L'éducation forme, l'expérience forge [Ray Palmer]

Dans les couloirs de la JLAcademy, l’acolyte du Chevalier Noir avançait d’un pas sûr et pourtant silencieux. À force d’entraînement, se déplacer silencieusement était une seconde nature pour le jeune homme, au point de même parfois surprendre des méta-humains disposant de sens améliorer. À l’exception peut-être de sa sœur adoptive, nulle dans sa famille pouvaient prétendre l’égaler lorsqu’il était question de furtivité… et cela était d’autant plus vrais avec le fait que Damian parvenait de plus en plus souvent à garder son impatience et son mauvais caractère sous contrôle. C’était à peine si ses pas émettaient le moindre son alors qu’il progressait dans les couloirs du bâtiment. En permanence habillé de pied en cape avec l’uniforme de Robin car tel était la seul identité qu’il revêtait en ces murs. Dans sa main, il tenait une tablette électronique sur laquelle il tenait à jours les notes qu’il prenait pour sa fonction… et dans sa poche, ressortait un calepin qu’il utilisait pour s’exercer au dessin.

L’institution était encore en effervescence depuis l’attaque de la Suicide Squad. Bien que les quelques dégâts matériels avaient été rapidement réparer, cet évènement restait encore le sujet de toutes les conversations. On évoquait aussi bien l’intrusion elle-même et la résistance qui s’en était suivit, que les mesures de sécurités qui avaient été révélé à cette occasion… aussi quelques-un débattant sur si les raisons qui poussèrent la Suicide Squad étaient justifiés ou non. Cela continuerait probablement encore pendant quelques jours, à moins qu’un autre évènement marquant ne chasse le dernier des mémoires.

Damian avait été attentifs aux développements qui avaient eut lieux en conséquence de cette intrusion, autant en sa qualité de représentant des élèves que parce qu’il essayait toujours, à titre personnel, d’être au courant de la situation des différents élèves pour compléter ses dossiers. Mais pour cette fois-ci, il devait admettre que les élèves semblaient avoir assez bien encaissé le choc, en tout cas tel était son observation en partie basée sur ce qu’il avait put constaté et ce que Beast Boy et les Super-Sons lui avaient rapporté.

Finalement, les pas de Damian le menèrent devant le bureau du directeur. Ce matin, il avait envoyer un message à Palmer pour lui signifier qu’il passerait le voir en fin de journée. Le jeune homme avait plusieurs sujets à traiter avec le fondateurs de la JLAcademy et pas seulement en rapport avec son rôle de représentant des élèves. Il avait beau prendre ses responsabilité au sérieux, à défaut de les prendre à cœur. Il restait un élève qui avait du mal à se sentir à sa place en ce lieu, et qui chaque jours s’interrogeait de s’il perdait ou non son temps, sa formation et son expérience personnel le rendant déjà particulièrement aguerri pour un aspirant-héros. Néanmoins, même lui devait admettre que cette institution avait ses avantages… voire même son utilité. Cela faisait d’ailleurs un certains temps qu’il réfléchissait à cette réunion, un certain temps qu’il réfléchissait à ses propres projets, à l’état actuel du monde et à ce qu’il pouvait faire à son niveau. Il était peut-être le fils, et l’acolyte, d’un des plus grands protecteur de ce monde, il ne comptait pas pour autant rester en retrait.

Le jeune homme faisait à présent face à la porte de Palmer. C’était pas la première fois qu’il y venait. Après tout, Damian n’était pas l’élève le plus facile de l’établissement, et s’était en plusieurs occasion montré parfaitement disposé à sécher les cours s’il estimait avoir mieux à faire, il avait donc déjà eut l’occasion de voir l’intérieur du bureau du directeur… il se pouvait même qu’il aie éventuellement tenté une fois d’y entrer par effraction pour le mettre sous surveillance… vieilles habitudes issus de son éducation, l’information étant le pouvoir. Bien entendu, cela ne lui avait même pas traverser l’esprit d’utiliser ses compétences pour tricher… simplement parce qu’il n’en voyait guère l’intérêt. Donc drillé à la procédure, Damian appuya sur le bouton pour signifier sa présence avant de tourner la tête et de défier du regard la caméra de sécurité qui s’était tourné vers lui… ce qui constituait déjà un net progrès sur son comportement. Il y a de cela deux ans, il aurait également gratifié la caméra, ainsi que la personne l’observant par ce biais, d’un signe fort irrespectueux qui se faisait le redressement bien en évidence du doigt le plus long. Mais actuellement, Damian s’en gardait. En partie parce que ce genre de comportement ne menait à rien, et en partie parce qu’il n’avait encore aucune raison de se montrer désagréable.

Damian attendit quelques instants qu’on lui signifia qu’il pouvait entrer. En profitant pour se remémorer les raisons de sa présence ici. Il devait rendre son rapport à Palmer, mais cela restait le cadet de ses priorités, une simple corvée à laquelle il devait s’astreindre pour remplir ses engagements. Les raisons pour lesquels il avait signifier sa venue étaient tout autres. Quand il entra Damian prit immédiatement la parole.

« Bonjour Palmer. Ravis que vous ayez pu trouver du temps à me consacrer dans votre journée. »

D’aucun pourraient considéré que Damian s’adressait à son directeur sur un ton très cavalier… pensée qui n’était pas complètement infondée. Mais ceux qui connaissaient le jeune prodige savaient qu’il n’y avait là nul irrespect intenté. C’était seulement ce qui arrivait quand on devait travailler avec un jeune homme qui avait été élevé toute sa vie pour diriger. Attendant un bref instant pour si le directeur Palmer l’invitait à s’asseoir ou non, Damian enchaîna ensuite.

« Je suggère de commencer par les affaires courantes. Je vous envois mon rapport concernant l’incident avec la Suicide Squad. Vous devez déjà connaître le gros de son contenu, mais voici néanmoins les grandes lignes. Aucun étudiant n’a subit de blessures grave, et rien que l’infirmerie en puisse gérer… Tout juste je puis signaler un étudiant qui aurait surréagit aux anesthésiant utilisé pour le neutraliser, mais là encore rien que l’infirmerie n’aie put s’occuper. Quant au éventuels conséquences sur le mental des étudiants, je n’ai pas noter de démotivation ou d’autres conséquences psychologiques. Vous trouverez également dans le rapport mon analyse personnel sur l’évènement, le comportement des différents élèves ayant prit part à la défense de l’Académie ainsi que quelques remarques… bien qu’encore une fois, je suppose que vous aurez déjà fait ces analyses de votre côté. »

Damian avait effectivement visionner toutes les vidéos qu’il avait put trouver de l’incident, inspecter les lieux des combats… même interroger certains des acteurs de cette défense. Se montrant particulièrement attentif aux actions de ses camarades dans le but de déterminer comment cela pourrait être optimiser. C'était un côté perfectionniste, presque obsessionnel, qu'il avait hérité de ses parents. Son analyse était aller si loin qu’il avait même consacrer un passage à ses propres erreurs. Bien entendu, le Jeune Prodige ne citait pas tout dans son rapport. Contrairement à ce qu’on aurait put s’attendre de la part de l’actuel Robin, ce dernier n’était pas du genre à veiller au respect du règlement à la lettre. Par exemple, Jéricho pouvait bien fumé ses joints dans son coin si cela lui chantait, Damian ne le signalerait que s’il estimait que cela impactait ses performances sur le terrain.

« Quant au reste, certain étudiants on bien organisés entres eux de petites… réjouissances pour fêter notre victoire sur la Task Force X. Bien que cela aie été à l’encontre de plusieurs points du règlements, j’ai estimé qu’on pouvait bien leur accordé ce genre de détende après cette journée. Mes associées m’ont également convaincu de vous transmettre certaines doléances des élèves, que voici. »

Damian transmit un nouveau dossier à l’appareil de l’ancien Atom. Si pour sa part, il considérait la plupart de ces demandes comme puériles, notamment la proposition visant à l’organisation d’un concours de talent musicaux au sein de l’Académie. Même s’il était un peu près sûr que les Super-Sons proposeraient qu’ils montent un groupe pour l’occasion, Damian était déjà certains que même si ce concours avait lieu, il avait prit la décision de ne pas participer à ce qu’il percevait d’emblée comme étant une perte de temps. Mais comme Kathy lui avait fait remarquer, les autres élèves pouvaient avoir besoin de ce genre de distractions.

Durant tout son rapport, Damian avait agit selon son style personnel. Agissant comme s’il faisait un rapport au Chevalier Noir lui-même, la recherche d’approbation en moins, à mi-chemin entre discipline professionnel et impertinence calculée envers son interlocuteur. Ce dernier point tenait parfois de la tentative de signifier qu’il ne s’estimait pas aux ordres de son interlocuteur, et parfois de simple jeu pour voir jusqu’où il pouvait pousser.

Damian avait observer le désordre qui régnait dans le bureau du directeur Palmer. Le jeune homme était certe familier de ce genre d’environnement, certaines des personnes qu’il fréquentait le plus n’étaient guère réputé pour leur sens du rangement, mais lui-même pouvait parfois laisser un véritable fourbi derrière lui quand il était occupé à travailler sur quelque chose. Néanmoins, il était vrais que l’essentiel du temps, le Jeune Prodige était plutôt quelqu’un d’organisé. Ses mentors au sein de la Ligue lui avaient enseigner l’important que chaque chose soit à sa place pour favoriser la concentration et la médiation, et il avait continuer à pratiquer cet art quand il avait rejoint la croisade de son père, bien qu’également dans le but de quelque peu alléger la tâche monumental revenant au majordome de la famille Wayne. Le jeune homme était en effet du genre à refaire lui-même son lit tout les jours et à ranger correctement ses affaires une fois qu’il en avait fini… à l’exception des rares fois où la fatigue et le manque de sommeil pouvait avoir raison de lui.

Alors qu’il commentait son rapport, Damian avait prit place sur le siège sur lequel l’ancien Atom l’avait invité à s’installer. Son regard se promenait dans la pièce, alternant entres différents points qui attiraient son regard et essayant de deviner sur quoi était en train de travailler le directeur. Lui même se balançait sur le siège dans lequel il était installé, comme s’il était un peu désœuvré. Il prit cependant note que Palmer s’était déjà occupé du cas de l’élève qui avait avait pensé que des anesthésiant destiné à neutraliser des super-héros ferait un bon moyen pour planer. Premier point auquel il dut répondre fut concernant l’état moral des élèves, le directeur de la JLAcademy étant très intéressé par ce point.

« Ce n’est pas parce que je suis à présent leur délégué que je suis soudainement devenu leur confident, Palmer. Mais, en effet, d’après ce que mes associés m’ont rapporté et les observations que j’ai put faire, le moral est indéniablement meilleurs que suite à l’attaques des Kryptoniens. »

Pour réunir ces informations, Damian avait bien eut quelques conversations avec certains élèves, mais le fils de Batman restait pas d’un abords aisé. L’essentiel de ce qu’il savait, il l’avait obtenu soit par ce que lui en ont dit les Super-Sons et Beast Boy, soit par des observations personnel impliquant d’écouter à distance ce dont les autres élèves parlaient et en décodant leur langage corporel.


«  Le fait d’avoir put participer à la défense, et que les dégâts ont en définitive été relativement minime, tout comme les pertes, ont indéniablement joué un rôle dans cela. Le seul point négatif que j’entrevois serait le risque de la création d’un clivage entre ceux qui ont défendu l’Académie et ceux qui se sont mit à l’abri. Entre les « héros » et les « dégonflés ». Même si le clivage n’apparaît pas clairement, vous pouvez-être sûr qu’au moins une partie de ceux qui auront choisit de se planquer nourriront un sentiment de culpabilité pour avoir fait cela… surtout que la raison de leur présence dans ces murs reste d’abord de devenir des héros. »

Damian avait pas mal cogité sur la question. S’il estimait pour sa part que tout les élèves auraient dût se porter volontaire pour cette défense, d’un autre côté il était content de ne pas avoir eut trop d’amateur à surveiller et d’avoir put agir avec les plus puissants où aguerri… et qu’il valait mieux que ceux qui n’avaient pas l’étoffe de héros s’en rendent compte au plus vite. En définitive, il s’était dit que ce n’était pas son rôle de représentant de délivrer le moindre jugement sur l’attitude de ses camarades et qu’il devait se contenter de signaler cette possibilité au directeur qui en tirerait les conclusions qu’il voudrait. Il avait également décidé d’expurger de son rapport plusieurs discussion qu’il avait entendu concernant Joey Wilson et Reiser Wolf. Un certains nombres d’étudiants avaient garder en tête les paroles de Waller et de Peacemaker les concernant, et des débats avaient surgit ci-et là concernant le bien fondé ou non de leur présence dans l’Académie. Mais en définitive, c’était resté très inoffensif, tout les élèves tombant d’accord au moins sur le fait qu’il aurait été hors de question de les livrer.


« Quant au fait de nous faire participer ou non à la défense ce cet endroit. Pour être franc Palmer, ce n’était pas vraiment comme si vous aviez le choix. Les élèves de cette Académie ne sont pas des élèves classique. La plupart d’entre eux sont ici parce qu’ils aspirent à devenir des héros… et un certain nombre d’entre eux le sont déjà. Vous pensiez vraiment qu’ils seraient restés les bras croisés pendant que leurs camarades étaient en danger ? Même vous, qui êtes sensé avoir raccroché votre costume, vous n’hésitez pas à reprendre du service quand le besoin s’en fait sentir. Vous savez que quand on a commencé cette vie, il est par la suite très dur par après de rester à ne rien faire. Même ceux de vos élèves qui ne sont  pas des guerriers mais plutôt des partisans de méthodes non-violentes. »


Parmi ceux qui avaient prit fait et cause dans la défense de la JLAcademy, tous n’avaient pas choisit d’aller affronter directement les hommes de Waller, un certain nombres d’entre eux avaient choisit d’aider différemment. En allant chercher leurs camarades isolés pour les aider à rejoindre un endroit sûr, en repérant les positions des ennemis et en informant des déplacements des intrus...


« Certains auraient de toutes façon désobéis, et moi le premier. C’est pour cela que j’ai pris l’initiative de couvrir leurs actions, pour qu’on puisse mieux les encadrées plutôt que les voir chacun agir dans son coins, ajoutant plus de chaos qu’autre chose à la situation. Je dois d’ailleurs vous remercier de ne pas avoir tenter de réprimer cette initiative qui allait à l’encontre de vos instructions direct, ce fut une réaction... adéquate. Dans le cas contraire, cela aurait put passablement saper nos efforts de résistances. Concernant mon avis sur la question de l’autonomie le voici. Un jours où l’autre, vos élèves seront obligés de gérer des situations de ce genre, au lieu de les couver en les envoyant se mettre à l’abri au moindre danger, assignés leurs plutôt des responsables parmi le personnel qu'ils pourront aider, cela les encadrera tout en leurs permettant de s’aguerrir et de prendre confiance en leurs capacités propre. »


À titre personnel, le Jeune Prodige regrettait déjà ce conseil, car il détesterait être ainsi mit sous les ordres d’un autre. Mais il devait garder à l’esprit que tous ici ne possédaient pas son niveau de compétence ou d’expérience du terrain. Ce qu’il proposait lui semblait être le meilleur compromis qui lui venait à l’esprit. Mais dans tout les cas, Damian estimait qu’élever des héros dans un environnement strictement sécurisé ne les préparait pas aux réalités du terrains…


Le commentaire du rapport se poursuivit, Damian occupant sa main libre et ayant récupéré un bic qui traînait sur le bureau et le faisant tournoyer avec adresse et rapidité entre ses doigts. Il ne le laissa tombé que dans un moment de surprise, quand l’hologramme révéla l’une des fêtes organisé par leurs aînés… où non seulement son père mais également Pennyworth étaient présents. Bien que dissimulé derrière son masque, ses yeux étaient écarquillé de surprise tant cette scène lui paraissait surréaliste et bien loin de l’image qu’il avait des personnes de sa famille présente. Cette facette de leurs personnalités étaient totalement inconnu du jeune homme. Si pour son père, il lui était arrivé de le voir en tant que Bruce Wayne dans ce genre de soirée, c’était souvent un rôle qu’il jouait. Par contre, voir ainsi le majordome de sa famille ainsi se déchaîné était un spectacle auquel il n’avait jamais assisté.


La voix du fondateur de la JLAcademy, l’interrogeant sur les activités de la liste, le ramena instantanément à la réalité. Reprenant contenance, et son air sérieux, Damian réfléchit un instant à la question.


« Toutes ces activités me paraissent plus puériles les unes que les autres. Mais je supposes qu’il serait judicieux de canaliser le trop-plein d’énergies des élèves dans des activités de ce genre avant qu’ils ne les utilisent pour des idioties.
Le concours de musique, ou de talents, pourrait être un bon choix. Sa préparation les occuperaient dans leurs temps libres. Et contrairement à une compétition sportive, développer leur sens artistiques éviterait de favoriser les élèves possédant les capacités les plus puissantes. »


L’expérience scolaire de Damian était assez limité, la JLAcademy étant sa première véritable expérience dans le domaine et un certains nombres de réalités lui échappaient… encore plus concernant les évènements parascolaires. Il ne voyait dans ce genre d’activité qu’une perte de temps et un moyen utilisé par la direction pour détourner l’attention des élèves de leurs éventuels problèmes. Le fait que l’ancien Atom lui demande directement son avis sur ce genre de question avait immanquablement provoqué chez Damian une réponse plus pragmatique que émotive. Il ignorait complètement ce qui amuserait le plus ses camarades, et avait donc réfléchit de la seul manière qu’il concevait.


« Comment je l’ai vécut... » répondit Damian en échos à la question de Palmer.


Le jeune homme posa sa tablette sur le bureau. Il fixa son professeur, étudiant son attitude, son regard, sa position. Essayant de deviner ce qu’il avait derrière la tête avec une telle question. Il ressent chez le scientifique une certaine tension. Peut-être anticipe-t-il les immanquables piques que Damian pourrait lui-envoyer, mais après tout, c’est pour cela qu’il l’avait nommé.


« Pour la première fois depuis que j’ai intégré votre école, je me suis sentis dans mon élément… sur la ligne de front. Ce n’est peut-être pas le genre de paroles que vous voudriez entendre de la part d’un de vos élèves, mais c’est un fait. J’ai apprécié de me battre contre les hommes de Waller, et encore plus de voir les autres m’y rejoindre. De voir le potentiel de certains d’entre eux s’exprimer dans une vrais situation de crise, d’entrevoir ce qu’ils pourraient devenir dans le futur. J’ai apprécié cela. »


En vérité, il s’était senti vivant. Même si dire qu’il était complètement un étranger à la JLAcademy constituait une exagération, Damian ne s’y était jamais sentit à sa place. Le fait d’endosser le rôle de délégué lui avait certe offert une occupation, un but à remplir pendant qu’il était dans cet école, mais cela n’avait clairement pas suffit à le pousser à s’intégrer. Durant l’affrontement, il s’était sentit… vivant. Il avait l’impression de faire partie de quelque chose qui avait du potentiel.


« Mais ces évènements prouve aussi deux choses que je dis depuis le début. Tout d’abord, que vous le vouliez ou non, cette école constitue une cible pour nos ennemis. Et ce ne seront certainement pas les dernière attaques. Ensuite, que certains de vos élèves sont déjà prêt à se défendre seuls, à aller sur le terrain si nécessaire, encore plus s’ils arrivent à travailler en équipe. Je reste d’ailleurs persuadé que nous aurions put l’emporter par nous mêmes, y compris si votre système de défense n’avait pas été activé. »


Il y avait une certaine frustration porté dans les mots du Fils du Batman. Il s’était sentit volé sa victoire quand le directeur avait activé les défense de l’Académie, le forçant, lui et ses alliés, à battre en retraite pour permettre la neutralisation de l’ennemi. Mais ce n’était pas tout, la nature même de ces défenses avaient provoqué un questionnement intense de la part de l’Héritier du Démon.


« Quant à celui-ci… je ne peux nier qu’il est efficace. Néanmoins, il me pose des questions. En fait, de tout l’affrontement, ce qui m’a le plus choqué ne fut nullement nos adversaires ou leurs ruses, mais bien vos défenses. Nous connaissions déjà l’atome-gramme… mais ce que vous avez révélé par la suite… des horreurs venus tout droit du micro-verse, le sort que vous avez infligé à cette ordure de Light, toute cette démonstration de force… J’avoue en être assez troublé. Il me semble avoir déjà prouvé ne pas être le dernier à être adepte de solution plus radicale que celle de mes aînés, je n’ai jamais hésité à mutiler un adversaire que je souhaitait voir mit de côté le plus longtemps possible… mais ça, je ne sais qu’en penser, je ne suis même pas sûr de si vos anciens collègue de la Ligue des Justiciers auraient autorisé ce genre de pratique si vous en faisiez encore parti. »


Le Jeune Prodige essayait de contrôler ses paroles. Il comprenait d’une part les raisons ayant poussé Palmer à mettre ne place de telle mesures. Comme beaucoup, l’attaques des Kandoriens l’avait marqué et Palmer désirait probablement ne plus jamais se retrouver ainsi prit au dépourvut. Mais de l’autre côté, la nature des défenses élevé par le directeur de la JLAcademy avaient visiblement troublé, peut-être plus qu’elles ne l’auraient dût, le jeune homme… qui comptait probablement parmi les étudiants les plus endurcit à fréquenter l’institution. De l’une des poches de sa ceinture, Damian en ressortit une clé USB, celle-ci faisaient partie du nec-plus ultra de ce que Wayne Electronic et WayneTech pouvait offrir en matière de périphérique de stockage, et celui-ci était en plus un modèle amélioré pour les besoins du Chevalier Noir. Le jeune homme l’observa un court instant avant de reprendre.


« À un moment, j’ai même hésité à renvoyer tout le monde au combat pour aider nos ennemis, tant je me suis demander si vos bestioles n’allaient pas les dévorer. Tst !! Tactiquement, je m’interrogeais sur la pertinence de cette démonstration de force que vous faisiez, si elles ne dévoilait pas trop votre jeux face à un adversaire que nous aurions put maîtriser de manière classique. Et émotionnellement… je me suis à un moment demander qui nous devions craindre le plus entre vous et Waller. Cependant, je ne peux nier que cette école à besoin d’être protégé, et que nos ennemis ne seront peut-être pas toujours à notre porté en terme de puissance. »


Damian déposa alors la clé USB sur le bureau, l’envoyant glissé jusqu’à Palmer avec suffisamment de précision pour ne pas se faire gêner par les obstacles présent sur le meuble de travail.


« Je n’ai pas demandé cette rencontre uniquement pour vous faire mon rapport Palmer. J’avais deux autres raisons pour venir. La première la voici, c’était pour vous remettre en main propre cet objet. Lors de l’attaque sur Métropolis par les Kandoriens, j’ai infiltré leur vaisseau et j’en ai extrait un artefact qui contiens un grand nombres de données sur les kryptoniens, leur biologie, leur culture, leur technologie. Je suis encore en train de l’étudier, mais je vous ais fait une copie que je vous remet. Elle devrait vous permettre de vous préparer au mieux, ainsi que cet endroit, pour l’inévitable retour de ces Xénos. »


Damian restait persuader que la confrontation avec les Kandoriens sur Mars était inévitable. Il ne voyait guère de scénarios où leurs ennemis pourraient entendre raisons et restait résolu à se préparer, ainsi que la Terre, au mieux pour cette potentiel guerre à venir. Mais il ne pouvait pas se permettre de simplement rendre ce genres d’informations accessible à tout le monde, car cela mettrait en danger les membres de la maison des El, dont les membres faisaient incontestablement partie des plus grands protecteurs de ce monde. Aussi, choisissait-il avec soin à qui il pouvait confier ce genre de données.

Comme attendus, l’évocation de la possible naissance d’un clivage parmi ses étudiants avait eut le don de susciter de l’inquiétude chez le directeur Palmer. Ce dernier n’essayait pas de le cacher par ailleurs. Il réfléchit, il soupèse ses mots avant de s’exprimer sur la question. Et visiblement, le fondateur de la JLAcademy doute sur la réponse à apporter à cette potentiel crise en devenir. Le Jeune Prodige fait la grimace à son tour lorsque son interlocuteur lui demande des informations supplémentaire. À ce stade de la surveillance, il ne peut formuler que des suppositions… des suppositions concernant une hypothèse… on a déjà connu mieux comme base de travail.


« Je ne pense pas que le problème viendra d’abord des « braves ». L’essentiel d’entres-eux ne sont pas par nature du genre à vouloir tourmenter leurs camarades… ce serait plutôt le genre des « fauteurs de troubles » dans mon genre… et encore je le ferais rarement gratuitement. Par contre, entre les éventuels maladresse et le sentiment d’infériorité, des situations de conflit pourraient apparaître peut-être au bout de quelques jours voir quelques semaines. Je ne pense pas que ce clivage se fera consciemment. Pour ce que vous pourrez y faire… je suppose que cela devrait être discuter avec votre personnel. Une possibilité serait de mettre en place une simulation d’une situation similaire pour donner l’occasion à ceux qui ont suivit les ordres de prendre confiance en eux tout en gardant le contrôle cette fois. Bien qu’à mon avis, ils auront certainement d’autres occasions à saisir d’ici la fin de l’année... »


Damian avait fait cette proposition sans vraiment y croire. À titre personnel, il se souciait assez peu que ce clivage apparaisse ou non… les rivalités faisaient parties des réalités de la vie et il était illusoire de penser pouvoir les prévenir. La seul chose qui l’interrogeait, c’était l’impact que cela aurait sur les performance de cette prochaine génération. En vérité, s’il n’était pas tenu par ses responsabilités, il serait probable que Damian aurait été de ceux qui n’auraient pas hésité à jeter au visage de ses camarades leurs éventuelles lâcheté en cas de dispute. D’autant plus s’il était confronté à un étudiant dont il estimait que sa place n’était pas en ces lieux.


«  Et votre exemple n’en est qu’un parmi d’autres qui ne fait qu’illustrer cette tendances qu’on les héros à vouloir le rester. Plusieurs membres de la JSA auraient plus que mérité de se retirer des affaires pour de bon, certains le devraient peut-être même tant qu’ils le peuvent encore, mais vous pouvez être sûr qu’en cas de crise, ils interviendront s’ils le peuvent. Pareil pour la génération actuel, même avec des successeurs qui sont prêt à prendre leurs suite, aucun d’eux n’envisagent réellement de quitter leurs capes.»


Damian n’était cependant pas sûr d’apprécier la formulation utilisé par Palmer pour évoquer le fait que les héros ne restaient pas inactif dans le danger. Si le Jeune homme devait se laisser aller à sa nature, beaucoup de ses ennemis ne seraient plus de ce monde. Ses instincts de tueurs ne l’avaient jamais réellement quitté, et chaque combat était également pour lui une lutte pour ne pas céder à ses instincts. Peacemaker aurait très bien put en faire les frais durant l’attaque de l’Académie, mais le jeune homme s’était retenu. Tout comme il ne put s’empêcher de lever un sourcil quelque peu dubitatif à l’évocation du fait que son interlocuteur aurait été déçut si tout les élèves avaient obéi à ses ordres. Après tout, quand on donnait des instructions, c’était en espérant qu’elles seraient suivies.


Mais Palmer semblait pour l’instant satisfait du travail et des actions de Damian. Ce dernier restant réservé sur le fait qu’il constituait un si bon choix comme représentant. Certes, il savait commander, il savait gérer des situations de crises, il savait comment réunir des informations… mais il n’avait que peu d’intérêt pour les problèmes du quotidiens de ses camarades, qu’il peinait d’ailleurs à comprendre. Le fait que la JLAcademy constitue sa première expérience d’une vie scolaire ainsi que le fait qu’entre ses premières années en tant que prince des Assassins, puis en tant qu’héritier de la Famille Wayne et Acolyte du Chevalier Noir… tout cela faisait que même si Damian n’était pas un méta-humains, il n’avait que peu de notions de ce que ses camarades considéraient comme « normale ». Il était donc loin d’être au fait des tracasseries quotidiennes que pouvaient ressentir la plupart des autres étudiants. Encore que, grâce à son amitié avec Jon Kent, Damian avait une certaine expérience sur la manière de gérer des camarades avec des pouvoirs qu’ils apprenaient à maîtriser.


En parlant de ce dernier, Damian prit note du fait que Palmer semblait partisan de l’organisation de ce stupide concours. Le jeune Prodige espérait que Jon et ses autres coéquipiers accepteraient un « NON » pour réponse, car Damian estimait avoir mieux à faire de son temps que de participer à ce genre d’évènements. Mais lorsque l’ancien membre de la Ligue des Justiciers évoqua la possible création d’une classe supérieur pour les aspirants-héros déjà aguerris, Damian posa sa tablette et se leva pour aller regarder par la fenêtre du bureau, observant ce qu’il pouvait. Sur le fond, il était d’accord, l’acolyte du Chevalier Noir ayant toujours été un partisan de l’élitisme, s’assurer que seul les meilleurs pourraient devenir la nouvelle génération de protecteurs de ce monde. Mais il y avait certains points dans cette solution qui ne lui convenait pas, elle restait trop lié à l’approche académique de Palmer. Mais il se devait d’envisager cette solution, d’appréhender le problème aussi objectivement que possible, quitte à donner une contre-proposition.


« Pourquoi… pas. » Commença-t-il lentement, observant pensivement les scènes auquel il pouvait assister en contrebas. « Changer ainsi l’organisation de cette école au cours de l’année risque d’entraîner une belle pagaille, mais rien que vous ne sauriez gérer. J’ai seulement une question. Concernant le clivage que j’avais évoquer plus tôt, ne craignez-vous pas qu’il ne fasse que l’accélérer, surtout si l’essentiel des élèves qui passeraient dans la classe supérieur feraient partie des « braves » ? Cela ne pourrait-il pas être perçut comme une récompense qui leur serait faite et ainsi impacter votre projet pédagogique ? »


Dans le fond, cela rejoignait son idée de former sa propre équipe en tirant parti des contacts que la JLAcademy lui offrait. Dans les murs de cette institution, il avait l’occasion d’observer aisément de potentiels candidats au recrutement. Mais l’Héritier du Démon ne formulait pas encore à voix haute ce projet, préférant attendre ce que Palmer aurait à répondre à la question qu’il venait de poser. Tout comme il écoutait avec attention les explications donné par le directeur concernant les défenses de l’Académie.


« Tst. Pour être défendue, l’Académie est défendue, ce ne serait que mauvaise foi de prétendre le contraire Je suppose que nous verrons bien ce que l’avenir nous réservera. Aucun système n’est infaillible, même des lieux aussi sécurisé que la Batcave ou la Tour de Guet ont plusieurs fois été infiltrés malgré la puissances de leurs mesures de sécurités… quand celle-ci n’étaient pas carrément retourner contre leurs occupants. »


Rien que pour la Batcave, Damian pouvait citer au moins une dizaine d’occasions où les mesures de protections furent déjouées, le plus souvent par la Ligue des Assassins. Même si son père avait à chaque fois fait de son mieux pour combler les brèches, mais la vérité était que la meilleurs protection restait le secret de sa localisation.


« Vous savez Palmer, je suis mal placé pour critiquer la radicalité de vos méthodes, étant donné que je suis moi-même un partisan de ce genre d’approche. Il va sans dire que le jours où j’aurai mon propre repaire, il sera lourdement protégé, qu’importe la dangerosité de ces défenses. Mais je ne suis pas à la tête d’un établissement scolaire. Même si vos élèves sont bien protégé ainsi, à vous de réfléchir si ce genre d’approche est conforme aux valeurs que vous voulez nous transmettre. Tout les professeurs tentent de nous insuffler un sens des valeurs qui leur semble important. En gardant votre système de sécurité, il se peut que ce soit perçu comme un approbation de ce genre d’approche pouvant être extrême. Je tenais simplement à attirer votre attention là-dessus. »


Oui, Damian avait été quelques peu choqué lui-même par la nature des défenses de la JLAcademy. Et il s’en méfiait d’autant plus qu’il ne les comprenait pas. Si d’aventure, le système se retournait contre eux, il n’avait aucune idée de comment faire pour le neutraliser. Pas plus qu’il ne savait à quel point le contrôle que l’Ancien Atom avait sur les bestioles du Micro-verse était aussi absolu qu’il ne le prétendait. Dès l’instant où il avait appris qu’une partie du campus se trouvait dans le Micro-verse, Damian s’était attendu à ce qu’un jours, les ennuis viennent de là-bas. Pour quel raison ? Simplement parce que tout le monde allait se focaliser sur les problèmes qui pourraient venir de l’univers classique… mais rien que l’existence de la Colonie et le fait qu’elle avait accès à la technologie de l’Atom faisait déjà un candidat potentiel pour une intrusion venant du Micro-verse.


Damian reprit calmement sa place pendant que Ray Palmer l’interrogeait sur la clé qu’il lui avait confié. Les informations qui se trouvaient dedans ne recouvrait pas toutes les données qu’il pouvait trouver dans l’artefact. Et pour cause, Damian n’avait pas encore eut le temps de tout fouiller. Il avait aussi conserver une partie des informations pour l’usage de sa famille par simple paranoïa, mais l’essentiel se trouvait sur ce support périphérique. Après tout, la guerre avec les Kandoriens se profilait, et il faudrait le cas échéant protéger la prochaine génération de leurs déprédations.


« Vous trouverez pas mal de données là-dessus sur de nombreux sujets : biologie kryptonienne, technologie, société.... Mais ce que j’en retire, ce sont les conclusions suivantes.
Pour commencer, les Kryptoniens disposent encore de faiblesses que nous ne leurs connaissions pas. Par exemple, au niveau du plexus solaire, ils possèdent un organe qui leur permet de réguler le rayonnement solaire qu’ils absorbent. Abimez-le ou détruisez-le, et ce Xeno ne pourra plus utiliser ses pouvoirs sans s’infliger de grandes souffrances à lui-même.
Deuxième chose, la civilisation Kryptonnienne était déjà « mourante » bien avant la destruction de leur planète. Ils s’étaient complètement isolé sur leurs mondes, se reposaient en grandes parties sur leurs acquis et ils étaient à ce point convaincu de la perfection de leur système qu’ils s’en voilaient la face. Même dans leurs travaux scientifiques, ils étaient à ce point dans l’auto-satisfaction que si des recherches n’allaient pas dans le sens exiger par le conseil de cette caste, c’était que le scientifique qui les menait était dans l’erreur. Pas étonnant qu’ils aient été incapable de prendre des mesures approprié à la catastrophe à venir.
Dernier point, j’ai découvert dedans des réponses à la question de pourquoi les Kryptoniens ne colonisaient pas les mondes à Soleil Jaune. Surtout qu’ils connaissaient parfaitement les effets que les différents types de rayonnements solaires auraient sur leur organisme. Les justifications sont diverses, mais la chose à retenir c’est qu’ils estimaient que ces pouvoirs étaient tout simplement incompatibles avec leur modèles civilisationnel, ne serait-ce que parce que la plupart des kryptoniens exposé à un soleil Jaune perdent la raison d’une manière ou d’une autre du fait de l’acquisition de tant de pouvoirs d’un seul coup.
Conclusion, j’ai de sérieux doutes sur le fait qu’à un quelconque moment, libérer les Kandoriens dans notre système solaire aurait put donner le moindre bon résultat. »


La principale raison faisant que les membres de la Maison des El présent sur Terre n’avaient pas céder à la folie était qu’ils avaient tous été exposé aux pouvoirs offert par le soleil jaune de la Terre à un jeune âge. Dans le cas de Superman et Jon, ils avaient grandit sur ce monde et leurs pouvoirs s’étaient révélés progressivement leur donnant l’occasion de les maîtriser au fur et à mesure. Pour d’autres, comme Supergirl, ils avaient eut la chance d’être encore relativement jeune et donc de posséder une bonne capacité d’adaptation, et surtout le soutien d’un parent maîtrisant déjà ces capacités pour leurs apprendre à en faire de même. Bien que le Jeune Prodige s’était à un moment demandé si les El avaient complètement échapper à cette perte de raison. Après tout, si la Mégalomanie était un problème psychologique, le complexe du Messie pouvait également être considéré comme tel.

Le directeur Palmer avait écouté les recommandations du jeune Prodige concernant une manière de réduire la fracture en devenir séparant les deux groupes d’élèves. Il apportait son lot d’idée également, mais néanmoins… il semblait éprouver quelques doutes quant à l’idée d’ainsi manipuler ses étudiants. Doutes que ne partageait pas Damian. Que ce soit auprès du Bat-Clan ou de la Ligue des Ombres, il avait apprit à manipuler pour arriver à ses fins. Pour lui, la manipulation n’était qu’un outils parmi d’autres et il ne se sentait nullement touché par les réserves morales qu’émettait son interlocuteur.

« Franchement, je ne pensais pas non plus à quelque chose de virtuel comme simulation. Dans mon idée, c’est de les confronter à une situation de crise où ils réagiraient comme s’ils y étaient réellement, la différence étant que les professeurs s’assureraient de loin que cela ne tourne pas mal. Cela leur donnerait l’occasion de se prouver à eux-même ce qu’ils ont dans le ventre. »

Ou alors l’inverse. Damian estimait qu’une série d’élèves risquait de se laisser dominer par leur peur ou leur lâcheté. Cela aurait été une bonne occasion de séparer le bon grain de l’ivraie, séparer ceux qui possédaient de vrais qualité héroïque de ceux qui se contentaient de ralentir le groupe. Mais cela, il le taisait pour l’instant, pas par crainte que Ray le désapprouve, mais plus par le fait que Damian savait quand un sujet mènerait que à un dialogue de sourd.


« Mais un exercice de survie pourrait donner d’aussi bon résultat si cela pousse les autres à dépasser leurs limites. Ils auront au moins l’impression d’avoirs accompli quelque chose. Rien ne vous empêche de jouer franc-jeux à la fin, si cela vous gêne tant. »


La suite de la discussion évolua dans une tournure que Damian n’avait guère anticipé. L’ancien membre de la Ligue des Justiciers évoquait un sujet sur lequel l’héritier du Démon réfléchissait depuis des années : une rationalisation de la communauté Super-héroïque. Quelque chose qu’il aurait de tout façon tenter de faire car estimant que leur organisation était très perfectible. Il opina calmement de la tête en écoutant les idées de Palmer, car il pensait qu’il y avait du potentiel. Ce serait probablement dur de changer cela, ça pourrait même brusquer quelques ego, mais avec les bon soutiens ça pourrait passer.


« Il est vrais que vous les anciens avez eut tendance à créer nombres d’équipes sans réellement vous souciez de si elle faisaient double-emplois entres elles. Même si jusqu’à présent, cela n’a pas engendré de conflits de basse-cour, la synergie entre ces différents groupes pourrait effectivement se voir améliorée en définissant mieux les priorités de chacun d’entre eux. Certains groupe comme les Shadowpact, ou les Outsiders que vous évoquiez ont un but bien précis à leurs existences… d’autres ne sont guère plus qu’une bande de super-potes se réunissant en temps de crise.»


Il existait bien un risque avec ce genre de projet, celui de créer des groupes hyper-spécialisé au dépends de leurs polyvalence. De plus, même avec toutes la bonne volonté les animant, les super-héros possédaient leur orgueil, et d’aucun serait prêt à s’élever contre des dérives « autoritaire » qui transformerait leurs équipes en une espèce de machine de guerre bien huilé… mais on pourrait toujours s’en soucier le moment venu.  


Le jeune homme resta pensif à l’évocation de la création d’une équipe au sein de la JLAcademy, évoquant même un parallèle avec les Outsiders qui rejoignait assez la vision qu’il nourrissait pour son propre projet, projet sur lequel il travaillait déjà depuis quelques temps et qui était l’une des raisons pour laquelle il avait demandé cette réunion avec le directeur de la JLAcademy. Mais il en parlerait plus tard.  


Concernant les défenses de l’Académie, Damian perçoit bien chez son interlocuteur plusieurs signes de tensions. Palmer entend les arguments de l’acolyte du Chevalier Noir, il ne les apprécie pas mais les écoutes. Damian se dote cependant que le directeur poursuivra probablement son entreprise pour assurer une sécurité aussi complète que possible à ses élèves. Cette sécurité est déjà sérieusement compromise par le fait que l’emplacement de l’établissement est de notoriété publique, ne faisant pas bénéficier à ses résidents le protection du secret, et ses membres ne disposent pas encore de la puissance et de l’expérience de leurs aînés, et n’intimident donc pas de potentiels adversaires. Pour ce dernier point, tel avait été la principale ligne de défense des spartiates de jadis. Leur cité ne disposait pas de mur car ils pensaient que ce genre de protection les pousseraient à davantage se fier à la solidité de leurs murailles qu’à la valeurs de leurs hoplites. Ayant rejeter tout autre moyens de défenses, ils étaient obligés de maintenir les hauts standards de qualités de leurs troupes pour que jamais leurs ennemis n’osent venir assiéger leur cité. La JLAcademy était loin de pouvoir se targuer d’une telle aura, et d’autres attaques seraient à prévoir… mais actuellement, ce n’était pas le scénario que Damian anticipait le plus.

« Tant qu’on parle de sécurité. Soyez attentif à qui viens s’inscrire dans votre établissement Palmer. Si je devais travailler à la chute de votre école, je m’arrangerais pour y introduire un ou plusieurs agents infiltré parmi les élèves. Même si Waller ne décide pas d’avoir recours à ce genre de tactique, vous pouvez être sûr que d’autres le feront un jours ou l’autre. »


Après tout, cette tactique avait déjà fait ses preuves, notamment contre les Titans. Même si le plan avait ultimement échoué, ce fut principalement grâce à une aide extérieur que l’équipe de Nigthwing parvint à s’en sortir. Waller pouvait envoyé un jeune méta-humain avec une bombe implanté dans le cortex, voir un lavage de cerveau. La Ligue des Ombres avait plus d’agents qu’il ne fallait pour tenter l’opération. Et de nombreux autres groupes hostiles pouvait envoyé un espion infiltré la faculté.


Quand vint le sujet des Kandoriens, Damian réagit immédiatement.


« C’est même pire que cela, non seulement ils refusaient de faire évoluer leur vision du monde, mais pour ce que j’ai put en lire, beaucoup d’entre eux estimaient qu’ils étaient la seule véritable civilisation de l’univers. Par le fait qu’ils refusaient de confronter leurs conceptions avec celles d’autres populations, le terme « consanguin » est particulièrement bien choisit. »


Les lectures qu’avait put faire Damian concernant Krypton et sa civilisation avaient été très révélatrice. Beaucoup sur Terre avaient idéalisé la civilisation Kryptonienne en pensant que Kal-El de Krypton était un membre représentatif de l’ensemble de son espèce. Dire qu’il n’y avait rien à garder de la civilisation Kryptonienne serait une exagération, ce peuple avait mit un grand nombres de vertus fortement à l’honneur, mais au moment de la destruction de leur planète, cela faisait déjà longtemps que la civilisation Kryptonienne s’était perdu. L’usage de la zone-fantôme comme moyens de confiner leurs criminels était peut-être très parlante sur l’état de dégénérescence morale de la société kryptonienne, préférant exilé leurs éléments perturbateurs dans une dimension cauchemardesque plutôt que de s’occuper d’eux. C’était un calcule froid et dénué d’humanité, le prisonnier étant emprisonné hors de l’existence, ne vieillissant pas, ne pouvant interagir… et ne pouvant certainement pas s’améliorer moralement.


« Je partage votre analyse concernant les Kandoriens et Superman. C’est d’ailleurs une source d’engueulade régulière entre moi et Superboy. Pour être honnête, je doute qu’une quelconque préparation aurait put permettre que nous cohabitions sur la même planète que les Kandoriens. Trop nombreux, trop puissants pour que nous n’en prenions pas peur. C’était se voiler la face dès le début de penser que tout les Kandoriens seraient comme les El. Et maintenant qu’ils sont radicaliser, qu’ils ont probablement prit soin de faire taire toutes voix dissonante, je doute qu’un quelconque compromis puisse être trouvé avec eux.
À titre personnel, je ne vois comme possibilité pour les Kandoriens n’impliquant pas notre mort ou notre asservissement, soit leur destruction soit leur exil. Mais en aucun cas, nous pourrons espérer vivre dans le même système solaire. »


L’expression sur le visage de Damian était dur. Il n’avait pas la moindre place pour la pitié à l’égard des Kandoriens. Le jeune homme estimait que leurs peuples étaient désormais en guerre et que le plus vite les protecteurs de ce monde cesseraient de prendre des pincettes avec leurs ennemis, le mieux ce serait.  

« Pour Superman, je pense que vous avez raison. Même si j’espère qu’il saura prendre les choix qui s’impose, je ne compte plus dessus. Je ne compte pas sur l’Homme d’Acier pour assurer notre protection car quelque soit le vainqueur de cette bataille, une part de lui sera anéantie. C’est un sentiment que je connais bien, et je compati à son tourment, mais je ferai ce que j’ai à faire.  »


Le jeune homme savait ce que cela faisait de devoir vivre avec deux héritages impossible à concilier, avec deux familles qui étaient des ennemis naturel. Même s’il avait décider de se battre aux côtés de son père, Damian savait que même si les al-Ghûl étaient vaincu définitivement, une partie de lui mourrait avec eux. Mais néanmoins, le Jeune Prodige était plus que prêt à prendre la vie des Kandoriens, à détruire à tout jamais leur civilisation si cela permettait de sauver son monde. Les Kandoriens s’estimaient peut-être avoir été lésé par leur emprisonnement, mais cela les avait sauver de l’annihilation de Krypton. Ils pouvaient reprocher de ne pas avoir été délivré plus tôt, mais les humains avaient fait ce qu’ils avaient put. Non, la souffrance qu’ils avaient subit ne leurs donnaient aucune vrais justifications à leurs actes si ce n’est leur sentiment de supériorité et leur vilenie.


Il était cependant pas sans ironie de constater que chassez le naturel et il reviens au galop. Les plan génocidaire de son grand-père étaient précisément l’une des causes qui avait fait que Damian avait rallié son père… car il ne pouvait accepter l’idée d’annihiler autant de vie ainsi. Et le voilà à envisager froidement la possibilité de l’extermination des Kandoriens. Dans l’esprit de l’acolyte du Chevalier Noir, il était claire qu’ils étaient en guerre. Pour lui, ce serait « Tuer ou être tuer », la plus vieille excuse au monde pour justifier les atrocité de la guerre. Mais même s’il refusait de le reconnaître, Damian avait été indéniablement marqué… peut-être même terrifier, par les destruction et la haine à laquelle il avait assisté à la bataille de Métropolis. Il avait toujours été sceptique sur l’idée d’un jours libérer les Kandoriens, mais ne s’était pas attendus à un tel ressentiment de leur part. Le simple souvenir de ce jours suffisait à tendre les muscles du jeune homme… à nourrir les facettes les plus sombres de son âme. 


Le fils du Batman ferma les yeux et souffla un instant, il devait se calmer. Même s’il avait toujours eut un côté impulsif, les années passée lui avaient apprit à se maîtriser mieux que ce qu’il ne le faisait actuellement. Maya lui avait assuré qu’il devrait peut-être parler de ce qu’il ressentait à quelqu’un de confiance, mais il avait refusé d’écouter ce conseil. Ce genre de chose ne concernait que lui. Une nouvelle fois, Damian se leva… il semblait sur le point de frapper quelque chose pour se calmer, mais rapidement son poing se relâcha de lui-même à mesure qu’il parvenait à évacuer ses pulsions les plus violentes. Il se tenait à présent debout, face à Palmer, droit comme un I.


« Les Kandoriens ne font même pas mystère qu’ils convoitent notre monde, qu’ils estiment que celui-ci leur reviens de droit et ce même s’il ne s’agit pas de leur monde d’origine. Ils ont pensé pouvoir s’en emparer facilement, ils ont déchanté. Mais leur prochaine attaque sera bien mieux préparée. »


Damian ne faisait plus mystère qu’il regrettait d’avoir contribuer à aider Superman à sauver les Kandoriens. Qu’il regrettait que les hommes du gouvernement n’aient pas eut l’opportunité d’en finir avec cette menace. Alfred l’avait à l’époque convaincu que Superman et les autres avaient agit pour le mieux, avaient agit pour sauver autant de vie que possible. Mais le jeune homme pensait à présent à toutes les vies que l’on risquait de perdre pour cet acte de pitié aussi stupide que futile.  


« Mais pour revenir à ce que vous disiez tout à l’heure, concernant la création d’une équipe au sein de la JLAcademy. Je vous aie quelque peu devancer, Palmer. Cela fait longtemps que j’envisage de suivre les pas de mes prédécesseurs, Nightwing et Red Robin, et de fonder ma propre équipe. Je suis d’ailleurs même déjà en train de recruter dans ce sens. L’une des raisons de ma présence dans votre bureau aujourd’hui était de vous en informer. Après tout, comme c’est parmi vos élèves que je vais chercher mes recrues, la moindre des choses était de vous le signaler. »


Le ton du jeune homme est sûr de lui. Initialement, cela aurait été par simple courtoisie qu’il aurait informer Palmer, mais il ne cherchait nullement son approbation… celle-ci n’ayant été qu’un plus qui lui faciliterait la tâche.  


« Cela fait même plusieurs mois que j’y pense, avant même d’intégrer votre Académie. Mais plusieurs évènements qui ont eut lieu depuis ont achever de me convaincre de franchir le pas. Que ce soit l’assaut des Kandoriens, l’existence de la Colonie, ou les intrigues de Waller… je constate que les méthodes de nos adversaires ont évolué. Ils agissent d’avantage dans les ombres, se préparant avant de frapper fort. Nos adversaires évoluent, nous le devons aussi.  
C’est pour cela que l’idée que je me faisait de cette équipe ne consistait pas à émuler ce qui a été fait avant moi, mais de tenter autre chose. Une équipe qui miserait d’avantage sur la discrétion et la prévention des crises au lieu de les attendre. En cela, votre comparaison avec les Outsiders était des plus pertinente. Je ne veux pas que nos ennemi sache où venir nous trouver mais nous nous irons les frapper avant qu’ils ne prennent l’initiative. Bref, je veux montrer à mes camarades d’autres manières d’affronter nos ennemis. »


Damian ne voulait pas que son équipe soit connu du grand public. Il n’envisageait pas que lui et ses collègues soient sous le feu des projeteurs, les membres de la Ligue des Justiciers faisaient déjà très bien le travail. Il ne voulait pas non plus un QG voyant à des kilomètre, invitant l’ennemi à les attaquer et les liant à une ville précise comme pour les Titans. Si leurs ennemis voulaient passer à l’offensive, ils devraient d’abord les trouver. En soit, Damian transposait dans son projet d’équipe les enseignements qu’il avait reçut à la Ligue des Ombres et au sein du Bat-clan : Discipline, préparation, attaque depuis les ombres…  


« Cela peut rejoindre le projet que vous m’exposiez plus tôt, même si je l’avoue, je n’envisageais pas un encadrement aussi rapproché de la part du personnel enseignant. Même si nous aurions bien entendu été prêt à prendre nos missions de votre part. »


Cela était d’ailleurs un euphémisme. À dire vrais, si Damian avait dût accorder quoi que ce soit à Palmer, cela aurait été un simple droit de regard. Le jeune homme aurait même été prêt à quitter la JLAcademy si le directeur s’était activement opposé à son projet. Mais il semblait que Damian allait devoir faire des concessions sur cet aspect… du moins, pour le moment. Damian gardait ce point sous silence pour avoir quelque chose à concéder si Palmer s’y opposait, mais il allait sans dire que l’actuel porteur de l’uniforme de Robin comptait bien à l’avenir s’approprier, pour lui et son équipe, davantage d’autonomie. Damian espérait à terme que cette équipe, dont les membres constitueraient une bonne partie de ses collègues quand il prendrait la suite de son père, seraient un exemple de la capacité à opérer en équipe efficacement.

Le directeur Palmer semblait assez emballé par l’idée de l’exercice de survie que Damian lui avait soumis. Il semblait tant apprécier l’idée que l’acolyte du Chevalier Noir eut pour pensée que les élèves de la JLAcademy n’auraient pas fini d’en baver. Mais que lui importait dans le fond, il était simplement content d’en avoir terminé avec ce sujet sur comment soigner l’orgueil blessé de ses camarades. Certes, le clivage qu’il entrevoyait aurait nuit à l’efficacité général de l’académie mais, pour sa part, Damian aurait parfaitement put vivre avec. Il avait une vague idée de ce que serait la surprise mais Palmer avait déjà démontré sa capacité à surprendre tout le monde.


« Si vous y tenez. » conclut-il laconiquement.  


L’ancien Atom sembla par contre surpris à la mention du fait que le jeune prodige avait déjà commencé à monter sa propre équipe. Il lui avait pourtant semblé évident qu’en tant que Robin, il aurait un jours suivit les traces de ses aînés en fondant sa propre équipe. Le Fils du Batman écouta avec attention les retour de Palmer sur ses propres affirmations. Certes, certaines équipes de Super-héroïque fonctionnaient dans un cadre plus professionnel que d’autres, mais Damian avait toujours eut l’impression que cela pouvait être perfectible si on donnait d'emblée à cette génération l’habitude de travailler en équipe, plutôt que comme une somme d’individualité mise côte à côte.  


« En fait, je projetais de fonder cette équipe sur ce modèle depuis avant mon arrivée dans cette école. J’ai un temps craint que la fondation de la JLAcademy ne rende ce projet obsolète et donc de conduire à son avortement. »


Damian en avait d’ailleurs eut du ressentiment pour cela. C’était peut-être une des raisons, parmi tant d’autres, qui l’avait rendu si rétif à intégrer la JLAcademy. Mais depuis il en était revenu, et avait décidé de tirer parti des moyens que l’institution lui offrait plutôt que de se lamenter sur son sort.  


« Même si je n’ai jamais réellement abandonné cette idée, c’est quand vous m’avez confié ce poste que j’ai réellement tenter de le mettre en application. Divers évènements qui se sont déroulé depuis n’ont fait que me renforcer dans l’idée que cette équipe devrait fonctionner différemment de ce qui l’a précédé pour s’adapter à nos adversaires et leurs méthodes. »


Le fondateur de la JLAcademy démontrait un véritable intérêt pour le projet de Damian, étant même prêt à laisser le jeune homme diriger l’équipe à sa manière tant qu’il lui accordait un droit de regard. Une concession dont il devrait pouvoir s’accommoder. Mais le directeur avait aussi plusieurs questions auquel le jeune prodige allait s’efforcer d’y répondre.


« Un local pourrait… s’avérer utile. Pour l’instant, cela fait quelques jours que j’ai commencé à faire le tour des caches de père inutilisé pour voir si je trouvais quelque chose qui pourrait constituer une base acceptable, mais jusqu’à présent je n’ai pas encore trouver un lieu adéquat pour héberger cette équipe. »


Le père de Damian possédait en effet de nombreuses propriété immobilière, que ce soit via Wayne Enterprise ou d’autres façades, et il avait entrepris de nombreux projets immobilier, y compris en dehors de Gotham. Ces acquisitions avait en partie été entreprise dans l’optique de la possible installation de bases secondaires. Tout les lieux qu’il avait retenus ne disposaient cependant pas de leur « batcave » auxiliaire, faute de temps, de moyens ou d’utilité, mais cela faisait toujours des lieux potentiels pour l’installation d’une cachette pour lui ou ses alliés. Cependant, ce que Damian recherchait pour le quartier général de sa future équipe devait être assez spacieux pour que ses membres puissent y opérer avec tout le matériel nécessaire sans être les uns sur les autres, dissimuler à la vue de tous pour rendre la tâche plus compliqué à leurs ennemis et possédant un accès facile avec la JLAcademy pour ne pas imposer à ses coéquipier de choisir entre leurs études et leurs obligations… ou du moins, ne pas leur imposer ce dilemme pour des broutilles.


« Quant à mes critères de recrutement, jusqu’à présent, je me réserve le choix de ceux que j’inclus dans cette équipe. Même si je suis ouvert aux suggestions, qu’elles viendraient de mes coéquipier ou de vous, je ne compte cependant pas tenir d’auditions pour ceux souhaitant proposer leur candidature. Je préfères avoir les meilleurs, donc je privilégie surtout les aspirants héros déjà aguerri par le terrain, comme Beast Boy par exemple, et une expérience pour mener des opérations furtives est un plus. Après, je n’écarte pas pour autant les autres recrues possible si j’estime qu’elles ont les compétences nécessaire et que l’expérience du terrain leur serait bénéfique. »


Damian avait en effet déjà repéré l’un ou l’autre élément qu’il jugeait prometteur. Par exemple, la princesse d’Almerac lui avait déjà prouvé qu’elle possédait la puissance et les capacités pour être une alliée de valeur, et ce même si son expérience personnel des activités de Super-héros était encore balbutiante. De plus, le jeune homme ne cherchait pas seulement des agents de terrains. La victoire ne se décidait pas uniquement sur le terrain, la récolte de renseignement, le soutiens technique, la maîtrise technologique… tout cela pouvait s’avérer déterminant. Après tout, le Bat-clan n’aurait pas l’efficacité qu’il possédait sans des individus comme Alfred Pennyworth ou Oracle pour aider à la coordination des différents membre du groupe, pour effectuer les recherches nécessaire ou pour pirater les systèmes ennemi. Des individus possédant de tel compétences de soutiens, qu’elles soient de natures technologiques, méta-humaines ou magiques, pouvaient indéniablement l’intéresser.


« Mes critères sont donc moins ouverts que les vôtres, mais s’ils doivent aller sur le terrain, je ne peux pas me permettre d’amateurs indisciplinés. Quant au nom… je n’y ais jamais sérieusement réfléchit. Je ne comptais pas donner d’existence officiel à cette équipe, donc pas de nécessité que le grand public ou nos ennemis sachent nous identifier. Superboy m’a durant un temps charrié en appelant cela Robin Inc… mais je en suis pas convaincu. La reprise à notre compte du rôle des Outsiders pourrait aussi aller de paire avec leur nom, bien que je ne sache pas si c’est une bonne chose, mais c’est peut-être la meilleur alternative… ça ou utiliser l’appellation Supersons. »


La dernière proposition était plus ironique qu’autre chose, mais le jeune homme n’avait honnêtement pas réfléchit à cela. Le côté perfectionniste du jeune homme lui rendait difficile l’exercice de trouver un nom d’équipe… exercice qu’il trouvait de plus bien puérile. Initialement, il ne s’était même pas posé la question, son premier projet d’équipe n’ayant été qu’une extension de celle des Super-sons qui se composait déjà de lui, Superboy, Nobody et Beacon. Mais il s’était interrogé sur l’opportunité de conserver ce nom qui initialement leur était échut parce qu’il était le fils du Chevalier Noir de Gotham et Jon le fils de l’Ange Bleu de Métropolis. Damian tapota machinalement l’insigne de Robin qu’il portait sur le torse alors qu’il réfléchissait. Lorsque Palmer lui avait proposé de devenir le représentant des élèves, le directeur avait aussi souligné la responsabilité que représentait le fait d’être Robin vis-à-vis de sa génération, point qu’il n’avait lui-même pas réalisé. Même si Damian ne comptait pas rester à ce poste toute sa vie, il souhaitait néanmoins se montrer à la hauteur de l’héritage que ce titre représentait.  


Face à la réflexion de l’ancien Atom concernant le risque d’infiltration. Damian eut un léger froncement de sourcil, bien qu’il restât silencieux dans un premier temps. Certes, le désir de Palmer de préserver l’intimité de ses élèves était quelque chose de louable, mais d’un point de vue purement pragmatique, cela offraient nombres de failles exploitable dans son système de sécurité. Des failles que Waller n’hésiterait pas certainement pas à tirer parti. Damian croisa les mains avant de reprendre la parole, après tout, les membres du Bat-clan étaient des experts chevronnés dans ce qui concernait la surveillance paranoïaque et le besoin de contrôle.


« Dans ce cas Palmer, si vous ne voulez pas avoir à surveiller les activités de vos élèves, je vous suggère de faire au moins passé un examen approfondis à vos nouvelles recrues, potentiellement renouvelé au cours de visite médicale, dans le but de déceler de potentiels dispositifs implanté dans leur corps. Ce genre de petit joujou que Waller et d’autres tarés affectionnent, peuvent aussi bien leur servir de moyens de coercitions que de concentré de technologie pour l’espionnage. »


Il allait sans dire que Damian, éprouvant moins de remord que son interlocuteur à ne pas respecter les règles élémentaires de la vie privé, allait également poursuivre la surveillance de son côté et à sa manière. L’adage voulait que « le savoir était le pouvoir », chose à laquelle le jeune prodige souscrivait complètement, mais les al-Ghul y faisait un ajout quelque peu apocryphe « conservez le bien ». Damian n’hésitait jamais à étudier ses ennemis autant que ses alliés pour en connaître plus sur leurs habitudes, leurs méthodes… et il ne partageait ce genre d’informations que si cela lui semblait pertinent. La menace Kandorienne l’avait d’ailleurs poussé à aller à l’encontre de cette maxime familiale car le sort de son monde entier pouvait être en jeu. Et même dans ce genre de situation, il avait veillé à le confier à des personnes qu’au moins son père jugeait digne de confiance.  


Concernant ladite menace, Palmer partageait dans les grandes lignes le point de vue de Damian, cela le jeune homme avait finit par le comprendre au cours de la discussion. Malicieusement, le fils du Batman se posa la question de si son interlocuteur aurait adopté le même discours si les Kandoriens n’avaient pas attaqué sa précieuses académie. Il fut néanmoins quelque peu étonné par les reproches que le directeur de la JLAcademy avaient à l’encontre de Superman lui-même. Bien que le Jeune Prodige était bien loin d’être un inconditionnel de l’Homme d’Acier, c’était loin d’être l’avis de la majorité des membres de la communauté Super-héroïque.  


« J’avoue que le fait qu’ils aient des raisons ou non d’être en colère m’indiffère assez, Palmer. » ajout-t-il froidement. « Le fait est qu’ils sont devenu une menace pour nous et tout ce qui vit sur notre planète. Le fait est aussi qu’ils sont devenu incontrôlable, à cause de tout les torts, réels ou imaginaires, qui leur ont été causé. Et ne nous voilons pas la face, la question de la cohabitation est caduque depuis un moment. »


Damian n’éprouvait pas beaucoup d’empathie pour un peuple qui avait tenté d’exterminer toute vie sur sa planète, un peuple qui dans son plan d’évasion aurait laissé mourir tout ceux qui n’étaient pas d’accord avec eux. Son regard était froid quand il parlait d’eux. Malgré leurs pouvoirs, il les voyait comme des êtres faibles qui avaient préféré céder aux promesses doucereuses de ceux qui étaient sensés représenter la lie de leur propre race, des êtres qui n’avait pas eut la force de sortir grandit des épreuves qui leurs avaient été imposés. Ils étaient une anomalie, leur destin aurait dût être de périr avec Krypton, mais l’intervention de Brainiac avait changer cela. Par la suite, ce fut Superman qui les sauva de Brainiac, puis encore Superman qui empêcha leur destruction lors de leur première tentative de s’emparer de la Terre. Mais au lieu d’en tirer les leçons, ils préféraient remettre la raison de leurs malheurs sur Kal-El seul. Damian voyait les Kandoriens comme une bête enrager qu’il fallait achever car elle ne pouvait plus n’y être guérie, ni être maîtrisée.


Oui, Damian n’avait que peu d’empathie pour leurs malheurs, mais il espérait pourtant encore voir un signe que tout les Kandoriens n’avaient pas rallié cette société haineuse, un signe qu’il y avait encore un espoir d’éviter une confrontation qui déboucherait probablement sur un génocide pure et simple d’un des deux camps. Il avait préféré la cause de son père à celle de son grand-père, justement parce qu’il avait toujours eut du mal avec l’idée d’exterminer des gens en masse et à grande échelle… même pour sauver la planète.


« Malgré tout le respect que je dois à Superman, j’ai toujours estimé que nous nous tournions trop vers lui durant les périodes difficiles. Malgré sa grandeur, sa force et le symbole qu’il représente, il ne reste qu’un homme seul, qui de plus s’affaiblit. Et dans le contexte présent, la culpabilité qui le ronge nous paralyse plus qu’autre chose. J’espère, et je pense, qu’au moment venu, Superman fera ce qu’il a à faire. Mais je ne baserai certainement pas ma stratégie sur cette éventualité. »


Il était vrais que Damian ne partageait pas l’admiration béates de beaucoup pour l’Homme d’Acier, mais il le respectait. Néanmoins, Damian avait été élevé pour être un tueur, un dirigeant et un conquérant, et même les efforts déployé par son père pour l’éloigner de ces enseignements n’avaient pas put totalement l’en libérer. On lui avait apprit à envisager froidement les solutions les plus radicale si la situation l’exigeait… et contrairement à son père, Damian était parfaitement prêt à envisager la mort des Kandoriens dans ses plans, même s’il tenterait de l’éviter.


Le visage du jeune homme changea à nouveau à l’évocation de son père. Pour la première fois depuis le début de l’entretien, Damian sembla hésiter. Ce n’était pas un silence où il cherchait ses mots, c’était réellement un moment où le jeune homme doutait sur ce qu’il devait faire. Finalement, il décida de dire la vérité.


« Cela fait un certain temps que je n’ai pas vu père. Il a quitté Gotham pour une mission ou une enquête… j’ignore la nature de ce que c’est. Et il a remit la protection de Gotham à Ghost-Maker pour une raison qui m’échappe complètement. »


Ghost-Maker lui rappelait trop le père de Maya, le premier Nobody. Ce type avait aussi été un ancien camarade étudiant de son père, il se distinguait également par une approche de la lutte contre le crime plus radicale et il était aussi psychotique. Tout deux avaient aussi partagé un certains mépris pour l’initiative, Batman Inc. de son père, au point que Nobody avait fait le voyage jusqu’à Gotham dans le but d’y mettre fin, mais avait trouvé la mort des mains de Damian. Pourtant, là où Batman n’avait aucune confiance en Nobody, que ce dernier avait finit par devenir une illustration très claire de ce que Damian pourrait devenir s’il ne s’imposait pas de limite, Ghost-Maker ne semblait pas avoir rencontré la même inimité de la part du Chevalier Noir. Le jeune prodige avait du mal à comprendre le choix de son père sur cette question.


« La dernière fois que l’on en a parler. Les Kandoriens l’inquiétait. Aussi bien pour la sécurité de la Terre que pour l’impact psychologique qu’ils auraient sur les membres de la maison de El. Mais le point qui le tracassait le plus restait leur alliance avec les criminels de la Zone-Fantôme. »

L’enthousiasme de Palmer pour le projet de Damian ne semblait pas se démentir, il s’avérait même que le directeur de la JLAcademy semblait même prêt à s’investir pour le faire réussir cette entreprise. Même le fait que l’actuel Robin aie clairement avoué qu’il ferait preuve d’un certains élitisme à l’égard du choix des membres de son équipe, en contradiction avec les idéales d’ouverture à tous de la JLAcademy et de son fondateur. Non seulement, Palmer ne s’en était pas offusqué, mais il approuvait complètement. Acceptant de laisser Damian libre de constituer cette équipe comme il l’entendait, souhaitant simplement être régulièrement informer des activités de l’équipe en contrepartie.


La main du petit-fils du Démon se gratta instinctivement au niveau du torse, à l’endroit où il arborait la cicatrice qui lui restait du jours où il était mort. Il n’était pas bien sûr de l’attitude à adopter. Même en ayant fréquenté le scientifique, même en ayant lut son profil psychologique dressé par le Batman, Damian avait beaucoup de mal à comprendre cette conciliante de la part de son interlocuteur. Il ressentait une méfiance instinctive face à ce genre de bienveillance, s’interrogeant d’où se trouvait le piège. Cela ne se basait sur rien de concret concernant l’attitude du directeur de la JLAcademy, mais l’éducation de Damian le poussait à se tenir sur ses gardes faces aux victoires trop « faciles ». Mais concrètement, si tout ce que demandait Palmer était de pouvoir garder un œil sur l’équipe, il s’agissait d’une concession qui ne lui semblait pas malhonnête en échange de son aide.  


« Il est vrais que le partage d’informations pourrait contribuer aux chances de réussites d’une opération tout en vous offrant un retour sur le niveau de vos élèves en situation réelle sur le terrain. Donc j’accepte le principe. »  


Le fils du Batman acceptait donc de conserver son équipe sous la supervision indirecte de la JLAcademy. S’il restait aux commandes, il devrait néanmoins rendre des comptes. Mais aux regards de l’aide que Palmer était prêt à fournir, c’était une concession qu’il pouvait bien accorder. Il restait à l’actuel Robin à prouver que la confiance que plaçait en lui son interlocuteur serait mérité.


Le visage du Jeune Prodige tiqua lorsque Palmer évoqua à son tour quelques idées de noms pour l’équipe, plus spécialement quand celui-ci proposa le nom de Young Justice à cause de la rivalité qu’il entretenait toujours avec Red Robin. Il lui était bien entendu impensable pour sa fierté personnelle de se placer dans la continuité de Drake… et ce même si ce nom reflétait bien qu’ils constituaient la prochaine génération de héros. Le nom Justice Inc. avait de l’idée mais reflétait peu les objectifs de l’équipe.


« Je pense qu’on ira pour les Outsiders, étant donné que l’équipe n’est actuellement plus active et que leurs méthodes rejoigne celles que j’ai en tête. » conclut-t-il. Il ne s’agissait certes pas du nom qu’il aurait espéré, mais cela ferait l’affaire. Ça pourrait même avoir l’avantage de créer un peu de désinformation chez l’ennemi si celui-ci pensait avoir affaire à une précédente version de cette équipe.


Concernant le lieu où l’équipe se rassemblerait, Palmer s’inquiétait du fait que si l’équipe s’établissait au sein de l’Académie, cela attirerait encore davantage d’attaque sur l’institution. Pour ce point, Damian estimait que son exposition au grand public et son accessibilité expliquerait pour beaucoup les attaques, mais il pouvait néanmoins comprendre les inquiétudes de son interlocuteur. Après tout, une des leçons qu’il avait retiré des Titans était que les QG clairement visibles constituaient de véritables invitations à l’attaquer. C’était une des choses qui l’avait poussé à privilégier la formule de l’équipe des ombres, car la plupart de leurs adversaires ne pourraient contre-attaquer ce qu’ils ne pouvaient trouver. De toute façon, l’acolyte du Chevalier Noir n’avait jamais envisager l’allocation d’un local par l’Académie que comme une solution temporaire, le temps de trouver mieux. Mais c’est alors que l’ancien Atom vint avec une proposition surprenante qui ouvrait nombres de perspective stratégique à l’Héritier du Démon dont les yeux semblèrent s’illuminer un instant alors qu’il concevait les avantages que présentait cette solution. Le Microvers, la capacité à se déplacer rapidement sur de longue distance tout en restant hors de vue de l’ennemi. Tout à fait le genre d’avantage dont son équipe pourrait bénéficier.  


« Comment fonctionnent au juste les voyages dans le Microvers, Palmer ? Est-ce qu’une organisation possédant votre technologie, disons… la Colonie, pourrait les détecter ? »


L’information avait son importance. Damian se doutait déjà que le Microvers ne devait pas être dénués de danger, mais il fallait qu’il sache qu’elles étaient les limites de ce moyen de déplacement pour éviter de tomber dans des pièges grossier.


« Mon père possède des caches dans de nombreux endroits, beaucoup son inusités. Cela pourrait faire de bon point de chute en cas de missions dans les environs. Il faudra seulement que je les aménagent un peu et les fournissent en équipement, mais ça pourrait faire un compromis s’il existe des moyens d’interdire notre accès par le Microvers. De plus, cela rendrait effectivement plus difficiles à nos adversaires de définir notre zone d’actions s’ils ignorent où trouver notre base principale. »


Damian se contenta d’hocher de la tête quand Palmer lui assura qu’il contrôlait la situation au niveau de la sécurité. Malgré les nombreux danger de ce monde, les principales tentatives d’intrusion que Robin avait put détecter en-dehors de l’intrusion de la Suicide Squad, c’était des paparazzis et des fans trop zélés qui tentaient de ramener des photos exclusives de l’intérieur de la première académie officiel de Super-héros. Rien que de la nuisance aux yeux du jeune homme, dans les deux cas. La discussion glissa alors d’elle-même à l’autre sujet brûlant, les Kandoriens, et par ricochet à la situation de Superman.


« Je n’ai pas dit que je me foutais des raisons pour lesquels les Kandoriens agissaient ainsi, j’ai dit que je me fichait de si cela justifiait où non leurs actions. Une chose que l’on m’a bien appris, c’est la maxime « connaît ton ennemi » ce que je fais. Mais l’Histoire est remplis d’exemples de populations ayant commis des actes innommables au noms d’idéaux qu’on peut comprendre. Le fait est que le principe de guerre juste ne se résume qu’à une question de narration pour motiver sa population, par après, ce sera aux vainqueurs d’écrire l’histoire.  
Lors de la Deuxième Guerre, l’Allemagne était une nation humiliée qui voulait retrouver la grandeur qu’on lui avait volé, le Japon désirait être autonome en ressources. Durant les Croisades, chrétiens et musulman sont mort au nom de leur foi pour libérer leurs lieux saints. Les puissances Occidentales pensaient réellement diffuser un modèle de civilisation meilleurs lorsqu’ils ont coloniser la moitié de la planète. Israël a sut à merveille jouer sur le traumatisme de l’Holocauste pour justifier des actions plus que discutables.
Tous avaient des raisons leurs paraissant valide pour agir, tous ont commis des atrocités au noms de ces raisons. À partir de là, savoir si les raisons de l’adversaire sont légitimes ou pas n’a d’utilité que pour savoir comment briser sa volonté de se battre.  
Le cas des Kandoriens ne diffère que par la menace qu’ils représentent, mais sinon on est devant un cas typique d’illusion de supériorité raciale. C’est l’un des narratif les plus dangereux car il pousse la population visé à accepter l’idée de guerre d’extermination. Pour en venir à bout, seul une défaite totale et incontestable, pas de demi-mesure, peu briser ce genre de croyance. Et encore, un bon manipulateur soulignera la perfidie des méthodes adverses pour expliquer la défaite. »


L’analyse de Damian ne laissait pas beaucoup d’espoir à conclusion pacifique, et lui-même n’y croyait pas. Cela faisait des semaines qu’il se préparait à l’idée de le confrontation qui opposerait les Kandoriens au Terriens. Pour lui, il faudra que les protecteurs de la Terre soient prêt et surtout soient prêts à se montrer impitoyable. Chose dont il doutait, surtout avec la culpabilité de Superman. Le discours de Palmer soulignait d’ailleurs un point intéressant concernant la différence de perception que Damian avait de l’Homme d’Acier par rapport à beaucoup d’autres. Mais un point que Damian se devait d’éclaircir.


« Pour être franc, Palmer, la première fois que j’ai réellement entendu parler de Superman, ce fut lors de sa mort. Je n’en garde que de vague souvenir, car ce nom ne représentait rien pour moi, mais j’avais déjà compris à l’émoi qu’à provoqué son trépas qu’il était quelqu’un d’important. La première fois où j’ai des souvenir claire de l’avoir vu en action, ce fut lorsque grand-père utilisa les plan de Batman pour les retourner contre la Ligue des Justiciers. Il m’a été autorisé de suivre le déroulement de cette opération sur des moniteurs, car Ra’s al-Ghul estimait qu’elle pouvait être riche en enseignement pour moi. J’ai vu Superman à la merci de ma mère qui l’exposait au rayonnement de la Kryptonite rouge. Mais encore, à l’époque c’était Batman qui avait attiré mon attention.
D’une part, car il était selon moi, le membre de la Ligue à surveiller car étant le concepteur originel des plans sur lesquels nous basions notre assaut, il était le plus à même à trouver une parade. Ensuite parce qu’à l’époque, je le soupçonnais déjà d’être mon père. En définitive, il aura fallut attendre que j’enfile l’uniforme de Robin pour que je commence à percevoir les qualités de héros de Superman. Mais il n’aura en effet jamais été MON héros, parce que mes plus anciens souvenir de lui sont ceux où il était dans un état de vulnérabilité. Même si je respect ses accomplissements. »


Beaucoup de gens en-dehors de sa familles avaient tendance à oublier l’enfance particulière que Damian avait eut, élevé au sein de la Ligue des Ombres pour un jours la diriger. Apprenant à tuer, à commander et à vaincre quand les autres enfants de son âge jouaient insouciant sous la surveillances de leurs parents. Il ne s’ouvrait de cela à Palmer que parce qu’il était l’un des rares dans la confidence concernant aussi bien son identité que ses origines. Mais oui, quand Damian pensait à Superman, ce n’était pas celle d’un homme volant invulnérable qui prévalait. En fait, avec le temps, Damian en était venu à voir l’homme derrière les pouvoirs, l’ami de son père et le père de son meilleur ami, mais jamais l’icône qu’il était sensé représenter ne s’était imposé à lui.


«  Du dossier de Kandor. Superman ne pourra pas en ressortir indemne. J’espère seulement qu’il aura la force de survivre à la tourmente qui s’apprête à s’abattre sur nous, et sur lui plus particulièrement. » ajouta-t-il sur une note plus sinistre et quelque peu pessimiste.  


Enfin, le directeur de la JLAcademy parut réellement surpris à l’annonce de la disparition de Batman. Même s’il n’avait rien contre l’ancien Atom, Damian aurait probablement été assez vexé si son père avait mit celui-ci dans la confidence plutôt que lui, son propre fils.


« Non, je n’ai aucune nouvelles de mon père, personne dans la famille n’en a, pas même Alfred. »


Même s’il se refusait à le reconnaître, et même de le montrer, Damian était inquiet… inquiet et blessé. Il avait beau savoir qu’il était dans les habitudes de son père de parfois disparaître de cette manière, sans fournir la moindre explications, mais le jeune homme le ressentait souvent cette attitude de son père comme un manque de confiance à son égard. Il ignorait même quelle était l’affaire sur laquelle il concentrait son attention, s’il s’agissait des Kandoriens ou d’autre chose.


« Il n’a même pas prit la peine de nous expliquer la raison pour laquelle il a convoqué Ghost-Maker pour le remplacer… ce qui laisse supposer que son absence risque d’être longue. Mais Ghost-Maker ne m’inspire pas vraiment confiance. Au passage, il se pourrait qu’il y aie une brèche dans votre sécurité informatique étant donné qu’il est allé y chercher mon dossier et celui de Black Bat. »

Bien que Damian était le premier à aller fouiller dans ces dossiers quand il le pouvait, pour découvrir des informations sur ses camarades étudiants. Il n'appréciait pas l'idée qu'une personne extérieur aie put aussi facilement accéder à des informations le concernant. Et se demandait ce que Icon avait put trouver d'autres comme données durant sa virée dans les serveurs de la JLAcademy.

Les discussions concernant la formation de l’équipe de Damian avançaient bien. Même si le fils du Batman avait du mal avec la bienveillance de son interlocuteur, cela avait toujours été une constante chez lui. Et Palmer semblait s’en rendre compte. Mais le jeune homme ne pouvait s’empêcher de s’interroger sur les objectifs du directeur de la JLAcademy. Même s’il ne pensait pas que l’ancien Atom puisse avoir des mauvaises intentions à leur égard, il était étonné qu’il aie accepter l’idée si simplement. La chose n’était nullement dirigé contre lui, mais l’éducation du jeune homme avait fait qu’il réagissait mal aux démonstrations de gentillesse qui ne venaient pas de ses proches… il s’agissait même du plus sûr moyens de le rendre suspicieux, voir agressif. Du moins, tel était le cas quand il avait 10 ans.  


Grâce aux efforts fournit par sa famille, Damian était peu à peu venu à accepter que ce genre d’interaction n’impliquait pas forcément des intentions cachés… mais il n’en restait pas moins méfiant et farouche au point qu’il fallait une certaine patience pour se lier à lui. La plupart du temps, il ne traitait ses camarades que du façon très professionnel, maintenant une distance entre eux et lui. Il pouvait leurs accorder sa confiance, mais peinait encore à réellement leurs accorder son amitié.


Néanmoins, il était conscient de la confiance que Palmer lui accordait en l’aidant à créer son équipe et en lui laissant une telle autonomie. Ce qui était après tout l’objectif rechercher par Damian. Si le jeune homme était lent à accorder sa confiance, il mettait un point d’honneur à ne pas décevoir celle qu’on mettait en lui.  


« Intéressant… vous gardez donc actuellement le contrôle des entrées et sortie avec le Microvers. J’espère seulement que nos ennemis ne trouveront pas trop rapidement un moyen… ou une personne, alternative pour remettre en cause cet état de fait. »


Le contrôle du Microvers donnait un avantage stratégique indéniable. Mais Damian était réaliste, ce ne serait qu’une question de temps avant qu’un super-vilains, de son côté ou pour le compte d’un groupe plus large, ne trouve une solution pour utiliser à son tour le Microvers. Palmer n’était d’ailleurs pas le seul à pouvoir rétrécir, et bien que ses explications démontrait toute la particularité du phénomène, qui impliquait de violer l’une des lois fondamentale de la physique, et qui permettait d’accéder à cette dimension. Après tout, même si le phénomène était pour l’instant unique, cela ne signifiait pas qu’il ne pourrait être reproduit par d’autres. Hypothèse de travail sur laquelle penser donc.


De même, nonobstant les intrusions d’ennemis dans cette dimension, il restait les danger inhérents à celle-ci. Palmer semblait plutôt confiant sur la question étant donné qu’il avait même construit une partie du campus de la JLAcademy dans le Microvers, ce qu’il n’aurait jamais fait s’il l’estimait dangereux. Néanmoins, Damian avait été éduqué à être beaucoup de choses, mais certainement pas naïf. Il devrait donc aussi prendre des mesure de sécurité pour protéger cette base au cas où.  


« Je prends bonne notes de vos explications, Palmer, après tout vous êtes le spécialiste de la question. Nous devrons donc réfléchir à ce qui est le plus efficace et le moins dangereux pour la structure de l’univers. Soit une poignée de base stratégique relié par le Microvers, soit compter intégralement sur les déplacements « manuels ». Je suppose que ces derniers se font via un véhicule semblable à « l’Atomobile » que vous avez utilisez pour nous transporter sur la Grande Maison, ou y a-t-il d’autres moyens ? »


Les missions que Damian imaginait pour son équipe ne nécessitait pas seulement une capacité de réaction rapide, elle nécessitait surtout une bonne capacité de projection. Le jeune prodige ne voulait pas attendre que l’ennemi vienne frapper, il voulait être capable de porter l’affrontement sur leur terrain s’il le fallait. Et plus important, il voulait compliquer la tâche de quiconque chercherait à remonter jusqu’à eux. À y repenser, il allait probablement devoir concevoir des tenues furtive pour son équipe, le secret serait bien inutile si ses alliés pouvaient se faire identifier trop facilement.  


« Je supposes que vous aurez quelques conseils à me donner également pour assurer la sécurité de mes camarades si nous rencontrons des problèmes lié au Microvers. » ajouta-t-il au passage.  


Le sujet le plus brûlant restant celui de Kandor, Damian écouta avec attention la réplique de Palmer. Malgré le fait qu’il soulignait un exemple classique de réconciliation entre les peuples, Damian pouvait sentir le fait que Palmer était en définitive pas si éloigné de ses propres positions concernant le problème des Kandoriens.


« Ce qui a aussi bien aidé à cette réconciliation, c’est la peur commune des soviétiques. Mais qu’importe l’idéologie, les êtres humains vivent sur la même planètes, échanges depuis des siècles biens et idées. Nous pouvons toujours nous trouver des points communs si nous cherchons, des choses mettant à mal les principes exceptionnalistes les plus radicales.  
Les Kandoriens quant à eux, ne vienne pas de la même planète que nous. Nous sommes aliens l’un à l’autre et ne nous retrouvons pas autour de doctrine que nous pourrions avoir en commun. Aucune de nos religions, aucune de nos idéologie n’a d’équivalent chez eux… du moins pas de manière évidente. Lorsque les El sont arrivés les uns après les autres sur Terre, ils se sont mêler à nous, soit parce qu’ils ont grandit sur notre monde, soit parce qu’ils devaient choisir entre cela et la solitude. Mais les Kandoriens sont suffisamment nombreux pour pratiquer l’auto-ségrégations et le communautarisme exacerbé. Nous ne pourrons pas les raisonner car ils haïssent les êtres sensé pouvoir former une passerelles entre nos peuples.
La seul alternative que je vois à les convaincre de reconsidérer leur position, ce serait de leurs faire perdre leurs pouvoirs. Même s’ils nous considèrent comme des primates arriérés, quand le primate en question est capable de te faire la peau, beaucoup reconsidèrent l’idée de diplomatie. Et encore, même sans leurs pouvoirs, ils pourraient estimer que leur technologie surpasse assez la nôtre pour leur assurer la victoire. »


Damian était convaincu que la guerre entre Kandor et la Terre était inévitable. Il s’était déjà fait une raison, et rien de ce qu’il avait put voir jusqu’à présent ne lui donnait lieux à penser qu’une autre issue serait possible. À présent, tout signe de faiblesse serait une raison donner en plus aux Xénos occupant la planète rouge, sœur de la leur, pour hâter leur attaque.


«  Et comment définiriez-vous ce que nous voulons êtres, Palmer ? La Ligue m’a appris à être un guerrier, ma famille à être un protecteur. Avant toute choses, je me bat pour protéger ce qui me semble important à mes yeux : ma famille, mes coéquipiers, mes valeurs, ma ville, mon monde. Leur anéantissement serait des plus regrettable à plus d’un titre… mais je peux vous assurer que si cela se joue entre eux ou nous, je ne les regretterai pas longtemps. »


En disant ces mots, Damian détourna le regard. Ils étaient durs et ne reflétaient pas réellement sa pensée. Certes, il s’était fait une raison sur le fait que l’issue de ce conflit pourrait être une hécatombe pour l’un des deux camps. Mais en réalité, il ne souhaitait pas détruire les derniers survivants de Krypton… c’était juste qu’il ne voyait pas de signe venant de leur part démontrant une quelconque volonté de collaboration, et qu’il se refusait de voir l’humanité se faire déposséder par un peuple qui, si ce n’était l’ironie du destin, aurait déjà dût disparaître dans les limbes de l’oubli. Que ce soit les Wayne ou les al-Ghul, aucune des deux familles dont il portait l’héritage n’accepterait de voir la Terre asservit pas des Xénos. Néanmoins, le jeune prodige avait parfois tendance à se laisser guider par ses plus sombres pulsions dans les périodes difficiles.


« Superboy et moi avons déjà eut notre lot de dispute concernant la question Kandorienne ces dernières semaines. Mais pour vous répondre, il tiens le coup mais je sens bien que c’est difficile. Il a du mal à comprendre les raisons du rejet que subit son père de la part des Kandoriens, car il reste persuader que son père à fait tout ce qui était en son pouvoir pour les aider. Contrairement à moi, il pense que Superman peut encore leurs faire entendre raisons… mais plus le temps passe, plus j’ai l’impression que le premier qu’il cherche à convaincre, c’est lui-même. Je ne doute cependant pas qu’il sera capable de s’élever contre les Kandoriens si d’aventures ils nous attaquaient. Le monde de Superboy est la Terre et aucunement Krypton et il doute même que les Kandoriens puisse accepter un « sang-mêlé » dans leur délire… mais c’est surtout la manière dont les autres El vivent cette situation qui le mine. »


Damian n’aimait pas voir son meilleur ami dans cet état. Plusieurs fois, leurs disputes sur le sujets en étaient presque allez aux mains, si bien que le sujet était plus ou moins proscrit à présent. Jon pensait que l’actuel Robin allait parfois trop loin, Damian pensait que Superboy se voilait la face. Bien que ces derniers temps, Damian avait perçut une certaine résignation chez son ami qui semblait plus disposer à aider à préparer la confrontation. Même le fils du Batman était ravis de ce regain de lucidité chez son coéquipier, il n’était pas dupe au point de ne pas comprendre qu’il ne s’agissait pas d’un bon signale concernant le moral de son ami.  


« Évidemment que nous avons parlé de la disparition de père avec les autres. Nightwing estime qu’il est encore trop tôt pour se lancer à sa recherche, même si je soupçonne qu’il essaie déjà de le contacter de son côté. Il nous a aussi expliqué que pour l’instant, notre priorité reste de veiller sur Gotham et de surveiller à ce que Ghost-Maker ne dépasse pas les limites. »


Cette pensée interrompit momentanément Damian dans ses explications. Peut-être que l’explication du choix si controversé de son père résidait là. Surveiller son remplaçant occuperait le Bat-clan et éviterait qu’ils ne se lancent trop vite sur ses traces. Mais cela restait capillotracté comme idée.


« Mais nous cherchons déjà des indices qui pourrait nous mettre sur la voie de où il est allé ou sur quoi il travaillait, car nous n’avons aucune indication à ce propos. Même pas un début de piste, mais on se relaie pour trouver. J’espère… nous espérons trouver rapidement quelque chose. Mais en attendant, même si nous voulions partir à sa recherche, nous ignorons par où commencer. »


Même si son père était capable de s’en sortir tout seul, personne dans le Bat-clan pouvait prétendre ne pas nourrir quelques inquiétudes quant à ce silence radio. Le jeune homme nourrissait quand même certaine appréhension. Mais lorsque Palmer évoqua la brèche de sécurité, Damian eut un petit sourire en coin. Les dossiers récupérer par Icon était donc incomplet selon le directeur de la JLAcademy et l’IA du Ghost-Maker semblait pouvoir être contrée. Il pourrait peut-être voir à créer un moyens d’empêcher cette IA de se balader n’importe où dans le réseau du Bat-ordinateur. Mais surtout, l’ancien Atom intrigua Damian en proposant de jouer un tour à Ghost-Maker.


« D'aucun dirait que vous encourageriez une attitude subversives chez vos élèves avec de tel proposition, monsieur le directeur." fit-il remarquer avec une pointe de sarcasme. "Vous avez quelque chose en tête ? »


Évidemment que Damian était intéressé à l’idée de mettre des bâtons dans les roues de ce type qui se prétendait meilleurs que son père… et surtout qui traitait avec tant de condescendance le Bat-clan. S’il prenait jusque-là sur lui pour permettre de poursuivre la protection de Gotham, il n’était pas contre l’idée d’une leçon d’humilité.

L’actuel Robin reposa sa tête contre son poing alors qu’il écoutait les paroles du directeur de la JLAcademy concernant le Microvers, sur les difficultés qu’auraient leurs ennemis à accéder à cette dimension, sur les sécurités qu’il avait lui-même installé, sur les accès que les futurs Outsiders posséderaient. Tout cela était très intéressant, même fascinant, mais en son âme et conscience, Damian devait avouer que cela lui restait encore assez abstrait. Il connaissait mal le Microvers, même son père n’avait que des informations parcellaire concernant cette dimension… mais il aurait à apprendre rapidement si ce lieux devait accueillir la base de son équipe. Cependant, si, bien que cela lui faisait mal de l’admettre, les paroles de Palmer étaient pleine de bon sens, il était un sujet sur lequel il était à côté de la plaque.

«  Je comprend parfaitement, et si ça peut vous rassurer Palmer, sauf imprévu je n’ai nulle intentions d’envoyer mon équipe se balader de par le Microvers. Jusqu’à nouvel ordre, ce n’est pas là-bas que nos cibles se trouveront. L’objet de ma question concerne plutôt à l’hypothèse que je doute fortement que notre présence là-bas ne finisse pas par attirer l’attentions des formes de vie autochtones. Vous avez déjà put nous donner un aperçut du genre de saleté que cet endroit peu contenir, et quand d’aventure un problème surviendra avec celles-ci, je tiens à être en mesure d’assurer la sécurité de mon équipe. D’où ma question concernant les mesures de sécurité à prendre en cas d’imprévu. »

Il était rare que Damian accepte de prendre des conseils de quiconque, encore plus rare qu’il en demande. Le fait qu’il le fasse avec Palmer démontrait le sérieux avec lequel il prenait son rôle à la tête de cette équipe. À l’instar de son père, et de certains autres membres de sa famille, Damian avait l’habitude d’avoir un plan pour les différents cas de figures pouvant se poser...et devoir faire face à une menace issu du Microvers faisait définitivement partie du champ des possibles à ses yeux.

Le sujet des Kandoriens reste cependant celui sur lequel le jeune homme à le plus de difficulté à accepter de nuancer ses propos. Pour lui, il est évident que la Terre et Kandor sont en guerre et que peu de héros semblent être prêt à prendre les mesures qui s’imposent dans ce genre de cas. Bien que Palmer reconnaissait parfaitement la menace que les Kandoriens représentaient et ne se voilaient pas la face sur les possibilités que les choses finissent bien. Sa définition de ce qu’ils devraient être résonnaient en Damian comme un échos aux paroles de son père. Les héros ne tuent pas lui répétait-on à l’envie, mais l’Histoire de l’humanité n’allait pas dans ce sens. S’il comprenait l’idée qu’un héros ne se substitue pas aux lois de la société dont il font partie, au fait qu’il n’utilise pas la violence de manière gratuite et vaine, Damian estimait qu’un héros était avant tout quelqu’un qui protégeait les innocents de toute les manière possible. Pour lui, les Kandoriens n’entraient clairement pas dans la catégorie des criminels dont les héros avaient le devoir de les remettre à la Justice, mais bel et bien plutôt des envahisseurs. Le jeune homme se renfrogna quelque peu à cette nouvelle preuve de la différence qui subsistait entre ses conceptions de l’héroïsme et celles qui semblaient communément accepter.

« Vous arrive-t-il de lire la Bible, Palmer ? Car il me viens un passage de celle-ci qui résume assez bien ma disposition d’esprit envers ces Xénos. Le récit de la destruction de Sodome et Gomorrhe plus particulièrement. »

Si surprenant que cela puisse paraître, le petit-fils du Démon était parfaitement familier des écritures religieuses. Même si le rapport des al-Ghûl avec la religion restait quelque peu particulier, ils trouvaient une utilité à l’étude des différentes croyances de l’humanité et leur héritier avait donc été initié aux récits de ces religions.

« Dans ce récit, les villes de Sodome et Gomorrhe auraient accomplis des péchés qui leurs auraient attirer le courroux de Dieu. Lorsqu’il envois des anges à Abraham pour lui faire part de son intentions de détruire ces cités. Abraham l’implora alors de prendre en pitié les éventuels innocents vivant dans ces deux villes et arrache aux envoyés de Dieu que si seulement 50 personnes s’avéraient être des « Juste », le Seigneur retiendrait son châtiment. À force de supplications, Abraham parviens à réduire ce nombre à plusieurs occasion, jusqu’à obtenir que si seulement 10 personnes s’avéraient innocentes des péchés de leurs villes, le Tout Puissant n’abattrait pas sa colère. » résuma Damian, sa voix était maîtrisée, mais lourde de sous-entendu.

À ses yeux, Kandor et ses habitants, comme ceux des villes de ce récits, étaient rongés par leur hubris et représentaient un véritable danger pour tout être vivants de cette planète. Plus le temps passait, plus il éprouvait de la culpabilité… de la culpabilité pour avoir aider Superman à les sauver alors qu’ils étaient à la merci des troupes du gouvernement. Sur le moment, cela lui avait semblé la bonne chose à faire, les Kandoriens étaient sans défenses, il était intervenus dans la mesure du possible. Par la suite, Alfred lui avait dit que peut-être, ce geste pourrait pousser au moins une partie des Kandoriens à reconsidérer leurs positions… même si déjà à ce moment, Damian en doutait. Maintenant, Damian n’attendait plus riens d’eux et peu lui importait que Kandor subisse un sort similaires aux villes de Sodome et Gomorrhe.

« Il n’est pas nécessaire de poursuivre le récit, mais cela illustre la manière dont je vois les choses. Qu’on me montre que ne serait-ce qu’un groupuscule de Kandoriens réprouve les actions de leurs semblables à notre égard, et je serais prêts à donner une chance à la cohabitation. En attendant, je compte bien défendre notre monde de leurs déprédations, même si pour cela je devais aller à l’encontre de certains aspects de la moral soutenu par les nôtre. »

Le jeune homme restait silencieux sur jusqu’où il serait capable d’aller. À dire vrais, il n’en savait rien lui-même. Mais il savait que pour défendre son monde face à une telle menace, des limites devraient probablement être franchies. Penser autrement serait se bercer d’illusion. Néanmoins, l’acolyte du Chevalier Noir se savait sur une pente glissante. Il avait déjà tuer par le passé, souvent même, depuis il s’était soumis aux règles de son père mais chaque jours il devait lutter contre l’envie de recommencer.

Les paroles du fondateur de la JLAcademy avaient aussi évoqué les El, et Jon plus particulièrement. Ramenant ses mains devant lui, appuyant sur les doigts alors qu’il fixait Palmer, Damian était très pensif. Il compatissait à ce que traversait son ami, il aimerait l’aider davantage. Mais à part être présent s’il en avait besoin, il ne savait pas vraiment quoi faire d’autres. Il avait beau posséder l’une des éducations les plus complètes qui puisse être, l’aspect humain des relations lui échappait encore grandement.

« Croyez-le ou non Palmer. Mais je comprends et compatis bien plus qu’on ne peut le croire à ce que vit Superman et sa famille. Toutes proportions gardées bien sûr, je sais ce que cela fait de devoir vivre avec des héritages qui s’affrontent. Je sui un al-Ghul autant qu’un Wayne. Ibn al-Xu’ffasch fait autant partie de moi que Robin. Et si je suis capable de m’opposer à cette branche de ma famille pour faire échouer leurs projets quand ils menacent les innocents, j’ignore si je serais jamais capable de les faire tomber. Si un jours, la lignée des al-Ghul et la Ligue disparaissaient, une partie de moi disparaîtraient avec eux. Je peux comprendre leurs réticences à prendre des mesures contre leur propre race, et c’est pour cela que j’estime qu’il serait cruel, et hasardeux, d’attendre que les El nous mènent dans cette crise. »

Oui, le jeune homme savait ce que cela faisait de se sentir déchirer entre deux appartenance. Même s’il avait décider de défendre les idéaux de son père, la Ligue des Ombres était ses origines. Même s’il avait en grande partie rejeter les méthodes des Assassins, il demeurait attaché à sa mère et son grand-père. Il savait ce que cela faisait d’assister impuissant au spectacle de ses deux branches familiales entre-déchirer sans espoir de les voir un jours vivre en paix.

Ces sombres pensées ne s’arrangèrent pas lorsqu’ils parlèrent de la disparition de son père. Le fils du Batman avait beau ne pas attendre après les initiatives de son géniteur pour suivre sa propre route, cela le rassurait quand même de savoir que celui-ci serait là s’il avait besoin de lui. Que le Chevalier Noir pourrait prendre le relais si la situation empirait. Mais sa disparition des radars remettait cet état de fait en question. Alors, quand Palmer vint avec une proposition, il arracha un regard intrigué au jeune homme. Son père était peut-être capable de tromper presque tout les systèmes de sécurités du monde, devenir un véritable fantôme s’il le désirait, mais ce que l’ancien Atom proposait, Damian était un peu près sûr que son père n’aurait pas penser à s’en prémunir. Damian se leva et appuya des deux mains sur le bureau, peut-être trop rapidement pour dissimuler le soupçon d’espoir que cette possibilité éveillait en lui.

« Si cela est dans votre capacité, ça pourrait en effet nous être d’une grande utilité lorsque nous partirons à sa recherche. » commenta le jeune prodige. Bien qu’il n’employait guère le conditionnel pour évoquer une telle situation, trahissant le fait qu’il n’attendrait peut-être guère l’approbation de ses frères et sœurs pour se mettre à la recherche de son père.

La réponse de Ray Palmer quant au Ghost-Maker ne manqua pas d’arracher un sourire amusé à Damian. Il allait devoir se souvenir de l’argument que lui avait servit son interlocuteur la prochaine fois qu’il devrait s’expliquer sur des comportements déviant du règlement ou, cas improbable, s’il devait se faire défenseur d’un de ses camarade qui aurait accomplis une bêtise. Il échangea un regard entendu.

« Je penses qu’il pourrait en effet bénéficier d’une telle leçon. Je suis prêt à vous y aider, même si évidemment, pour le bien de Gotham, il vaudrait mieux que ce genre de mésaventure ne lui arrive pas durant une opération. Lors d’un entraînement, cela pourrait être tout aussi efficace et mieux contrôlé. »

Damian pourrait le défier dans un match d’entraînement à la Batcave ou ailleurs pour donner l’opportunité à l’Atom d’agir. Cela éviterait les situation de péril. Bien qu’il ne craigne pas le danger, et se souciait assez peu de l’état de santé de Ghost-Maker, Damian ne voulait pas que ses actions donnent l’opportunité à des malfrats de s’échapper pour poursuivre les méfaits.

Le Jeune Prodige écouta les paroles de Palmer concernant les actions à faire en cas de problème dans le Microvers. Même s’il assurait le jeune homme que lui, et son équipe, se verraient formés, le principale mort d’ordre en cas de problème restait, en résumé, appelé à l’aide. Damian n’était pas sûr d’aimer l’idée d’avoir à compter sur une aide extérieur, préférant de loin voir son équipe agir en pleine autonomie, mais il devrait faire avec. Au moins, leur base serait sécurisée pour pouvoir éviter au mieux les scénarios catastrophe… et il n’avait pas non plus échappé au jeune justicier que ces sécurités viseraient autant à les protéger qu’à les isoler du Microvers si la fantaisie les prenaient de vouloir l’explorer.  


« D’après père, Gotham aussi est remplit de braves gens, elle n’en reste pas moins l’une des villes les plus dangereuses. » répliqua-t-il, avec un soupçon de sarcasme dans sa voix, à l’affirmation du directeur concernant les habitants du Microvers.


Il n’avait, en effet, nullement échappé au regard inquisiteur de l’acolyte du Chevalier Noir que son interlocuteur éprouvait lui-même quelques doutes à ces paroles. Et de toute façon, Damian était bien trop cynique et méfiant pour prendre pour argent comptant que tout les individus d’une population, qu’elle que soit sa nature, puissent être tous bien intentionné.


Le fait d’avoir évoqué un passage d’un livre religieux sembla avoir eut le don de décontenancé le directeur de la JLAcademy. Cela n’étonnait en soit guère le Jeune Prodige. Que ce trouble que montrait l’ancien Atom vienne du fait qu’ils s’aventuraient sur le terrain peu familier de la religion, ou que celui-ci ne s’attendait pas à ce que son interlocuteur soit du genre à citer un passage religieux restait à définir, mais Damian ne pouvait s’empêcher de s’amuser d’avoir mit Palmer en difficulté dans le débat, bien que cela n’aie pas été spécialement le but recherché. Après, le fondateur de la JLAcademy semblait se méprendre un peu sur ce que le jeune homme avait voulut dire.


« Tst, ce serait en effet rassurant de croire que certains à Kandor tentent de raisonner leurs semblables. Mais je n’y crois aucunement. Lors de leurs libérations, leurs chefs ont veillé à ce que seul les Kandoriens soutenant leur idée de s’emparer de notre monde et tuer Superman aient reçu un traitement leurs permettant de survivre à leur libération. Si par miracle, l’action de Green Lantern et de Superman aurait permis de sauver au moins une partie de ceux qui y étaient opposés, ces derniers ont selon toutes vraisemblance été réduit au silence d’une manière ou d’une autre dans les jours qui ont suivit. Et pour être complètement franc, bien que j’ai reconnu être prêt à éviter le bain de sang, si une chance existait, je ne pense pas qu’elle existe. »


Non, il ne pensait pas que le conflit pourrait être évité. Il ne pensait même pas que cela ne pourrait se régler autrement que par l’annihilation de l’un des deux camps. Le soucis lorsque la base d’un conflit repose sur des questions de supériorité raciales, c’est que cela ne laissait pas beaucoup d’opportunité de négociations saines pour y mettre fin. Et les Kandoriens n’avaient pas fait mystère du mépris qu’ils ressentaient envers les humains.


« À quelle conclusion souhaitez-vous arrivez en évoquant le Traité de Versailles ? Qu’on ne peut se permettre d’humilier un adversaire qu’après l’avoir vaincu de manière incontestable ? Qu’épargner son adversaire est une erreur ? Qu’on ne doit pas imposer des restrictions à un ennemi si on a ni la force ni la volonté de les faire appliquée ? L’exemple du Traité de Versailles peu donner ces leçons et plein d’autres, mais la meilleurs leçon qu’il donne reste qu’un chiffon de papier ne vaut pas grand-chose face à des fanatiques. Vous avez cependant raison sur un point, nous sommes en guerre avec les Kandoriens. Et ces Xénos ont déjà prit une avance inacceptable sur nous dans la préparation de celle-ci. »


Le Traité de Versailles, ou comment offrir aux franges les plus radicales d’un peuple un terreau fertile à leurs épanouissements. Un traité qui fut vivement critiqué de tout côté, y compris parmi les pays vainqueurs, pour sa rudesse inédites. Mais le Traité de Versailles était beaucoup de chose, mais il ne s’était jamais attaqué aux Allemands en tant que peuple, c’était la Nation Allemande et non pas le peuple allemand qui était accusé d’avoir provoqué un conflit où pourtant presque tout les belligérants n’avaient été que trop heureux de s’y jeter. En brisant la fierté de la Nation Allemande après qu’elle aie recherché une paix honorable, en permettant à l’armée allemande de reporter la responsabilité de la défaite au gouvernement civile, les grande puissances avaient plantés elles-mêmes les graines qui permettrait à l’abomination National-socialiste de séduire une part importante de ce peuple. C’est fut lors du deuxième conflit mondiale que le peuple Allemand se compromis.  


Damian haussa un sourcil interrogateurs aux paroles de Palmer concernant le Boy-Scout de Métropolis. Encore une fois, l’Héritier du Démon n’avait jamais été un partisan vocale de l’action de l’Homme d’Acier mais il n’était pas sûr de ce qu’il devait penser des paroles de son interlocuteurs.  


« Je vous accorde que le cœur de Superman est indéniablement attaché à notre monde, mais ne sous-estimez jamais l’influence du sang. Même s’il n’a jamais réellement grandi sur Krypton, même s’il est bien plus humains que kryptonien, il a toujours veillé à préserver l’héritage, fantasmé ou non, de son peuple par tout les moyens possible. C’est en tant que Kal-El de Krypton qu’il s’est présenté au monde, réclamant donc cet héritage. La Forteresse de Solitude est une merveille de technologie Kryptonienne qui sert plus qu’à un simple repère et je suppute que lorsqu’il a étudié les enseignements issu de son peuple, il y avait autant une soif de connaissance qui l’animait que le besoin de comprendre ses origines. Même s’il est fort possible qu’il ne se soit concentré principalement sur les facettes les plus nobles de la société Kryptonienne. D'ailleurs, si même sans ses pouvoirs Superman aurait probablement été une personne pleine de qualité humaine, je pense plus probable le cas de figure où il aurait été un "héros du quotidien" plutôt qu'un "Super-Héros".
De plus, nous ignorons si les Kandoriens sont un échantillons représentatif de Krypton. Si Superman a effectivement été élevé sur Terre, ses cousines, Supergirl et Powergirl, ont par contre de véritable souvenir de la vie sur leur monde d’origine. Elles n’en reste pas moins des protectrices pour les nôtres et se sont intégrées à notre société au lieu de tenter de nous imposer des changements.  »


Il fallait dire que, en dehors des El, le seul autre échantillons auquel les terriens étaient parfois confronté consistait en les criminels de la Zone-Fantôme, mais cela reviendrait à juger la population de Gotham sur le seul échantillons résidant à l’asile d’Arkham. Échantillons certes marquant mais pas forcément représentatif du gros de la population.  


« Superman à probablement idéaliser Krypton, et à travers lui les terriens aussi. Mais dans le fond, que ce soit vrais ou non. Que les Kandoriens soient une exceptions ou au contraire une révélation de la vrais nature des kryptoniens, je le redis, cela importe peux. Les faits sont que nous sommes à présent ennemis. Le fait est que même si Superman et les El se battent à nos côtés de toutes leurs forces, ils auront besoins que chacun mette la main à la pâte… et probablement se la salisse au passage. »


Les prédictions de l’acolyte du Chevalier Noir étaient guère encourageantes, mais Damian ne voyait pas de scénario idéale à la situation. Il ne croyait pas au fait que les Kandoriens se cantonneraient à Mars, il ne l’avait jamais crut et ce dès le jours où Superman les y avaient placé. Il ne croyait pas à une résolution pacifique des antagonismes, les Kandoriens ne valant guère mieux que le Jax-Ur et autres Zod dans leurs mépris des autres formes de vies. Le jeune homme se demandaient combien de temps avant qu’ils ne commencent à se proclamer être des dieux vivants ? Généralement un signe de déséquilibre mental assez inquiétant. Le jeune homme resta un instant pensif, silencieux, ruminant intérieurement alors qu’il passait en revue les différents scénarios que son esprit avait conçut. Il espérait réellement que son père reviendrait prendre les choses en mains d’ici-là.


« Prévenez-moi quand vous aurez des nouvelles, ce serait...utile. »


L’hésitation de Damian dans sa phrase était dût à son inaptitude sociale. Il aurait voulu faire part de sa reconnaissance pour l’aide que lui fournissait Palmer, mais était incapable de l’exprimer d’une manière le satisfaisant. Par contre, sur le sujet du Ghost-Maker, Damian fut à son tour décontenancé. Palmer ne comptait donc pas seulement donner une leçon au justicier de Singapour, mais carrément transformer cela en une humiliation publique. Ce n’était pas complètement pour déplaire au jeune homme, bien que cela compliquerait singulièrement les choses.


« Organiser cette réunion ne sera pas compliqué en soit, je trouverais toujours un moyens, mais cela pourrait représenter des difficultés supplémentaire. Même si pas grand monde dans ma famille apprécie franchement la présence de ce Ghost-Maker, certains pourraient mal interpréter cette démonstration. Et donc vouloir y mettre fin rapidement. De plus, il reste le problème d’Icon. Tant que Ghost-Maker restera persuadé de l’infaillibilité de son IA, il ne se gênera pas pour l’utiliser. »

Le Jeune Prodige était satisfait de ce qu’il entendait. L’idée d’ainsi jouer un tour pendable au Ghost-Maker n’était définitivement pas pour lui déplaire. Le dédain que ce dernier affichait que ce soit à son égard, à celui de ses frères et sœurs ou bien à l’égard des réalisations de son père avait le don de faire bouillir d’indignation le jeune homme. À l’issue de cette leçon, soit le Ghost-Maker prendrait conscience du danger qu’il y avait à le pousser à bout… lui ou n’importe quel membre du Bat-clan ou de leurs alliés. Soit Ghost-Maker poursuivait dans son orgueil et chuterait tôt ou tard.


Damian était donc ravis à cette idée, même s’il n’aurait jamais pensé voir le directeur Palmer proposer ainsi son aide pour une action de ce genre, et même la proposer en premier lieu. Une fois encore, Palmer était parvenu à surprendre le jeune homme en déjouant tout ses prognostiques. Même si l’ancien Atom avait été un membre de la Ligue des Justiciers que son père semblait estimer, Damian avait longtemps échouer à comprendre pourquoi. Certes, Ray Palmer était indéniablement un scientifique brillant, et son pouvoir pouvait se montrer utile dans certaines circonstances mais c’était là tout. Du moins est-ce que Damian avait pensé à l’époque.


À présent que l’actuel Robin le fréquentait via la JLAcademy, il devait reconnaître commencer à percevoir les qualités que le Chevalier Noir avait vu chez l’ancien Atom. Son intelligence ne se résumait pas à la sphère scientifique, il savait aussi se montrer créatif. Quant à ses pouvoirs, l’usage qu’il était capable d’en faire était bien plus varié que Damian ne l’aurait initialement crut. Même s’il ne le reconnaîtrait probablement jamais, un respect réticent pour le directeur de la JLAcademy commençait à voir le jours chez le Fils du Batman.


Damian opina lentement de la tête lorsque Palmer lui fit part qu’il le contacterait lorsque les préparatifs seraient prêt… et surtout lorsqu’il aurait terminé le détecteur pour retrouver la trace du Batman. C’était une pensée qui avait fort occupé Damian, même s’il espérait le convaincre de revenir à Gotham, il voulait avant tout savoir pour quelles raisons son père était partit. Quelle était cette mission si confidentielle pour qu’il ne s’en ouvre à personne ? En vérité, il était impatient d’au moins avoir des réponses sur cela… ainsi que sur la vrais raison de son choix du Ghost-Maker pour le remplacer.


Le jeune homme se releva, et commença à rassembler ses affaires, cet entretien touchait à sa fin et lui-même avait encore pas mal d’activités à son programmes… toutes n’entrant pas forcément dans le cadre scolaire. Néanmoins, il continua à écouter attentivement les paroles de Palmer. Comme ce dernier l’explicitait, le Jeune Prodige et lui n’étaient pas toujours sur la même longueur d’onde, il était même probable qu’ils ne le seraient jamais complètement. Mais au moins, il se retrouvaient sur l’essentiel. Et même si cela demanderait des efforts, Damian était prêt à faire avec pour l’instant. Il était au moins sûr que le fondateur de la JLAcademy partageait ses craintes vis-à-vis de Kandor… et le cas échéant, il semblait disposer à prendre des mesures s’imposant. Le petit-fils du Démon n’était pas encore certains de jusqu’où serait prêt à aller Palmer, mais s’il devait en juger par les systèmes de défenses que le directeur avait mit en place, il semblait sûr de dire qu’il était prêt à allé loin si la situation l’exigeait.


« Le moyen le plus sûr d’éviter un bain de sang resterait de les renvoyer dans leur bouteille, le temps de les transporter en un lieu où ils ne nous importuneraient plus. Si les Kandoriens n’ont pas réussit à développer une contre-mesure pour prévenir ce cas de figure. »


Damian en doutait. La technologie de Brainiac était redoutablement avancé même selon les critères kryptonien, au point d’être alien même pour eux. Mais il serait de toute façon illusoire de penser que les Kandoriens se laisseraient piéger ensemble aussi facilement. Mais si cela arrivait, deux choix devenaient possible. Soit les jeter tous dans la zone-fantôme et espérer qu’ils y demeurent pour l’éternité. Soit, comme Palmer l’avait suggérer, les transporter sur une planète à soleil Rouge pour les laisser rebâtir leur civilisation. Pour cette dernière solution, Damian suggérerait également la destruction totale de leur technologie pour qu’il mette des siècles à la récupérer et pendant ce temps, suffisamment de génération aient passé pour qu’ils ne représentent plus une menace pour la terre. Au passage, effacer toute traces et mentions de la terre de leur cerveau pourrait s’avérer utile également.


Sur les dernières paroles de Palmer, Damian se dirigea vers la sortie avant de se raviser. Alors qu’il se trouvait devant la sortie, il se retourna une dernière fois pour ajouter une dernière suggestion qui lui était venu à l’esprit.


« Il m’est récemment arrivé une aventure où j’ai pu constater qu’il manquait peut-être une formation dans votre cursus. En effet, tout vos étudiants ne sont pas forcément aux faits de certaines pratiques, telle que l’identité secrète, ou plus généralement de comment fonctionne nos sociétés terriennes. Bien sûr, les justiciers d’origines extra-terrestre ou extra-dimensionnel rentrent dans cette catégorie, mais les individus qui ont grandit à l’écart de la société pourraient également bénéficier de cela pour éviter des… impairs. »


Damian faisait évidemment référence à sa rencontre avec Maxima deuxième du nom, princesse d’Almerac, à Gotham où cette dernière, l’ayant reconnu alors qu’il ne portait pas son costume, n’était pas passer loin de risquer d’exposer son identité par ignorance du concept d’identité secrète. Si les choses n’en étaient pas arriver là, cela avait donné l’idée à Damian de soumettre cette proposition. Une fois celle-ci exposé. Damian reprit son chemin et passa la porte pour quitter le bureau du directeur. 

Une fois dans le couloir, le jeune homme utilisa son communicateur pour envoyer un message à Nobody. Ils allaient devoir recenser les différents endroits de Métropolis où la LexCorps, ou son ex-PDG Lex Luthor, pourraient avoir stocker du matériel pour lutter contre les Kryptoniens. Après tout, un homme comme Lex Luthor ayant dépenser tant de temps et de moyens pour créer des armes pour lutter contre Superman et ses semblables, il s’agissait du moment idéale de voir dans son fourbi si quelque chose pouvait servir.