Daemons & Explorers [Slade]

_____Depuis son petit passage à la Justice Académy, Slade n’était pas réellement revenu aux nouvelles. Le fait de se sentir impuissant face à tout ce délire mystique en était la principale cause. Il avait déjà essayer de nombreuses fois d’envoyer un message à Ray pour venir aux nouvelles, mais il renonçait à chaque fois. Il espérait secrètement que le scientifique avait accepté le service qu’il lui avait demandé et que Joey était resté à l’académie pendant tout ce temps.
Les jours passent, l’horloge tournent et le mercenaire tournait en rond. Les derniers contrats qu’on lui proposait, il les rejetait tous en prétextant que le prix était pas assez élevé pour la demande. C’était un mensonge, Slade en avait fini avec le mercenariat. Pour autant, rester installé sur son fauteuil en cuir et faire défiler les chaînes en attendant que quelque chose d’intéressant attire son attention. Est-ce donc ça la retraite ? C’est horrible. L’ancien soldat était si désespérer qu’il était prêt à accompagner Wintergreen à sa partie de golf pour faire passer le temps.

Est-ce que Palmer avait sauvé la journée de Slade ? Probablement. Il n’avait pas réellement hésité avant de reprendre du service. Le plus difficile avait été de convaincre Billy d’abandonner son activité sportive pour être son chauffeur personnel, à bord de son jet privé. Oui, le voyage allait être long et Slade n’était pas encore assez pauvre pour se permettre de prendre l’avion en classe économique. Il avait toujours son petit confort mais l’atterrissage allait être plus sommaire.
Le jet privé n’avait aucune autorisation d’atterrir sur le sol australien, encore moins dans un lieu aussi sacré. Jusqu’ici, le véhicule aérien avait réussi à esquiver les radars. Slade termina sa course par un saut en parachute pour se retrouver qu’à quelques mètres du vaisseau d’Atom.

« J’espère que c’est important, tu viens de gâcher ma journée de golf. »

Deathstroke entra à l’intérieur de son vaisseau, vêtu de sa combinaison Ikon, de ses armes et de sa fidèle épée. Il attendit d’être à l’intérieur du vaisseau avant de retirer son masque et laisser apparaître un visage qui se faisait de plus en plus ronger par la maladie. Bien évidemment, ses paroles étaient sarcastiques. Il s’approcha doucement pour observer à son tour les différentes images holographiques présentes en face de Ray.

« Je suppose que tu dois être relativement désespéré pour faire appel à un vieux mercenaire que tu ne peux même pas saquer. » Il croisa les bras. « Avant de me parler de ce qu’il te tracasse, j’aimerais savoir s’il va bien. »

Joseph était resté à la Justice Académie jusqu’à aujourd’hui. Il essayait tant bien que mal de reprendre une vie normale après ce qu’il s’était passé mais ce qu’il s’était passé dans le bureau du directeur l’avait marqué et avait grandement énervé Amy. Dès que Ray apparaissait dans le champ de vision du jeune garçon, les crises reprenaient. Il était presque considérer comme le fou de l’académie, il essayait de s’en amuser, ça lui changeait du titre de fasciste. Comme chaque nuit, Joey faisait des cauchemars et sa chambre était souvent en bordel à cause de ses pouvoirs dont il perdait le contrôle. Joey essayait de relativiser, c’était son quotidien depuis plusieurs mois.

«  …Est ce qu’il est resté à l’académie ? »

_____La petite blague de Ray avait laissé échapper un léger rictus sur les lèvres en se rapprochant de lui. La conversation était toujours plus agréable lorsqu’on ne cherchait pas à insulter l’autre, encore moins à le tuer. Il s’était rapproché pour observer les quelques apparitions holographiques qui avaient captivé son attention, sûrement des éléments pour sa future mission. Toutefois, avant de démarrer une potentielle aventure suicidaire, Slade voulait quelques nouvelles au sujet de son fils qu’il avait laissé . Ces dernières étaient telles qu’il les redoutait, aucune amélioration en vue.

«Wintergreen essaye tant bien que mal de me convertir mais le paysage n’est pas beau à admirer, quand il y en a. » Slade laissa échapper un rictus. « Je ne fréquente pas les mêmes endroits que lui pour avoir de la bonne compagnie. » Il haussa les épaules suite aux réponses de Ray sur Joseph. « Il faudra le confronter tôt ou tard, même si on doit le chercher au fin fond de l’esprit de Joey. Nous verrons ça en temps et en heure. »

La conversation s’orienta rapidement sur la raison de l’appel de Ray. Les gros monstres, ce n’est pas dans ses habitudes de chasser les bestioles. Slade était resté attentif, notamment parce que le vocabulaire était nouveau et qu’il ne semblait pas être un grand fan de cette histoire de dimensions. La vie est toujours plus simple lorsque tu ne cherches pas à aller plus loin que l’univers dans lequel tu vis. L’histoire, ce délire de dimension ne l’intéressait pas forcément, mais l’objectif de cette mission avait au moins titiller sa curiosité.

« Ces histoires de multiples dimensions et compagnie, c’est pas mon truc et tu le sais. Mais si tu penses que ça peut nous aider à résoudre notre problème de démon… j’te suis. »

Ray finit par aborder les premiers objectifs de cette mission assez périlleuse. Même si Slade ne doutait pas de ses capacités, il n’avait jamais réellement affronter ce type de créature auparavant. Il pouvait s’attendre à tout, et surtout au pire. Pour l’instant, les principales missions semblaient plutôt simple pour un début et elle pouvait presque inviter Deathstroke à baisser sa garde, mais il n’en fait rien.

« Voyons Palmer, tu es bien trop pauvre pour te payer mes services. Estimes toi heureux que je t’épargne la facture pour cette fois. » Il laissa échapper un sourire au coin. « Une simple randonnée, hein ? Tu aurais pu me le dire, j’aurais ramené ma crème solaire. »

Il laissa échapper un petit rire avant de retourner dans le vif du sujet et de sortir les armes qui pourraient permettent au mercenaire d’exterminer très rapidement des bestioles au gabarit similaires aux Daemonites.

« J’espère que tu vas pas me faire un speech à la Batman. » rétorqua-t-il avant d’armer ces armes de poings. « Si c’est le cas, ne soit pas surpris si j’en laisse un te bouffer parce que le meurtre c’est mal. » Il enfila son masque de Deathstroke. « Ne traînons pas, tu vas déjà avoir quelques difficultés à escalader ce caillou, ne comptes pas sur moi pour te prendre la main. »

_____Slade laissa échapper un grognement lorsque Ray fit mention de la facture de la scolarisation de Joey. Bien évidemment qu’il ne comptait pas payer quoi que se soit. Il aurait presque pu répliquer que Ray faisait quelque chose d’illégal, de nouveau, en cachant le jeune homme dans l’académie mais ça fait mal, très mal. Slade se sentait coupable du sort de son fils et ne préférait pas débattre là-dessus. Il se contenta de rester muet et de laisser le point à son partenaire pour cette fois. Ce n’était que partie remise, l’ancien mercenaire reporta son attention sur la préparation de son matériel pour se préparer à une possible attaque surprise. Ray était le premier à sortir et invita Slade à faire de même, estimant qu’il traînait un peu la patte.

« Ne joue pas l’enfant, Palmer ou tu risques de te faire tuer plus tôt que tu ne l’espère. Et je ne serais même pas là pour assister à ça. »

Il descendit la rampe avant que le vaisseau ne soit rétrécit et finisse dans la poche de Ray. Secrètement, cette technologie impressionnait Slade mais il ne lui dira jamais. Il se refusait de flatter l’égo de son ancien ennemi, par principe. Ils avaient commencé à entamer la petite randonnée qui les attendait au cours du chemin. L’ancien héros ouvrait la marche, l’ancien soldat marchait d’un pas lent, son cou se pliait dans tous les sens pour surveiller l’environnement autour d’eux. La menace pouvait surgir à n’importe quel moment, Deathstroke ne devait pas perdre sa concentration, même si ses poumons étaient en train de brûler.
Les deux hommes s’arrêtèrent assez rapidement face à des panneaux qui interdisaient tout simplement le passage. Ils se regardèrent mutuellement dans les yeux, ou ce qu’il en restait, avant que Ray ne décide de jouer au plus malin et ne décide d’enjamber les barrières.

« Quel piètre exemple tu fais pour un directeur d’académie, Palmer. » rétorqua Slade en croisant les bras.

Il finit par emboîter le pas du directeur et d’enjamber à son tour les barrières qui empêchaient les touristes de gravir ce tas de roches. Il suivait les pas de Ray, sans pour autant le suivre à la trace. Il lui arrivait souvent de manquer de détériorer une création aussi vieille. Il se faisait rattraper par Ray, comme un professeur d’histoire qui engueule son élève, une situation qui déplaisait fortement à Slade qui le faisait savoir en haussant à son tour la voix. Il grognait, menaçait de faire demi-tour en laissant Ray se faire tuer par les créatures. Il estimait qu’il avait le droit de marcher là où ça le chantait. Il manquait presque d’agacer et de provoquer Palmer en faisant exprès de marcher au mauvais endroit, mais il n’était pas assez stupide pour envenimer le conflit, ce n’était pas le moment.

Les deux hommes continuèrent leur avancée, Slade se servit dans la réserve d’eau pour prendre quelques gorgées, sa maladie le forçait à consommer beaucoup plus de ressources pour rester en forme. Il profita de cette courte pause où Ray cherchait cette Dimension de Poche comme il l’appelait pour respirer un peu avant de se faire interpeler par un homme au sommet d’’Ayers Rock ou presque. Deathstroke rabaissa son masque pour ne pas être aveuglé par le soleil australien ardent.

«  Tu m’avais vendu des montres, des créatures redoutables et on se retrouve avec un aborigène à moitié à poil. Franchement Ray, tu me déçois. Inutile de se faire passer pour tes touristes imprudents, il ne nous croira pas. » Il s’orienta vers l’inconnu. « Je ne suis pas un grand amateur de secte. Si j’ai envie de réveiller votre Esprit Noir, je le fais et tu nous bloque le passage. »

Slade est déterminé, il fera tout pour obtenir les réponses qui lui permettront peut-être de libérer son fils de l’emprise d’un démon. Pour ne pas perdre de temps, sa main glissa en direction d’une bombe aveuglante qui se trouvait derrière son dos. Pour ne pas se laisser emporter par la précipitation, son dernier œil valide s’orienta vers Ray, attendant son approbation avant de faire quelque chose de potentiellement stupide. Après tout, c’était lui le chef des opérations, son monde et son quotidien.

_____Le mercenaire avait retenu ses actes, pas ses mots. Il s’était montré sec envers l’aborigène et Ray Palmer ne tarda pas à sermonner son partenaire. Les deux hommes se foudroient du regard quelques fractions de secondes. Slade ne supportait pas vraiment d’être sermonné comme un gamin de douze ans, mais pour une fois, il essayait de se contenir et de ne pas renvoyer la balle. Il se contenta de souffler par le nez avant de reculer d’un pas pour laisser Ray faire son discours de pacifiste. Sa main gauche, tenant toujours la grenade aveuglante derrière son dos. Instinctivement, il avait senti que la situation allait empirer, quoi que Palmer dise à cet homme.

Il est déjà trop tard, une aura blanche se forma. Slade recula une nouvelle fois, s’attendant au pire. Il échangea rapidement un bref regard en direction de Palmer. Son visage sentait le : «  Je te l’avais bien dit, abruti de scientifique. » mais il se contenta de rester muet pour cette fois, pas sûr qu’il reproduira cet effort quelques minutes plus tard. Il attendait juste le bon moment pour renvoyer la balle dans son camp. Au fond de lui, il n’avait pas réellement digérer de se faire gronder comme un gosse. Il n’allait pas rater l’occasion.
Lorsqu’une marrée de bestiole fonça directement vers les deux hommes, c’était le bon moment. Deathstroke jeta la grenade aveuglante en direction de la première vague pour leur laisser suffisamment de temps de préparer les bonnes armes avant de se faire submerger par le monde.

« Je te l’avais dis, je te l’avais dis Palmer ! Toi et tes discours pacifistes, tu t’attendais à quoi de sa part ? » Slade sortit ses deux armes de poings. « C’est qui l’imbécile maintenant ? »

Slade ne tarda pas à porter les premiers coups en vidant quelques chargeurs sur ses sombres créatures. Il ne cherchait pas à comprendre leurs origines, ni d’où venait tout ce monde. Les cadavres s’empilaient sans qu’aucun d’entre eux ne parviennent à toucher le vieux mercenaire. Même si ce dernier était affaiblit par la maladie, il ne perdait pas de sa superbe. En vidant un énième chargeur de l’une de ses armes de poings, ce dernier se décida à sortir sa fameuse épée pour trancher quelques monstres.
Malheureusement, plus le mercenaire en terrassait et moins il voyait leur nombre diminuer. Pour éviter de se faire submerger, Slade reculait d’un pas pour garder une distance de sécurité entre lui et les vagues de monstres qui menaçaient de lui sauter dessus. Plus il reculait et plus il s’éloignait de Ray.

« Il faut qu’on atteigne cet Esprit Noir. On ne pourra pas tous les éliminer, il faut se frayer un chemin. » grogna Slade. Il recula d’un pas mais en fit un autre sur le côté pour ne pas s’éloigner davantage de Ray. « J’espère que t’as une idée de génie et ne fait pas comme tout à l’heure par pitié. »

_____Les paroles de Slade Wilson agaçait toujours autant le directeur de l’académie. Même si l’ancien mercenaire faisait quelques efforts pour se montrer plus agréable, il avait encore beaucoup de chemin à faire. Malgré son aigreur, il se montrait pourtant très efficace en accumulant les cadavres à quelques mètres de lui. Les monstres s’empilaient mais le nombre ne réduisaient pas. Ray se montrait pourtant tout aussi efficace que son partenaire malgré les remarques désagréable de Slade.
Pour éviter d’être encercler, Ray se décida à faire un pas en avant. Même s’il parvenait à éliminer de nombreuses créatures, ce dernier était devenu une proie facile pour leurs ennemis. Rapidement, l’ancien mercenaire s’aperçut que son nombre d’adversaires diminuaient et que d’autres dérivaient pour s’en prendre directement à Ray. D’ailleurs, entre les paroles de l’Aborigène une créature était sur le point de bondir sur le professeur sans que ce dernier ne remarque sa présence.

« FAIS GAFFE. » hurla Slade avant de se jeter sur Ray pour le forcer à faire un pas de côté qui lui sauverait la vie.

Le vieux soldat s’était retrouvé face à la bestiole qui avait tenté une attaque surprise. Il saisit sa lame à deux main pour venir trancher l’abdomen de son ennemi en un simple mouvement du bras. Il avait repoussé Palmer suffisamment fort pour l’écarter de tout danger, mais pas trop pour l’empêcher de se déséquilibrer et tomber. Très rapidement, Deathstroke libéra une de ses mains pour vider quelques chargeurs sur les monstres pour gagner un peu de temps et planifier un plan pour mettre hors d’état de nuire une bonne partie de la meute.
Une explosion retentit. Des grenades qui étaient lancés à des endroits bien calculés pour dépeupler le troupeau de bestioles. Des coups de feu, une chevelure blanche se détachait du groupe, installé au milieu de ses créatures à la peau sombre. Une apparence féminine, des couleurs similaires à celle du Terminator. Lorsque ce dernier redressa sa tête pour tenter de l’apercevoir dans ce bain de foule, il la reconnu immédiatement. Rose Wilson alias Ravager était de la partie, c’est son père lui-même qui avait fait appel à elle, dans le dos de Palmer. Il se retourna d’ailleurs vers ce dernier.



« J’ai demandé du renfort pour cette mission. Je voulais être certains que tu ferais pas tout foirer. » Il leva l’œil pour croiser son regard. « Tu passes tes journées derrière un bureau, tu dois être rouillé. »

Ses paroles étaient dures, mais son œil semblait exprimer un autre discours. En réalité, Slade n’avait pas appelé Rose en renfort dans le but de compenser la pseudo incompétence de Ray Palmer pour se défendre. Il avait pris cette décision pour lui, à cause de son état de santé qui se détériorait au fil des semaines. Au fond, c’est lui qui craignait de ne pas être à la hauteur. Il était encore difficile de le dire de vive voix, mais son regard ne mentait pas. De plus sa fille, qui n’était pas au courant de la situation, s’avança pour rejoindre les deux hommes.

« Tu es en retard. » grogna Slade à l’égard de Rose. Il ne semblait pas plus indulgent avec elle.

« Il m’a fallut du temps pour trouver ta position. Tu ne m’as pas facilité la tâche. » Elle se tourna vers Ray. « C’est vous l’ancien Atom ? Je vous imaginais plus grand, ironique non ? »

« Inutile d’entamer des présentation, je ne t’ai pas fini venir pour que tu finisses dans son académie. On a du boulot. » Slade se tourna mécaniquement vers l’Aborigène. « Occupe-toi des derniers monstres. »

L’ancien mercenaire plia légèrement ses jambes pour prendre une impulsion suffisamment grand pour sauter sur le visage d’une première bestiole qui avait tenté de planter sa mâchoire dans la chair de Slade. Ce dernier écrasa la semelle de ses bottes sur le visage de la créature avant de se servir de couteaux de lancer pour blesser l’aborigène probablement possédé, espérant atteindre également l’hôte qui le possédait.

« Ca suffit ! »

_____Le mercenaire laissa échapper un rictus lorsqu’il entendit un remerciement de la part de Ray, entres deux grognements. Il ne supportait pas les remarques du vieux mercenaire au sujet de son nouveau rôle derrière un bureau. Malheureusement, Rose était bien trop occupé à massacrer quelques monstres supplémentaires pour observer la scène. Elle aurait bien rit, voir son père se disputer avec son ancien ennemi comme deux adolescents qui ont besoin de prouver qu’ils sont plus fort que l’autre. Slade était sous le point d’utiliser ces derniers explosifs pour éloigner davantage les bestioles qui continuaient de les encercler pendant leurs petites discussions.
Mécaniquement, le regard de Rose s’arrêta sur l’Aborigène qui commençait à se transformer à la forme inhumaine qu’avait montré Palmer quelques minutes plus tôt à Slade. Ravager se crispa, son père comprit rapidement ce qui était en train de se passer. La jeune fille se trouvait être la plus proche de la créature. De peur que ce dernier n’en fasse qu’une bouchée, le vieux soldat fonça en direction de sa fille pour la protéger d’une éventuelle attaque.

« Bon sang, ROSE. » hurla ce dernier avant de la saisir par le col de son costume de Ravager et l’inviter assez violemment à reculer de plusieurs pas pour qu’elle reste hors de portée de la gigantesque créature.

Rose fut surpris mais elle était assez forte pour se rattraper sur ces deux jambes. La créature attaqua le vieux Wilson mais ce dernier contra sa mâchoire avec la lame de son épée, suffisamment solide pour résister à la puissance physique de ce monstre. Après quelques secondes immobile, il parvient à faire reculer la bestiole d’un pas. Slade profita de quelques secondes de répit pour orienter son attention sur sa fille. Un simple regard pour lui demander si tout allait bien, elle hocha la tête avant qu’il ne l’invite à s’occuper des autres Daemonites juste derrière eux.
Les muscles de Deathstroke avait été sollicité pendant toute la bataille et ce dernier ne s’était pas accordé une seule seconde de répit. Ce qu’il redoutait le plus n’allait pas tarder à arriver. Ces poumons sont en feux, chaque partie de son corps le tirailler depuis déjà plusieurs minutes mais il se contentait d’ignorer la douleur. Il laissa échapper un cri de frustration avant de décapiter le premier Daemonite qui se trouvait juste devant lui. Son organisme lui demandait d’arrêter mais Slade n’en faisait qu’à ça tête.

« Non… Pas maintenant. » grogna Slade entre deux souffles difficile et surtout douloureux.

Pendant que Ravager et Ray était occupé à s’occuper des autres Daemonites, Deathstroke s’arrêta après avoir achever son premier ennemi. Après avoir eu quelques difficultés à reprendre sa respiration, il fut atteint par quelques quintes de toux qu’il ne parvenait pas à stopper. Il tenta de masquer les raclements de gorges en posant sa main sur sa bouche. Sa colonne vertébrale se plia, Rose était trop surmener par ses adversaires pour y prêter attention mais elle remarqua bien vite que les monstres provenaient tous d’un même endroit.

« La lumière blanche. » Elle se tourna vers Ray. « C’est quoi cette lumière blanche ? Ils sortent tous d’ici. » Très vite, elle remarqua que son père était absent dans le champ de bataille. « Slade ? »

« T’occupe pas de moi. » marmonna Slade en recrachant le sang qui restait coincé dans sa gorge, entres deux quintes de toux. « Juste deux secondes ! »

_____Rose était aussi têtue que son père. Malgré ses ordres, elle était prête à lui venir en aide mais Ray s’est interposé. Heureusement pour lui, elle était plus facile à convaincre que Slade lui-même. Ce dernier, même s’il n’avait pour l’instant perdu aucun combat, ne supportait cet échec. Il n’était pas parvenu à cacher ces faiblesses, quelque chose d’important à ses yeux. Peu importe la douleur, Deathstroke devait resté grand, puissant et indétrônable. Le simple fait que Ray Palmer, un ancien ennemi, et sa fille assiste à cette scène l’enrageait de l’intérieur.
Sa toux ne cessait pas, il essayait de soulager sa gorge en crachait les quelques caillots de sang qui se formait au niveau de son palais. Ses poumons étaient en feu, son rythme cardiaque s’emballait, la température de son corps dépassait la normale et quelques gouttes de sueur commençait à apparaître sur son front, dissimuler par son masque de mercenaire. Rose se précipita vers les Daemonites qui avaient senti la faiblesse du vieil homme et qui avait tenté de s’attaquer à lui pendant qu’il essayait de reprendre son souffle. Slade avait entendu les paroles de Rose. Il est vrai que dans cette situation, Joseph aurait été utile.

« Il n’est pas en état. » grommela son père en redressant doucement sa colonne vertébrale après un ultime crachat. Il repositionna correctement son masque sur son crâne. « Ce n’est pas la peine. »

« Non, c’est juste toi qui l’estime faible. » rétorqua la dernière de la famille entre deux coups d’épée, se battant contre deux furieux Daemonites. « Il aurait pu nous aider. »

Il est vrai qu’un télépathe aurait pu aider et que le jeune homme disposait de pouvoirs défensif redoutable. Cependant, dans son état psychique catastrophique, le père de famille ne s’autorisait pas à prendre ce risque. Il observa Rose du coin de l’œil, un regard assez froid qui semblait illustrer son désaccord alors que la petite sœur accordait toute sa confiance à un membre de sa famille. Des efforts étaient encore à faire dans le cas de Slade.
L’ancien mercenaire n’avait accordé que deux minutes de pause pour son organisme, deux minutes de trop. Il se ressaisit, resserra sa poigne sur sa lame avant de s’attaquer à un autre Daemonite qui avait tenté de planter ses griffes dans la combinaison du vieux soldat.

« Ce n’est pas le moment d’aborder cette discussion, Rose. » répondit froidement son père pour détourner la conversation. Il sous-entendait que cette dernière pourrait reprendre après le combat, mais Rose n’est pas assez stupide pour y croire. Ce sujet semblait tabou et Slade préférait que son dernier enfant l’oublie, même après le combat. Il l’estimait presque trop jeune pour comprendre les enjeux.

« Quoi ? Bien sûr que c’est le moment ! Tu les entends pas toi ? Ils ont besoin de notre aide. » Rose se tourna mécaniquement vers Ray. « Vous avez pas un truc technologique pour les assommer ? Les libérer du mal ? »

« Si on veut les sauver, on doit les achever. » grogna Slade. « C’est la seule chose qu’on puisse faire pour leur épargner mille souffrances. »

_____Un désaccord s’était installé dans la famille Wilson. Slade tentait de changer de sujet pour ne pas admettre qu’il y avait peut-être une part de vérité dans le discours de Rose. Heureusement pour l’ancien mercenaire, Ray Palmer s’était interposé pour se mettre du côté de son ancien ennemi. Ce dernier semblait légèrement surpris du camp choisit par le directeur mais son intervention avait finit par clouer le bec de Rose. Cette dernière n’avait pas réellement apprécier, elle laissa échapper un grognement. Proche de son grand frère, elle avait gardé contact avec lui, même si elle était tout aussi impuissante pour l’aider face au mal qui le rongeait. Elle n’avait jamais réellement parler de tout ça à Slade, il préférait gérer ses histoires de famille seul. Une chose est certaine, la discussion n’était pas terminée. Une fois cette mission terminée, elle prendra un malin plaisir à en remettre le sujet sur la table, lorsqu’il s’en attendra le moins.

« J’ai vu de quoi il était capable. » tenta de se justifier la jeune fille. « Comment tu peux juger qu’il en est incapable si tu ne le laisses pas sortir du placard ? » Rose laissa échapper un grognement. « Rah vous comprenez rien ! »

Entres les échanges et les coups d’épée, la conversation avait finit par repartir sur la mission et les victimes de la possession. Rose se refusait de tuer des innocents et même si l’idée n’enchantait pas Deathstroke non plus, ce dernier n’avait pas l’impression d’avoir le choix.

« Vous êtes bien bien mignon tous les deux mais comment je les différenc... »

La voix fit à son tour taire le mercenaire. Ce dernier se tourna mécaniquement en direction de la lumière blanche. Il ne lui fallut que quelques secondes, à peine, pour comprendre ce qui était en train de se passer. La lumière grandissante était sous le point de se jeter sur eux. Son premier reflex a été de se tourner en direction de Ravager qui était resté immobile, incapable de réagir face à une menace impossible à esquiver. Il tenta de l’alerte, mais il était déjà trop tard.

Slade ne se souvenait même pas avoir perdu connaissance. Il y avait seulement un gros trous noir, puis le silence. C’est calme, tout est calme, le mercenaire en arrivait même à rêver. Une vie de famille normale, une santé de fer, une femme encore en vie, des enfants qui jouent dans le jardin. Tout cela semblait beau, beaucoup trop beau. L’ancien mercenaire commence à sentir le piège dans lequel il se trouvait. Son dernier œil valide se promenait à travers sa paupière fermée tandis qu’une voix cherchait à extirper Slade de ce cauchemar trop idéal.

Il ouvrit soudainement une paupière, constatant immédiatement que le matelas était dur, très inconfortable, probablement un sol de métal bien endurci. Le mercenaire avait déjà quelques problèmes de santé, dormir sur une surface aussi désagréable n’allait pas arrangé ses problèmes musculaires. La voix de Ray Palmer le força à se redresser, il l’avait reconnu et c’était probablement le pire des réveils. Il laissa échapper un grognement en pliant le haut de son corps pour se lever.

« La ferme Palmer. Je faisais un rêve merveilleux où tu te trouvais loin de moi, six pieds sous terre. » Il s’arrêta quelques secondes, en plein élan. « Une utopie, malheureusement »

Il se redressa définitivement pour observer mécaniquement les alentours pour comprendre qu’ils étaient tout les deux enfermés. Il pouvait déjà s’estimer heureux de ne pas partager la même cellule que Ray. En voulant se tenir sur ses deux jambes, de nouvelles quintes de toux font leur apparition, de plus en plus saccadé. Son corps essayait de rejeter les quelques caillots de sang qui s’était formé pendant son sommeil. Il se permit de cracher le sang dans un coin de sa cellule. Il ne comptait pas réellement rester coincé là de toute manière.
Puis il finit par comprendre que quelque chose manquait, Rose ne répondit pas à l’appel. Il se leva presque d’un bond alors qu’il avait encore le sang qui teintait le bas de son menton. Il observa juste devant lui, le corps inconscient du soldat qui avait tenté d’emmener sa fille. Oui, il était fière d’elle, mais surtout inquiet, frustré de ne pas avoir été là pour l’aider, pour la protéger.

« Ok. Maintenant c’est personnel. » marmonna Slade avant de redresser son œil en direction de Palmer. « Où est-ce qu’on est ? » Son bras se posa sur la vitre blindée qui le séparait du couloir. Il donna un premier coup pour tester la résistance du matériel avant de chercher une faille. Il y en avait forcément une, il fallait juste se concentrer. « Dis-moi tout. Ils l'ont emmené depuis combien de temps déjà ? Qu'est ce qu'ils comptent faire, qui ils sont. » Pour lui, il n'y avait pas une seconde à perdre, la vie de Rose était en jeu.

_____Slade avait fait les cent pas dans sa petite cellule. Il ne cherchait même plus à cacher sa frustration et sa nervosité face à Ray. Le scientifique savait que le père de famille s’inquiétait pour sa fille. Il craignait que le scénario se répète avec elle. Pour Slade, il était hors de question qu’il laisse de nouveau un de ses enfants souffrir sans agir. Les paroles de Ray ne font que confirmer les craintes du vieux soldat qui essayait de contenir sa rage. Son dernier œil valide observait chaque centimètres des parois de sa cellule. Il cherchait le défaut, la faille qui lui permettrait peut-être de sortir de là et de venir en aide à sa fille le plus rapidement possible. En sentant sa santé se dégrader, il avait appelé de l’aide. Grant avait ignoré la demande, Joseph était trop faible pour une mission périlleuse, mais Rose était venu, fidèle à elle même. Il était extrêmement fier de ce qu’elle était devenu mais il ne pouvait pas s’empêcher de se sentir coupable de ce qu’il venait d’arriver.

« Alors autant se presser de sortir d’ici au plus vite. On les détruit de l’intérieur et on termine cette foutue mission. C’est toi l’expert en technologie, non ? Il doit bien y avoir une faille dans cette prison. »

Il n’aura pas le temps de bavarder davantage avec son colocataire, un intrus leur coupe la parole. Mécaniquement, le visage inquiet de Slade Wilson se refroidit pour ne laisser passer aucune émotions. Ces bras se croisèrent, il se dressait fièrement sur ces deux jambes pour observer d’un œil méprisant, la personne qui venait d’entrer dans la pièce. C’est comme si les rôles s’étaient soudainement inversés. Cet homme, ce Tsavo cherchait des réponses, persuadé que leurs prisonniers les avait. En plus de les menacer, Slade pouvait entendre les hurlements de sa fille. Heureusement, l’ancien mercenaire garda le parfait contrôle de ses émotions et ne laissait rien apparaître, ni poings serrés, seulement un œil unique qui dévisageait froidement son tortionnaire. Lorsqu’il sortira de cette cellule, Tsavo était certain qu’il ne passerait pas la nuit.

Le regard de Slade se tourna mécaniquement en direction de Ray. Inconscient depuis bien plus longtemps que ses partenaires, Deathstroke était le seul à ne pas avoir été interrogé. Pour sauver Rose, il avait une idée derrière la tête. Ces ennemis étaient certains qu’ils avaient les réponses à leur question ? Alors, ils allaient être servi.

« Mes compagnons de route n’en savent rien. Vous pouvez toujours les torturer comme bon vous semble mais vous n’en obtiendrez pas grand-chose. » Il laissa échapper un rictus sur ses lèvres avant de croiser ses bras. Slade ne connaît pas grand-chose sur les Daemonites, hormis les explications de Palmer. « Veuillez m’excuser, je ne me suis pas présenter, mais laissez moi au moins vous dire que votre service d’accueil est à chier. Je suis mercenaire, j’ai été envoyé pour exterminer les types dans votre genre. » Il haussa les épaules. « Les personnes que vous torturez en ce moment même ne sont que des couvertures, des bouc-émissaires. Vous en obtiendrez rien. Vous n’avez pas l’air très avec ces Mineurs de Gravité ou quel que soit leur noms, qu’est ce que ça peut me foutre ? Entre des parasites et des aliens qui envahissent la Terre, qu’est ce qui serait le plus avantageux pour moi ? L’un a peut-être un porte-monnaie plus gros que l’autre qui pourrait me convaincre de changer de camp. » Slade tâtait le terrain, il essayait de gagner du temps, d’obtenir davantage d’informations sur la situation, des informations qui lui permettront de sauver sa fille.

_____Il aura fallut beaucoup de self-control à Slade Wilson pour ne rien laisser paraître. Derrière ce visage froid et calculateur se cachait un père inquiet avant tout. Ses vieux réflexes du mercenaire sont rapidement revenus au galop, celle de rappeler à ces ennemis qu’il était impossible d’atteindre psychologiquement Deathstroke, même lorsqu’on touche à sa famille. La méthode n’est pas toujours évidente à maîtriser, Slade n’avait aucun mal pour dissimuler ses émotions, jusqu’à être capable de duper ces propres alliés.
Malgré le retour un peu moqueur de son interlocuteur, Slade ne faiblissait pas. Son œil perçant dévisageait froidement Tsavo qui ne semblait pas savoir à qui il avait à faire.

« Ce que vous gagnez ? Du temps, Tsavo. Torturer les mauvaises personnes pour obtenir des réponses qu’ils n’ont pas, c’est une perte de temps colossal. Et votre temps est précieux, n’est-ce pas ? Vous semblez bien déterminer à trouver vos mineurs ou quelque soit leur nom. Vous ne pensez pas avoir déjà perdu beaucoup trop de temps ? »

des bruits mécaniques attirèrent machinalement son attention. Sa nuque pivota pour observer le mercenaire en question. Il était aussi imposant que Slade, avec une musculature beaucoup plus imposante que le vieux soldat. Ce n’était que de la gonflette, rien qui impressionnerait Deathstroke. Les regards se sont croisés, une guère d’égo s’était secrètement lancé entre les deux mercenaires. Même au bord de la mort, il est hors de question que Deathstroke se fasse doubler par un idiot comme lui. Suite à la provocation de Pike, Slade ne put s’empêcher de laisser échapper un sourire moqueur sur le coin de ses lèvres encore légèrement teinté de son sang.

« Je te trouve bien prétentieux pour quelqu’un qui ramassait les miettes que je laissais derrière moi. » se moqua Slade avant d’hausser les épaules. « J’en connais beaucoup, des personnes qui font les malins lorsqu’un mur nous sépare. » Il rapprocha son visage de la vitre qui les séparait, continuant de provoquer son adversaire.

Deathstroke faisait gagner du temps. Il ne se permettait même pas de lever un œil vers Ray pour éviter tout soupçon. Pour une fois, il faisait confiance à son allié et espérait qu’il était assez intelligent pour comprendre sa démarche. Il redressa doucement sa tête avant de regarder directement son concurrent dans les yeux.

« Et du coup, qui est cet énergumène qui pense être à la hauteur ? » Un second pique de la part de Slade. « Votre mercenaire me connaît, mais moi, je ne connais pas tous les abrutis qui essayent de voler mon titre. » Son regard démontrait une détermination sans faille pour garder ce titre du plus grand mercenaire. « Même à l’hospice tu ne m’arriverais pas à la cheville mon gars. »

Slade recula légèrement sa tête avant d’orienter cette dernière en direction de Tsavo. Pour permettre à Ray d’avoir suffisamment de temps pour leur trouver une solution, il fallait que toute l’attention soit focalisé sur lui.

« Si c’est ça votre main armée, je comprends parfaitement pourquoi vous perdez autant de temps. Recruter des stagiaires n’a jamais été très bénéfique. Laissez-moi vous prouver à quel point vous êtes à côté de la plaque. »

_____L’ancien mercenaire continuait dans sa démarche en remarquant que cette dernière fonctionnait terriblement bien. Il avait laissé le temps suffisant à Ray Palmer pour permettre de trouver une faille et de s’en tirer. Il espérait bien que son partenaire se charge d’épargner les souffrances de sa fille. En attendant de pouvoir se venger du mal qu’ils avaient pu lui faire, Slade Wilson jouait son rôle à la perfection, le rôle de Deathstroke.
Il était parvenu à attirer l’attention de Tsavo et à énerver le mercenaire qui l’accompagnait. Slade ne le connaissait pas réellement mais il était presque sincère dans ses paroles. Il accentuait davantage son ressentis derrière des paroles provocatrices accompagné d’un sourire qui l’était tout autant. Même si l’oeil perçant du vieil homme était fixé sur son concurrent, il avait rapidement noté le mouvement de bras de Ray, enfin libre, lui demandant de continuer. Il n’avait pas répondu, de peur d’attirer les soupçons mais avait parfaitement compris.

« Tu l’es. » rétorqua froidement Slade. « Tu es comme tous les autres. Tu fais le malin derrière cette vitre blindée mais face à moi, tu te pisse dessus. » Il haussa les épaules. « Cache toi sous ta gonflette si ça t’amuse, mais les gens assez con pour t’embaucher sont des parasites, n’oublie pas cela. »

Les nombreuses provocations de Deathstroke ne pouvaient aboutir qu’à ce résultat. Pour se divertir, Tsavo était sous le point de désactiver la vitrine, qui retenait les deux hommes primitifs, pour se distraire mais Pike fut beaucoup plus rapide. Slade n’avait pas réellement prévu qu’il soit tellement énervé qu’il détruit cette même vitrine pour sauter à la gorge de son ennemi. L’impact fut si fort que le vieil homme fut violemment projeter, avec son adversaire, contre le mur juste derrière lui. Sa colonne vertébrale avait souffert, la puissance de Pike était redoutable mais Slade avait plus d’un tour dans son sac.
Deathstroke était peut-être beaucoup moins sculpté que Pike, mais il était beaucoup plus souple et rapide que ce dernier. Malgré le choc et la souffrance, il était parvenu à se libérer de son emprise pour foncer tête baissée en direction de son adversaire. Il avait envoyé tout son poids sur sa cage thoracique. Il écrasa ensuite sa rotule sous cette dernière pour atteindre ces poumons, espérant avoir assez de force pour couper sa respiration. Une fois cette attaque surprise effectuée, il n’attendit pas d’admirer la réaction de son ennemi pour enfoncer, à de multiples reprises, ses poings en plein visage.

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Loin de ce duel d’égo, Ray Palmer avait continué son ascension dans le vaisseau. Sur le chemin, il pouvait entendre les cris et les insultes de Rose Wilson devenir de plus en plus intense. La jeune fille était installée et enfermée dans la salle d’interrogatoire prévue à cet effet. Après avoir fait preuve de résistance et manquer de tuer un de leur collègue, les deux hommes encore conscients l’avait traîné jusqu’ici avec comme seul unique but de lui faire payer. Très vite, l’interrogatoire était devenu secondaire.

Assis et sanglée sur une chaise, le visage de Ravager était défigurée par la rage et la souffrance. Entre quelques décharges électriques qu’on lui balançait, elle se permettait de les menacer, de les insulter de tous les noms alors qu’un sourire malicieux illuminait leur visage. Il jouait avec elle jusqu’à ce qu’elle craque. Pour l’instant, Rose débordait d’énergie, et de rage, mais ils avaient toute la soirée pour la faire craquer.

« Dès que je sortirais de la, JE VAIS TOUS VOUS CREVER. » Une énième décharge électrique, Rose hurla. Son souffle coupa quelques secondes, ses muscles se crispèrent et sa tête se baissa soudainement. L’un des hommes la força à leur montrer son visage meurtri par la douleur en posant sa main sous son menton pour la redresser. La jeune femme profita de cette occasion pour lui cracher à la figure. « Je vais vous saigner... » grommela-t-elle.

_____Slade Wilson ne pouvait pas avoir des doutes sur l’issue du combat. Il devait gagner, c’était une question de fierté et d’égo, il ne pouvait pas perdre, ça serait inconcevable, surtout après de telles paroles. Plus il voyait son état physique se dégrader au fil des semaines et plus, cette petite voix dans sa tête commençait à se poser des questions. Avec ces pouvoirs, la vieillesse n’avait jamais été un problème jusqu’à maintenant. En plus de la douleur physique, l’ancien mercenaire peinait parfois à reprendre son souffle avec des poumons faiblissant, parfois gorgée de sang. Slade refusait de donner raisson à cette petite voix, mais il fallait bien l’admettre qu’il allait devoir redoubler d’effort pour vaincre son ennemi et maintenir son titre.

Tsavo observait la scène, il ne s’était même pas rendu compte de la disparition de Ray Palmer. Pendant que Slade recevait une leçon de vie, ce dernier espérait bien que son collègue mettrait tout en œuvre pour sauver sa fille.A force de donner des coups à son adversaire, Deathstroke est repoussé. Si son adversaire n’était pas assez énervé à son goût, il n’avait fait qu’accentuer cette haine. Parfait, c’est ce que Slade cherchait. Les émotions sont une faiblesse, les laisser nous emporter était une erreur fatale. La colère de Pike allait inconsciemment l’emmener à faire des erreurs et son adversaire n’allait pas lui donner une seconde chance.
Le bâton d’énergie activée par Pike était une difficulté en plus pour l’ancien mercenaire, mais pas insurmontable. Slade devait redoubler de vigilance pour ne pas se prendre un coup. Il imaginait bien qu’une seule décharge suffirait à le mettre à terre.

Il s’avança, avec une légère prudence. Ces jambes étaient légèrement écartées, prêt à esquiver la moindre attaque. Dès qu’il fut beaucoup trop près, les coups se sont mis à pleuvoir. Slade s’est soudainement baisser pour éviter de se prendre un coup en pleine poitrine. Une fois qu’il se trouvait qu’à quelques centimètres de son ennemi, il bloqua vivement le bâton qui allait lui frapper le visage avant de répliquer par un nouveau coup de poing en plein visage pour sonner son ennemi. Il tenta de le désarmer pour retourner l’arme contre lui et lui envoyer en plein torse.

« Tu as insulté la mauvaise personne, dommage pour toi. » rétorqua froidement et calmement Slade Wilson avant d’écraser la semelle de sa botte au niveau de sa rotule pour briser les os de sa jambe.

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Ravager avait cessé de compter les nombreuses décharges électriques qu’elle s’était prise depuis le début de cette interrogatoire. C’était une façon comme une autre de supporter la torture, s’occuper l’esprit, faire en sorte de rester conscient malgré la douleur. C’est ce que lui avait apprit son père. Les paroles étaient beaucoup plus facile à apprendre qu’à mettre en œuvre. Rose m’était toutes ses capacités à l’œuvre pour résister. Même si elle tentait désespéramment de prendre sur elle, de cacher ses faiblesses, son corps fatiguait.
Les deux hommes qui avaient prit un malin plaisir à torturer une adolescente laissèrent échapper un sourire satisfait. Malheureusement, ils n’avaient obtenu que des insultes et des menaces, de leur prisonnière. Prêt à recommencer la séance jusqu’à l’épuisement de la jeune fille, ils furent interrompu par un autre homme.

Lorsque la porte s’ouvrit, Rose redressa doucement sa nuque pour observer la personne qui venait d’entrer. Elle s’attendait à beaucoup de monde, mais elle espérait secrètement voir son père ou Ray débarquer. Elle cachait la désillusion qu’elle avait ressenti lorsqu’elle vu un autre soldat rentrer mais elle ne cacha pas son dégoût face aux paroles ambigu de cette inconnue. Ses lèvres grimacèrent,elle recula sa tête et laissa apparaître un regard méprisant.

« Eh bien… Max. Je crois que tu t’es trompé de pièce, je ne suis pas ton rendez-vous Tinder, mais c’est gentil de t’être proposé » Elle serra les poings et tenta de se libérer de ses sangles « Je vous repète que j’ai rien à voir avec ses histoires. J’suis qu’une touriste, vous avez jamais vu de touriste américain ? Faudrait songer à sortir de votre grotte. »