En enseignant, l'homme apprend [Ray Palmer]

La Grande Maison brûle.

La prison minuscule, localisée en secret dans l’Estuaire L.I.S. d’Ivy Town, est happée par un incendie provoqué par une explosion inconnue.
Et une tentative d’évasion.

Ray Palmer s’est précipité pour stopper les flammes – mais ça ne semble pas fonctionner. Et il ne répond plus, surtout.
Damian Wayne, lui, doit se charger des prisonniers… mais ça ne se passe pas forcément bien.

Oui, il en a sauvé plusieurs d’électrocutions sauvages, engagées par des robots qui dysfonctionnent.
Mais alors qu’il interrogeait le Bug-Eyed Bandit, celui-ci… a été pris, attaqué. Poignardé, à distance.

Par Dwarfstar.

Sylvert Rundine, serial-killer violent, qui a récupéré une bio-ceinture d’Atom et a causé bien des dommages.
Jusqu’à être bloqué, ici.
… mais il semble s’être échappé, et entend s’en prendre à Robin.

Mauvaise. Idée.

Il ne faut que quelques secondes pour que le combat s’engage ; enfin.
La bastonnade.

« Hughn ! »

Parce que si Dwarfstar tente de s’en prendre au jeune homme, et bien…
Il essaye.
C’est déjà ça.

« Ack ! »

Mais le résultat est évident, et brutal.
Sale, même.
Mais… efficace.

« Nag ! »

Sylbert est littéralement maltraité par Damian, qui fait abattre sur lui un déluge de coups particulièrement violents.
Ça fait mal.

Mais il l’a cherché, quand même.

Dwarfstar est brutalement projeté contre un mur, et glisse vers le sol ; le visage endolori, et recouvert de plaies.
Comme tout son corps.

« F… fils… de… pute… »

Sylbert relève un regard enragé vers Robin.

« Je… j’vais… je… »

Il tremble, il hésite. Il est perdu.
Il a perdu.

Mais.
Alors que le super-vilain est sur le point de céder… tout change. Un sourire glisse sur son visage.

« Héhé… enfin ! »

Un ricanement mauvais accompagne ses mots.

« Z’avez mis le temps, enfoirés ! »

Et, avant que Damian puisse réagir, ce dernier comprend de quoi parle Dwarfstar – à qui il parle.
Eux.

Ceux qui viennent d’apparaître devant Robin… depuis nulle part.

Une vingtaine d’hommes, en combinaison ; et armés.
Et agressifs, surtout.

Ils entourent Damian, et le menacent de leurs armes. Prêts à tirer ; prêts à faire mal.
Pour le plus grand plaisir de Sylbert.

« Tu… tu t’y attendais pas, hein ! P’tit con !
C’est…
C’est mes potes de la Colonie !
Ils sont venus m’sortir de là !
Et… j’veux bien qu’ils te butent, au passage ! »

La Colonie.
Groupe para-militaire secret, ayant échappé au Gouvernement américain. Qui a tenté de s’emparer de la technologie d’Atom ; et a réussi.
Mais cela ne s’arrête pas là.
Plus récemment, Ray Palmer, encore super-héros, a découvert avec Spoiler et Red Robin que sa Colonie… était liée à la Colonie de Jacob Kane.
L’enquête est tombée en désuétude par manque de pistes… mais il semble que de nouvelles s’ouvrent, aujourd’hui !

(HJ/ Le lien entre les Colonies vient de RPs sur DCE avec les joueurs concernés, à toi de voir si Damian a eu les infos dans le Batcomputer. /HJ)

Le combat entre Damian et Dwarfstar se révéla rapidement à sens unique. Qu’importait à quel point le tueur en série était considéré comme dangereux, Damian Wayne le surpassait en habileté, en vitesse et surtout en entrainement. La raclée qu’il administrait semblait presque être une danse tant son ennemi ne parvenait même pas à le toucher. Il frappait, il blessait et il esquivait, à aucun moment il avait dû encaisser. Ses coups étaient d’autant plus douloureux que les gants de Damian étaient renforcés de manière à ce que l’impact soit encore plus violent. Finalement, après avoir éviter une nouvelle attaque désespérée de son ennemi, Damian le projeta d’un violent coup de pied contre le mur le plus proche.
 
Son ennemi gisait-là, vaincu. Il venait de se faire ridiculiser par un enfant, une cible sensée être facile. Dwarfstar en était si énervé qu’il en alla à insulter la mère de Damian. Les relations unissant Damian à sa génitrice étaient loin d’être simple, Talia était loin d’être une mère modèle ou même comme les autres tout comme Damian était loin d’être un enfant comme les autres. Depuis qu’il avait rejoint la croisade de son père, ils avaient plus souvent croisé le fer qu’à l’occasion. Mais une chose était indéniable, Damian aimait sa mère et, malgré tout ce qu’elle lui avait fait subir, elle avait longtemps été la seule personne qu’il avait réellement aimé. L’insulter comme ce que Rundine venait de faire éveilla une colère sourde et sombre en le jeune Wayne, bien qu’à part une légère tension, il n'en laissa rien paraitre… mais il savait déjà comment il allait le faire payer à son ennemi. Ni son père, ni quiconque dans sa famille n’approuverait ce qu’il s’apprêtait à faire mais Damian en avait cure. Il voulait que son ennemi souffre pour ses paroles, et son ennemi souffrirait. Il regrettait juste de ne pas avoir un échantillon de la toxine de l’épouvantail à sa disposition pour cela.
 
Mais avant qu’il ne puisse mettre son courroux en action, de nouveaux challengers apparurent tout autour de lui. Des individus qu’il n’avait pas vu arriver et qui le menaçaient à présent de leurs armes. Damian reconnut leurs insignes, il les avait déjà vu dans certains des rapports présents sur le Bat-ordinateur. La Colonie, ils étaient donc les responsables de tout cela. Damian ne savait pas grand-chose sur eux, mais avait connaissance des grandes lignes. Ils étudiaient les techniques et les équipements de son père, ils s’étaient emparés de la technologie d’Atom, et probablement bien d’autres choses, mais surtout, ils étaient des ennemis.
 
-        Tst, je ne vois rien là que des détenus refusant d’entrer dans leurs cellules.
 
Damian n’était pas le moins du monde intimidé. D’un simple clignement d’œil dans l’ATH de son masque, il avait remis en route le programme des robots de sécurité qu’il avait piraté quelques minutes auparavant. Même s’il ne les avait pas à proprement parler reprogrammés, il savait que dans leur routine de répression des mutineries, les individus armés non répertoriés étaient toujours une priorité à la neutralisation. Tout autours d’eux, les robots se réactivèrent et se mirent en action. Damian ne se faisait pas d’illusions, passé la surprise initiale ses ennemis seraient en mesure de rapidement les neutraliser. Mais cela donnerait le temps à Damian de se mettre en action. L’instant d’inattention qui accompagna la réactivation des robots permis à l’acolyte du Chevalier noir de faire exploser un fumigène sur sa position.
 
Immédiatement ensuite, il frappa. Sachant que ses ennemis avaient étudié les méthodes de sa famille, il comptait bien leurs démontré l’inutilité de leur entrainement face à un al-Ghûl. Cette donnée sur lui leur était probablement inconnue car seul les proches de ses deux familles avaient connaissance de sa filiation… et même dans ce cas là, ils n’avaient aucune idée d’à quel point il était vraiment formé. Se baissant immédiatement pour éviter les premier tir, Damian détacha sa cape qu’il jeta en l’air, simulant l’habitude de son père de se jeter sur l’ennemi depuis les airs pour jouer sur l’intimidation. Il ne fallut pas longtemps pour que les tirs ne trouent sa cape, mais cela faisait partie du plan du jeune homme. Le fils du Batman projeta ensuite autour de lui plusieurs projectiles. Certains étaient des bombes collantes visant à entraver ses adversaires, d’autres étaient des grenades givrantes. Remplis d’hélium liquide, elle gelait à l’impact, congelant au moins en partie leurs cibles. Damian les avait utilisés avant tout pour neutraliser le principale avantage de ses ennemis, leur capacité à changer de taille. S’ils ne pouvaient l’activer, ils étaient à sa merci.
 
Dans la confusion qui s’ensuivit, entre la fumée, les grenades de Damian et l’attaque des robots, Damian passa lui-même à l’assaut. Ses ennemis étaient nombreux, ses ennemis étaient armés. Mais ses ennemis étaient dans un lieu étroit et ne pouvaient ouvrir le feu sans risquer d’abattre leurs propres camarades dans un corps à corps.
 
La mêlée qui s’ensuivit fut furieuse. Damian devait déployer toute son talent du combat, sa conscience de son environnement et sa capacité à faire usage des gadgets de sa ceinture de manière fluide pour garder l’avantage. Il était bien plus brutal que lors de son duel avec Dwarfstar, il se souciait à peine de si ses attaques pouvaient ôter la vie à ses ennemis, il n’hésitait pas à faire usage de ses lames, aussi bien les couteaux qu’il avait toujours sur lui que celles intégré à son costume. Il profitait de son agilité et de sa petite taille pour que toujours, ses ennemis se gênent les uns les autres. Il maintenait le chaos en multipliant les explosions, en dégoupillant les grenades de ses ennemis, en utilisant le gel explosif de son équipement.
 
Mais ses ennemis étaient parfaitement entrainés. Plusieurs fois, le jeune Wayne encaissa des coups et eux-mêmes étaient des opposant bien plus solide et équipé que la plupart des malfrats auquel il faisait face à Gotham. Durant le combat, Damian eut plusieurs blessures, mais pour l’instant rien de grave par rapport au nombre d’ennemi qu’il avait envoyé au tapis. Mais sur la durée, il perdait l’avantage. Plus il vainquait d’ennemi, moins ceux-ci se gênaient entre eux. Plus il subissait de blessure, plus lent il devenait. Plus le combat durait, moins la confusion restait son allié. Finalement, Damian reçut un violent coup, sur l’un de ses flancs, donné par un ennemi qui avait utilisé sa capacité à rétrécir. Le jeune garçon fut projeté au sol, mais utilisa cette inertie pour se dégager de la mêlée et se relever. En faisant cela, Damian jeta un batarang devant lui. Ce projectile trouva son chemin et se planta profondément dans la jambe gauche de Dwarfstar. Il s’agissait des représailles de Damian pour l’insulte proféré à l’égard de sa mère… et surtout il s’agissait d’un batarang explosif activé. Lorsque la détonation se ferait, les blessures que subirait le tueur en série seraient particulièrement moche, et probablement que sa jambe ne fonctionnerait jamais plus correctement après cela.
 
S’il n’était pas aussi occupé, le jeune homme aurait probablement poursuivi la punition. Mais il avait des ennemis à affronter. Damian dût se lancer dans une course effrénée pour éviter la grêle de balle qui s’ensuivit. Esquivant les tirs du mieux qu’il pouvait, il répliqua avec ses propres armes, batarangs électrique, explosif, bombe flash… cela eut pour effet de refroidir les ardeurs des soldats de la colonie, mais Damian se rendit vite compte qu’une des balles s’était logé dans son bras gauche. Mais rapidement, il se rendit compte qu’il y avait quelque chose de pas normale. Il sentait quelque chose se répandre dans sa blessure. Il ne fallut qu’une fraction de seconde à l’héritier du Démon pour se figurer que ses ennemis, connaissant l’endurance de membres du Bat-clan, avaient prit soins d’imprégner leurs balles de poison pour que chaque blessure affaiblisse davantage leurs cibles. Heureusement pour l’héritier de la cape, sa génétique améliorée ainsi que les processus de mithridatisations qu’il avait subit durant son enfance le rendait particulièrement résistant à la plupart des toxines. Mais résistant ne signifiait pas immunisé.

Damian Wayne se bat.

Même en recevant des coups. Même en subissant des attaques.
Même en étant en infériorité numérique.
Il se bat.

Il s’acharne.
Il retourne les techniques utilisées contre lui, pour en faire une force ; un avantage.
Il s’en sort. Bien, même.

Il n’est cependant pas invincible.

Un moment d’égarement, une volonté enragée de venger l’honneur maternel l’a poussé à s’acharner sur Dwarfstar.
Ce dernier souffre, grogne, saigne ; salement.
Mais…

Mais cela permet aux membres de la Colonie d’embrayer, sur Robin. De prendre l’avantage.
Et là…

Et là, cela se passe mal.

Damian est touché.
Il peut tenir ; il va tenir. Mais il a un handicap. Et cela ne sera pas bon, pour la suite.
Cependant…

« Assez ! »

Cependant, le destin semble jouer en son sens ; pour une fois.
Une voix s’élève dans la masse des agents de la Colonie, et les fige. Immédiatement.

« Nous n’avons pas de temps à perdre avec lui ! »

Une forme émerge du groupe, et se présente clairement comme un meneur ; un Alpha.

« Nous devons récupérer Dwarfstar, guère plus ! »

« Je… j’savais… que j’pouvais… compter sur vous… »

Sylbert grogne, murmure ; il souffre, énormément.
Mais ça ne le fait pas se taire pour autant.

« Assez ! Ton sauvetage n’est que le paiement d’une dette ancienne ! Ne la ramène pas ! »

Le meneur forme quelques gestes, alors que plusieurs agents de la Colonie gardent Damian en joue.
D’autres récupèrent Dwarfstar, et le soutiennent pour l’évacuer.

Une ligne entière d’agents se place entre eux et Robin. Au cas où.

Le jeune homme peut remarquer qu’ils disposent d’équipements différents. Comme s’il y avait une hiérarchie, au sein de ce groupe.

« Blessez Robin, suffisamment pour qu’il ne nous suive pas. Le Colonel ne veut pas reprendre contact avec Gotham, et nous dev… »

« … MIAN !! »

[i]Une voix interrompt le meneur.
Une voix qui se diffuse dans plusieurs systèmes, se répercutant comme en écho dans toute l’installation.

« DAMIAN !
J’ignore si tu m’entends ! Notre canal ne passe pas, je me suis connecté sur le réseau de la Grande Maison !
Damian, fuis !
Pars tout de suite !
Emmène les prisonniers, et fuis !
L’incendie est plus grave que prévu ! Les flammes approchent des réacteurs principaux ! Elles touchent déjà les secondaires !
Le bâtiment va exploser !
Nous n’avons que quelques min… »

BOOM

Trop tard.

Ray Palmer, la voix dans le système, ne peut aller au bout de sa phrase – car une explosion l’en empêche.
Et cette explosion…

Cette explosion embrase toute la Grande Maison !

(HJ/ Tu peux décider ce que Damian avant, pendant et/ou après l’explosion ! Je vais organiser une survie, mais à toi de voir si tu veux déjà te lancer ou non ! /HJ)

Damian se mit immédiatement en position pour poursuivre le combat. Il était peut-être blessé, mais cela ne signifiait pas qu’il allait cesser de résister à l’ennemi, et tout faire pour les empêcher d’arriver à leurs fins. Il sentait le poison se répandre peu à peu dans ses veines. Il avait une conscience suffisamment aigue de son propre corps pour en connaitre l’état et les limites. Le poison de cette balle seul ne pourrait pas le tuer, mais elle pourrait considérablement l’affaiblir, et l’administration d’un contre-poison pourrait s’avérer nécessaire. L’acolyte du Chevalier Noir se concentra pour se calmer, pour limiter les battements de son propre cœur et donc la vitesse de propagation du poison. Il ne pourrait pas maintenir cet état longtemps en situation de combat, l’adrénaline et les besoins physiologique que requérait une si importante activité forcerait son cœur à accéléré. Désormais, chaque coup qu’il porterait devrait compter, il n’avait plus aucune marge d’erreur. Son principal regret, en ce moment, était de ne pas avoir une épée entre les mains. Avec une lame, ce combat aurait déjà été finit. Mais il avait néanmoins d’autres atouts dans la manche.
 
Soudains, l’apparition de celui que le jeune prodige identifia comme étant le leader de l’opération stoppa nette la reprise du combat. Il ne tarda pas à donner ses ordres et rappeler que l’objectif de leur mission consistait uniquement à récupérer Dwarfstar… ce qui interrogea le jeune Wayne sur l’utilité qu’ils pouvaient avoir pour une telle raclure… qui plus est une raclure qui ne lui avait pas fait grande impression, hormis dans sa capacité à attirer les coups dans sa tronche. Damian dégaina directement de nouveaux batarangs quand ils commencèrent à évacuer leur VIP, mais de nouveaux agents de la Colonie s’interposèrent. Ceux-ci semblaient différents des premiers que Damian avait combattus, plus costaud, plus équipé… comme s’ils faisaient partie d’une caste supérieure. Le jeune al-Ghûl jaugea ses adversaires. Il ne pouvait se permettre de louper son tir… d’autant plus qu’au milieu de ses projectiles, il avait dissimulé un mouchard. Il ne se faisait pas d’illusion sur leurs capacités à finir par le découvrir, mais au moins un simple ping de sa part pourrait le mettre sur une piste à suivre pour les traquer. Mais avant que le combat ne puisse reprendre, au moment où le chef ennemi donnait ses instructions concernant le sort réservé à Robin, une voix se fit entendre.
 
Le directeur de la JLAcademy avait trouvé un moyen de communiquer. Malheureusement, il n’avait pas de bonnes nouvelles à annoncer. Mais plus que tout, il faillit faire perdre au porteur de l’uniforme de Robin son sang-froid en gueulant son prénom par les haut-parleurs de ce complexe carcéral. Si le chaos ambiant pouvait donner l’espoir que les ennemis présents ne le relèveraient pas, Palmer venait de potentiellement compromettre l’identité secrète de Damian, et par là peut-être indirectement celle des autres membres de sa famille. Encore heureux qu’il ne s’agissait que de son prénom et pas son nom de famille.
 
Face aux hommes de la Colonie et aux détenus, Damian fit de son mieux pour ne pas réagir à cette annonce, comme si elle ne lui était pas adressé. Il tenta le tout pour le tout en envoyant ses projectiles en directions de ses ennemis, espérant que le traceur se collerait à l’un d’entre eux dans un endroit pas trop visible. Les instructions de l’ancien Atom étaient pourtant claires, Damian devait s’occuper de l’évacuation des prisonniers… mais avant qu’il ne puisse commencer cette tâche, avant que le combat ne puisse reprendre, avant-même que le professeur Palmer ne puisse finir sa phrase… une terrifiante explosion retentit et embrasa le complexe, emportant Damian, les prisonniers, les ennemis… tout dans un immense flash. Le jeune homme eut à peine le temps de se mette dans une position où il avait un peu de protection.
 
 
Damian ignorait combien de temps s’était déroulé depuis cette explosion. Il se sentait mal. Il était blessé, empoisonné, brûlé, épuisé et sous des débris. Mais à part son bras blessé qu’il ne parvenait plus à utiliser correctement, il pouvait encore bouger, bien que cela était douloureux. Son costume avait pris l’essentiel des dégâts et était brulé en plusieurs endroit. Quand il aurait du temps, il allait devoir se faire exciser les morceaux carbonisés qui avaient peut-être fusionné avec sa peau.
 
Quand il parvint à se dégager, il constata que la situation avait empiré. Le complexe semblait brûler intégralement, une fumée épaisse et toxique recouvrait tout et obstruait le champ de vision. Où qu’il regarde, tout ne semblait qu’être décombres et débris, le bâtiment tout entier semblait en morceau. Mais il ne voyait aucun corps de la Colonie ni celui de Dwarfstar. Quant au prisonnier, plusieurs d’entres eux avaient périt dans l’explosion. Et Damian était réellement tenté de laisser périr ceux qui restaient maintenant qu’ils connaissaient potentiellement son secret. Mais avant toutes choses, Damian activa la balise de détresse dans sa ceinture pour faciliter sa localisation. À la réflexion, il ne savait même pas si Palmer était en vie, et sans lui, il ignorait comment il allait pouvoir se sortir de cette situation. Situation dans laquelle il s’était mit alors que, initialement, il était simplement sensé s’être rendus à une fête organisée par son école. Maintenant, s’il en réchappait, il était probable que son père ne l’autorise plus jamais à sortir sans surveillance rapprochée.

Robin observe la situation, le désastre qu’est devenu cette simple « opération de contre-évasion ». Il était venu pour aider le professeur Palmer à arrêter un criminel en fuite, et maintenant il marchait dans les décombres du complexe carcérale devenu un enfer de flammes et de ruines et le criminel en question avait réussit à s’en sortir.

Même dans son état, affaiblit et groggy par l’explosion, Damian en peut s’empêcher de faire fonctionner son esprit, de réfléchir, d’envisager, de planifier. Réfléchir à sa situation actuelle, à ce qu’il aurait put faire autrement pour changer le résultat des évènements. Sur s’il aurait put se montrer plus efficace dans son approche. Il envisage également ce qu’il doit faire des prisonniers. Tous ceux qui sont ici ont déjà démontrer être irrécupérables pour la société, êtres des individus dangereux qui mérites leur place en cette endroit. Et surtout ce sont des personnes qui à présent connaissent possiblement son prénom et qui pourraient le rapporter à d’autres.
 
L’envie de les tuer ne lui manque pas. Même avec les protections de leurs cellules, c’était loin d’être impossible pour lui de les atteindre et d’en finir. Il le veut, mais comme à chaque fois qu’il a ce genre de pensée, il se rappel de ce que sa mère surnomme « l’endoctrinement ». Il se rappel des paroles de son père, de Dick, de Barbara, et des autres… il se rappel la règle qu’il n’a pas le droit d’enfreindre et des devoirs qu’il a accepter en choisissant de revêtir l’uniforme qu’il porte présentement. Il sait qu’il va devoir tout faire pour tenter de sauver ces ordures s’il veut faire honneur aux enseignements du Chevalier Noir. D’un simple regard, il tente de repérer quels sont les prisonniers qui seraient sauvable en l’état… s’attardant un peu sur le cas de Bug-Eyed Bandit, blessé alors qu’il l’interrogeait.
 
Il planifie également sa prochaine action. Comment faire pour sortir d’ici. Le complexe est détruit, il n’est pas sûr de disposer de moyen de communication et pour couronner le tout il est coincé à cette taille minuscule. Dehors, la mer est agitée, mais il ne peut pas envisager de partir à la nage, les courants seraient trop fort pour son gabarit, il n’a plus assez d’oxygène dans son respirateur pour espérer atteindre la côte sans encombre et aux vues de leur taille, lui et les autres ne serviront que de nourriture pour les poissons. Damian se tien toujours son bras blessé alors qu’un soupir de découragement lui échappe. C’est à ce moment que, surgit de nulle part, apparait sous ses yeux l’Atomobile avec à son bord le professeur Palmer.
 
Quand l’ancien Atom en descend, un silence lourd accompagne sa première question. Damian est encore secoué par l’explosion et ses blessures, mais aussi il trouve la question idiote. Il ne prend donc pas la peine d’y répondre. Il fait de son mieux pour cacher le ressentiment qu’il a envers le directeur de la JLAcademy pour sa gaffe un peu plus tôt… mais il lui en veut. Il constate cependant que son professeur ne semble pas avoir été épargné non plus par les évènements de la soirée. Aussi, se contente-t-il d’acquiescer silencieusement aux propositions de Palmer. Alors qu’il voit le véhicule de Palmer s’occuper des prisonniers, Damian garde toujours le silence… il est occupé à procéder à propos de tout ce qu’il vient de vivre cette dernière heure.
 
Finalement, lorsque cela se finit, Palmer interroge Damian sur ce qui s’est passé. Le jeune homme s’installe nonchalamment dans l’un des sièges de l’Atomobile avant de se tourner vers son interlocuteur, la fatigue se lit sur son visage.
 
-        J’ai fait ce que vous m’aviez demandé. Je suis allé m’occuper des prisonniers. C’est là bas que j’ai croisé Dwarfstar. Honnêtement, il ne représentait pas une menace. Mais après, je suis tomber sur ses petits copains de la Colonie. Il me semble que vous les connaissez, non ? Ils étaient là pour Dwarfstar, toute cette opération était dans le but de le faire s’évader. J’ai essayé de les arrêter, mais en vain. Ils sont partis avec Rundine au moment de l’explosion. Et avec tout ça, je n’ai pas la moindre foutu idée de la raison pour laquelle ils se sont donné tout ce mal.
 
Damian n’évoque pas pour l’instant l’histoire de la dette évoquée par l’officier de la Colonie. Il est fatigué de tout cela. Un peu frustré également. Damian regarda son bras blessé, bougeant avec précaution le tissu autour de l’impact de la balle pour en voir la gravité. Déjà, il peu voir physiquement le poison se répandre dans ses veines tant il fait ressortir celles-ci à travers sa peau comme autant de tracé sombres. Son regard se porte ensuite vers l’extérieur et la prison en flamme. Vu d’ici, cela à l’air énorme, mais à taille humaine ce doit être à peine visible.
 
-        Ironique non ? Si une catastrophe semblable avait eu lieu à Rykers, à Blackgate, à Belle-Rêve ou à Arkham, cela aurait fait les gros titres et un vent de panique se serait emparer de la population. Ici en revanche, ça ne fera pas plus de remous qu’un pétard jeter au milieu de l’océan.
 
Damian fixa ensuite directement le professeur Palmer. Son attitude semblait reprendre du poil de la bête. Alors qu’arrivait le moment où lui allait poser une question au directeur de la JLAcademy.
 
-        Je ne vais pas vous mentir, je compte bien tout faire pour retrouver ces types et régler mes comptes. Mais j’en ai aussi un à régler avec vous. Est-ce que le fait d’avoir mit votre carrière héroïque derrière vous vous à également pousser à bannir l’usage des cryptonymes en opération ? Où est-ce que c’est à dessein que vous avez hurler mon identité dans les haut-parleurs d’un complexe carcérale pour psychotiques ?
 
Palmer avait en soit des circonstances atténuantes. L’urgence et la panique du moment, le fait qu’il ignorait que Damian était occupé à se battre avec des agents de la Colonie. En soit, à titre personnel, Damian n’avait pas grand chose à faire de son identité secrète. Il était parfaitement à l’aise à l’idée d’être un justicier à plein temps… ce qui représentait la partie qu’il jugeait la plus « normale » de sa vie. Mais si son identité était compromise, celle du reste de sa famille ne tarderait pas à être exposées également, et cela lui était inacceptable. La mauvaise humeur de Damian était aussi amplifiée par l’état de fatigue dans lequel il se trouvait à cause du fait que son corps devait se remettre de ses blessures et surtout combattre le poison qui circulait en lui.

L'Atomobile file dans la nuit d'Ivy Town.

Le formidable engin récupère les cellules des prisonniers de la Grande Maison, protégés mais paniqués ; ou inconscients, à cause des électrocutions des robots surveillants.
L'appareil les capte, les rapetisse encore plus, et les emmène.

Tous partent, alors.
L'Atomobile quitte les lieux de l'Estuaire L.I.S., alors que des secours arrivent et lancent un étonnant manège, se préparant à intervenir sur... du vide.
En apparence.
Parce que ces hommes et femmes ont été formés par Atom, et vont rapetisser pour agir.

La situation est entre de bonnes mains.

Même si, honnêtement, Ray Palmer préférerait rester avec eux... plutôt que de répondre aux accusations dures mais justes de Damian Wayne.

 « Je... »

Il grimace, alors qu'il manipule plusieurs commandes pour diriger l'Atomobile.

 « Pardon. »

Il souffle.
Il n'aime pas ça. Il n'est pas à l'aise.
Mais...
Mais Robin a raison.

Et il mérite des excuses, légitimes.

 « Je... cela a été une erreur, grossière. Je suis sincèrement désolé d'avoir crié ton prénom.
J'admets... j'admets que, dans cet état d'urgence, j'ai agi instinctivement.
Or, si je connais le principe des identités secrètes, et si j'en ai eu une longtemps... je l'ai abandonnée assez rapidement, finalement. Enfin, j'y ai été forcé par le livre d'un animal – mais bref.
Et j'admets aussi que, ayant régulièrement combattu avec la Justice League, en connaissant les identités de tous, c'est... bref, oui.
Ce sont des excuses, qui n'excusent rien.
J'ai commis une erreur, Damian, et je suis sincèrement désolé. Je te présente mes excuses, et tu as raison d'être crispé et vexé. »

Il souffle.
Dieu qu'il n'aime pas ça ; mais Damian le mérite. Et sa bêtise, aussi.

 « Et pour le reste... hrm. Merci. »

Il grimace, et acquiesce lentement.

 « La Colonie...
La Colonie est une menace ancienne, que je pensais disparue. La preuve que non.
Pour faire simple, c'est un groupe lancé pour lutter contre l'URSS, durant la Guerre Froide, mais qui a pris une autonomie pour ses propres intérêts. Mon oncle David y a travaillé, et a récupéré pour eux ma technologie avant de retrouver ses esprits.
J'ai affronté et vaincu la Colonie – mais elle est revenue il y a quelques mois. En découvrant que la Colonie que je connaissais était en fait une branche d'une autre structure, qui a formé plusieurs soldats aux méthodes de... Batman.
Ouais. »

Le scientifique souffle, et amène l'Atomobile à l'Atom-Cave.

 « Tu pourras récupérer les éléments dans le Batcomputer.
En attendant...
En attendant, on va te soigner, et je te ramènerais à Gotham. Libre à toi d'en parler à Bruce, mais... bon.
Je pense que gérer la Colonie demande une discrétion, que ton père n'aura peut-être pas s'ils apprennent qu'ils sont si dangereux, et qu'ils s'en sont pris à toi. »

Batman est le maître des secrets et de la discrétion ; sauf quand quelqu'un s'en prend à ses proches.
Et notamment son fils.

 « Bon... sacrée soirée, hein ? »

L'Atomobile repasse dans le Microvers, et revient finalement dans l'Atom-Cave. Ray en sort, et s'active pour soigner le jeune homme qu'il a mené dans... cette débâcle.
Définitivement une débâcle.

Mais demain sera un autre jour. Avec, espère-t-il, un peu plus de réussite.
L'espoir fait vivre.
C'est, après tout, ce qu'il veut enseigner à ses étudiants !

(HJ/ Je pense qu'on peut conclure, en envisageant bientôt une suite !  /HJ)

L’Atomobile avait décollé des ruines de la Grande Maison, avec à son bord les survivants de la catastrophe. Le regard du jeune Wayne s’attarda sur le spectacle de la mer, c’était une vue qu’il avait toujours trouvé fascinante, qu’il avait toujours aimé contempler. Qu’importe qu’elle soit calme, agitée ou tempêtueuse, c’était un spectacle qu’il appréciait. Mais sur cette mer, il pouvait encore voir les restes fumant de ce qui fut un complexe carcéral conçut par l’ancien Atom… et se dirigeant vers lui, Damian voit les secours arrivés. Ignorant que ces personnes possèdent l’équipement nécessaire pour rapetisser et la formation qui va avec, le jeune homme est cependant dubitatif. Cette conclusion il aurait dût, en temps normale, y arriver assez facilement, mais il est fatigué. Il sent, dans son organisme, son système immunitaire qui lutte contre le poison qui lui a été inoculé. Il ne craint pas pour sa vie, mais il subit quand même les effets, un peu de fièvre, quelques tremblements, une sensation de nausées… rien qui puisse vraiment le mettre hors circuit, mais il n’en est pas moins affaibli… surtout maintenant qu’il n’a plus d’objectif sur lequel focaliser son attention.
 
Tout en pilotant le vaisseau, le directeur de la JLAcademy répond aux accusations de Robin. Il reconnait son erreur, il s’excuse et tente de s’expliquer. Mais Damian éprouve toujours du ressentiment pour l’ancien héros et sa faute que l’on pourrait presque qualifier de professionnelle à ce niveau. Les pensées de Damian vont vers les prisonniers, c’est dans ce genre de moment que les enseignements de son père lui paraissent si dur à suivre et ceux de sa mère si tentant. Il serait bien plus logique pour lui de faire disparaitre les éventuels témoins de la scène pour s’assurer que le moins de personnes possibles puissent potentiellement avoir des éléments pour l’identifier. Il ne le fera pas, mais il est tenté, réellement tenter de franchir cette ligne à nouveau.
 
Damian garde le silence alors qu’il dévisage Palmer. Il n’est pas d’humeur à débattre, mais il n’aurait de toute façon rien à ajouter de constructif à celui-ci. Il commence à s’interroger sur le genre de nouvelle génération que Ray va préparer s’il est déconnecté au point d’en oublier des principes de bases tel que les noms de codes en opérations pour préserver l’identité de ses camarades… un tel laxisme pourrait s’avérer catastrophique.
 
Le sujet dérive ensuite sur la Colonie. L’interlocuteur de Damian explique de manière concise ce qu’il en sait. Si dans les grandes lignes, il n’apprend rien au jeune homme qu’il ne sache déjà, ce dernier prend néanmoins note de l’origine de cette organisation et de l’implication de l’oncle de Palmer dans le projet. Néanmoins, même s’il le savait, la mention du fait qu’ils étudient et copient les méthodes de son père révolte le jeune homme. Bien qu’il reconnaisse l’efficacité de ces méthodes et la pertinence de les copier pour ses ennemis, il a l’impression de voir l’héritage qui lui est destiné se faire souiller par ceux-ci. Et surtout cela signifie que leurs adversaires s’adaptent.
 
À l’arrivée à l’Atom-Cave, Damian obtempères aux demandes de son professeur pour ce qui est de recevoir des soins. Même s’il s’est déjà retrouvé dans des situations plus mal en point, il sait que quelques examens et traitement pourrait ne pas être du luxe… même s’il a tendance à les accumuler depuis quelques temps. Au passage, Palmer lui fait indirectement la demande de ne pas parler du retour de la Colonie à son père, de crainte qu’il ne se lance avec force et fracas à leurs trousses sans sa subtilité habituelle. Bien qu’il n’aime pas l’idée de cacher une telle information à son géniteur, Damian comprend l’intérêt de cette omission.
 
-          Je crains en effet que mon père ne soit trop… émotionnel par moment. Et donc pourrait ne pas être le mieux placé pour régler cette affaire. Néanmoins, on ne peut pas laisser cette Colonie continuer ses manœuvres impunément.
 
S’ils connaissent les méthodes de son père, il faudra quelqu’un qui soit formé à ces méthodes tout en étant capable d’agir d’une autre façon pour les combattre. Damian va avoir besoin d’y réfléchir, mais certaines idées, certains projets commencent à germer dans son esprit. Ils sont formés aux méthodes de son père ? Qu’à cela ne tienne, il existe beaucoup d’autres héros pouvant s’opposer à eux, surtout s’ils sont correctement guidés. Damian souffle un peu avant de reprendre la parole.
 
-          Quand ils ont exfiltré Dwarfstar, le chef de terrain de la Colonie à évoquer une vieille dette qu’ils avaient envers lui. J’ignore de quoi il s’agit, bien que je suppose que ça à voir avec la manière dont ils ont mis la main sur votre technologie. Quant à la proposition que vous m’avez faite, Palmer… tout ce que je peux promettre c’est d’y réfléchir.
 
Oh, oui. Damian compte bien y réfléchir. Il ne se pense toujours pas êtres le bon choix pour ce poste, et ne pense pas non plus que lui et le directeur de la JLAcademy soient capables de travailler ensemble de manière efficiente. Mais d’un autre côté, avec les nouvelles donnes qui se sont dévoiler cette nuit, l’acolyte du Chevalier Noir pourrait bien avoir quelque avantage à accepter cette proposition. Des opportunités qu’il ne peut pas juste écarter d’un geste de la main… de même que les doutes qu’il nourrit à propos des méthodes de Palmer le force à garder un œil sur la formation des futurs protecteurs de ce monde. Même après que l’ancien Atom l’aie ramené à Gotham puis qu’il aie rejoint le manoir familiale, l’esprit de Damian est afféré sur le sujet… et des conclusions qu’il doit tirer de cette soirée.

Ray Palmer reste silencieux, alors qu'il soigne rapidement Damian Wayne.
Il sent bien la rancune du jeune homme ; il la comprend.
Mais, surtout, il pense.

Il pense à ce qu'il s'est passé. Il pense à ce qu'ils ont fait. Il pense à ce qu'ils ont découvert.
L'un sur l'autre.
Sur eux-mêmes, aussi.
Et, hélas, sur la Colonie.

Ce vieux souvenir, qui revient. Ce vieux cauchemar, ressuscité.
Cette épine ; toujours présente, même s'il ne la sentait plus.

 « Humf. »

Il souffle.
Puis acquiesce, lentement, alors que Robin parle, et acte clairement une suite évidente.

 « Oui. »

L'ancien Atom achève le dernier bandage, puis recule. Et reprend, d'une voix maîtrisée et grave.

 « La Colonie est un sujet à creuser. Jusqu'à découvrir pleinement la vérité, sur tout ceci.
Jusqu'à mettre un terme à leurs agissements. »

Son visage se ferme, plus sombre.

 « Je... ne supporte pas cela, Damian.
Ce vol de technologie.
Cet... abus de ma technologie. Je ne l'accepte pas.
J'ai créé les bio-ceintures, en manipulant l'étoile naine blanche – pour le meilleur. Pour le bien. Pour aider.
Et eux... hrm. Eux détournent cela. Comme Sylbert l'avait fait, aussi.
Je ne l'accepte pas.
Et je vais agir, pour que cela cesse. Quel qu'en soit le prix. »

Et il pense chacun de ses mots.

 « Mais... je te remercie, en tout cas. »

Une émotion un rien plus douce intervient, alors.

 « Pour ce soir. Pour ton aide. Pour ton intervention.
Pour... ta réflexion.
Je suis très curieux de ce que tu vas décider. Oui. »

Il acquiesce, et sourit sincèrement.

 « Allons.
La soirée a été longue. La nuit également.
Merci, Damian.
Je te laisse retourner à Gotham – et je suis sûr que tu sauras quoi dire à Bruce, pour ces petits tracas, mmh ? »

Ray vise ainsi les blessures du jeune homme ; certes bien soignées, mais quand même visibles.

 « Tu peux retourner à l'Académie.
Va, je suis sûr que tu trouveras quelques bonnes âmes, qui défient le couvre-feu ! Je ne suis pas aveugle, hé.
Il faut bien que jeunesse se passe... et je suis persuadé que tu feras un bon chaperon final ! »

Et il le laisse partir, alors.

Sincèrement content de leur discussion, intense et réussie. Sincèrement satisfait de leur collaboration, malgré tout.
Sincèrement gêné par sa bourde.
Sincèrement inquiet, surtout, pour le retour de la Colonie.

Mais cela se réglera. Mais cela s'achèvera.
Avec eux.
Et à la fin de la Colonie !

(HJ/ Merci pour ce sujet, c'était top ! /HJ)