« Dans la plus haute tour du château » ft. Sir Harold Jordan

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[ An 1021 ] Dans la plus haute tour du château.

ft. Sir Harold Jordan

_____Personne ne savait réellement ce qui était arrivée à la princesse Joséphine, fille de Slade Wilson, roi illégitime de Northumbrie. Certains racontaient qu’elle avait été brûlée vive par son père, accusée de sorcellerie, d’autres pensaient qu’elle était tout simplement décédé d’une maladie infantile et que c’est ce qui expliquerait le fait qu’elle ne sortait pas beaucoup du château. La mort était venue la chercher, les paysans de York l’avait tous vu sur son cheval blanc. Le roi illégitime ne s’était jamais réellement prononcé au sujet du sort de sa fille.

Sept ans plus tard, le peuple avait tourné la page sur le sort de la princesse. Son père, le roi Slade Wilson, avait stoppé les conquêtes de territoire pour défendre le territoire qu’il avait déjà conquis. Ces défenses étaient solides, suffisamment pour repousser chaque assaillant qui tentait de lui reprendre ce qu’il avait volé au roi Constantin V. Sans Joséphine, ces projets commençaient progressivement à tomber à l’eau et le sang d’innocent allait commencer à couler.
Pourtant, malgré toutes les rumeurs, la princesse était bien en vie et c’est le diable lui-même qui est venue la prendre pour l’emmener dans sa demeure, privant son père d’un don inestimable. A cette époque, la jeune femme n’est âgé que de onze ans et ne comprenait pas les enjeux qui opposaient son père à Lucifer. La situation avait traumatisé la pauvre enfant pendant plusieurs jours. Ne pouvant sortir du château du diable, Joséphine avait passé les premiers jours de sa captivité à se cacher dans les recoins de sa prison dorée, de peur qu’on lui fasse du mal. Pourtant, Lucifer s’était montrée bien plus compatissant et bienveillant que son père biologique.

Il avait apprit à la jeune femme à lire et à écrire, chose que Slade avait clairement refusé pour garder un certain contrôle sur sa progéniture. Elle était capable d’écrire plusieurs langues, avait beaucoup plus de facilité pour dialoguer avec lui. Avec tout ça, elle avait finit par oublier son enlèvement et s’attacher un peu à son geôlier. Depuis sept ans, elle avait accepté de ne pas sortir du château. D’après ce qu’on lui disait, l’extérieur était trop dangereux, sa réputation de sorcière l’avait précédé et beaucoup de paysans l’avait déjà condamné au bûcher si elle osait faire son apparition hors de la demeure de Lucifer. Elle avait finit par croire cette théorie, son père l’a protégeait également d’une partie la population qui vouait leur vie à la religion.
Elle avait grandit aux côtés de Lucifer et de sa cour, de multiples démons à diverses formes animales ou humanoïdes qui n’effrayaient plus réellement la jeune fille, maintenant qu’elle devenait presque adulte. Lorsque Lucifer s’absentait pour diverses raisons qu’il n’expliquait pas toujours, elle avait toujours quelqu’un avec qui s’amuser ou dialoguer.

Aujourd’hui, c’était au tour d’Amy, un démon métamorphe qui était devenu pour quelques heures, le modèle idéal pour l’atelier peinture de Joséphine. Cette dernière s’était amusée, durant toutes ces années, à repeindre les murs de sa chambre. La créature démoniaque s’était transformée en majestueux serpent pour donner le meilleur des modèles à une artiste bourrée de talent.
Les disciples de Lucifer disposaient de bien des atouts, dont celui de détecter la moindre présence étrangère dans la propriété de leur maître. La tête du serpent s’orienta vivement vers l’une des rares fenêtres présente dans la chambre.

« Hmmm… Il ssssemblerait que quelqu’un ssss’est approché de trop près du royaume de Luccccifer. » Le serpent laissa sortir sa langue en observant à l’horizon, un point noir se rapprocher du château. Joséphine se rapprocha « Ne bouge pas Princesssse, je n’en ai que pour quelques minutes. »

A peine la princesse eu le temps d’observer ce qui perturbant autant son domestique que le serpent s’était déjà glissé hors de la chambre pour venir à la rencontre de l’intrus. Sur le chemin, il avait prit le temps de dupliquer son volume une dizaine de fois pour se transformer en un gigantesque serpent d’un blanc immaculé. Il était devenu aussi grand que le château qu’il avait pour mission de protéger en l’absence de son maître. Très vite, il ne tarda pas à faire obstacle au cavalier qui s’était approché de trop près de son royaume.

« Qui ose pénétrer impunément dans ce royaume et perturber mon sssommeil? » Amy se redressa vivement sa tête pour l’observer droit dans les yeux. « As-tu conscience d’où est-ce que tu trouves, étranger ? Ou as-tu oublié tes bonnes manières ? »

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La serpent est immense. Titanesque, le chevalier n’avait jamais vu créature aussi grande. N’importe qui de censé aurait ferait demi tour au triple galop sur sa monture, priant que l'animal n’attaque pas avec la vivacité qu’on lui connait. N’importe qui n’aurait pas traversé ces épais bancs de brume présents sur cette côte de l’île de Man. N’importe qui aurait écouté ces occupants de la taverne de Douglas mettant en garde sur ce qui se trouverait derrière cette brume épaisse ne se levant jamais: La demeure de Lucifer en personne, ou l’une d’elle tout du moins. On prêtait au malin un tel patrimoine immobilier en ces temps où il est probablement plus fort que jamais. C’est au nom de son existence qu’on lève des bûchers, qu’on autorise les pieux défenseurs d’un prophète qui disait “ Aimez vous les uns les autres” à faire couler le sang.

Mais Le chevalier n’est pas n’importe qui. Ou plutôt il ne se conçoit pas ainsi et dans le fond c’est ce qui fait la différence. Qu’on accepte de n’avoir aucune influence sur son environnement ou qu’on soit persuadé qu’on est destiné à cela.

“Je me nomme sir Jordan, et je ne sais pas qui est le propriétaire de ces terres éclairez-moi donc.”

Il a entendu dire qui en serait le propriétaire mais n’y croit pas. On prêtait souvent au diable plus de visages qu’il n’en avait et nombre de brigands jouaient de la crédulité de leurs contemporains pour se faire passer pour ses séides. Pour effrayer, car rien ne faisait plus peur que lui en ces temps troublés. Le vrai diable est sans doute terrifiant mais les usurpateurs sont nombreux et les crédules légion. Cependant il ne pouvait faire abstraction du reptile qui lui parlait et lui rappelait la genèse. Le tout premier mensonge du malin aura été de se faire passer pour un serpent aux yeux des humains.

Le chevalier d’Emeraude n’est pas là pour rien, il agis à la demande d’une missive royale. Jamais Londres ne s’était adressée à lui pour lui demander une action, lui le chevalier errant qui parcourait les routes anglaises. Le roi lui a demandé de se rendre ici et de trouver une princesse pour la ramener à la cour. La mise en garde est claire rien ne pourra le préparer à ce qu’il rencontrera. Mais Sir Jordan n’est pas un chevalier comme les autres car il porte un anneau magique, voilà ce qui aura pu amener à s’adresser à lui. Avec le fait que sa mort ne changera rien à l’existence du roi Constantin. Le cavalier descend de sa monture pour faire face à la créature qui lui fait se sentir terriblement petit.

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“Pouvez vous m’offrir l’hospitalité pour la nuit, je me suis perdu il me semble…”

La peur...cette ennemie de tous qu'il connaissait si peu. Il peut la sentir en ce moment, imposée par la taille de cette créature douée de parole. Cependant la force de Sir Harold ne réside pas dans le fait qu'il ignore la peur, mais qu'il sache comment la surmonter...

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[ An 1021 ] Dans la plus haute tour du château.

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_____Depuis la plus haute tour, Joséphine ouvrit en grand les volets de la fenêtre de sa chambre pour tenter d’apercevoir l’étranger qui avait franchi les terres de Lucifer. Elle se rapprocha doucement, installant le bas de son corps sur le bord de la fenêtre pour tenter d’apercevoir quelque chose. A force de vivre dans ces quartiers, elle semblait avoir perdu la notion de vertige. Malheureusement, sa vision humaine était beaucoup moins perçante que celle des créatures qui peuplaient ce château. Il était rare de croiser des étrangers et la princesse était toujours aussi curieuse. Elle espérait secrètement qu’Amy inviterait la personne à la maison. Elle aurait des tas de questions à lui poser sur elle et sur le monde extérieure. Peut-être même que l’étranger avait des nouvelles de sa famille et surtout de son père. Lucifer acceptait rarement les visiteurs, il les jugeait trop dangereux, mais les gens ne sont pas tous malveillant, si ?

Les années ont passé et Joséphine avait encore du mal à retenir les noms des nombreux serviteurs de tonton Lucifer. Elle se souvenait surtout de ceux qui était le plus proche d’elle. Pruflas, le démon chapardeur qui lui avait volé des affaires en Northumbrie, ses jouets, ses robes préférées, ses dessins et les compagnon de son fidèle ami d’enfance, Messire Peluche.Amy était l’un de ses nombreux gardiens, mais il était beaucoup moins joueur que les autres. Il acceptait de jouer les modèles, mais sans plus. Il préférait exercé sa principale activité, protéger le territoire de son maître.

L’imposante créature n’avait aucun mal à intimider les passeurs qui osaient s’approcher trop près du royaume du malin. Il ouvrit légèrement sa bouche pour laisser apparaître des crocs acérés qui devaient faire la taille du chevalier à elle toutes seules. Il n’avait pas la prétention de rivaliser avec la gigantesque créature et se présenta humblement. Amy semblait surpris par le calme du chevalier. Toutefois, ses paroles étaient difficile à croire pour la créature. Doucement, il rapprocha les trous qui faisaient office de narines en direction du petit être et de sa monture.

« Un égaré par ici ? Tu n’es pas un naufragé, ni un voyageur. Qu’est ce que qui t’amènes dans ces terres mystiques ? N’essayerais-tu pas de me mentir ? »

Le reptile géant avait beaucoup de mal à croire ce chevalier. L’île de Man est facile d’accès mais rare sont les égarés qui sont parvenus jusque là. Le chevalier Jordan. Dans un premier temps, Amy tentait le dialogue pour obtenir des réponses qu’il ne pourrait pas obtenir s’il essayait de le croquer directement. Malheureusement, l’agacement se faisait doucement ressentir chez la bestiole démoniaque qui fusillait du regard le chevalier.

« Oui… Tu mens. Pourquoi mentir face à la mort, chevalier ? Mon maître n’aime guère les étrangers qui s’approche trop près de ses terres. Alors, n’essaye pas de jouer au plus malin, humain. Quelle est la véritable raison de ta venue ici ? Oui… tu sais où tu es, tu sais où tu te trouves… VOLEUR. MENTEUR. »

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Sir Harold lève un sourcil lorsque le serpent géant lui répond en remettant en cause a peu près tout ce qu’il a dit et même plus.

“Je ne serais pas un voyageur? C’est à se demander comment j’ai bien pu arriver ici alors, et a quoi sert mon cheval… Je n’ai pas menti en vous disant m’être perdu. J’ai ouï-dire à qui seraient ces terres en effet, mais ne peux le croire.

Mais qu’un serpent si géant et doué de parole soit-il attende de moi de bonnes manières tout en me traitant de voleur ne saurait être ignoré.”

L’anneau vert à sa main brilla et une épée apparu dans sa main gantée, prête à servir.

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“Où est la princesse Josephine, démon serpentiforme? J’en ai occis des plus gros et plus impressionnants que toi.”

C’est faux.

“Si ce qu’il se dit au sujet de ton maitre est vrai alors tu mourras car quiconque ayant pactisé avec lui sait que sa vie comme sa mort lui appartiennent.”

Qu’il meure, pour prouver qu’il dit vrai. Qu’il affronte le chevalier d’émeraude et peut être croira t’il alors à ces superstitions locales.

“Si cette forme de serpent est un hommage à ton maitre sache que c’est fort décevant. Le serpent n’avait pas besoin d’être grand pour faire le mal mais juste d’être fin et intelligent. C’est une tristesse que quelqu’un comme moi ai l’impression d’être mieux loti que toi en la matière.”

Une petite provocation impossible à supporter et il passera à l’attaque. Allez, vas-y. Tu n’attends que cela terrible créature.

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_____En l’absence de son maître, Amy avait une tâche importante à remplir, protéger sa propriété et surtout protéger ce qu’il considérait presque comme sa fille adoptive. A la base, c’était partie pour devenir un animal de compagnie, quelque chose qu’on peut caresser et abandonner plusieurs heures sans se poser de questions. Cette fois, c’était lui l’animal de compagnie qui grognait pour défendre les terres de son supérieur. Ses yeux verts perçant continuait de fusiller l’étranger du regard. Il cachait beaucoup de chose, il le savait.

« Oui… Tu n’es pas un voyageur. Tu peux duper beaucoup de personnes, mais j’ai vécu assez longtemps dan cet île pour savoir que les égarés sont rares. Il est si facile de retrouver les côtes et donc son chemin. Ton sens de l’orientation serait aussi mauvais, chevalier ? »

Malgré les paroles glaçantes, le serpent avait retrouvé un minimum de calme, jusqu’à ce que Sir Jordan décide faire apparaître une lame avec une magie que le démon n’avait jamais croisé auparavant. Il releva doucement sa tête pour observer le chevalier de haut, avec un certain mépris envers l’être humain.

« Je te traite comme bon me semble, chevalier. Tu es un menteur, un vaurien qui pense être plus malin que les habitants de cette île. Nous sommes millénaires, nous avons connus tes ancêtres lorsqu’ils étaient tellement faible qu’une pichenette suffisait pour les achever. »

Avec ces nombreux mensonges, le chevalier avait finit par dévoiler la vérité au reptile géant, à commencer par la véritable raison de sa venue. L’hypothèse d’Amy était la bonne, ce soldat n’était qu’un menteur depuis le début et cherchait à esquiver le gardien du château pour réaliser tranquillement son affaire en se faisant passer pour un piètre touriste. C’était bien tenté, mais fort stupide. Le démon redressa vivement la tête lorsqu’il entendit le prénom de la fille adoptive de Lucifer. Selon les dernières rumeurs, Joséphine était déclarée morte quelques mois et jusqu’à maintenant, jamais sa mort n’avait été remis en cause. Son géniteur avait déjà essayé, plus d’une fois de récupérer son atout stratégique, en vain.
Amy n’avait pas pu caché sa stupeur lorsqu’il entendit ce nom. Il aurait pu jouer la même stratégie que Sir Jordan et mentir à son tour. Les sources du cavalier devait être assez solide pour deviner que la princesse Joséphine était encore en vie. Qui aurait pensé que Lucifer n’avait pas damné cette pauvre âme innocente en enfer pour punir l’égoïsme de son père ? Le démon était en train de se demander si l’un des fidèles de son maître n’était pas devenu trop bavard.

« QUI T’AS EMMENÉ JUSQU’ICI ? »

En une fraction de seconde, le calme du serpent disparu pour laisser place à un monstre enragé. Il ne tarda pas à jeter sa mâchoire empoisonné en direction du chevalier, comme s’il s’apprêtait à manger en une seule bouchée le flanc de la colline où se trouvait le soldat et son destrier. Malgré son gigantisme, le serpent semblait démontré une certaine agilité et une rapidité plus importante que prévu. S’il décidait de croquer son ennemi maintenant, il n’obtiendrais probablement pas les réponses à ces questions, mais il aurait au moins la satisfaction de transformer en charpie cet insolent.

« N’ESPÈRE PAS POUVOIR FRANCHIR L’ENCEINTE DE CETTE DEMEURE PETIT INSECTE. »

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Spoiler:

La bête attaque comme il s’y était attendu et le chevalier fait apparaitre un grand pavois vert couvrant l’intégralité de son corps pour amortir l’impact. Le choc est rude, suffisant pour projeter Hal en l’air sur plusieurs mètres. Celui ci frappe le sol et roule dans son armure solide mais légère car constituée de cette même énergie émeraude qui formait ses armes.

“Ouch!”

Le chevalier frotte sur le sol a en arracher l'herbe et révéler la terre humide mais se redresse de manière saccadée en calant une de ses bottes contre la pierre, puis fait apparaitre à nouveau son épée et un écus d’énergie verte.

“Je suis Sir Harold Jordan fils de Martin Jordan de Cornouailles. Chevalier d’émeraude et porteur de la lanterne de la Starheart. Voyageur, que çà te plaise ou non sans quoi je ne serais pas arrivé jusqu’ici. Egaré je pense toujours l’être, car tu semble considérer le mensonge comme une tare quand le diable fait de lui une valeur cardinale, premier menteur qu’il fut.

Tu es une créature trop pure pour être réellement démoniaque, ce qui n’est pas sans me causer un certain inconfort. J’occis les mauvais, pas les simplets.”

Nouvelle provocation lancée avec toupet pour mettre la créature hors d’elle, la colère étant mauvaise conseillère. Le cœur du jeune homme bat vite et fort, Harold peut sentir le sang battre ses tempes. Il a mal au dos et à l’épaule après le vol plané qu’il a fait. Mais pourtant il va tout faire pour feindre l’assurance car c’est là sa marque de fabrique, avec le courage.

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“Je cherche l’endroit où la princesse se trouve mais je ne peux pas croire que c’est ici. Non…elle serait mieux défendue…”

A peine a t’il fini de parler qu’il avale sa salive, se doutant qu’il allait ramasser encore plus cher. Mais cette fois il tenterais de frapper la terrifiante créature qui occupait les brumes de l’île de Man. Pour libérer Josephine mais aussi les gens d'ici, qui on du vivre dans la peur trop longtemps.

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_____Les provocations fusent et ne font que renforcer la colère du monstre gigantesque qui venait de porter le premier coup. Le chevalier était malheureusement pour lui, parvenu à esquiver la première attaque en bondissant avant que le flan de la colline ne s’écroule sur elle-même. La chute avait pourtant été douloureuse. Amy redressa vivement son long corps pour apercevoir son adversaire qui n’était pas plus gros qu’une ridicule petite fourmis se débattre contre plus puissant sur lui. A première vue, il pensait avoir l’avantage sur le combat. Une seule goutte du poison qui circulait dans ces crocs pouvaient tué des dizaines d’hommes comme celui-là.

« Tu n’es pas en posture pour dénigrer mon maître. » cracha froidement le serpent après « Tu n’es même pas digne de prononcer une seule parole sur ces terres qui sont nôtres. Tu n’es même pas un homme. »

Le démon avait besoin de quelques secondes supplémentaires pour jeter un coup d’œil derrière lui, le château où se trouvait toujours la princesse. Même si le chevalier savait qu’elle se trouvait sur l’île, à ses yeux, elle pouvait peut-être se trouver n’importe où. C’était sûrement un énième mensonge de la part du soldat. Il savait très clairement où Lucifer pouvait la cacher. Mensonge, menteur, cet humain ne faisait qu’agrandir son mépris à son égard. Les dernières paroles de Sir Jordan vont avoir l’effet d’une goutte d’eau qui fait déborder le vase.

« MISERABLE INSECTE. Tu n’es rien face à moi ! JE PRENDRAIS UN MALIN PLAISIR A JOUER AVEC TON CADAVRE UNE FOIS QUE JE L’AURAIS PIÉTINER. »

L’extrémité de son corps fouetta l’air avec une telle violence qu’il se permit de fendre quelques arbres centenaire au passage de sa queue. Cette dernière se rapprocha dangereusement du chevalier et de son destrier. Il comptait bien jouer un peu avec le corps frêle qui osait le provoquer. Il lui promettait une mort lente et loin d’être glorieuse. Il allait s’amuser un peu, comme un enfant joue avec une vieille poupée de chiffon.
Depuis le fenêtre, la princesse Joséphine ne pouvait pas assister à toute la scène. Tout ce qu’elle parvenait à voir, c’est le serpent géant en train de s’agiter et de s’énerver contre une puissance invisible, à moins que ce soit le petit point qu’elle parvenait à peine à distinguer de là où elle se trouvait. Difficile de voir, et de comprendre quoi que se soit. Espérons que Lucifer revienne rapidement de son voyage, la jeune fille commençait à s’inquiéter.

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Le serpent l'invective et le menace puis regarde le château derrière lui ce qui n'échappa au chevalier. Peut-être la princesse se trouvait-elle là dans l'une de ces tours. L'architecture du lieu défiait toutes les conceptions connues jusque là du génie humain. C'est magique, au minimum. Infernal? Si c'est le cas c'était dessiné et construit avec goût, bien loin de ce qu'on pourrait imaginer d'un esprit corrompu par le mal absolu.

Le cheval prit la fuite lorsque le serpent attaqua à nouveau avec une violence brisant des arbres pourtant robuste. Si le bouclier du chevalier encaissa l'impact et qu'il eu le temps le tendre sa lame brillante pour frapper les écailles Sir Jordan fut projeté en arrière et tomba sur le dos en poussant un nouveau gémissement. Mais là encore il se relève, montrant une faiblesse dans ses appuis mais pas dans sa détermination. Une arbalète verte apparu dans ses mains et un carreau de lumière en partit pour frapper le serpent au visage.

"Comment pourrais-tu me piétiner toi qui n'as pas de pieds?"

Un nouveau carreau s'ajoute sur l'arbalète dont la manivelle tourne seule pour recharger. Nouveau tir en direction du monstre et le chevalier fait apparaître une épée longue qu'il tiens à deux mains pour s'en prendre à une extrémité du corps de l'animal. La frappe d'énergie émeraude ne sera sans doute pas suffisante pour blesser suffisamment la créature il le comprend, cependant si la tête du serpent s'approche pour le mordre peut être aura-t-il un moyen de le blesser mortellement...

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_____Le chevalier disposait d’un don. S’il était possible pour le serpent géant de le faire voler comme une veille poupée de chiffon, ce dernier avait des très bon moyens de défense. Des armes se généraient dans ces mains et l’épée verdoyante toucha les écailles du monstre. La douleur était encore minime et ne provoquait que l’agacement de la créature. Son regard perçant avait remarqué les faiblesses de son adversaire. Ce n’était qu’un sac d’os ambulant qui ne demandait qu’à être briser jusqu’à ce que mort s’en suive.

Amy rampa pour suivre le chevalier Jordan dont la monture venait de l’abandonner à son triste sort. Changeant de stratégie, son ennemi fit apparaître une arbalète pour toucher les points sensibles du serpent, à commencer par le visage. Excellente déduction de sa la part du chevalier. Même s’il n’était pas parvenu à toucher les yeux du serpent, ce dernier avait soudainement redressé le haut de son corps pour éviter de se prendre des flèches qu’il aurait pu comparer à des aiguilles. Certaines parvenaient à s’enfoncer entre les écailles, mais leur but principal était de distraire la grosse bête pour charger.

« Oh petit homme, je crois que tu ne sais vraiment pas à qui tu as à faire. Tu peux oublier tes rêves de sauveur de princesse, je vais te détruire morceaux par morceaux. » grogna le serpent. « Personne ne reconnaîtra ton cadavre. »

La frappe d’énergie verte entailla légèrement la partie non écailleuse de son corps. Un liquide rougeâtre commença à s’échapper de la blessure superficielle. Amy ouvrit grand sa mâchoire pour laisser échapper un sifflement aigu, un cri d’agacement. La créature réagissait avec colère, un avantage que devait saisir Sir Jordan avant qu’il ne parvienne à lui briser les os grâce à l’énorme écart de taille et de muscles entre eux.
Sa tête se baissa, ses crocs étaient en évidence, il était lassé de ce petit jeu du chat et de la souris. Il se jeta sur le chevalier, prêt à l’envelopper dans sa mâchoire pour l’entraîner avec lui, planter ses dents dans sa chair, laisser le venin se répandre dans sa veine pour observer sa victime perdre lentement la vie.

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Les menaces du serpent géant augurent le pire pour le chevalier qui si il sait combattre sa peur n’en oublie néanmoins pas ce qu’est l’instinct de survie. Plusieurs fois l’homme a été heurté avec une violence saisissante et si son anneau avait pu faire apparaitre des boucliers de lumière neufs à chaque fois son corps subissait des chocs très douloureux. A chaque impact se sont ses bras qui tentent d’amortir la puissance démesurée du gardien du château. Et…ils ne tiennent pas le coup. A chaque fois ils cèdent et ses ligaments de déchirent. S’ensuit les chocs des boucliers contre son corps et les projections, les impacts sur le sol. Sir Harold Jordan avait déjà pris des coups mais jamais d’une telle violence. C’était comme s’il tombait d’un cheval au galop, lui rappelant la mort de son père.

Les jambes tremblantes il se relève une dernière fois en voyant le monstre fondre sur lui la bouche immense grande ouverte, et agis sans réfléchir. Une pique de lumière émeraude de près de quatre mètre de long apparu dans ses mains au moment ou la tête du serpent fut sur le point de se refermer sur lui, la base de l'arme se calant sur le sol. La pointe solide comme l’était la volonté du jeune homme transperça le palais d’Amy pour ressortir sur le haut du crâne et si le cerveau n’avait pas été touché la douleur serait immense. La bête s'était faite transpercer la bouche par une fine mais mortelle pique de lumière émeraude.

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“Je…vas t’en! Pars!”

Il devrait vouloir l’achever, si cette créature est bien un démon aux ordres de Lucifer et quelle garde prisonnière la princesse Joséphine que le roi veux retrouver il ne devrait rien faire d’autre que le tuer. Mais Harold se sait à bout physiquement, et ne voit pas comment il pourrait terminer ce combat entier. C’était déjà un miracle qu’il tienne toujours sur ses deux jambes et si le démon partait peut être aurait il une chance de gagner le château pour y chercher la princesse Joséphine.

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_____D’un geste enragé, le démon Amy jeta sa machoire accérée sur le chevalier qu’il tentait d’engloutir pour se débarrasser définitivement de cet intrus. Aux yeux du reptile géant, il n’était pas plus menaçant qu’un insecte. Pour retourner aux chevet de la princesse, il décida d’en finir avec un geste d’une rare violence, une décision trop hâtive. Même si l’humain n’avait pas la force du monstre démoniaque, il avait encore les armes et l’intelligence pour s’en sortir avec seulement pots cassés.
Amy ne put esquiver la lame qui transperça sa mâchoire de part en part.
Même s’il n’avait pas atteint les parties vitales du serpent, la douleur était si intense qu’Amy ne put contenir cette dernière. Il poussa un hurlement si puissant que la princesse, depuis sa prison dorée était capable de l’entendre. A bout de force, le démon s’écroula sur le sol, les derniers arbres qui tenaient encore debout après la bataille amortirent sa chute.

Le sang s’écoulait sur les écailles du reptile meurtri. Il redressa doucement sa tête lorsque la douleur avait commencé à se calmer. La colère s’était évaporé, ne laissant place qu’à un regard presque abattu. Il eu le droit à la clémence du chevalier qui lui ordonna de partir au lieu de l’achever. Le démon resta immobile quelques secondes, hésita,t. Lucifer lui avait donner une mission, échouer dans sa tâche, c’était comme se donner la mort. Pourtant, Amy ne semblait pas prêt à attaquer de nouveau. Sa gorge lui faisait si mal quil préférait se taire et observer vivement Harold. Lentement, le soldat se rendit compte que le reptile avait perdu en taille et en volume. Lorsque ce dernier décida de tourner le dos de Sir Jordan, il ne faisait plus que la taille d’un gros serpent, tout ce qu’il y avait de plus commun.

Le chevalier avait le champ libre pour se rapprocher du château. Le voyage était encore long car au sommet de la plus haute tour de trouvait les quartiers privés de la princesse Joséphine. Cette dernière avait été témoin du combat, même si elle n’était pas parvenu à comprendre toute la scène. Toutefois, elle avait bien compris que l’intrus avait mis hors d’état de nuire son gardien et le stress commença à s’emparer d’elle. Une sensation de déjà vu, des souvenirs désagréables de son enlèvement en Northumbrie. Lucifer avait beau avoir été un père aimant et avoir offert l’amour que son père biologique, avoir été arraché à sa terre natale si jeune avait été plutôt traumatisant.

Joséphine paniqua. Qui était-ce ? Un brigand, un mercenaire, un ennemi de Lucifer venu s’en prendre à ces biens ? Son cœur frappait violemment sa poitrine. Une arme, il fallait qu’elle se défende. Pendant que Harold parcourait les environs à la recherche d’une quelconque forme de vie, la jeune femme fouillait les fonds de placards pour trouver l’objet le plus utile pour se protéger des intrus. Lucifer ne l’avait pas entraîné à être une guerrière, mais une femme cultivée et intelligente. Il lui avait cependant appris quelques astuces pour se défendre, en pensant au scénario peu probable que quelqu’un oserait pénétrer dans sa demeure pour faire du mal à sa fille adoptive.

La princesse attrapa un bâton de combat que son démon de père lui avait offert et se rapprocha de la porte de sa chambre. Elle tenait son arme à son extrémité et avec ses deux mains. Joséphine avait bien changé depuis sa disparition , elle avait beaucoup grandit, sa beauté n’avait pas faiblit. Avec l’isolement, sa peau était d’une grande pâleur, se rapprochant de celle de son ravisseur. Elle avait un visage doux, des lèvres rosées et un front décoré d’une petite tiare, camouflée par des cheveux blonds bouclées entremêlés par quelques tresses qui descendait jusqu’au milieu de sa colonne vertébrale. Ces yeux n’ont pas perdu leur splendeur et leur improbable pigmentation émeraude.
Joséphine avait prit quelques centimètres en plus, Lucifer avait renouvelé sa garde robe. Les vêtements assorties à ses yeux étaient ses préférés et les tissus qui les composait étaient digne d’une femme de son rang. Ce jour-là, elle s’était vêtu d’une robe longue verte pâle. Quelques accessoires accompagnaient sa tenue en plus de sa tiare. La plupart du temps, Joséphine portait un collier ras du cou de la même couleur, accompagnée de quelques joyaux, pour camoufler l’immonde cicatrice qui se dessinait le long de sa gorge. Un voile transparent légèrement colorée s’était enroulé autour de ses bras pour protéger la peau frêle de ses bras des courants d’air froid qui pouvaient passés à travers les murs du château.

Ce n’était pas une tenue appropriée au combat, mais elle n’a pas le choix. Les secondes défilaient, et la jeune femme tentait tant bien que mal de garder son calme. La poignée de la porte se mit à bouger, accélérant la respiration de Joséphine. Ces poings se resserrèrent contre son arme qu’elle avait placé juste derrière sa nuque, prêt à frapper dès que l’intrus ferait son entrée. Elle ne chercha même pas à savoir qui pouvait bien osé venir jusqu’ici sans craindre la fureur de Lucifer. Dès que la porte s’ouvrit, Joséphine frappa de toute ses forces avec son arme en espérant être assez puissante pour toucher son ennemi.

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Le serpent part, c’est inespéré. Jordan ne pourra pas se venter à la taverne d’avoir terrassé le monstre géant de l’île de Man mais au moins pourra t’il dire l’avoir mis en fuite, ce qui est toujours un bon moyen de briller. Son regard se tourna vers la demeure et il souffla. Pourvu qu’elle ne soit pas dans la plus haute de ces tours…

…et en fait elle y était. Le plus étonnant fut que le château était vide de gardes, comme si le serpent aurait dû suffire à lui seul pour le garder. Il était costaud il faut dire, il aurait pu repousser une armée et sans son anneau le chevalier n’aurait pas fait un pli. Chaque pas pour monter l’escalier était une torture, après avoir été blessé à plusieurs reprises par le reptile le chevalier d’émeraude crachait ses poumons pour arriver devant la dernière porte. Peinant a mettre un pied devant l’autre il poussa l'ouverture pour voir une chambre et s’avança avec un léger sourire espérant que c’était la bonne mais…

Il violent coup de bâton s’abattit sur sa tête.

“Ouch.”

Il manqua de trébucher et tentât de se rattraper maladroitement sur une coiffeuse, accrochant celle ci il ne put cependant pas empêcher son implacable chute et se retrouva par terre avec le meuble renversé avec fracas, tous les accessoires de la princesse roulant sur le sol. Tournant la tête vers la porte une grosse grimace sur le visage il aperçu la jeune femme qui l’avait frappé un bâton à la main.

“Mais…je viens vous sauver!”

Ca faisait mal derrière la tête mais se perdait dans la masse de douleur qu’il ressentait. Après avoir affronté un démon serpentiforme et monté le plus haut escalier de sa vie il n’était plus à une souffrance près.

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_____Persuadé d’être en danger, Joséphine avait attrapé la première arme qu’elle trouva sur son chemin pour se défendre. La jeune femme n’avait peut-être pas la force d’un guerrier mais elle était parvenu à toucher douloureusement l’intrus. Elle recula d’un grand pas après avoir porter le premier coup pour se mettre en sécurité. Elle s’attendait à une contre-attaque furieuse, à un chevalier agressif qui ne tarderait pas à lui faire payer cet affront. En redoutant le pire, elle tenait toujours son arme avec ses deux mains, gardait une distance de sécurité avec son adversaire, comme lui avait si bien enseigné Lucifer.

Après quelques secondes, elle entendit seulement son adversaire pester et lui affirmer qu’il était là pour lui sauver la vie, pas pour lui faire du mal. Malgré ses paroles, Joséphine était resté immobile pendant quelques instants, elle ne semblait même pas avoir prise en compte les paroles du chevalier à ce moment là. Puis, doucement, son visage commençait à se défigurer pour laisser place à l’incompréhension. De qui essayait-il de la sauver ? Elle savait que son père adoptif, Lucifer, avait beaucoup d’ennemis.
Ses yeux étaient surpris, son visage interloqué, elle resta quelques minutes immobiles à fixer le chevalier. Elle gardait sa position défensive au cas il ne s’agissait que d’une ruse, mais rien. Malheureusement, son incapacité à communiquer normalement l’empêchait de démarrer un dialogue qui lui aurait permis de poser les bonnes questions à ce voleur. Elle baissa son arme avant de se souvenir de ce que le chevalier avait fait précédemment pour parvenir jusqu’ici.

Elle pointa furieusement sa fenêtre du doigt pour rappeler à l’intrus qu’il s’en était pris à son ami. Ce geste était peut-être beaucoup trop banale pour que le pauvre Sir Jordan, encore sonner par le coup de bâton, comprenne ce qu’elle essayait de dire. Pour simplifier la communication entre elle et Lucifer, ce dernier lui avait enseigné beaucoup de chose, notamment l’écriture. Cette invention avait révolutionné la vie de Joséphine. Elle se souvenait avoir laisser une ardoise traînée dans sa chambre. Il y en avait une dans chaque pièce pour faciliter la vie de la jeune fille. Doucement, elle recula sans tourner le dos à son ennemi, abaissa son arme pour en attraper une craie et une ardoise. Elle déposa ensuite son arme prêt d’elle pour écrire une phrase écrite sur chaque face du support.

« Qui es-tu ? » Elle retourna l’ardoise. « Qui t’envoie ? »

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Les premiers instants de leur rencontre furent sous le signe de l’incompréhension. Incapable d’oraliser la jeune femme s’agite, montre énergiquement par la fenêtre du doigt sans qu’un son sorte de ses fines lèvres. Harold resta figé en la regardant, se demandant si il fallait particulièrement être silencieux à cause d’un danger ou si elle était sourde…il avait déjà rencontré des sourds. Elle avait une ardoise près d’elle et posa le bâton avec lequel elle l’avait frappé pour écrire dessus. Resta assis sur carrelage car trop épuisé pour se relever maintenant le chevalier scrute les lettres en plissant les yeux, prononçant les syllabes lentement. Bien qu’il ai appris à lire et écrire il n’est pas très doué pour cela, c’était pour lui comme pratiquer une langue étrangère et il valait mieux ne pas attendre de lui qu’il lise des mots trop compliqués.

“Je suis le chevalier Harold Jordan. Le roi Constantin V m’a fait mander de vous trouver et vous libérer.”

Il se releva ensuite sans geste brusque en regardant le bâton, espérant qu’elle ne recommence pas à vouloir se battre avec lui.

“Vous êtes Joséphine c'est çà? Je…je vais vous conduire à la cour. Le cauchemar est presque terminé mais il faut venir avec moi.”

Le cauchemar oui, ce ne pouvait rien être d’autre. Enfermée dans la plus haute tour d’un palais qu’on disait appartenir au diable, surveillée par un serpent titanesque. Pourtant elle n’a pas l’air heureuse que quelqu’un l’ai affronté pour monter jusqu’ici voilà bien sa veine. Ce n’est pas vraiment ce à quoi il se serait attendu au venant au secours d’une princesse en détresse; il attendait plus de liesses, qu'elle se jette dans ses bras fébrilement ou quelque chose dans le genre. Approchant d'un pas il regarde les beaux yeux verts de Jospehine en lui tendant sa main ouverte avec un grand sourire d'ordinaire charmeur.

"Il faut partir vite, ceux qui vous ont capturé n'en resteront pas là."

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_____La communication était un peu laborieuse mais Joséphine était parvenu à trouver une alternative pour discuter avec l’intrus. Il n’avait pas l’air méchant mais elle continuait toujours à s’en méfier. Une fois avoir déposé l’ardoise, elle avait reculé de plusieurs pas. Le chevalier avait bien mis plusieurs secondes pour décrypter les deux questions de la jeune fille. Dans un premier temps, elle avait pensé que son écriture était mauvaise, elle manqua de faire la moue. Elle s’était appliquée de nombreuses heures pour avoir la plus belle des écritures, mais il avait du mal à lire à haute voix.
Après un temps de réflexion, elle finit par comprendre que l’inconnu avait des lacunes pour lire. Elle était surprise, elle avait toujours pensé que tous les nobles et chevaliers savaient parfaitement lire et écrire. Est-ce qu’il sait au moins compter ? Son père biologique ne lui avait rien apprit. Il disait toujours que les femmes n’avaient pas besoin de ça, qu’il serait toujours là pour la protéger et qu’elle devait seulement se concentrer sur ses pouvoirs. C’est Lucifer qui lui avait apprit les bases, cela lui avait permit d’occuper de nombreuses journées.

Lorsqu’elle obtenu les réponses à ces questions, elle ne put cacher sa stupeur. Plusieurs années se sont écoulés depuis sa séparation avec sa famille biologique. Elle ne s’attendait pas cependant à ce que le roi d’Angleterre décide d’envoyer ses chevaliers jusqu’ici. Slade Wilson était le dernier membre de sa famille, c’était un père médiocre qui n’avait montré que peu d’attention et d’affection à son égard. Toutefois, elle pensait bien le voir arriver jusqu’au château de Lucifer, un beau jour, pour venir la chercher. Il l’aimait, enfin, il aimait ses pouvoirs et la notoriété qu’il lui apportait. Les conquêtes n’avaient jamais été aussi facile depuis que la jeune princesse avait apprit à maitriser une partie de ses pouvoirs. Il ne l’aurait échanger pour rien au monde.

Lucifer s’était montré beaucoup plus attentionné à son égard. Un lien paternel s’était formé et elle n’avait pas réellement envie de quitter quelqu’un qui l’avait aimé plus que son père biologique. De plus, elle imaginait par avance, la colère noire dans lequel il allait se retrouver lorsqu’il allait retrouver son château vide. Son visage commença peu à peu à se défigurer pour laisser voir une profonde crainte envers les conséquences d’un tel acte. Elle hocha la tête lorsqu’il lui demanda la confirmation de son identité mais recula lorsqu’il lui tendit la main avant de secouer négativement la tête.

« Tu ne l’auras pas. Elle n’est pas à toi. ENCORE MOINS A CE ROI DE PACOTILLE. »

Une voix s’exclama sous leur pied pour interrompre la tentative d’enlèvement du chevalier. Le serpent géant Amy, garde du corps de la princesse n’avait pas encore dit son dernier mot. Furieux d’avoir laisser l’intrus venir jusqu’ici, son volume s’agrandit pour remonter et briser sans la moindre difficultés le sol entre lui et Joséphine. Par reflex, la jeune femme recula vivement au moment où le sol s’est mis à trembler. Il se fissura, une énorme tête de serpent en surgit pour faire barrage. Les dégats furent beaucoup plus intense que prévu et sous les pieds du chevalier et de Joséphine, le sol s’effrita et les deux chutèrent.
Amy ne se préoccupa de la princesse, sa haine était centré sur le chevalier qui l’avait provoqué et humilié. Il accompagna son ennemi dans sa chute, la gueule grande ouverte, prêt à croquer son ennemi pendant qu’il était encore perturber par ce qui venait d’arriver.

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Joséphine et Harold tombent dans le précipice ouvert par le serpent titanesque qui était chargé de la protéger. Tout à son envie de dévorer le chevalier d’émeraude Amy gueule grande ouverte se lance pour planter ses crocs dans l’impertinent envoyé de Constantin. Une seconde de réflexion, il n’aura pas plus.

Où il utilise son anneau pour se créer une protection ou bien il le fait pour sauver Joséphine de la chute. Harold Jordan est un beau parleur qui aime qu’on lui prête des victoires qu’il n’a pas réellement eu mais profond dans son cœur; au delà de son titre de chevalier, au delà de ses belles déclarations: Il sait faire preuve d’héroïsme. Une corde de lumière apparu une extrémité fixée à un barreau de fenêtre et l’autre juste à coté des mains de la jeune princesse aux yeux verts en pleine chute.

“Attrapez là!”

A cet instant Amy planta ses crocs dans son armure verte et remua la tête pour agrandir encore d’avantage les lésions causées par l’un de ses crocs planté dans la hanche du chevalier. Désormais retombé au rez de chaussée le serpent emporte sa proie en balançant sa gueule de gauche à droite pour claquer Jordan contre les murs, déformant sa cuirasse aussi solide que la volonté qui l’avait crée. Puis le serpent à la respiration bruyante commence a se calmer et a songer a engloutir cet imbécile qui avait osé attaquer le château de Lucifer. Mais brusquement une lame de lumière émeraude apparait en travers de son crâne.

Transpercé de l’intérieur le monstre s’effondre dans le milieu du grand couloir dévasté et ouvre sa gueule ensanglantée pour en laisser sortir le chevalier. Une main d’abord, puis il rampe a même le sol. Au prix d’un effort surhumain Sir Harold se redresse avec son épée tremblante encore des flammes de la Starheart, couvert de son sang comme de celui du démon qu’il avait affronté. L'avait il tué cette fois? Peut on seulement tuer pareille créature démoniaque.

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“Josephine…”

Le simple fait de parler en haussant un peu la voix lui cause une douleur abominable et il ressent la brûlure qu’il a au niveau de la hanche. Le croc d’Amy a percé l’armure et lui a administré son venin, pris de vertiges il trébuche en arrière, sur les gravats. Sans la force de continuer.

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“Princesse. Mon cheval, Sinestro. Il est dehors vous…prenez le, et partez.”

Il s'en irait par ses propres moyens s’il survivait seulement à ses blessures. Mais pour le moment il a besoin de repos. Il est si fatigué soudain...

HJ

Spoiler:

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_____La jeune femme se retrouva entraîner par une violente chute. Sous le choc, elle tenta vainement d’attraper le bord d’un sol encore existant. Malheureusement, sa faible force ne lui permettait pas de se rattraper. Lors d’une vaine tentative, la jeune fille se tapa plusieurs fois contre les débris du château. Sa tête heurta violemment l’un des murs, laissant son front se colorer de sang. Elle se retrouva légèrement sonné, assez pour ne plus pouvoir se débattre et se laisser emporter par la fatalité.

Lorsqu’elle était à deux doigts de perdre connaissance, elle entendit cette voix résonner dans son esprit. C’était la voix du chevalier, lui ordonnant d’attraper quelque chose. Un cri, l’ordre de son inconscient qui l’aidait à échapper à la mort. Brusquement, qui l’extirpa de son inconscience. Par une force surhumaine, elle était parvenue à attraper cette corde de lumière que le chevalier avait généré pour elle. Joséphine avait déjà entendu parler de la magie, mais elle n’avait rien vu de tel jusqu’à maintenant. Malheureusement, elle n’aura pas l’occasion de poser plus de questions à l’étranger, son ardoise avait disparu et son garde du corps criait vengeance. Doucement, la jeune femme se laissa balancer pour finalement retomber sur le sol Joséphine était beaucoup trop faible pour retomber correctement sur ses deux jambes, elle perdit l’équilibre.
Elle avait une plaie au niveau de sa tempe gauche, le sang s’écoulait doucement en dessinant une fine cascade de sang. Les paupières de Joséphine était légèrement fermé, puisant dans ces dernières forces pour redresser le haut de son corps et observer ce qu’elle pouvait voir du combat.

Le serpent Amy redoublait de rage et s’acharnait sur sa proie. Elle était minuscule, elle n’était pas censée avoir la moindre chance face à un reptile géant. Ce n’était qu’un piètre chevalier, fraîchement adoubé qui n’allait pas tarder à lui servir de repas. Ses crocs sont acérés, rempli d’une toxique substance dont Joséphine ignorait l’intensité du danger. La créature démoniaque, tout droit sorti d’un cauchemar tenta de briser les os de son adversaire avec sa mâchoire. Il avait beau n’avoir que peu de dent, sa puissance musculaire suffisait pour détruire l’organisme d’une si petite créature.
Malheureusement, cette dernière était habile, beaucoup plus rapide qu’il le pensait. Elle se retrouva rapidement prit au dépourvu par les armes de son ennemi.

Lorsque la jeune femme était parvenue à rassembler ces dernières forces pour se relever, elle sentit un énorme fracas qui manqua de lui faire perdre l’équilibre. C’était le corps du monstre qui venait de s’écrouler lourdement sur le sol. Joséphine redressa ses paupières pour apercevoir le corps du reptile vautrer sur le sol, le sang s’échappant de sa tête. Il était bel et bien mort cette fois, c’est du moins ce que le chevalier devait espérer. Elle n’avait jamais vu Amy si agressif jusqu’à maintenant, Joséphine était tout aussi effrayé que l’étranger.
Essuyant le sang qui tâchait son visage avec la manche de sa robe, la princesse s’avança vers le chevalier qui ne semblait pas être au meilleur de sa forme. Elle ne savait pas quoi faire, l’aider ? Lucifer n’appréciera pas d’avoir un étranger dans son château, encore moins un serviteur du roi Constantin. L’homme se tourna vers elle, elle sursauta légèrement lorsque ce dernier lui ordonna de prendre son cheval et de quitter les lieux. Il semblait vider de ses forces. La jeune fille hésita quelques secondes avant d’obéir et de tourner les talons.

L’étalon Sinestro était un peu nerveux mais Joséphine savait y faire avec les animaux. Elle posa une main délicate sur son front pour le caresser et prendre en main les rênes de la créature. Il était grand, beaucoup trop grand pour qu’elle est la force de se hisser sur son dos. Elle attendit que l’équidé soit complètement détendu avant de croiser son regard. Ses yeux émeraudes fixèrent les billes sombres de Sinestro, il semblait absorbé par la couleur surnaturelle des yeux de la princesse avant de répondre à ses ordres silencieux. Il s’allongea, recroquevillant ses pattes pour permettre à la jeune fille de se poser sur son dos sans difficulté.
Sur le moment, la jeune femme hésita. Elle ne pouvait pas partir, Lucifer lui en voudrait, elle n’avait pas le droit de sortir de sa demeure. Malheureusement, le château n’était plus qu’un tas de ruine et Joséphine n’avait plus personne à ses côtés pour la protéger. Elle n’avait d’autres choix que de suivre l’étranger, espérant que Lucifer retrouve sa trace tôt ou tard.

Toutefois, hors de question de laisser une âme blessée derrière elle. Joséphine se retourna pour revenir vers le chevalier. Le cheval s’est redressé pour se rapprocher de son maître. D’un simple regarde de sa part il s’allongea de nouveau, montrant son dos aux deux humains pour les inviter à grimper. Joséphine tendit la main vers le chevalier. Elle ne pouvait plus communiquer avec lui d’une quelconque manière, mais elle n’avait pas besoin de dire un mot pour se faire comprendre. Elle tendit doucement la main vers le chevalier, l’aidant à se redresser et à se mettre derrière la selle de son destrier. Il semblait beaucoup trop sonné pour diriger l’animal, elle allait s’en charger, même si elle n’avait pas la moindre idée du chemin à emprunter. Elle s’accrocha au pommeau de la selle lorsque l’équidé se redressa. Elle invita l’étranger à s’accrocher à elle, guidant l’un de ses bras autour de sa taille pour qu’il ne tombe pas de son destrier. Elle guida ensuite ce dernier, à petites foulées, loin du château, vers l’inconnu. Elle ne pouvait pas aider le chevalier, mais elle espérait bien qu’un passant pourrait le guérir du mal qui le rongeait.