Quand sonne l'heure du Diable... [Lord Wilson] Sam 4 Déc 2021 - 15:31
An de grâce 1014 après Jésus Christ. La vie était bien différente il y a mille ans de cela. Jadis, le centre du monde ne se trouvait pas sur le continent américain... mais en Europe, dans ce qu'on appelle au XXIème siècle le Royaume-Uni. A l'époque morcelé en plusieurs comtés dominants, en de multiples baronnies belliqueuses, l'Angleterre est dominée par le seigneur Constantin V, à qui tous ont offert loyauté et fidélité. Tous ? Non. Au nord du royaume, à la frontière du monde civilisé, un territoire refuse de plier le genou, refuse... de payer l'impôt.
La Northumbrie a détruit bien des vies, avec ses hivers glaciaux, ses faibles ressources et sa mauvaise position stratégique. Les Pictes ne se gênent pas pour piller ce qui leur faut sur ces terres congelées... ou plutôt, ne se gênaient pas. Car un homme s'est installé là-bas. Une figure violente, trouble, privée d'un oeil: le chef de guerre Slade Wilson. On le dit entouré de mystères, et de magie noire. Les plus fervents croyants ont même fui sans se retourner, quand des rumeurs autour d'un pacte avec le Diable ont émergé.
En même temps, comment ne pas prêter oreille à ces élucubrations ? Le Borgne, comme l'appellent les populations rurales, ne cache absolument pas la lame merveilleuse dont il s'est servi pour conquérir ses terres et massacrer ses ennemis. Mais rares sont ceux à connaître l'origine exacte de cette épée mortelle, de cette Deathstroke. Beaucoup d'affabulations sont prononcées, et si certaines s'approchent de la vérité, aucune n'est capable de saisir l'horreur profonde à l'origine de cette force.
Slade Wilson lui-même n'en a peut-être pas été capable.
Car aujourd'hui sonne l'heure du paiement.
Aujourd'hui sonne l'heure du Diable, qui vient chercher son dû.
Et cela se sent dans la ville de York, la place forte northumbrienne. Le ciel se couvre alors. Oiseaux et nouveau-nés observent un funèbre silence de deuil. Les feuilles mortes cessent de chuter, apeurées. Le bois ne craque plus, le feu ne crépite plus, la neige ne crisse plus. Le chaud et le froid redoublent d'intensité, tout comme l'inquiétude dans le cœur des hommes. A plusieurs kilomètres des murailles de bois, une vache donne naissance à un petit veau mort-né, à deux têtes. Et les pendus suivent du regard la silhouette rouge juchée sur son étalon blanc lorsqu'ils passent.
Tous s'écartent instinctivement, portés par un impérieux désir de fuite, et les rues ainsi libérées, il ne faut pas bien longtemps au Chevalier Rouge pour traverser cette ville enneigée, jusqu'aux portes de la maison longue où réside Slade Wilson. Posant alors pied à terre, il s'arrête devant les lourds battants de bois... et toque.
Six fois, trois fois de suite.
Et en bon invité, il daigne attendre.
Un peu.
Avant de déclencher sa fureur si l'hospitalité venait à lui être refusée.
Re: Quand sonne l'heure du Diable... [Lord Wilson] Dim 5 Déc 2021 - 19:52
[ An 1014 ] Quand sonne l'heure du Diable...ft. Le Diable_____Le royaume de Northumbrie était parasité depuis plusieurs années par un ancien mercenaire s’autoproclamant roi dans un territoire qui ne lui appartenait pas. Prêter allégeance au roi Constantin V n’était pas la priorité de Slade Wilson. En quelques années, ses conquêtes s’étaient multipliées et son royaume illégitime n’avait fait que s’accroître. Depuis cette période, ses troupes n’avaient connu aucune défaite. Ces chances, il les avait accru en s’alliant avec les mauvaises personnes. Chaque rumeur au sujet du roi illégitime cachait un fond de vérité que l’homme n’avait jamais avoué. Au début de son ascension, Slade avait passé un pacte avec le diable en personne pour bénéficier d’un atout décisif sur ses futures ambitions. Seul contre toute l’Angleterre, il n’avait aucune chance. La créature des enfers lui avaient donc accorder l’usage d’une épée légendaire baptisée Deathstroke. Malheureusement, un cadeau du diable signifiait un grand sacrifice derrière. En s’attribuant le droit d’utiliser cette lame, l’ancien capitaine avait promis d’offrir la vie de son premier enfant. Par un affreux concours de circonstance, son premier fils, Grant meurt quelques jours à peine lors d’une bataille. Entre temps, la principale femme du roi donna naissance à un autre enfant, Joséphine. Elle était âgé d’à peine cinq ans lors de la mort de son frère.
Slade n’est pas dupe, la mort de Grant n’empêchera pas le Chevalier Rouge de revenir pour réclamer une autre âme issue de sa descendance. Quelques jours après son décès, il envoya l’un de ces plus fidèles sujets, le capitaine de sa garde royale, William Wintergreen à la recherche d’un sorcier très réputé dans le continent. En échange d’une grande quantité de pièce d’or, le mage grec Nikolaos Nekrós de protéger l’existence de son deuxième enfant grâce à un artefact qu’elle portait sans arrêt autour de son cou. Ce n’est pas réellement l’instinct paternel qui avait poussé le roi à venir protéger sa fille. Cette dernière possédait depuis sa naissance, des capacités qui avait également permis au père de famille d’accroître son royaume très rapidement sans verser trop de sang. Joséphine avait le talent de trafiquer l’esprit de quiconque la regarderait droit dans les yeux. Perdre une arme aussi puissante pourrait être un énorme frein dans les plans stratégique de l’ancien mercenaire. Slade gardait à l’idée que tôt ou tard, il devrait se préparer à affronter la bête.
Sept ans ont passé. La journée de Slade aurait dû se limiter à une réunion de guerre avec les capitaines de son armée, pour préparer la prochaine conquête. Le roi avait conquit une grande partie du sud de la Northumbrie et souhaitait s’attaquer à une autre partie de l’Angleterre, la Mercie. Aux yeux de William, c’était une décision digne d’un enfant impatient de conquérir et détrôner le roi d’Angleterre. Si le mercenaire décidait de conquérir toute la Northumbrie, il priverait Constantin d’une grande partie de sa richesse, plutôt que d’attaquer des petits territoires des régions diverses. La menaces serait probablement la même mais les privations seraient plus importe pour leur ennemi commun. Le débat aurait pu se poursuivre encore de nombreuses heures, mais un soldat fit irruption dans la salle commune. Slade avait pourtant répété plusieurs fois qu’il ne souhaitait pas être dérangé pendant cette réunion mais la nouvelle était si importante que le soldat s’était permis d’entrer sans attendre le consentement de son roi. Le regard des capitaines se sont tournés vers lui mais Slade ne s’était même pas permis de se retourner pour fusiller du regard l’effronté.
« Mon roi, désolé de vous importunez en pleine réunion mais... » Le soldat déglutit, il craignait pour sa vie en lui annonçant la nouvelle.
« Je sais. Qu’attendez-vous ? Faites le entrer. »
« Vous… Vous êtes sûr ? » Slade se contenta de le foudroyer du regard pour répondre à sa question. « Bien, bien monseigneur. »
Joséphine était âgée de onze ans à cette époque. Elle grandissait bien vite mais elle n’avait pas perdu le goût pour traîner dans les écuries ou la cour du château. Elle était toujours accompagnée d’une servante et gouvernante, également sans nulle doute une énième conquête de son père. Aujourd’hui, elle était restée dans la cour, profitant des dernières lueurs du soleil pour parfaire son œuvre. Avec les fleurs du petit jardin et les quelques mauvaises herbes qui poussaient, la princesse s’était fabriqué une magnifique couronne de fleur multicolores. Elle savourait ces journées où elle n’était pas contrainte de rejoindre son père dans le champ de bataille. Elle avait perdu son innocence très jeune, lorsqu’elle a vu les premiers soldats mourir à côté d’elle. Elle se demandait toujours comment son père pouvait rester aussi insensible face à la perte de ses hommes. Elle n’avait jamais eu de grandes discussion avec lui, son handicap ne lui permettait pas de dialoguer et elle avait beaucoup de mal à se faire comprendre par le monde qui l’entourait. Avec sa gouvernante, elle tentait de créer un langage avec des signes, quelques mots qui permettrait de répondre à ces besoins.
Pendant que la princesse se concentrait exclusivement à son activité, sa servante s’éloigna un peu plus d’elle, appeler par un soldat qui ordonna à cette dernière de ramener Joséphine dans ces quartiers, un ordre venant du roi lui-même. Cette commande semblait assez sérieuse et grave pour que la gouvernante se rapprocha très rapidement de la jeune fille, encore inconsciente de la menace qui planait au dessus d’eux.
« Princesse, je suis désolé, nous ne pouvons pas rester là. » Malgré les paroles de sa tutrice, Joséphine prit le temps de lui montrer son œuvre dont elle était tellement fière qu’un grand sourire majestueux venait illuminé son visage d’ange. « C’est magnifique Princesse, mais nous devons rentrer, ordre de votre père. »
Pourquoi est-ce qu’il venait tout gâché ? Le visage doux et scintillante de Joséphine venait soudainement de s’effondrer pour laisser apparaître une mine bien triste. Malgré cette contrariété, elle attrapa la main de sa gouvernante et se redressa pour laisser apparaître sa sublime robe verte. Elle était peut-être négligée émotionnellement parlant par sa famille, mais elle ne manquait pas de richesse et de bien. L’attention de Joséphine et de sa servante s’arrêta quelques minutes sur une ombre rouge, traversant l’extrémité de la cour et escorter par deux soldats jusqu’à la salle du trône. L’adulte se senti mal à l’aise face à la présence de cet homme contrairement à la princesse qui semblait plus curieuse en examinant son accoutrement. Elle n’aura pas le temps de l’observer bien longtemps, la petite fut entraîné par sa tutrice à l’opposer de la destination de l’individu, rentrant très rapidement dans l’enceinte du château.
Slade occupait son trône, prêt à affronter ce qu’il avait redouté à la seconde même où il avait signé ce pacte avec le diable. Wintergreen avait entendu parlé de cette histoire mais pensait que c’était une mauvaise blague de la part d’un ancien collègue mercenaire. Malheureusement, il semblait que la situation soit assez réaliste pour stopper une réunion de guerre. Il n’allait pas tarder à avoir des réponses à ces questions, le Chevalier Rouge fit son entré, un lourd silence s’installa. Le roi n’attendit même pas que l’invité soit proche du trône pour venir l’interpeler froidement.
« Si tu es venu récupérer mon fils, je crains qu’il ne soit plus de ce monde aujourd’hui. » Pas un salut, pas même une vaine tentative de caresser le diable dans le sens du poil en flattant son égo. « Peu importe, si tu es venu chercher quelque chose, tu perds ton temps. Je peux t’inviter à te restaurer si cela t’amuse, mais tu n’es pas le bienvenu ici, peu importe qui tu es. »
Ex-Jace
Super-Héros
Inscription : 04/10/2019
Messages : 839
DC : Personnage joué sur le compte Batman
Localisations : Archivé
Re: Quand sonne l'heure du Diable... [Lord Wilson] Dim 5 Déc 2021 - 23:02
Enfumée est la salle du trône de Northumbrie. Par le feu des braséros suspendus de part et d'autre de ses colonnes. Par le foyer central, au-dessus duquel dort et dore un splendide demi-bœuf rôti. Par la folie de ces hommes qui ont cru en la supériorité naturelle de leur chef, en sa force inébranlable. L'ambiance était au beau fixe, chaleureuse, accueillante, malgré l'air constamment maussade du borgne roi au milieu de tous ces aveugles. Cela n'a pas duré. Car le jour est venu pour cette ingénue compagnie de réaliser le prix qu'a coûté tout ce à quoi elle tient. Un prix démentiel. Un prix tout bonnement infernal.
Quelques secondes avant que les lourds battants de bois ne s'ouvrent, un vent plus glacial encore que celui du lointain Nord est venu balayer la maison longue, refroidissant l'air, et les ardeurs. De sous les portes, une étrange brume noire parsemée d'étincelles s'est subrepticement glissée jusqu'au milieu de la salle, préparant d'ores et déjà l'arrivée du Chevalier Rouge. Comme dans les rues de York au-dehors quelques minutes plus tôt, une angoisse sourde vient cueillir tout cœur encore battant, du plus mou au plus dur, du plus chevronné au plus néophyte.
Sa source arrive enfin, d'un pas dominant, conquérant. Le Chevalier Rouge entre, flanqué de deux pathétiques gardes saisis par l'effroi. Comme mue d'une volonté propre, une fois franchie, l'entrée se ferme d'elle-même, comme tous les autres accès de la pièce, les uns après les autres. Aucune échappatoire possible. Aucune chance de s'en sortir.
Sans se soucier des mots insensés du mortel Slade Wilson qui lui fait face, le seul véritable seigneur en ces lieux avance jusqu'à se trouver face à face avec ce pauvre fou, encore assis sur son trône. Une main sur le pommeau de son épée, une autre dissimulée derrière une grande cape semblant colorée par le sang de milliers d'hommes et de femmes, il laisse une seconde passer, longue comme une éternité, avant de prononcer d'une voix venue du fond des âges:
- SLADE WILSON.
Tous peuvent l'entendre. Ceux de la salle du trône, bien sûr, mais aussi les pauvres âmes errants dans le fort, et ceux vivant en contrebas de la bâtisse, et aussi les les citoyens de York d'un bout à l'autre de la ville. Et à ce nom de simple homme, prononcé avec tant de mépris et de puissance, tous tressaillent.
- Je ne viens pas pour ton fils.
Les fentes du casque semblent encore s'étrécir... pourtant, forgé de métal, cela ne devrait pas être possible.
- Je viens pour ton enfant en vie le plus ancien, car ainsi ont été posées les conditions de notre pacte.
Le couperet tombe enfin. Lord Slade Wilson a une dette envers ce terrible Chevalier, que tout désigne être... tout autre chose qu'un homme, à vrai dire. Quelque chose dont il ne faut pas prononcer le nom, de nuit ou de jour, ou simplement même imaginer l'existence, lorsqu'on est bon chrétien.
- Tu as beau être un piètre queutard illettré, j'entends bien voir ce contrat respecté.
Aucun cliquètement ne retentit lorsque s'incline la silhouette toute de rouge vêtue, comme si son armure était une seconde peau. Son casque à quelques dizaines de centimètres du visage du roi borgne, elle continue, d'une voix plus dure encore qu'il y a quelques secondes.
- A moins que tu ne souhaites voir brûler ta demeure, ta ville, ton royaume, tes ambitions, donne moi mon dû. Donne moi celle que tu essaies de me cacher depuis déjà des années. Donne la moi.
Re: Quand sonne l'heure du Diable... [Lord Wilson] Lun 6 Déc 2021 - 0:11
[ An 1014 ] Quand sonne l'heure du Diable...ft. Le Diable_____La prestance de l’invité était si puissante que la garde rapprochée de Slade Wilson hésitait à abandonner le royaume pour se réfugier dans la forêt la plus proche. S’il ne craignait pas le courroux de leur roi, ils auraient probablement déjà déserté. Contrairement à ses soldats, l’ancien mercenaire ne semblait pas effrayé par le diable en personne, bien au contraire. Il avait déjà commencé par le provoquer en l’invitant à tourner les talons et à rentrer la queue entre les jambes. Ce n’était pas la meilleure des choses à faire pour obtenir la sympathie du diable. Au contraire, il avait réussi à provoquer son adversaire et à le faire crier à plein poumons, des paroles qui étaient parvenu jusqu’aux oreilles de la petite princesse, à l’autre bout du chaton. Pétrifiée par cette voix sortie d’outre-tombe, elle s’était rapidement réfugiée dans les bras de sa gouvernante, tout aussi effrayée. Slade quant à lui, n’avait même pas daigner lever un sourcil. Il s’était fortifié un mur émotionnel si fort que même le diable en personne ne pouvait pas le briser.
« Qu’avez-vous fait messire ? » William avait peur de comprendre la raison de la venue du diable, à raison. « N’avez-vous pas commis l’inévitable en vendant votre descendance ? » William était très attaché aux enfants de son roi, il arrivait à éprouver plus d’amour envers eux que leur propre père. « Il doit bien y avoir un moyen de s’arranger. Ce n’est qu’une enfant, elle n’a rien à voir avec tout ça. »
« Joséphine n’est pas à donner, effectivement. » rectifa Slade en se redressant dans son immense fauteuil. « J’ai répondu à ta demande, j’ai donné la vie de mon fils aux enfers, mon enfant le plus âgé avant elle. C’est ce que tu voulais, enfin c’est ce que j’ai cru. » Un ange passa. « Puis je me suis rendu compte, avec du recul que ce n’était pas réellement ce que tu souhaitais, tu voulais autre chose, tu voulais ma fille. C’est à croire que tu savais depuis le début qu’elle était spéciale, non ? » Il se tourna vers son vieil ami. « Va me chercher Joséphine. »
« Vous plaisantez ? Vous n’allez pas la laisser au Diable ? Elle est innocen... »
« Faites moi confiance, Wintergreen. » soupira Slade. « Elle ne craint rien, Papa est là. »
Difficile de faire confiance à quelqu’un qui vendrait l’âme de ses enfants pour obtenir ce qu’il souhaitait. Toutefois, le capitaine se retourna pour se rendre au fond du château et récupérer ce qu’on lui avait demandé. Les premiers ordres de Slade à la servante ont été de l’emmener directement à leur sorcier, Nikolaos Nekrós pour qu’il prépare sa fille à une potentielle rencontre avec le pire. Le cœur de William se serra lorsqu’il vit Joséphine, qui avait pourtant vu les horreurs de la guerre, coller son visage contre le corps du sorcier pour tenter de se protéger, comme si elle savait déjà ce qui lui arrivait. Il n’avait malheureusement pas la force de l’accompagner de lui-même jusqu’au Chevalier Rouge. Même la servante ne semblait pas très réceptive par l’idée du roi Wilson.
« Met ce royaume qui n’est théoriquement pas le mien à feu et à sang, brûle tout ce que tu veux, je ferais en sorte que la vie de ma fille s’éteigne par ta colère. Aucun de nous ne profitera de ces talents et ton contrat t’amènera à un de mes nombreux bâtards dont j’ai renié l’existence. »
Nikolaos arriva dans la salle du trône par la porte arrière avec la jeune princesse dans ces bras. Elle n’était pas bien grande pour son âge, mais elle portait une belle robe verte assorties à la couleur de ses yeux qu’elle dissimulait en tournant le dos au principal invité et à son père pour le coller contre le torse du sorcier. Ce dernier confia la petite à son père, dévoilant son visage. Joséphine avait beau être incapable de communiquer, son visage était bien plus significatif qu’un long discours. En plus d’un corps pétrifiée par la terreur, l’invité aperçu des yeux d’un vert très pigmentées, mais surtout noyés par les larmes. Slade répondit par des gestes tendres, attrapant sa fille au niveau de la taille pour venir la poser sur ses genoux et venir l’enlacer dans ces bras. Un comportement bien surprenant de la part du roi qui avait rarement éprouvé de l’affection physiquement à l’égard de Joséphine, encore moins en public. Cette amour aussi soudain, semblait naïvement réconforter la petite fille qui refusait de croiser le regard avec cette personne. Elle posa sa tête contre le corps de son père pour essayer de contenir ses sanglots, tout en enlaçant son géniteur, de peur qu’il ne cède à la demande de l’étranger.
«Tu la veux ? Bien, viens la prendre. » Quelques symboles avaient été gravé sur le collier qu’elle portait autour du cou. Slade incitait Joséphine à le porter quotidiennement en faisant passer ce bijou pour un héritage de sa mère. Avec ce stratagème, elle ne l’avait jamais retiré, ce qui lui permettait d’être protégé par un bouclier mystique. Aucune créature ne pouvait lui mettre la main dessus et le bouclier semblait assez puissant pour également protéger son géniteur. « Allons, pourquoi tu ne salue pas notre invité Joséphine ? Il t’a fait peur ? » La petite agrippait de toute ces forces les vêtements de son père, par crainte que ce dernier ne répondent aux exigences du diable. Ces pleurs étaient encore plus bruyants.
« Ça suffit maintenant. Ne joue pas avec sa vie. Abandonne ce contrat et redonne lui sa lame. » La détresse de la petite semblait de trop pour William.
Ex-Jace
Super-Héros
Inscription : 04/10/2019
Messages : 839
DC : Personnage joué sur le compte Batman
Localisations : Archivé
Re: Quand sonne l'heure du Diable... [Lord Wilson] Lun 6 Déc 2021 - 1:15
Le Roi Borgne parle, se gausse, se plait à expliquer à tous ceux qui peuvent l'entendre son plan retors. Tout était prévu, selon lui, selon ses calculs, selon son implacable stratagème. Le Diable ici présent ne peut donc que s'incliner face à la maestria dans laquelle il est assurément tombée. Une véritable toile d'araignée, orchestrée de main de maître. Un instant, galvanisés par l'assurance de leur seigneur, les hommes d'armes et serviteurs redressent la tête, voyant peut-être une faille chez celui qu'ils craignent tous.
S'il reste un bref moment interdit par les mots de Slade Wilson, ce n'est pas par faiblesse: le Chevalier Rouge ne voit qu'un mélange grossier d'ignorance, de suffisance et de folie dans ses paroles, rien de plus. Mais surtout, ce qui l'arrête, ce qui le fait attendre avant d'appliquer les termes du contrat tels qu'édictés il y a plusieurs années déjà, c'est cet orgueil éhonté digne de ceux qui se voient démiurges.
Une sainte colère gagne alors le cœur de celui que le monde craint sous le nom de l'Etoile du Matin: un autre père supérieur, manipulateur, égocentrique, menteur, traître. A croire qu'ils le sont tous. A croire qu'ils devraient tous brûler.
- C'est... ce que tu crois ?
Le rire est bref, mais profond comme une caverne, grondant comme toutes les bêtes de ce monde, effrayant pour n'importe quelle oreille, fusse-t-elle endurcie comme celle de Slade Wilson. Tout espoir humain quitte alors une nouvelle fois la maison longue, lorsque celle-ci tremble sur ses fondements. Les gardes fuient, définitivement, et les serviteurs ne sont pas en reste.
- Slade Wilson, j'aurai aimé rencontrer le bâtard dégénéré qui t'a donne naissance, juste pour contempler la désolation dans ses yeux au moment où il aurait appris à quel point ton idiotie n'a d'égale que ton ambition.
Peut-être ira-t-il tout de même le trouver, pour se repaître de cette infâme ordure encore, et encore, et encore, jusqu'à le briser. Pour ensuite recommencer.
- Tu cherches à manipuler à ton avantage le plus simple des contrats: le seul moyen pour qu'un autre de tes enfants me convienne est de tuer cette chère petite. Mais, je vois ton âme pourrie.
Des flammes jaillissent du heaume là où devraient se trouver les yeux.
- Tu ne le feras pas, car ce n'est pas ta fille. C'est une arme, un outil à ton service. Tout comme ton mage de pacotille, et ses breloques ridicules. Oh, ce collier a su me dissimuler cette jeune enfant, mais il ne saura faire plus.
Du bout d'un doigt armuré de métal venu d'ailleurs, il caresse presque langoureusement la bulle énergétique, qui tressaille. De la magie, bien sûr. Un enchantement généré par ce piètre sorcier grec, adepte de la puissance sans modération, de la force sans finesse, de la grandeur sans le sel qui la rend immortelle. En bref, de quoi détourner les créatures de la nuit, les monstres des ténèbres et les démons.
- Astucieux. Mais inutile.
Mais le Diable n'est rien de tout cela. Il est plus, bien plus: un ange divin, le fils de Dieu, que ce soit au sein de la Cité d'Argent, dans les profondeurs des Enfers ou sur la Terre boueuse de cette pauvre année 1014 après la naissance du Christ. Ménageant son effet, le Chevalier Rouge pivote sur ses talons pour croiser le regard et les mots avec le seul des êtres ici présents à tenir à la petite pour ce qu'elle est. Ce Wintergreen ira rejoindre une cellule en bas, assurément, mais il reste un homme d'honneur. Et cet honneur mérite une once de respect, même venant du Malin.
- Intendant, il est trop tard pour revenir sur les termes du contrat, à moins que ton maître ne puisse me rendre l'entièreté de ce qu'il a obtenu grâce à mon don. Sa grandeur. Sa réputation. Sa vie.
Hélas pour lui, tout cela coûte cher, bien trop cher pour un simple humain. Alors, d'un mouvement d'une fluidité extraordinaire, celui que tous devraient craindre passe la barrière avec l'aisance d'un poisson dans l'eau. Joséphine n'est plus bien loin. Elle est à portée. Mais, avec une satisfaction tout bonnement infernale, le Diable se penche d'abord vers son débiteur, pour lui glisser un dernier mot:
- Vois-tu, Slade Wilson, parmi tous les mortels de cette pièce, cette petite est bien la seule à être douée de raison. Elle me craint.
Re: Quand sonne l'heure du Diable... [Lord Wilson] Lun 6 Déc 2021 - 22:03
[ An 1014 ] Quand sonne l'heure du Diable...ft. Le Diable_____Le roi n’était pas un grand amateur de la magie. Il faisait confiance aux sorciers qu’il avait engagé pour protéger sa fille du malin. Ils étaient parvenu à la cacher pendant plus de onze ans. Joséphine ne quittait pas son collier des yeux, même pour dormir, pensant que c’était un héritage de sa défunte mère. Slade était un excellent pour se faire passer pour un père aimant et attentionné envers sa fille. La réalité est bien différente. Joséphine était encore trop petite pour comprendre que son géniteur était plus intéressé par ses dons divins plutôt qu’à sa présence. Si elle n’avait pas été spéciale, il l’aurait probablement offert sa fille au mariage au premier souverain qui accepterait d’épauler l’armée du vieux mercenaire, dès ces treize ans. Les plans avaient changé, Slade ne comptait pas offrir sa fille à qui que se soit, même pour récupérer un potentiel allié. Il gardait égoïstement les talents de sa progéniture, lui offrant tout ce qu’elle souhaitait, tant qu’elle restait à ses côtés et qu’elle défendait sa cause. Joséphine était encore trop petite pour comprendre, mais elle était toujours heureuse de rendre service à son père, cherchant l’amour et la reconnaissance de ce dernier.
Le roi de Northumbrie senti la petite blonde s’accrocher de toutes ses forces contre lui. Il la consolait faiblement en posant sa main sur son dos et passant ses doigts sur les mèches de son enfant. Il avait vu le diable se rapprocher dangereusement du fruit de ses entrailles, passant aux travers des barrières mystiques qui étaient censé protéger Joséphine. Il ne semblait même pas inquiet de sentir le souffle du Chevalier Rouge à travers son casque. Pourtant, au fond de lui, il n’avait plus la moindre solution pour empêcher son adversaire de lui enlever sa fille. Il se l’avouait à lui-même, il s’était adressé à une personne beaucoup plus forte que lui, et il avait perdu. La solution extrême aurait été de mettre fin à l’existence de Joséphine. Malgré son manque d’instinct paternel, Slade n’était pas réellement prêt à mettre de nouveau fin à l’existence de sa progéniture, encore moins une fille aussi spéciale.
« Tu es tombé bien bas, le malin. Effrayé un enfant n’a rien de glorieux. » rétorqua froidement le souverain en dévisageant froidement son adversaire.
« Vous pouvez renoncer à votre trône. Ces terres, ce royaume, vous pourrez le reconquérir, mais ne donnez pas votre fille à la pire des personnes. »
Wintergreen tentait de convaincre son roi et vieil ami. Il savait que la décision serait difficile à prendre et que Slade avait tendance à privilégier son égo. Les territoires pouvaient être reconquis, avec du temps et de la détermination. Malheureusement, l’âge avancé du vieil homme ne lui permettait pas de recommencer tout ce qu’il avait entreprit ces vingt dernières années. Il observa quelques temps son enfant qui avait toujours autant de mal à retenir ces larmes.
« Ne prends pas Joséphine pour acquise. Ma fille ne serait jamais tiens et tôt ou tard, je viendrais reprendre le fruit de mes entrailles. »
« NON. Tu ne peux pas FAIRE CA. » William se permet de tutoyer son roi qui venait de prendre une décision horrible.
Joséphine était peut-être muette et innocente, elle n’était pas sourde pour autant. Elle avait compris les paroles de son père et par un instinct de survie, elle se retirer de ses bras pour bondir hors du trône et s’enfuir le plus rapidement possible. Elle avait beau avoir de petites jambes, elle était sortie de la pièce avant que quiconque ne puisse réagir, encore moins son père que n’avait pas envie de faciliter la tâche à son adversaire. La petite prenait de l’avance et essayait tant bien que mal s’échapper à l’inévitable. Son premier reflex fut de s’enfermer dans sa chambre et de se glisser sous son lit en compagnie de son animal en peluche favori.
« Les enfants... » il haussa les épaules et laissa échapper un sourire provocateur. « ...toujours aussi turbulents. » Il observa d’un œil, la porte qu’avait franchi sa fille pour fuir, sans daigner se lever de son siège.
Ex-Jace
Super-Héros
Inscription : 04/10/2019
Messages : 839
DC : Personnage joué sur le compte Batman
Localisations : Archivé
Re: Quand sonne l'heure du Diable... [Lord Wilson] Mer 8 Déc 2021 - 21:22
Désormais bien décidé à ignorer les dires de son débiteur, le Diable vient poser les deux fentes composant son regard sur le pauvre Wintergreen, l'oncle de cœur éploré, la seule figure digne de l'amour d'un enfant dans cette salle du trône. D'un ton moins dur qu'avec Slade Wilson, presque compatissant sans l'être réellement, l'entité venue du fond des âges daigne lui répondre ces quelques mots:
- Non, intendant, effectivement. Il ne peut pas. Il doit.
Aux yeux du néophyte, cela pourrait ressembler à une bien mauvaise excuse. Les contrats des hommes se font et se défont au gré des envies, des sautes d'humeur et des changements de souverains. Aucun ne dure dans le temps. Mais ceux des êtres supérieurs sont emplis d'une magie ancienne, à même de sceller le destin de toute chose. Rares sont les moments où celui que Dieu a nommé Samaël accepte d'employer ce genre de procédé occulte. Etant donné la réputation quasi-légendaire des Wilson, il lui a semblé plus raisonnable de ne pas prendre de risque.
Vive d'esprit, plus que son père impotent, la petite fille concernée par cette histoire prend à dépourvu ses geôliers, et s'enfuit dans les couloirs avec toute la force de ses jambes encore frêles. Délaissant d'un coup ses hôtes dorénavant inutiles, le Chevalier Rouge fait quelques pas à la suite de l'enfant, sans honte aucune de tourner le dos au faux roi de Northumbrie.
- Une chasse ? J'adore ça.
Toutefois respectueux d'une forme de politesse ancestrale, il lance un au revoir teinté de menace à son hôte avant de quitter la salle du trône.
- A Dieu, Roi borgne. Souhaitons pour tes vieux jours que nous ne nous recroisions jamais.
________________________________________________
Quelques instants seulement après que les petits pieds de Josephine aient disparu sous le lit, avec Messire Peluche bien sûr, la haute silhouette armurée de sang apparaît dans l'encadrure de la porte, comme par magie ! Avec lenteur, celle du prédateur qui a flairé sa proie, il entre, pas après pas, pour aller se tenir au centre de la pièce.
- Je sais que tu te caches ici, petite. L'odeur de ta peur sature l'air. Mais tu ne devrais pas me craindre: tu vas découvrir avec moi un monde bien plus grand que ta minuscule chambrette.
Sur ces mots, il porte une unique main à son casque, et le retire. Sous le métal et le cuir du monstre, un visage se dévoile, pâle, marqué d'arêtes et d'ombres, aux yeux aussi intenses que des brasiers mortuaires, aussi ardents que... les feux de l'Enfer. Aussi flamboyants que sa chevelure rousse, également !
Plutôt que de forcer quoi que ce soit, le Diable vient prendre place sur la petite couche de Joséphine, assis avec un calme et une élégance peu commune dans ce coin là du royaume d'Angleterre. Heaume posé au sol, les mains croisées sur ses genoux, il s'adresse alors à celle qui se cache encore sous le lit avec beaucoup de sérieux:
- Sors donc de sous le lit, jeune Joséphine. Nous avons à parler.
Re: Quand sonne l'heure du Diable... [Lord Wilson] Mer 8 Déc 2021 - 23:39
[ An 1014 ] Quand sonne l'heure du Diable...ft. Le Diable_____Si le roi de Northumbrie n’avait pas réellement réagit à la fuit de sa fille qui refusait le sort qu’on lui avait laissé. Elle tentait de fuir sa destinée. Slade invita le diable à récupérer son dû par lui-même, ce que ce dernier fit, tournant le dos du souverain et quittant la salle du trône. Cette scène n’avait fait qu’écœurer le capitaine de l’armée et parrain de la petite. Lorsque l’invité avait quitté la pièce, il s’était permis de se rapprocher du trône où l’ancien mercenaire n’avait pas bougé d’un pouce, pour exprimer toute la colère qu’il ressentit.
« Ne me dites pas que vous aller laisser faire ça ? » Jusqu’à la disparition du malin, Wintergreen avait caché une partie de ses émotions, dont la colère qu’il éprouvait envers l’immonde comportement de son vieil ami. « Vous êtes son père, et vous laisser votre progéniture entre les mains du pire homme qui existe et vous ne daignez même pas vous lever de votre siège pour aller réconforter votre enfant. Rien, comme à votre habitude. »
« Joséphine ne partira pas avec lui. » affirma froidement Slade avant de se redresser. « Ne crois pas que je vais laisser cet homme s’emparer de mon bien le plus précieux. » Il se tourna en direction. « Faites venir nos sorciers, nos mages, mon cheval. Je ne le laisserais pas quitter mon territoire aussi facilement. Nous allons le piéger. » Il ne laissa même pas son capitaine répondre, il pivota en direction de la sortie opposée à celle que le Chevalier Rouge, pour se préparer à défendre sa propriété.
« Elle vous est précieuse pour de mauvaises raisons... » murmura tristement Wintergreen avant d’éxécuter les ordres de son supérieur, non pas par obéissance, mais pour sauver Joséphine. « J’espère que vous savez ce que vous faites. »
La petite princesse s’était réfugiée dans sa chambre, en pensant avoir prit suffisamment d’avance pour échappé au monstre rouge. Très vite, elle s’était emparé de l’un de ces plus fidèles amis en peluche, Messire Peluche, pour venir se cacher sous son lit, le plus profondément possible, de sorte à être inatteignable. Au bout de quelques secondes, elle entendit déjà le bruit des bas de l’étranger se rapprocher dangereusement de sa chambre. Les quelques soldats qui se trouvaient dans le couloir avait rapidement déguerpit pour lui laisser entièrement le champ libre. La chambre de Joséphine n’était pas la plus grande la pièce mais elle demeurait assez spacieuse. Elle disposait d’une grande garde-robe, de bijoux, de nombreux jouets qui traînaient un peu partout sur les meubles et par terre. A son âge, la petite était très peu ordonné avec ses affaires. La particularité de cette pièce était la fibre artistique qui s’en dégageait. Sur le coin de la pièce, il y avait un trépied et quelques parchemins où étaient dessinées à la peinture de nombreuses illustrations. Les dessins étaient encore un peu simpliste, mais témoignait du potentiel de la jeune fille.
Joséphine:
Joséphine ne parlait pas, mais sa respiration était bruyante et horrifiée. Ces petits yeux vert pigmentés observaient avec terreur les bottes du malin se rapprocher dangereusement de son lit. Elle s’attendait à une main crochue se glisser sous le meuble pour tenter de l’attraper. Après quelques secondes de stress intense pour la pauvre enfant, Lucifer ne fit rien de tout ça et déposa son casque à proximité du lit. L’intrus s’était permit de s’installer dans le petit lit de Joséphine, en attendant qu’elle daigne sortir de sa cachette. La petite se retrouvait prit au piège en voulant se protéger.
« Elle… elle ne peut pas parler. » La gouvernante était probablement la seule personne à avoir prit son courage à deux mains pour essayer de sauver Joséphine. Elle l’avait vu grandir et s’était prise d’affection pour elle, surtout après son accident. La voix de la servante restait tremblante et elle n’osait pas rentrer dans la chambre. Tout ce que Lucifer pu entendre, c’était une respiration effrayée et quelques sanglots s’échapper de la petite.
Car même si Joséphine avait reçu un ordre de la part du diable, elle ne comptait pas sortir de sa cachette. C’était pour elle, une question de vie ou de mort, il ne fallait pas qu’elle cède la première ou son sort risquerait d’être scellé. Dans cette situation, elle savait que personne ne pourrait pas sauver, pas même la gouvernante qui se retenait ses jambes de trembler. Cette dernière s’était avancée au moment où Lucifer avait dévoilé son visage qui semblait presque humain.
Joséphine devait se défendre, ou exprimer son refus par une autre manière que la parole. Ses petits yeux parcouraient les environs à la recherche d’un plan. Elle échangea également un bref regard avec son partenaire de galère, son petit cheval en peluche cousu avec soin par sa même gouvernante. Non loin de Messire Peluche, il y avait un petit sac avec quelques billes à l’intérieur, des projectiles parfait. Elle pouvait remercier son organisation d’enfant pour avoir oublier ce sac de projectiles sous son lit pendant des jours, voir des semaines. Sans réfléchir davantage, elle attrapa le sac de bille et attrapa une bille avec le bout de ses doigts. Elle visa les pieds de son ennemi et tira une première munition. Une bille, deux billes, trois billes avaient atteint la cible avant de se laisser rouler sur le sol. Une fois sa première offensive lancée, Joséphine s’arrêta rapidement, attendant la réaction de son adversaire et gardant avec elle quelques projectiles au cas où le diable se montrerait plus hostiles à son égard après cette réponse agressive à son ordre.
Ex-Jace
Super-Héros
Inscription : 04/10/2019
Messages : 839
DC : Personnage joué sur le compte Batman
Localisations : Archivé
Re: Quand sonne l'heure du Diable... [Lord Wilson] Ven 10 Déc 2021 - 15:00
Du temps. Il perd du temps. S'il y a bien quelque chose qu'il déteste, c'est ça. Apparemment, même après plusieurs centaines de milliers de révolutions, le Diable n'a toujours pas su apprendre la patience. Un regard suffit pour faire comprendre à la gouvernante que ses services ne sont plus requis en ce lieu. Pourtant, la brave dame reste, par devoir, par affection. Cela ne saurait réellement le toucher, mais il ne peut que hausser un sourcil de surprise devant cette forme de courage. Nombreux sont ceux qui auraient fui, pas elle.
Agacé, irrité, son ton devient plus dur, plus pressant. Plus vite ils seront partis de ce royaume de malheur, mieux ce sera. Mais l'enfant n'en fait qu'à sa tête, elle traîne de la patte, elle pleure comme si mille démons la torturaient. Ses émotions balbutiantes prennent le dessus, avec force et fracas. Cela déplaît au Chevalier Rouge, qui gronde quelque peu.
- Nous n'avons pas toute la journée, jeune fille. Il nous faut...
Mais il s'arrête, avant de devenir agressif. Parce que ses sens merveilleux ont saisi l'arrivée inattendue d'un petit intrus velu aux pattes de velours. Sous le lit, au creux d'une des ombres, deux yeux félins étonnamment orangés apparaissent, deux mignonnes petites loupiotes au milieu d'un total vide lumineux. Les pupilles fendues se posent sur Joséphine, avec une lenteur toute calculée.
- Hrm, tu m'as suivi, Pruflas. Je t'avais pourtant bien dit de rester au château.
D'entre les yeux, un ronronnement se fait entendre.
- Mrrrraou !
Et des ténèbres sort enfin... un chat, brun rayé de noir, avec des crocs pointus mais inutiles et d'immenses moustaches. Sa démarche paresseuse tend vers la petite Joséphine, qu'il vient saluer d'un coup de tête affectueux.
- Mon maîtrrrrre ne te veut aucun mal, petit bout d'humaine. Il te ferrrrrra monter sur son grand cheval blanc, et vous irez galoper sur la merrrrrr d'Irlande vers son domaine, un petit... parrrrrradis sur Terre, miaou miaou miaou.
Un rire. Un miaulement de rire. Envoûtant. Amusant. Sympathique. Suffisamment pour détourner l'attention. Suffisamment pour que lorsque la fille du Roi borgne regarde à nouveau les pieds du Diable, elle découvre qu'il s'est assis en tailleur en face d'elle, bien en vue, sans son casque. Bien qu'étrange de visage, son expression semble très pure.
- Il dit vrai. Et je l'ai bien éduqué, pour qu'il ne mente jamais. Comme moi, d'ailleurs. Je refuse de mentir, contrairement à la croyance populaire. Alors je te le dis, jeune Joséphine: viens avec moi, tout ira bien.
Alors, il tend sa main, avec une délicatesse extraordinaire. Une main que personne ne pourrait réellement refuser.
Re: Quand sonne l'heure du Diable... [Lord Wilson] Sam 11 Déc 2021 - 15:47
[ An 1014 ] Quand sonne l'heure du Diable...ft. Le Diable_____Le refus persistant de Joséphine semblait agacé le Chevalier Rouge qui n’avait pas l’habitude qu’on lui tienne tête. La petite parvenait difficilement à faire sécher ses larmes tant la peur était intense. Elle n’était pas prête de sortir, encore moins après que le diable est montré une infime partie de sa colère à l’égard du comportement humain de la princesse. Pour se protéger, elle décida de se recroqueviller davantage, s’éloignant le plus possible des possibles sorties, hors d’atteinte. Elle jeta un rapide coup d’œil dans son sac de bille pour vérifier le nombre de munition qu’il lui restait, même si ces derniers ne s’étaient pas montré très efficace jusqu’à maintenant.
Une autre créature se décida à faire son apparition pour tenter de renverser la balance en faveur de son maître. Un félin, une créature qui semblait amicale au premier regard mais dont les yeux rouge sang et les crocs acérés ne faisaient que renforcer la peur de Joséphine. Malgré les paroles douces et les gestes amicaux de l’animal, la jeune fille était loin d’être rassuré. Prise de panique, elle lançait ces dernières munitions sur le visage du chat. Face à une telle violence, Pruflas recula vivement pour se réfugier derrière les jambes de son maître tout en poussant quelques feulements à l’égard de la pauvre Joséphine qui n’avait fait que se défendre contre une créature étrangère. Elle tentait de se défendre comme elle le pouvait mais elle ne faisait que retarder l’inévitable.
Malgré les nombreux refus de Joséphine, Lucifer était parvenu à garder un semblant de calme, adoptant un ton de voix doux et presque réconfortant. La petite orienta ces pupilles pigmentées sur ses jambes, la seule partie du corps qu’elle arrivait à voir. Il la consolait et finit par lui tendre la main. Dans un premier temps, la princesse a hésité. Elle avait déjà connu une situation identique il y a quelques années. Elle avait fait confiance à de mauvaises personnes qui lui ont retiré le don de la parole. Même si son père était en partie responsable de ce qui s’était passé, elle était trop jeune pour comprendre ce qu’il s’était vraiment passé. Toutefois, Lucifer avait un don, une voix ensorcelante qui fit longuement hésité Joséphine. Elle se tourna en direction de Messire Peluche, comme si elle attendait un avis de la part de son compagnon en peluche.
Après plusieurs minutes d’hésitation, la petite finit par se rapprocher de la main de Lucifer, bercé par sa voix, elle finit par la prendre. Sa main faisait à peine la moitié de celle du diable. Doucement, elle sortie de sa cachette pour se redresser sur ces deux jambes. Son dernier bras valide enlaçait Messire Peluche. Ces yeux étaient rouges et encore tout humide, elle n’osait même pas regarder Lucifer dans les yeux, surtout après avoir frapper son chat qui parle. Sa robe avait déjà absorbée une partie de la poussière dissimulée sous le lit. Elle se trouvait beaucoup moins présentable dans cette tenue, les cheveux en bataille avec un visage triste. Joséphine chassa les dernières larmes avec la paume de sa main qui tenait également son cheval en tissu.
Ex-Jace
Super-Héros
Inscription : 04/10/2019
Messages : 839
DC : Personnage joué sur le compte Batman
Localisations : Archivé
Re: Quand sonne l'heure du Diable... [Lord Wilson] Jeu 24 Fév 2022 - 2:20
- MRAOU !
Le chat parlant jaillit de sous le lit, le nez plissé, le poil hérissé, un œil à moitié fermé. Les munitions de la petite résistance ont fait mouche, jusqu'à manquer d'éborgner le pauvre démon majordome, qui n'est décidément pas assez payé pour les missions confiées par son maître. A sa vue, le Diable ne bronche guère. A stratagème improvisé, victoire plaisante et défaite indifférente. Tout au plus esquisse-t-il un bref geste accompagné de quelques mots, pour calmer les instincts de sa bête de compagnie.
- Couché, Pruflas.
Pourtant, l'improbable arrive. La jeune enfant sort avec peine de sous sa cachette, dévoilant de longues mèches blondes, une petite robe grise de poussière, un minois adorable et de grandes iris dont le vert semble venu d'ailleurs. Cela a de quoi interloquer Lucifer, qui n'en montre rien. Ni émoi, ni curiosité, ni surprise. Peut-être une pointe de soulagement; il n'aurait pas aimé laisser comme premier souvenir commun une destruction totale de chambre.
- Bonjour toi.
Toujours assis en tailleur, au sol, Lucifer laisse la petite glisser une main hésitante dans la sienne. Comme avec les animaux, car les humains n'en sont qu'une variété de plus, il faut laisser la primauté du premier contact au méfiant, à l'inquiet. Rassuré, il se montrera plus paisible par la suite.
Méfiant, toujours, des entourloupes potentielles du sieur Wilson le Borgne, cet infâme faquin, un examen précis des détails est effectué, jusqu'aux tréfonds de l'âme enfantine, sans que cette dernière ne s'en rende même compte. Assuré d'être enfin en face de son dû, le Diable libère finalement un sourire enjôleur, charmeur.
- Oui. C'est bien toi, cette fois. Joséphine.
Les enfants ne sont pas des idiots, contrairement à ce que chacun en dit. Mais le Diable prend peut-être un peu trop au pied de la lettre cette vérité. Plutôt que de laisser un peu de temps à la petite pour s'habituer, Lucifer se lève, de nouveau grave et sérieux, pour exposer la situation entière à sa minuscule interlocutrice.
- Sache que Slade Wilson t'a vendue à moi. En échange d'une vulgaire épée. Toi, une petite fille aux cheveux dorés et aux yeux d'émeraude. Suis moi, et tu découvriras un monde sans limites. Un monde dans lequel plus personne ne te fera de mal. Un monde qui ne te tranchera pas la gorge.
Que des vérités. Car après tout, Samael ne sait parler autrement.
Re: Quand sonne l'heure du Diable... [Lord Wilson] Ven 13 Mai 2022 - 21:08
[ An 1014 ] Quand sonne l'heure du Diable...ft. Le Diable_____Malgré les belles paroles rassurantes et l’aura charismatique que dégageait le Diable en personne, la peur se lisait dans les yeux de la jeune fille. Sa main s’était posée sur celle de l’inconnu, elle faisait probablement la moitié de sa taille. Doucement, elle se tira hors de sa cachette pour faire face à cet étrange individu. A travers sa peau, il pouvait sentir l’affolement de son petit cœur. Joséphine ne savait pas où poser ses beaux yeux d’un vert luisant. Malgré la terreur qui envahissait son esprit, elle tentait de rester droite et fière, comme lui avait enseigné son père. Dans ce monde, elle n’avait pas le droit de montrer sa faiblesse, elle devait se montrer forte quoi qu’il arrive. Doucement, la petite fille essayait de suivre les conseils de son père, des conseils de soldats. Elle retenait ses larmes, malgré des yeux irrités par l’humidité, elle faisait de son mieux pour masquer sa peur. Du haut de ses onze ans, la petite avait besoin de quelques minutes pour reprendre son calme et oser lever les yeux vers Lucifer en personne.
Elle ne pouvait malheureusement pas répondre à ses paroles, surtout lorsque ce dernier lui avoua la vérité sur les origines de sa venue. Joséphine peut difficilement avaler ces déclarations, même si cet étranger n’avait aucune raison de lui mentir. Par reflex, la jeune fille secoua négativement la tête, comme si elle voulait se chasser cette idée de la tête. Même si son père ne lui avait jamais réellement montré de réelle affection à son égard, elle ne le pensait pas capable de commettre un tel affront. Qui vendrait l’âme de sa progéniture pour la gloire ? Même si l’enfant ne pouvait pas communiquer comme les autres enfants de son âge, sa gestuelle en disait beaucoup. Son esprit était partagé entre plusieurs émotions. Joséphine passait par plusieurs phases en moins de quelques secondes, la colère envers l’étranger pour oser sortir autant de mensonge, le déni, la tristesse de se voir abandonner par sa propre famille. Ici, personne n’avait osé se confronter à Lucifer pour essayer de sauver la vie de la princesse.
Lorsqu’elle réussit à calmer ce mélange de colère, elle se permit de regarder les alentours. Elle essayait de retrouver ce chat parlant qu’elle avait chassé quelques minutes auparavant, comme pour chercher une créature à l’apparence bien plus rassurante que la personne en face d’elle. Malheureusement, même si elle avait fait son possible pour échapper à cet homme imposant, elle ne faisait que reculer l’inévitable. Elle en avait conscience, elle ne pourrait pas s’en tirer. Elle pouvait essayer de se glisser entres ces jambes pour filer, mais elle ne ferait que le rendre furieux. Joséphine n'avait pas réellement envie de le mettre de mauvaise humeur, par peur des conséquences. Personne n’a envie de mettre le Diable en colère. Hésitante, elle essayait de se convaincre que les paroles de Lucifer était sincère et qu’il lui promettait une meilleure vie. Avec toutes les histoires qu’on racontait sur le Diable, difficile pour elle d’avaler tout ça, mais elle sait qu’elle n’a pas le choix. Elle attrapa doucement la main de Lucifer, gardant toujours son fidèle compagnon de tissu sur son autre main. Au fond, elle espérait bien que quelque chose, quelqu’un s’interposerait et pousserait cet homme à la laisser tranquille.
En effet, à l’extérieur du château, Lord Slade Wilson attendait Lucifer de pied ferme. Pendant que ce dernier tentait désespérément de ramener Joséphine à ces côtés, le roi illégitime avait rassembler ses troupes les plus fidèle pour créer un blocus autour de la seule porte de sortie. Chaque soldat avait le droit à son destrier, formant un mur humain assez impressionnant pour effrayer un intrus seul contre tous. Malheureusement, Lucifer n’était pas n’importe quel intrus et Slade en avait conscience.
Slade se permit de descendre de son cheval lorsqu’il remarqua la silhouette de Lucifer. Il se tenait debout sur ses deux jambes, sa fidèle épée à porter de main. Il n’avait pas l’air de craindre le Diable, c’était probablement le seul. Wintergreen se tenait à sa droite, observant la scène sans savoir comment réagir. Tout ce qu’il souhaitait, c’est que la princesse soit en sécurité à leurs côtés. Le vieux soldat tenait à sa progéniture, même si c’était pour les mauvaises raisons.
« Tu ne pensais tout de même pas que tu pourrais quitter cet endroit en espérant emmené ma fille ? » Il redressa sa tête pour défier Lucifer du regard. « Joséphine est ma progéniture, j’ai le droit de vie ou de mort sur elle et je préférerais la voir morte que de la laisser entre les mains d’un incompétent qui gâcherait son haut potentiel. »
Contenu sponsorisé
Re: Quand sonne l'heure du Diable... [Lord Wilson]
Quand sonne l'heure du Diable... [Lord Wilson]
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum