute orgueilleuse dans sa quête navrante d'un partenaire que les nobliaux de la cour de Tae Tamrac puissent trouver à la hauteur du Sang Royal.

La mère, inquiète et furieuse, se contenta de lever un sourcil alors que son sourire de façade virait à l'expectative.

" Oui, vous avez raison Ray Palmer. Votre armée rutilante stoppera sans mal mes vaisseaux : Des vaisseaux désarmés, remplis de serviteurs et de courtisans. " Elle ôta sa main de l'épaule du directeur pour le juger avec la suffisance de ces parents d'élèves persuadés d'être dans leur bon droit, " Souhaitez-vous que je mette le genou à terre et que je vous supplie de m'épargner ?.. Ou bien peut-être voulez-vous que nous allions dans votre bureau pour que vous puissiez fouetter l'insolente super-vilaine extraterrestre que je suis ? "

Le temps passé auprès des humains lui avait permis de cultiver une connaissance très particulière de leur culture, et surtout des curieux fantasmes qui pouvaient peupler leur esprit : ceux qui avaient connu ses ambitions auraient pu appeler cela de la déformation professionnelle sans se tromper.

Ceux qui la connaissaient maintenant savaient que la charge de l'Empire et de ses déboires lui avait appris à manier de nombreux registres.

" Cela ne changera pas les faits : vous et votre armée avez échoué à défendre cet établissement. "

Échoué, oui, face à une offensive impossible. Impossible à prévoir. Impossible à empêcher. Impossible à endiguer. La définition même d'une attaque Kryptonienne.

Il n'y avait aucune honte à le reconnaître : un monde organisé aurait tremblé face à un tel événement, alors quelles étaient les chances de la Terre ?

C'était l'orgueil humain qui énervait et désespérait tout à la fois l'Impératrice. Un orgueil que ce Ray Palmer exhibait fièrement et sans honte, comme si le sauvetage inespéré dont sa fille lui avait fait le récit, opéré par Superman, avait été de son cru !

" Je vous saurais donc gré d'éviter d'essayer de me menacer : vous êtes un humain, et même pas le plus intimidant que j'ai eu à côtoyer. "

L'une des deux suivantes de l'impératrice fit un pas dans la direction de Hawkman, en lui tendant un curieux appareil où l'organique et le métallique s'amalgamaient en une forme d'un esthétisme dérangeant.

" Heureusement qu'il existe encore des êtres sur Terre avec la fibre diplomatique ... "

Passant d'un interlocuteur à l'autre, Maxima elle-même se détourna de Ray pour accorder son attention à Carter.

" ... Ce communicateur vous permettra d'entrer en contact avec le haut-commandement de ma garde personnelle et avec moi. Je comptais le confier au directeur Palmer, mais il apparaît que même les plus illustres esprits humains n'ont pas acquis la maturité nécessaire à leur utilisation. "

On pouvait sentir le respect dans la voix de l'ancienne Ligueuse, comme on avait pu sentir le dédain auparavant. Le respect pour Thanagar.

Le respect pour ce que sa culture représentait.

Une assurance beaucoup plus crédible pour Maxima que n'importe quelle gesticulation exhibitionniste humaine.

" Je vous crois, Hawkman, et je vous remercie, mais n'hésitez pas à faire usage de ce communicateur : si mes obligations et mon expérience de ses habitants m'ont éloigné de la Terre, la sécurité de ma fille est ma priorité absolue ; cela inclut donc la sécurité de cet établissement. " Elle se retourna vers Ray, " Pour venir vous assister, pas pour vous asservir : Tous les peuples de l'Univers ne conspirent pas à la destruction de votre planète. "


" Intéressant ... " souligna pensivement la princesse, en apprenant que Robin n'était finalement qu'un humain parmi tant d'autres, et que les siens ne devaient ce qui était vu comme des pouvoirs qu'à leur seul entraînement.

Aucune arrière-pensée, d'ailleurs, mais bien du respect pour celle qui avait choisi de rejoindre ce monde et cette académie, et qui n'avait pas le flegme condescendant de sa mère.

" Oh, je connais déjà Beast Boy. " répondit-elle ensuite, amusé par la réaction de Robin tout en rendant les salutations bestiales d'une révérence polie, " Nous avons pu faire connaissance récemment. C'est une ménagerie qui comporte les bêtes les plus fascinantes de l'Empire, mais surtout les plus dangereuses et terrifiantes : il y a par exemple un canidé qui peut se volatiliser dans les angles et les arêtes, et qui doit dormir dans un enclos sphérique pour ne pas s'enfuir. "

Un air amusé qui se mua en quasi-gène quand il fut question d'aborder les raisons de la présence d'une princesse de sang impérial sur Terre...

" C'est ... " Elle hésitait, car malgré la distance que son éducation lui avait inculqué à l'égard de tout interlocuteur, elle ne cherchait pas à les brusquer ou les insulter ...

Mais Robin avait malheureusement raison !

" ... Disons que la Terre n'a pas très bonne réputation, et que beaucoup de stéréotypes circulent dessus ... C'est, comment dire ?.. Eh bien, ma mère a une analogie pour cela ; elle dit que la Terre est comme l'Australie de l'Univers : une planète peuplée de tout ce que la Création a pu concevoir de périls, qui reçoit tous les réfugiés les plus dangereux, et dont les habitants s'acharnent en plus de cela à esquiver chaque jour la mort pour retourner boire et manger du poison en cherchant des raisons de s'entretuer. "

La comparaison n'était pas flatteuse, quelque puisse être le point de départ ... mais que la princesse voulait mitiger !

" Mais ce n'est pas ce pourquoi j'ai voulu venir ! Ma mère m'a raconté les histoires des Héros de la Terre depuis que je suis toute petite, de son passage sur Terre au sein de votre Ligue de Justice. Je trouve admirable ce que vous faites ici, pour tout l'Univers d'ailleurs : j'aimerais pouvoir en faire de même. J'aimerais pouvoir être utile. Je suis la descendante d'un millénaire de conquête et d'eugénisme, née pour succéder à une dynastie de conquérants ... Mais qui a dû attendre ma mère pour penser à mettre leurs capacités au service d'autre chose que le combat !.. "

Il était compliqué de savoir comment le protégé du Chevalier Noir pourrait réagir à une telle candeur, mais Maxima n'eût pas à l'envisager ...

... Car sa mère venait d'arriver.

Une arrivée ponctuée par la remarque de Robin ... et par une langue extraterrestre harmonieuse mais probablement ponctuée de jurons, sortant des lèvres de la princesse.

" Survivre à un combat à mort avec mon père et probablement ma mère, pacifier au moins trois galaxies, agrandir l'Empire, trouver un mari suffisamment puissant pour être accepté par la tradition, pondre des enfants plus puissants que moi, les provoquer en combat à mort et mourir ... Être un échec si je triomphe. " résuma-t-elle, avant de tourner un regard empreint de vague à l'âme vers l'héritier de Ra's al-Ghul, " Et toi ? "

L'arrivée d'une nouvelle camarade (amie ?) de son vis-à-vis à capuche fut un répit bienvenu, et une proposition que la princesse impériale ne se gênerait pas pour accepter.

Et lui ? Bien que dissimulé derrière son masque le regard de Damian s’assombrit quelque peu à cette question. Il avait attentivement écouté les paroles de son interlocutrice, il avait été amusé par l’analogie faite entre la réputation de la Terre dans l’Univers et celle de l’Australie sur Terre. Il s’était posé beaucoup de question sur la pertinence du système politique Almeracien … Il avait aussi été partagé quant à l’idéalisme que semblait professé par la princesse Almeracienne. Ayant été formé à la Ligue des Assassins pour être un guerrier mais aussi un dirigeant, on l’avait mis en garde contre cet état de pensé. Il n’était pas sûr de placer cela comme une vertu que ce soit pour un dirigeant ou un guerrier.
 
Mais plus que tout, Damian pouvait définitivement s’identifier sur certains points de la situation décrite par Maxima, toutes proportions gardées. Des acolytes du Chevalier Noir, il était loin d’être celui qui possédait la plus grande empathie mais il n’en était pas totalement dépourvu pour autant. L’eugénisme, le destin dicté dès la naissance, les devoirs imposés et la perfection attendues, les prises de pouvoirs dans la violence… tout cela il l’avait connu. Tout cela il l’avait vécu et le vivait encore. Son regard se posa à nouveau en direction de l’Impératrice en pleine discussion avec Palmer et Hawkman. Damian ne put s’empêcher de penser alors à sa propre mère, Talia al-Ghul, qui lui avait infligé tout cela et dont pourtant il ne remettait jamais en question l’amour qu’elle lui portait.
 
-        Quelque chose approchant, princesse. Héritier génétiquement perfectionné de deux êtres d’exceptions aux aspirations similaire mais irréconciliables et aux méthodes incompatibles ce qui en fait des ennemis naturels. Formé et entrainé jusqu’à ce que la mort ne devienne plus qu’un simple contretemps. Lorsque j’offre moins que la perfection, je suis une déception pour leurs attentes. Et un jour je devrai choisir mon camp définitivement… qu’importe si mes deux héritages font parties intégrantes de moi.
 
En réalité, dans ce résumé Damian était un peu injuste envers son père. Ce dernier n’aspirait pas spécialement à voir Damian prendre sa place comme Batman et ne l’exigerait jamais de lui… mais cela ne voulait pas dire que la pression sur les épaules de Damian était moins forte pour se montrer à la hauteur de l’homme qu’était son père. Il avait cependant épargné les détails de sa vie familiales : la tentative de son grand-père de s’emparer de son corps, le fait qu’il avait été tué par la main de son propre clone, la défiance que son père lui avait parfois témoigné… la vie familiale de Damian était loin d’être un fleuve tranquille. La personne dans cette salle qui comprendrait peut-être le mieux sa situation n’était probablement autre que sa sœur adoptive, Cassandra.
 
Mais l’arrivée de Nobody et l’invitation qui allait avec offrait une diversion bienvenue à cette discussion pour le jeune prodige. Pas qu’elle l’ennuyait, mais sa méfiance instinctive lui commandait de limiter les renseignements qu’il offrait. Mais son estomac n’en restait pas moins noué à l’idée de retrouver ses amis. Bien qu’il faille que Nobody le pousse un peu pour qu’il se décide à se rendre en direction de la table des Supersons, non sans adresser un geste invitant au changeforme verdâtre et à la princesse extraterrestre de le suivre. Superboy et Beacon attendait patiemment à leur table, poursuivant leur propre discussion mais n’ayant pas perdu d’une miette la confrontation entre Nobody et Robin. Quand il arriva à leur table, Damian fit les présentations de manière sobre, comme s’il s’acquittait d’une corvée nécessaire.
 
-        Voici Superboy, Beacon et Nobody, mes coéquipiers. Vous connaissez déjà Beast Boy, les gars, donc laissez moi vous présenter Maxima d’Almerac.
-        Pour information, « coéquipiers » est le terme le plus proche « d’amis » dont Robin nous ais gratifié.
 
Nobody appréciait d’ironiser sur les comportements de Robin, mais malgré tout conservait une grande amitié pour lui, parfaitement consciente des efforts que Damian faisait pour s’améliorer. Superboy soutint encore un instant le regard de Damian, comme si une tension persistait entre eux, mais rapidement un sourire bienveillant s’épanouit sur le visage du demi-kryptonien.
 
-        Tu sais que j’ai commencé à croire que tu nous faisais vraiment la tête ?
-        Je maintiens que mes préoccupations étaient, et restent, légitimes… mais j’ai peut-être eu des paroles inadaptées.
-        Je rêve ou ça ressemblait à des excuses ?
-        Pousse pas ta chance.
 
Immédiatement après, la tension de Damian se relâcha, il était juste soulagé de constater que ses amis ne l’avaient pas rejeté. Il avait encore beaucoup de mal à envisagé qu’on ne puisse l’accepter que pour ce qu’il est. Beacon fit appel à sa télékinésie pour amener des sièges supplémentaires et invita Maxima et Garfield à prendre place avec eux pendant que Nobody faisait signe aux androïdes-servant pour qu’ils apportent de quoi boire et grignoter. Rapidement, les discussions prirent un tour plus convivial, les Supersons étant bien plus ouverts que ne l’était Robin lui-même. Ils parlaient de tout, de la JLAcademy, de la reconstruction de Métropolis, des attentes de chacun pour la suite de l’année, des dernières nouvelles… Kathy s’intéressait notamment beaucoup à l’expérience de la Terre qu’avait déjà eut Maxima. Le seul sujet qui était soigneusement évité était celui des Kandoriens, notamment parce qu’ils craignaient que cela ne créé une nouvelle dispute.
 
Comparé à ses amis, Damian restait très calme. Son esprit était occupé par d’autres motifs d’inquiétudes. Bien sûr, il répondait laconiquement quand on s’adressait à lui, souvent même de manière incisive. Il ne partageait pas l’optimisme de ses camarades semblait afficher pour l’avenir. L’attaque de Métropolis, la menace que représentait à présent les Kandoriens, la perte de confiance en ce qu’incarnait Superman… un avenir bien sombre semblait s’annoncer et Damian n’était pas sûr que l’enseignement prodigué par cette institution pouvait réellement préparer ses élèves à ce qui s’annonçait… cette approche lui paraissait trop académique pour réellement correspondre à la réalité du terrain. Certes lui et ses coéquipiers s’en était sortit à Métropolis. Lui-même avait même survécut à une incursion des êtres d’Apokolips dans sa ville de Gotham… mais lui comme ses amis possédaient déjà une vraie expérience du terrain.
 
Cela ne l’empêchait pas de passer un bon moment avec ses camarades. Bien qu’il voyait bien que comme lui, les autres Supersons avaient été marqué par la bataille de Métropolis et ses ravages. Même si le sujet n’était pas tabou, aucun d’entre eux ne l’avait encore ouvertement abordé. Même s’ils n’avaient pas à rougir de leur contribution à la défense de la ville, ils n’en étaient pas ressortis avec le sentiment d’avoir gagner… et la dispute qui avait éclaté entre Jon et Damian juste après n’avait fait que renforcer cela.
 
Mais aussi, il ressassait de vieux souvenir de sa période au sein de la Ligue et de ses années auprès de son père. Le fait était qu’il désirait réellement se montrer à la hauteur de son père, mais que les incompréhensions entres les deux Wayne étaient fréquentes. Que Damian restait fortement imprégné des enseignements de la Ligue et par l’influence de Ra’s al-Ghul et de sa propre mère ce qui le mettait parfois en conflit avec la vertu intransigeante de son père et avec le système super-héroïque de manière général. Damian restait convaincu que dans l’accomplissement de son devoir, les limites n’avaient pas leur place… mais ses proches lui avaient peu à peu fait comprendre que sans limite on perd facilement de vue son objectif. De manière général, Damian avait la sensation que ce monde était trop petit pour que les deux côtés de sa famille puissent coexister. Il avait peut-être pris fait et cause pour son père et sa croisade, mais les portes de la Ligue ne lui avait pas été fermée, il n’avait pas été excommunié malgré son action de trahison. Il savait que cela signifiait que la Ligue ne le considérait pas encore perdu pour ses plans, qu’un jour peut-être, l’appel du sang des al-Ghul se révélera peut-être plus fort que celui des Wayne. Malgré toutes les fois où il s’était opposé à eux, malgré toutes les horreurs subit, Damian ne pouvait pas se résoudre à renier cette partie de lui-même. La vérité était que Damian s’était toujours définit en fonction des autres… il était l’héritier des al-Ghul, il était le fils du Batman, il était un Wayne de Gotham… mais il n’avait toujours aucune idée de ce qu’il était lui-même. Shiva était bien placé pour le savoir, donc qu’avait-elle derrière la tête quand elle lui avait demandé de prodiguer des conseils sur la question à l’héritière d’Almerac ?
 
-        J’ai réfléchi à ton problème, princesse. Tout ce que je peux t’offrir comme conseil viens de mon expérience en tant qu’équipier d’un être aussi exceptionnel que mon… mentor.
 
Il s’était adressé à Maxima à voix basse, cette conversation ne regardait pas le reste de ses amis. Ce n’était pas des chuchotements pour garder la discussion secrète, juste pour indiquer qu’il s’adressait à elle en particulier. Et visiblement, l’habitude de Damian pour déshumaniser ses interlocuteurs s’était matérialisé pour l’héritière du trône d’Almerac par le surnom de « princesse ».
 
-        Je pense que tu prends le sujet dans le mauvais sens. Tu as peur de ne pas être à la hauteur de ta mère… mais est-ce que c’est que tu veux devenir, sa copie ? Est-ce vraiment ce qui est attendu de toi ? Ou alors est-ce que la grandeur de ta mère ne fait qu’ouvrir la voie à ta propre grandeur ?
 
Damian n’était pas réellement sûr de si ce qu’il disait aurait du sens pour son interlocutrice. Il n’était même pas sûr que cela en ait pour lui-même. Mais il savait pour avoir observer ses frères qu’il n’est jamais facile de vivre dans l’ombre de quelqu’un d’autre. Chacun y réagissait à sa manière. Nightwing avait tenté de s’en exfiltrer en traçant sa propre voie avec sa propre identité de héros. Red Robin semblait pour sa part s’être satisfait de ce qu’il avait et de faire avec. Tout deux craignaient d’une certaine manière le jour où il faudrait que Bruce passe le relais, car aucun des deux ne souhaitait ce fardeau, mais tout deux étaient prêt à le prendre si nécessaire pour perpétuer l’œuvre de Bruce. Damian pour sa part désirait succéder à son père, mais pas devenir seulement « celui qui a suivit ». Il voulait le surpasser, transcender l’héritage de son père, se l’approprier.
 
-        Dans mes premiers pas en tant que Robin, Batman fut pendant un temps porté disparu. Nightwing a prit sa place et le début à été difficile. Non pas parce qu’il manquait de talent, mais parce qu’il essayait à tout prix d’agir comme notre mentor l’aurait fait et non pas comme lui-même le ferait. Ce n’est que quand il a accepté le fait qu’il n’avait pas à être le même type de protecteur que ne l’était notre mentor qu’il s’est vraiment libéré de son ombre et qu’il a vraiment sut jouer le rôle qui lui incombait alors.
 
C’était le meilleur exemple qui venait à l’esprit du jeune homme en l’état. Il n’essayait pas de donner une véritable solution à l’héritière de trône d’Almerac, mais une piste de réflexion. D’expérience, il savait qu’il était difficile de passer derrière des ancêtres illustres, qu’il s’agisse de son père Batman, de sa mère Talia al-Ghul ou surtout de son grand-père le terrible Ra’s al-Ghul. À chacun, Damian avait dû s’y comparer, et jamais il n’avait envisagé d’être moins bon qu’eux… peut-être aussi par peur qu’ils ne l’abandonne s’il ne rencontrait pas leurs attentes. Cela ne s’arrêtait pas là, car d’ombre dont il devait se libérer, il y avait aussi celles de ses prédécesseurs dans le rôle qui était actuellement le sien et qu’ils avaient occupés pendant des années… un rôle ou beaucoup lui reprochait de ne pas agir comme eux l’aurait fait.
 
Damian vida d’un seul coup son verre, avant d’observer le reste de la salle. Toujours, il s’attendait à ce que quelque chose dérape. Il semblait qu’il n’y aurait pas, pour le moment de nouvelle attaque de la part de Xéno. Bien qu’il captât des discussions issues de l’extérieur demandant déjà la présence de l’armée sur les lieux. Mais il n’en restait pas moins que l’Académie avait été attaqué par les Kryptoniens il n’y a pas si longtemps. Cette même Académie posé au milieu de la ville d’Ivy Town qui avait probablement subit nombres de dommages collatéraux dans l’opération… les criminels de la zone-fantôme n’étaient pas connu pour leur pitié ou leur sens de la mesure. Ils avaient également attaqué alors que des élèves étaient présent, ce qui avait considérablement limité l’efficacité des héros présent qui avaient dût mettre la protection des élèves comme leur priorité. Le jeune justicier se tourna vers Garfield.
 
-        Dis-moi Beast Boy. Peux-tu me rapporter comment les autres élèves encaissent l’attaque qu’à subit cet endroit ?
 
La question de Damian ne portait pas tant sur la manière dont ils avaient réagi durant l’attaque que l’impact psychologique qu’elle avait eu. Pour le prince des assassins, cette fête avait clairement pour but de changer les idées des étudiants, mais qu’importait comment ils tentaient de le cacher, nombre d’entres eux avaient dût être marqué par ce qui avait été pour la plupart leur première vrais confrontation avec la dure réalité de la vie de Superhéros. Beast Boy était lui-même un vétéran… mais aussi probablement l’un des individus les plus intentionné, sociable et surtout à l’écoute que connaissait le jeune Robin. Il avait sûrement dû être attentif à cet aspect des choses chez ses condisciples.

Comme à son habitude, le jeune Wayne était charmant. Enfin, charmant lorsqu'on parlait d'une personne comme lui. C'est à dire qu'il menaçait un polymorphe vert voulant seulement le taquiner. Mais ledit polymorphe n'avait pas peur, il connaissait Damian. Il savait qu'il ne mettrait pas sa menace à exécution... Au moins, tant qu'il ne le provoquait pas suffisamment. Mais réellement, Beast Boy était amusé par la menace du garçon. Le transformer en descente de lit quelque soit sa forme, réellement .

-Ne me tente pas, ou je me transforme en dragon juste pour te voir essayer... Enfin pas ici, je risque de détruire toute la pièce si je le fais.

Un sourire orna le visage de la chauve-souris, dévoilant des dents pointues si semblable à une certaine créature appartenant au folklore fantastique. Mais il se retint de rire pour ne pas exaspérer le jeune garçon au plus au point, et resta à bonne distance des lames avec lesquelles il le menaçait. Il pouvait faire confiance à Damian, elles étaient affutées comme des lames de rasoirs. Voire plus. Heureusement, l'attention fut détournée par Shiva et Maxima. Mais Garfield n'eut pas vraiment le temps de répondre, parce que Nobody le força brutalement à quitter son perchoir improvisé.

-Schrouitch !!

Encore plus brutale que Damian celle-là ! On avait pas idée de déranger les polymorphes comme ça. Dans sa chute, il se transforma en chat et retomba habilement sur ses pattes, tandis que la princesse d'Almerac désignait la Terre comme un trou perdu, semblable à l'Australie. Et il eut un sourire un peu sardonique en pensant qu'une petite partie de l'Univers était justement casée sur un bout de terre au large de ce même continent. Le trou perdu d'un trou perdu. Mieux valait que les habitants de Mosaïc ne l'apprennent jamais, il y en avait de suffisamment excités comme ça.
En fait, c'était peut-être pour ça qu'ils l'étaient.

Beast Boy se sentait d'humeur joyeuse et taquine ce soir, mais les remarques de Maxima Junior avaient quand même laissé une petite emprunte. Alors elle aurait le droit à une petite remarque, pas méchante. Parce que la princesse lui avait montré à quel point elle s'inquiétait pour sa patrie d'origine. Aussi sévère et rude que la vie semblait être sur Almerac.

-Vous avez quand même vachement l'air intéressés par le trou perdu de la Voie Lactée

Et elle avait l'air d'avoir une destinée particulière. A bien y réfléchir, elle lui rappelait un peu Damian. Par certains côtés. Le côté guerrier, même si le Robin était plutôt un assassin. Et un père et une mère vraiment particuliers. Bon par contre il ne savait pas combien de pays ou de planètes Damian avait l'intention de pacifier. Le polymorphe se transforma en singe et alla se poser sur l'une des épaules du petit Superboy pour lui chuchoter à l'oreille.

-J'crois que vot' copain s'est trouvé une copine de l'espace. Une fille qui a des parents aussi spéciaux que les siens et un sacré poids sur les épaules.

Puis, il sauta des épaules de Jon et reprit sa forme humaine pour répondre à la question de Damian. Le garçon avait raison, Beast Boy avait passé une partie des jours qui avaient suivit l'attaque à voir comment allait ses camarades. Et il avait profité de la période de Noël pour faire des cadeaux et en même temps essayer de faire sourire tout le monde.

-Ca dépend desquels tu parles. Pour les plus vieux comme Stargirl ou Misfit, ceux qui ont commencé leur carrière héroïque depuis des années ils prennent bien les choses. Pas qu'ils doivent affronter une attaque de kryptoniens tous les jours, mais ils ont déjà eut à affronter beaucoup de choses déjà.

Ce qui lui faisait penser que Joey n'avait toujours pas répondu. C'était inquiétant. Jericho allait mal depuis son retour plusieurs mois auparavant. Il faudrait qu'il retourne dans cette étrange maison qu'il avait du mal à localiser à chaque fois pour vérifier comment il allait.

-Mais les plus jeunes, les plus récents... Ils sont un peu secoués. Ils se remettent, mais je crois qu'ils se souviendront encore un moment du choc qu'ils ont eut quand les Kryptoniens ont débarqués. Ils ont été complètement dépassés par l'attaque.

Carter se serait attendu à une réaction plus brute et violente de la part de Maxima d'Almerac. Malgré ses paroles qui avaient pour but d'essayer de détendre l'atmosphère, il n'était pas connu pour être un diplomate. Ainsi, il aurait cru que l'impératrice galactique péterait un boulon, au moins un petit, et ne réplique vertement à sa tirade. Mais non. Il semblerait que l'évacuation des différentes malédictions qui pesaient sur lui et le rachat de ses crimes passés aient développés des qualités insoupçonnées chez lui. Ou alors ses anciennes incarnations déteignaient sur lui. Mais que les gens se rassurent.
Il était encore lui-même.

-Au temps de leur puissance, les Kryptoniens faisaient trembler les Green Lanterns.

Son regard s'était l'espace de quelques secondes posé sur Hal, unique représentant de ce corps qui avait été accusé de l'anéantissement de Krypton. Carter ne savait pas si ces accusations étaient vraies, mais si elles l'étaient... Eh bien si Catar l'apprenait, cela risquait de réellement mal se passer. Son incarnation kryptonienne comptait heureusement parmi les plus calmes et les plus posées, mais il n'épargnerait pas les assassins de son peuple. Ceux qui l'avaient empêché de payer sa part des crimes commis jadis par Ktar. Et peu importe les raisons qui les avaient poussé à faire ce qu'ils avaient fait.

Il aurait pu rajouter des choses oui, mais Ray Palmer semblait avoir mangé du lion ou une espèce du Microvers qui s'en rapprochait. En tout cas ses paroles ne manquaient pas de verve et il semblerait que le faucon millénaire allait devoir garder ses serres repliées encore quelques instants. Au moins temps que les deux adversaires ne déclenche pas un conflit plus brutal. Il n'empêche que Maxima avait eut des mots justes. Ils n'étaient pas prêt. Certes on n'était jamais préparé à toute éventualité... Mais ils n'avaient pas été bons sur ce coup-là. Et l'esprit guerrier d'Hawkman n'aimait pas ça.
Il faudrait régler ce problème.

-J'ai déjà quelques idées

Une particulièrement. Qui ne plairait peut-être pas à tout le monde, mais... Mais même si cette Académie était constitué de jeunes héros encore en apprentissage, ils n'étaient pas des oisillons sans défense. Et ils vivaient dans un monde trop dangereux pour les laisser penser qu'ils pouvaient se reposer sur les adultes pour les protéger entièrement.

Il avait pris note de la proposition de Maxima. Peut-être y aurait-il quelque chose à en faire, il n'en savait rien. Aujourd'hui, la reine d'Almerac semblait être de leur côté et la présence de sa fille au sein de l'Académie pouvait servir à la contrôler. Mais puisque que la situation semblait être en voie d'apaisement, il suivit l'idée de Ray de trinquer à la Justice League.

-Évidemment que se sont des amateurs. Ils n'ont pas voulu de nous dans l'équipe.

De la provocation pure et simple.
Oui.

" Ah ! "

Amusée ? L'impératrice l'est, assurément. Elle éclate de rire.

Un événement rare. De ceux qui ne prenaient plus guère place sur Almerac.

Ces humains sont parvenus à la faire rire aux éclats. Une sensation qu'elle n'avait plus connu depuis des années. Depuis son passage sur Terre. Depuis ses aventures de jeunesse.

Il faut bien quelque secondes pour que le rire de la souveraine, exubérant comme seuls savent l'être ces sang-bleus semblant vivre pour accaparer toute l'attention disponible, finissent par se reposer. La pogne qu'elle avait posé sur l'épaule du Directeur après qu'il eût lancé sa boutade finit par quitter son ancrage, pour venir essuyer une larme.

La première depuis longtemps.

" Ouh-ouh-ouh ! " termine-t-elle, avant de laisser son regard redescendre vers le directeur Palmer et son comparse de Thanagar, " Je vous aime beaucoup ! J'avais oublié à quel point les Terriens avaient ce talent si rare pour la comédie ! Ah ! "

Maxima emboite le pas des deux locaux, suivie par ses aides, vers l'un des nombreux buffets qui ponctuent la salle. Elle ne manque pas d'ailleurs de pointer l'alliance de celui qui, quelques secondes auparavant, la menaçait encore, pour rebondir sur cette bande de métal si importante dans leur culture. La gravité de la souveraine virait à l'immodestie :

" Je jalouse votre femme.... "

Elle attrapa à son tour un verre et trinqua avec eux, avant de s'emporter face à ce que lui révèle Hawkman :

" Qu'est-ce donc que ces conneries ? Qu'est-ce qui a pu arriver pour qu'on vous refuse ? "


Au contraire de sa mère, la jeune Maxima ne s'était pas retenue de sourire : comme avec Beast Boy qui souligna son intérêt pour la Terre. A sa remarque, elle hocha les épaules et plissa les lèvres dans une moue de fausse incompréhension provoquant le rire, qu'elle avait appris en regardant l'une de ces séries télévisées terriennes. Son éducation la gardait des trop grandes effusions, mais ne l'empêchait pas d'accueillir ces nouvelles connaissances avec une bienveillance évidente.

" Je note cela, Nobody ! " s'amusa-t-elle à la pique lancée par la coéquipière de Robin.

Cette gentillesse se transforma en gaucherie à l'approche de Superboy, cependant. Son identité était connue de l'Almeracienne : il fallait dire que l'Impératrice n'avait jamais véritablement évacué Superman de ses pensées. Elle n'avait jamais cessé, non plus, de bercer la jeunesse de la petite princesse du récit des aventures de celui qui aurait bien pu être son père ... Qui aurait dû l'être.
Elle lui avait raconté qu'il s'était finalement marié à une humaine, et qu'elle avait porté son enfant. La nouvelle avait profondément affecté sa mère, d'ailleurs.
Rencontrer le fils de Superman et partager une table avec lui représentait donc une expérience curieuse pour l'Almeracienne. Ce n'était guère qu'un enfant encore, dépourvu de l'éducation et de la retenue qu'elle avait pu trouver chez Robin ou même chez Nobody : de "noblesse", pour ainsi dire.

Elle ne lui en tenait pas rigueur. Pas plus qu'elle ne le faisait à l'égard de quiconque, mais son esprit conditionné depuis l'enfance ressassait pourtant le constat évident du ... "gâchis" qu'il représentait. Son existence même dépassait l'entendement ... Un Kryptonien préférant une plébéienne terrienne à une impératrice d'Almerac ? Que s'était-il donc passé ? ..

Et, à chaque fois, l'esprit de Maxima chassait ces pensées invasives qu'elle savait profondément ancrées dans le racisme et l'eugénisme galopant de sa civilisation. Elle se concentrait pour les garder bien enfouies au plus profond de son subconscient, sous de solides protections mentales qu'elle érigea très vite lorsque Kathy lui apprit qu'elle était elle-même télépathe.

Dans l'ensemble, le contact avec ces Supersons fut des plus agréables, bien qu'elle put paraître très froide à l'égard de Superboy ... Ce qui n'était que le résultat de sa volonté d'être la moins blessante possible : elle ne savait véritablement pas comment l'aborder.

En un sens, l'aparté dans lequel Robin entraina la princesse fut salvateur et lui permit d'occuper son esprit à autre chose ...

" J'adorerais pouvoir faire cela, Robin ... Mais, le poids de la tradition est trop fort ... Le seul moyen que j'aurais d'échapper à tout cela serait d'abandonner l'Empire ... De renoncer à tout cela ... Je ne sais pas si je pourrais le faire : je ne sais pas ce qui adviendrait si le trône se retrouvait vacant et si mon peuple n'avait plus personne vers qui se tourner ... "

Plus que le rôle d'héroïne, c'était le rôle d'impératrice qui effrayait la jeune princesse ...

La tension entre Maxima d'Almerac et Ray Palmer... s'apaise.
Enfin.

Le scientifique demeure calme et figé, le regard fixé sur la Reine venue des étoiles ; sans peur.
Enfin.
Sans trop de peur. Quand même.

L'ancienne membre de la Justice League glousse, rit... et laisse finalement la pression s'évacuer.
Ce qui provoque un hochement de tête satisfait de l'ancien Atom – mais, aussi, un petit soupir de soulagement.
Quand même, encore.

 « C'est... hem. »

Il prend une grande inspiration, alors que Maxima s'arrête devant l'un des buffets, toujours accompagnée de Hawkman.

 « Je... transmettrais vos observations à mon épouse... votre majesté. Quand elle sera rentrée de ses missions avec la Justice League Incarnate – les super-héros du Multivers. »

Oui, il se la pète un peu. Oui, c'est enfantin et facile.
Oui, c'est aussi très plaisant.

 « Quant aux raisons qui justifient que Hawkman et moi ne sommes plus dans la Justice League... je laisse mon ami prendre le relais. »

Il se tourne vers Carter, et fait tinter son verre contre lui.

 « Allez... explique lui tout. En... professionnel. »

L'ancien Atom adresse un clin d'oeil à Hawkman – un peu gêné de lui livrer ainsi Maxima, mais il n'a pas le choix.
Il est temps d'avancer.

Sans un mot de plus, le Directeur de l'Académie s'efface de l'échange et s'avance jusqu'au cœur de la soirée, de la foule.
Il appuie sur quelques boutons discrets de son équipement, et les lumières se fixent sur lui.

 « Hem... rebonsoir.
Oh, ne vous inquiétez pas, je ne viens pas sonner la fin de la soirée – pas encore.
Je... tenais simplement à vous remercier. Vous tous.
Elèves. Etudiants. Professeurs. Accompagnateurs. Amis. Proches.
Vous... faites l'Académie. Vous êtes l'Académie.
Je ne pensais pas un jour ouvrir une telle structure – et je ne pensais pas, surtout, en obtenir autant de plaisir et autant de fierté.
Vous êtes formidables. Et vous le serez encore plus à l'issue de vos cursus.
Je suis ravi de pouvoir vous accompagner... et j'ai hâte de découvrir quelles personnes extraordinaires vous allez encore devenir.
Merci. Merci d'être là. Merci d'être vous.
Merci... d'être un feu d'artifices dans nos vies, et pour le monde ! »

Et, à peine a-t-il terminé, que les événements se succèdent – et tout un phénomène s'enclenche.

Un feu d'artifices, épatant et troublant par son ampleur mais aussi sa forme, autant explosive qu'holographique, et même sensitive.
Un prodige, issu de la Science du Microvers, qui se diffuse dans l'Académie mais aussi dans tout Ivy Town.

 « Héhé... et j'ai même pas honte de mon jeu de mots ! »

Ray glousse, puis recule quelque peu.
Il se laisse légèrement happer par les ombres, les angles un peu obscurs de la salle – parce qu'il les laisse. Tous.

Il les laisse profiter. Il les laisse s'amuser. Il les laisse échanger, discuter ; vivre.

Il les laisse être eux-mêmes, et se divertir. Ils l'ont bien mérité.
Et il est bon qu'ils puissent le faire, quand ils le peuvent !

(HJ/ Pour ma part, je considère que le sujet est terminé.  Cette soirée n'a pas vocation à trop durer, et ce type de RP ne se finit jamais pleinement. Je propose aux intéressés de conclure, et j'ai hâte de poursuivre les quelques idées et intrigues lancés durant nos discussions !
Merci d'avoir participé, j'ai beaucoup aimé vous lire et voir la vie de notre Académie ! C'est trop bien, et c'est grâce à vous !  /HJ)

Damian avait attentivement écouté la réponse de Maxima à leur petit aparté. Celle-ci semblait être révélatrice d’une chose que le jeune homme avait espéré trouver chez son interlocutrice. De là à penser que le jeune prodige avait à dessein guidé sa conversation avec l’héritière du trône Almeraci ver cette endroit il n’y avait qu’un pas… que le jeune homme ne prétendrait pas franchir. La vérité était que la question débattue avançait sur un domaine où il se posait lui-même de nombreuses questions.
 
Mais le jeune homme ne répondit pas immédiatement à la future impératrice, portant son attention sur la discussion qu’il avait initié avec Beast Boy concernant l’état des autres étudiants de l’académie après l’attaque. La réponse du polymorphe était exactement celle que l’actuel Robin avait attendu, l’attaque avait bien plus fortement impacté les nouvelles recrues que les étudiants possédant déjà une expérience du terrain. Cette conclusion était encore logique, et il n’y avait pas besoin d’être un grand détective ou stratège pour y arriver, mais elle posait néanmoins la question de si la JLAcademy, malgré toutes ses bonnes intentions, ne surprotégeait pas la prochaine génération ?
 
-        Aux vues de l’inexpérience complète de nombres d’élèves, c’est déjà un miracle qu’il n’y aie pas eu de mort. Mais je crains que nous n’assistions dans les semaines qui suivent à un certain nombre de découragement… tout le monde n’est pas taillé pour encaisser ce genre d’expérience.
 
Cyniquement, Damian pensait que cela permettrait de séparer le bon grain de l’ivraie parmi les étudiants. Que cette expérience permettrait de se débarrasser des éléments qui n’étaient pas bâtit pour le combat constant que représentait la vie des protecteurs de ce monde. Mais au fond de lui, il plaignait également les gamins pour qui la première expérience de cette existence fût la fureur de ces êtres quasi-divin. Même s’il parvenait à surmonter cela, cette épreuve les poursuivrait encore longtemps. La plupart d’entre eux n’avaient jamais signé pour cela.
 
Une nouvelle fois, Damian garda le silence alors qu’autour de lui les Supersons discutaient ouvertement de ce qui pourrait être fait pour aider leurs camarades. Lui, il analysait la situation, les données du problème, il observait les environs pour repérer des signes de faiblesses éventuels chez les autres étudiants indiquant un moment de doute. Si d’aventure, il devait travailler avec ces amateurs, il préférait connaitre ceux qui avaient les tripes pour supporter la pression qu’impliquait la défense de leur cause. Mais tout cela ne tarda pas à être interrompu par le discours du directeur Palmer. Un discours très encourageant et dégoulinant quelques peu de bon sentiment… le tout pour permettre au gens présent d’un peu plus s’échapper de la dure réalité. Même dissimuler par son masque, Damian dût fournir un effort pour ne pas lever les yeux aux ciels en entendant cela. Instinctivement, le jeune homme mit la main sur la poche où il avait rangé l’élément électronique que l’androïde de l’AtomArmy lui avait amener.
 
Lorsque le feu d’artifice eut lieu, le fils Wayne ne fut pas aussi expressif que le reste de ses camarades. Certes il reconnaissait que le spectacle avait quelque chose d’impressionnant, mais rien qui justifiait les démonstrations exaltées de certains. Il s’amusait plutôt à penser ce que les habitants du voisinage devaient pensés de cela avec en plus la présence d’un vaisseau extra-terrestre à proximité. Du coin de l’œil, il nota que le maitre des lieux en profitait pour s’effacer et retourner dans les ombres. Damian estima qu’il serait bientôt temps pour lui d’y aller. Mais il avait certaines choses à terminer avant cela. Profitant de l’effervescence il s’adressa une nouvelle fois à Maxima.
 
-        Pour terminer ce dont nous parlions princesse. Je ne peux prétendre connaitre les critères d’Almerac pour ce qui fait un bon souverain, mais je connais très bien ceux qui ont court sur Terre. Et ce que je retire de notre conversation est la chose suivante. Soit la seule source de ton désir à devenir impératrice est le simple poids des traditions, et là effectivement je comprends ton désarroi. Soit, tu le fais par sens du devoir, parce que tu te soucie de cet empire et de des peuples qui le compose, et alors je pense que tu n’as nul besoin de conseil de ma part pour devenir une grande dirigeante.
Quant à ce que je te disais, effectivement je parlais d’abord du statut d’héroïne de ta mère car la situation m’est plus familière. Mais cela s’applique cependant aussi pour le statut de dirigeante. À l’occasion princesse, demande à Hawkman de te conseiller un bon ouvrage sur les grands dirigeants de l’histoire de l’humanité, tu y trouveras peut-être de l’inspiration. La même chose peut sans nul doute être faite avec l’histoire de ton empire, mais encore une fois elle m’est trop inconnue pour que je m’y avance.
 
L’histoire de l’humanité était en effet remplie de dirigeants exceptionnels dont la vie pouvait enseigner de précieux enseignements à la princesse extra-terrestres. Alexandre le Grand, fils d’un souverain déjà exceptionnel et qui pourtant était parvenu à le surpasser dans tous les domaines. Frédéric II de Prusse qui avait prit à contrepied la politique de son père et était ainsi parvenus à faire de son petit royaume l’une des puissances montantes du continent européen. L’empereur Meiji et LE Tsar Pierre le Grand qui tout deux avaient oser aller à l’encontre des traditions solidement ancrées de leur empire respectif pour lui apporter les réformes dont il avait besoin… tout en conservant l’essentiel. Même s’il était présomptueux de penser que ces situations pourraient complètement correspondre aux réalités de l’empire d’Almerac, Damian ne doutait pas que Maxima y trouverait des sujets de réflexions. Après avoir dit ce qu’il avait à dire, Damian se leva de sa place.
 
-        Je vais devoir vous laissez car j’ai à discuter de certaines affaires avec une personne en particulier. Peut-être que je repasserai dans le courant de la soirée, mais sinon … ce ne fut pas un moment désagréable.
 
Damian tourna ensuite le dos à ses interlocuteurs pour rapidement disparaitre dans la foule, illustrant la question qui lui avait été posée plus tôt dans la soirée. Il ne doutait pas que Superboy avait probablement intercepter avec sa super-ouïe son échange avec l’androïde de l’AtomArmy et savait donc qu’il avait à discuter avec le directeur lui-même. Probablement même qu’il en avait informé Maya et Kathy. Mais Damian ne préférait pas impliquer ses coéquipiers là-dedans, ignorant encore ce que lui voulait l’ancien Atom.

Ils étaient en pleine fête étudiantes, mais que voulez-vous... Même adolescents, les héros n'étaient pas des personnes comme les autres. A fortiori lorsqu'il s'agissait de deux personnages comme le quatrième Robin et l'Impératrice héritière de l'empire d'Almerac. Du coup les voilà qu'ils se retrouvent à discuter de choses qu'on n'abordaient pas normalement lors d'une fête étudiante. Si sérieux en étant si jeunes, si ce n'était pas malheureux. Mais quelque part, Beast Boy les admiraient. Ils étaient plus matures que lui. Pour se détourner un peu de ses pensées, il pinça gentiment la joue de Superboy avant de se retourner vers Damian qui commentait sobrement les résultats de l'enquête concernant l'état de santé des autres.

-Je pense que c'est justement cette absence de morts et de blessés graves qui les aide. Ils ont affrontés une forme de violence qu'ils vont pouvoir appréhender sans avoir de nouveaux traumas à gérer à côté de cela.

Il lâcha la joue du petit Jon qui ne s'était pas défendu plus que cela. Puis, il rajouta

-Ils apprendront, t'inquiète pas. C'est toujours compliqué au début. Surtout quand on a d'autres problèmes à gérer à côté de l'héroïsme.

Garfield se souvenait un peu de ses premiers combats aux côtés de la Doom Patrol. Ces héros de l'étrange et du bizarre avaient affronté leur lot d'horreur, en plus du dégoût qui persistaient chez les habitants de Midway. Si l'enfant vert avait été épargné le plus possible par ses aînés à l'époque, il avait quand même eut à subir quelques affrontements. Le feu d'artifice qui s'ensuivit chassa les mauvaises pensées du jeune homme et son tempérament joueur reprit le dessus. Il se transforma en aigle et vola à travers les éclats, au risque d'être brûlé.
Des questionnements commençaient à naître... Mais cette soirée n'était vraiment pas celle où ils pourraient se développer. Ce soir au moins Garfield jouait, et amusait autant qu'il pouvait. Au moins ceux dont le tempérament n'était pas trop sombre pour cela.

[Merci pour ce petit rp sympa qui permet de lancer quelques petites idées Je ne ferais pas de post pour Hawkman, mais si tu veux Maxima ou ceux qui veulent; je suis libre par mp pour des idées]