Situation : Ray n'est plus un super-héros du quotidien, qui lutte contre le crime chaque jour. Il assume cependant une vocation d'aventurier, de super-scientifique... et même de super-héros, mais orienté sur la science et les mystères. Il retrouve ses super-pouvoirs, après avoir réutilisé la bio-ceinture. Habitué au "petit", il entend désormais lever toutes les interrogations sur les détails troublants du monde et de l'Histoire, notamment après avoir découvert des volumes de l'étonnant Guide Planetary. En parallèle, il dirige toujours la Justice Academy, renommée Titans Academy, qui forme des super-héros novices, et aide ceux qui le demandent.
Localisations : Ivy Town.
Inventaire : Vêtements souples de technicien scientifique. Veste bleue, avec nombreuses poches contenant des objets miniaturisés, qu'il peut agrandir selon les besoins. Bracelet au bras, donnant accès à des systèmes informatiques mais aussi à des portails du Microvers (pour voyager plus aisément sur Terre) et de la Time Pool (permettant de voyager dans le Temps).
Combinaison d'Atom, avec micro-ordinateur intégré et relié aux systèmes de la Titans Academy et des logiciels de Ray Palmer. Bio-ceinture intégrée, gadgets divers rapetissés pour qu'il les agrandisse via la technologie d'étoile naine blanche. Masque de protection, défenses et armes essentiellement non-mortelles.
Re: « Until the last breath » ft. Ray Palmer Sam 17 Déc 2022 - 22:02
« Je sais bien. »
Ray Palmer souffle entre ses dents crispées – alors que son regard fixe Slade Wilson, au loin. Qui le cherche. Qui le traque. Qui le retrouvera. Bientôt ; mais pas encore... et pas facilement.
Car l'ancien Atom... est petit ; très petit.
Minuscule.
Jadis, il pouvait prendre cette taille d'une pensée, d'instinct ; ce n'est plus le cas. Désormais, il ne peut même plus utiliser sa ceinture d'étoile naine blanche pour changer de masse, sans risquer sa santé. Seule une Armure ATOM lui permet de supporter le phénomène... et l'aide grandement, ici.
Même si...
Même s'il regrette tout ceci. Même si cela le hante, le ronge ; le détruit. De faire ça. De devoir faire ça. Mais...
« Allez. Ça suffit. »
Il hausse les épaules, lassé ; blasé. Mais déterminé. A agir. Hélas.
Sans attendre, il réactive des éléments de l'Armure ATOM... et se projette. En avant. Vers l'ennemi. Vers l'adversaire. Vers sa cible.
Vers Slade Wilson.
Ray grandit à nouveau, bloque les tirs... et surprend Deathstroke. Il essaye, en tout cas.
« La seule haine que j'ai... c'est celle que tu cherches ! C'est ça que tu cherches, enfoiré !! »
Il hurle. Il rage. Il enrage. Il s'emporte. Il frappe.
Il augmente sa force, repousse Slade... et tire. Brutalement. Durement. Salement.
Pas... pas encore assez pour tuer ; pour le tuer. Mais... bientôt. Très bientôt. Et... bon. Ça doit faire mal, là...
Re: « Until the last breath » ft. Ray Palmer Dim 15 Jan 2023 - 15:34
« Until the last breath » ft. Ray Palmer
_____Il fut un temps pas si lointain que cela où Slade Wilson n’aurait eu aucune difficulté à localiser un Ray Palmer miniature. Sa vue n’était pas assez perçante pour détecter quelque chose d’aussi minuscule mais ses autres sens combinés auraient pu l’aider à mettre le grappin dessus. Fermer les yeux, sentir autour de ses doigts les frottements de l’air, sentir les anomalies et sentir la présence de ce micro-héros se penser tout puissant en étant si petit, invisible. Tout aurait été tellement plus facile si Deathstroke possédait sa pleine puissance à l’heure où il était sous le point de réaliser son dernier combat. Cette situation ne faisait qu’accroitre une colère qui bouillonnait de l’intérieur. Il y eu une époque où ça lui aurait été si facile de retrouver le héros microscopique. Même si Slade se voilait la face sur beaucoup de chose, il était conscient de ses difficultés actuelles et ô combien ça le frustrait.
Deathstroke parvient à entendre quelque chose, une petite voix dont il ne parvenait malheureusement pas à comprendre la signification des paroles. Pourtant, cette petite voix était parvenue à le mettre sur une piste. Il distinguait brièvement la position où son adversaire aurait pu se trouver. C’était déjà trop tard, le petit héros avait déjà commencé à grandir pour prendre en chasse l’ancien mercenaire. C’est une surprise pour le vieil homme qui n’avait pas complètement identifié l’emplacement de son ennemi. Il tenta d’esquiver la première attaque en plaçant son coude juste devant son corps pour se protéger de son intensité. Il ne s’attendait pas réellement à une force aussi surhumaine provenant de Palmer, peut-être car la maladie qui le rongeait diminuait sa résistance, une frustration de plus.
La première attaque est douloureuse à contrer et Slade est beaucoup trop lent pour esquiver la deuxième attaque. Sa puissance est-elle qu’elle parvient à forcer le vieil homme à reculer de plusieurs mètres derrière lui. Il s’efforçait de ne pas perdre l’équilibre mais cela lui prenait beaucoup de concentration, laissant pleinement le champ libre à Atom pour planifier sa nouvelle attaque. Les provocations de Slade ont fini par irriter son adversaire. Il fait parler sa colère et il utilisait son armure pour faire souffrir son adversaire. Finalement, la puissance de l’attaque poussa le vieux soldat à poser un genou à terre.
Slade Wilson laissa échapper un grognement de douleur. Il sent les rayons de l’armure Atom lui brûler la peau mais il n’offrira pas la moindre satisfaction pour Ray, même après avoir provoquer cette rage qui l’animait désormais. Les gestes du vieil homme sont assez lent mais il tentait tant bien que mal de se relever de cette bataille, par égo. Doucement, le bras qui tenait son épée se rapprocha du rayon pour essayer de le contrer avec sa lame. Sa combinaison absorbait une grande partie du choc mais son exposition un peu trop longue avait commencé à ronger le tissu pour exposer sa peau meurtrie. Lorsque sa lame était parvenue à contrer le rayon, Slade se redressa d’un bond, probablement beaucoup trop vite. Ses jambes tremblaient mais il n’y prêta pas attention.
Agacé, Deathstroke laissa échapper un nouveau grognement avant de retirer définitivement son masque, laissant voir un message aussi meurtri. Du sang s’échappait de ses lèvres pour venir tâché son bouc et le bas de son visage. Il cracha de nouveaux des caillots de sang qui se formait au fond de sa gorge. Il devenait de plus en plus difficile pour lui de respirer, mais il ne semblait pas déterminer à stopper le combat.
« Ce n’est pas… ce n’est pas fini. Tu ne peux pas… me vaincre. »
Sa lame semblait soudainement peser des tonnes, le bout de son épée rampait sur le sol lorsque Slade se rapprochait de son adversaire pour venir s’en prendre à lui. Malheureusement, ses gestes étaient de plus en plus lents. Il utilisa les forces qui lui restait pour brandir sa lame et tenter d’attaquer son adversaire, même s’il était pleinement conscient que ses attaques étaient vaines.
Ray Palmer
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Inventaire : Vêtements souples de technicien scientifique. Veste bleue, avec nombreuses poches contenant des objets miniaturisés, qu'il peut agrandir selon les besoins. Bracelet au bras, donnant accès à des systèmes informatiques mais aussi à des portails du Microvers (pour voyager plus aisément sur Terre) et de la Time Pool (permettant de voyager dans le Temps).
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Re: « Until the last breath » ft. Ray Palmer Lun 16 Jan 2023 - 11:36
Ray Palmer fixe Slade Wilson. Ou ce qu’il reste de Slade Wilson, au cœur de cet être faible, usé, blessé… et pathétique.
C’est terrible.
L’ancien Atom n’arbore aucune expression – mais son cœur est soulevé par des tempêtes d’émotion. Hélas.
Ce serait plus facile si ce n’était pas le cas. Ce serait plus facile si… Si Ray n’en était pas venu à éprouver de l’amitié pour Slade ; de l’estime, du respect et finalement de l’amitié. Si l’autre était resté ce salaud de Deathstroke. Si l’autre était encore le Terminator, pour lui – l’assassin de Ryan.
Mais non.
Non, Slade a changé ; au moins aux yeux de Palmer. Il a changé. Il a évolué. Il… est devenu différent. Meilleur, vraiment ; vraiment meilleur.
Le scientifique secoue la tête, alors que les tirs ont cessé – moins par blocage de Slade, plus par sa propre décision. De dépit. De… pitié.
Ray ravale une grimace, en s’approchant. Il entend. Il entend ce que dit Slade, ce qu’il murmure ; comme un râle, un prélude à l’agonie. Il soupire.
Ce serait plus facile, oui. Ce serait plus facile… s’il haïssait encore Slade – mais non. Non.
Ray ne hait plus Slade. Ray… Ray aime Slade ; comme un ami. Un véritable ami. Et… et en fait…
« C’est… uniquement pour ça… que je peux… faire… ça. »
Palmer grimace, bande les muscles et se fige devant Deathstroke. Il acquiesce lentement.
« C’est fini, avant même d’avoir commencé. Mais ça… c’est le point final. Je… Slade, je… »
Il inspire lourdement. Il ravale, aussi. Non pas une grimace – mais un sanglot. Déchirant.
« Salopard. Tu… je… ça méritait… mieux. Tout ça… tes gamins… on… Ça méritait… mieux. Mais… c’était déjà… pas si mal. Vu de là où tu venais, c’était… pas si mal. »
Il fige un regard déchirant, lui aussi, sur le visage de Slade – qui peut voir, alors ; qui peut ressentir. L’ampleur des troubles de Ray. L’ampleur de son attachement, aussi. L’ampleur… de l’amitié que cela demande, pour qu’un homme décide d’accepter de tuer un autre, pour le soulager.
Un moment de grâce s’installe alors, dans ce mutisme lourd – dans cet échange visuel intense. Terrible. Puissant. Emouvant. Unique.
… mais cela cesse, quand l’ancien Atom réactive son armure.
Il frappe. Avec le poing chargé. Avec l’armure améliorée. Avec la force surhumaine.
Il frappe. En détournant le regard. En sentant son âme s’assombrir. En sachant, qu’il ne se le pardonnera jamais.
Il frappe. Sûr, ainsi, de perdre un peu de lui ; et, bientôt, l’affection sincère de Joseph Wilson.
Re: « Until the last breath » ft. Ray Palmer Lun 16 Jan 2023 - 22:34
« Until the last breath » ft. Ray Palmer
_____Slade Wilson est têtu. Il ne se voyait pas faiblir mais son état le ramenait à la triste réalité. Il ne tenait pas debout, il ne pouvait pas continuer le combat, ses poumons le brûlaient de l’intérieur et ses boyaux le suppliait de lever le pied. Malgré la douleur, il restait debout, provoquant une énième fois son adversaire qui semblait las, agacé par son comportement. Malgré sa détermination, Slade s’est arrêté en plein combat, genou à terre. Il continuait de garder son arme à porter de main pour se préparer à un potentiel nouveau round. Malheureusement, il n’aura pas le force de porter le premier coup pour ce nouveau duel. Slade devait se rendre à l’évidence qu’il ne pourrait pas finir ce combat, encore moins finir victorieux. Est-ce qu’il pouvait considérer qu’il s’agissait d’un match nul ? Non c’est impossible, c’est une vérité beaucoup trop difficile à accepter pour le vieil homme.
Ray a également beaucoup de mal à s’exprimer, pour des raisons bien différentes de celle de son ancien ennemi qui continuait de cracher quelques caillots de sang pour se dégager les voies respiratoires. Slade redressa son regard pour observer Palmer. Il est obligé de plié sa nuque pour pouvoir le regarder dans les yeux. Le vieux mercenaire n’est pas un grand familier des émotions, des sentiments mais il est capable de les détecter chez les autres. Ray à de la peine, beaucoup de peine, plus qu’il ne pouvait l’imaginer. Il finit par mentionner ces enfants, il les connaissait bien, aussi bien que leur père qui s’était montré au mieux absent, au pire autoritaire et violent à leur égard. Ce ne serait pas surprenant d’apprendre que Ray avait plus de familiarité avec Rose et Joseph que leur propre paternel. La vérité fait mal, mais c’est une évidence pour Deathstroke qui avait choisit cette voie.
« Ce sont des adultes maintenant. Ils comprendront… »
Il ne réagissait pas à la dernière phrase qui mentionnait son évolution positive. Slade Wilson est un homme particulier avec des troubles qui n’ont jamais été diagnostiqué, un manque cruel d’empathie et incapable d’exprimer des émotions comme n’importe quel être humain. Pourtant, la vieillesse lui a montré qu’il avait beaucoup à rattraper. Il avait essayé, il était rarement bon mais il avait essayé d’être là pour lui, conscient de ses fautes mais incapable de les avouer directement aux principaux concernés. Les pensées de Slade se perdaient sur ses regrets en tant que père et mari. Il avait tout pour être heureux, mais il a préféré pisser dessus.
Au moment où Slade semblait ailleurs, Ray Palmer frappa une ultime fois son adversaire qui ne prenait même pas la peine d’esquiver le coup, il lui tend presque les bras pour ce coup final. Le corps du vieil homme fut entraîné en arrière pour laisser le sol le rattraper brutalement et donner un violent coup à ses poumons déjà meurtris. Il ouvrit légèrement ses lèvres pour laisser ressortir un nouveau flot de sang. Malgré la chute intense, Deathstroke n’avait toujours pas lâché son épée. Il cherchait désespérément à respirer, allongé dans une position inconfortable qui lui bloquait les voies respiratoires à cause du sang qui s’accumulait dans sa gorge. Pourtant, entre deux crachats, il parvenait à retrouver un semblant de respiration saccadée.
Au bout de quelques secondes, quelque chose se dessinait sur ses lèvres, une chose inhabituelle. Slade Wilson laissa échapper un sourire, légèrement discret au début. Son œil se leva en direction de Palmer, du moins sa silhouette, sa vision s’était embrumée avec le choc. Il avala une petite bouffée d’air avant de tenter de dire quelques mots.
« Ok… je te laisse ce round. » avoua finalement Slade, un pseudo abandon masqué en bonté caché. « Laisse… moi me reposer quelques instants… et j’explose ta grande gueule. »
Il essayait de se montrer rassurant, mais Slade n’avait plus la force de se relever. Il savait que c’était bientôt la fin mais il ne voulait pas réellement l’avouer. Au lieu de ça, le dernier œil valide de Slade se redressa pour observer le ciel, ce sourire étranger illuminant toujours son visage avant qu’un rire sincère ne s’échappe, un comportement qui était loin du portrait de Slade Wilson, homme froid, distant et manipulateur.
« Hahah… j’me suis fais vaincre par… Ray Palmer… C’qui faut pas..entendre. »
Ce petit rire est parfois coupé par quelques gloussements étouffés. L’ancien mercenaire éprouve de plus en plus de difficulté à respirer. Ses poumons tentaient tant bien que mal de recracher le sang qui les noyait mais cela devenait de plus en plus difficile. Slade souffla légèrement du nez pour reprendre un semblant de calme avant de s’orienter vers Palmer.
« Merci… »
Ray Palmer
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Localisations : Ivy Town.
Inventaire : Vêtements souples de technicien scientifique. Veste bleue, avec nombreuses poches contenant des objets miniaturisés, qu'il peut agrandir selon les besoins. Bracelet au bras, donnant accès à des systèmes informatiques mais aussi à des portails du Microvers (pour voyager plus aisément sur Terre) et de la Time Pool (permettant de voyager dans le Temps).
Combinaison d'Atom, avec micro-ordinateur intégré et relié aux systèmes de la Titans Academy et des logiciels de Ray Palmer. Bio-ceinture intégrée, gadgets divers rapetissés pour qu'il les agrandisse via la technologie d'étoile naine blanche. Masque de protection, défenses et armes essentiellement non-mortelles.
Re: « Until the last breath » ft. Ray Palmer Mar 17 Jan 2023 - 13:38
Il ne dit rien.
Il voit. Il entend. Il suit. Slade Wilson. Sa résistance, futile. Sa chute, brutale. Ses mots, lents et usés. Son usure. Sa douleur. Sa souffrance. Sa… fin.
Il s’approche, lentement. Il s’accroupit. Il se fige. Il lève doucement sa main, et la pose sur le torse de Slade.
Les nano-machines de l’Armure ATOM se retirent. La combinaison disparaît. Il n’y a plus que lui, alors. Ray Palmer.
Seul.
En face, aux côtés… de Slade Wilson.
Le Terminator. Le tueur. L’assassin. Le mercenaire. Le soldat. Le père. Le mari.
Il a autant réussi qu’échoué dans tous ces domaines, dans toutes ces fonctions. Jamais entièrement. Jamais pleinement.
Ray ne dit rien.
Il suit. Il entend. Il voit. Il acquiesce.
La main posée sur le torse, la poitrine de Slade ; qui se soulève de moins en moins vite, de moins en moins fort. De moins en moins.
Ses doigts sont allongés, posés ; calmes, apaisants. Ceux sur Slade, en tout cas. Les autres… les autres sont fermés, crispés. Blanchis par la tension, la douleur ; la souffrance.
Son cœur est déchiré. Son âme est ravagée. Mais il n’en montre rien. Mais il ne part pas, non plus. Mais il ne bouge pas. Il reste.
Pour lui.
Pour ce tueur, cet assassin, ce mercenaire. Ce salaud. Ce père indigne. Ce mari dégueulasse. Cet homme.
Bon. Mauvais. L’un puis l’autre. L’un et l’autre. Cet homme. Cet…
Cet ami.
Ray Palmer reste. Accroupi. Figé. Calme. Un léger sourire sur le visage. Il acquiesce.
Il ne dit rien – mais son regard veut tout dire ; peut tout dire.
Va. Va, vieil enfoiré. Va. Il est temps. Va. Il est temps – et le tien est passé.
Re: « Until the last breath » ft. Ray Palmer Mar 17 Jan 2023 - 22:57
« Until the last breath » ft. Ray Palmer
_____Malgré l’énorme douleur que lui provoquait ses poumons, le sourire continuait de se dessiner sur le bas de son visage. C’est comme s’il venait tout juste d’apprendre à laisser s’exprimer ses émotions. Slade n’était pas parvenu à se redresser et il ne pourra probablement pas. Il n’a plus la force de se battre et il en était conscient. Il leva son dernier œil valide dont le blanc était recouvert de sang également en direction de Ray qui ne laissait rien paraître. Il observait la déchéance du plus grand mercenaire et Slade se demandait intérieurement s’il n’en tirait pas une certaine satisfaction. Leur histoire était beaucoup trop dense pour, qu’aux yeux de Slade, il n’en tire pas quelque chose.
La respiration du vieux mercenaire était saccadée. Il parvenait de temps en temps, entre quelques crachats d’avaler une bonne bouffée d’oxygène pour se maintenir en vie. Même s’il se savait dépérir, Slade s’accrochait encore quelques instants, le temps de voir Ray Palmer réagir pour poser sa main de manière amicale sur le torse de Slade. Ce dernier laissa échapper un nouveau rictus sur le coin de ses lèvres. Qui aurait pu croire que Ray Palmer serait touché par la mort de l’un de ses vieux ennemis ? Il a du mal à y croire et la situation semblait presque l’amuser. Son ancien adversaire ne laissait rien paraître émotionnellement mais Slade pouvait ressentir, avec cette simple main posée sur son épaule, toutes les émotions qui traversaient l’esprit du Ray. Il n’en était pas complètement certains, son esprit commençait doucement à divaguer mais il en déduisait la tristesse ou quelque chose qui s’en rapprochait.
« Allons… ne fais pas ta chochotte. Je vais pas…crever maintenant. » Il essaya de reprendre son souffle mais fut atteint par une quinte de toux. « Les gamins… ils sont forts. Ils s’en remettront. »
Du Slade Wilson, fidèle à lui-même, il ne pouvait pas s’empêcher d’empêcher son entourage d’avoir des sentiments, des émotions à son égard. C’est une chose qu’il pouvait difficilement accepter, poussant Ray à ne pas oublier qu’il restait l’homme qui l’était malgré de grand changement. Le vieux soldat avait fait des efforts pour oublier une partie de son code de mercenaire, coupant une partie de Deathstroke pour devenir une meilleure personne durant ces quelques mois qu’il lui restait. Slade puisa dans ses dernières forces pour ramener le bras qui tenait son épée contre lui avec la main de Ray toujours poser sur sa poitrine.
« J’ai juste besoin de quelques minutes de repos… et je t’arrache la gueule… » rétorqua le vieux mercenaire en laissant échapper un petit rire, presque sadique.
Sa respiration devenait de plus en plus lente, ses paupières devenaient de plus en plus lourdes. Il luttait contre l’inévitable, même s’il était préparé. Lâcher prise était encore difficile, même pour Slade Wilson. Il s’accrochait, quelques secondes, son regard observait mécaniquement les alentours, sa vision se troubla pour finalement n’offrir qu’un brouillard. Il expira une dernière bouffée d’air
« Ju…juste quelques instants. »
Il laissa ses paupières se refermer doucement, pour laisser ses poumons se vider d’air, ses muscles se détendre et son cœur se reposer. Slade Wilson rendit son dernier souffle, un léger rictus sur le coin de ses lèvres. Il semblait quitter ce monde en pleine quiétude, malgré tout mais il laisse derrière lui un lourd héritage que sa progéniture devra désormais assurer car Deathstroke n’est plu.
Ray Palmer
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Re: « Until the last breath » ft. Ray Palmer Mer 18 Jan 2023 - 10:14
Il ne dit rien, encore. Il… sourit, cependant. Quand même.
Ray Palmer sourit, aux derniers mots de Slade Wilson. Ses dernières annonces. Ses ultimes provocations. Ses derniers moments.
C’est faux. C’est évidemment faux, ce qu’il dit.
Quelques instants, quelques minutes ne peuvent pas lui permettre de se remettre, et de l’affronter. Ce n’est pas possible. Ce n’est plus possible. Hélas.
Ses enfants, non plus, ne s’en remettront pas. Pas vraiment. Pas autant que Slade le pense. Parce que… Parce que ce sont ses enfants ; et qu’il est leur père. Un père qui n’a pas été bon, mais qui n’a pas été constamment mauvais, non plus. Un père indigne, mais pas un père entièrement maléfique.
Ils le sentiront, toujours. Cette absence. Ce vide. Ce creux. Cette… boule. Parce qu’ils n’auront pas été là, quand il est parti. Parce que ce départ n’est pas apaisé ; ni pour lui, ni pour eux.
Et… si, enfin. Slade Wilson meurt. Maintenant.
Ses paupières se ferment. Sa poitrine se lève une dernière fois. Ses poumons se bloquent. Son esprit se ferme. Son cœur s’arrête.
Quelques secondes passent, alors. Longues. Intenses. Terribles. Ray reste immobile, figé ; attentif. Au cas où. Au… cas où, oui.
Espérant, au fond. Un regain. Un sursaut. Un retour. Impossible, improbable. Mais… hé ! C’est leur monde, ça arrive. Et… c’est Slade. C’est… ce serait possible.
… mais non.
Pas de regain. Pas de sursaut. Pas de retour.
Ray ferme ses yeux un instant, et secoue la tête. Quel gâchis. Lentement, doucement, il lâche Slade – il lâche sa poitrine, son corps ; lui. Son… ami. Il le lâche, et se redresse.
L’Armure ATOM demeure repliée, mais un dispositif de communication est intégré dans son oreille. Un peu gêné, un peu maladroit, très troublé, Ray lève sa main, touche l’oreillette, et active le système – pour être banché sur le réseau général des super-héros. Pour… leur parler.
Pour… l’annoncer.
« Hey. Ici… ici Ray Palmer. Je suis à Ivy Town. J’ai… besoin d’aide. D’un périmètre de sécurité, pour repousser les passants – mais aussi les autorités. Situation surhumaine à gérer. Une… personne à terre ; définitivement. »
Sa gorge s’assèche. Ses mains tremblent. Son cœur s’emballe. Il ferme les yeux, baisse la tête.
Il l’annonce. Il l’accepte. Il l’assume. Pour lui. Pour son ami ; ce foutu ami. Et son amour vache.
Pour Slade. Il l’a fait. Il le dit.
« Slade Wilson est mort. »
C’est la fin. Et un début. Plus rien ne sera jamais comme avant.