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Le Cabinet du Dr Nelson

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Le Cabinet du Dr Nelson Ven 19 Nov 2021 - 1:12





La salle d'attente est tout en longueur. Il n'y a aucune porte qui la sépare du couloir par lequel on arrive, juste une haute ouverture. A l’intérieur, les murs sont d'un ocre orangé uniforme et enveloppant, le sol un carrelage gris presque blanc.
Le mobilier est simple quoique élégant, et disposé de manière rigoureusement symétrique. Deux canapés gris clair se font face, bordant une petit table basse ronde de verre et de bois. Quatre petits fauteuils (deux contre chaque mur) viennent compléter l'offre de sièges ; entre chaque couple de fauteuil, on a disposé une nouvelle petite table basse, plus petite que la centrale et en bois. Quelques magazines soigneusement disposés dardent leurs couleurs criardes vers ceux qui ont un rendez-vous et du temps à tuer, et une fontaine à eau attend son heure de gloire dans un coin.
Près de l'entrée, un tableau de liège exhibe fièrement des papiers informatifs - prévention sanitaire, réflexes et numéro d'urgence, messagerie à contacter pour prendre rendez-vous, billets d’information sur la contraception et autres billets de sensibilisation. Tous du même format, épinglés par des punaises identiques en métal jaune, de manière à ce qu’aucun ne chevauche l’autre.
Le soir, la lumière est assurée par un plafonnier central et circulaire, à la lumière mordorée ; en journée, une haute fenêtre dans le mur de gauche laissait passer les rayons du soleil et les bruits de la cour centrale du campus.

Au milieu du mur de droite, à équidistance du canapé et du premier fauteuil, il y a une petite porte de bois, généralement fermée. Derrière, un très court couloir passe de la salle d’attente au cabinet proprement dit. La moitié de la pièce correspond de l’espace administratif – fauteuils confortables, bureau à multiples tiroirs soigneusement rangé, bibliothèque délicatement triée par noms d’auteur et ordre alphabétique. L’autre moitié, derrière un paravent de bois sculpté de motifs façon art déco, correspond à l’espace de pratique médicale – une table d’examen, un plan de travail carrelé, un évier, et plusieurs instruments ou médicaments gardés dans un haut placard verrouillé. Une autre porte mène à une longue salle éclairée par de fines fenêtres où s’alignent quelques lits, pour les patients qui devraient rester sous surveillance.

Kent Nelson a proposé ses services à l’académie et le directeur Palmer lui a gracieusement proposé un poste d’infirmier en chef. Malade ? Fatigué ? Besoin de parler un peu avec un professionnel médical de ci ou de ça ? N’hésitez pas ! L’infirmerie n’affiche aucun horaire et semble ouvrir et fermer selon une logique qui échapperait à l’observateur le plus attentif, mais il est tout à fait possible de prendre rendez-vous (en ligne ou par téléphone) et le bon docteur a une curieuse tendance à traîner dans son bureau au moment où vous avez besoin de lui – quelque soit l’heure, ou peu s’en faut.
N’hésitez plus, c’est pour vous soigner qu’on a inventé la médecine et les savants fous !

 « HRP »:
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Situation : Suite à son procès, Joseph n'a pas pu être déclaré coupable des accusations qu'on lui portait. Il est placé sous la tutelle mystique de Zaren Zara (Nick Necro). Il suit des spécialiste pour espérer se débarrasser du démon qui le possède toujours.
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Re: Le Cabinet du Dr Nelson Sam 20 Nov 2021 - 2:01

« Le Cabinet du Dr Nelson »

ft. Doc Fate



_____Les nuits sont souvent agités, mais celle-là avait été particulièrement éprouvante psychologiquement mais aussi physiquement. Les portes de l’académie m’était grande ouverte mais je me permettais jamais de passer la nuit dans les chambres étudiante dont je pourrais bénéficier, pas tant qu’il sera là. Chaque fois que je fermais les yeux, il ne ratait pas l’occasion de pourrir mon existence et ceux qui osait graviter autour de moi. Je ne savais pas si c’était le comportement habituel d’Amy, une attitude agressive qui ne peut s’empêcher de s’en prendre à toute individu qui s’approche trop près de lui, signe d’un esprit qui a souffert de trahison. Ou alors, peut-être qu’il cherchait simplement à me faire du mal, à me rendre toxique auprès des rares personnes qui croyaient en mon innocence. Il cherchait sûrement à m’isoler, à faire en sorte que je n’écoute qu’une seule et unique voix, la sienne. Je n’ai pas envie de céder au chantage, mais il faut avouer que mes compétences sont assez limités pour l’empêcher de me nuire.

Cette nuit-là, j’ai fais des cauchemars, comme à chaque fois. Mon sommeil est agité, je transpirais à grosses gouttes, mon rythme cardiaque ne faisait que paniquer. J’étais probablement le pire compagnon que l’on peut avoir pour accompagner ses nuits. Je pouvais estimer avoir passer une bonne nuit lorsque mon corps n’avait pas chercher à étriper quelqu’un pendant ma perte de conscience.
Lorsque je parvenais enfin à ouvrir mes yeux, mon corps n’était plus qu’un ensemble de muscles courbaturés douloureusement rattachés entre eux. Je venais de me réveiller en sursaut après un terrible cauchemar. A chaque fois, j’essayais de me souvenir ce qui m’avait autant terrorisé, mais dès que je reprenais conscience mes souvenirs s’évaporaient en une fraction de seconde. J’ai pourtant changer plusieurs fois de stratégie pour me forcer à me souvenir de quelque chose, la moindre brides auraient pu m’aider à découvrir mes peurs cachés.

Je n’ai jamais obtenu mes réponses, mais un beau matin, je me suis réveillé avec bien plus que des hématomes. Une vive douleur s’est emparé de mon bras droit lorsque j’ai tenté de redresser le haut de mon corps en prenant appuie sur mes membres. En essayant de le bouger, j’ai vite compris qu’il avait été fracturé mais j’ignorais encore la gravité. Je n’ai pas réagis sur le moment, je commençais à avoir tristement l’habitude de me réveiller en plusieurs morceaux tous les matins. Ce qui m’inquiétait le plus c’était de savoir pourquoi j’étais dans cet état. Tu as essayé de lui faire du mal, c’est ça ? Pas de réponse.

Il n’y a personne d’utile dans cette maison, enfin il n’y a surtout que moi ce matin. Non loin de moi l’idée de douter des capacités de John en matière de médecine… en fait si, je doute clairement de ses capacités. Je savais qu’il y avait des personnes beaucoup plus compétentes pour m’aider à l’académie. Ma régénération pouvait bien mettre plusieurs jours à réparer mon bras et je n’avais pas la patience pour ça.

Une fois à l’académie, agrippant mon bras avec le dernier valide, je me suis tourné vers Derek en espérant qu’il connaisse quelqu’un pour soigner rapidement mes blessures. Il m’avait parlé de cet homme qui s’occuper de tout ce qui était soin dans l’académie. Il avait un lien avec Fate, je me trompe ? Je n’ai pas réfléchis, tout ce que je voulais, c’est qu’on ne me voit pas dans cet état une fois que les cours auront commencé. Je n’ai franchement pas envie qu’on balance des théories absurdes à mon sujet et ce qu’il se passe lorsque je quitte l’établissement.
Je me suis dirigé vers le cabinet, je sentais mes muscles se tordre de douleur à chaque pas mais il n’y avait pas que cela qui me perturbait. Plus je me rapprochais de l’endroit et plus je commençais à douter. Si ma régénération fonctionne, pourquoi me prendre la tête en allant chez cet individu ?

J’ai continué d’avancer, les yeux fixé sur mon bras tétanisé par la douleur. Cette dernière me permettait d’ignorer tous ces doutes qui se multipliaient au fur et à mesure que je me rapprochais du cabinet. Mon instinct me murmurait que ce soudain stress n’avait rien de naturel. Je n’ai pas besoin de le déranger pour si peu. Ce n’est peut-être pas une fracture, non ? Si j’avais peur du regard des autres, ai-je tort de ne pas avoir peur de son jugement ? Est-ce qu’il va croire que je suis un monstre agressif ? Est-ce qu’on va être assez stupide pour croire que John me frappe ?

J’ai douté. Inconsciemment, le stress a commencé à m’emporter et mes bras ont commencé à trembler sous la peur. Mes yeux sont restés scotchés sur le bout de mes doigts paralysés mais mes jambes n’ont pas freiné pour autant. Lorsque j’ai daigné relevé la tête, je me suis rendu compte que j’étais déjà à l’intérieur du cabinet. Est-ce qu’il y a quelqu’un ? Est-ce que c’est lui… le médecin ? Tout mon corps tremble de terreur, comme si je venais de voir un fantôme. La main de mon bras valide guida mon autre bras fracturé et recroquevillé contre mon corps pour le déplier en douceur et le montrer au médecin. Malheureusement, sous l’émotion, je n’avais pas eu le temps d’activer le communicateur de mon téléphone. Mes lèvres se sont mises mécaniquement à bouger, sous le stress j’ai pensé que le son de ma voix en sortirait.

« C’est Amy, je crois qu’il a cassé mon bras. » J’espère simplement qu’il savait lire sur les lèvres. Quel con, je venais de m’adresser à lui comme s’il connaissait ma situation.



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Re: Le Cabinet du Dr Nelson Jeu 25 Nov 2021 - 15:40





Kent Nelson était assis à son bureau, paupières closes, mains jointes sur ses cuisses. Il portait un costume brun clair dont la veste n’était visible nulle part, et il avait remonté les manches de sa chemise au-dessus de ses coudes. Le cabinet était calme – au mieux, on entendait le bruit lointain des oiseaux dans les arbres, à travers la fenêtre entrouverte derrière le docteur. La matinée n’était pas très avancée, en vérité, et les discussions des élèves étaient éparses, n’ayant pas encore atteint le pic de la pause de 10h.

Kent rêvait. Ou du moins, c’était une expérience similaire. Ses battements de cœur étaient lents, son visage détendu. Dans le même temps, il restait conscient de son environnement direct et sa posture était trop droite pour un assoupi. Son esprit dérivait, cependant, quelque part loin hors du monde matériel. Certains avaient théorisé l’endroit où il se trouvait sous le terme des Archives Akashiques ; d’autres l’appelaient le Jardin des Âges ; certains en faisant la Bibliothèque des hommes, ou le Royaume des Idées ; ce qu’on savait pour sûr, c’est qu’il s’agissait d’un coin reculé du Rêve, le royaume de l’Endless Morphée, et qu’on y trouvait des connaissances diverses. Quel que soit le nom qu’on y donne, l’endroit que Kent arpentait était un gigantesque nœud de savoir, changeant et facilement perdu. Le meilleur terme serait probablement celui de mémoire collective. C’était la meilleure approche que le docteur avait trouvé, en plus de lire un maximum de livres d’histoires : il faisait régulièrement des incursions dans la mémoire collective de Terre-0, pour compléter l’expérience dont il manquait. C’était un exercice méditatif fastidieux et long, mais qui avait le mérite d’être enrichissant à chaque nouveau passage.
Il était relativement facile d’y accéder pour un être humain – pour peu qu’on connaisse le chemin et qu’on ait un coup de pouce adéquat, dans cette situation représenté par le Heaume d’or, qui reposait sagement sur un guéridon à côté du mage. Ce qui était plus complexe, c’était d’en revenir en ayant mémorisé les informations qu’on y trouvait.

Quelque chose tiqua, dans un coin de la tête du médecin, comme un tapotement sur son épaule spirituelle. Il ne mit pas bien longtemps à comprendre que quelqu’un venait de passer l’enceinte de l’infirmerie, activant les alarmes qu’il avait érigé.
Kent ouvrit les yeux, juste au moment où Joey arrivait au bout du couloir menant à la salle d’attente.

Lorsque le jeune homme parla sans un son et lui montra son bras, Kent ne dit rien, mais son visage modula légèrement vers une expression de concentration. Il ne dit rien non plus quand un air de réalisation soudaine passa sur le visage de son patient, qui sembla soudain percuter qu’il n’avait pas de voix. Non, ça n’était pas tout à fait ça. Il avait l’air en panique, un peu embarrassé peut-être, mais il n’avait pas l’air particulièrement inquiet d’avoir perdu sa voix.

- Je ne suis pas très bon pour lire sur les lèvres, mais je veux bien comprendre que le langage des signes soit compliqué dans cette situation, fit Kent avec un léger sourire en pointant le bras du jeune homme du menton. Assieds toi, je t’en prie.

Le mage se leva et contourna le bureau. Le nouveau venu était en t-shirt, veste sous le bras. C’était tant mieux, il pouvait l’ausculter directement. Avec une délicatesse infinie, il toucha divers endroit du bras, semblant disséquer la peau pour analyser chair, tendons et os. Sans quitter le bras des yeux, il tendit la main et toucha une des vertèbres de Joey, au niveau de la nuque, puis il pencha la tête comme s’il écoutait quelque chose. Au bout d’un moment, il se redressa et rendit délicatement son bras à Joey.

- Tiens le contre toi, en essayant de pas trop le bouger. C’est effectivement cassé. Il y a une fracture un peu en-dessous de l’épaule et au niveau de ton poignet, mais il va me falloir faire quelques tests pour être certain.

Il s’approcha d’une petite table et activa une bouilloire électrique, remplie dès qu’il était arrivé ce matin. C’était pour après les tests, en vérité, mais il voulait être certain d’une température exact. Puis, d’un geste de la main, il indiqua à Joey le paravent.

- Par ici, s’il-te-plaît.

Derrière, il l’assit sur le fauteuil d’opération, et s’approcha du plan de travail. De là, il tira ce qui ressemblait à s’y méprendre à un détecteur à radiation à l’ancienne. Il baissa deux loquets, régla un bouton, puis actionna le bloc central de la machine qui partit avec un grondement électrique, comme un néon mais plus grave. Puis, tenant une sonde métallique à la main, reliée par un long câble au cœur du détecteur, il entreprit de la passer lentement au-dessus du bras de son patient. L’appareil émit un crachotement aiguë au niveau de l’épaule et du poignet. Une fois le passage fait, Kent appuyé sur un bouton jaune. La machine gronda un peu plus fort, puis lâcha deux bip. Une feuille noire émergea d’une fente quasiment invisible. Le docteur coupa la machine et accrocha la feuille à un panneau de rétro-éclairage, révélant un imagerie détaillée des os du bras scanné.
Le bout du radius, près de la main, était clairement fêlé. La tête de l’humérus, en revanche, était non seulement cassée mais aussi désaxée. Le docteur tourna un bouton, et la lumière changea légèrement – révélant des prises diverses des tissus autour des os, selon des angles qui paraissaient intenable sur un papier en deux dimensions.

- Je vois.

Il coupa le rétroéclairage, tira un rouleau de tissu de sous le plan de travail et entreprit de faire une écharpe sommaire au jeune homme avant de le remmener à son bureau. La bouilloire avait fini son office, et fumait doucement. Kent rempli la théière, déposa deux cuillères de thé noir dans l’infuseur, puis apporta le tout sur un petit plateau qu’il posa sur le bureau. Il ferait le service quand l’infusion serait correcte.
Il s’assit à son bureau, et toucha le bord du panneau de bois. Des projections 3D de dossiers divers apparurent soudainement dans les airs devant lui. Il n’avait que peu de goût pour la technologie moderne, mais il fallait bien admettre que le professeur Palmer avait équipé son université avec de véritables merveilles. Balayant les airs du bout du doigt, il se mit à chercher.

- Rappelle-moi ton nom, s’il-te-plaît ? En essayant d’articuler le plus possible, désolé, la lecture des lèvres n’est vraiment pas mon fort.
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Re: Le Cabinet du Dr Nelson Ven 26 Nov 2021 - 23:56

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_____Ce n’était pas la première fois que je me rendais à l’infirmerie. J’en avais déjà inquiéter plus d’un avec les nombreux hématomes que je me trimballais. Je faisais le maximum pour les cacher. Lorsqu’on les remarquait, j’essayais de rassurer les personnes. Je me suis fais ça pendant un entraînement. Ça va disparaître dans quelques heures. Ce n’est pas grave, je me régénère, tu sais ? C’est ce que je disais, toujours les mêmes phrases, c’était devenu un automatisme.
Pourtant, lorsque j’ai franchi les portes du cabinet du nouveau médecin, mon état a changé, j’étais pétrifié par la terreur. Pour tout dire, je n’avais pas quitter le docteur des yeux. Je craignais quelque chose, mais je ne savais pas quoi. Était-ce la peur d’Amy que je ressentais ? Il était encore difficile pour moi de faire la part des choses entres mes émotions et les siennes. Pourtant, j’étais persuadé que cette peur était bien la mienne. Mon corps répondait mécaniquement à ses ordres car mon esprit était ailleurs. Au fond de moi, j’essayais de comprendre ce qui me mettais dans tout ces états.

Lorsque je me suis installé sur le siège, j’ai enfin trouvé le courage de me détacher de son regard pour observer ses mains touchés ma peau. La première fois que ces doigts effleurèrent ma peau meurtrie, les muscles de mon bras laissèrent échapper un spasme, comme si mon inconscient cherchait à limiter le contact physique avec Kent. Ce sursaut a sollicité mon corps endoloris, défigurant mon visage. J’ai essayé de faire passer ça comme un reflex humain, laissant le médecin continuer son examen, détournant la tête, comme si de rien n’était.
Plus la main du docteur Nelson se rapprochait de ma nuque et plus il m’étais difficile de contrôler ces émotions fortes. Mon cœur frappait violemment ma poitrine, ma jambe tremblait, je ne parvenais pas à ouvrir et détendre mes doigts. Lorsque j’ai senti sa main se rapprocher de ma nuque, mon regard s’était vidé de toutes émotions pendant quelques secondes et des larmes ont commencé à s’échapper.

« Pitié, ne me fais pas de mal... » ai-je murmuré avec mes lèvres. Aucun son ne sortait de ma gorge mais ces mots, j’avais l’impression de les avoir répétés une centaine de fois. Tout m’était étrangement familier, c’était effrayant.

Bas les pattes, magicien de pacotilles. Amy avait finalement décidé de sortir de son sommeil lorsqu’il estima que le chercheur était beaucoup trop tactile à son goût. On aurait dit un chien de garde tentant de protéger son territoire alors qu’il avait encore sa laisse autour du cou et que son adversaire était bien trop loin pour qu’il puisse lui sauter à la gorge. Je crois que ce que j’étais en train de traverser émotionnellement ne m’avait pas permis de comprendre pourquoi Amy se montrait si agressif envers le docteur.
Ce dernier finit par m’inviter à m’installer sur un autre fauteuil. J’ai profité de cette minuscule promenade pour chasser les dernières larmes qui s’étaient échappés de mes yeux d’un revers de la main. Je me suis installé sur le fauteuil en priant secrètement que le changement d’environnement, aussi maigre soit-il puisse me calmer. Malheureusement, j’étais toujours effrayé et mon rythme cardiaque était beaucoup trop rapide. Intérieurement, j’espérais qu’il ne m’arrive rien. A chaque fois que le médecin établissait un contact physique, que ça soit pour examiner mon bras cassé ou me préparer l’écharpe pour le soutenir, j’avais toujours la même phrase en tête. Je me la répétais incessamment dans ma tête. Pitié, ne me fais pas de mal. Je craignais que quelque chose de terrible n’arrive, mais malgré les minutes qui défilaient, je n’étais pas parvenu à trouver une réponse cohérente à mon comportement. Qu’est ce qui m’arrive ? C’est quoi mon problème. Pas de réponse, j’aurais aimé qu’Amy me sorte un peu de ce brouillard mental.

Mon état a commencé à légèrement se calmer à la fin de l’auscultation. Ma nervosité était toujours présente mais mon cœur avait commencé à ralentir. Mécaniquement, j’ai observé les alentours avant de repenser à mon téléphone, élément indispensable pour communiquer. Avec mon dernier bras valide, je suis allé le chercher au fond de ma poche pour le paramétrer pendant que le docteur Nelson terminait de préparer sa boisson chaude. Je savais que tôt ou tard, les questions commenceraient à tomber. Nous n’avons plus rien à faire ici. Partons.

« Je peux parler avec mon téléphone, désolé… de ne pas l’avoir activé avant. » La technologie de l’appareil était si puissante qu’elle parvenait à retranscrire ma nervosité. « Wilson. Joseph William Wilson. J’ai… je crois que j’ai un dossier médical par ici. J’ai déjà fait quelques tours à l’infirmerie auparavant. Monsieur Palmer surveillait mon cas., mon dossier doit traîner quelque part par ici. »

Quelques minutes plus tôt, j’ai remarqué un petit placard où pourrait être rangé les médicaments. Immédiatement, j’ai pensé à mes boites d’antidouleur qui commençaient à se vider. Mon bras me faisait mal, tellement mal, j’en avais besoin et elles étaient à quelques mètres de moi. En quelques secondes, ces médicaments étaient devenu une nécessité. Les joins de la Maison des Mystères ne sont plus aussi efficace qu’il n’y paraît. Je m’autopersuadais d’en avoir besoin, les premiers signes d’une addiction, non ? Tu n’as pas besoin de ça,

« Monsieur Palmer est allé me récupérer des médicaments qui m’étaient prescrit, des antidouleurs puissant. Je n’en ai plus. Est-ce que… est-ce que je pourrais en avoir une boite ? Ca… ça me fait mal. Il me fait tellement mal. »

Il est inutile de rester ici. T'es encore plus pathétique que d'habitude quand tu joues les camés.



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Re: Le Cabinet du Dr Nelson Lun 17 Jan 2022 - 14:48





Les dossiers apparaissaient par trois et défilaient de la gauche vers la droite au rythme des gestes du docteur. Ils avaient la forme traditionnelle d’une pochette vaguement jaune. Ils reproduisaient en tout point leurs alter-ego de papier, à une exception près : ils étaient translucides, légèrement luminescent, et ils flottaient dans les airs. Une lettre unique flottait au-dessus des dossiers, point de repère dans la classification alphabétique des données. Le A devint un B, puis un C, et ainsi de suite en une succession rapide et presque flou qui se figea sur un W aux traits pointus. Nelson tendit la main et attrapa le dossier holographique. Le reste de l’interface disparut alors qu’il se calait plus confortablement dans son fauteuil pour lire.

Ses sourcils se froncèrent légèrement, et il jeta un bref regard à son patient, par-dessus le bord du dossier luminescent. Il tourna une page, puis une deuxième, puis une troisième. Le dossier médical de Joseph Wilson n’avait rien à voir avec « quelques tours à l’infirmerie », et plus à voir avec une multitudes de notes complémentaires qui en faisait un dossier légèrement exceptionnel pour un jeune homme de 20 en théorique bonne santé. Au bout d’un moment, Nelson referma le dossier et le posa sur son bureau. Puis, l’air vaguement pensif, il tendit la main vers la théière au bec fumant.

- Ton dossier indique une capacité de régénération outrepassant la normale. Tes fractures ne sont pas assez graves pour que ton organisme n’amenuise pas la douleur par lui-même : il lui faudra juste un peu de temps.

Le liquide était d’un rouge cuivré, et son parfum emplit doucement l’espace. Kent remplit deux tasses, posées sur des soucoupes, et en posa une devant son patient. Ensuite, il tira une petite boite de métal d’un tiroir, l’ouvrit, et la posa entre eux deux. L’odeur citronnée des biscuits se mélangea à celle du thé. Puis le docteur se rassit, coudes sur les accoudoirs, doigts joints.

- Sauf si « il » ne fait pas référence à ton bras, mais à ton démon.

Le docteur fixait Joey droit dans les yeux. Son visage était calme et neutre, son regard curieux au mieux – mais il ne clignait presque plus des yeux. Dans le cadre de la fenêtre, derrière le médecin, un nuage s’écarta et la lumière dorée du soleil levant entra dans la pièce – elle y accrocha la surface métallique du Heaume, posé sur un guéridon à côté du docteur.
Il était tourné vers Joey, le fixant de ses "yeux", deux trous noirs qui semblaient sans fond à contre-jour. En y réfléchissant un peu, le jeune homme aurait parié que lorsqu'il était entré, l'objet était tourné dans une autre direction.

- C’est étrange, murmura Fate, j’aurais dû pouvoir… Aah. Le voilà.

Il se pencha un peu en avant, comme pour mieux voir ce qu’il observait, détournant du même coup l'attention du jeune Wilson de son Heaume. Il semblait vaguement fasciné: sa voix et sa posture ne trahissait rien, mais ses yeux bougeaient très peu, comme fixés sur quelque chose de précis.

- Mes sortilèges auraient dû le sentir bien plus tôt, lâcha-t-il pour lui-même. Rien qu’en mettant un pied à cet étage, n’importe quel possédé aurait dû déclencher une dizaine d’alarmes. C’est la première fois que je vois ça. Vous êtes… quasiment des symbiotes, spirituellement parlant. Ton dossier contient une note de Jason Blood, mais je n’aurais jamais cru…

Le docteur se laissa aller dans son fauteuil, visiblement pensif. Il tendit la main et attrapa sa tasse, qu’il porta doucement à ses lèvres. Il semblait avoir complètement oublié le bras de Joseph, obnubilé tout entier par un cas de possession qu’il n’avait jamais vu. Il y eut un claquement discret lorsqu'il reposa sa tasse. Pourtant, malgré sa curiosité, il n’oubliait pas complètement qu’il se tenait face à un patient.

- Qu’as-tu essayé pour t’en débarrasser ?

Leur possession était une étrangeté passionnante dont le docteur ne connaissait que les bribes d'informations que contenait le dossier sur son bureau. Elle ouvrait tout un tas de question que le docteur ne demandait qu'à explorer, tester et documenter. Kent était intrigué des dynamiques de la possession, de ses causes et conséquences, mais il s’interrogeait surtout sur la solution à y apporter: aussi fascinante qu'elle soit, la condition de Joseph Wilson restait une possession, et la cause de son bras cassé tôt le matin.

- Peut-être puis-je aider ?

Son visage était affable, mélange parfait entre la réserve polie d'un médecin face à son patient et la compassion délicate d'un être humain face à un autre. De la tasse de thé à l’ambiance tranquille de son bureau, Kent Nelson envoyait tous les signaux possibles pour soutenir le fait qu’il ne demandait qu’à aider.
A ses côtés, le masque d’or sans visage ne bougeait pas. Il fixait toujours Joey de ses yeux vides, sombres dans la lumière du jour.
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Re: Le Cabinet du Dr Nelson Jeu 20 Jan 2022 - 0:06

« Le Cabinet du Dr Nelson »

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_____J’ai senti l’une de mes jambes tremblées pendant qu’il cherchait mon dossier. C’était de la nervosité, je crois. J’entendais la voix d’Amy qui m’invitait à quitter les lieux, mais c’était surtout mon addiction qui me permettait d’avoir assez de courage pour rester coller à mon siège. Honnêtement, je ne savais pas réellement ce qui me mettait dans cet état. Était-ce le médecin en question et son air beaucoup trop calme ? Il n’avait pas l’air méchant, mais une petite voix au fond de moi me murmurait que derrière cette silhouette se cachait le mal incarné. Je ne savais pas si cette voix était l’œuvre d’Amy, je ne pensais pas. Je crois qu’une partie de moi avait peur de la magie. Elle avait probablement été source de douleur durant mon séjour en Europe. Je doute, mon regard se promenait un peu partout dans la pièce, mes mains se frottait nerveusement entres elles, mes ongles se plantaient dans ma chair. J’avais pratiquement retourner le problème dans tous les sens sans trouver une explication rationnelle. Amy n’était probablement pas innocent dans l’histoire.

Le docteur me refusa la prescription de mes médicaments. Est-ce qu’ils s’étaient passé le mot ? J’ai oublié mes tics nerveux pour lever brusquement la tête. Non, non non vous ne comprenez pas, j’en ai besoin. Mon rythme cardiaque s’accéléra brusquement, mon visage était presque défigurer par la peur et la frustration. Le simple fait d’envisager les prochains jours sans traitement me mettait dans tous mes états. Je ne me rendais pas réellement compte de l’état pitoyable dans laquelle ça me m’était. La conversation a finit par s’orienter en ma faveur lorsque le docteur Kent mentionna mon parasite. J’ai hoché la tête pour répondre favorablement à sa question avant que mes tics ne reprennent. Tu n’as plus rien à faire ici. Je fais pivoter ma nuque, comme pour essayer de m’étirer, en espérant me débarrasser de cette voix qui me faisait vivre un enfer. Tu vois bien qu’il ne te donnera rien. Ma jambe se met de nouveau à trembler. Tu fais pitié. Je suis certain que ce bon vieux docteur te trouve pathétique. Je t’ai dis de sortir d’...

Soudainement, la voix qui me torturait depuis plusieurs minutes et qui amplifiait mes tics nerveux, mon rythme cardiaque venait soudainement de se taire lorsque mon regard a croisé les trous béant qui servait d’yeux au casque du docteur Fate. Je me sentais moi aussi épié par cet objet inerte. Est-ce qu’il venait pas de bouger d’ailleurs ? Je suis en train de devenir complètement barge. Je vais finir par croire que j’ai ma place à Arkham si je ne me ressaisis pas.
Ma jambe a cessé de trembler, j’ai essuyé avec ma manche les quelques gouttes de sueur sur mon front avant de redresser ma colonne vertébrale et essayer de me montrer moins miséreux, plus présentable.

« Oui, on partage une âme commune si j’ai bien compris. C’est arrivé suite à un rituel réalisé par Brother Blood. C’est ce qu’on m’a dit, je n’ai pas beaucoup de souvenir à ce sujet. Je suis désolé de ne pas pouvoir vous aider plus que ça sur cette question. »

La question de Fate fait revenir de nombreux souvenirs. Des démarches pour me débarrasser d’Amy, j’en ai fais, je ne les compte plus. Rétablir la chronologie de toutes mes tentatives me demandaient quelques minutes de réflexions. Jusqu’ici j’avais essayé de ne pas quitter le médecin des yeux. L’avoir dans mon champ de vision semblait éloigné mon parasite pour l’instant, il avait cessé de me tourmenter. Je devais profiter de cette occasion pour tout établir.

« Je n’ai pas toute de suite compris ce qu’il m’arrivait. J’ai cru à la folie. Quand j’étais petit, mon médecin traitant m’avait toujours dis que mes pouvoirs allait probablement développer chez moi des maladies mentales. Quand j’ai compris ce qui m’arrivait, j’ai… j’ai essayé beaucoup de chose. J’ai essayé les médicaments, des neuroleptiques puissants, ça marchait plutôt bien mais je n’étais plus que l’ombre de moi-même. J’ai… finis par faire appel à quelques magiciens. J’ai essayé de reprendre contact avec Raven, en vain. J’ai… demandé de l’aide à John Constantine. Je vis chez lui maintenant. Il m’aide… il arrive à ralentir le démon quand je perd le contrôle. Il… il m’apprends à le contrôler également avec des séances de méditation. Ça fonctionne, parfois. Chez lui, je suis sûr de faire de mal à personne dans cette académie… enfin presque. » Je marqua un temps de pause pour réfléchir. « j’ai demandé l’aide d’une autre télépathe, une martienne mais elle n’a rien pu faire. J’ai croisé la route d’une Amazone qui avait un objet proche du lasso de la vérité. Mon démon a dit qu’il était possible de me débarrasser de lui mais que je succomberais. » Un nouveau temps de pause, je sens qu’Amy essayait de faire quelque chose pour me faire taire, je recommençais à devenir nerveux. « Quand je suis venu ici et qu’il a commencé à faire du mal aux autres, Monsieur Palmer a fait appel à Jason Blood pour me venir en aide. Il a demandé de l’aide à Khalid également. » J’ai haussé les épaules. « J’ai l’impression qu’ils me cachent tous la vérité sur ce qu’il se passerait si on parvenait à se séparer. John, Jason, Khalid… ils ne veulent pas détruire mes espoirs, non ? » Il fallait également que je parle de mes mauvaises rencontres. « Dans mon malheur, j’ai aussi fais la connaissance de Lucifer, dans son bar. Je savais même pas qu’il avait un bar. Il m’a dit qu’il pouvait m’aider mais… j’ai eu très peur. Je veux pas me fier à lui… Personne n’a envie de se fier au Diable, non ? »

Plus j’en dévoilais et plus le docteur pouvait remarque ces tics nerveux refaire surface. Je tirais le tissu de mon t-shirt, mes jambes tremblaient, mes dents se resserrèrent. J’étais en train de me pétrifier sur place par une peur illogique. Lorsque Kent me demanda s’il pouvait m’aider, mes yeux ont commencé à devenir rouge et des larmes s’en sont soudainement échappé. A ce moment-là, j’ai directement croisé son regard.

« S’il vous plait... » suppliais-je, comme si je savais par avance que le pire était en train d’arriver et qu’Amy était en train d’enclenché sa carte chance.

D’un coup, le visage du gentil et bienveillant Kent Nelson se transforma en cauchemar vivant pour ressembler trait pour trait à celui d’Arcane. Je n’ai même pas cherché à me demander si j’étais en pleine hallucination, j’ai sursauté vivement. Sors d’ici. Je me suis levé de ma chaise d’un coup. Sous la violence de l’action, la chaise a basculé en arrière et j’ai faillis renverser mon thé brûlant sur la veste du docteur. En reculant vivement, je ne savais pas par quel foutu miracle je n’avais pas trébuché en heurtant les pieds de la chaise, un instinct de survie sans nulle doute. Les souvenirs douloureux de mon séjour en Europe se mélangeait à la réalité, comme chaque nuit où je faisais ces cauchemars que j’oubliais à la seconde même où je me réveillais. Je tremblais, ma respiration était rapide, bruyante mais saccadée, mon visage respirait la terreur. Tout mes symptômes correspondaient à un stress post-traumatique mais je n’en avais jamais conscience.

Amy manipulait des souvenirs que j’avais égaré, j’ignore toujours comment. Ce n’était pas la première fois. Chaque nuit, il me torturait mais la journée, il le faisait surtout pour influencer mes choix. Lorsque j’approchais une personne qui le contrariait, il se servait de ma mémoire faillible, du stress et des traumatismes qu’Anton m’avait créer pour m’inviter à rebrousser chemin. Il faisait ça avec Ray, avec Khalid, mais pas avec John. Maintenant, c’est Kent qui lui posait problème. Sors d’ici avant qu’il ne t’attrape. J’ai reculé d’un pas, de deux, puis de trois. Je me rapprochais de la porte de sortie en abandonnant mon téléphone sur le bureau qui arrivait à retranscrire quelques paroles.

« ...Pas de mal… pitié… laissez-moi… quille. Je n’ai rien fais, je n’ai rien fais. J’e..ssaye, je v… promets. Il ne veut pas se réveill… il ne veut pas se manifester » Des paroles qui n’étaient jamais parvenu aux oreilles de mon tortionnaire à l’époque. « J… désolé. Me faites pas de mal... »



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Re: Le Cabinet du Dr Nelson Jeu 27 Jan 2022 - 12:10





Fate ne connaissait pas tous ces noms. Certains n’évoquaient pas grand-chose, d’autres revenaient régulièrement depuis plusieurs jours sans qu’il n’ait encore eu l’occasion de rencontrer les personnes concernées. Il écoutait attentivement Joey, hochant ponctuellement la tête pour l’inciter doucement à continuer. Son visage n’exprimait rien d’autre que son attention, et une certaine bienveillance – le jeune homme lui paraissait tendu, et le docteur faisait ce qu’il pouvait pour ne pas avoir l’air de le forcer à répondre.
Il nota, dans un coin de sa tête, que son patient ne dormait apparemment pas à l’Académie. C’était toujours bon à savoir.

« J’ai l’impression qu’ils me cachent tous la vérité sur ce qu’il se passerait si on parvenait à se séparer. John, Jason, Khalid… ils ne veulent pas détruire mes espoirs, non ? »

A nouveau, Fate ne dit rien. La condition du jeune homme était nouvelle pour lui, il n’avait aucune idée de ce qui était faisable et de ce qui ne l’était pas. Même lorsqu’il avait détecté Amy, ça n’avait été que vaguement, comme une silhouette à travers une vitre couverte de buée. Il lui faudrait faire d’autres tests avant de pouvoir rendre un verdict, mais ceux qui l’avaient précédé ne laissaient pas beaucoup de chances à un diagnostique optimiste.
Au fur et à mesure qu’il parlait, Joey s’agitait. C’était encore discret, mais le jeune homme se faisait de plus en plus nerveux.

« Dans mon malheur, j’ai aussi fais la connaissance de Lucifer, dans son bar. Je savais même pas qu’il avait un bar. Il m’a dit qu’il pouvait m’aider mais… j’ai eu très peur. Je veux pas me fier à lui… Personne n’a envie de se fier au Diable, non ? »

Cette fois, Fate tiqua. Du moins, quelque chose changea dans son attitude – il haussa légèrement un sourcil et regarda Joey avec un air vaguement étonné. Une haute silhouette, qui sentait l’océan mais parlait comme les feux qui courent dans les profondeurs de la terre, lui revint rapidement en mémoire.
Il avait pensé le Diable disparu, lorsqu’il avait soudainement cessé d’apparaître ou d’intervenir sur Terre-20. Lucifer n’avait plus répondu à la moindre convocation à partir de là – parce que Fate le cherchait en Enfer, et qu’il n’y était plus. Ceci expliquait cela.

- … Non. Personne ne veut se fier à lui, non. laissa-t-il échapper.

La nervosité du jeune homme monta encore d’un cran. Il frissonnait sur sa chaise malgré la température agréable de la pièce, ne tenait pas en place. Ses yeux bougeaient, regardaient le docteur, puis son bureau, puis l’armoire à pharmacie, puis la fenêtre puis le guéridon puis le docteur, et ainsi de suite.
Kent ne bougea pas quand Joey bondit de sa chaise. Il le suivit simplement des yeux, avec le même air calme qu’il avait sur le visage depuis que le jeune homme était entré. Ce n’était pas tant que le sursaut violent ne l’avait pas surpris : Kent avait vu la tension s’accumuler chez le jeune Wilson, mais il ne s’attendait pas à le voir si terrifié. Son visage était tordu, ses gestes imprécis et frénétiques. Il titubait vers la porte, visiblement trop effrayé pour tourner les talons et s’enfuir en courant.
Et, pour une raison obscure, c’était le docteur qui lui faisait si peur.
Sur le visage du mage, on ne lisait rien d’autre qu’une pointe de curiosité et un calme écrasant, malgré le fait que la soudaine crise l’ait pris de court. Il observait Joey, cherchant à comprendre ce qui se passait et surtout comment il pouvait l’aider.

- Excuse moi.

La voix du docteur était chaude et calme. Elle sonnait étrangement, dans un cabinet avec une chaise par terre, une tasse de thé encore vacillante et un garçon tremblant de peur : c’était la voix d’une discussion tranquille, qui semblait ignorer doctement le chaos qui l’entourait.

- Ce doit être terrible d’avoir quelqu’un d’autres dans ta tête et dans tes rêves à longueur de journée. Cela laisse… des marques. J’aurais dû commencer par là plutôt que par mes questions, et faire plus attention. Pardon, Joseph.

Le docteur ne bougeait toujours pas. Il était confortablement assis sur son fauteuil, l’air tranquille, et il ne faisait pas un geste pour se lever ou s’approcher.
Il connaissait un ou deux moyens de calmer magiquement ses patients – de manière plus subtile qu’avec une seringue dans la jugulaire – mais il refusait de s’en servir contre le jeune homme. Il ignorait comment le démon réagirait si il sentait le docteur se servir de magie. A la place, il se contentait de ce qu’il avait de plus efficace en dehors de ses sortilèges : une voix calme, et du bon thé.

- Je ne te veux aucun mal. Je veux seulement aider, si je peux, mais tu n’es pas obligé d’accepter mon aide. Tu peux partir et revenir comme tu le souhaite. Je ne te retiendrai pas contre ton gré – fais juste attention à ton attelle, c’est tout ce que je demande, fit-il avec un sourire.

Puis il se tint là et ne dit plus rien en attendant la réponse du jeune homme. Kent Nelson n’était rien d’autre que ça : une oreille attentive et peut-être un peu d’aide, si c’était possible – pour un bras cassé ou une possession, à voir. Si Joey préférait fuir maintenant, c’était son droit.
De toutes façons, au sein de l’Académie, ils se recroiseraient tôt ou tard.
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Re: Le Cabinet du Dr Nelson Sam 29 Jan 2022 - 22:12

« Le Cabinet du Dr Nelson »

ft. Doc Fate



_____La personne qui aurait pu grandement m’aider avec cette histoire de démon se retrouvait à devenir mon pire cauchemar. Cette peur irrationnelle pouvait surgir à n’importe quel moment et me mettais dans des états de stress intense en quelques secondes. Personne ne pensait qu’Amy était capable d’influencer autant mes émotions. Dès que je rencontrais quelqu’un qui ne lui plaisait pas, c’était toujours les mêmes symptômes. Le docteur Kent l’avait sûrement contrarié mais je ne savais pas réellement pourquoi. Mon téléphone arrivait à intercepté des paroles qui n’étaient pas les miennes, ou plutôt celle d’un souvenir enfouit au fond de moi, un souvenir d’Europe que j’avais oublié.

A la réponse de cette crise de panique soudaine, le magicien ne s’était pas alerté, bien au contraire. Il était d’un sang-froid incroyable, un calme qui me rappelait celui de mon père avec un peu plus de chaleur humaine qui se dégageait dans ses paroles. Pris de court, il s’excusa de ne pas avoir été vigilant, de ne pas avoir détecté Amy plus tôt, au sein de l’Académie. Il n’est en aucun cas responsable de mes maux, je n’avais pas envie qu’il se sente mal à cause de moi. Peut-être qu’au fond, c’est moi qui me suit tourné vers les mauvaises personnes pour me sauver.
Non, je n’avais pas le droit de dire des choses pareilles. Je souffrais, et les visions effrayantes que mon esprit me faisait voir m’influençait. Ma respiration était saccadée, rythmée par un stress que je ne parvenais pas à contrôler. Je ne pouvais pas rester dans cet état, mais je ne pouvais pas fuir non plus. Je ne pouvais pas laisser Amy gagner.

Les séances de méditations de John m’apprenaient à redevenir maître de mon propre corps et de mon esprit. Après de nombreuses heures d’entraînement, j’arrivais à reprendre le contrôle de mon corps lorsque mon parasite me volait ce rôle, dans l’imprévu. Cela pouvait prendre quelques temps, entres cinq et dix minutes suivant ma concentration et mon degré de stress. Pour ce qui était de faire taire Amy, de le laisser envahir mon esprit, jouer avec des souvenirs traumatisant, c’était une autre histoire. Il me restait encore beaucoup de travail.
J’ai pris un grand bol d’air, j’ai fermé les yeux, je me suis concentré. Pendant quelques instants, j’ai ignoré le docteur pour me focaliser sur mon esprit et chasser les visions qui tentaient de me troubler. Les muscles de ma nuque était prit de quelques spasmes incontrôlés, comme si Amy se débattait dans une lutte mentale.

Qu’est ce que tu fais ? Je sentais une pointe d’agacement dans le timbre de sa voix. Je refusais de m’enfuir malgré la peur, je ne répondais pas à ses exigences, il s’énerva. Tu crois vraiment que les tours de passe-passe de ce sodomite britannique va sauver ton cul ? J’ai levé mes paupières vers Kent qui avait reprit sa forme initiale. Les visions étaient partie et mon rythme cardiaque était en train de ralentir. Est-ce que j’ai réussi ?
Mécaniquement, mon premier reflex est d’essuyer les larmes qui étaient toujours collés à mes joues avec la manche de ma veste. Le spectacle était triste à voir, j’en avais honte. Doucement, lorsque je fus certains que les souvenirs n’allaient pas se manifester, je me suis rapproché du bureau de Fate, redressant ma chaise avant de m’installer. J’essayais de reprendre une conversation normale, comme si rien ne s’était passé.

« Ouais… Il hante mes nuits, il perturbe mes pensées, c’est une véritable plaie. » Je laissais échapper un maigre sourire. Ma voix était encore un peu perturbé. «  Vous n’avez pas à vous excusez vous savez ? Enfin, je veux dire, vous n’êtes pas ici pour jouer les exorcistes. Vous êtes… le médecin des élèves, non ? » Mon sourire grandit un peu, autant faire preuve d’auto-dérision. « Vous savez, je ne suis plus à une séquestration près dans ma vie. Si je suis un danger, je m’isole, c’est comme ça. Vous allez m’aid... ? »

Tu ne comprends rien, tu ne comprends jamais rien. Bien, je crois que je vais devoir le faire moi-même, Quoi… ? L’espace d’une seconde, mon regard se détacha du docteur. Une seconde d’inattention et le sclère de mes yeux se noircit. Bon sang, si près du but et me voilà de retour à la case départ avec un démon qui est parvenu à prendre le contrôle de mon corps en un instant. Mon visage se décomposa pour laisser ressortir que la haine et le mépris à l’égard de Kent Nelson. Il posa vivement mes deux mains sur le bureau pour se redresser d’un coup. L’attelle se détruit en quelques secondes, il n’a aucun mal à utiliser mon bras fracturé, il est à deux doigts d’empirer la blessure. L’action avait été si violente que le thé se renversa sur le bureau.

« Pauvre type, t’es complètement à la ramasse. TU PEUX RIEN FAIRE CONTRE MOI. RIEN, PAS SANS LE BUTER ET T’AURAS PAS LES COUILLES DE LE FAIRE DE TOUTE FAÇON. »



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Re: Le Cabinet du Dr Nelson Dim 30 Jan 2022 - 15:41





- Testons cette théorie, alors, murmura le docteur

Kent Nelson se leva. Un battement de cœur plus tard, son visage s’était fait d’or et ses yeux étaient devenus blancs, luminescents. Au battement de cœur suivant, il tenait un diapason dans la main droite, qu’il frappa sur le plateau du bureau. Le son clair du métal raisonna dans tout le cabinet, noyant tous les autres sons à la façon d’un acouphène étrangement mélodieux. Il ne resta plus qu’un note unique, claire et pure, qui vibra dans l’air plus fortement que ce que n’importe quel petit bout de métal n’aurait dû permettre.

- A première vue, et selon mes collègues, je ne peux effectivement pas te renvoyer en enfer. Un exorcisme serait trop dangereux pour Joseph.

La voix du docteur ne semblait nullement bloquée par le silence qui entourait la note du diapason. Elle était parfaitement audible, calme et claire. Fate avait d’abord songé à tenter de neutraliser physiquement le démon. Un coup de tête avec le Heaume aurait permis de le sonner, le laissant facile à assommer. Cela étant dit, il ne lui avait pas échappé que la créature n’avait même pas tiqué lorsqu’elle s’était appuyée sur une triple fracture : de toute évidence, la violence physique n’était pas une solution.

A la place, il avait opté pour le diapason. Ce n’était pas un appareil de sa création – on l’attribuait, sur son monde, à un certain Von Karl – mais elle était diablement pratique : le son était tout droit tiré de la Musique des Sphères, et correspondait à la vibration de la dimension dans laquelle Fate se tenait. La note, mélodieuse, était tout à fait inoffensive pour les habitants du Multivers. En revanche, les entités extra-planaires y réagissaient particulièrement mal.
La vibration perturbait l’intégrité même des anges, démons et autres esprits venus des mondes occultes et répondant à des fréquences toutes différentes, leur causant des vagues de douleur conséquentes. Avnas, tout mêlé à l’âme de Joey qu’il soit, ne faisait pas exception.

- Cela ne veut pas dire que je vais tolérer que tu le possède sous mes yeux.

Avec le Heaume, sa voix avait changé. Elle s’était faite plus assurée et plus froide. Fate se tenait parfaitement droit, dévisageant Avnas de ses deux yeux blancs. Il énonçait des faits, d’une voix calme qui avait perdu toute la chaleur qui la colorait tant quelques instants plus tôt: elle semblait plus métallique, comme si Kent parlait à travers le Heaume plutôt que de dessous.

- Je ne peux pas t’évincer. Je peux te faire regretter d’être là.

Fate frappa à nouveau le bureau de son diapason, réaffirmant la note claire qui vibrait dans les airs. Ça n’était pas véritablement un outil d’exorcisme : la plupart des entités extra-planaires fuyaient face à la douleur, forçant leurs hôtes à courir ou se repliant dans les profondeurs de leur psyché pour se protéger de la note, de cette note métallique qui les brûlait tant ; pourtant, certains avaient déjà montré une certaine résistance à l'appareil.
Le docteur bougea légèrement la tête. Il avait observé l’âme de Joseph un peu plus tôt, et n’en n’avait tiré que des informations troubles, faute à ses yeux humains ; maintenant qu’il portait son Heaume, sa vision était bien plus claire. Son masque sans visage ne laissait rien filtrer, mais ses yeux blancs semblèrent percer le crâne du jeune homme pour dévisager directement Avnas, quelle que soit la profondeur à laquelle il se cachait.

- Tu agis comme si tu étais le maître de la situation, comme si tu étais un danger inarrêtable. En vérité, Avnas, tu es aussi prisonnier que Joey.

Le nom du démon, prononcé par un mage, sonna douloureusement aux oreilles du concerné, rajoutant à la douleur de la note qui vibrait toujours.
Fate se déplaça. Un instant, il se tenait derrière son bureau ; l’instant d’après, il était devant, sans qu’on ne l’ait vu bouger. Il fit un pas dans la direction du démon, ses yeux d’un blanc parfait rivés sur les siens.

- Tu as abusé de l’hospitalité de Joseph. Retourne te terrer dans ses cauchemars et laisse le en paix.

Le docteur donna une pichenette au diapason, qui lâcha une troisième note. Elle sonna plus fort, plus près, enfonçant des pics de douleur blanche dans l’esprit même du démon, qui d'ordinaire ignorait si facilement les blessures physiques et ne craignait pas la souffrance.
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Re: Le Cabinet du Dr Nelson Jeu 3 Fév 2022 - 22:53

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ft. Doc Fate



_____Amy laissait s’exprimer une colère bestiale à l’égard du docteur. Kent avait eu l’idée d’essayer de se mettre en travers de sa route, rien que la mention de cette initiative suffisait à le mettre en rage. Je ne connaissais pas le monde mystique, mais je savais déjà que le combat était perdu d’avance pour mon parasite. Amy n’était pas un démon surpuissant. Comparé à un Azazel, un Belzebuth ou même au Diable lui-même, il faisait pâle figure. Je pouvais peut-être m’estimer chanceux d’être tomber sur lui. Si un autre m’était tombé dessus, je présumais que mon sort aurait été beaucoup plus horrible que maintenant.

Malgré son manque de chance face à Fate, il avait essayé de se montrer menaçant avec des gestes amples et menaçant, à deux doigts de briser mes os. Ma précédente blessure n’avait pas résister et les efforts de Kent venait d’être réduit à néant en un mouvement, l’attelle s’est brisé. Son regard ne lâchait pas Fate du regard, mais il n’était pas assez impulsif pour entrer dans son esprit et tenter de le détruire de l’intérieur. Pour avoir déjà essayer il y a un an de cela avec Khalid, il avait malheureusement échoué. Il n’espérait pas reproduire l’expérience avec un Fate beaucoup plus expérimenté.

 «  En voilà quelqu’un d’intelligent. » rétorqua froidement Amy avec une pointe d’ironie dans sa voix inhumaine. Un léger écho se faisait entendre au fond de ma gorge. « Tu penses être l’exception qui confirme la règle ? »

La colère était probablement trop forte pour qu’il soit impressionné par la présence du Heaume. Dans d’autres circonstances, il serait parti la queue entre les jambes. Je commençais à le connaître, mais le fait qu’il me prenne par surprise pour me retirer le contrôle de mon corps, je ne pouvais pas m’y faire. Laisse moi sortir !! Un cri de désespoir mélangé à une douleur indescriptible. Je ne contrôlais rien, mais je pouvais sentir cette souffrance physique à m’en tordre de douleur. Amy jouait avec mon bras avec une facilité déconcertante, tout en ignorant le supplice qu’il me faisait subir. Seul Fate comptait.

Le diapason sonna, un son qui sonnait agréable à mes oreilles, mais qui devenait une véritable torture pour tout démon présent dans la pièce. Avnas ne faisait pas exception à la règle. Son premier reflex à été de plaquer vivement les paumes de mes mains contre mes tympans pour masquer ce bruit infernal. Cette fois, nous souffrons tous les deux, d’une douleur différente. Ma colonne vertébrale est pliée, le démon recula d’un pas en espérant qu’en s’éloignant un peu de l’origine de ce bruit, la douleur allait s’atténuée.

« JE NE SUIS PAS PRISONNIER. JE PEUX FAIRE CE QUE JE VEUX DE LUI. CE QUE JE VEUX. » Amy était encore plus énervé que tout à l’heure, il se permit de redresser mes yeux pour fixer directement le Heaume. « TANT QU’IL RESTERA LA. JE FERAIS DE SA VIE UN ENFER. J’EN AI LES MOYENS. ET JE NE ME PRIVERAIS PAS. »

La pichenette au diapason était probablement le mouvement de trop. Amy laissa échapper un hurlement de rage avant de redresser vivement ma colonne vertébrale. Une violente onde psychique, un dernier cadeau d’adieu avant de rebrousser chemin et de me laisser le contrôle de mon corps. L’onde avait fait chuter quelques objets, mais je ne suis pas certains qu’elle est réussi à déstabiliser Fate. La sclère de mes yeux s’est blanchit, mes paupières sont soudainement redevenu lourdes. J’avais obtenu ce que j’avais demandé mais j’avais l’air beaucoup moins énergique que d’habitude.

« Je suis désolé… je n’ai rien vu venir. » Mon téléphone s’était remis à fonctionner, avec quelques perturbations dû à une fatigue soudaine.

Amy avait probablement vidé toute mon énergie vitale en un seul coup. Par reflex, les muscles de mon bras handicapé s’était crispé pour rester immobile pour limiter la douleur mais elle y était toujours. Mon visage était devenu un masque de souffrance, une larme s’était échappé de mon œil. Mes jambes se sont dérobés, confirmant ma théorie sur les agissements d’Amy. J’en ai pas fini avec toi.



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Re: Le Cabinet du Dr Nelson Sam 5 Fév 2022 - 16:47





L’onde psychique envoya valser une poignée de papier, un pot à crayon, et jeta les deux fauteuils prévus pour les patients sur le bureau. Le docteur ne sembla même pas la sentir passer. Il continua de fixer Joey, restant parfaitement immobile jusqu'à ce que ses iris perdent leur couleur radioactive.

« Je suis désolé… je n’ai rien vu venir. »

- Ce n’est pas ta faute.

A l’instant où le démon s’était retiré, le Heaume avait disparu – regagnant sa place sur son guéridon, près de la fenêtre,. Le diapason dont s’était servi Fate n’était visible nulle part. Comme si le duel avec Avnas n'avait pas eu lieu.
En deux pas, Kent fut assez près du jeune homme pour le rattraper avant qu’il ne s’effondre. Ses gestes étaient fermes mais délicats, évitant de trop toucher au bras cassé. Doucement, il guida Joey vers le bureau. D’une main, il redressa un fauteuil et aida le jeune homme à s’asseoir.

- Tout va bien. Il est parti, pour le moment.

Le docteur s’éloigna vers la petite table sur laquelle était posée sa bouilloire et revint avec deux nouvelles tasses : les anciennes avaient été jetées à travers la pièce et gisaient au sol, au vbout d'une large trainée de thé qui débordait sur le mur, proprement éclatées en deux morceaux. La théière, si elle avait vacillé, avait tenu bon. Le mage s’en saisi, remplit les deux nouvelles tasses, et ajouta un biscuit au citron sur la soucoupe de Joey avant de lui tendre. Ensuite, il releva le deuxième fauteuil d’ordinaire réservé aux patients et s’assit dessus, avant de prendre une gorgée de thé. Il laissa un moment passer, le temps de savourer la boisson et de profiter du calme.

- Je n’en sais pas assez sur Avnas et sur votre condition pour pouvoir aider dans l’immédiat, Joseph. Je peux le combattre quand il fait surface, mais ce n’est pour l'instant pas en mon pouvoir de vous séparer.

Nouvelle gorgée de thé. Kent parlait avec une voix douce et tranquille, qui n’avait pas tout à fait les accents de compassion qui pointaient lorsqu’il annonçait une mauvaise nouvelle. Il énonçait des faits, qui n’étaient ni bons ni mauvais.

- Soyons clairs : c’est un diagnostique temporaire.

Rien ne changea dans son attitude, mais sa voix se durcit légèrement. De toute évidence, ça n’était pas une phrase seulement adressée à Joey – elle visait aussi celui qui suivait la conversation derrière ses yeux.

- Peut-être que je ne trouverai pas de solutions, mais j’en chercherai une, si tu acceptes mon aide.

Kent posa sa tasse dans un soucoupe avec le claquement discret de la porcelaine. Il jeta un regard de côté à Joey, et lui sourit doucement.

- D’ici là, je ferais bien de soigner ton bras. S'il en veut à toutes mes attelles comme à celle-là, la guérison prendra trop de temps.

Le mage se leva, posa sa tasse sur le bureau, puis disparut derrière le paravent qui séparait son bureau du cabinet à proprement parler. Il revint rapidement avec une petite bouteille en verre, sombre, et un petit paquet bleu.

- Juste avant qu’Avnas ne prenne le dessus, tu as eu un début de crise de panique – son œuvre, j’imagine. Tu as sursauté, au moment où tu t’es levé. Comment cela marche-t-il, exactement ? Est-ce que c’était des vagues de panique irrationnelle ? Ou est-ce qu’il a créé des hallucinations qui ont ensuite entraîné ta peur ?

Avec des gestes rendus fluides par l’habitude, il tira un petit carré de gaze du paquet, qu’il imbiba de liquide. Le tissu prit une teinte bleu ciel entre ses doigts. Le docteur s’approcha, mais n'appliqua pas de suite la compresse sur le bras du jeune homme.

- Ce sera douloureux. C’est un traitement rapide et très efficace, a fortiori avec ta régénération, mais qui n’a rien d’agréable.

Kent aurait largement préféré laisser la blessure se soigner par elle-même, mais une attelle (ou même un plâtre) n'était pas une solution envisageable compte tenu de qui contrôlait périodiquement le corps du blessé. Il n'avait pas vraiment d'autre choix que de forcer la restructuration des os via un sérum qui avait toujours été fort pratique dans le feu de l'action, ou pendant des expéditions loin de toute installation médicale correcte, mais qui n'avait jamais été une partie de plaisir.
Au moins, la guérison serait plus rapide qu'avec un individu lambda.

- Prêt ?
Joseph Wilson
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Re: Le Cabinet du Dr Nelson Sam 5 Fév 2022 - 23:38

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ft. Doc Fate



_____Si le docteur Nelson ne m’avait pas rattraper, ma chute m’aurait cassé bien d’autres os. Quand je reprends le contrôle de mon corps, tout est toujours plus compliqué, il me faut quelques secondes d’adaptation. Lorsqu’Amy se permet de vider toute mon énergie vitale, c’est une autre histoire encore plus difficile. Je n’arrivais plus à tenir debout, mes paupières étaient soudainement lourdes. Tout ce que je voulais, c’était dormir, faire une sieste de deux ou trois heures, le temps de recharger les batteries. Manger quelque chose pouvait faire retarder l’inévitable.
Je me suis laissé guider jusqu’à ma chaise, je ne pouvais pas faire grand-chose pour l’aider. Ma première action a été de m’excuser, tout ça est arrivé tellement vite, je n’était pas parvenu à lui tenir tête. Même si le docteur n’avait eu aucune difficulté pour lui tenir tête, je ne pouvais pas m’empêcher de me sentir coupable. Si le scénario s’était répété, dans d’autres circonstances, les conséquences auraient été terrible.

Une fois que j’étais installé sur la chaise, j’ai laissé tout mon corps se reposer. Ma colonne vertébrale s’est collée au dossier de la chaise, le temps que Kent récupère deux nouvelles tasses remplis de thé. J’avais même le droit au biscuit, le luxe. Pour espérer ne pas m’endormir j’ai attrapé le biscuit avec mon dernier bras valide afin d’en grignoter quelques morceaux. J’avais laissé mon autre bras pendre le long de mon corps. Moins je le bougeais, mieux je me portais. Même lorsque je le maintenais immobile, des vagues de douleur continuaient à défigurer mon visage. Je me mordais la lèvre inférieur pour ressentir une autre douleur.
Une fois avoir avaler le biscuit, espérant qu’il me permettrait de retrouver un peu d’énergie, je me suis enfin tourner vers mon thé, tout en laissant Kent faire un bilan sur sa rencontre, de courte durée, avec Amy. Je savais bien que je ne pouvais pas être sauver en une seule séance, que mon cas était particulier. J’avais entendu ses paroles des dizaines de fois mais je ne me décourageais pas pour le moment. Tes tours de passe-passe n’y pourront pas grand-chose. Amy grognait au fond de ma tête, je doutais que le docteur puisse l’entendre, peut-être le Heaume ? Je briserais chacun de ses os si ça me chante. Il voulait prouver sa supériorité, mais je doute que ça fonctionnait maintenant. J’ai essayé de l’ignorer, j’ai hoché la tête pour faire part de mon consentement. Oui, je voulais qu’il m’aide.

Mon bras, son état était lamentable, pire que lorsque je suis rentré dans ce bureau. Franchement, je ne sais pas comment j’aurais fais si je n’avais pas le don de régénération de Papa. En fait, je crois que je serais probablement mort, il ne fallait pas chercher plus loin. Avant de soigner ma fracture, Kent était revenu sur la crise de panique que j’avais eu quelques minutes auparavant. Je baissa légèrement les yeux avant d’essuyer les larmes qui glissaient le long de mes joues. Je ne savais pas si c’était du chagrin ou la douleur que j’essayais de contenir depuis tout ce temps.

« Oui, c’est lui qui fait tout ça. » avouais-je. « Au début c’était seulement des cauchemars, toutes les nuits c’est la même chose. Je m’agite, il m’arrive de pleurer dans mon sommeil, d’avoir mal. Quand j’essaye de me souvenir de ce qui a pu me mettre dans cet état, tout disparaît. Je suis incapable de me remémorer quoi que se soit. » Pourtant, j’essayais toujours. Mon regard se baladait de gauche à droite, comme pour essayer de me rappeler ce qui m’avait fait peur. Comme d’habitude, je n’avais le droit qu’à un trou noir. « Les crises de paniques ont commencé lorsque j’ai croisé John. Amy ne voulait pas que je vienne avec lui, alors il m’a fait peur. John a su me calmer, ça ne s’est plus jamais reproduit, quand il est avec moi. » J’essayais de me souvenir quand est-ce que mon comportement était devenu irrationnel. « Ça a continué quand Palmer a rencontré Amy pour la première fois. Je crois qu’il l’avait rapidement contrarié, alors il a tout fait pour que je m’éloigne de lui. Ça a fonctionné, ça fonctionne toujours. Dès que Palmer tente de m’approcher, je fuis. »

La théorie sur les origines de ce mal est encore incertaine, mais celle de Palmer et Papa tenait la route. Je devais peut-être lui en parler et voir son avis sur le sujet. Avec les quelques témoignages que j’avais pu récolté et les données de mon téléphone, cette théorie semblait plus être une vérité qu’autre chose maintenant.

« J’ai vécu l’enfer en Europe, entre les mains de Degaton. Je n’en ai aucun souvenir mais je le sais. Ray vous a transmis le dossier qu’il a ramené d’Europe sur ce qu’on m’avait fait subir, ce qu’on m’a forcé à faire ? J’ai essayé de lire ce dossier, je n’ai pas pu. Au début, j’ai pensé que c’était une simple protection de mon cerveau. Beaucoup de personnes traumatisés perdent leur souvenir traumatique. C’était logique… mais au fond de moi, je ne pense pas que ma santé mentale était capable de ça. Elle est... trop fragile. » J’ai levé les yeux vers Kent. « Je ne sais pas ce qu’il sait passé là-bas mais je pense qu’Amy m’a… volé ses souvenirs et qu’il s’en sert pour me manipuler et m’influencer psychologiquement. » Mes yeux se tournèrent vers mon téléphone. « Quand je suis en crise de panique, mon téléphone enregistre certaines phrases. J’ai pu trouvé des indices comme… comme Arcane. Je crois… je crois que quand Amy déclenche une crise de panique… je vois Arcane. Je confond la personne avec… cette personne. »

Je le vois revenir avec un espèce de liquide bleu. Je ne peux pas cacher que je suis un peu stressé. Le remède a l’air plutôt coriace. Mécaniquement, mon regard s’était tourné vers le placard où était rangé les médicaments. Je sais que Palmer m’avait récupéré un traitement. Je n’en ai plus, je sais qu’elles sont là. Peut-être qu’après ce remède miracle, je pourrais en obtenir une boite.

« Heumm… Monsieur Palmer a un traitement pour moi. C’est des antidouleurs, il y a aussi des neuroleptiques. J’aimerais… j’aimerais bien avoir une boite de chaque. Je n’en ai plus. C’est pour la nuit, et les crises. Ça… ça fonctionne. » Enfin je crois. Ca finit par soulager au bout de trois ou quatre gélules avalés. « S’il vous plaît ? Quand vous aurez fini pour mon bras. » J’ai pris une grande inspiration. « Je… J’suis prêt. »



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