|
La superstition est le réservoir de toutes les vérités [Raimund] | |
Inscription : 21/11/2015
Messages : 4011
DC : Superman - Bruce Wayne.
Situation : Ray n'est plus un super-héros du quotidien, qui lutte contre le crime chaque jour. Il assume cependant une vocation d'aventurier, de super-scientifique... et même de super-héros, mais orienté sur la science et les mystères. Il retrouve ses super-pouvoirs, après avoir réutilisé la bio-ceinture. Habitué au "petit", il entend désormais lever toutes les interrogations sur les détails troublants du monde et de l'Histoire, notamment après avoir découvert des volumes de l'étonnant Guide Planetary. En parallèle, il dirige toujours la Justice Academy, renommée Titans Academy, qui forme des super-héros novices, et aide ceux qui le demandent.
Localisations : Ivy Town.
Inventaire : Vêtements souples de technicien scientifique. Veste bleue, avec nombreuses poches contenant des objets miniaturisés, qu'il peut agrandir selon les besoins. Bracelet au bras, donnant accès à des systèmes informatiques mais aussi à des portails du Microvers (pour voyager plus aisément sur Terre) et de la Time Pool (permettant de voyager dans le Temps).
Combinaison d'Atom, avec micro-ordinateur intégré et relié aux systèmes de la Titans Academy et des logiciels de Ray Palmer. Bio-ceinture intégrée, gadgets divers rapetissés pour qu'il les agrandisse via la technologie d'étoile naine blanche. Masque de protection, défenses et armes essentiellement non-mortelles.
Re: La superstition est le réservoir de toutes les vérités [Raimund] Lun 18 Juil 2022 - 22:09 | |
| « Mmh. »
Un léger souffle s'échappe des lèvres de Raimund, alors qu'il fait face à deux Harfangs, au cœur de la maison de l'herboriste. Autour d'eux, à l'extérieur, la bataille s'engage déjà ; brutale, intense, terrible. Sanglante.
Il en prend note, mais ne s'en soucie pas. Pas encore. Une crise à la fois. Une... tâche, à la fois.
« Vous êtes vifs. Vous êtes discrets. Vous êtes expérimentés. Vous êtes mortels. Enfin... Vous donnez la Mort ; mais la refusez, pour vous-mêmes. N'est-ce pas ? »
Il est debout, pleinement redressé. Ses yeux brillent de curiosité, sous la capuche qui retombe sur son visage.
« Passionnant. »
Un sourire mauvais accompagne lentement ces secondes de tension absolue.
« Dommage... que vous vous attaquiez à plus... résistant, que vous. »
Une pique. Une provocation. Un défi. Auquel les Harfangs répondent peu – ils ne sont guère happés, guidés par leurs émotions ; même s'ils attaquent, quand même.
Les deux Harfangs bondissent vers l'alchimiste, utilisant une technique bien rodée et fluide pour l'acculer, pour le prendre de revers. C'est habile ; et Raimund ne peut rien, contre cela.
Il ne parvient pas à se déplacer, se protéger ; et il ne peut parer leur attaque. Mais... Mais.
Mais les Harfangs se figent, quand ils voient que les coups portés avec leurs armes... ne font en rien saigner Raimund. Qui n'a rien. Qui ne souffre de rien.
Pire encore : les lames des Harfangs se brisent, contre la peau de l'alchimiste, tandis que ses vêtements se déchirent.
« Hé. »
Le sourire de Raimund s'agrandit, tandis qu'il hausse lentement les épaules.
« Vous... ne pourriez pas comprendre. Vous avez tellement les yeux dessus que... cela va finir par disparaître ; sous votre nez. »
Et c'est le cas.
Sans qu'ils ne comprennent comment, les Harfangs voient Raimund... s'évaporer, sous leurs yeux ! Ils sont interdits, surpris ; stupéfaits. Ils se figent. Ils perdent pied... et perdent, tout court. Rapidement.
A l'extérieur, Damian affronte vaillamment les Harfangs, tandis que Charles l'Andar n'est pas en reste.
« HARDI ! »
Il bat des ailes avec vigueur et force, tandis que le vent ainsi provoqué repousse quelques Harfangs.
« L'aigle ne saurait craindre quelques moineaux ! »
Ceux assez proches, ou assez fous pour approcher encore, subissent de lourds coups de masse. Ils tiennent, évidemment ; mais bien des crânes sont abîmés, troublés. Brisés.
« Ceci n'est qu'une étape, avant ma récompense ! Ceci n'est qu'un échauffement, avant ma juste revanche sur l'alchimiste ! Qu'on se le dise ! »
Charles semble s'amuser, et prendre grand plaisir dans ce combat – trop, hélas. Trop, pour son propre bien.
« ARGH ! »
Un cri de souffrance s'échappe de sa gorge, alors qu'un Harfang parvient à glisser dans son dos – et à frapper violemment et honteusement une de ses ailes. La douleur ressentie par Charles l'Andar semble pareille à une plaie ouverte, sur un autre de ses membres. Cela ne peut qu'interpeller Damian, qui doit désormais décider s'il doit aider cette étonnante créature... ou profiter du sang versé, pour laisser les Harfangs s'en repaître.
Les événements se précipitent, cependant.
Un mur entier de la maison de l'herboriste est anéanti... par les corps des deux Harfangs qui s'y trouvent, et sont violemment projetés dehors ! Leurs membres prennent des positions et postures inhumaines, impossibles ; même pour eux. Ils ne sont pas membres, mais l'espèrent sûrement.
Alors que la bataille se poursuit, Damian peut cependant entendre une voix bien connue – sans voir en rien la forme de l'alchimiste, autour de lui.
« Ne posez guère de question. Je suis là, je suis auprès de vous ; je suis aussi proche qu'un... oiseau, sur votre épaule. Il faut vous décider, vite. La lutte peut être gagnée, mais sera longue, et vous perdrez vos forces. Je puis vous aider. Je puis vous sauver. Vous devez cependant me faire confiance – et accepter de subir un procédé, qui changera à jamais votre vision du monde, mais aussi de ma personne. Voire de la vôtre. En principe, je... ne vous proposerais pas cela ; mais je suis votre débiteur. J'ai libéré la Fée, afin qu'elle réponde à une proposition étonnante mais bienvenue du Petit Peuple. Nous avons un moyen d'évasion, Messire. Mais... nous devrons nous mettre à la hauteur du Petit Peuple, pour cela. Littéralement, je le crains. »
Raimund grimace, en agrippant aux vêtements de Damian – et en espérant, surtout, ne pas regretter cette décision audacieuse, qui contrevient à toutes ses règles de prudence... |
| | Inscription : 09/10/2021
Messages : 719
Localisations : Gotham City
Re: La superstition est le réservoir de toutes les vérités [Raimund] Mer 20 Juil 2022 - 17:29 | |
| Dès l’instant où les sens de Damian, encore affûté par l’élixir qu’il avait ingéré, perçurent que les Harfangs qui l’entouraient allaient passé à l’attaque, le jeune noble jeta avec force contre le sol les boulettes fumigènes qu’il avait dans le creux de sa main. Un nuage de fumée s’éleva alors, enveloppant le jeune homme et ne tardant pas à en faire de même avec ce qui l’entouraient. Pourtant, sans hésiter une seul seconde, les trois Harfangs qui entouraient Damian se jetèrent à l’intérieur déterminé à faire couler le sang de leur adversaire. Damian attendit une seconde avant de s’élancer. Il frappa de son poignard dans la fumée, rencontrant une résistance puis entendant un corps tomber contre le sol pendant qu’il poursuivait sa course. Il avait sectionné la gorge de l’Harfang le plus proche. Ce dernier s’en remettrait rapidement mais sa défaite ouvrait une fenêtre d’opportunité au jeune homme. Il sentait déjà que ses ennemis étaient sur ses talons aussi n’avait-il pas une seul seconde à gaspiller. Damian bondit en avant, entendant le sifflements des lames trancher dans le vide, et roula au sol en se réceptionnant. Sa main libre s’arrêta sur un objet solide et familier, la garde de son épée. Immédiatement, il l’enserra mais ne put la reprendre car l’un des Harfangs plaça bloqua la lame en posant son pied dessus. Maudissant son échec, Damian se releva brusquement pour planter son adversaire en plein cœur avec son Sgian Dubh. Le blessure fit tressaillir son ennemi, celui-ci manquant de s’écrouler, mais l’Harfang répliqua en assénant un direct d’une force terrible dans la mâchoire du jeune noble . Damian recula sous la force de l’impact, lâchant son poignard au passage. Il ressentait intensément les conséquences brutales de la frappe qu’il venait de subir, il entendait un sifflement dans ses oreilles, il sentait le goût de son propre sang dans sa bouche, quelques veines avaient même éclatés au niveau de son globe oculaire, teintant la zone blanche de son œil gauche de rouge. Mais Damian n’avait pas le temps de rester sonné. Esquivant le coup qu’un deuxième Harfang lui porta, Damian répliqua avec la lame intégrée à son gantelet, transperçant le bras de son opposant. Le troisième adversaire, celui défiguré par l’acide, se jeta à son tour dans la mêlée et l’écuyer dût battre en retraite face à l’assaut conjugué de ses ennemis. Malgré son désavantage numérique, le jeune homme parvint à conserver une distance de sécurité avec ses adversaire, dont un le menaçait avec sa propre épée, tirant parti de son sens du combat, de son agilité et surtout de la maîtrise des arts du combat sans armes, après tout son corps avait été forgé pour être une arme. Anticipant les attaques de ses adversaires malgré ses blessures, Damian esquivait, contrait et frappait avec précision. Il gardait cependant conscience du reste du champ de bataille, percevant la résistance féroce faite par l’Aigle dorée. Cela dura quelques secondes avant que l’écuyer ne parvienne à prendre un avantage sur ses ennemis. Esquivant un coup de hache, il effectua une pirouette pour passer dans le dos du dernier adversaire à l’avoir frapper, et utilisa sa lame de gantelet pour sectionner d’un geste rapide les tendons d’Achille de son ennemi, le laissant choir alors que ses pieds ne le portaient plus. Son adversaire suivant fût l’Harfang défiguré à qui il ne restait qu’une main. Passant sous garde, Damian planta sa lame dans son ennemi tout en l’agrippant, puis, au prit d’un important effort, le forçat à s’interposer face au troisième Harfang pour encaisser son coup qui s’enfonça profondément dans l’épaule. Un cris retenti lorsque Charles l’Andar se voit mutiler par les assauts répéter de ses ennemis. Le jeune homme est lui-même bien trop occupé pour pouvoir venir au secours de celui qui, il y a encore quelques minutes, était son opposant désigné. Dans l’esprit du prince du clan Wayne se met en place un dilemme. D’une part, les enseignements de la Confrérie lui dicte clairement que, dans ce genre de situation, il ne doit agir de manière pragmatique s’il estime que l’allié en danger peut encore lui être d’une quelconque utilité. Mais il se souviens également des paroles de son père lui expliquant que le plus grand pouvoir d’un seigneur ne réside ni dans son épée, ni dans sa richesse, ni dans la taille de ses armée, mais bien dans le respect qu’il peut inspirer par ses actions. Si ses sujets le respect, ils lui obéiront et lui resteront fidèles, si ses alliés le respect, ils resteront loyaux à leurs engagement et le soutiendront, si son suzerain le respect, il le traitera avec équité. Bien qu’hésitant, Damian prend alors l’initiative d’agir dans la mesure de ses moyens, utilisant sa main libre, il s’empare d’une arme de son adversaire manchot, une arbalète* de poing déjà chargée. Rompant la confrontation, Damian relâche soudainement son ennemi et s’écarte pour viser l’Harfang sur le dos de l’Aigle Dorée, il n’a droit qu’à un seul tir dans des circonstances loin d’être idéale. Mais cela lui suffit, la carreau est propulsé au moment où Damien appuie sur la détente et file vers sa cible pour se planter en travers du crâne de l’Harfang. Cela n’accorde qu’un piètre répit à l’Aigle dorée mais c’est tout ce que l’écuyer peu lui offrir. Le troisième Harfang porte à nouveau une attaque, avec la propre épée de Damian. Ce dernier a à peine le temps de la parer avec l’arbalète qui lui est rapidement arrachée des mains. L’attaque suivante est rapide et Damian doit effectuer un bond en arrière pour ne pas sentir la morsure de l’acier. Du coin de l’œil, il perçoit les deux adversaires qu’il venait de grièvement blessé se relever à nouveau. Un fracas se fait entendre à ce moment alors qu’un pan entier la maison de l’herboriste vole en éclat avec les corps désarticulés de deux Harfangs passant au travers. Le spectacle qui s’ensuit, voyant le procédé de guérison particulièrement douloureux des deux tueurs se mettre en place est dérangeant, mais la diversion provoqué sert bien le jeune noble qui en profite pour reprendre l’initiative. Agrippant le poignet de son ennemi, dans un premier temps, il arracha son Sgian Dubh du torse de son ennemi. Puis, il tordit le poignet de l’Harfang jusqu’à ce qu’un craquement sinistre, sonore et douloureux se fit entendre au moment où il parvenait à le briser, libérant par la même occasion l’épée lui revenant de droit. Sans laisser un répit à son adversaire, Damian affermit sa prise sur le bras de son adversaire et utilise son avantage pour effectuer une projection qui envoie valdinguer son ennemi. Ce dernier plane sur une courte distance, mais c’est néanmoins suffisant pour le faire entrer en collision avec certains outils utilisé par les paysans pour leurs champs. Dont une herse agricole** sur laquelle l’Harfang s’empale sur les piques avant que l’outil tombe contre le sol suite à l’impact. Cela ne suffit toujours pas à tuer cet adversaire, mais son cri de douleurs laisse entrevoir la douleur que cela lui inflige de plus, il ne peut s’en dégager sans l’aide d’autrui. Le jeune homme souris alors qu’il se baisse pour récupérer ses armes. « Tst ! C’est… tout ce q… que vous pou...vez faire ? Pathétique. » Malgré la provocation et l’arrogance dans la voix de l’aspirant-chevalier, celui-ci commence à sentir que ses chances de victoires diminuent. Il est à bout de souffle, il sent la lassitude le gagner là où les Harfangs semblent infatigables. Il souffre de plusieurs blessures infligés par ses impitoyables adversaire qui pour leur part supportent les pires mutilations. Son bras droit pourrait tout aussi bien être en feu tant il ressent la douleur qui émane le brûler, il doit parfois interrompre son effort pour recracher le sang dans sa bouche et son épaule gauche est toujours transpercer par un projectile barbelé. Tout cela est sans compter les nombreuses plaies plus bénigne que ses ennemis sont parvenus à lui infliger durant le combat. Seul sa volonté de vaincre lui permet de poursuivre le combat, sa capacité à ignorer la douleur lui permet de rester debout. Certes la magie du Lazare lui a également offert de récupérer au moins en partie des souffrances qui lui était infligé, mais à présent, il faudrait qu’il puisse se reposer pour pouvoir guérir réellement. Le jeune homme sait qu’il ne pourra continuer longtemps à ce rythme, qu’il doit accélérer les choses, mais il ignore s’il aura encore la force de mettre son plan à exécution. « Venez donc me cher...cher abominations. Je suis du clan … Wayne. Je n’ai pas de raison de… craindre les vôtres !! » les provoqua-t-il, évoquant la défaite que son clan avait infligé à leurs semblables il y a de cela quelques années. Ses adversaires se jetèrent à nouveau à l’assaut, bien que cette fois, ils se montrèrent plus prudent face à ce jeune guerrier qui avait prouvé sa dangerosité à plusieurs reprises durant cet affrontement. Même blessé, Damian avait prouvé être un adversaire redoutable et les Harfangs savaient que le temps était leur allié. Leur nouvelle tactique consistait à harceler l’écuyer pour le fatiguer, d’attendre que ses blessures aient raisons de lui. Pour sa part, le fils du Mormaer des Orcades reculait au fur et à mesure, adoptant une posture résolument défensive. Il cherchait à attirer ses adversaires dans un pièges, dans un endroit où il pourrait les détruire rapidement. La forge du village était vide, mais le foyer était encore allumé. Le jeune homme voulait s’en servir pour brûler ses adversaires, pour les livrer aux flammes. Malheureusement, ce plan fut avorté. Alors que la voix de l’Alchimiste avait résonné à ses oreilles, lui offrant une échappatoire. Un autre Harfang, le dernier qui s’attaquait aux villageois, avait décidé d’entrer en scène. Entendant le sifflement caractéristique d’un projectile fendant l’air, l’héritier de la Confrérie se retourna avec une vivacité insoupçonné au vue de son état. Il fendit le projectile en plein vol d’un coup d’épée, mais ne pût faire de même avec celui qui suivait et le couteau s’enfonça dans sa jambe gauche. « Falbh’s tarraing*** !!!! » jura le jeune homme alors qu’il s’affaissait contre le mur le plus proche. Serrant les dents, grognant sous l’effort, s’appuyant sur son épée, Damian se releva une nouvelle fois. Décidé à vendre chèrement sa peau alors que ses adversaires se préparaient pour l’hallali. Sa vision se brouillait, il entendait que d’autres affrontement se poursuivaient mais il n’était plus en mesure de voir ce qui se passait. Malgré tout, il hésitait encore à accepter la proposition de Raimund, craignant faire preuve d’un acte de lâcheté. S’il acceptait, il abandonnait les villageois, il laissait l’Aigle Dorée à son sort. Aucunes de ces vies ne lui importait réellement, mais c’était le principe de fuir qui le dérangeait. C’est alors que lui revint à l’esprit les vrais raisons de sa présence ici, qui n’étaient nullement de protéger des roturiers mais d’accomplir la volonté des ombres… tout comme le souvenir de ce que lui avait coûté son imprudence face au roi-illégitime. Il ne pouvait se permettre la même erreur. « Faite-le, Raimund ! » *** Lorsque l’Alchimiste amena Damian jusqu’au membre du petit peuple, celui-ci ne semblait pas ravis. Il était venu pour protéger l’une de ses semblables du petit peuple, il avait été prêt à accepter l’étrange humain qui pouvait se rétrécir, en partie par curiosité face à cet être. Mais amené un humain supplémentaire commençait à abuser de son hospitalité. Il interrompit sa discussion avec la fée pour se tourner vers ces humains. Soulevant la coquille d’escargot lui servant de casque, il salua d’une révérence quelque peu raide. « Bien le bonne journée à vous grandes gens, vous pouvez m’appeler Nanebbryr Pousseur de Rosée, pour vous servir. ». « Heu... Bonne... journée également. Damian pour vous servir, je suppose." bredouilla un Damian quelque peu décontenancé. Alors qu’il parlait, effectuant de grand geste désordonné au passage, un personne observateur pourrait voir que les poils de sa barbe semblait bouger de manière étrange. La communication chez les êtres féeriques du Petit Peuple était loin de s’arrêter au seul langage verbale, milles nuances dans leurs propos ne pouvait se comprendre qu’en connaissant les autres facettes de leurs manières de communiquer. Que ce soit les mouvement de la barbe du lutin, ou ses excentricités, ou bien les variations de lumières émise par la fée, tout pouvait être manière à communiquer. D’ailleurs, en considérant la réaction un peu choquée de la compagne féerique de Raimund, ce que ce Nanebbryr Pousseur de Rosée avait « non-dit » devait être assez inconvenant. Le membre local du Petit Peuple ne tarda cependant pas à replacer son couvre-chef et derechef jeta en l’air des spores de champignons qu’il avait dans sa besace. Bien que cela ne sembla dans un premier temps ne rien faire, il s’avéra rapidement qu’un voile de brouillard semblait les avoirs enveloppé. Damian regardait tout cela interdit, subissant le contre-coup de ses blessures. La magie du Lazare dans ses veines était à l’œuvre, mais il lui faudrait du temps pour que ses plaies se referme. « Eh Oh !! Que file la tisseuse des eaux, et que souffle que grand frêne. Les vieilles chouettes ne pourront nous voir tant qu’elles ne nous auront repéré. Mais même si elles préfèrent les repas nocturne, ces genres de volatiles déplumés ne semblent pas disposer à lâcher une proie, fût-elle faisander. Eh-Oh suivez-moi, le berger des Saules voudra probablement vous connaitres. » Nanebbryr courut sur ses petites jambes, et poussa un gland au pied d’un arbre, révélant une galerie dans la terre dans laquelle il s’engouffra après avoir fait signe de le suivre. Quand le groupe le suivit, ils pouvaient encore entendre les bruits de l’affrontement et les cris des personnes qu’ils laissaient à la merci des Harfangs. « Où ces galeries nous mèneront, Poseur de rosée ? » « C’est Nanebbryr Poseur de Rosée, pas Poseur de rosée. Est-ce si compliqué ? Quant au chemin, il nous mènera jusqu’où il acceptera de nous mener, sauf si une méchante, cruelles, duveteuses taupes décide de s’interposer. » Damian poussa un soupir d’exaspération. Les membres du Petit Peuple étaient particulièrement divers, certains loufoques, d’autres vicieux, certains nobles, d’autres obscènes. Le jeune homme avait déjà eut affaires aux petits peuples d'écosse, bien que de manière brève, et il préférait de loin les membres plus solennel parmi ceux-ci que les excentrique qui pouvaient vous aider puis soudainement vous trahir car leurs logiques inconstantes les poussaient à le faire. Il marchèrent dans la galerie pendant une période de temps que Damian n’arrivait pas à estimé. Ses yeux verts luisants littéralement dans le noir, mais qu’importait où se posaient leurs pieds, le sol ne semblait jamais traître, jamais ils n’eurent à craindre de glisser. Nanebbryr s’adressa alors à Raimund et la fée, mais même s’il parlait à voix haute devant le jeune noble, ce dernier ne semblait nullement entendre ses paroles, un effet de la magie du Petit Peuple. « Dites-moi, vous êtes un drôle de grand bonhomme très cher, à la fois Grande gens et petit génie. Mais votre compagnon, il est étrange, il m’effraie. Il sent les senteurs du nord froid, mais il ne sent comme aucune grande personne dont j’ai reniflé l’essence jusqu’à présent. Il n’est ni tout à fait des vôtre, ni tout à fait autre chose. Il sent un peu comme le vieux Solomon mais en moins fort et marécageux. » * Bien que l'usage des arbalète ne se généralisera en Europe qu'aux alentours du 10ème siècle, des modèles primitifs furent utilisé dès l'antiquité. En Grande-Bretagne, des pierre gravée pictes montre qu'elles étaient même utilisé en écosse dès le 5ème siècle pour la chasse. Les arbalète de poing par contre sont une invention des jdr. ** Les herses agricoles étaient utilisés déjà par les Gaulois bien qu'avec la chute de l'empire romains, il faudra attendre quelques siècles pour que cet outil soit de nouveau d'usage dans les champs. La représentation post-romaine la plus ancienne se trouve sur la tapisserie de bayeux. *** Falbh’s tarraing : Juron écossais assez peu courtois. |
| | Inscription : 21/11/2015
Messages : 4011
DC : Superman - Bruce Wayne.
Situation : Ray n'est plus un super-héros du quotidien, qui lutte contre le crime chaque jour. Il assume cependant une vocation d'aventurier, de super-scientifique... et même de super-héros, mais orienté sur la science et les mystères. Il retrouve ses super-pouvoirs, après avoir réutilisé la bio-ceinture. Habitué au "petit", il entend désormais lever toutes les interrogations sur les détails troublants du monde et de l'Histoire, notamment après avoir découvert des volumes de l'étonnant Guide Planetary. En parallèle, il dirige toujours la Justice Academy, renommée Titans Academy, qui forme des super-héros novices, et aide ceux qui le demandent.
Localisations : Ivy Town.
Inventaire : Vêtements souples de technicien scientifique. Veste bleue, avec nombreuses poches contenant des objets miniaturisés, qu'il peut agrandir selon les besoins. Bracelet au bras, donnant accès à des systèmes informatiques mais aussi à des portails du Microvers (pour voyager plus aisément sur Terre) et de la Time Pool (permettant de voyager dans le Temps).
Combinaison d'Atom, avec micro-ordinateur intégré et relié aux systèmes de la Titans Academy et des logiciels de Ray Palmer. Bio-ceinture intégrée, gadgets divers rapetissés pour qu'il les agrandisse via la technologie d'étoile naine blanche. Masque de protection, défenses et armes essentiellement non-mortelles.
Re: La superstition est le réservoir de toutes les vérités [Raimund] Sam 23 Juil 2022 - 22:45 | |
| Le monde est bien mystérieux et étrange, et nul ne peut jamais en faire le tour – ni, réellement, en comprendre les tenants et aboutissants.
Une pensée certes logique, implacable, mais qui doit résonner dans l'esprit de Damian, alors qu'il erre à un niveau minime, minuscule. Sans que cela n'ait aucun sens.
A peine a-t-il donné son accord à l'alchimiste, que ce dernier a mis en place la substance qu'il garde précieusement sur lui, en cas d'urgence. Pour changer la taille, d'un autre ; en urgence – car lui dispose d'une capacité désormais bien intégrée à son organisme, pour des raisons qui sont les siennes.
Il a fallu peu de temps pour rejoindre la Fée, et surtout l'étonnant Nanebbryr Poseur de Rosée, aux manières troublantes et à l'allure presque humoristique. Raimund, cependant, sait s'en méfier, alors qu'ils marchent à bon rythme – et tandis, surtout, que Nanebbryr révèle sa Magie, en excluant le jeune noble de leur échange discret. « Je... ne saurais décrire réellement son essence et son être, ô Poseur de Rosée. »Sa voix est bien plus douce et agréable que toutes les fois où il s'est adressé à Damian. Raimund livre ici des trésors de politesse, qu'il ne réserve qu'au Petit Peuple – qu'il connaît bien. Très bien, même. « Je... suis son débiteur ; je le regrette, mais c'est ainsi. Je découvre cependant qu'il... a une noblesse, en lui. Une noblesse réelle, et non héritée d'un titre et d'une lignée indignes. Mais... oui, je le reconnais. Il est... différent. Il n'est pas de cette terre. Il n'est pas... du sang qui court dans les veines, des hommes et femmes d'ici. Il est différent. C'est... un atout, à mon sens. Mais... »Mais ce point de vue est minoritaire, dans ce monde et cette époque qui entendent piétiner ce qui ne correspond pas au dogme de l'Eglise. Et à ses intérêts. « Je... me porte cependant garant de lui. Et... vous remercie de me laisser... lui parler. Quelque peu. »L'alchimiste sourit, et obtient du Porteur de Rosée un acquiescement strict mais efficace. Damian peut à nouveau entendre Raimund. « Je... crois que des explications... sont indispensables. Un peu. »Un sourire timide glisse sur son visage. « Le... Petit Peuple existe. Les Fées existent – et je les connais. J'ai eu à... manipuler plusieurs substances, dans mon existence ; notamment une, tombée des cieux. Tombée du ciel, oui. Minuscule ; naine, presque. Mais brillante... comme une étoile. Une étoile d'une lueur si pure, que l'on dirait la blancheur... du Paradis. Bien que je suis persuadé, oui, que cela ne vient pas du Paradis. Bref. J'ai eu à manipuler cette substance – et mon corps s'est soudain rapetissé, pour devenir... minime ; presque invisible, à l'oeil. J'ai... mal vécu cela, évidemment. Mais... ma situation a attiré le Petit Peuple, qui m'a recueilli ; et m'a permis de survivre. Puis, plus tard, de grandir. Bien que je sois revenu vers eux, en maîtrisant la substance. »Il acquiesce, alors que Nanebbryr lui fasse signe. « Mmh... la suite devra attendre. Nous arrivons. »Raimund soupire, alors que le Porteur de Rosée bouge ses doigts dans un ordre précis – et tout change, soudain. Devant eux. Pour eux.
En un clignement de paupières. Tout change. Car... Car ils ne sont plus exactement au même endroit. Ils sont ailleurs.
Ils sont...
… au plus près du Petit Peuple. « Je... ne peux clairement expliquer cela, mais... cette cité existe au même endroit, dans tout le Royaume. Quelles que soient les distances, il... est toujours possible pour le Petit Peuple d'y arriver, selon des... portes, des portails divers. Je finirais par les expliquer. Pour l'instant... j'en profite. »L'alchimiste hausse les épaules, alors qu'il soupire ; d'aise. Visiblement soulagé, et presque apaisé, ici. « Voici... Morlaidh, Messire. Voici Morlaidh. »Il acquiesce tandis que, soudain, quelque chose se passe – devant eux. Pour eux.
Morlaidh.
Morlaidh s'illumine – et enivre leurs cœurs de beauté, de grâce et de mystère ! |
| | Inscription : 09/10/2021
Messages : 719
Localisations : Gotham City
Re: La superstition est le réservoir de toutes les vérités [Raimund] Jeu 4 Aoû 2022 - 0:08 | |
| Alors que le groupe progressait dans le tunnel, Damian devait serrer les dents. Il avait subit de nombreuses blessures durant l’affrontement contre les Harfangs et, même si la magie du Lazare lui avait permis de refermer quelques plaies, son corps avait encore du mal à s’en remettre. Le pouvoir coulant dans ses veines était certes puissant, mais il avait néanmoins ses limites. Sans compter qu’il avait au moins une blessure qui nécessiterait qu’il s’arrête pour la soigner… et retirer la pointe barbelé qui y logeait. Le procédé serait douloureux, même dangereux sans assistance, du moins pour quelqu’un ne possédant pas ses capacités. Alors que depuis qu’il avait rejoins son père, le jeune homme s’était toujours arranger pour utiliser ses capacités le moins possible, depuis sa confrontation avec le roi-illégitime et son séjours dans les geôle de celui-ci, il avait une certaine tendance à se mettre dans des situations où ses pouvoirs devaient être mit à contribution de plus en plus régulièrement.
S’appuyant sur sa lame pour aider son avancée, une pensée lui vint. Il se souvenait de ce qu’il avait apprit concernant les membres du petit peuple, et les êtres d’origines magique de manière générale, dans ce qui lui fut enseigné quand il intégra le clan Wayne. Depuis des siècles, le clan Wayne était reconnu dans son expertises pour traquer les créatures de toutes sortes, une obligation quand l’un de leurs devoirs sacrés consiste à chasser les monstruosité libéré par la Reine-Sorcière Morgause, mère du preux Gauvain mais aussi de l’infâme Mordred*. Ils avaient donc amassé une connaissances poussé sur de nombreuses créatures qu’ils pouvaient êtres amener à rencontrer voir combattre. L’information qui lui était revenu à l’esprit était que les fées, gnomes et autres farfadets n’appréciaient pas les objets en métal, et plus particulièrement en fer, ce dernier constituant un poison pour eux.
S’arrêtant un instant, alors que Raimund se mettait à son niveau pour lui parler, Damian détacha son fourreau pour y ranger son épée. Quitte à avoir à fréquenté des membres du peuple caché, autant éviter de les mettre trop mal à l’aise en exposant ostensiblement ses outils en métal. Il écouta avec attention ce que l’Alchimiste avait à lui dire. Il commença par lui parler de l’existence du petit peuple, ensuite il enchaîna sur l’origine de ses capacités si peu habituel et enfin explicita le lien qu’il entretenait avec le Petit Peuple… lien que Damian avait déjà deviné en partie avec la présence, et surtout la proximité qu’il entretenait, avec la fée.
« Je suis parfaitement au fait de l’existence du Petit Peuple. Leurs semblables sont moins farouches sur la terre d’Écosse qu’ils ne le sont en Angleterre. Mon clan à déjà combattu leurs membres, particulièrement ces vermines de Chapeaux-rouges**, tout comme il nous est souvent arrivé de de nous faire des alliés des spécimens moins vindicatifs. »
Le clan Wayne n’avait pas d'a priori particulier sur les fées, lutins et autres nutons du Petit Peuple. Ils savaient qu’ils étaient des races ancienne, dont l’existence remontait à la nuit des temps et qu’hormis certaines races, ils étaient des êtres qui ne se portaient ni sur le bien, ni sur le mal. Le clans Wayne n’avait donc pas de haine particulière pour eux , mais se méfiaient de leurs facéties et leur goût pour le désordre.
Par contre, les révélation de Raimund sur l’origine de ses pouvoirs, ainsi que sur son lien avec le peuples des merveilles, intriguait Damian. Pour commencé, il était intrigué que l’Alchimiste s’ouvre ainsi à lui. Concernant la pierre à l’origine de ses pouvoirs, le jeune homme avait bien entendu des rumeurs mais guère plus… mais il semblait confirmer que l’alchimiste de l’Atome tirait ses pouvoirs d’une roche venu du ciel, qu’elle soit divine ou d’une autre origine importait peu. Par contre, Raimund semblait entretenir un lien avec le Petit Peuple que peux, même parmi les druides ou les chamanes, pouvaient se targuer. Le coup de la pierre venu du ciel était déjà une révélation surprenante, mais ce lien… Damian ne l’avait définitivement pas anticipé
« Mais vous… vous avez vécu parmi eux. C’est… unique à ma connaissance. Est-ce eux qui vous ont aspiré votre savoir pour distordre les distances comme dans votre demeure ? Ou ce savoir est uniquement vôtre ? » interrogea-t-il dans un grognement. Celui-ci n’avait pas spécialement pour but d’être désagréable, mais le jeune noble devait mobiliser sa volonté pour ne pas céder à ses blessures.
Nanebbryr Poseur de Rosée ouvrit alors un passage vers un monde dont l’héritier de la Confrérie n’aurait jamais deviner l’existence, l’un de ces endroits où tout les membres du Petit Peuple pouvaient trouver refuge et vivre entres eux, loin des hommes. En pénétrant dans cet endroit, le jeune homme se figea net. Non seulement frappé par l’aspect irréel et merveilleux des lieux, mais aussi à cause de la magie y régnant… et semblable à rien de ce qu’il avait déjà ressentit. Il semblait à peine entendre les mots que Raimund lui disait car, l’espace de quelques secondes, Damian parut complètement absent, l’éclat dans ses yeux s’illuminant avec intensité.
« Déroutant... » parvint-il à articuler alors qu’il reprenait ses esprits et que son regard d’émeraude reprenait son aspect normale.
Déroutant… c’était en effet le mot. Aussi bien pour l’aspect de la cité de Morlaidh que pour les sensations qu’il venait de percevoir. Une seul fois, dans sa vie, Damian avait à ce point vu ses sens être submergé… ce fut la première fois qu’il fut plongé dans un puits de Lazare. Une expérience particulièrement intense pour le jeune homme, mais qu’il ne souhaitait pas avoir à recommencer malgré la sensation de puissance qu’il avait ressentit. Pour Morlaidh, c’était différents. Il avait été submergé non pas par le pouvoir des lieux, mais par la multiplicités des magies présentes, la Magie y était plurielle ici. Il ne parvenait pas à la saisir, il ne parvenait pas à l’appréhendé, mais elle était là. Elle était présente partout où il portait le regard, dans l’air qu’il sentait contre sa peau, dans l’eau tombant des feuilles, dans le sol à ses pieds....
La cité elle-même était également surprenante. Il voyait des nuées d’êtres féeriques voler parmi les frondaisons, chatoyants le ciels de milles couleurs, il voyait lutins et nutons s’affairer à leurs affaires au sol, il voyait des bâtiments bâtit avec une architecture qui semblait défier les lois de ce monde, il voyait les habitants prit à leurs activités parfois surréalistes, comme veiller à la disymétrie des façades ou travailler à la lumières pour la faire changer de couleurs… toutes des choses échappant à sa manière de raisonner, d’autres aux contraires semblaient refléter les comportements qu’il connaissait chez les hommes… bien que souvent fait de manière excentrique.
« Oui, oui, c’est très beau Grandes-Gens, mais bien dommage à vous que nous ne faisons que passé... »
Même si Nanebbryr Poser de Rosée s’adressait de manière assez abrupte à ses « invités », les tressaillement des picots de sa barbe trahissaient une certaine fierté aux réactions qu’engendraient la vue de Morlaidh. Mais avant qu’il ne puisse finir sa phrase, un autre de ses congénère vint l’interpelé, un être un nez fort long, aux traits fins et aux regards de fouines et tenant une longue pipe à fumée dans la bouche… bien que davantage de fumée sortaient de ses narines que de sa pipe.
« Nanebbryr Poseur de Rosée !! Fêlée Filou Fieffé !!! Ignores-tu donc que tu ne peux faire venir de Grande-Gens sans en Conférer au Conseil des Congères? Tu vas devoir en répondre devant Obéron*** si tu n’as pas de Raisons Résolue et Rattifiable. »
« Oh Na, Rappegac Aligne-Mots. Toujours à laisser des yeux traîner là ou tu pourra récolter des Ragots ? Malheureusement, ces Grandes-Gens sont en transhumance exceptionnelle et je les guide par la route la plus rapide. »
« Ma foi, n’est-ce point Raimund que je Revois nous Revenir en bonne compagnie ? » ajouta-t-il en désignant l’Alchimiste et la fée voletant à ses côtés. « Quant à l’autre, j’ignore son identité mais son essence maudite n’est pas pour plaire… Bien que déjà plus que le Fatras de Ferraille Ferrugineuses qu’ils emmène avec eux. »
Damian ne comprenait pas le babillage incessant que menaient les deux membres du Petit Peuple, il était assez perdu dans cet endroit qui ne semblait pas obéir aux règles qu’il avait appris à maîtriser, et de plus Nanebbryr utilisait à nouveau sa magie pour pouvoir commérer en paix sur le dos du jeune homme… bien qu’il avait laissé Raimund l’opportunité de suivre leurs paroles. Surtout que la fée semble avoir décidée d’y participé, et au vue de son attitude ainsi que du chatoiement intense et chaotique de la lumière qu’elle porte, elle semblait plutôt remontée face au comportement de ses deux congénères.
Damian profita alors de cette pause pour commencer à se retirer la pointe barbelée à son épaule. Il retira ses gants de cuirs, révélant les doigts qui avaient des prothèses en bois attachés suite à sa confrontation avec le roi-mercenaire de Northumbrie, un rappel cuisant de sa défaite. Puis il mit ses gants dans sa bouche, pour pouvoir mordre dessus lorsqu’il se retirerait le dard. L’opération fut douloureuse, vraiment douloureuse, mais l’entraînement de Damian (sans parler la tolérance à la douleur qu’il avait acquis lors des séances d’interrogatoire dans les geôles de York) firent qu’il parvint au bout de la manœuvre. Son épaule pissait le sang, son front était en sueur, son souffle était court… le dard se tenait là, dans sa mains tremblante. Il le lâcha sur le sol car il devait à présent faire pression sur la plaie pour limiter la perte de sang le temps que la magie du Lazare ne fasse effet. Mais avant qu’il ne puisse faire cela, il sentit une chaleur agréable l’envahir, une chaleur pareille à la caresse du soleil sur son visage lorsqu’il parcours les Haute-Terre d’Écosse à la recherche de créatures maudite à occire. Et surtout, il sentait sa blessure se refermer.
Tournant la tête pour voir d’où venait cette sensation, il vit un autre membre du petit peuple. Celui-ci était vraiment petit, tout vêtu de rouge et de vert, les muscles de son corps rachitiques étaient noueux comme le tronc d’un chêne. Mais surtout, Damian se souvenait parfaitement avoir déjà vu son visage sur un chapiteau de colonne se trouvant dans la capitale de son père. Le petit être offrit un sourire presque carnassier au jeune noble.
« Frifenbess Chante Brise, pour te servir. Es-tu le fils de Bruce ? J’ai connu ton père, son père avant lui. Ils m’ont beaucoup aider face aux agissements de Jervis au Chapeau. J’entends encore le chant de leurs victoires dans le vent du soir. Ton chant se joindra-t-il bientôt au leurs ? Tu ferais peut-être mieux de reprendre cette chose, ça fait sale. » ajouta-t-il en désignant le dard que le jeune noble avait lâché.
Damian ne savait que répondre, mais ce nom était effectivement un que son père avait déjà évoqué… comme celui d’un allié fidèle mais imprévisible. Souvent de bon conseil, mais dont la signification ne prenait souvent sens que bien plus tard. Mais avant qu’il ne puisse répondre Nanebbryr avait finit sa dispute.
« Ce que le seigneur Obéron veux concerne avant tout les Belle-Gens plutôt que les Petites-Gens ou les Grandes-Gens. Et si tu ne me ralentissait pas Rappegac Aligne-Mots, cette affaire d’aller sans retour serait déjà à son terme. » Conclut-il non sans une certaine témérité.
Sans laisser le temps à son interlocuteur de répliquer, Nanebbryr fit une culbute quelques peu ridicules puis se releva faisant signes à ses compagnons de le suivre, marmonnant quelque chose dans sa barbe à mi-chemin entre le grommellement et le fredonnement. Alors qu’ils s’éloignaient de la ville, prenant soin de ne pas pénétrer à l’intérieur (les lois du petit peuple interdisait formellement de faire entrer les Grande-Gens non-autorisé dans la ville, mais nulle part il était dit qu’ils ne pouvaient la voir et rien n’était dit pour les faubourg… un débat récent en court depuis les 200 dernières années).
« Qui au juste est ce berger que nous allons voir ? Nanebbryr Poseur De Rosée » « Tu y es presque Sang-Vert, c’est Porteur de Rosée, pas De Rosée. Quant au berger, il est le berger des Saules. Il est anciens, il était déjà à ce poste avant que les Homme de fer et de l’Aigle ne viennent sur l’île des braves. Il n’apprécie pas beaucoup les vôtres, vous apporter plus de chagrin que de joies en ce monde pour lui. Mais il veille, il veille sur nous quand le vieux Solomon veut nous croquer, il veille à ce que les Saules pleurent au-dessus du bon cour d’eau et s’assurent que personne ne les dérangent tant qu’ils n’auront pas fait le deuil du Monde-qui-Fût. Il pourra peut-être vous aider à trouver ce que vous chercher, même si ce ne sera peut-être pas ce que vous vouliez. »
Intérieurement, Damian pestait pour l’incohérence des propos de son interlocuteur. Il n’avait définitivement pas la patience pour ce genre de chose. Ils s’arrêtèrent devant une étendue d’eau que Nanebbryr observa longuement, comme si c’était la première fois qu’il voyait son reflet. Il se retourna ensuite avec un grand sourire.
« Le Berger accepte de vous voir. Il ne reste qu’à le rejoindre. Ne vous en faite pas, l’eau ne mouille pas… tant qu’on entre pas dedans. »
Nanebbryr fit alors quelque signes étrange, et l’étendue d’eau se sépara en deux, comme pour Moïse et la mer Rouge. Il avança à l’intérieur faisant signe de les suivre. Plus ils avançaient, plus la lumière semblait s’obscurcir. Finalement, ils débouchèrent dans un terrier humide qui les mena jusqu’à un vieux gnomes. Celui-ci dominait facilement Nanebbryr de deux à trois têtes, et pourtant il semblait voûté. Son visage n’affichait guère d’excentricités physiques, mais sa barbe et ses cheveux semblaient être constitué d’un lierre enchevêtré et il se tenait voûté en permanence. Il était occupé à caresser un impressionnant Saule Pleureur, comme s’il réconfortait un vieil ami. Son regard sévère se tourna vers ses visiteurs, mais il ne dit mots, attendant visiblement quelque chose d’eux. Damian était aux aguets, ses sens en éveil. Il sentait la présence du danger autour d’eux, un danger insidieux, omniprésent, mais encore tenu à l’écart pour l’instant.
* Même si Morgane est souvent présentée comme la mère de Mordred, dans les légendes Arthurienne ce rôle revien à sa soeur Morgwause (également mère de Gauvain) ** Chapeau-Rouge: Sortes de Lutins du folklore écossais prenant l'apparence de cruel vieillards armés et portant un chapeau rouge. Ils vivent dans les châteaux abandonnée et tendent des embuscades aux voyageurs isolés par cruauté gratuites. *** Oberon: dans le folklore médievale, il est le roi des elfes, des fées et du peuple caché de manière générale. |
| | Inscription : 21/11/2015
Messages : 4011
DC : Superman - Bruce Wayne.
Situation : Ray n'est plus un super-héros du quotidien, qui lutte contre le crime chaque jour. Il assume cependant une vocation d'aventurier, de super-scientifique... et même de super-héros, mais orienté sur la science et les mystères. Il retrouve ses super-pouvoirs, après avoir réutilisé la bio-ceinture. Habitué au "petit", il entend désormais lever toutes les interrogations sur les détails troublants du monde et de l'Histoire, notamment après avoir découvert des volumes de l'étonnant Guide Planetary. En parallèle, il dirige toujours la Justice Academy, renommée Titans Academy, qui forme des super-héros novices, et aide ceux qui le demandent.
Localisations : Ivy Town.
Inventaire : Vêtements souples de technicien scientifique. Veste bleue, avec nombreuses poches contenant des objets miniaturisés, qu'il peut agrandir selon les besoins. Bracelet au bras, donnant accès à des systèmes informatiques mais aussi à des portails du Microvers (pour voyager plus aisément sur Terre) et de la Time Pool (permettant de voyager dans le Temps).
Combinaison d'Atom, avec micro-ordinateur intégré et relié aux systèmes de la Titans Academy et des logiciels de Ray Palmer. Bio-ceinture intégrée, gadgets divers rapetissés pour qu'il les agrandisse via la technologie d'étoile naine blanche. Masque de protection, défenses et armes essentiellement non-mortelles.
Re: La superstition est le réservoir de toutes les vérités [Raimund] Mar 9 Aoû 2022 - 21:59 | |
| Raimund erre au cœur de Morlaidh, en compagnie de Damian et des membres du Petit Peuple qu'ils croisent. Ils sont nombreux. Trop, pour l'alchimiste.
Ce dernier se révèle déçu, quand le jeune noble n'est en rien surpris ; ni par le Petit Peuple, ni par Morlaidh en elle-même. Il aurait dû se douter que Damian connaisse les mystères de ce monde... mais il considérait ceux-ci comme les siens. Presque sa propriété.
Il se renferme, alors. Il continue de marcher, d'accompagner Damian, leur guide et ceux qui s'adressent à eux. Il les salue, dit quelques mots ; mais demeure sur la réserve.
Jusqu'à maintenant.
Jusqu'à ce que le Petit Peuple veuille l'amener auprès le Berger des Saules – l'âme même de Morlaidh. Après Oberon, bien sûr. « Hrm. »Un grognement lourd s'échappe de la gorge de Raimund, alors qu'il se fige. Il s'arrête. Il serre les poings. « Assez. »La réplique fuse. « Assez. »Elle est répétée. Avec plus de force, de brutalité ; d'autorité. « Je le redis : assez. »Son regard coule sur Damian et les membres du Petit Peuple, alors qu'une raideur réelle s'installe dans ses yeux sombres. « J'ai... toujours grande joie à venir à Morlaidh ; à retrouver ce Petit Peuple, à qui je dois tant. Qui... m'est si important. »Il s'efforce de ne pas regarder Damian, en disant cela. « Mais... notre présence est incongrue ; inacceptable. Bien que j'apprécie l'invitation du Berger des Saules – je ne veux pas salir Morlaidh, par notre intervention. »Raimund souffle, puis tourne la tête. « Mais surtout... mmh. »Il grimace, et se place instinctivement en position défensive. « … il faut fuir. Vite ! »L'alchimiste se tourne vers les membres du Petit Peuple, et les pousse ; brutalement. Ils sont surpris. Lui est inquiet ; très. « FUYEZ ! SONNEZ L'ALARME ! VITE !! »Raimund soupire, puis lève les yeux... vers les ténèbres, qui les entourent. Et semblent s'approcher. De plus en plus. « La... la... ils arrivent. La... Colonie. Ils... arrivent... »Il se tourne vers Damian, alors que des cris de terreur se font soudain entendre ; partout. Tout. Partout. « Ils... c'est de ma faute, Messire. C'est... j'en suis navré. Ils... ce sont... des gens du Petit Peuple transformés... par ma faute. »Transformés, oui. Abominablement mutés. Déviés. Rendus... obscurs ; et fous.
Et ils fondent sur Morlaidh... et ses habitants ! |
| | Inscription : 09/10/2021
Messages : 719
Localisations : Gotham City
Re: La superstition est le réservoir de toutes les vérités [Raimund] Ven 12 Aoû 2022 - 14:38 | |
| La réaction de l’Alchimiste fut pour le moins… inattendues. Alors qu’ils faisaient face au Berger des Saules, l’un de esprits les plus anciens à vivre à Morlaidh, l’un des conseiller du grand Obéron lorsque ce dernier et sa cours faisaient halte en ces lieux, Raimund adopte un comportement inhabituel, inquiétant… certains pourraient même aller jusqu’à dire inapproriée. Cela surprend le jeune noble, bien moins au faits des coutumes du Petit Peuple, mais ne s’attendant pas à cela de la part de celui qui est son compagnon de voyage depuis quelques jours maintenant. Il fixe du regard Raimund, s’interrogeant sur les raisons de ce soudain accès de folie.
Le Berger et Nanebbryr semblent bien moins décontenancé que le jeune homme face à cela, plus habitué aux exubérances et sautes d’humeurs de leurs semblables. Le Berger des Saules en a vue d’autres, il observe d’un air imperturbable et écoutant attentivement les paroles de ce mortels qui fut déjà à plus d’une occasion l’hôte des fées et Lutins. Les révélations de Raimund ne semblent guère l’émouvoir… après tout, après tout ses millénaires d’existence, il est au fait quand un danger approche, il sait ce qui arrive. Nanebbryr Poseur de Rosée, pour sa part, affecte une attitude bien plus décontractée, comme s’il appréciait le spectacle se jouant devant lui. Même si certains détails dans son langage laissent paraître une inquiétude grandissante. Quant à la fée, elle se tiens auprès de l’Alchimiste, tentant de le calmer à sa manière.
Pour sa part, Damian regarde Raimund interdit. Depuis le début de leur aventure, l’Alchimiste a prouvé cacher bien plus de secrets qu’il ne l’avait anticipé. Si son conflit avec l’autoproclamé « Roi des Bas-Fonds » avait put lui attirer un certain respect de la part de l’écuyer, l’altercation avec l’Aigle Dorée semblait indiqué, si on prêtait fois aux racontars de ce guerre ailé, que l’Alchimiste cachait aussi des secrets plus sombre dans son passé. Le fait qu’il soit en contact mais aussi qu’il puisse rejoindre le Petit Peuple dans leur royaume avait aussi soulever un certain nombre de suspicions chez le jeune noble… mais ce qui arrivait semblait confirmer les craintes de Damian du Clan Wayne… l’Alchimiste avait décidément trempé, au nom de sa soif de connaissances ou d’autres motifs, dans des expériences que l’honneur, la morale et même la nature semblait réprouver.
« Qu’est-ce que tout cela signifie Alchimiste ? Qu’est-ce que nous devons fuir ? »
Le jeune noble goûtait peu à se voir ainsi ordonné de fuir sans même savoir contre quoi il se battait. Et son énervement s’en ressentait dans le ton de sa voix. Mais soudainement, des cris se firent entendre, des cris de terreur. Nanebbryr eut les tous les picots de sa barbes qui se redressèrent alors qu’il se tournait en directions des cris. Des créatures corrompues, des aberrations tout droit sorties des cauchemars d’un dément s’attaquaient à la ville, provoquant un vent de panique parmi les Petites-Gens. Certes, les membres du peuples cachés disposaient tous de pouvoirs incroyables, et le plus souvent étaient capables de tromper leurs ennemis pour prendre l’avantage. Mais ici, à Morlaidh, ils étaient sensé se trouver dans un sanctuaire, un lieu où ils pouvaient vivres en toute tranquillité sous la protections des plus puissants membres de leurs races, un lieu où même les membres les plus maléfiques du Petit Peuple devaient se soumettre aux lois édictées par Obéron et sa cour et respecter la paix des lieux… les éléments qui refuseraient de s’y soumettre étant impitoyablement traqué et punis, si bien que les plus cruels des gobelins préféraient simplement éviter de s’y rendre.
Mais en ce jours, Obéron ne tenait pas sa cour à Morlaidh ayant choisit les délices d’autres lieux. En ce jours, la ville cachée ne pouvait espérer la protections des plus puissants champions parmi les Aes Sidhes*. En ce jours, ils étaient livré à eux même face à la folie qui s’abattait sur leur ville. Il n’y avait pas d’ordre de bataille parmi les lutins, les gnomes et les fées, beaucoup des Petites-Gens en ignorait jusqu’à la notion, tentant de sauver leur peau. Pourtant, Damian avait déjà vu les membres du Petit-Peuple se battre avec courage et ingéniosité, mais il semblait qu’en ce lieux où ils étaient sensés vivre en sécurité, ils étaient psychologiquement incapable de résister… hormis quelques exceptions.
Raimund expliqua alors à Damian que ces créatures étaient de son fait. Accidents ? Erreurs de jeunesse ? Actes malavisés ou de malveillance ? Le jeune homme n’en savait rien et pour l’instant s’en fichait. Il devait trouver un moyen d’agir, soit en repoussant ces horreurs, en quittant cet endroit.
« Nous aurons à parler de tout cela. Mais plus tard. Maintenant, il nous faut partir d’ici. Trouver un moyen que nous atteignions notre destination, dans le marais. Je me charge d’attirer leur attentions pour qu’ils nous suivent. C’est ça ou on abandonne vos « amis » à leur sort. »
Le jeune noble n’était guère ravis par la tournure que prenaient les choses. Ils venaient à peine d’échapper aux Harfangs, il venait à peine de guérir de ses blessures, qu’à nouveau un ennemi surnaturel faisait son apparition. Néanmoins, l’Alchimiste avait délivré une information importante à l’héritier des Orcades. Il s’agissait, non pas de Démons, mais de membres du Petit-Peuple qui avaient atrocement muté. Donc, ils devaient être sensibles aux mêmes faiblesses que leurs homologues.
Dégainant son arc, le jeune guerrier entrepris de décocher flèches sur flèches à l’encontre de ces immondes adversaires. Le fer était un poison pour le peuple féerique, même en petite quantité, il pouvait déclencher des souffrances intense voir la mort. Damian n’égalait peut-être pas son parrain, le seigneur Oliver, dans l’art de la toxologie**, mais il était déjà le meilleurs archer du clan Wayne. Se traits étaient précis et mortels, arrachant des hurlements de rage de la part de ses victimes lorsque la froideur du fer constituant la pointe de ses flèches entrait en contact avec eux. Déjà, plusieurs de ces monstres se jetèrent en direction du jeune homme.
Damian rangea son arc à leur approche. Esquivant les griffes de la premières créatures d’un bond, il dégaina son épée tranchant dans la chaire du second assaillant d’un coup vif. Il gagnait du temps, il attirait l’attention de l’ennemi. Pour ce qu’il savait de leurs adversaires, il ne connaissait qu’une seul puissance facilement accessible qui pourrait venir à bout de cette menace. Il comptait sur la douleurs qu’il provoquait chez ses ennemis pour en attirer autant que possible, mais si Raimund ne trouvait pas rapidement un moyen de quitter les lieux… et ce pour la bonne destination, ils ne tarderaient pas à être submergé. L’aspirant-Chevalier avait peut-être récupéré de ses blessures, mais ressentait toujours la fatigue du combat précédent.
Pendant ce temps, le Berger des Saules avait regarder sans réagir le début de l’attaque. Il semblait fatiguer, comme si un immense poids s’était rajouter sur ses épaules. Il avait sentit ce danger venir il y a cela des jours, mais n’avait put identifier la nature de ce danger. Il avait vu cette entrevue avec ces deux mortels depuis des décennies, mais ignorait encore la solution la plus sage. Hélas, le temps venait à manquer. S’il n’agissait pas, Morlaidh tomberait sous les griffes de ces monstres qui firent jadis partie de ses semblables. Il pouvait encore sentir des reliquats de leurs essences originel, mais corrompue jusqu’à l’écœurement. Il ignorait tout de la nature du sacrilège qui avait put les souiller à ce point, bien que Raimund l’Alchimiste avait reconnu en être responsable. Nanebbryr s’était enfuis, prit de panique, la fée était restée auprès de l’Alchimiste, mais attendait réellement que l’ancien fasse connaître sa volonté.
Le Berger des Saules leva deux de ses doigts nouveaux et les plaça dans ce qui semblait lui servir d’oreilles, émettant un grondement similaire à celui d’un arbres peinant sous vent puissant, il retira ses doigts qui furent suivit par ce qui semblait être une fumée légère, une fumée qui continua à sortir et s’accumuler dans la paume de sa main, dans une danse irréelle qui semblait balayer par des vents inexistant. Quand la fumée eut finit de s’accumuler, il tourna son visage burinée vers Raimund.
« Des choix que vous ferez en ce jours, tout les êtres vivants pourraient être impacté. Vous ignorerez les conséquences de vos choix avant longtemps, mais ils seront soit causes de grandes souffrances, soit préserveront le monde de grands tourments. Mais ce ne sera là que le premier pas de vos routes respectives. La connaissance est un pouvoir. Un pouvoir que je partage avec vous en ce jours. »
Le Berger souffla sur la fumée qui se jeta sur le visage de Raimund. Parmi les connaissances qu’il offrit se trouvait la connaissances des chemins secrets du Petit Peuple en ce moment donnée. Ceux-ci changeaient sans cesse selon le positionnement de la Lune, des astres, la brillance du Soleil… ou simplement la volontés des Seigneurs du Peuple cachés. Mais bien d’autres secrets furent offerts.
Une fois cela fait, le Berger sembla s’affaisser, s’effondrer contre le sol, comme si cette action l’avait achever. En réalité, il entrait en communion avec la cité elle-même. La poussant à se défendre, à défendre ses enfants contres les intrus. La cité elle-même sembla prendre vie, s’attaquant aux monstres, les gênants dans leurs attaques, les piégeant en son sein… les forces même de la natures vinrent prêter main-forte à la défense quand plusieurs autres des esprits protégeant la ville cachée de Morlaidh vinrent se joindre à la défense de celle-ci.
Damian bataillait encore. Même s’il l’ignorait, il contrevenait à nombres de règles édictées par Obéron et sa cour, un jours il devrait en répondre. La loi était la loi, le sang ne pouvait couler dans les murs de Morlaidh, le fer ne pouvait être mit à nu… et les Belle-Gens étaient liés aux lois sacrées et se fichaient bien souvent des intentions de ceux qui les avaient enfreintes.
* Aes Sidhe: Il s'agit d'êtres "angéliques" des légendes celtiques. Ils ont en grandes partie inspiré l'image des elfes tokiennesque et donc de la fantasy moderne
** Toxologie: science du tir à l'arc |
| | Inscription : 21/11/2015
Messages : 4011
DC : Superman - Bruce Wayne.
Situation : Ray n'est plus un super-héros du quotidien, qui lutte contre le crime chaque jour. Il assume cependant une vocation d'aventurier, de super-scientifique... et même de super-héros, mais orienté sur la science et les mystères. Il retrouve ses super-pouvoirs, après avoir réutilisé la bio-ceinture. Habitué au "petit", il entend désormais lever toutes les interrogations sur les détails troublants du monde et de l'Histoire, notamment après avoir découvert des volumes de l'étonnant Guide Planetary. En parallèle, il dirige toujours la Justice Academy, renommée Titans Academy, qui forme des super-héros novices, et aide ceux qui le demandent.
Localisations : Ivy Town.
Inventaire : Vêtements souples de technicien scientifique. Veste bleue, avec nombreuses poches contenant des objets miniaturisés, qu'il peut agrandir selon les besoins. Bracelet au bras, donnant accès à des systèmes informatiques mais aussi à des portails du Microvers (pour voyager plus aisément sur Terre) et de la Time Pool (permettant de voyager dans le Temps).
Combinaison d'Atom, avec micro-ordinateur intégré et relié aux systèmes de la Titans Academy et des logiciels de Ray Palmer. Bio-ceinture intégrée, gadgets divers rapetissés pour qu'il les agrandisse via la technologie d'étoile naine blanche. Masque de protection, défenses et armes essentiellement non-mortelles.
Re: La superstition est le réservoir de toutes les vérités [Raimund] Lun 22 Aoû 2022 - 8:29 | |
| Raimund ne dit rien.
Il demeure figé, face à ceux qu'il surprend, qu'il trouble ; qu'il déçoit. Encore. C'est désormais une habitude de décevoir ceux qui osent s'approcher de lui, ceux qui tentent d'en apprendre plus sur cet alchimiste étrange, mais si doué – et capable de fulgurances de grandeur. Au milieu d'un océan d'ombres, hélas.
Le jeune Damian s'en va directement au contact des envahisseurs, en promettant bien sûr ses exigences d'explication. Mais son courage dépasse, pour l'instant, sa curiosité. Et ses talents sont mis au service de Morlaidh, sans réfléchir. Il est bon. Il est fort. Il est noble. Il est... fou, aussi.
Raimund l'observe du coin de l'oeil, et prend une grande inspiration quand le Berger des Saules lui transmet une fumée magique. Une fumée mystique. Une fumée de connaissances, de savoir ; un don. Un précieux don.
Qu'il ne mérite pas. « Je... »L'alchimiste se fige, alors que la fumée se déverse dans ses narines, ses poumons ; ses veines. Son corps. Il change, alors. Il change, soudain.
Ses yeux s'animent, d'une flamme bleutée irréelle, intemporelle. Inhumaine.
Raimund acquiesce lentement, alors que les cris se multiplient dans Morlaidh. Les membres de l'étonnante Colonie évoquée par l'alchimiste fondent sur la cité cachée, et les défenses sont bien trop faibles ; les défenseurs bien trop inférieurs. En nombre. En force. En férocité.
Même la présence de Damian ne suffira pas, à sauver la ville – et le Berger le sait ; comme Nanebbryr. Comme Raimund, aussi.
Ce dernier soupire, et ouvre avec des gestes mécaniques divers éléments, plusieurs poches de ses vêtements. Il réunit des ingrédients – des herbes, des effluves, des liquides. Il les rassemble, rapidement. Il les forme. Il la forme.
Une substance. Qui, soudain, s'embrase quand l'air vient à son contact.
Une fumée s'en échappe. Une fumée qui diffère de celle du Berger, et qui se diffuse rapidement – dans tout Morlaidh. Dans toutes les allées de la cité mystérieuse. Dans toutes les huttes. Dans toutes les pièces. Dans toutes les poitrines.
En quelques instants, tout Morlaidh est happé par un gigantesque écran de fumée bleuté – et tous ceux qui s'y trouvent en subissent les conséquences. L'endormissement. Le sommeil. La paix. Des justes.
Même Damian le subit. Le jeune noble a beau vouloir se battre, résister, tenir... il cède. Il finit par céder. Il finit par s'écrouler. Et rejoindre Morphée, au sein de son Royaume de Sable.
Cela ne dure pas, cependant.
Pour Damian, le sommeil est rapide – intense, reposant, mais sans rêve. Il finit par s'éveiller, ainsi. Ailleurs.
Non plus à Morlaidh.
Mais... dans les marais. Dans des marais, qu'il doit encore reconnaître, même s'ils sont bien ceux où l'étrange épopée qu'il mène avec Raimund les dirige.
Les bruits naturels s'éveillent lentement à ses oreilles – mais une voix finit également par résonner, rapidement. « Ils vivent. »Raimund parle. Les bras croisés. L'épaule collée contre le tronc d'un arbre centenaire. La mise usée, salie ; plus encore qu'avant. Le visage fatigué. Les yeux... normaux. « Le Petit Peuple. Ils... vivent. Tout le monde... s'est laissé prendre, par le Grand Sommeil ; hormis le Berger, et moi. Des... habitudes ; de fumée. Nous avons... évacué la Colonie. Nous avons... libéré, Morlaidh. Et je... vous ai amené ici, grâce aux... connaissances transmises, par le Berger. »Il soupire. Cela finit bien, oui ; mais cela aura des conséquences. Sur Morlaidh. Sur le Petit Peuple. Sur son rapport à eux. Sur... sa propre vie, aussi. Car nul ne goûte à ces fumées, sans en ressentir les conséquences.
Il ne dit rien, cependant. Raimund reste silencieux ; et attend la suite. Le jugement, notamment... |
| | Inscription : 09/10/2021
Messages : 719
Localisations : Gotham City
Re: La superstition est le réservoir de toutes les vérités [Raimund] Sam 27 Aoû 2022 - 20:30 | |
| L’attaque de la Colonie sur Morlaidh avait été brutale, rapide et impitoyable. Les créatures de cauchemars la composant, tous d’ancien membre du Petit-Peuple hideusement transformés, abattaient leur fureurs sur ceux dont ils furent les semblables. Horreur, terreur, démence s’étaient abattu sur la cité féerique. Bien que certains parmi le Petit-Peuple, y compris parmi ses membres les moins recommandable, résistèrent bravement, il ne s’agissait que d’action de bravoure individuelles qui n’auraient guère de chance de renverser la balance. Même l’intervention du Berger ne faisait qu’un peu rééquilibrer les forces. Peut-être qu’avec le temps, les habitants de Morlaidh auraient finit par se rallier, par offrir une résistance plus organisée face à cette menace, mais peut-être trop tard pour que la cité du Petit-Peuple puisse s’en remettre. Au milieu de cela, l’héritier des Orcades bataillait avec fureur contre les aberrations de griffes, de cornes et de crocs. Sa lame, la Rouge-Gorge, répondait instantanément aux geste de sa main, le jeune homme étant, malgré son jeune âge, un bretteur redoutable. Il était capable de maintenir ses adversaires à distances grâce à sa dextérité incomparable et la vivacité de ses réflexes. Son arme fendant l’air, tranchant et transperçant ses adversaires, leurs faisant goûter le baiser glacé de l’acier. Lui-même restait très vif, esquivant les assauts féroce de ses ennemis, restant en mouvement alors que son environnement lui-même se modifiait sous la magie du Berger. Il était dans un lieux qui lui était étranger, il affrontait des créatures tel qu’il en avait rarement rencontré, il peinait parfois même dans la confusion à identifier clairement leurs formes. Mais qu’importait pour le jeune noble. Auprès des Wayne, il avait déjà été dans des situations semblable à traquer et à se battre dans des conditions désespérées contre des monstruosités sorti des légendes les plus sombre dans des lieux où ils étaient en situations défavorable… et jamais il ne fut dans ses habitudes de baisser les armes. Mais en temps normale, il avait toujours quelques alliés pour couvrir ses arrières. La seul exception à cela fut sa téméraire attaque du camps du roi-illégitime qui lui coûtât fort cher. Les réflexes aiguisés de l’écuyer le sauvèrent quand une autre de ses créatures se jeta sur lui depuis les hauteurs. S’abaissant pour laisser son adversaire passer par au-dessus de lui, Damian dévoila la lame intégré à son brassard pour éventrer cet être dément. Alors que ce dernier poussait un immonde cri de douleurs, Damian frappa de sa lame un autre adversaire qui avait bondit sur lui, le repoussant par la même occasion. Un troisième adversaire, que le jeune noble pensait avoir tué, se leva dans le dos de celui-ci et le frappa de ses griffes. Damian fut épargner de subir encore une blessure grâce à son armure de cuir… et l’épaisseur de sa cape. Se retournant et repoussant son adversaire d’un même geste fluide, Damian vit la fumée bleu envelopper la cité de Morlaidh. Bientôt, celle-ci fit son effet, sur la Colonie, sur le Petit-Peuple et même sur le jeune homme. Celui-ci eut beau mobiliser sa volonté, se forcer à rester éveillé autant qu’il le put, il finit par céder, s’écroulant… hanter par la pensée qu’il puisse avoir échoué. Autour de lui, le silence retomba sur Morlaidh, les combats ayant cessé, et une quiétude inhabituelle pour les lieux régnait en maître. *** Lorsqu’il reprit ses esprit, l’écuyer comprit immédiatement qu’il n’était plus au même endroit. Bien que déboussolé, il percevait que la texture du sol était différente. Plus humide, plus boueuses… et pas de même nature donc cela ne pouvait pas s’expliquer simplement par des précipitations quelconque. Il se sentait… déboussolé, mais ses sens restaient alerte, même s’il mettait du temps à situer où il se trouvait. Il connaissait cet endroit, il y était déjà aller. Il y avait quelques temps, il s’y était aventuré avec son parrain, ils avaient observer les habitudes de la créature, ils avaient prit le temps de préparer leur prochain assaut. Ils étaient au cœur du territoire du vieux Solomon. Ce fut la voix de l’Alchimiste qui sortit le jeune homme de ses pensées. Cela surpris un instant ce dernier qui, instinctivement, referma la poigne de sa main autour de son arme, prêt à reprendre le combat. Il y avait quelque chose de changer chez Raimund, c’était subtile, mais il pouvait le sentir. Il percevait une magie à l’œuvre mais, comme souvent incapable d’en identifier l’origine précise, cela s’arrêtait-là. Il ne voyait pas de signe évident d’une magie à l’œuvre à l’extérieur. C’était l’une des premières fois qu’il faisait équipé avec un alchimiste. Certes, son père en avait à son service, mais peu du niveau, et surtout de l’audace, de Raimund. Il ignorait donc s’il se pouvait que son compagnon de voyage aie ingérer une substance alchimique pouvant expliquer ce changement. Raimund reprit lui expliqua, posément, de ce qui s’est passé à Morlaidh, lui exposant la situation et comment la Colonie fut neutralisé… au moins pour l’instant. Le jeune noble ne relâcha pas sa vigilance, détaillant son interlocuteur. Ce dernier semblait las, peut-être même démoralisé. Quoi qu’il se soit exactement passé, cette aventure semblait n’être qu’une occasion pour ses erreurs passé à lui revenir en pleine figure. « Vous êtes un homme dangereux, Alchimiste. Et pas seulement pour vos ennemis. D’abord ce gallinacé dorée qui avait visiblement des comptes à vous réclamer, ensuite vous m’apprenez que vous êtes la cause de l’existence de cette… Colonie ? Vous en avez d’autres en stock ? » exposa-t-il d’un ton méfiant. Si le jeune homme reconnaissait la vivacité d’esprit et les capacités de son interlocuteur, il commençait à avoir de plus en plus de mal à lui faire confiance. Plus leur quête avançait, plus l’Alchimiste se dévoilait sous un jours plus sombre... l'avantage étant qu'il n'aurait probablement pas grand à qui rendre compte de ses découvertes en ce lieux. Damian n’était pas sûr de s’il pouvait encore décemment lui accorder sa confiance. Il attendit l’éventuel réponse de Raimund avant de conclure. « Il semble que même ceux sensé êtres vos alliés ont l’air d’en payer le prix. Je vais devoir m’en souvenir à l’avenir. Mais nous ne devons pas rester là. Nous sommes au cœur du territoire du monstre. Près de l’endroit où il renaît une fois détruit. Un peu plus loin, il y a également les ruines d’une ancienne bourgade, on pourra s’y installer pour se reposer. » Lors de son précédent passage dans la région, Damian avait noté que la créature semblait ne jamais pénétrer dans les ruines. Ces dernières se distinguait déjà des autres villages par le fait que presque tout les bâtiments avaient été construit en pierre. Mais la raison pour laquelle cette abomination morte-vivante n’y pénétrait pas alors que c’était un endroit assez proche de son lieu de renaissance avait alors intrigué le jeune homme. Peut-être était-ce lié à sa malédiction, peut-être simplement qu’il n’y avait rien pour lui là-bas. Toujours était-il que cela pourrait faire une éventuelle base de replis pour Damian et Raimund. Damian ramassa ses affaires et fit signe à l’Alchimiste de le suivre. Il n’aimait pas cet endroit. Il le trouvait oppressant. Le nuit commençait à tomber… et pourtant il semblait faire anormalement obscur autour d’eux et plus ils avançaient, plus il avait l’impression que la ténèbres les suivaient. Il sentait une présence hostile s’approcher d’eux, mais sans que ses sens ne soient en mesure d’identifier la position de cette menace. Il avançait sur ses gardes, le « vieux Solomon » n’était pas la seul danger qui l’inquiétait. Les Harfangs étaient toujours de sortie et Damian doutait qu’il restait encore grand monde pour résister dans le village. Ils devaient en avoir finit avec leur œuvre depuis le temps. Et qui savait quels autres horreurs pouvaient aussi se dissimuler sur cette terre maudite. Au bout d’une vingtaine de minute, Damian avait emmener l’Alchimiste au cœur du marais, esquivant les étendues d’eaux, se fiant à ses sens pour avancer sans entraves, ce fut néanmoins laborieux, ce marais étant particulièrement traître. Mais en son cœur, se trouvait une source bouillonnante, avec une lumière verte maladive semblant émaner depuis les profondeurs. La surface de cette source était pourtant assez important, assez pour que plusieurs barques puissent s’y croiser sans problème. Une sorte de puissance semblait également en émaner. « Nous y voici… maintenant nous allons devoir nous dépêcher avant que l’autre horreur en décomposition ne nous tombe dessus. De quoi aurez-vous besoin ? » Mais les choses n’étaient jamais simple dans cette histoire. Les connaissances que le Berger avait offert à Raimund n’étaient pas uniquement dans le but de sauver Morlaidh, mais ce savoir concernait aussi les sombres évènements qui s’étaient dérouler ici. La lueur dans les yeux de l’Alchimiste réapparut en même temps qu’une vision… brève, se fit dans son esprit. Il percevait des brides du passé. Un homme enchaîner se débattant, crachant sa haine aux visages l’entourant. Un groupe d’individu le tenant fermement alors que trois hommes récitaient des litanies autour du bassin d’où émanait déjà une lumière mais elle était plus intense, presque rouge… une quatrième silhouette était installé autour du bassin, mais il ne s’agissait que d’un cadavre en habit de cérémonie. L’homme enchaîné se vit gravé des symbole à même le front avant d’être jeter vivant dans le bassin. La vision s’arrêta sur le cri de terreur de l’homme avant que les eaux du marais ne l’avale littéralement. |
| | Inscription : 21/11/2015
Messages : 4011
DC : Superman - Bruce Wayne.
Situation : Ray n'est plus un super-héros du quotidien, qui lutte contre le crime chaque jour. Il assume cependant une vocation d'aventurier, de super-scientifique... et même de super-héros, mais orienté sur la science et les mystères. Il retrouve ses super-pouvoirs, après avoir réutilisé la bio-ceinture. Habitué au "petit", il entend désormais lever toutes les interrogations sur les détails troublants du monde et de l'Histoire, notamment après avoir découvert des volumes de l'étonnant Guide Planetary. En parallèle, il dirige toujours la Justice Academy, renommée Titans Academy, qui forme des super-héros novices, et aide ceux qui le demandent.
Localisations : Ivy Town.
Inventaire : Vêtements souples de technicien scientifique. Veste bleue, avec nombreuses poches contenant des objets miniaturisés, qu'il peut agrandir selon les besoins. Bracelet au bras, donnant accès à des systèmes informatiques mais aussi à des portails du Microvers (pour voyager plus aisément sur Terre) et de la Time Pool (permettant de voyager dans le Temps).
Combinaison d'Atom, avec micro-ordinateur intégré et relié aux systèmes de la Titans Academy et des logiciels de Ray Palmer. Bio-ceinture intégrée, gadgets divers rapetissés pour qu'il les agrandisse via la technologie d'étoile naine blanche. Masque de protection, défenses et armes essentiellement non-mortelles.
Re: La superstition est le réservoir de toutes les vérités [Raimund] Mar 30 Aoû 2022 - 15:58 | |
| « Hrm. »
Un grognement lourd s’échappe de la gorge de Raimund, alors que Damian émet de légitimes critiques et observations, après les événements récents. Il a raison. Il est justifié, à dire cela.
Mais cela ne rend pas la situation plus agréable.
« Les secrets… se forment, durant des existences compliquées. Messire. »
Sa voix est lente, plus froide qu’avant.
« La mienne… l’a été ; l’est toujours. Je dois admettre que… les épreuves subies, les… drames vécus m’ont amené à… nourrir une forme de curiosité agressive, envers les mystères de ce monde. Une agressivité qui m’a mené à… repousser les limites des expériences, et de la morale. Pour le frisson… de la découverte. Pour la jouissance… de la réussite ; surtout si elle est impie. »
Il grimace, et se détourne. Troublé de devoir assumer. Troublé de l’être, surtout.
« Mais… il vous faudra plus que des bourses d’argent… pour en savoir plus. »
L’alchimiste clôt le sujet, de lui-même. Et s’enfonce dans un mutisme lourd, alors qu’ils reprennent leur marche – au cœur du marais. Au cœur du mystère, de cette ambiance étrange, oppressante ; terrifiante.
La marche est silencieuse… jusqu’à ce qu’ils arrivent.
Jusqu’à ce que Damian livre quelques mots, quelques explications à Raimund. Qui sent… quelque chose, soudain. La force. La puissance. La Magie. La connaissance.
La clé. De l’énigme.
« … justice. »
Il parle. Mais sa voix a un accès de puissance, d’étrangeté qui surprend ; et inquiète.
« Il faut… une justice. Il faut… des preuves. Il faut… l’apaiser. Il faut… les coupables. »
Il parle. Mais sans savoir comment, sans savoir pourquoi.
« Il faut… ces plantes. Ces arômes. Ces plantations. Ces onguents. »
Ses mains vont et viennent, pour désigner divers éléments autour d’eux. Le marais est riche, dense. Rempli de choses utiles, indispensables ; pour ce qui s’annonce.
« Il… arrive. Il… est en peine. Il est… en rage. Il… doit trouver le sommeil ; éternel. Qui lui a été… refusé. Hughn. »
L’alchimiste grogne, soudain. L’énergie dans ses yeux s’évapore. La connaissance le quitte. Il titube. Il peine. Il se tient à un arbre, et halète.
Il est troublé ; hanté…
|
| | Inscription : 09/10/2021
Messages : 719
Localisations : Gotham City
Re: La superstition est le réservoir de toutes les vérités [Raimund] Dim 4 Sep 2022 - 23:09 | |
| Le jeune noble était resté attentif aux explications de Raimund. L’Alchimiste avouait à demi-mots que dans son tumultueux passé il s’était parfois montré parfois très… imprudents dans ses expérimentations. Cela ne faisait que confirmer ce que Damian avait put constater, néanmoins, les sourcils du jeunes hommes se froncèrent lorsque son interlocuteur eut l’outrecuidance de clôturer de son propre chef la discussion. Le jeune homme observa un instant d’un regard sévère l’Alchimiste avant de dévoiler à nouveau la lame de son brassard et la montrer à Raimund. « Le sac d’argent est de loin la méthode la moins douloureuse que j’ai dans mon arsenal pour obtenir la vérité. » averti-t-il d’un ton ferme. « Heureusement pour vous, les détails de votre passé ne m’intéresse guère. Je sais déjà ce que j’ai besoin de savoir à votre propos. Vous êtes un allié utile, mais à manier avec prudence. » Sur ces mots, d’un simple geste, sa lame rentra dans son compartiment dissimulé, disparaissant à la vue de tous. Et c’était heureux que le jeune homme n’en fasse pas usage, car entre des mains aussi experte que les siennes, ce genre de lame pouvait aussi bien être un outil de mort que d’indicibles souffrances. Il ne pouvait s’empêcher de penser que si ses soupçons sur l’origine des pouvoirs du vieux Solomon était exact, Raimund serait servit question recherche impie. Il frissonnait presque à l’idée de ce qu’il pourrait pondre comme horreurs s’il ne le gardait pas à l’œil. Lorsqu’ils avaient atteint le cœur du marais, le fils du Mormaer des Orcades était intrigué par quelque chose. Il savait que les Harfangs avaient déclenché une immense battue pour traquer la monstruosité hantant ces marais pour des objectifs qu’eux seuls, et leurs maîtres, comprenaient. Néanmoins, sur tout le trajet, le jeune homme n’avait presque pas vu de trace des combats ou du passages de ces hommes. Certes, il y avait la possibilité qu’ils ne soient pas allés aussi loin dans le marais, mais cela était peu probable. La zone n’était pas si vaste que cela et la battue avait été particulièrement importante. Même si l’abomination morte-vivante n’avait put tous les massacrer, il y aurait dût rester des traces visibles pour un traqueur aussi expert que lui. « Il y a quelque chose de pas très chrétien ici...nonobstant le fait que c’est le territoire d’une aberration contre-nature. » Mais ce fut le comportement de l’Alchimiste qui laissa l’écuyer perplexe. Celui-ci devenait erratique dans ses paroles, parlant de… justice ? Puis commence frénétiquement à collecter des composants pour un but inconnu. Le jeune homme resta interdit en le voyant faire, s’interrogeant sur ce qu’il comptait faire avec cela. Tout ce qu’il pouvait deviner c’était que cela avait à voir avec le monstre errant sans fin dans ces marécages putrides. Chassant de la main un moustique qui l’importunait, Damian essaya de rappeler l’Alchimiste à l’ordre. « J’ignore ce que vous faite, mais notre mission reste de comprendre comment ce monstre fait pour revenir du monde des morts encore et encore. Sa destruction reste un objectif secondaire. » Après tout, c’était pour élucider ce mystère qu’il l’avait engagé à la base. Pour savoir si ce pouvoir pouvait être utiles aux plans de la Confrérie, ou si au contraire il devait neutraliser celui-ci. Mais quelque chose mettait Damian mal à l’aise. Une obscurité semblait s’approcher encore et encore. La faible luminosité naturel des lieux, fournit soit par les astres soit par l’étrange lueurs illuminant le fond des eaux, semblait perdre en éclats à chaque instant qui passait. Les sons les entourant semblaient peu à peu mourir au point que des bruits émit par la faunes et la flore nocturne du marais succéda un silence uniquement interrompu par le bruit de leur propre respiration. L’atmosphère devenait oppressante, au point que le jeune homme dégaina son arc, à l’affût d’une cible potentiel sans parvenir à en distingué une dans ce ténèbres qui les entouraient, des ténèbres semblant presque vivantes. Ses sens étaient aux aguets, il obligeait son cœur à se calmer alors que le sentiment de peur le faisait s’emballer. Il avait déjà affronter ce monstre par le passé, mais il était accompagné de son parrain et ils avaient prit le temps de préparer leur attaque… cela avait à peine suffit. À présent, il se retrouvait face à la même aberration, qui semblait disposer de nouvelles capacités et sans avoir put correctement préparer son attaque… autant dire que la situation ne se présentait pas très bien. « RAIMUND, ATTENTION !! » averti-t-il l’Alchimiste quand il découvrit la position de leur ennemi. L’arbre contre lequel se tenait l’Alchimiste était en train de se nouer, de se tordre et de dépérir alors même que Raimund se tenait contre lui. L’instant d’après, le jeune noble attrapa l’Alchimiste par l’épaule pour le jeter plus loin, juste à temps avant qu’un craquement sinistre se fasse entendre et que l’arbre ne se déchire et ne s’effondre de lui-même, tombant avec fracas sur le sol boueux du marécage. Derrière l’endroit où s’était tenu l’arbre, se tenait une silhouette qui semblait émerger littéralement de la ténèbres, une horreur de plus de quatre mètre de haut et une masses absolument inconcevable de muscles en décompositions permanente sous des haillons. Un crâne achevait de se décomposer dans sa poigne, avant de se brisé dans un craquement sonore. Si d’aspect, il était de chair et de sang, la purulence était apparente malgré la couche de boue et de crasses le recouvrant… le tout restant difficile à décrire, car un mince suaire de noirceur semblait en permanence le recouvrir. Une énergie sinistre dégageait de sa carcasse, le simple touché de ses mains ayant suffit à amener l’arbre à l’agonie. La bête grognait, hurlait de manière menaçante… puis récitait une sorte de litanie obsédante dans un langage incompréhensible, bien que certains mots soient du Latin. « Alchimiste, si vous avez un truc à faire, c’est maintenant !! » Damian tentait d’attirer l’attention sur lui, utilisant ses flèches pour énerver la bête et rester sa cible principale. S’entama alors une danse de mort particulièrement brutale entre les deux adversaires. Damian obligé de courir pour sa vie, sautant de rocher en arbre pour rester à bonne distance du monstre qui lui partait à sa poursuite laissant fracas et destruction dans son sillage alors qu’il tentait d’attraper son agile opposant. Une lueur malveillante était visible dans le regard du monstre… on pouvait presque croire qu’il avait reconnu Damian. Les flèches du jeune homme étaient par contre de bien peu d’effet sur cette monstruosité aux proportions titanesque. Même les projectiles qui avait été bénie semblait inefficace, brûlant certes la chaire morte-vivante au simple contact pour être immédiatement étouffée par les ténèbres entourant en permanence le monstre. Ce n’était pas la bonne tactique. Se hissant sur les branche d’un arbre, Damian eut juste le temps de rengainer son arc, il était de toute manière à court de flèches, avant que le vieux Solomon ne réduise son abris en miette d’un simple coup, continuant inlassablement sa litanie entêtante dans la foulée. L’héritier des Orcades se jeta en avant, dégainant un poignard qu’il utilisa pour s’accrocher au dos de la créature. Celle-ci se débattit de rage, tentant de le faire chuter ou de agripper avec ses mains épaisse comme des pavois. Le jeune homme parvint à se maintenir dans cet angle mort de son adversaire, assez longtemps pour sortir de sa sacoche une chaîne avec au bout un poids qu’il enroula d’une main expert autour de la gorge de son adversaire pour ensuite se hisser de tout son poids. Tirant sur les bras, poussant sur ses jambes, il tirait partit de son arme pour tenter de littéralement scier la gorge de son imposant adversaire. « Tu te souviens de moi, l’abomination ? Parce que dans mon souvenir tu n’étais pas si moche. » C’était en partie vrais, la créature était bien plus imposante que lorsqu’il l’avait affronter avec Oliver. Ils avaient prit le temps de piéger le terrain, amenant la créature à tomber dans les pièges les un après les autres… jusqu’à ce qu’elle soit attirer à un endroit où son crâne fut écraser par l’un de leurs pièges. La créature continuait à se débattre, à rugir, à tenter de faire tomber son cavalier indésirable. Mais ce dernier tenait bon… il devait tenir au risque de périr sous les coups d’un ennemi qu’aucune blessure n’arrêtait et qui ne pouvait ressentir ni fatigue ni lassitude. Alors qu’il se débattait, la créature révéla son front bien en vue, bien que fortement dissimulé par la crasse boueuse qu’il avait sur lui, des symboles apparaissaient clairement sur son front en lettre de feu, " מת " était le terme qui apparaissait... le même que Raimund avait vu graver sur le front du malheureux dans sa vision. L’instant d’après, la créature se saisit de la chaîne qui était autour de son cou, et au prix d’un simple effort, la fit voler en éclat. Damian, perdant toute prise, lâcha un cri avant de s'écraser avec peu de panache contre le sol boueux, à la merci de son adversaire. |
| | Inscription : 21/11/2015
Messages : 4011
DC : Superman - Bruce Wayne.
Situation : Ray n'est plus un super-héros du quotidien, qui lutte contre le crime chaque jour. Il assume cependant une vocation d'aventurier, de super-scientifique... et même de super-héros, mais orienté sur la science et les mystères. Il retrouve ses super-pouvoirs, après avoir réutilisé la bio-ceinture. Habitué au "petit", il entend désormais lever toutes les interrogations sur les détails troublants du monde et de l'Histoire, notamment après avoir découvert des volumes de l'étonnant Guide Planetary. En parallèle, il dirige toujours la Justice Academy, renommée Titans Academy, qui forme des super-héros novices, et aide ceux qui le demandent.
Localisations : Ivy Town.
Inventaire : Vêtements souples de technicien scientifique. Veste bleue, avec nombreuses poches contenant des objets miniaturisés, qu'il peut agrandir selon les besoins. Bracelet au bras, donnant accès à des systèmes informatiques mais aussi à des portails du Microvers (pour voyager plus aisément sur Terre) et de la Time Pool (permettant de voyager dans le Temps).
Combinaison d'Atom, avec micro-ordinateur intégré et relié aux systèmes de la Titans Academy et des logiciels de Ray Palmer. Bio-ceinture intégrée, gadgets divers rapetissés pour qu'il les agrandisse via la technologie d'étoile naine blanche. Masque de protection, défenses et armes essentiellement non-mortelles.
Re: La superstition est le réservoir de toutes les vérités [Raimund] Mar 6 Sep 2022 - 16:19 | |
| « Hughn ! »
Raimund grogne, et souffre.
Cela ne se passe pas bien. La transe étrange dans laquelle il a été plongé grâce aux illuminations reçues à Morlaidh s’achève brutalement, quand une créature impie émerge du marais. L’objet de leur venue ici.
Le monstre. L’être. La bête. La chose. La chose qui ne devrait pas être.
« Hrm. »
L’alchimiste grogne, alors qu’il est sorti de son état d’hébétude et projeté sur le sol, au loin ; par Damian. Le jeune noble prend la bonne mesure de la situation, et se lance dans l’action. Il finit cependant par le regretter.
L’immense entité, aux chairs putrides, en train de s’évaporer par elles-mêmes, répond directement aux coups de la chose… mais cela se passe mal. Le monstre frappe, vite et bien ; et trop bien.
Damian provoque l’ennemi, mais finit par tomber sous ses coups – en hurlant ; en souffrant. Il est désormais à sa merci.
Là. Au cœur de ce marais sale, malodorant et oublié de tous. Face à une bête terrible, et acharnée. Mais… mais.
Mais Damian n’est pas seul. Heureusement.
La créature s’avance pour frapper le noble – mais son bras se fige ; parce que son bras s’enflamme. S’embrase. Un feu se développe, sur son membre, et coupe son mouvement.
Un autre foyer intervient, se déclenche sur son torse. L’entité recule, par instinct ; par surprise. Par souffrance aussi, peut-être.
« Hé-là ! »
Une voix interpelle Damian, alors qu’une forme émerge en tremblant du marais. Raimund. Qui cherche encore dans sa veste des armes, des explosifs.
« J’ai… quelques autres éléments utiles, mais cela ne durera pas. »
Il grimace, et se penche pour s’emparer de Damian. Il l’aide à se redresser, se relever et avancer ; se mettre à l’abri, au moins un peu.
« Je… la vision. Ce que j’ai pu voir, j’ai… vu quelque chose. Le signe, sur crâne ; son front. Cette lettre. Je l’ai vue. Sur un homme. Un homme condamné. Un homme assassiné. Un homme piégé, ici. Je… crois qu’il y a un lien. Je crois que cette créature… est ce que cet homme est devenu. Je crois que ce monstre incarne une âme damnée, Messire. »
L’alchimiste soupire, puis récupère d’autres filtres ; au cas où.
« Il… ne suffira sûrement pas de l’anéantir. Il est damné, peut-être condamné à revenir encore et encore. Il faut trouver l’origine. Il faut trouver la faille initiale. Il faut trouver ceux qui ont fait cela, et les châtier – pour libérer cette âme. Et tous ceux qui croisent ce monstre ! »
|
| | Inscription : 09/10/2021
Messages : 719
Localisations : Gotham City
Re: La superstition est le réservoir de toutes les vérités [Raimund] Jeu 8 Sep 2022 - 21:13 | |
| Le jeune noble tentait en vain de se relever après la mauvaise chute qu’il venait d’avoir. Bien que la nature boueuse du sol marécageux imbibé d’eau, aie sérieusement amorti l’impacte, il se retrouvait englué et avait du mal bouger correctement. Il entendait les pas pesant de son ennemi qui se rapprochait inexorablement, continuant à souffler et grogner tout en récitant sa litanie. Damian serrait les dents, il se sentait impuissant, épuisé. Mais il continuait à se battre. Au prix d’un grand effort, le jeune homme parvint à se relever, seulement pour voir l’immense abomination se tenir face à lui et tendre son immense mains vers lui. Les yeux de l’Héritier de la Confrérie pouvait percevoir une sombre énergie en émaner, une énergie qui faisait se décomposer toute chose à son contact. Il ignorait ce qu’était cette sorcellerie, mais il savait que même la magie du Lazare courant dans ses veines ne pourrait le sauver de ça.
C’est alors qu’il faisait face à la promesse d’une mort particulièrement pénible qu’un miracle survint. Une soudaine lumière l’aveugle, mais il peut sentir la chaleur des flammes. Damian à un mouvement de recul instinctif face au feu, il entendait les rugissement du monstre qui tentait d’éteindre les flammes, non pas parce qu’elles le mettaient en danger, mais par une crainte venant d’un instinct primitif encore implanter en lui. Le jeune noble sentit le contact des mains de l’Alchimiste qui l’entraîna à l’écart. Une fois à l’abri, l’écuyer commença à vaguement recouvrer la vue. Mais il sentait autour de lui l’agitation provoquer par leur ennemi. Raimund lui fit alors part de la vision qu’il avait eut et des théories sur la nature de leur adversaire. Un être damné ? Une victime innocente… cela pourrait convenir, mais n’expliquait pas tout. S’il arrivait régulièrement que des esprits avides de vengeances continuent de hanter les vivants, ils prenaient rarement la forme d’un être aussi colossal. Peut-être y aurait-il plus d’indice dans la litanie de la créature, mais ce n’était qu’un charabia que Damian n’arrivait pas à comprendre.
Maintenant que la vue lui revenait, Damian mit la main sur la poignée de son épée et se risqua à jeter un œil vers la créature innommable. Celle-ci récupérait déjà des blessures qu’elle avait encaissé, le jeune noble pouvait percevoir une énergie impie émaner des entrailles même du marais et enveloppant leur ennemi pour lui rendre sa force et sa puissance. Ils ne pourraient définitivement pas le vaincre ainsi. Initialement, Damian avait espéré ne pas avoir à affronter cet être monstrueux pour accomplir sa mission, qu’il aurait put échapper à la vigilance du monstre. Mais maintenant, il allait falloir le gérer. Et pour cela il serait nécessaire de percer le mystère l’entourant.
« Soit. Il y a un village un peu plus loin au nord de notre position. Il est en ruine depuis des génération, mais cette créature semble rester à l’écart de celui-ci malgré que ce soit au cœur de son territoire. Si quelque chose l’empêche d’y entrer, soit c’est un pouvoir puissant, soit c’est lié à sa malédiction. »
Mais pour cela, ils allaient avoir besoin de ralentir suffisamment leur ennemi pour pouvoir s’enfuir. Ce dernier avait déjà récupéré et un voile de ténèbres commençait à l’enveloppé, le rendant difficile à voir. Fouillant dans ses affaires Damian trouva un flacon de naphte*, une huile noire et épaisse particulièrement inflammable. S’il avait du temps devant lui, il pourrait peut-être même le transformer en feu de grégeois** dont il avait apprit la fabrication durant son enfance au sein de l’Empire Byzantin. Mais il devrait faire avec.
« J’espère que vous avez encore votre feu de tout à l’heure à porté de main. »
Sans hésiter, Damian se leva, quittant leur abris. À sa vue, le monstre rugit, ses yeux semblant s’illuminer dans l’obscurité, prêt à reprendre le combat. Damian arma alors son tir, puis projeta le flacon qui traversa la distance le séparant de son immense adversaire et alla se fracasser sur le visage de celui-ci. La créature n’arrêta pas sa course, mais elle était à présent désorientée, facile à esquiver. Une simple étincelle et sa tête deviendrait une torche humaine. Bien que Damian ne sa faisait pas d’illusion, la magie de ces lieux semblait protéger cet être maudit.
D’un geste, il fit signe à l’Alchimiste d’y aller, de courir vers le village. Damian ferma la marche. Il était plus agile que Raimund, plus habituer à ce genre de terrain et à si battre, si la créature les rattrapait, il pourrait faire diversion pour donner le temps à l’alchimiste de prendre de l’avance. Derrière eux les ténèbres semblaient les poursuivre avec d’autant plus d’ardeur que raisonnaient les hurlement du monstre. Ce n’était définitivement pas une bonne chose. Cette obscurité était tout sauf naturelle et cette abomination avait déjà prouvé capable de les prendre par surprise en se dissimulant au sein de cette noirceur.
Mais au final, l’Alchimiste et l’écuyer parvinrent à atteindre les ruines du village.Celles-ci se trouvaient sur un promontoire en terre dure surplombât le marais. Nulle âme ne vivait ici depuis bien longtemps, et le vent seul semblait encore porté une note plaintive. Les lieux semblaient complètement isolé, si on pouvait deviner que jadis une route devait relier cet endroit à d’autres villages, celle-ci, par manque d’entretien, semblait avoir complètement disparut avec le temps. Le village lui-même était composé de ruines de plusieurs bâtiments en pierre, dénotant avec la plupart des villages du royaumes dont l’essentiel des constructions étaient de bois. Malgré tout on pouvait encore s’imaginer à quoi devait ressembler ces lieux au temps où ils étaient occupés, bien que cela fassent longtemps qu’il n’y avait plus personne de vivant dans cet endroit
Pendant que Damian vérifiait si leur ennemi les poursuivait, ce qui ne semblait pas le cas, le plus inquiétant, c’est qu’il avait perdu de vue leur adversaire, Raimund eut d’autres visions qui lui vinrent. Une suite chaotique d’image, un massacre qui se déroulait sous ses yeux, une foule en colère déchaînant sa haine sur ce qui semblait être les habitants des lieux. Une poignée de soldats équipée d’armures en bandelettes de métal et dont les grands bouclier arboraient l’emblème d’un aigle dorée semblaient bien impuissant à ramener l’ordre d’une quelconque manière. Les dernières images qui parvinrent à l’Alchimiste durent les sinistres conséquences de cette nuit de démence. Les village ravagé, ses habitants, hommes, femmes, enfants vieillard… tous morts. Certains avaient même subit des supplice tels qu’une crucifixion aux murs de leurs propres demeures. Seul la mort régnait en ces lieux, les charognards ne tarderaient probablement pas à venir prélever leur dût.
]Au milieu de cette hécatombe, Raimund put sans doute reconnaître un village en particulier. Parmi les personnes qui avaient été crucifié se trouvait celui qui avait gravé les lettres sur le crâne du malheureux lors de la cérémonie qu’il avait vu dans sa vision précédente.
« L’abomination n’a pas l’air de nous avoir suivit, mais il vaudrait mieux se mettre à l’abri au cas où.» commenta Damian, arrachant Raimund à sa vision.
Toujours attentif à ce qui l’entourait, Damian ouvrit la voie. Sous ses pas, il sentait des choses craquer sous le sol. Il ignorait ce dont il s’agissait, il n’avait pas le temps de s’attarder. Sans hésiter, Damian guida Raimund vers le bâtiment central de cet endroit, ce qui ressemblait à un lieu de culte. La piété n’était pas vraiment l’une des grande vertu du jeune Wayne, mais il s’agissait d’un des bâtiment les moins en ruine et surtout, il avait déjà put constater que les lieux sacrés pouvaient parfois avoir un pouvoir répulsif contre les créatures des ténèbres. Cet endroit restait donc leur meilleurs chance. Mais une fois à l’intérieur, plusieurs choses le frappèrent.
« Il n’y a que moi qui trouve que cette église est étrange ? »
Bien que la structure semblait avoir été plus épargné par le temps que le reste de la bourgade, l’intérieur avait été complètement désacralisé. Des traces de violences ancienne étaient encore visibles, plusieurs dalles mortuaires*** au sol avaient été réduite en miette de même que les corps qui y étaient enterrés. Mais hormis cela, l’architectures, l’ambiance général des lieux différaient grandement des lieux de prières chrétiens classiques. Pour commencer, on ne retrouvait pas l’architecture en croix habituel, au lieu de cela, il ne s’agissait que d’une grande salle où les fidèles se rassemblaient pas seulement devant l’autel mais tout autour.
Damian inspectant les lieux réussit à dénicher un objet qu’il n’avait pas vu depuis bien longtemps. Bien qu’il soit fortement abîmé et couverte de toiles d’araignées, il s’agissait d’un Hannoukia, un chandelier juifs à 9 branches. Contre tout les murs, au lieu du dénuement classique, se trouvaient des débris d’étagères, les parchemins contenus à l’intérieur pour la plupart éparpillé, déchiré, rongé jusqu’à être indéchiffrable. Cet endroit était donc aussi un lieu d’étude ouvert à tous. Enfin, dernier point était la présence sur l’autel d’une croix en pierre sculptée ornant une étoile de David. Un peu partout, des inscriptions dans un alphabet qui n’était définitivement pas du latin ou du grec. Ces inscriptions se trouvant aussi bien sur les débris sur le sol que sur les murs biens que plusieurs avaient été en parties détruit par la main de l'homme.
« Tout cela est pour le moins inhabituel. Beaucoup de trace d’une présence israélite en ces lieux, pourtant, à ma connaissance, la seul communauté juive du royaume se trouve à Londres, près des quartiers du ports****. Qu’en pensez-vous ?»
* naphte: De "l'huile de roche", il s'agit de pétrole qui à émergé naturellement à la surface. bien plus visqueux que sa version liquide. **Feu de grégeois: arme secrète de l'empire Byzantin qui lui permit de conserver la supériorité maritime pendant l'essentiel de son existence. La composition de ce produit capable de produire un brasier pouvant même brûler sur l'eau reste encore à l'état de supposition de nos jours. ***Dans la traditions chrétienne, on ne peut qu'être enterré dans une terre consacré. Au moyen-âge, cela comprenait le sol de l'église et son cimetière. certains notables d'une localité payaient donc pour être enterré sous le sol de l'église même avec une dalle mortuaire indiquant l'emplacement de leur tombe. ****Bien qu'il y aie probablement eut une présence juive en Angleterre durant la période romaine, après la chute de l'empire on a plus aucune trace d'implantation juive sur les iles britanniques avant les conquête de Guillaume le Conquérant. |
| | Inscription : 21/11/2015
Messages : 4011
DC : Superman - Bruce Wayne.
Situation : Ray n'est plus un super-héros du quotidien, qui lutte contre le crime chaque jour. Il assume cependant une vocation d'aventurier, de super-scientifique... et même de super-héros, mais orienté sur la science et les mystères. Il retrouve ses super-pouvoirs, après avoir réutilisé la bio-ceinture. Habitué au "petit", il entend désormais lever toutes les interrogations sur les détails troublants du monde et de l'Histoire, notamment après avoir découvert des volumes de l'étonnant Guide Planetary. En parallèle, il dirige toujours la Justice Academy, renommée Titans Academy, qui forme des super-héros novices, et aide ceux qui le demandent.
Localisations : Ivy Town.
Inventaire : Vêtements souples de technicien scientifique. Veste bleue, avec nombreuses poches contenant des objets miniaturisés, qu'il peut agrandir selon les besoins. Bracelet au bras, donnant accès à des systèmes informatiques mais aussi à des portails du Microvers (pour voyager plus aisément sur Terre) et de la Time Pool (permettant de voyager dans le Temps).
Combinaison d'Atom, avec micro-ordinateur intégré et relié aux systèmes de la Titans Academy et des logiciels de Ray Palmer. Bio-ceinture intégrée, gadgets divers rapetissés pour qu'il les agrandisse via la technologie d'étoile naine blanche. Masque de protection, défenses et armes essentiellement non-mortelles.
Re: La superstition est le réservoir de toutes les vérités [Raimund] Sam 10 Sep 2022 - 17:52 | |
| L'alchimiste Raimund est un homme étrange, mystérieux. Troublant.
Rongé par de bien nombreux secrets, hanté par des actes passés lourds et souvent cruels, il a adopté depuis longtemps une habitude de mutisme, de silence. Par discrétion. Par secret. Par sécurité.
Il ne dit ainsi rien, après avoir sauvé Damian et lui avoir confié quelques mots. Il acquiesce aux paroles du jeune noble, qui se remet difficilement mais veut aller de l'avant. Courageux ; mais audacieux. « J'ai quelques stocks. »Il se force à dire ces mots, et récupère ainsi les bombes explosives qu'il a cachées au sein de son équipement. Rapidement, il projette les artefacts vers la créature, qui s'enflamme ; qui s'embrase.
Le monstre s'en remettra – mais cela leur donne quelques instants. Heureusement.
Sans un mot, ensuite, Raimund se précipite vers les ruines évoquées par Damian. Il court au sein de ce marais, si étrange et troublant. Il jugule sa respiration. Il maîtrise son effort. Il se contrôle, lui qui ne compte habituellement pas sur son physique. Même si sa vie d'errances l'a forcé à s'adapter, et à devoir se battre, hélas.
L'alchimiste et Damian arrivent à destination, finalement. Les ruines.
Les ruines d'un village, fort étrange.
Damian se lance dans sa propre exploration – sa propre inspection. Des investigations réelles. Dignes de la maréchaussée, ou de ces quelques chevaliers mystérieux qui se disent aptes à révéler les mystères de ce monde.
Raimund, lui... « Hughn. »Raimund souffre. Raimund peine. Raimund tremble. Raimund... a une autre vision.
Il se coupe ainsi du monde qui l'entoure, il se perd dans ces images si troublantes, si surprenantes. Pleines de... révélations, aussi. « Mmh. »L'alchimiste souffle lourdement, se tient à un mur et grimace. Il revient. Il revient ; doucement. « B... bigre. »Il secoue la tête, et se tourne lentement vers Damian, qui l'interroge – mais à qui il doit confier ses éléments, aussi. « Je... oui. Oui, j'ai... ah. Bigre. Hrm. Pardon, je... me reprends. Je... vois. Une présence... de cette foi étrangère. Ils ont été massacrés ; tous. Par des... hommes en armes. Chevaliers de la foi. Chevaliers de la croix. »Une grimace de rejet passe sur son visage. Cette vision ne provoque pas cette haine de l'Eglise, qui est ancienne chez lui ; mais cela la renforce, encore. « Ils... les ont massacrés – abominablement. Au-delà de... ah. Au-delà... du descriptible. Mais... ah. Messire. Je... vous ai parlé avant, de ceux qui ont... torturé, mutilé, maudit... l'homme qui fut la créature. L'un... de ces bourreaux – l'un d'entre eux était ici. L'un d'entre eux était israélite, Messire. Peut-être... qu'il y a des liens, entre tout ceci. Mais, je dois vous interroger, Messire... êtes-vous sensibilisé... au principe du... Golem ? »Il soupire, et se tient encore à un mur. Il attend la réaction de Damian – et ses observations. Et ses décisions. Il dirige, après tout. Il l'emploie. Il décide ; quoi qu'il en coûte. |
| | Inscription : 09/10/2021
Messages : 719
Localisations : Gotham City
Re: La superstition est le réservoir de toutes les vérités [Raimund] Mar 13 Sep 2022 - 20:59 | |
| Damian écouta attentivement les paroles de l’Alchimiste. S’il partait du principe que les visions de ce dernier étaient exact, il peinait quelque peu à reconstituer les pièces du puzzle que Raimund lui rapportait. Il évoquait que les habitants de lieux avaient été massacré pas des guerriers servant l’Église. Le jeune noble prit le temps de considérer cette information, ainsi que celles qui suivirent. Il trouvait cependant tout cela étrange. Si le fait de partager la même foi n’avait jamais empêcher les hommes de s’entre-tuer, c’était souvent pour d’autres motif que la religions.
Mais l’information la plus troublante restait le fait que, selon les dires de Raimund, l’une des victimes de ce massacre avait participé au rituel dont l’Alchimiste avait eut la vision un peu plus tôt. Damian réfléchit un instant à tout cela. Plusieurs éléments ne semblait pas coller avec les connaissances qu’il avait de cet endroit.
« Je… hein ? Le Golem ? » interrogea-t-il surpris par la question de Raimund. « Des êtres fait d’argile ou de roche et qui sont animés par magie il me semble. J’en ai entendu parlé, oui. Qu’est-ce que vous avez derrière la tête ? »
Le jeune homme en avait effectivement entendu parler de ces être artificiels, il en avait même déjà vu un en vrais, bien qu’inactif. Son grand-père lui en avait montré un durant sa jeunesse, dans les souterrains de la ville d’Hébron, en Judée. Si ce n’était la magie contenu dans cet objet, qu’il avait put difficilement déceler, et les explications de son grand-père, il aurait probablement simplement prit cet être de matière inerte pour une statue. Ra’s al-Ghul lui avait expliquer que ces êtres étaient conçu par le savoir du peuple juif, conçut pour être des protecteurs incorruptible du peuple juif. Son grand-père, pourtant féru de savoirs occultes ne connaissait que sommairement les principes permettant d’animé un tel être, aussi le maître de la Confrérie des Ombres avait préféré éviter d’en éveiller un. Cependant, il convoitait indéniablement ce savoir, et ceux rassembler par les sages du peuple israélite, pour ses projets.
L’écuyer écouta ce qu’avait à lui dire son compagnon. Il continuait cependant d’inspecter les ruines de l’église. L’obscurité de la nuit chassait définitivement les dernières traces de lumière du jours. Ils allaient devoir trouver de quoi faire de la lumière. Prenant un vieux bout de bois parmi les débris, arrachant les tentures rongé par le temps pour les enrouler autour puis, imbibant le tissu avec de l’huile dont il conservait l’une ou l’autre flasque justement pour ce cas de figure… ça et pour improviser des flèches enflammées.
« Je vois, il y a cependant quelques points qui me chiffonne dans ces visions. Si j’en crois ce que vous m’avez raconter, l’un des responsable de cela faisait partie des victimes du massacre. Il a donc eut lieu après le rituel. Pourtant, si j’en crois les récits des locaux, ce monstre était déjà présent à l’époque précédent le règne du Roi Arthur. Certains des Chevaliers de ce dernier l’ayant même affronté. »
Tout en disant cela, Damian entrepris d’allumer sa torche. Plaçant un morceau d’amadou sur un silex, il le frappa ensuite à plusieurs reprise vigoureusement avec un objet métallique cherchant à produire des étincelle pour enflammer l’amadou. À plusieurs reprise, le son du métal tintant se fit entendre accompagné de l’éphémère lueurs des étincelles jusqu’à ce qu’une flamme légère en émane. Ensuite, Damian n’eut plus qu’à enflammer la torche pour que sa lumière soit.
« Ces îles étaient encore loin d’être complètement convertie à l’époque d’Arthur. Et ceux qui l’était suivaient souvent l’une ou l’autre hérésie* plutôt que la doctrine de l’Église. Je me demande donc de quoi ils ont put se rendre coupable pour provoquer ainsi l’ire des guerriers du christ au point d’être tous exterminer. De plus, même si ce village était visiblement habité par des gens d’Israël, ils rendaient un culte à Jésus. Ce qui semble indiquer qu’ils étaient converti bien que restant attacher à leurs traditions. »
Damian n’avait pas de réponse, mais ces choses le turlupinait. Peut-être se posait-il les mauvaises questions. Après tout, il avait de vieilles ruines, et des visions du passé probablement imprécises pour se guider. Il était cependant sûr qu’il y avait un lien entre ce village et la créature qu’ils avaient affronter. L’absence de celle-ci inquiétait d’ailleurs le jeune guerrier.
« A moins que vous ayez quelque chose pour nous éclairer mieux que cela, je crains qu’on aie plus qu’une heure pour continuer à chercher des éléments pour comprendre tout cela avant qu’il fasse trop sombre. »
Damian commença à inspecter la section à l’arrière de l’autel, intrigué par l’étoile de David encerclant la croix ornant cet autel. Sur le mur du fond, des inscriptions étaient encore visible, en hébreux bien que différent de la forme qu’il avait apprit auprès de ses précepteurs. Le peuple juif avait toujours été le dépositaire d’un savoir que l’on trouvait chez aucun autre peuple, ils avaient toujours été un peuple cultivé et brillant et Ra’s trouvait donc qu’il pouvait s’avérer utile que lui et les siens connaissent leur langue. Néanmoins, si l’inscription différait de l’hébreu qu’il connaissait, elle restait suffisamment proche pour qu’il puisse traduire.
« Jo-seph d’Ari-ma-thie, Patri-arche et Fid-èle du Naz-a-réen. » traduisit-il avec difficulté.
Cet endroit serait donc la tombe de Joseph d’Aritmathie ? L’homme qui aurait apporté le Saint-Graal sur ces îles ? Cette perspective était intriguant, mais pas autant que le fait que cette inscription semblait suggérer qu’au lieu d’être enterré en terre consacré, le Saint Homme serait en fait emmurer dans les murs de ce bâtiment. Ce qui, pour sa connaissances des rites chrétiens et juifs, semblait une façon bien inapproprié inhumé une figure importante. Par curiosité, Damian cogna le mur avec la poignée de l’épée.
« Cela sonne creux. » déclara-t-il avant d’inspecter minutieusement le mur de plus près. « Il y a un mécanisme d’ouverture. »
Damian sentait rien qu’au toucher que certaines brique étaient relié à un mécanisme, la Confrérie l’ayant formé pour disposer d’une grande sensibilité dans ses sens. Mais quand il appuyait dessus, rien ne se passait. Cela signifiait probablement soit que le mécanisme ne fonctionnait plus, soit qu’il y avait un ordre rituel dans lesquels appuyer dessus. Il marqua deux briques derrières lesquels il avait détecté de tel mécanisme, mais il lui manquait une vue d’ensemble et surtout la logique derrière celui-ci. Si Raimund passait avec une lumière à ce moment, il découvrirait que l’ombre projeter sur le mur de l’étoile de David superposé à la croix. Et que les deux emplacement marqués par Damian correspondaient à deux endroit où l’ombre des extrémités de la croix rejoignait la pic d’une des branches de l’étoile.
* à l'époque de l'avènement du christianisme, de nombreux courants du christianisme se développèrent à travers l'europe avec des visions différentes du christianisme. Dans les iles britannique, se développèrent le christianisme irlandais et écossais, qui différait surtout dans ses rituels plus que sur le message, mais d'autres courants jugé hérétiques furent très populaires à l'époque. Notamment le Pélagisme qui professait que la nature de l'homme était fondamentalement tourné vers la bonté. |
| | Inscription : 21/11/2015
Messages : 4011
DC : Superman - Bruce Wayne.
Situation : Ray n'est plus un super-héros du quotidien, qui lutte contre le crime chaque jour. Il assume cependant une vocation d'aventurier, de super-scientifique... et même de super-héros, mais orienté sur la science et les mystères. Il retrouve ses super-pouvoirs, après avoir réutilisé la bio-ceinture. Habitué au "petit", il entend désormais lever toutes les interrogations sur les détails troublants du monde et de l'Histoire, notamment après avoir découvert des volumes de l'étonnant Guide Planetary. En parallèle, il dirige toujours la Justice Academy, renommée Titans Academy, qui forme des super-héros novices, et aide ceux qui le demandent.
Localisations : Ivy Town.
Inventaire : Vêtements souples de technicien scientifique. Veste bleue, avec nombreuses poches contenant des objets miniaturisés, qu'il peut agrandir selon les besoins. Bracelet au bras, donnant accès à des systèmes informatiques mais aussi à des portails du Microvers (pour voyager plus aisément sur Terre) et de la Time Pool (permettant de voyager dans le Temps).
Combinaison d'Atom, avec micro-ordinateur intégré et relié aux systèmes de la Titans Academy et des logiciels de Ray Palmer. Bio-ceinture intégrée, gadgets divers rapetissés pour qu'il les agrandisse via la technologie d'étoile naine blanche. Masque de protection, défenses et armes essentiellement non-mortelles.
Re: La superstition est le réservoir de toutes les vérités [Raimund] Jeu 15 Sep 2022 - 8:54 | |
| « Mmh. »
Un léger souffle s’échappe des narines de Raimund, alors qu’il erre au cœur de la structure où Damian et lui se sont dirigés, après cette terrible et brutale rencontre avec la créature. Les souvenirs de cette altercation, mais également les réminiscences des troublantes visions subies, viennent se fracasser sur les mots et hypothèses du jeune noble.
L’alchimiste est perdu ; et il déteste cela.
« Je… ne suis pas spécialiste en investigations de ce type, Messire. »
Sa voix est lente, usée. Dire cela lui coûte. Enormément. Parce qu’assumer une faiblesse, admettre une faille… est devenu inacceptable, pour lui. Pour survivre.
« Mais… ah. Oui. Je… suis vos déductions, en effet. Elles sont… pertinentes ; justes. »
Le compliment, la validation pour autrui est difficile – mais légitime et justifiée, ici. Damian l’impressionne. Il ne le lui dira pas ; mais Damian l’impressionne, oui. Et cela justifie qu’il s’implique autant dans ces démarches. Au-delà de la dette d’honneur. Et de la rémunération, bien entendu.
« Mais… mmh. Ah. Peut-être. »
L’alchimiste se fige, et croise les bras. Il gratte légèrement son menton, alors que ses yeux se perdent dans le vague. Il réfléchit. Il suit une idée. Et, pour une fois… il la partage ; avec quelqu’un.
« Oui… Oui, les gens… qui ont vécu ici étaient israélites, mais se sont convertis. Oui, l’homme entrevu dans ma… vision a été tué ici ; après le rituel, qui a créé… la créature. Mais… ah. Et si… et si ces israélites convertis avaient conservé… des pratiques ? Des usages, de leur ancienne foi ? Non pas des éléments de religion – mais des éléments de protection. Comme… le Golem. »
Il grimace, et enchaîne lentement.
« Oui, le Golem est en principe formé par des matières minérales – mais où est l’élément fondamental de sa création ? Moins dans la matière utilisée, que dans la Magie qui l’anime. Et si… et si ces israélites convertis avaient… conservé cette Magie animatrice – et l’avait utilisée non pas sur de l’argile, mais sur un corps… humain ? En transformant un être en… gardien. Protecteur ; local. »
Il souffle. L’idée est terrible – mais juste, en alchimie ; et grisante.
« Il… est probable qu’une telle force animatrice dépense beaucoup en énergie – et il est ainsi possible que ce gardien s’use, se perde, se dévore lui-même. D’où… ah. D’où, peut-être… des incarnations régulières. Des rituels réguliers. Des… sacrifices réguliers. Et peut-être, alors… Peut-être que d’autres villages en ont eu vent, dans la région – et sont venus mettre fin à ces pratiques impies. »
Raimund soupire, puis hausse les épaules.
« Mais… comme je l’ai dit, ceci n’est pas ma spécialité ; ni ma recherche. Mais les vôtres. »
Il acquiesce, puis reprend sa marche et se rapproche de Damian. Le jeune homme traduit quelques mots, également lisibles par Raimund ; mais il n’en dit rien. Il garde ses capacités, et ses secrets.
Même si, alors qu’il rejoint le jeune noble, quelque chose attire son attention – l’interpelle. Trop. Trop pour qu’il le garde pour lui.
« Messire. »
Sa voix est lente, concentrée.
« Voyez. »
Avec des gestes lents, concentrés, attentifs, l’alchimiste présente à Damian ce qu’il voit – l’union des ombres ; le signal. L’indice.
Sans un mot, il s’approche, il s’avance ; et manipule. Les pierres. Les murs. Les choses. Les souvenirs, et ruines ; le système.
Raimund manipule, et tente de trouver la solution pour comprendre… et avancer. Afin de lever ce mystère – qui en vient à l’interpeller aussi, finalement. |
| | Inscription : 09/10/2021
Messages : 719
Localisations : Gotham City
Re: La superstition est le réservoir de toutes les vérités [Raimund] Sam 17 Sep 2022 - 15:26 | |
| Raimund semblait reconnaître la pertinence des conclusions du jeune homme, bien que légèrement à contrecœur. Damian avait conscience que son allié, malgré les compliments qu’il lui adressait, était quelqu’un d’intelligent. Même si Damian était un noble, et donc avait eut droit à une bonne éducation, l’érudition dont Damian faisait preuve pourrait finir par paraître suspect.
Mais il venait du clan Wayne. Il descendait aussi bien du noble Gauvain que de la Reine-Sorcière Morgwause. Le clan Wayne avait toujours mit un point d’honneur à conserver la mémoire des exploits de leurs ancêtres mais aussi et surtout les connaissances qu’ils avaient accumulé dans leur quête éternelle pour protéger ces îles des ténèbres libérées par leur ancêtre. Et en tant qu’héritier du clan, Damian avait passé beaucoup de temps à apprendre les connaissances de son clan, tirant parti de ses capacités d’apprentissages hors-normes pour ce faire. Il le faisait autant pour se montrer digne de son héritage que pour accomplir la mission que son grand-père lui avait confié en l’envoyant auprès de son père. Découvrir les secrets de ces contrées pour le compte de la Confrérie, et en premier lieux, en apprendre sur le Graal. Le fait de se trouver en un lieu lié au personnage sensé avoir amener cette artefact en ces terres était un plus non négligeable.
Le jeune homme écouta aussi les théories de l’Alchimiste sur le Golem. Il médita sur ces suppositions. Il devait admettre que cela pouvait correspondre aux rares connaissances qu’il avait concernant ce genre de créatures. Mais la créatures qu’ils avaient affronter différait… tellement de ce qu’il connaissait de ces être animés qu’il ne pouvait se départir d’un doute. Mais si convaincante que soit ces théories, elle ne répondait pas à tout.
« La question est alors : Pourquoi ne les a-t-il pas protégé lorsqu’ils furent massacrés ? Et subséquemment, s’il nécessite des rituels ou des sacrifices régulier : qui les accomplit ? » interrogea-t-il.
Ce n’était pas des critiques concernant la théorie de son allié, elle restait pour l’instant la plus cohérente qu’ils avaient en stock. Mais le jeune homme ne pouvait s’empêcher de s’interroger. Il ne pouvait se permettre d’écarter d’autres explications si celle avancé n’était pas satisfaisante.
Finalement, sous l’impulsion de Raimund qui avait compris le message pour ouvrir le mécanisme dans le mur, celui-ci reposant en partie sur des symbole lié à l’alchimie, le mécanisme s’enclencha. Devant leurs yeux, la roche s’ouvrit lentement, pesamment alors que grinçait les chaînes retenant les deux blocs de pierres. La présence d’éléments de culte judaïque dans la salle et cette chapelle et cet endroit à priori réserver au leader spirituel de la communauté lui rappelait un élément qu’on trouvait dans certaine synagogue, le parokhet, un rideau qui était sensé représenter la séparation entre le saint des saints du Temple Jérusalem et l’endroit réservé aux fidèles.
À l’intérieur se trouvait une cavité qui se prolongeait sur plusieurs mètres. Le passage était étroit, le sol était dallé, et l’une des dalles plus grande que les autres comportait même des inscriptions mais trop effacé pour qu’on puisse les déchiffrer. De part et d’autre du couloirs, des étagères gardait empilée des monceaux de parchemins soigneusement empilé. S’ils avaient la curiosité d’y jeter un œil, il pourrait découvrir que les parchemins étaient encore dans un bon état de préservations, bien que la majorité nécessiterait quelques restaurations de la part d’expert pour être pleinement lisible. On y trouvait des réflexions fait par différents rabbins sur les paroles du Seigneur, des chroniques notant scrupuleusement les moments important de l’histoire de cette communauté, des traités de savoirs kabbalistiques… Le tout souvent annoté de commentaires et de réflexions, témoignant d’un savoir en perpétuel mutation. Au fond cependant, les objets les plus importants se trouvait exposé. Au sommet, un exemplaire de la Sefer Torah, cette copie manuscrite de la Torah que le peuple juif considérait comme le livre le plus saints, celui qui définissait leur identité commune malgré l’exil frappant leur peuple loin de leur terre d’origine.
En dessous, se tenaient, prenant la poussière, des morceaux de tissus ressemblant aux habits d’un prêtre… les même que portait le cadavre dans la vision du rituel qu’avait eut Raimund. Mais aussi un objet sur lequel quelque chose semblait devoir être exposé… quelque chose de tout évidence manquant. Enfin, prêt des vêtements, se tenait un rouleau qui semblait avoir été déposé là en catastrophe, il n’était pas posé de manière soignée comme les autres, comme si son auteur avait à peine eut le temps de l’y déposer avant de partir. Le jeune homme le prit avant de ressortir pour pouvoir le lire à la lumière de la torche. Damian commença à l’étudier, il était écrit en hébreu lui aussi, cela lui demanderait un certains temps à déchiffrer, mais il parcourut rapidement.
« Ce rouleau n’a pas été remplit jusqu’au bout. Cela pourrait indiquer qu’ils n’ont pas eut le temps de le terminer avant d’être massacrer. Son auteur est un certain Nicomède, descendant du Patriarche Joseph. La seul date que je trouve est l’an 770*, 19e année de règne de l’empereur Publius Aelius Hadrianus**. Ils font également référence à l’exil du peuple d’Israël. »
C’était des éléments qui pouvait leur permettre d’identifier la date des évènements. En partant du principe qu’il s’agissait bien du dernier rouleaux qu’ils avaient écrit. L’année était trompeuse, l’empire romain avait déjà cessé d’exister en Occident à cette date, l’émergence de l’empire de Charlemagne était en route. Il fallait donc partir du principe qu’il ne suivait pas le système de datation chrétien. Il s’agissait d’un recueil chronologique au jours le jours que ce Nicomède, visiblement le chef de la communauté, tenait à jours. En parcourant les derniers paragraphes Damian pouvait noter quelques passages important.
« Au conseil de notre communauté, le sujet du marchand Cyrus a une nouvelle fois été abordé. Les actions de ce dernier ont à nouveau conduit à un massacre des nôtres dans un autre village. Mon frère Jerzy pense que ce Cyrus fait cela pour pouvoir s’emparer des biens et des terres de nos frères à l’issue de ces massacres. Pour ma part, je m’inquiète du fait qu’une autre force puisse être à l’œuvre derrière cet homme. Le Patriarche Joseph nous avait mit en garde contre les Striges. Nous avons déjà fait une lettre au gouverneur pour lui demander sa protection, la rumeur veut qu’il fasse partie des gentils***. Si cela est avéré, peut-être nous viendra-t-il en aide à nous, ses frères de foi. »
Damian poursuivit sa recherche de passage important. A priori, le gouverneur n’avait jamais répondu à leur demande, ou ne l’avait jamais reçu. Le terme strige l’intriguait. Il lui évoquait quelque chose, mais sa mémoire lui faisait défaut. Les massacres avait continué et ce Cyrus semblait revenir régulièrement dans cet chronique comme l’auteur soupçonner de ces déchaînement de haine. Qu’il les provoque ou non, il semblait indéniable qu’il en tirait parti. Il était dans certains passage même surnommé « Cyrus le Doré ». Un dernier paragraphe attira son attention.
« Nous avons trop attendus, notre communauté même est en danger. Nos ancêtres ont accompagné mon ancêtre, Joseph d’Arimathie jusque dans ces terres dans sa quête pour dissimuler les reliques de notre Seigneur. Nous vivons sur ces terres depuis des siècles en bonne intelligence avec nos voisins, dans le respect de la parole du Fils de Dieu et des lois de notre peuple. Jamais nous n’avons chercher à tromper nos semblables, mais nos frères se font traquer les uns après les autres. Nous avons tenu un concile réunissant les représentant les plus éminents des communautés encore existante et nous avons décidé qu’il était temps de faire appel un protecteur pour sauver ce qu’il restait de notre communauté. Je vais me retirer pour demander conseil au Seigneur et ses prophètes sur l’identité de celui qui devra revêtir l’Habit des Âmes. »
Le texte se poursuivait encore, mais la lumière de la torche commençait à manquer. Bientôt ils ne verraient plus rien. De plus, Damian percevait une présence qui s’approchait d’eux. Une présence malfaisante, menaçante.
* Le système de datation de l'époque romaine se basait sur la date supposé de la création de la ville de Rome. Soit en 753 avant JC, ce qui fait que la date de 770 est l'équivalent pour nous de l'année 137 après jésus Christ. Le système de datation chrétien, se basant sur la naissance du christ, ne sera pas adopté avant 325 après Jésus Christ. ** L'empereur Hadrien (14e empereur qui régna de 117 à 138 après JC) est notamment responsable de l'exile du peuple Juif d'Israël. Après une nouvelle révolte juive contre l'autorité romaine, suite à la décision de l'empereur de bâtir un temple à Jupiter sur les ruines du temple de Jérusalem, et une répression qui fut de la révolte qui fut particulièrement difficile, l'empereur prit la décision de punir le peuple Juif en le bannissant de la ville de Jérusalem (qu'il rasera et reconstruira au passage). C'est depuis lors que la diaspora juive s'est répandue à travers le monde connu. *** Gentils: ce terme, désignant initialement le terme "peuple", était utilisé par les juifs convertit à l'enseignement de Jésus pour désigner les convertit non-juifs, donc d'origine païennes. |
| | Inscription : 21/11/2015
Messages : 4011
DC : Superman - Bruce Wayne.
Situation : Ray n'est plus un super-héros du quotidien, qui lutte contre le crime chaque jour. Il assume cependant une vocation d'aventurier, de super-scientifique... et même de super-héros, mais orienté sur la science et les mystères. Il retrouve ses super-pouvoirs, après avoir réutilisé la bio-ceinture. Habitué au "petit", il entend désormais lever toutes les interrogations sur les détails troublants du monde et de l'Histoire, notamment après avoir découvert des volumes de l'étonnant Guide Planetary. En parallèle, il dirige toujours la Justice Academy, renommée Titans Academy, qui forme des super-héros novices, et aide ceux qui le demandent.
Localisations : Ivy Town.
Inventaire : Vêtements souples de technicien scientifique. Veste bleue, avec nombreuses poches contenant des objets miniaturisés, qu'il peut agrandir selon les besoins. Bracelet au bras, donnant accès à des systèmes informatiques mais aussi à des portails du Microvers (pour voyager plus aisément sur Terre) et de la Time Pool (permettant de voyager dans le Temps).
Combinaison d'Atom, avec micro-ordinateur intégré et relié aux systèmes de la Titans Academy et des logiciels de Ray Palmer. Bio-ceinture intégrée, gadgets divers rapetissés pour qu'il les agrandisse via la technologie d'étoile naine blanche. Masque de protection, défenses et armes essentiellement non-mortelles.
Re: La superstition est le réservoir de toutes les vérités [Raimund] Lun 19 Sep 2022 - 11:03 | |
| « Oh. »
Une expression de surprise s’échappe des lèvres de Raimund – et rien que cela est surprenant.
Même s’ils se connaissent peu, depuis peu, Damian peut sentir que l’alchimiste est un homme adepte du contrôle, surtout de lui-même. Par son vécu, son passif, son historique, ses drames, il se refuse d’abandonner du lest, des informations à autrui. Il doit se maîtriser ; pour survivre.
Mais là…
Là, l’homme est surpris, et laisse échapper cette confirmation verbale. Il le regrette, un peu. Mais plisse malgré tout les yeux, pour poursuivre la lecture du parchemin alors que la lumière s’évapore ; lentement.
« C’est… bigre. »
Raimund se tourne vers le jeune noble, avec qui il a mené ces investigations surprenantes dans cette crypte. Tous deux ont collaboré, échangé en silence, et sont parvenus à obtenir des éléments nouveaux – et très éclairants. Terrifiants, aussi.
« Les… éléments se recoupent. »
Il grimace, et enchaîne ; raisonnant à haute voix. Cela aussi lui est peu habituel.
« Cyrus… ce mot, ce nom m’interpelle ; ravive les souvenirs des visions, je le crains. Peut-être… Peut-être que, usés par les abus de voisins, dont ce Cyrus, la communauté s’est tournée vers d’anciennes pratiques… afin de se protéger. Et de châtier le responsable. En transformant… le bourreau, en protecteur. »
Raimund acquiesce lentement. L’idée est belle. Terrible ; mais belle. Il la retiendra, pour plus tard.
« Mais… une telle disparition a pu, a dû être remarquée… et l’opprobre a dû être mise sur eux, ici. Comme… toute créature, le Golem, encore plus s’il n’est pas dans le matériau initial, a des règles – des blocages, des limites. Peut-être… sûrement que ce Golem n’est pas disponible toujours. Il répond à des principes, des habitudes ; des règles, oui. Peut-être… que l’attaque a eu lieu… durant l’une de ces… pauses… »
Malheureusement pour cette communauté.
« Cependant, un terme m’interpelle – striges. »
Sa grimace s’intensifie.
« Je… j’ai lu, beaucoup. Et j’ai trouvé ce terme… parfois. C’est… je le vois comme… un esprit occulte. Une forme sombre. Un concept néfaste, de l’ombre. C’est… »
Raimund se fige, cependant. Quelque chose. Il y a… quelque chose.
Il ne dirait pas qu’il dispose d’un sixième sens actif – il n’en a ni les capacités, ni l’envie. Mais une vie d’errance et de fuite intensifie l’instinct. Et là… son instinct l’interpelle.
Sans un mot, il fait signe à Damian d’une alerte… et récupère lentement une bouteille, dans son manteau. Une petite bouteille. Un filtre ; qu’il agite.
Une légère lueur s’en échappe, alors.
Une lueur qui ne durera pas – mais qui éclaire la zone. Et peut, et va leur permettre d’en savoir plus sur ce qui approche… Même s’ils risquent de le regretter.
|
| | Inscription : 09/10/2021
Messages : 719
Localisations : Gotham City
Re: La superstition est le réservoir de toutes les vérités [Raimund] Mer 21 Sep 2022 - 11:41 | |
| Les informations récolté dans les écrits de Nicomède étaient des plus instructives. Elles en révélait beaucoup sur le fond de l’affaire qui les occupait. Damian aurait été curieux d’en savoir plus sur la nature du pouvoir qu’il avait put voir dans les eaux saumâtres du marais, mais pour l’instant il n’en était rien. Si cette communauté d’Israélites fidèle au Christ n’avaient jamais étudier ce phénomène, ce n’était pas dans cette ouvrage qu’ils l’avaient consigné. Il était cependant probable qu’ils se soient intéressé au pouvoir du marais, ne serait-ce que pour en déduire s’il était de nature sacré ou impie. Raimund semblait lui-même assez secoué par ces informations. Ayant eut un aperçut des conséquences des expériences passé de l’Alchimiste, le jeune homme se demandait s’il était bon de lui donner accès à un tel savoir kabbalistique. Mais il avait donné sa parole qu’il aurait la vie sauve, et Damian n’avait qu’une seul parole. Mais l’Alchimiste n’était pas moins quelqu’un d’intelligent qui fit plusieurs observations concernant les passages qu’ils venaient de lire. La première portant sur le dénommé Cyrus. Raimund semblait sentir quelque chose à l’évocation de ce nom, quelque chose en rapport avec les visions qu’il avait eut. « Ce Cyrus semble effectivement avoir une grande responsabilité dans le massacre de cette communauté et à une échelle bien plus grande que juste ce village. On ne peut écarter qu’il puisse n’avoir été qu’un bouc-émissaire pour les persécutions subit par les habitants. Mais les faits semblent aller dans le sens de sa culpabilité. » Raimund émit ensuite l’hypothèse que la créatures qu’ils affrontaient pourrait avoir été conçu à partir de ce Cyrus, qu’il serait une sorte de golem constituer de chair au lieu de pierre. L’idée était perturbante, mais force était de constater que cela concordait en bonne partie. Bien que Damian n’ai pas souvenance d’histoire accordant aux Golems des pouvoirs tel que ceux du monstre. Raimund théorisa aussi que la nature du « matériaux » à partir duquel le « protecteur » était fait pourrait expliquer qu’il ne soit pas en permanence actif. « Ce n’est pas vraiment mon domaine d’expertise, mais je crois que ces suppositions peuvent se tenir. La pierre est bien plus résiliente que la chair… cette faiblesse pourrait expliquer qu’il n’aie pas été actif lors de l’attaque. Peut-être a-t-il besoin du pouvoir du marais pour ne pas tomber en lambeaux. L’autre possibilité est qu’une force extérieur aie prit le contrôle de cette créature. » émit-il comme hypothèse à son tour. « Quoiqu’il en soit, là où nous en sommes dans le récit, ce Nicomède ne parle nullement de Golem, mais de l’Habit des Âmes. Par contre, il ne révèle pas de quoi il s’agit. » pointa le jeune homme. Probablement un artefact, mais Damian n’en avait jamais entendu parler. S’ils disposaient d’autres moyens de se protéger, pourquoi en être arriver à de telles extrémités ? Nicomède et ses collègues semblaient être venu à la conclusion que cette solution était la meilleurs. Mais soit elle n’avait put être mise en application, soit elle avait échoué. Il restait aussi l’évocation de ces « striges ». Raimund souligna justement l’aspect néfaste que ce terme évoquait. Damian n’arrivait cependant toujours pas à se souvenir où il l’avait déjà entendu, mais il lui inspirait la même sensation. C’était avant qu’il ne rencontre son père, de cela, il en était certain, mais il ne savait plus à quoi cela faisait référence. « Nicomède ne fait que soupçonner qu’ils œuvrent derrière ce Cyrus. Il n’a malheureusement pas laisser plus d’informations que cette seul évocation. Peut-être y aura-t-il plus d’informations dans d’autres ouvrages, mais il faudra attendre d’avoir une meilleur source de lumière. » Il restait encore quelques paragraphes à lire dans les écrits de Nicomède, mais l’Héritier des Orcades n’était pas sûr qu’ils auraient toutes leurs réponses dans ces pages. C’est alors qu’il sentit le danger approcher. Ses sens le trompait rarement. Lorsque Raimund fit de la lumière, il virent brièvement la silhouette d’un Harfang pénétrant dans la structure par l’un des trous du toit. Un autre se tenait déjà devant eux, dans la salle, pendant qu’une troisième silhouettes venait se placer dans l’encadrure de la porte. Tous étaient armés, biens qu’ils n’étaient visiblement pas au mieux de leur forme. « Nos maîtres seront satisfaits de posséder ce savoir. Mais vos vies s’achèvent ici ! » dit l’un d’eux. Les trois Harfangs se jetèrent sur leurs deux proies. Damian dégaina immédiatement son épée et alla à la rencontre du premier adversaire, esquivant son coup et passant sous sa garde pour l’éventrer d’une attaque rapide. Il dut cependant parer le coup de lance de l’Harfang suivant, se laissant entraîner dans un duel dans le noir où l’ennemi qu’il avait blessé ne tarda pas à les rejoindre. Lui-même savait parfaitement se battre dans ces conditions, il pouvait repérer la position de ses ennemis par leur respiration, leur mouvement, les bruits qu’ils émettaient, et il avait de plus mémoriser la disposition des lieux. Mais face à des adversaires aussi endurant que les Harfangs, le combat s’annonçait difficile. Et il ne pourrait qu’avec peine venir en aide à Raimund si celui-ci en avait besoin. Bien que l’une des raisons qui avait poussé le jeune homme à une stratégie aussi offensive, c’est que les péripéties qu’ils avaient traversé avaient au moins apprit au jeune homme que l’Alchimiste était loin d’être sans ressource. Pendant ce temps, à l’extérieur de la chapelle, depuis les ruine d’une des maisons, une mystérieuses et inquiétante silhouette observait avec attention cette confrontation, essayant de déterminer les intentions des différentes personnes présentes. Pour savoir lesquels il devrait damner, et lesquels il devrait sauver. |
| | Inscription : 21/11/2015
Messages : 4011
DC : Superman - Bruce Wayne.
Situation : Ray n'est plus un super-héros du quotidien, qui lutte contre le crime chaque jour. Il assume cependant une vocation d'aventurier, de super-scientifique... et même de super-héros, mais orienté sur la science et les mystères. Il retrouve ses super-pouvoirs, après avoir réutilisé la bio-ceinture. Habitué au "petit", il entend désormais lever toutes les interrogations sur les détails troublants du monde et de l'Histoire, notamment après avoir découvert des volumes de l'étonnant Guide Planetary. En parallèle, il dirige toujours la Justice Academy, renommée Titans Academy, qui forme des super-héros novices, et aide ceux qui le demandent.
Localisations : Ivy Town.
Inventaire : Vêtements souples de technicien scientifique. Veste bleue, avec nombreuses poches contenant des objets miniaturisés, qu'il peut agrandir selon les besoins. Bracelet au bras, donnant accès à des systèmes informatiques mais aussi à des portails du Microvers (pour voyager plus aisément sur Terre) et de la Time Pool (permettant de voyager dans le Temps).
Combinaison d'Atom, avec micro-ordinateur intégré et relié aux systèmes de la Titans Academy et des logiciels de Ray Palmer. Bio-ceinture intégrée, gadgets divers rapetissés pour qu'il les agrandisse via la technologie d'étoile naine blanche. Masque de protection, défenses et armes essentiellement non-mortelles.
Re: La superstition est le réservoir de toutes les vérités [Raimund] Mer 21 Sep 2022 - 15:34 | |
| « Par l’enfer ! »
Raimund est un homme qui jure peu – car il laisse peu de place à l’imprévu, à l’incontrôlable, au non-maîtrisé. Il a eu besoin de sceller entièrement les aspects de sa vie, pour survivre. Et pourtant.
Et pourtant, ici et maintenant, dans cette crypte sombre et troublante… il jure.
Parce que trois Harfangs les ont rejoints, Damian et lui. Parce que trois ennemis les ont retrouvés. Parce qu’ils les interrompent, alors qu’ils étaient sur le point d’en savoir plus ; de savoir tout, ou presque. Et cela…
« RAH ! »
Cela provoque la fureur et l’exaspération de l’alchimiste.
« Misérables nuisibles !! »
Une grimace de haine passe sur son visage, alors qu’il recule et tapote les poches de ses vêtements, pour chercher des artefacts – bombes, potions, engins nécessaires pour se battre. En vain. Il n’a quasiment plus rien ; et ce qui reste n’est en rien adapté à la situation.
« Bigre. »
Il soupire, se crispe. Il voit le jeune homme se lancer dans un combat nocturne terrible et intense – presque désespéré, bien que maîtrisé. Impressionnant ; mais il ne peut en faire autant.
L’esprit de Raimund fonctionne rapidement, et trie les options devant lui. Elles sont peu nombreuses. Mais il en a.
« Oh, vous désirez ce savoir, mmh ? Mais vous ne l’aurez guère, mécréants !! »
Il interpelle les Harfangs, et récupère autour de lui les parchemins et artefacts. Il les exhibe, même, devant l’ennemi. … puis disparaît.
A nouveau, l’alchimiste utilise cette étrange capacité, dérivée de son étude du feu divin venu des étoiles, afin de changer sa taille et sa masse. Il rapetisse ; et part.
Il attire ainsi l’attention des Harfangs, et s’échappe dans les ombres à taille réduite, en glissant entre les pierres. Vers l’extérieur. Vers la liberté.
Rapidement, Raimund y retrouve une taille normale – car son corps s’use face aux abus d’une telle technique. Il court, ainsi. Il espère attirer les Harfangs, libérer Damian… et permettre au noble d’occire l’ennemi.
C’est un bon plan. Hélas…
« Le repos de bien des âmes sera perturbé, si ces mots échappent à leur dernière demeure. »
Hélas, une forme immense et puissante émerge des ombres – et vient brutalement repousser Raimund, qui chute. Et se retrouve au sol, face à… quelque chose.
« Ces parchemins ne peuvent quitter ces lieux. Ces âmes ne peuvent plus souffrir. Ces âmes… appellent ; à l’aide. A la justice. A la vengeance. A… la faim. »
Une créature. Un être. Une entité. Mystique.
Raimund est un homme de science, d’alchimie ; il sait, ainsi, que la Magie existe en parallèle du Progrès. Il l’a croisée, il l’a touchée, il s’y est brûlé. Mais là…
Là, l’alchimiste est terrorisé par l’aura de cette créature, qui avance une main intense et irradiante vers lui. Il frissonne, et tremble de terreur. Tandis que, dans son dos, les Harfangs arrivent, pour chercher les papiers… et vont ainsi rentrer en contact direct et brutal avec cette chose faite de bric et de broc, d’éléments divers réunis ensemble, sans raison. Un véritable patchwork, qui n’a guère de sens… mais qui vit. Mais qui agit. Mais qui attaque, aussi…
|
| | Inscription : 09/10/2021
Messages : 719
Localisations : Gotham City
Re: La superstition est le réservoir de toutes les vérités [Raimund] Jeu 29 Sep 2022 - 16:38 | |
| Le combat entre l’Héritier des Orcades et les Harfangs se poursuivait. Le jeune homme démontrait une vrais maîtrise dans ce combat à l’aveugle. Le jeune homme semblait capable d’affronter ses adversaires avec la même aisance dans l’obscurité la plus complète que en plein jours. Il esquivait avec agilité les assauts de ses ennemis, les contournait pour leur délivrer des blessures dévastatrices, jouant sur le décor pour ne pas se faire isoler. Mais malheureusement, Damian n’était pas pour autant à son avantage. Les Harfangs ne l’égalaient peut-être pas dans le domaine du combat dans le noir, mais ils faisaient cependant preuve d’une certaine capacité à l’affronter dans l’obscurité. Peu de guerriers étaient capable de mener un combat prolongé sans lumière pour distinguer ses ennemis, mais les Harfangs semblaient être de ceux-là. Ajouté à l’endurance inhumaine dont faisaient preuve les Harfangs et ils devenaient des ennemis redoutable. De plus, Damian commençait à ressentir la fatigue s’emparer de lui. Cette quête qu’il menait s’était révélé bien plus éprouvante qu’il ne l’avait initialement anticipé et il commençait à le sentir. Il était plus lent qu’à l’accoutumer, ses gestes perdaient en précision… les blessures s’accumulaient. Même s’il pouvait se battre dans les ténèbres, juste en percevant les déplacements de ses adversaires, en entendant leurs lames fendre l’air, en sentant leur odeur… il lui arrivait parfois de mal juger l’allonge dont ses adversaires bénéficiaient. Bien que son armure de cuir le protégea de plusieurs de ces coups, il connut plus d’une fois la morsure de l’acier. Bien que se défendant bravement, le jeune guerrier était prit dans un combat qu’il ne pouvait espérer dominer… peut-être même pas gagner. En cela, la diversion produit par Raimund fut bienvenue. Deux Harfangs se désintéressèrent du combat pour se lancer à la poursuite de l’Alchimiste dès que celui-ci réapparut au dehors, emportant avec lui plusieurs rouleaux de parchemins et autres artefact que les maîtres des Harfangs semblaient convoiter. Ils poussèrent leur sinistre hurlement de combat en le prenant en chasse… mais au moins, Damian pouvait espérer l’emporter face à l’adversaire qui restait. « Tu es doué petit, tu aurais eut ta place parmi les nôtres. » Dit l’Harfang au jeune homme. Damian ne baissa pas sa garde. Un simple son, un sifflement déchirant l’air lui révéla qu’une lame filait vers son cœur. Le jeune homme bondit sur le côté pour esquiver le projectile. C’était impressionnant que son adversaire soit capable de le viser avec une telle précision dans le noir. Mais il n’avait pas le temps de s’appesantir là-dessus. Raimund ne pourrait pas retenir les autres Harfangs longtemps… et quelque soit le savoir contenu dans ces restes, il ne pouvait autoriser qu’il tombe entre leurs mains. « Mais tu as déjà trop interféré contre leur volonté. » Damian chargea son adversaire. Il ne perdait pas de temps à répliquer à son adversaire. Il économisait son souffle, il tâchait de se rendre plus difficile à localiser. Il frappa, sa lame rencontrant celle de son opposant avec fracas, plusieurs coups furent échanger, de tailles et d’estoc, le but de Damian étant de se rapproché autant que possible. Le dernier coup qu’il asséna lui permit d’ouvrir la garde de son adversaire… il n’aurait pas le temps de rattraper son propre coup pour en profiter, mais il disposait d’autres armes. Une frappe, une seul, donnée de sa main libre, suffit à coincer l’épaule de l’Harfang, celle qui faisait la liaison avec le bras tenant son arme. Damian aurait facilement put la déboîter à main nue, mais connaissant la résilience dont ses adversaires pouvaient faire preuve, il n’avait pas voulut courir le moindre risque et avait utiliser sa lame caché pour sectionner les tendons reliant l’épaule au bras. L’Harfang observa interdit son bras droit se rabattre mollement, avant que l’épée de Damian ne frappe une dernière fois. À nouveau, la Rouge-Gorge mérita son nom… du moins, l’interprétation que son propriétaire actuel en faisait. Il avait toujours soupçonner l’ancien écuyer de son père de l’avoir nommé d’après une référence plus aviaire. Le corps de l’Harfang, s’écroula sans vie, alors que la lame du fils du Mormaer des Orcades rougissait du sang de sa victime. Immédiatement, le jeune homme couru vers l’extérieur pour rattraper les deux ennemis restant. *** Raimund était au sol, à la merci d’un être mystérieux, semblant revêtu, ou même constitué uniquement de loque. Une énergie étrange pouvait être ressentit autour de lui, des visages gémissants semblaient par moment apparaître à travers les tissus composant son habit, des visages piégé dans une expression de souffrance silencieuse. « Je suis le protecteur de cet héritage que vous convoitez. Trop de souffrance ont déjà été infligé aux âmes qui habitaient ces lieux, trop de torts ont été commis en cet endroit. Je ne peux autoriser que vous troubliez la paix de ces lieux. » Il toise du regard l’Alchimiste alors que des lambeaux de son costume s’approche lentement de sa victime, prête à l’enserrer dans leur étreinte. Prête à capturer cet homme. Mais l’entité semble hésiter sur l’intérêt de passer à l’acte. La terreur véritable qu’il perçoit chez l’Alchimiste ainsi que l’approche de deux autres intrus le font reconsidérer sa priorité… spécialement lorsque l’un de ces Harfangs lança une hache à son attention. L’être mystérieux reporta alors son attention vers les Harfangs, qui se tenaient prêt à l’affronter bien qu’avec un instant d’hésitation. L’être mystique passa immédiatement à la contre-attaque, lorsque le premier Harfang bondit sur lui, l’empalant avec sa lance, les tissus composant le suaire de l’entité prit vie pour enlacer et entraver son adversaire. Pour ceux qui étaient sensible à la magie, la sensation que tout se refroidissait autour d’eux était omniprésente. L’entité ne faisait rien de moins que s’emparer, et absorber, l’âme même de son adversaire, un acte aux implications terrifiante. Mais l’Harfang ne semblait pas disposer à se laisser faire sans combattre, il se débattait, il faisait de son mieux pour se libérer. Plusieurs fois, il parvint même à déchirer le suaire qui l’enlaçait. L’autre Harfang ne resta pas inactif cependant. Bien qu’il se stoppa brusquement lorsqu’il perçut la nature de l’attaque de son ennemi. Les Harfangs avaient beau être des tueurs presque impossible à tuer, ils pouvaient ressentir la peur face à des choses les dépassant. Mais cela durait rarement longtemps et jamais à ce jours cela n’avait prit le pas sur leur jugement. Cette créature, quel qu’elle soit, était immobilisé pendant qu’elle accomplissait sa sinistre besogne. C’était le moment d’attaquer. Mais alors qu’il s’apprêtait à passer à l’attaque, un sifflement se fit entendre, suivit par la pointe d’une flèche lui traversant le crâne pour ressortir par l’une de ses orbites. « Tst, je crois que tes maîtres devront se trouver d’autres laquais. » Damian se tenait à l’entrée de la chapelle. Il avait rengainer son épée pour sortir son arc et avait décoché une flèche qui avait atteint sa cible avec une précision mortelle. Le jeune homme était après tout le meilleur archer parmi le clan Wayne et leurs vassaux. S’il avait du reconnaître, bien qu’avec réticence, que le chevalier dont il était actuellement l’écuyer le dépassait en talent dans ce domaine, cela faisait pas moins de lui l’un des meilleurs archer de l’île. Le corps de l’Harfang s’affaissa contre le sol. Malgré leurs capacités hors-norme, une blessure dans un organe vitale pouvait les ralentir, parfois même les tuer. L’attention de Damian se concentra sur l’autre créature à forme humaine et à ce qu’elle était en train s’infliger à sa proie. « Par les esprits… qu’est-ce que t’es ? » lâcha le jeune homme visiblement choquer parce qu’il voyait. Damian avait bander son arc, visant la créature, mais la peur était visible sur son visage. Il parvenait à percevoir le pouvoir qui était en action, il ressentait l’âme de l’Harfang être peu à peu absorber par la créatures loqueteuse. Il pouvait presque voir les innombrables âmes piégées dans les tissus composant cet être. Il ignorait ce à quoi il avait à faire, mais il savait qu’il représentait un danger bien plus grand que tout ce que les Harfangs avaient put représenter. Finalement, au bout de quelques instant de luttes durant lesquels l’entité ne lâcha aucun des intrus des yeux, le combat cessa. Il avait absorbé l’Harfang et un visage hurlant mais incapable de produire de son apparut quelques seconde sur sa cape. L’âme de ce tueur était désormais prisonnière à son tour dans cet habit. La créature mit un genoux à terre, comme si cela lui avait demander de l’énergie, mais elle releva rapidement la tête, les lambeaux de sa cape s’animant à nouveau vers Raimund et Damian bien que n’attaquant pas encore. « Ce que je suis ? Je suis le protecteur des sages qui ne fut pas. Je suis celui à qui reviens la charge de s’assurer que jamais, le savoir de l’Ancienne Alliance ne tombe entre des mains indigne. Et je me nourris des impies. » |
| | Inscription : 21/11/2015
Messages : 4011
DC : Superman - Bruce Wayne.
Situation : Ray n'est plus un super-héros du quotidien, qui lutte contre le crime chaque jour. Il assume cependant une vocation d'aventurier, de super-scientifique... et même de super-héros, mais orienté sur la science et les mystères. Il retrouve ses super-pouvoirs, après avoir réutilisé la bio-ceinture. Habitué au "petit", il entend désormais lever toutes les interrogations sur les détails troublants du monde et de l'Histoire, notamment après avoir découvert des volumes de l'étonnant Guide Planetary. En parallèle, il dirige toujours la Justice Academy, renommée Titans Academy, qui forme des super-héros novices, et aide ceux qui le demandent.
Localisations : Ivy Town.
Inventaire : Vêtements souples de technicien scientifique. Veste bleue, avec nombreuses poches contenant des objets miniaturisés, qu'il peut agrandir selon les besoins. Bracelet au bras, donnant accès à des systèmes informatiques mais aussi à des portails du Microvers (pour voyager plus aisément sur Terre) et de la Time Pool (permettant de voyager dans le Temps).
Combinaison d'Atom, avec micro-ordinateur intégré et relié aux systèmes de la Titans Academy et des logiciels de Ray Palmer. Bio-ceinture intégrée, gadgets divers rapetissés pour qu'il les agrandisse via la technologie d'étoile naine blanche. Masque de protection, défenses et armes essentiellement non-mortelles.
Re: La superstition est le réservoir de toutes les vérités [Raimund] Ven 30 Sep 2022 - 13:55 | |
| « Hughn. »
Un grognement douloureux s’échappe des lèvres de Raimund, alors qu’il se masse le crâne – impacté par un choc durant sa chute, au sol. Il a mal. Mais… Il a surtout peur.
Peur de ce qu’il voit. Peur de ce qu’il découvre. Peur de ce qui s’en prend aux Harfangs. Peur… de la créature. Une autre créature, que celle croisée dans le marais. Ce qui confirme que cette zone, cette région est bien trop dangereuse pour la laisser ainsi. Ou, en tout cas, pour y demeurer lui-même.
« Hrm. »
Il grogne, en se redressant légèrement ; les fesses toujours au sol, cependant. Les événements s’accélèrent.
La créature a voulu s’en prendre à lui – mais a finalement transféré son intérêt, agressif et terrifiant, vers ses adversaires. Bien. L’ennemi de mon ennemi est mon ami, n’est-ce pas ? Non. L’alchimiste a bien trop vécu, bien trop souffert, bien trop subi en ce siècle et ce temps pour s’abaisser à une pensée aussi simpliste.
Il attend ainsi une reprise des hostilités, une attaque… quand Damian arrive. Il émerge, victorieux, de la crypte ; évidemment. Même si Raimund continue de nourrir des sentiments ambivalents envers le jeune homme, il ne peut que reconnaître une estime réelle et importante envers ses capacités.
Le noble sait se battre, et survivre. Bien. Ça peut leur être utile, là.
Cependant, alors que Damian confronte la créature, celle-ci répond – émet des mots, des principes, des idées qui interpellent directement l’alchimiste. Une idée germe dans son esprit. Une idée qu’il suit, qu’il cherche… et qui, sans s’en rendre compte, il enclenche. Malgré le danger. Pour le danger peut-être, même.
« אנחנו לא מאמינים ולא מרושעים » Nous ne sommes ni croyants, ni impies.
Il parle. Dans une autre langue. Dans une vieille langue. Dans une langue qu’il n’a connu qu’à l’écrit. Un langage oublié ; interdit. Impie, peut-on penser. Ou pas, ici.
« אנחנו באים לעזור. בלי לשפוט. בשלום. » Nous venons aider. Sans juger. En paix.
Lentement, courageusement, ce qui le surprend lui-même, Raimund se redresse – se relève. Et confronte la créature.
« באנו לשחרר את האזור הזה מרוחות העבר. אנחנו באים להגן על החפים מפשע. אנחנו באים לפייס את המתים, ולאפשר להם מנוחה שהחיים האלה וההתעללויות בהם לקחו מהם. » Nous venons libérer cette région des spectres passés. Nous venons protéger les innocents. Nous venons apaiser les morts, et leur permettre un repos que cette vie et ses abus leur ont pris.
Un sourire, sous forme de grimace, accompagne ces derniers mots – maladroits, mal prononcés ; mais sincères.
« Allez-vous… nous aider ? »
L’alchimiste achève avec sa langue – et un sourire qui se fait plus grand, plus sûr. Qui surprend, le connaissant. Mais il… ose. Il ose essayer. Il ose donner une chance.
Il ose y croire. Au moins une fois.
|
| | Inscription : 09/10/2021
Messages : 719
Localisations : Gotham City
Re: La superstition est le réservoir de toutes les vérités [Raimund] Jeu 6 Oct 2022 - 15:37 | |
| L’étrange entité s’immobilisa aux paroles de l’Alchimiste. Tournant toute son attention vers celui-ci. Ses yeux semblèrent s’illuminer l’espace d’un bref instant alors qu’il fixait Raimund jusqu’aux tréfonds de son âme. Pour sa part, Damian fut surpris de découvrir que son allié semblait maîtriser l’hébreu… bien que son accent soit vraiment médiocre, mais à sa décharge, il n’avait probablement pas eut l’occasion de fréquenter cette communauté sur une base régulière.
Le silence accueillit les dernières paroles de l’Alchimiste, un silence lourd, pesant, oppressant même. Comme si la créature soupesait si l’audace de son interlocuteur devait être récompensée ou au contraire s’il avait scellé sa damnation. Damian ressentait très vivement la tension du moment et… pour une fois, n’était pas réellement sûr de ce qu’il devait faire. Son entraînement, ses aventures l’avait préparé à faire face à de nombreuses situations et créatures, mais l’être qui leur faisait face semblait échapper à toute catégorie.
« Qu’importe ce que vous pensez venir faire ici… vous êtes plus un impie qu’un juste. » déclara l’être en continuant à fixer Raimund, les lambeaux des ses vêtements se rapprochant de celui-ci.
« Je ressens le poids de vos actions passés. Votre âme en est obscurcit. »
Puis il se tourna vers Damian qui continuait de le mettre en joue avec son arc. Lui aussi ressentit le regard de leur interlocuteur le mettre à nu. Ce n’était pas réellement comme s’il lisait dans leurs pensées, cet être ne ressentait que leurs intentions, bonnes ou mauvaises. Il ignorait leur passé, il ignorait les circonstances de leurs péchés, mais pouvait savoir l’étendue de ceux-ci.
« Quant à lui, coule dans ses veines un pouvoir Un pouvoir aussi sacrilège que celui qui souille cet endroit. » Décréta-t-il d’un ton menaçant en pointant Damian.
Le jeune homme s’apprêta alors à avoir à combattre. Cette créature semblait avoir bien résister aux attaques physique jusqu’à présent. Mais le fils du Mormaer des Orcades s’interrogeait sur une faiblesse potentiel de leur adversaire. Celui-ci semblait composer d’une sorte d’assemblage de tissus cousus entre eux, il se servait de ses loques pour attaquer et absorber l’âme de ses adversaires. Si ses guenilles étaient physiquement tangible… peut-être aurait-il moyen d’y mettre le feu. Il ne disposait malheureusement pas de source de flammes à disposition… mais pouvait en créer très facilement une… mais il répugnait à le faire.
« Tu comptes donc en finir avec nous, quoi que tu sois ? » même s’il n’exhibait aucune crainte, le jeune homme était terrifié à l’idée d’engager le combat contre un tel être.
L’entité de lambeaux ne bougea initialement pas, ne tournant la tête qu’un instant au moment où un puissant rugissement se fit entendre au loin. Le même que celui qu’émettait l’abomination hantant ce marais lorsqu’il exprimait sa fureur. L’être leurs faisant face se retourna calmement vers eux, il avança d’un pas silencieux alors que les lambeaux de son costume se remettaient en mouvement, se jetant sur le cadavre du dernier Harfang… cadavre qui s’avéra encore en état de se débattre. À nouveau, le sinistre processus se mit en action alors que le mystérieux protecteur reprit la parole.
« Je ne vous aiderai pas car je ne peux vous aider. En répandant le sang en cet endroit, celui qui fut Cyrus répond à son appel. Ce qui constituait pour vous un sanctuaire est désormais le lieu de votre ultime combat. Vous n’êtes pas des justes, mais vous n’aviez pas d’intentions impures pour ces lieux. Il arrive, un être voué à la cupidité et l’égoïsme, transformé par un patriarche faisant appel un rituel dévoyé de son caractère sacré se voyant confier une mission qu’il ne pourra jamais remplir. Tout ce que je peux faire, c’est répondre à quelques questions. Mais je n’ai pas le droit d’utiliser mes pourvoir pour l’affronter. »
Au lointain, dans la noirceur de la nuit, on pouvait entendre le grondement menaçant des pas du monstre des marais se rapprochant. Damian baissa son arc, se précipitant dans la direction d’où provenait le grondement. Il épia les ténèbres, il déploya ses sens, écoutant l’approche de leur ennemi.
« Il se rapproche. Nous n’avons au mieux qu’une vingtaine de minutes pour nous préparer. Est-ce que cette monstruosité est un Golem ? »
« Oui, et non. Golem, elle aurait dût en être un. Mais jamais, un être vivant ne devrait être un Golem. De désespoir, Nicomède et son peuple ont commis l’innommable. Il est le résultat. Il n’est plus un être vivant, il n’est pas un mort, Il est une injure à la Création mû par une perversion du plus saint des pouvoirs. »
Le jeune homme souffla, se retenant de dire que cela ne les avancerait pas pour l’emporter. C’était probablement une mauvaise idée de se mettre à dos cet entité quel qu’il soit. L’écuyer pensait pouvoir gagner du temps. Mais ce serait inutile s’ils ne pouvaient l’emporter à la fin.
« Alchimiste, il s’avère que vous êtes beaucoup plus versé dans ce genre de savoir que je ne l’avais anticipé. Si je vous gagne du temps, pensez-vous êtres en mesure de trouver un moyen de vaincre cette créature ? » |
| | Inscription : 21/11/2015
Messages : 4011
DC : Superman - Bruce Wayne.
Situation : Ray n'est plus un super-héros du quotidien, qui lutte contre le crime chaque jour. Il assume cependant une vocation d'aventurier, de super-scientifique... et même de super-héros, mais orienté sur la science et les mystères. Il retrouve ses super-pouvoirs, après avoir réutilisé la bio-ceinture. Habitué au "petit", il entend désormais lever toutes les interrogations sur les détails troublants du monde et de l'Histoire, notamment après avoir découvert des volumes de l'étonnant Guide Planetary. En parallèle, il dirige toujours la Justice Academy, renommée Titans Academy, qui forme des super-héros novices, et aide ceux qui le demandent.
Localisations : Ivy Town.
Inventaire : Vêtements souples de technicien scientifique. Veste bleue, avec nombreuses poches contenant des objets miniaturisés, qu'il peut agrandir selon les besoins. Bracelet au bras, donnant accès à des systèmes informatiques mais aussi à des portails du Microvers (pour voyager plus aisément sur Terre) et de la Time Pool (permettant de voyager dans le Temps).
Combinaison d'Atom, avec micro-ordinateur intégré et relié aux systèmes de la Titans Academy et des logiciels de Ray Palmer. Bio-ceinture intégrée, gadgets divers rapetissés pour qu'il les agrandisse via la technologie d'étoile naine blanche. Masque de protection, défenses et armes essentiellement non-mortelles.
Re: La superstition est le réservoir de toutes les vérités [Raimund] Jeu 6 Oct 2022 - 16:13 | |
| « Hrm. »
Un léger grognement s’échappe de la gorge de Raimund, alors que ce dernier se masse légèrement le coude gauche. Endolori. Douloureux. Vraiment. Pas forcément cassé – mais bien maltraité, par les coups, par les chocs ; par la vie. Et par cette terrible aventure.
Il s’y intéresse peu, cependant. L’attention entière de l’alchimiste est concentrée devant lui… sur la créature.
Sur l’être étrange, qui a manqué de les tuer – mais les informe, désormais. Mais leur donne des pistes, des clés, des éléments pour comprendre. Pour enfin comprendre.
L’alchimiste acquiesce ainsi en silence, au fil des révélations de l’entité. Ils avaient vu juste, donc. Un Golem. Un Golem échoué. Un Golem loupé. Un Golem incomplet. Un Golem impie. … un Golem désespéré.
Tout, dans cette histoire, révèle les sentiments extrêmes de ceux et celles qui se sont sentis obligés, forcés à s’abandonner à de telles pratiques. De telles horreurs. Par la folie et l’avidité des hommes. Encore une fois.
Raimund grimace en y pensant – sentant dans ce récit, dans ces pulsions d’actes hérétiques désespérés… des éléments communs. Des pièces similaires. Il connaît. Il comprend. Il partage. Hélas.
Il est cependant tiré de ses réflexions, de ses pensées personnelles… par Damian.
« Mmh. »
L’alchimiste relève les yeux vers le jeune noble, et fige sur lui un regard froid ; fermé. Concentré.
« Je… vous l’avais dit, messire. Je suis un homme… compliqué. »
Sa voix est lente, calme ; profonde.
« Mais… j’aide. Au mieux de mes capacités ; de mes intérêts, également. Mais aussi… des situations. »
Et celle-ci commande une telle intervention de sa part. Même s’il comprend ce qui a commandé la création du Golem… les dégâts causés par ce dernier ne sont pas tolérables. La créature a échappé à ses maîtres ; qui ont péri, pour cela.
Rien de bon ne peut sortir de tout ceci… et cette pensée permet à Raimund de commencer à former une idée. Une ébauche d’idée, en tout cas.
« Mmh… oui. Sir Damian, je… vous laisse organiser les défenses physiques. Les maigres mesures que vous pourrez former, pour ralentir… le Golem. Je vais… échanger, avec… notre allié. »
A défaut d’autre terme, celui-ci conviendra ; au moins un peu.
« Nous… avons à voir. Nous avons à… réfléchir. Pour en finir. Pour… supprimer cet événement ; cette abomination. La liquider. Ou… l’anéantir – dans les flammes de l’oubli, peut-être… »
Une étincelle sombre glisse dans ses yeux, alors que Raimund s’approche de l’entité – et discute, avec lui. Discrètement. A voix basse. Sans que Damian puisse l’entendre ; et c’est voulu.
L’alchimiste l’aide, assurément, et il est fidèle en parole. Mais il n’oublie pas pour autant son intérêt. Et si, dans ces vingt minutes qui les séparent de l’affrontement, cette discussion avec la créature peut lui apporter quelque chose… cela sera. Cela sera bien, surtout.
Raimund se prépare ainsi contre le Golem, et pour le combat. Mais il se prépare aussi pour la tâche principale de sa vie ; survivre. Quel qu’en soit le prix.
|
| | Inscription : 09/10/2021
Messages : 719
Localisations : Gotham City
Re: La superstition est le réservoir de toutes les vérités [Raimund] Lun 10 Oct 2022 - 23:48 | |
| Dès l’instant où l’Alchimiste lui confirma à sa manière qu’il allait faire ce qu’il pouvait pour régler le cas de la créature, Damian se contenta d’un hochement de tête. Il rengaina son arc et se mit en chemin droit dans la direction d’où l’abomination des marais était attendu. Intérieurement, il maudissait cette situation, il n’était pas plus près qu’avant de savoir si oui ou non, la source de l’immortalité du monstre était bien lié à la présence d’un puits de Lazare. Et maintenant, il allait risquer sa vie contre une créature presque inarrêtable sans savoir si cela servirait à quoi que ce soit. Son grand-père le réprimanderait vertement pour ainsi mettre sa vie en jeux pour un gain aussi insignifiant pour leur cause, sa mère lui ordonnerait de renoncer à une entreprise aussi vaine malgré sa noblesse… mais le clan Wayne lui avait apprit qu’il était de leur devoir d’être en première ligne pour repousser les créatures des ténèbres et ainsi protéger les innocents. Il ne tarda d’ailleurs pas à disparaître dans l’obscurité. Réfléchissant déjà à ce qu’il pourrait faire pour ralentir son adversaire « Il n’en reviendra pas. » commenta simplement l’être mystérieux composé de haillons. ***
Damian retrouvait rapidement les réflexes qu’il avait quand il opérait seul. Les Wayne avaient l’habitude de traquer leurs proies dans les « étendues sauvages » qu’il s’agisse des plaines des Hautes-Terres, de forêt impénétrables, de souterrains labyrinthiques, des ruines anciennes ou du dédale d’une cité, l’adaptation au terrain était primordiale. En l’occurrence, ici le jeune homme opérait sur un territoire qu’il avait déjà exploré en compagnie du chevalier Oliver. Et ce dernier lui avait également enseigner quelques tactiques personnel. Damian devait reconnaître que son actuel parrain en connaissait nombres de tactiques peu orthodoxes qui seyaient mal à un chevalier… mais qui étaient indéniablement efficaces. La victoire étant dans la préparation, l’Héritier de Confrérie des Ombres choisit soigneusement le lieu de l’affrontement et prépara le terrain. Il fallut quinze minute au jeune homme pour finir ses préparatif. L’abomination était à présent tellement proche qu’il pouvait même sentir son odeur nauséabonde, entendre sa litanie incompréhensible et même percevoir sa masse gigantesque évoluer à travers les bois malgré la ténèbres surnaturel l’accompagnant. « Les Ombres existent, parce que la lumière doit être révélée. » récita le jeune homme pour se donner du courage. « La vérité se dissimule derrière les Ombres. Nous ne craignions pas la mort, seuls la Confrérie doit prévaloir. » Il s’agissait de l’un des mantras de la Confrérie des Ombres. Le jeune homme l’avait apprit dans son enfance. Le texte original était bien plus long, mais il n’avait pas le temps de réciter toute la litanie à la gloire de la Confrérie et du rêve de son grand-père. Il était un guerrier du clan Wayne, il était aussi une Ombre. Les Ombres ne craignait pas la peur, mais l’inspirait. Il ne devait pas faillir lors de ce combat. Bandant son arc, ajustant son tir, Damian prit soin d’attendre d’avoir une fenêtre de tir adéquate. Lui tirer des flèches dessus ne suffirait même pas attirer son attention… sauf si on les plantaient à un endroit qui lui ferait suffisamment mal pour retenir sa pleine et entière attention. Soudain, la créature sembla s’arrêter, tournant la tête dans sa direction. Damian sauta sur l’occasion lâcha la corde de son arc. Le projectile fila en sifflant dans la nuit, fendant les ténèbres pour aller se planter droit dans l’œil de cette horreur innommable. Un rugissement de douleur s’ensuivit, faisant trembler le marais et ses environs, soulignant que l’écuyer avait atteint son but. Il n’en était pas peu fier. Peu d’archer étaient capable de tirer avec précision dans le noir, encore moins quand un voile de noirceur surnaturel entourait leur cible. Mais le fils du Mormaer des Orcades avait apprit auprès des meilleurs archer d’Occident et d’Orient. Il avait apprit à développer chacun de ses sens et le fait d’avoir eut l’occasion de voir le corps de sa cible dans son entiereté lui avait permit de se créer une image mentale précise de celui-ci, le son de ses pas, de sa respiration, les branches craquant en sa présence… tout ces éléments faisait que Damian n’avait jamais eut besoin de voir son ennemi pour savoir avec précision où viser. Immédiatement, le jeune homme bâtit en retraite maintenant que la créature se dirigeait dans la direction d’où était venu la flèche. Damian suivait un chemin qu’il avait prédéfinit, attirant son adversaire vers son premier piège. En réalité, le principale qu’il avait eut le temps d’installer. Se dissimulant derrière un arbre au sommet d’un important monticule de terre, le jeune homme attendit patiemment que la créature passe en contrebas, à la recherche de sa proie. L’écuyer attendit encore quelques instant alors qu’il nouait une corde à sa flèche. Celle-ci était particulière car elle disposait d’une pointe en crochet, une belle saleté qui infligeait des plaie presque impossible à guérir si on avait la mauvaise idée de se l’arraché… mais le plus souvent, Oliver lui avait enseigné à l’utilisé pour s’en servir de grappin improvisé. Surgissant de sa cachette dans le dos de son ennemi, il le héla d’un cri avant de tirer. L’abomination se protégea avec son bras aussi massif qu’un tronc d’arbre et le trait se plongea profondément en lui. Sans demander son reste, le jeune homme fuit une nouvelle fois car lorsque la créature se découvrit entraver la corde relier à un arbre, elle tira dessus, causant un éboulement. Damian avait au préalable affaiblit la cohésion du talus en plantant des piquet de bois improvisé en plusieurs points, faisant en sorte que seul les racines de l’arbre maintenaient encore le talus en place. Dès que la créature morte-vivante arracha l’arbre d’un geste brusque sur la corde, toute la masse de terre suivit le mouvement l’ensevelit. « Ça pourra toujours lui servir de sépulture décente, pour au moins quelques secondes. » ironisa le jeune homme. Mais ce dernier était loin d’être assez naïf pour envisager une seul seconde que cela suffirait. Déjà, la créature réagissait. Non pas en s’extrayant par son incommensurable force des roches, bois et boue qui le retenait, mais en diffusant les ténèbres l’entourant. La capacité de Damian à ressentir la magie lui permit de vite comprendre que cette noirceur surnaturel n’était pas qu’un moyen de dissimuler ses mouvements… elle permettait aussi de ralentir ceux de ses adversaires. L’écuyer dût faire appel à tout ses réflexes et son agilité pour poursuivre sa progression sans se faire piéger, mais il n’eut pas besoin de se retourner pour savoir que son adversaire s’était déjà libéré et chargeait dans sa direction. Le jeune homme s’enfonçait toujours plus loin dans le marécage, éloignant un peu son monstrueux opposant des ruines du village. Si Damian progressait rapidement en sautant sur des points solides pour ne pas se retrouver embourber, tel n’était pas le cas de la créature qui le poursuivait sans se soucier de la boue et de l’eau. Touchant la terre ferme Damian se retourna, faisant face à la fureur de ce qui fut autrefois Cyrus. Prenant un sachet dans sa sacoche, il répartit à la hâte son contenu, puis commença l’incantation. « Je fais appel à toi, qui signifie la fin de toute chose. Je fais appel à toi, enfant du vent du nord. Je t’offre ce sacrifice Ô froid mordant. Je t’offre mon ennemi Ô Mort Blanche. » Damian n’hésita pas un instant passa une lame sur sa paume et en fit couler le sang. Cette incantation, il l’avait apprit non pas au sein des Ombres, mais auprès des chamanes et druides faisant partie des sujets de son père. Il s’agissait d’une malédiction pour faire s’abattre un hivers rude sur ses ennemis… mais en tant normale il ne faisait qu’amplifier le froid déjà existant, il ne le créait pas de toute pièce. Damian avait… modifié le rituel. Si un sacrifice de sang était toujours obligatoire, le jeune faisait aussi appel à la magie du Lazare coulant dans son corps… mais aussi l’entourant dans le marais, pour geler l’étendue d’eau dans laquelle son adversaire pataugeait en tentant de le rejoindre. Sous ses yeux qui brillait littéralement de l’intérieur, l’eau gela, un vent cruel se leva gelant tout sur son passage. Le monstre grogna, tentant de poursuivre son avance, mais après quelques seconde, il se retrouva immobilisé jusqu’à la poitrine dans un liquide qui s’était congelé. Il était piégé. Mais faire appel à cette magie avait épuisé le jeune homme qui s’effondra au sol, tentant de reprendre sa respiration. Il avait presque consumé tout la magie qui courait dans son corps pour cela. Une dernière fois, ses yeux s'enflammèrent alors qu’il faisait appel à son pouvoir pour refermer la plaie, mais le processus fut inhabituellement lent et douloureux. Il ressentait une lassitude irréelle s’emparer de lui, alors qu’il luttait pour se relever. Au moins cela lui ferait gagner quelques précieuses minutes… ou pas. Il sentit le sol sous ses pieds trembler, il vit la glace se fissurer sous l’effet de la magie protégeant la créature. Très vite, sa force fit le reste, le libérant. Il ne fallut pas longtemps pour qu’il fondit sur le Fils du Mormaer des Orcades. Pestant intérieurement, Damian se résolut à combattre. Il n’avait pas la force de courir jusqu’à l’emplacement pour mettre en action son troisième plan, il n’aurait pas le temps de l’atteindre car il n’avait pas anticipé l’état de fatigue extrême dans lequel il se serait trouvé. Mais même ainsi, Damian restait un combattant redoutable. Il esquiva plusieurs des attaques brutales de son ennemi. Contre-attaquant dès qu’il en avait l’occasion. L’acier de sa Rouge-Gorge rencontra plus d’une fois le corps de son opposant ouvrant des plaies béantes et parvint même à amputer son ennemi d’un doigts. Malheureusement, cela n’était que vaine gesticulation. Un puissant coup de la créature finit par déséquilibrer le jeune homme, le laissant à la merci de son ennemi. D’un revers de son immense main, il envoya Damian voler comme brindille, lui faisant lâcher sa lame au passage. Le jeune guerrier tenta cependant à nouveau de se relever… seulement pour voir sa fin arrivé. La poigne du monstre se referma sur lui. Non seulement, la puissance de la créature lui infligea d’important dommage interne et externe mais, de plus, le contact prolongé avec les mains de la créature soumis le corps du jeune homme à la décrépitude… ce même destin qui avait affligé l’Harfang qui malgré sa régénération avait mit des jours à s’en remettre. La créature grogna, renifla, poursuivant la litanie. Quand il n’associa plus son adversaire à une quelconque notion de danger, quand le dernier souffle de vie sembla sur le point de quitter son corps, la créature jeta négligemment le corps dans le marais. Le jeune noble disparut corps et bien dans les eaux du marécage alors que la créature reprenait son avance vers les ruines du village. Damian n’était pas encore mort… mais cela ne saurait tarder. Mais le jeune homme ressentait quelque chose de familier. Un pouvoir qui l’accompagnait depuis sa naissance. La magie du Lazare… elle était omniprésente en ce lieu. Il sentait le pouvoir du Lazare s’infiltrer dans son corps depuis les profondeurs insondables. Il sentait à la fois son corps guérir, mais aussi brûler de l’intérieur. Il était sous l’influence d’un puits de Lazare, mais pas l’un de ceux dont son grand-père faisait usage. La magie qu’avaient utilisé les al-Ghûl pour s’assurer de faire de lui l’héritier parfait l’avait rendu particulièrement sensible au pouvoirs des puits de Lazare, il les supportait non seulement mieux mais leurs effets étaient également plus puissants sur son être. Il sentait la souffrance et la folie s’emparer de lui, tout autant que son corps guérissant et reprenant en vigueur. Son esprit était assaillit de milliers de sensations, de choses qu’il ne pouvait nommer, mais en même temps une acuité inégalé s’emparait de lui. Son âme même subissait l’influence du Lazare. Il n’était cependant pas seul ici. Autre chose était là. Une autre présence y était prisonnière. Il n’eut le temps que de l’entrapercevoir du coin de l’œil avant de devoir remonter. De l’extérieur, les eaux du marais s’étaient illuminées comme jamais auparavant, comme si un brasier s’était allumé sous l’eau. Le corps du jeune homme en émergea, trempé, emplit par la fureur qui s’emparait de tout ceux qui se baignaient dans les eaux d’un de ces puits impies. |
| | Inscription : 21/11/2015
Messages : 4011
DC : Superman - Bruce Wayne.
Situation : Ray n'est plus un super-héros du quotidien, qui lutte contre le crime chaque jour. Il assume cependant une vocation d'aventurier, de super-scientifique... et même de super-héros, mais orienté sur la science et les mystères. Il retrouve ses super-pouvoirs, après avoir réutilisé la bio-ceinture. Habitué au "petit", il entend désormais lever toutes les interrogations sur les détails troublants du monde et de l'Histoire, notamment après avoir découvert des volumes de l'étonnant Guide Planetary. En parallèle, il dirige toujours la Justice Academy, renommée Titans Academy, qui forme des super-héros novices, et aide ceux qui le demandent.
Localisations : Ivy Town.
Inventaire : Vêtements souples de technicien scientifique. Veste bleue, avec nombreuses poches contenant des objets miniaturisés, qu'il peut agrandir selon les besoins. Bracelet au bras, donnant accès à des systèmes informatiques mais aussi à des portails du Microvers (pour voyager plus aisément sur Terre) et de la Time Pool (permettant de voyager dans le Temps).
Combinaison d'Atom, avec micro-ordinateur intégré et relié aux systèmes de la Titans Academy et des logiciels de Ray Palmer. Bio-ceinture intégrée, gadgets divers rapetissés pour qu'il les agrandisse via la technologie d'étoile naine blanche. Masque de protection, défenses et armes essentiellement non-mortelles.
Re: La superstition est le réservoir de toutes les vérités [Raimund] Mer 12 Oct 2022 - 10:11 | |
| « Arrête-toi. »Une voix lente et froide résonne au cœur du marécage, alors que la créature abandonne le corps blessé, presque brisé de Damian. Un son qui interpelle le monstre, et intervient directement à proximité – depuis une forme, qui émerge des ombres et vient se poster à quelques mètres de la menace.
L’alchimiste.
Sorti des ruines du village. Echappé de l’entretien avec l’autre créature, le réceptacle des espoirs, cœurs, âmes et mémoires des disparus. Arrivé ici, comme convenu.
Peut-être un peu tard. Peut-être un peu trop tard, au vu de l’état du jeune noble. Il le voit. Il grimace. Il s’inquiète, pour Damian ; et ça le surprend. Grandement. « Je connais ton histoire. »Sa voix se fait soudain plus tranchante, plus dure. Plus stricte. « Je connais ton sort. Je connais ta malédiction. Je connais la peine qui est la tienne ; la sanction, et le sentiment. Je connais. »Il acquiesce lentement. « Je te connais. »Ses paupières se plissent, sous la capuche. « Et cela doit cesser. Autant pour cette région, ces gens… que pour toi. »Raimund ne croit plus à l’idée de justice – ni divine, ni humaine. Il se surprend, cependant, à valoriser l’idée d’équité… de morale, presque ; bien qu’il réprouve le terme. Et tout ceci correspond à cela.
Cela doit cesser. Car c’est mieux, ainsi. « Pour toi… et ce que tu as été !! »Cela débute, alors.
Par un mouvement, l’alchimiste allume une mèche – et l’effet est immédiat. Une explosion. Un tir, plutôt.
Un tir d’une sorte de canon, forgé à la hâte – et qui vise directement la créature. Son crâne, plutôt. Son front, précisément.
Un boulet file depuis le canon improvisé, et se projette vers le monstre ; sans espoir de l’atteindre, cependant. Raimund sait bien que l’ennemi est vif, et puissant. Le boulet n’atteindra jamais sa cible – car tel n’est pas l’objectif.
Le boulot explose en pleine course. Le projectile se fend en lui-même… et libère une substance, qui éclabousse tout ce qui l’entoure. Qui éclabousse le monstre.
Avec de l’acide.
Raimund a organisé l’attaque pour que l’acide éclabousse le front de la créature, afin d’en supprimer le nom inscrit dessus. La marque.
Il sait cependant que cela ne peut être suffisant, et intensifie ses mouvements. Il révèle d’autres éléments de son plan, et allume d’autres mèches. Un incendie. Il est en train de provoquer un incendie… dans tout le marécage.
Les flammes prennent peu à peu, et il faudra quelques instants pour que l’effet soit total – et l’alchimiste profite de ce moment pour filer vers Damian. Cela le surprend également, mais il glisse à ses côtés… et murmure quelques mots, réellement concernés. « Hey. Messire. Est-ce que… vous m’entendez ? »Et la réponse l’intéresse réellement… à son grand étonnement. |
| | Re: La superstition est le réservoir de toutes les vérités [Raimund] | |
| |
| | |
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |