Le temps d'après [Damian Wayne] Mar 4 Avr 2023 - 10:35
Metropolis survit.
Malgré les crises. Malgré les drames. Malgré les apocalypses. Malgré les attaques. Metropolis survit… même après trois attaques en quelques mois, qui auraient pu – qui auraient dû anéantir la ville.
Metropolis survit, et se reconstruit. Pour retrouver ses merveilles, ses défis à l’avenir, ses espoirs en demain, ses habitudes… Ses bouchons du matin, aussi.
Une grande partie de la ville demeure endommagée et inhabitable, après les trois attaques des Kryptoniens issus de Kandor, fanatisés par un gourou extrémiste qui a failli leur faire conquérir les étoiles pour son dogme insensé. L’Univers a eu chaud, et ce n’est pas passé loin… mais la menace est passée.
Hélas, avec un prix ; comme toujours.
La cité a souffert. Des chefs d’œuvre architecturaux ont été détruits. Des foyers ont été soufflés. Des emplois ont été supprimés. Des routines sont brisées.
La cité a souffert, dans sa chair de béton et d’acier – mais aussi dans son cœur. Les gens peinent. Les gens ont mal. Les gens pleurent. Des disparus. Des blessés. Des absents. Des douleurs.
Des proches dont le sort demeure indéterminé.
De nombreuses personnes sont entre la vie et la mort. Les hôpitaux de Metropolis ont heureusement été épargnés par les attaques, et les soignants multiplient les heures et les services pour essayer de réaliser l’impossible… le merveilleux. Le sauvetage miraculeux.
Les proches restent ainsi dans l’incertitude, dans le trouble. Beaucoup veulent être à l’hôpital, mais le personnel les évacue – pour respirer, et soigner. Ils doivent partir, ainsi. Ils doivent rester chez eux… et patienter, en tournant en rond.
Comme ici. Au 344 Clinton Street.
Un immeuble de standing moyen, mais propre et solide. Une quinzaine d’étages ; pas plus, pas moins. Ce qu’il faut pour être un immeuble important, mais loin des gratte-ciels étouffants. Une forme d’humilité qui correspond bien au locataire du troisième étage – plus précisément, l’occupant de l’appartement 3-D.
Clark Kent. Même si, désormais, le logement comprend toujours Clark Kent… mais aussi son épouse, Lois Lane-Kent.
Lois. Dont le sort demeure indéterminé. Dont la santé est touchée par une attaque directe du gourou Quar. Qui lutte entre la vie et la mort… et est bien loin de cet appartement, qu’elle a discrètement redécoré en s’installant ici.
Il le fallait, d’ailleurs.
Mais maintenant… Maintenant, son absence se fait durement ressentir. Au point que l’ambiance de l’appartement devient étouffante, oppressante. Terrible.
C’est pour cela, aussi, que Clark Kent y est peu… très peu. Bien sûr, il dit que la ville a besoin de Superman – et c’est vrai. Mais il est aussi vrai qu’il fuit l lieu, l’environnement. L’autre occupant, aussi.
« Mmmmmghnmmh… »
L’autre occupant, qui ouvre un œil après avoir dormi – après avoir trop dormi. Seul ; une fois de plus.
« Mmmmmmghn… mais… maiiiis… MAIS ! »
Jon Kent rouvre des yeux encore endormis – et voit le réveil. Il s’active, tout de suite.
Paniqué.
« Mais… j’suis en retard ! »
Et ça ne lui plaît guère, à voir la vitesse qu’il met pour sortir de son lit, et essayer de se trouver à manger et à s’habiller. Une véritable tornade s’abat sur l’appartement, et il n’est pas sûr que l’endroit s’en remette…
Re: Le temps d'après [Damian Wayne] Lun 10 Avr 2023 - 15:07
Métropolis était encore en train de se rebâtir après les derniers assauts des Kandoriens. La crise semblait être terminée, pour l’instant, et une nouvelle fois la Ville de Demain pourrait se regénérer, retourner à la pointe du progrès et offrir au monde un aperçut de ce que l’avenir lui réserverait. Les traces étaient encore présentes, visibles, tel des blessures qui mettraient du temps à cicatriser. Ces blessures n’étaient d’ailleurs pas seulement d’ordre physique, mais psychologique également, car dans cette épreuve, le protecteur de la cité lui-même avait vacillé sur son piédestal. Son identité exposée, le peuple dont il était issu responsable de toutes ces horreurs, une confiance brisée qui mettrait du temps à se réparer.
De cela, le Jeune Prodige n’en doutait guère. Il n’était peut-être plus réellement en bon terme avec l’Homme d’Acier, mais il lui semblait évident que ce dernier ferait tout ce qui était en son pouvoir pour regagner la confiance des habitants de Métropolis… peut-être y parviendrait-il. Mais il n’en restait pas moins vrai qu’entre l’identité des agresseurs et les paroles perfides de leurs dirigeants, nombres de terriens étaient à présent méfiant envers l’Ange Bleu de Métropolis. La miséricorde qu’il avait par la suite démontrée envers les Kandoriens après leur défaite, si elle était tout à son honneur, ne manquerait probablement pas d’alimenter les polémiques quant à sa véritable allégeance.
Mais le Fils du Batman n’était pas venu à Métropolis pour s’occuper des affaires de la Ville de Demain ou pour réfléchir sur la situation de Superman. Damian était venu pour voir Superboy. Lors de leur dernière aventure, les deux Supersons s’étaient quittés sur une violente dispute. Pendant la période qui avait suivi, les deux jeunes gens ne s’était plus adressé la parole. Mais bien des choses s’étaient passés, la mort de la grand-mère de Jon, l’ultime attaque de Kandor… sans compter les efforts fait par nombres de leurs connaissances communes pour les réconcilier. Au final, cela avait fonctionné… bien que tout deux évitaient encore prudemment d’évoquer le sujet qui fâchait mais ils avaient recommencé à se parler quelques temps avant l’ultime attaque des Kandoriens contre Métropolis.
Même s’il vivait lui-même une période difficile, Damian pouvait au moins compter sur sa famille pour le soutenir, sur Alfred, et ses amis ne l’avaient jamais laissé tomber. Le Fils de Batman savait que son amitié avec le Garçon d’Acier lui était cher, aussi avait-il décidé de se rendre à Métropolis pour venir aux nouvelles et, si nécessaire, essayer de changer les idées de son ami. Ce n’était clairement pas le rôle dans lequel il se sentait le plus à l’aise, mais avec Nobody reparti en France pour régler une affaire « familiale » et Beacon occupé à la JLAcademy avec un gros projet scientifique, le Jeune Prodige ne pouvait pas espérer qu’un autre se chargerait de la besogne.
Lorsque le jeune homme était parvenu à l’appartement où les Kent vivaient, le Jeune Prodige en profita pour déjouer les sécurités de l’endroit avec la facilité dont il était coutumier. Sans surprise, il n’y trouva pas de trace de la présence de Clark Kent, aussi se mit-t-il à l’aise en s’installant à la table de la salle à manger. Lorsque Superboy surgit, mû par l’urgence de son réveil tardif, il fut interpellé par les sarcasmes de l’Héritier du Démon.
« Même s’il est toujours divertissant de te voir mettre sans-dessus-dessous cet endroit, je te rappel que ta ville a déjà eut son content de destruction irraisonnée pour l’instant, Garçon de ferme. »
Jon interrompit sur le champ ce qu’il était en train de faire, encore à moitié occuper à s’habiller pour fixer son ami qui avait parfois la désagréable habitude de surgir quand on ne l’attendait pas. Les deux amis se fixèrent sans rien dire l’espace d’un instant, signe qu’ils n’avaient pas encore retrouver leur ancienne complicité. Damian était assis sur l’une des chaises, occuper à étudier quelques dossiers sur l’ordinateur holographique intégré à son costume, les pieds sur la table.
« Qu’est-ce que tu fous ici, Tête de piaf ? » Commença Jon sur un ton de surprise « Enfin, je suis content de te voir mais tu tom… »
Le Fils du Batman posa un sac en carton sur la table, celui-ci contenait de quoi faire un petit déjeuner tout à fait acceptable. Damian les avaient récupéré au manoir en se levant, sachant pertinemment qu’il y aurait des chances que son coéquipier tomberait tout juste du lit quand il arriverait.
« Ça te fera gagner du temps, et préservera ta cuisine. De plus, ça ne te fera pas de mal de manger de la vraie nourriture. Une fois que tu en auras terminé, on pourra aller patrouiller. » Commença immédiatement à dicter le jeune homme tout en retirant ses pieds du meuble.
« Je… écoute Dami. J’aime vraiment bien l’idée qu’on reprenne les patrouilles ensemble, mais aujourd’hui… je comptais aller rendre visite à ma mère. » avoua le demi-kryptonien.
Damian avait déjà commencé à se diriger vers la fenêtre avant de s’immobiliser aux paroles de son ami. Loïs Lane, journaliste émérite, épouse de Clark Kent et mère de Jon. Elle avait été blessée au cours du dernier assaut des Kandoriens et, depuis, était dans le coma. La situation n’était pas facile à vivre pour le Garçon d’Acier et cela n’aidait probablement pas que le père de ce dernier semblait avoir délaisser ses obligations parentales pour son rôle de héros. Une sensation que Damian ne connaissait malheureusement que trop bien.
« L’un n’empêche pas l’autre. On peut y faire un saut. C’est pas comme si tu avais encore une identité secrète à préserver. »
Pas réellement la meilleure chose à dire, Jon regrettant souvent l’époque où il pouvait n’être que Jonathan Kent sans que l’univers entier ne sache qu’il était Superboy. Mais il était vrai qu’au moins, ainsi, Damian pouvait l’accompagner sans que cela ne pose de question. Mais Jon garda le silence car il était évident que le Fils du Batman ne comptait pas partir. Une fois que Jon eut finit de s’habiller et engloutit son repas, les deux Supersons partirent en direction de l’hôpital. Damian volait sur ses aérodisques aux côtés de Jon.
« Pourquoi tu es venu ? Et ne me dis pas que c’était uniquement parce que tu te faisais du souci pour moi. » interrogea Jon, bien qu’appréhendant ce que Damian allait dire.
« Pourtant, après toutes les merdes qui te sont tombé dessus, je serais bien le pire des coéquipiers si je ne m’inquiétais pas au moins un peu. Mais surtout… je crois qu’il faut qu’on parle. Si on doit à nouveau faire équipe à l’avenir, on ne peut pas simplement se contenter d’agir comme si rien ne s’était passé. »
C’était bien la réponse que Jon avait crain. Il avait été heureux que Damian et lui se parlent à nouveau, que leur amitié ait résister. Mais il avait pris soin d’éviter de parler de ce qui s’était passé, tout comme Damian, car il avait peur que cela ne relance la dispute qu’ils avaient eut.
« T’es sûr que ça ne peut pas attendre ? »
« Ça peut attendre la fin de ta visite à ta génitrice je suppose. Mais on devra en passer par là dans tous les cas. »
Une fois arrivé à l’hôpital, Jon se rendit immédiatement au chevet de sa mère. Damian préféra rester à l’extérieur de la chambre. Après tout, il n’avait pas réellement sa place dans cette scène et si Jon avait besoin d’aide, il serait juste à côté. Il en profita pour observer les rues autour de l’hôpital. Ils se trouvaient dans un secteur qui avait été relativement épargner et pourtant, certains impacts étaient bien visibles. Comme la population de sans abris qui avait fortement augmenter. Malgré l’aide fournit par le gouvernement et différents autres organismes dont la Fondation Wayne, malgré la priorité qui avait été mit sur la réparation des logements, les dégâts avaient été considérable et de nombreuses familles de Métropolis attendaient encore de récupérer un logement. Signe de la violence de l’assaut, il y avait même certaines familles de Métropolis qui avaient décidé d’aller emménager à Gotham.
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Re: Le temps d'après [Damian Wayne] Mar 11 Avr 2023 - 14:59
Metropolis se reconstruit, après avoir tant souffert. Bien des bâtiments, bien des zones ont été soufflés par les événements, par les attaques, et tout se refonde lentement. Heureusement, tout n’a pas été détruit – ou touché.
Sans que l’on sache si c’est volontaire ou non, les habitants ont eu la surprise et le soulagement de voir que… l’hôpital de Metropolis n’a pas été attaqué.
Rien. Le bâtiment, qui incarne le principal dispensaire de soins de la ville, n’a rien eu. Rien du tout !
Les soignants ont pu pleinement prendre la main face aux trop nombreux besoins en aides, en opérations et en accompagnements. Ils ont été héroïques ; évidemment. Comme d’habitude. Ils ont souffert, mais ils tiennent.
Ils tolèrent ainsi quelques proches chaque jour… et c’est le moment, l’instant pour Jon Kent. Il y va. Il y est.
Après avoir croisé Damian Wayne chez lui, après avoir déjeuné avec lui… après avoir pu bénéficier de sa présence et de son soutien, qui l’aident bien plus que Jon veut bien l’admettre. Il y est.
Le jeune homme se présente à l’accueil, en civil ; mais la simple évocation de la patiente voulue permet de l’identifier. Les Kandoriens ont révélé au monde que Superman est Clark Kent – son épouse Lois Lane est donc la mère du jeune Superboy. Et le gamin qui veut la voir ne peut être que lui.
Plusieurs murmures étouffés, de nombreuses expressions de surprise mais aussi d’admiration accompagnent l’avancée de Jon dans les couloirs. Il est gêné, troublé ; mais il avance. Mais il approche.
Il est laissé seul dans la chambre. Seul. Dans la pénombre. Dans les ténèbres, à peine entrecoupées par la lumière grise venue de l’extérieur, passant sous des lattes endommagées d’un volet usé. Seul. Face aux bips. Face au bourdonnement régulier des bips, véritable litanie infernale qui hante, qui crispe, qui ronge, qui s’incruste dans la chair jusqu’à devenir un réflexe, une hantise. Seul. Face… au lit ; au corps. Immobile. Figé. Si loin de ce qu’elle a été – de ce qu’elle devrait être ; de ce qu’elle doit être. Seul. Avec… elle. Sa mère. Sa maman. Celle qui l’aide. Celle qui le soutient. Celle qui le réconforte. Celle qui s’occupe de lui, quand il est malade.
Jon Kent s’assoit sur le rebord du lit. Tout au bout du rebord. Pour se faire petit. Pour n’y être, que du bout des fesses ; du bout du cœur. Seul, encore. Seul. Face aux bips. Face au silence. Face au vide.
Seul. Face au néant d’un monde sans elle. Seul.
… alors que Damian Wayne est à l’extérieur. Seul aussi ; mais dans une autre situation – une autre approche. Une autre façon de voir le monde, mais aussi un autre moment de sa vie. Il observe. Il analyse. Il réfléchit. Il…
« Hey. Bonjour. »
… se fait surprendre, ou manque de se faire surprendre, quand une voix chaleureuse et bien connue résonne derrière lui.
« Je viens de passer à l’appart’… et je pense que je peux te remercier pour le petit-déjeuner complet et équilibré de Jon, ce matin. Une bonne chose, hélas un peu rare. »
L’homme, extrêmement discret et rapide, sourit alors qu’il fixe Damian. Calmement ; en tenant l’avant et l’arrière de son moyen de transport – classique en ville, mais étonnant pour lui.
L’on ne s’attend pas, en effet, à voir Clark Kent en vélo… depuis que l’on sait qu’il est Superman !
« Bonjour, Damian. Je suis… heureux de te revoir ; et surtout de te revoir avec Jon. Il a besoin de toi. »
Il acquiesce lentement, et forme un sourire doux ; mais gêné.
« Merci aussi… pour ton intervention, durant les crises. Ce fut… salvateur. »
Mais troublant. Parce que Robin a flirté avec plusieurs lignes jaunes, voire rouges, en collaborant avec Lex Luthor… et Clark ne l’oublie pas. D’où ces mots. D’où cette petite gêne, qui s’instaure…
Re: Le temps d'après [Damian Wayne] Mer 12 Avr 2023 - 21:33
Damian était resté à l’extérieur pendant que son ami était allé voir sa mère. Il avait observé les environs et réfléchit. Réfléchit ce qu’il voyait, sur la situation à Gotham… et surtout sur ce qu’il allait dire à son ami. Même si tout deux tenaient à retrouver leur amitié, il restait évident que la dispute qu’ils avaient eut dans la Forteresse de Solitude avait laissé des traces. Même une amitié aussi forte que la leur avait démontré pouvoir être brisée s’ils n’y prenaient pas garde… et cette fragilité avait aussi eut pour effet de rappeler à Damian à quel point celle-ci lui était précieuse.
Pourtant, il demeurait qu’il avait été blessé par le fait que Jon l’ait dénoncé à son père, l’Homme d’Acier. S’il pouvait comprendre que son ami ait été réellement inquiet pour lui, cela avait aussi souligné un certain manque de confiance que Damian avait dû prendre sur lui pour pardonner… d’ailleurs, si les malheurs ne s’étaient pas enchainés pour Jon, s’il n’avait pas vu son ami dans le besoin, le Fils du Batman n’était pas sûr qu’il aurait accepter de passer outre. Damian était de ces personnes qui mettent du temps à se lier à quiconque, mais qui offrait en contrepartie une loyauté féroce à ceux à qui il offrait sa confiance. Mais si Damian était lent à créer des liens, il était aussi lent à pardonner. Il n’avait pas grandi dans un monde où la miséricorde avait une grande place, et cela s’en ressentait dans son attitude. Le fait qu’il ait daigné tenter de renouer avec Jon n’était qu’un signe de plus de la force du lien qu’ils avaient forgé.
Damian fut abruptement tiré de ses réflexions par une voix qu’il s’était presque attendu à ne pas entendre de la journée. Le Jeune Prodige se retourna pour voir le spectacle incongru de l’Homme d’Acier se déplaçant à vélo. Les sourcils se froncèrent alors qu’il faisait face à Clark Kent.
« Remerciez Pennyworth de m’avoir inculqué qu’on ne venait pas chez quelqu’un les mains vide. » répondit froidement le jeune homme aux remerciements de son interlocuteur.
Le Fils du Batman croisa les bras alors qu’il défiait presque du regard Clark Kent, faisant montre d’une froideur glaciale contrastant complètement avec l’apparente sympathie gênée de l’Homme d’Acier. Malgré que son éducation lui avait apprit à manier l’art de la tromperie et du mensonge si le besoin s’en faisait sentir, il n’était tout simplement pas dans la nature de l’Héritier du Démon de faire mystère de son ressentiment envers autrui. Et si son amitié avec Jon l’avait poussé à se risquer à lui pardonner, le Fils du Batman conservait une certaine rancune envers Superman et tout dans son attitude visait à conserver une distance entre lui et son interlocuteur.
« Si Jon a besoin de moi, je le soutiendrai du mieux que je peux. Mais même avec mes lacunes en compétences sociales, je peux vous dire que ce n’est pas de moi dont il aura le plus besoin, Kent. » continua le jeune homme, se gardant de trop ouvertement récriminer la façon dont son interlocuteur semblait gérer la situation… en tout cas pour l’instant.
Damian se souvenait également de la conversation qu’il avait eut avec son interlocuteur où il lui avait enjoint à ne pas l’appeler par ce nom. Mais présentement, il n’en avait rien à foutre de savoir si la manière dont il appelait son interlocuteur lui plaisait ou non.
« Quant à mon intervention, elle allait de soi. Surtout en l’absence de père. J’ose espérer que tout cela n’aura pas été en vain et que ces xénos ne causeront plus de troubles. Je suppose que Maxima vous a bien remis le cristal ? » Continua-t-il sans se départir de la froideur du ton qu’il utilisait.
Au cours de la dernière bataille contre les Kandoriens, le Jeune Prodige, aidé par la princesse héritière d’Almerac, avait prit le contrôle d’un des vaisseaux de la flotte Kandorienne grâce à l’intervention d’une IA conçut avec les traits du Jor-El, le géniteur de l’Homme d’Acier. Avant de sacrifier le vaisseau, le jeune homme avait récupéré un des cristaux contenant tout ou une partie de l’IA pour la faire remettre aux El.
Damian continuait à défier Clark du regard, alors qu’il rabattit la capuche de sa cape sur sa tête. Il était évident que d’un côté de cette conversation, persistait une gêne réelle, de l’autre une hostilité latente. Il ne servait donc à rien de poursuivre l’hypocrite jeu des politesses plus longtemps.
« Jouons carte sur table. Je vois bien que ma présence vous met mal à l’aise et lors de notre dernière rencontre j’ai pris acte que vous vous défiez de moi. Alors évitons de prétendre que nous entretenons encore la moindre relation cordiale et allons droit au but. »
Damian se retourna soudainement, comme s’il était sur le départ. Il n’avait visiblement aucune envie de tailler le bout de gras avec l’Ange Bleu de Métropolis. Contrairement à ses prédécesseurs, le Fils du Batman n’entretenait pas une grande admiration pour l’Homme de Demain. Certes, jadis il respectait ses exploits, mais guère plus. Depuis, un fossé s’était creusé entre eux, après que par deux fois, Superman ait prouvé qu’il doutait de la capacité de Damian à faire le bon choix. Démontrant, aux yeux de Damian, le peu de foi qu’il prêtait aux efforts que le jeune homme avait fait depuis des années pour prouver sa valeur.
« Et si vous n’êtes venu que pour échanger des banalités, je pense que votre présence serait plus utile auprès de votre fils et de votre femme en ce moment. » conclut-il en s'apprêtant à repartir.
En définitive, Damian irait peut-être patrouiller seul. La ville ne manquait probablement pas de crapule qui cherchaient à tirer parti de la misère ambiante. Mais ce qui était sûr, c’est qu’il n’avait nul désir de rester ici à écouter des platitudes d’un Homme d’Acier qui cherchait encore à faire comme si rien ne s’était passé.
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Re: Le temps d'après [Damian Wayne] Jeu 13 Avr 2023 - 14:37
Ouille. D’aucuns diraient que Damian Wayne tire à balles réelles – Clark préférerait dire que le fils de Bruce n’a pas sa langue dans sa poche. Il tape dur, quand même.
Son visage évoque un peu sa surprise, mais aussi sa petite crispation face à ces mots secs et brutaux… mais non dénués de vérité. C’est bien ça le problème : Damian n’a pas tort, en tout cas pas sur tout.
Clark reste silencieux quelques instants, autant par choc que par respect pour le jeune homme, qui achève ainsi son discours. Très théâtralement, Robin se détourne de lui et n’offre que son dos ; classique. L’on dirait vraiment Bruce… ce qui rend l’absence de ce dernier encore plus cruelle.
Il chasse cependant ces pensées, et décide de réagir.
« Hey. »
D’une façon qui risque de surprendre Damian. Positivement, espère-t-il.
« Tu… as raison. »
Sa voix est lente, douce, chaude ; proche. Il s’est rapproché. Il s’est projeté à super-vitesse, après avoir laissé son vélo en équilibre, et se tient désormais juste derrière Damian.
Et il parle.
« Tu as raison, oui. Tu as raison de dire qu’il y a désormais… non pas une défiance de ma part, mais une divergence claire d’opinions. Oui, Damian, je ne partage pas ton approche des choses, ni ta vision. Oui, j’ai été choqué et désagréablement surpris de voir jusqu’où tu étais prêt à aller, pour gérer des crises. Je peux entendre pourquoi tu as pris ces décisions – mais mon cœur et mon âme ne peuvent pas accepter cela, te rejoindre. Tu as raison, oui : nous avons une divergence forte. Mais… ah. Cela ne veut pas dire que… nous ne pouvons pas échanger. »
Il souffle légèrement, et forme un petit sourire en continuant à s’adresser à Damian.
« Ton père et moi… avons bien, bien souvent rencontré une telle situation, Damian. Une telle divergence d’opinions. Nous l’acceptions… nous l’acceptons. Sincèrement. Nous faisons avec. Nous continuons à agir ensemble, à discuter, à vivre ; à s’apprécier, même. Je… ah. Je suis navré pour tout ceci, mais… Damian. Je peux te l’assurer. Je n’ai nul mauvais sentiment envers toi. Je te suis énormément reconnaissant pour ce que tu fais – pour tes actions héroïques, pour ta discipline, surtout tes interventions me concernant. Et, avant tout, je… j’apprécie l’amitié sincère que tu portes à Jon. Tu l’as dit, il en a besoin… beaucoup. »
Clark soupire, et détourne les yeux. Son regard se fige sur l’immeuble, l’hôpital. Il plisse quelque peu, améliore sa vision – et voit à l’intérieur. Il grimace, et souffle ; plus lourdement encore.
« Tu as… aussi raison. Ils… Lois et Jon ont besoin de moi. Mais… ah. Je te sais jeune, mais je te sais sage, aussi. Enfin… peut-être moins que tu le penses, en toute honnêteté, mais quand même sage. »
Il glousse légèrement, pas mécontent de sa gentille pique.
« J’en ai honte, mais… il m’est difficile d’être là pour eux. Il m’est difficile… d’être présent. Mes sentiments sont contrariés. Non pas pour eux ! Mais envers la situation. Concernant… Lois. Qui est ici par ma f… parce que je… parce que… »
Il soupire, et détourne le regard. Crispé, encore. Troublé, vraiment.
« Tu as raison, Damian – mais je crains de n’être pas pleinement à la hauteur, à cet instant. Je m’acharne, je poursuis… je serais là. Mais… ah. Que c’est dur de faire face à l’absence, l’inconnu et la peur de la mort… n’est-ce pas ? »
La référence à Bruce est évidente, et Clark espère déclencher une autre discussion – différente, mais agréable. Vraiment.
Re: Le temps d'après [Damian Wayne] Ven 14 Avr 2023 - 22:40
Les propos tenus par Damian à son interlocuteur étaient durs, mais le Fils du Batman n’avait jamais été réputé pour être du genre consensuel. L’Héritier du Démon faisait rarement de cadeau, que ce soit au combat ou dans les joutes verbales, il frappait là où cela faisait mal car c’était ainsi qu’il avait été formé à le faire. Peut-être qu’une part de lui avait souhaité blesser son interlocuteur avec ce genre d’affirmation… car après tout, la vérité blessait. Mais surtout, le jeune homme ne souhaitait nullement faire de cadeau à Superman après ses actions. Même s’il n’avait jamais cherché à obtenir l’approbation de l’Ange Bleu de Métropolis, lorsque ce dernier était venu le trouver suite à la première attaque des Kandoriens, le jeune héros avait vraiment crut que ses efforts pour prouver qu’il était un héros commençaient à payer… cela n’avait rendu la déception que d’autant plus cruelle quand il s’était avéré que la confiance que Kal-El lui avait témoigné n’était que de façade. Et son ressentiment envers l’Homme d’Acier n’avait fait qu’empirer quand il avait constaté que Jon était souvent livré à lui-même.
Pensant en avoir fini avec cette conversation, le Jeune Prodige s’était éloigné de plusieurs pas, préférant ne pas rester davantage. Il savait que son ressentiment pourrait le pousser à aller plus loin, et même si Jon, en ce moment, était occupé, la dernière chose qu’il aurait besoin, ce serait de voir une dispute entre son meilleur ami et son père. La main de Damian se dirigea vers l’endroit où il avait rangé son bat-grappin, comptant l’utiliser pour quitter les lieux, mais il n’eut pas même le temps de le décrocher qu’il entendit, juste derrière lui, la voix de Clark Kent. Les paroles l’immobilisèrent net.
Il ne s’était pas attendu à ce que le père de Jon lui réponde, et encore moins à ce qu’il lui donne raison dans ses propos. Il avait plutôt anticipé que Kent encaisserait son venin et qu’ils repartiraient chacun de leur côté en sachant qu’ils ne s’appréciaient pas. Damian n’aurait pas parié sur le fait que Superman s’abaisserait à poursuivre la dispute, mais qu’il lui donne raison… cela le Fils du Batman ne l’avait définitivement pas anticipé.
Il ne se retourna néanmoins pas, se contentant d’écouter les paroles du Dernier Fils de Krypton, essayant de comprendre le but que ce dernier cherchait à atteindre avec sa stratégie. Veillant à bien contrôler les signaux de son corps pour ne pas trahir, face aux super-sens de son interlocuteur, ce qu’il pourrait ressentir. En vérité, il se méfie. Son instinct lui dit que son interlocuteur cherche à l’amadouer, à lui faire baisser sa garde. Pourtant, il connait Superman, et malgré la rancœur qu’il éprouve à son égard, il sait que ce n’est pas un calculateur… du moins, pas dans ce genre de situation.
« Tst. Est-ce réellement surprenant que nos méthodes divergent ? Que je ne partage pas votre vision ? »
Ces deux questions étaient purement rhétoriques, le jeune homme n’espérait pas réellement que son interlocuteur y réponde. Damian n’avait pas été élevé par des fermiers bien pensant du fin fond du Kansas, ni par des gens de la bonne société de la côte Est aux idées progressistes. Il avait été élevé au sein de la Ligue des Ombres et ce avec le destin d’un jour la diriger. Il n’avait pas appris à se mettre au service des autres, mais à les commander. Il n’avait pas appris à protéger, mais à vaincre ses ennemis. Il avait grandi à l’écart d’un monde moderne qu’il avait apprit à mépriser pour ses excès tout en l’étudiant pour en tirer parti. Qu’importait ce que pensait savoir Superman sur lui, il ne pourrait jamais imaginé à quoi avait ressemblé la jeunesse de Damian, pas plus que Damian ne pouvait réellement se représenter à quoi avait pu ressembler la jeunesse de Clark Kent dans la localité rurale de Smallville. Même si tout deux étaient, en théorie du moins, du même côté, leurs itinéraires de vies étaient diamétralement opposés.
« Ce n’est pas qu’une simple divergence, Kent. Et vous le savez. Je sais parfaitement que mon père et vous n’êtes pas d’accord sur tout. C’est pareil pour Jon et moi. Mais comme vous, nous nous faisons suffisamment confiance pour savoir que l’autre ne nous trahira pas. » commença le jeune homme, toujours sans se retourner, toujours d’un ton sec.
Les différents entre Batman et Superman n’étaient pas un secret, un pourtant leur amitié restait forte. Les deux héros restaient fortement opposés sur de nombreux sujets, et pourtant ils formaient l’un des duos les plus efficace. Et cela parce qu’en dépit de leurs divergences, ils se faisaient confiance. En dépit de leurs approches parfois opposées, ils savaient que l’autre continuerait à veiller sur leurs arrières. Damian tourna la tête pour observer son interlocuteur du coin de l’œil.
« Je ne me satisfait pas de simplement réagir aux plans de mes ennemis, c’est pas dans ma nature d’attendre qu’ils passent à l’action pour tenter de les contrer. À la Maison des Héros, j’ai vu l’opportunité d’en savoir plus sur ce que préparait Luthor et j’ai cherché à la saisir. Et même si son discours n’était pas sans trouver un échos en moi, je savais encore qui était mes vrais alliés… ou en tout cas qui je percevais alors comme tel. » sous-entendant que les choses avaient peut-être changer depuis. « Mais cette considération n’était visiblement pas réciproque. Résultat, Luthor est qu’en même de retour et on a pas la moindre piste sur les plans qu’il préparait. »
Le Fils du Batman acheva de se retourner. Son visage ne faisait nul mystère sur le dépit qu’il ressentait à l’évocation de ces évènements. L’Ange Bleu de Métropolis restait peut-être un allié de son père, de sa famille, mais, à titre personnel, Damian n’était plus sûr de le percevoir ainsi. Même si l’Homme d’Acier reconnaissait les accomplissement du jeune héros, même le sang qu’il avait fait couler pour protéger la Ville de Demain contre les Kandoriens à plusieurs reprises… l’Héritier du Démon se souvenait surtout que Superman l’avait crût capable de passer dans l’autre camp. Et quand un type réputé pour voir avant tout le bien en chaque homme assumait cela de vous… ça pouvait faire mal.
C’était probablement cette pensée qui empêchait le jeune homme d’accepter le rameau d’olivier que tendait de brandir par le protecteur de Métropolis. Ce n’était pas pour autant qu’il était incapable de percevoir l’intention derrière les paroles… bien qu’il ne savait pas trop quoi faire de cette information. Tout comme il décida de ne pas relever la pique qui lui était lancé.
« Tst. Pourquoi le remettre à plus tard ? » Damian tendit négligemment un doigt vers l’une des fenêtres de l’hôpital avant d’ajouter. « Vous êtes sur place, vous n’avez plus qu’à voler à la fenêtre pour montrer à Jon qu’il n’est pas seul dans cette épreuve. Vous n’avez même pas à y entrer ou à dire quoi que ce soit, ça ne pourra de toute façon pas lui faire plus de mal qu’un père absent alors qu’il est dans une mauvaise passe. » Ironisa tristement le Fils du Batman.
Ironie, car c’était précisément sa situation actuelle. Mais lui pouvait au moins compter sur Alfred pour veiller sur lui et sur sa famille pour le soutenir dans les pires moments. Même si cela ne parvenait pas à compenser le sentiment d’abandon qu’il éprouvait avec l’absence de son propre père, ça l’atténuait un peu. En ce moment, Jon était un peu limite en termes de famille sur laquelle se reposer. Peut-être que Kara passait s’occuper de lui de temps à autres, mais en dehors d’elle, Damian n’était pas sûr de si son ami avait encore beaucoup de famille pour le soutenir en l’absence de son père.
« Quant aux choses que vous évoquez, je suppose que chacun y fait face selon sa nature. Même sans nouvelles de père depuis des mois, moi et les autres continuons de nous battre pour empêcher Gotham de sombrer en son absence et d’attendre un signe de sa part qui nous donnerait une piste pour le retrouver. Cette situation est réellement frustrante… »
Damian s’interrompit, se renfermant. Il ne voulait pas s’apitoyer sur son sort devant son interlocuteur. Oui, il avait peur de découvrir que son père puisse avoir périt durant cette mission. Oui, pour la première fois depuis longtemps, il avait peur pour son père et se sentait impuissant à changer la situation. Mais il était un Wayne et un al-Ghul. Pour sa famille, la mort n’avait jamais été qu’un bref inconvénient. Lui-même avait déjà connu l’étreinte de la mort et en était revenu. Et pourtant, il craignait que si son père périssait cette fois, qu’ils n’auraient pas l’occasion de le ramener.
« … mais au moins, quand il reviendra, il pourra constater que nous sommes capables de poursuivre son héritage. » conclut-il sobrement.
Superman
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Re: Le temps d'après [Damian Wayne] Lun 24 Avr 2023 - 10:27
Un léger sourire glisse sur le visage de Superman, alors que Damian Wayne accepte de lui répondre – de ne pas mettre fin directement à leur conversation. C’est bien.
« Ah… non. Ce n’est guère étonnant que nos méthodes divergent. Nous sommes différents mais, je l’espère, complémentaires. Comme le jour et la nuit. Comme l’ombre… et la lumière. »
Sa voix est calme, douce ; tranquille. C’est bien, oui, que Damian lui réponde. … mais la suite est moins bien, elle.
Clark apprécie et est soulagé que le jeune homme ne l’éconduise pas totalement, mais les mots et déclarations qui suivent sont durs, et font mal. C’est fait exprès. C’est ainsi.
Il a la politesse de laisser le jeune homme parler – notamment quand Damian indique que leur désaccord est plus qu’une divergence. Il forme un parallèle pertinent entre la relation qu’il noue avec Jon, et celle que Clark entretenait… entretient avec Bruce. Mais, clairement, le lien entre lui et Damian est distendu – difficile.
L’énoncé des événements et de la vision de Damian les concernant est rude. Clark peut entendre pourquoi le jeune homme a agi ainsi… mais ses tripes disent le contraire. Son instinct ne peut le suivre sur cette pente. Oh, il comprend, il entend ; mais il ne peut pas, lui. Et il… espère que le monde puisse tourner autrement ; que ses alliés puissent agir autrement.
C’est difficile et complexe ; et surtout douloureux, au vu de la tension réelle et épaisse qui s’instaure entre eux deux. Notamment après des piques claires et justes sur l’absence de Clark auprès de Lois et Jon.
« Hrm. »
Le journaliste à un geste rare et désagréable. Il grogne. Il est mal à l’aise.
Il ne dit rien, encore. Il laisse Damian poursuivre, enchaîner et voguer directement sur le sujet de l’absence de Bruce ; qui le mine, clairement. Mais qu’il tente de combler, de gérer en voulant rendre son père fier. C’est beau et noble. Mais… Mais, en effet.
« Il… est évident que Bruce sera fier de toi… de vous, à son retour. »
Il forme un sourire doux et compatissant, en accompagnement de ces mots.
« Mais… la poursuite de l’héritage ne peut pas… ne doit pas s’accompagner d’un oubli, d’un abandon. De soi. Je… j’ai bien entendu tes mots, Damian, et je… n’ai guère de choses à y répondre. Nous avons une différence notable, et nous ne trouvons pas, toi et moi, les ressorts pour nous accepter ; comme je le fais avec Bruce, comme tu le fais avec Jon. Je le regrette – mais je n’ai guère de solution toute prête à cela. Cependant, je… je te prie de… m’écouter, quand je te dis que Bruce… que ton père ne voudrait pas que tu suives son héritage, en faisant comme lui. En s’abandonnant comme lui dans cette lutte, et dans des moyens qui dépassent ce que… la morale qu’il s’est fixée implique. Oui, ton père a… plusieurs fois dévié de cette morale – mais il l’a toujours regretté, à la fin. J’ai conscience que ton éducation, ton double héritage, ton être t’amènent à… des méthodes qui diffèrent pleinement des miennes. J’ai conscience que les ombres du cœur de Bruce sont celles dans lesquelles tu as grandi. Mais… ah. Pour avoir discuté avec lui… de nos enfants, et de ce que nous voulons pour eux… je sais que ton père ne souhaitait… ne souhaite pas que tu t’enfonces dans les ténèbres de sa mission, de sa croisade. Il veut… il préfère que tu te rapproches de la lumière, incarnée par Dick et d’autres. Je… n’ai aucune leçon à te donner, mais… seulement ce rappel. Ton père veut le mieux pour toi ; et le mieux tout court. »
Son sourire se fait triste – et gêné, alors qu’il se détourne légèrement et, distraitement, commence à nettoyer ses lunettes.
« Et… oui, pleinement, je n’ai… aucune leçon à donner. Tu as bien raison de dire que je remets à plus tard mon soutien légitime, attendu et espéré à Jon et Lois, mais… ah. Je… comment dire. »
Il souffle, et fixe le sol d’un regard las et troublé.
« Il semble que… je ne sois définitivement pas l’homme et le surhomme que… les autres voient en moi. Je… n’y arrive pas, Damian. Je n’y arrive pas. J’en ai honte – mais je n’y arrive pas. »
Il est humain. Sa réaction est humaine. Il est humain. L’extraterrestre qui a longtemps espéré, voulu, prié pour être humain… l’est enfin. Au moment où il aimerait l’être le moins…
Re: Le temps d'après [Damian Wayne] Mer 26 Avr 2023 - 11:43
Damian releva légèrement la tête lorsque Clark Kent l’assura que son père serait fier de ce qu’ils faisaient, lui et les autres. Il avait envie de le croire, de se dire qu’il savait de quoi il parlait. Après tout, l’Homme d’Acier et le Chevalier Noir étaient des alliés très proches et il connaissait son père depuis bien avant qu’il ne vienne au monde. L’espace d’un très bref instant, ce ne fut plus le visage du stoïque Fils du Batman qui se tenait devant Clark Kent, mais le fils de Bruce Wayne observant presque avec espoir son interlocuteur. Mais une part de Damian restait résolument méfiante, soupçonnant que ces bonnes paroles n’avaient d’autres but que de lui faire baisser sa garde et il ne lui fallut qu’une fraction de seconde pour réinstaurer la distance le séparant de son interlocuteur.
La suite cependant… fut moins à son goût. Bien qu’il sentit que les paroles de l’Ange Bleu de Métropolis étaient sincères, il ne pouvait s’empêcher de se renfrogner en les entendants. Son interlocuteur reconnaissait l’existence du gouffre qui les séparait, dans leurs méthodes, leurs façons de pensées… tout semblait les séparer. Mais ses mots concernant son héritage, concernant le fait que son père lui-même semblait ne pas désirer le voir poursuivre son combat… il sentait son cœur se serrer dans sa poitrine en entendant ces paroles dont il ne pouvait même pas douter de l’authenticité. Superman avait beaucoup plus de défaut qu’on ne le lui en reconnaissait, mais mentir n'était simplement pas dans sa nature. Et bien que le Fils du Batman ne doutait aucunement des intentions de son père à son égard, du fait qu’il désirait réellement le mieux pour lui, il ne pouvait s’empêcher de ressentir ces paroles comme une sorte de désaveux.
Pendant quelques instants, le jeune homme ne dit rien, il avait une boule dans la gorge qui l’en empêchait. Mais aussi, les paroles que l’Homme d’Acier rapportait firent remonter une autre image dans l’esprit de Damian. Celle de sa mère, Talia al-Ghul, la Fille du Démon. Elle aussi désirait le mieux pour son fils, de son amour pour celui-ci, on ne pouvait en douter… et pourtant cela avait débouché sur tant de souffrance. Les intentions seuls ne suffisaient pas à se concrétiser en les résultats attendus. Et face à lui, il y avait un autre parent, plein de bonnes intentions, mais incapables de les transformer en actes.
Le poing du Jeune Prodige partit tout seul. Une frappe, rapide, brutale, impitoyable mû par une soudaine poussée de violence. Un coup de poing qui aurait brisé la mâchoire de n’importe quel être humain qui l’aurait encaissé. Mais heureusement, aucun être humain n’eut à subir ce coup, pas même le kryptonien qui faisait face à l’Héritier du Démon. La frappe du jeune héro finit sa course dans l’un des murs de l’hôpital, la paroi du bâtiment servant à décharger le trop plein de frustration que ressentait Damian.
« Est-ce ça la vision que père et vous avez d’être parents ? Avoir les meilleures intentions ? » énonça lentement le Fils du Batman. « Vous vous sacrifieriez sans la moindre arrière-pensée pour sauver le monde. Vous subiriez milles tourments pour préserver chacune des personnes présentes dans ces rues individuellement. La menace se présente, et vous agissez. Mais dès que c’est votre progéniture qui a besoin de vous, vous êtes paralysé par l’indécision ? » continua-t-il en desserrant le poing.
Damian faisait de son mieux pour ne pas exploser, espérant éviter d’attirer l’attention de Jon qui était probablement occupé à raconter à sa mère inconsciente les dernières choses qui lui était arrivé. Autant pour s’occuper lui-même que dans l’espoir que, quelque part, elle puisse l’entendre, pour qu’elle sache qu’il était encore là. Le Jeune homme reporta son regard vers Clark.
« Vous n’avez aucune idée de ce que c’est d’être le fils d’une personne aussi exceptionnel. Vous l’admirez, vous voulez absolument lui ressembler, être à la hauteur des attentes que vous pensez qu’il a pour vous… et que les autres attendent de vous. Tout ce que vous voulez, c’est de vous montrez que vous êtes digne d’être son fils et pas un simple accident génétique. Mais vous comprenez vite que son devoir passera souvent avant vos problèmes. Et que quand vous aurez besoin de lui, vous ne pouvez qu’espérer qu’il sera disponible pour vous. Mais je suppose que lorsqu’on est un héros, la sensation d’impuissance doit être trop difficile à gérer. »
Le jeune homme finit par simplement se laisser glisser, dos contre le mur. Il était en train de décharger le ressentiment qu’il éprouvait depuis longtemps et qui n’avait fait que s’amplifier en constatant que son meilleur ami n’était pas logé à meilleur enseigne que lui. Même s’il n’aurait changé de géniteur pour rien au monde, il avait souvent envié l’apparente complicité que Jon et son père semblaient partager. Et maintenant, il ne pouvait que constater que son ami était seul dans cette épreuve, malgré que son père soit présent.
« Je ne suis pas Grayson, pas plus que je ne suis Drake… je n’ai pas leur "lumière". Chacun d’eux possède une part de lui qui aspirerait un jour à raccrocher la cape pour mener une vie normale. Pour moi, cette vie est ma vie et je ne m’imagine pas en mener une autre… ou plutôt, je sais parfaitement où je serais si j’avais décidé de ne pas suivre la voie de mon père… je serais probablement votre ennemi à l’heure qu’il est et celui de tous les gens aux côtés de qui je me bat en tant que Robin. »
C’était étrange à admettre pour Damian. Car il restait fortement attaché aux idéaux de la Ligue, à ceux de son grand-père. Mais c’était leurs méthodes qu’il avait rejeté tout en étant assez lucide pour savoir qu’il ne lui en faudrait pas beaucoup pour les rejoindre.
« La raison… pour laquelle j’ai rejoins le camp de mon père, c’est parce que j’ai été admiratif de son abnégation, de ce qu’il était prêt à sacrifier pour préserver ce qui lui semblait important. Ma famille a juste trop souffert pour cette croisade pour que j’accepte qu’elle ait été menée en vain… pour que j’accepte que leurs souffrances aient été subit pour rien. » affirma Damian alors qu’il sentait une émotion monter en lui. « Je veux me montrer digne de succéder à mon père pour m’en assurer, pour qu’il sache qu’il pourra un jour cessez le combat en sachant qu’un autre le poursuivra. Pour que l’héritage du Batman ne se réduise pas à devenir une icône pour la culture populaire Gothamite et une inspiration pour la création et la vente de souvenirs pour les touristes… Il mérite bien mieux que ça. »
Et aussi parce qu’il avait la conviction que, s’il parvenait à se hisser à la hauteur de son père, il pourrait alors considérer s’être racheté pour toute les vies qu’il avait pris. Lorsqu’il avait rencontré son père, il était déjà responsable d’un nombre de morts à trois chiffres. Il n’éprouvait alors pas de culpabilité à en être la cause, mais le temps passer en tant que Robin, l’expérience de mort qu’il avait vécut, les nouvelles valeurs qu’on lui avait inculquées avaient peu à peu fait naitre des remords en lui.
« Si vous tenez vraiment à encore postposer votre soutien à votre famille, cela vous regarde. Mais à part ajouter à votre souffrance de la culpabilité pour votre négligence. Je ne vois pas ce que cela vous apportera, même en vous disant que vous rentabilisez ce temps en sauvant d'autre personnes. » finit-il par conclure.
Damian ne s’était pas relevé. Il se tenait toujours assis contre le mur, la tête baissée, silencieux. Son esprit faisant de son mieux pour repousser la pensée que son père avait peut-être déjà quitté ce monde. Il n’avait pas anticipé de se décharger ainsi, mais une fois commencé, il n’avait pas pu s’arrêter.
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Re: Le temps d'après [Damian Wayne] Jeu 27 Avr 2023 - 14:29
Il ne bouge pas. Sapristi, il en a envie ; mais Superman ne bouge pas.
Il ne bouge pas, quand Damian laisse exploser son ressentiment, sa fureur, son indignation… sa douleur et sa peur, d’une manière brutale et violente. Il ne bouge pas ; mais l’expression de son visage confirme son trouble, sa surprise.
Il… ne s’y attendait pas. Enfin, pas vraiment. Pas complètement.
Bruce l’a déjà habitué à ce genre de surprise ; oui, Bruce. Même lui, avec son sens absolu du contrôle. Surtout lui, avec sa gestion si émotionnelle et intense des choses et des gens, malgré ce qu’il dit. Bruce l’a habitué à cela. Damian suit. C’est touchant. Dommage, mais touchant.
Clark ne dit rien, cependant. Il écoute. Il l’écoute. Il laisse le jeune homme parler… se libérer. Tout livrer. Tout balancer.
Il écoute. Il écoute vraiment. Il acquiesce, lentement – puis il s’approche. Il fait encore ces pas qui les séparent de Damian, et se penche vers le jeune homme, toujours au sol. Il le rejoint. Il s’accroupit.
Il se fige devant lui. Il le regarde. Longuement.
Ses yeux sont cachés derrière ces lunettes médicalement inutiles désormais, mais longtemps indispensables pour concentrer sa super-vue sur des points particuliers, via ces branches qui cadrent sa vision. Ses yeux sont cachés… mais ils le fixent. L’ombre d’un sourire glisse sur son visage, alors qu’il reprend… lentement. Doucement.
Humainement.
« Damian, je… tu as raison, encore. Tu n’es pas Timothy. Tu n’es pas Richard. Tu n’es pas non plus Jason, et tu diffères de Barbara, Stephanie et Cassandra. Tu n’es pas Bruce, non plus. Et tu n’es pas Talia ou ton grand-père. Tu es… toi. Il est très difficile de trouver sa voie, dans l’existence – sa voie, et son identité. Encore plus avec un entourage fort, charismatique ; intense. Encore plus, vraiment, avec des êtres exceptionnels, qui bénéficient de listes énormes de leurs actes dans et pour le monde. Tu es toi, oui ; mais il est difficile, il t’est difficile… de définir qui c’est, toi. Je… ah. Tu as raison, je n’ai aucune idée de savoir ce que c’est, d’être le fils de Bruce. Mais… je vais te demander un effort, que tu es libre de faire ou non. Je vais te demander de me croire – parce que, moi aussi, j’ai été élevé par des personnes exceptionnelles, et j’ai voulu être digne d’elles ; en étant sûr de ne pas y parvenir. »
Un soupir long et douloureux s’échappe de ses narines.
« Ils… n’avaient pas de pouvoir, de cape, de collant, de masque. Ils… étaient humains. Ils étaient des anonymes, des oubliés. Des gens avec une vie simple, mais pas simples eux-mêmes. Mes parents. Ceux qui m’ont recueilli – oui, qui m’ont recueilli. Tu… ah. Tu évoques tes difficultés à grandir avec Bruce comme père, mais… ah. J’ai grandi… avec des gens qui, face au crash d’un vaisseau spatial, alors qu’ils n’avaient connu que le Kansas, face à un enfant venu d’ailleurs qui pouvait déjà broyer le métal… ils n’ont pas fui. Ils ne se sont pas enfuis. Ils ne m’ont pas tiré dessus. Ils n’ont pas alerté les autorités. Ils n’ont pas rejeté… l’être venu d’ailleurs. Ils m’ont pris. Ils m’ont aidé. Ils m’ont secouru. Ils m’ont… pris, et éduqué. »
Une émotion réelle et intense glisse dans sa gorge.
« J’ai grandi… avec l’exemple de deux êtres qui ont su dépasser les peurs légitimes, pour troquer l’appréhension de l’étranger pour l’amour de son prochain. J’ai… j’ai grandi avec cela, Damian. Avec eux. Et je… j’ai tant lutté, pour être digne d’eux ; de leur éducation. De leur amour. J’ai… pris sur moi. J’ai contrôlé mes pouvoirs. J’ai sacrifié mon goût pour le sport et la compétition. J’ai appris à gérer mes forces, j’ai appris à patienter, à attendre, à supporter ; à encaisser. J’ai appris, j’ai essayé… d’être digne d’eux. Je pense… j’espère avoir réussi. Enfin… je le pensais. »
Il détourne légèrement le regard ; honteux.
« Tu as raison, Damian : ce que je fais n’est bien pour personne. Ni Lois, ni Jon… ni moi. Et j’ai honte. Et j’ai peur. Et je… rappelle ainsi mes doutes, de ne pas être digne de mes parents – qui m’ont quitté. Qui ne sont plus là. »
Il soupire, encore. Il tremble. … mais il se redresse, soudainement.
« Mais… même si je n’en suis pas digne, je… je crois que ça… se tente quand même. Je crois que je peux essayer encore – parce que je le dois. Parce que, aussi, j’aime… quand je leur ressemble. »
Il se relève et, les bras ballants, affiche un visage gêné devant le jeune homme.
« Est-ce que… tu voudrais bien… m’aider ? A être digne ? A… Est-ce que tu veux bien… m’accompagner… ? Jon sera content, et… ah. Je… moi aussi. Je pense. »
Il sourit ; encore gêné. Mais sincère ; encore une fois, aussi.
Re: Le temps d'après [Damian Wayne] Sam 29 Avr 2023 - 11:46
L’humeur de Damian était sombre. On disait souvent que vider son sac faisait du bien, mais tel n’était pas le cas. Certes, il sentait qu’avoir put libérer une partie de son ressentiment, avoir put mettre des mots dessus avait un peu allégé la colère qu’il ressentait à l’égard de son interlocuteur pour la façon dont il laissait Jon affronter seul cette épreuve. Mais avait aussi fait remonter de nombreuses inquiétudes qu’il nourrissait : la crainte de ne pas revoir son père, de le décevoir en arrivant pas à protéger Gotham, la solitude qu’il ressentait parfois… la colère de voir que l’absence du Chevalier Noir se faisait tellement sentir que des usurpateurs commençaient à faire leur apparition pour s’emparer de la place.
Il ne regardait plus son interlocuteur. Que lui importait maintenant que l’Homme d’Acier se défile ou décide d’assumer ses responsabilités de père, il lui avait donner sa chance de faire la bonne chose. Le jeune homme s’était d’ailleurs surpris à nourrir un tel ressentiment à l’égard de son propre père, mais il était vrai que malgré qu’ils partageaient un lien fort, leurs relations étaient loin d’être harmonieuse et ils peinaient souvent à se comprendre. Souvent même, ils étaient dans de tels désaccords qu’ils en arrivaient à se disputer. Et pourtant, l’admiration que le jeune héros ressentait pour son géniteur ne pouvait être remise en question… mais le jeune homme lui en voulait d’être partit comme ça, sans rien dire. Il souffrait d’un sentiment irrationnel d’abandon. Damian faisait de son mieux pour forcer son esprit à renvoyer les sombres pensées qui l’assaillaient dans les tréfonds de celui-ci. La capuche était rabattue sur sa tête, ce qui lui permettait de se dérober au regard des autres pendant ce moment de faiblesse.
Il écouta sans mots dires les paroles de Clark Kent. Du point de vue de Damian, ce dernier passait une nouvelle fois à côté de ce qu’il voulait dire. Damian savait qui il était, il en avait une conscience aigue même, de ses forces, de ses limites et de ses faiblesses. Il était cependant exact qu’en dehors de prendre la succession de son père ou la tête de la Ligue des Ombres, l’Héritier du Démon ne parvenait pas à s’imaginer dans un autre avenir. Toute son existence on l’avait entrainé, formé pour accomplir son destin… prendre la suite de son grand-père. Par la suite, il avait décidé qu’il était davantage attiré par la voie de son géniteur et s’était entrainé avec encore plus d’ardeur pour prouver sa valeur. Il s’était tant investit pour accomplir cela qu’il ne pouvait s’enlever cette sensation qu’échouer à prendre la succession de l’une ou l’autre des branches de sa famille ne conduirait que tout ce qu’il avait fait l’aurait été pour rien.
Il releva néanmoins légèrement la tête au moment où Clark évoqua ses propres parents, et l’admiration qu’il leur portait pour avoir eut la force de l’accueillir, pour avoir été de bonnes personnes. Le jeune homme gardait toujours la capuche de sa cape entre son visage et le regard de son interlocuteur, tentative peut être ridicule de dissimuler son instant de faiblesse face à une personne capable de voir à travers la matière, mais ce simple fait témoignait d’un certain intérêt pour ce qu’il disait. Mais si les Kent avaient fait preuve de qualités d’âmes admirable, le Fils du Batman n’était cependant pas certain que cette comparaison soit complètement pertinente.
« J’ai toujours pensé que vous étiez devenu un héros pour honorer votre héritage kryptonien, Kent. Où en tout cas, l’image que vous vous en faisiez. C’est… éclairant. Encore une fois, père et vous n’êtes pas si différents. » commenta le jeune homme avec une pointe d’amertume encore présente dans la voix.
Il avait conscience qu’après tout ce qui s’était passé, ce n’était probablement pas le sujet que son interlocuteur voudrait aborder, qu’il pourrait même être blessant. Pourtant, cette fois, tel n’était pas l’intention du jeune homme. Mais entre le fait que l’Homme d’Acier s’était d’emblée présenté au monde comme le « Dernier fils de Krypton », le fait que le S sur sa poitrine était sensé être le blason de sa famille biologique… Damian n’aurait pas crut que les personnes dont l’exemple inspirait l’Ange Bleu de Métropolis furent ses parents terriens.
« Je n’ai pas eut l’occasion de connaitre votre père, mais Jon m’a une fois emmené passer quelques jours à la ferme de vos parents pendant les vacances. Et même si le Kansas reste un bel exemple de concentration au mètre carré des cul-terreux, votre mère a réussit à gagner mon estime par son caractère honnête. » continua-t-il en se remémorant ces deux semaines.
Elles avaient été dépaysantes, c’était le moins que l’on puisse dire. Damian avait découvert les travaux à la ferme et il était presque sûr que Jon possédait encore une copie de cette photo où il tentait de pousser à main nue une meule de foins juste pour prouver en être capable. Il devait aussi admettre que les tartes de la grand-mère de Jon influençaient peut-être son jugement car il s’agissait peut-être de la seule personne, à sa connaissance, à avoir surpassé les talents culinaires d’Alfred dans le domaine. Damian souffla un instant, comme las de la situation.
« Vous connaissez cette anecdote sur la vie d’Alexandre le Grand ? Que lorsqu’on lui a rapporté la nouvelle des dernières conquêtes de son père il se serait écrié que ce dernier ne lui laisserait nulle gloire à conquérir ? Mère aimait me conter les histoires des souverains légendaires de jadis, les érigeant comme les modèles dont je devais m’inspirer. Mais cette anecdote est celle où je m’identifie le plus à ce conquérant. Comme moi, comme Jon, il a eu un père dont les accomplissements ont stupéfait le monde. Comme nous il a grandit dans l’angoisse de ne jamais avoir l’occasion de prouver être le digne fils de son père. Et j’espère que comme lui, Jon et moi auront l’occasion de nous affirmer comme d’aussi grand héros que nos père respectifs… voir de vous surpasser. »
Damian ne voulait pas seulement succéder à son père, il voulait aussi prouver être capable de poursuivre et transcender l’héritage qu’il laisserait. Il voulait montrer être capable de tirer parti des erreurs qu’il avait commit durant sa croisade et les corriger. C’était une route qui lui paressait… naturelle. Après tout, c’était le rôle des enfants de poursuivre l’histoire familiale, de faire en sorte que chaque génération améliore ce que la précédente avait accomplit. Il pouvait parfaitement comprendre que Nightwing aie chercher à échapper à l’ombre pesante de son père pour trouver sa propre voie, que chacun des membres de sa famille aient cherché à s’affirmer d’une façon qui lui était propre mais lui avait pour ambition d’un jour faire de cette ombre la sienne. S’il était le fils de sang, n’était-il pas normal qu’il soit celui qui relève le défi ? Et pourtant c’était parfois un but qui lui paraissait inatteignable.
Le Jeune Prodige avait observé son interlocuteur d’un air interdit. L’Homme d’Acier semblait enfin prendre son courage en main, mais il avait surpris le Fils du Batman en lui demandant de l’accompagner. Damian ne sentait pas qu’il avait sa place là-bas. C’était une affaire de famille, et il n’en faisait pas partie. Néanmoins, si Clark Kent trouvait enfin la force de se rendre auprès de son fils au chevet de sa femme… le jeune héros ne pouvait peut-être pas se permettre de tout gâcher en refusant. Il avait encore de la rancœur envers Superman, il le sentait, mais il était prêt à prendre sur lui pour aider son meilleur ami.
« Soit. » finit-il par concéder en se relevant. « Je vais vous accompagner si ça peut assurer que vous ne changerez pas d'avis. Mais éviter de m’appeler par autre chose que Robin une fois à l’intérieur. »
Entre le personnel, les patients, les caméras de surveillances… Damian ne tenait pas à ce que des éléments concernant son identité ou celle de ses proches ne puisse parvenir à des oreilles indiscrètes. Déjà que des types comme Luthor étaient au courant, inutile de prendre des risques supplémentaires. Le Jeune Prodige accompagna l’Homme d’Acier jusqu’à la chambre de Loïs Lane, prenant bien soin de conserver son capuchon pour dissimuler ses traits, et usant de sa cape pour dissimuler l’arsenal qu’il portait sur lui et qui n’aurait pas manquer de soulever des objections.
Quand ils furent devant la porte de la chambre où se trouvaient Loïs et Jon, Damian prit soin de ne pas laisser le temps à Superman de se dégonfler en ouvrant grand la porte de la chambre à la volée. Pénétrant soudainement dans celle-ci en laissant la porte pleinement ouverte pour que Jon puisse voir la présence de son père… et que Clark se trouve dans une position où il ne serait plus question de changer d’avis.
« J’espère que je ne rien interrompre, mais je me suis permis d’amener quelqu’un qui mourrait d’envie de venir. Je suppose que tu n’y vois pas d’inconvénient, Jon. » présenta Damian en pointant du pouce la position de Clark par-dessus son épaule.
Le Jeune Prodige balaya la chambre d’un simple regard, observant Jon assit auprès de sa mère, cette dernière toujours allongée sans connaissance sur son lit d’hôpital, les appareils surveillant ses constantes…. Il confirmait sa sensation, cette situation le mettait déjà mal à l’aise tant il avait l’impression d’être un cheveu dans la soupe.
Superman
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Re: Le temps d'après [Damian Wayne] Mar 2 Mai 2023 - 14:43
Un sourire amusé glisse sur le visage de Clark Kent, alors que Damian Wayne réagit à ses mots, livrés à cœur ouvert. Le jeune homme y réagit bien, et ça lui fait plaisir. Mais il y réagit… dans son style personnel ; surprenant, et direct. Incisif, évidemment.
« Ah. »
Sa voix est plus douce, légèrement plus détendue qu’avant.
« J’apprécie… ta sincérité, Damian. Il est certain que Bruce et moi avons des points communs – cela permet que, malgré nos différences, nous ayons pu nouer une amitié aussi forte. Sans cela, sans ces liens forts sur des éléments de base de nos personnalités… je crains que nous n’aurions pas pu avoir une relation aussi intense et sûre. Sans ces éléments, nous aurions sûrement croiser le fer dans nos premières rencontres – lui me voyant comme un dangereux envahisseur, responsable de milliers de morts et capable de tous vous soumettre. Moi le considérant comme un dangereux criminel justifiant sa violence par de sombres principaux moraux. Un affrontement terrible, mais… ah. Heureusement, cela ne nous a pas concernés. »
Et c’est heureux – pour eux, et leur monde surtout.
« Et… je peux comprendre, que tu aies cru que mon choix d’intervention vienne de mon héritage kryptonien. Il a cependant été… très tardif, dans ma vie. Ma connaissance de mon héritage, en fait. Ce n’est qu’à l’adolescence que j’ai appris d’où je venais. Avant, je… Je ne savais pas. Je ne savais rien. M’man et P’pa avaient gardé la fusée, m’avaient tout dit rapidement – mais tout, ce n’était pas grand-chose. Je me sentais alors seul, perdu… et j’ai trouvé dans mes proches, autant mes amis de Smallville que surtout l’éducation de mes parents, un cadre. Une base. Des piliers, pour ma vie. »
Il sourit plus franchement, sincèrement fier.
« Cela… est douloureux à admettre pour quelqu’un qui a fantasmé son monde d’origine durant son enfance, mais… les exemples sont nombreux, pour prouver que Krypton et sa civilisation n’avaient rien d’idéales. Tu le sais, je souhaite me battre pour… la Vérité, la Justice et des Meilleurs Lendemains. Mais… ah. Sincèrement ? Cela n’a rien de Kryptonien. Je le regrette, mais… cela n’a rien de Kryptonien. »
Il acquiesce, suivant bien sa pensée, qu’il cadre – qu’il recadre au fil de ses paroles.
« Si je n’étais que Kal de la Maison El… je ne serais pas Superman, Damian. Je serais un héros, mais un héros déconnecté des gens – de leurs valeurs, de leur quotidien. Je serais un protecteur brutal et étranger, un Messie absolu qui ne saurait tenir cette charge. Mais… non. Ce n’est pas ce que je suis. Je suis… Superman. C’est ce que je veux être, en fait. Et Superman… Superman est la construction d’un enfant de Smallville. Superman est le rêve d’un fermier, animé de valeurs simples mais justes. Et ce n’est pas un défaut. C’est… une fierté. »
Il sourit, inspiré, puis rougit quand Damian évoque sa mère – hélas récemment disparue. Il acquiesce lentement, et murmure une réponse d’une voix faible.
« Elle est… était formidable. Elle… ah. Elle aurait… sûrement essayé de te savonner la bouche, pour avoir tenu de telles paroles sur Smallville, tout en te proposant ensuite une part de tarte… »
Son sourire est triste, mais pas désespéré. Mélancolique, plutôt.
Clark reste ensuite silencieux, quand Damian évoque une anecdote révélatrice de sa vision du monde, et de la charge qu’il attend. Il hoche encore la tête, et enchaîne doucement.
« Je… peux comprendre. Je reste persuadé que… Jon et toi serez meilleurs, que Bruce et moi. C’est le souhait de tout parent – mais vraiment, je le pense. Vous avez déjà plus vu, plus fait, plus accompli, plus vécu que nous aux mêmes âges. Mais… vous verrez. Vous saurez, en vieillissant. En… hem. Mais… ah. Je suis journaliste, et j’essaye d’affiner mes formules. Celle-ci m’échappe, cependant. Je crois que je peux simplifier ma pensée en disant que… la charge terrible d’être un enfant, d’être un fils – la charge abominable et culpabilisatrice et brutale d’essayer d’être digne de ses parents ne finit par disparaître… que lorsqu’elle est remplacée par la mission autant grisante que terrifiante d’être parent soi-même. »
Il souffle – bien conscient de passer pour un vieux donneur de leçons ici. Mais bien sûr d’avoir raison, néanmoins.
Clark accepte ensuite les conditions de Damian, et le suit calmement dans l’hôpital. Bien sûr, plusieurs regards les suivent – mais ils s’évaporent vite, par gêne et timidité quand les gens comprennent qui est l’homme à lunettes qui accompagne Robin.
Lui. Evidemment, Lui. Qui d’autre viendrait voir Lois Lane-Kent ? Lui, évidemment.
Ils arrivent, ainsi. Ils entrent, ainsi. Clark suit. Clark suit Damian, et s’avance même si ses pas ralentissent ; même si une boule grandit dans son ventre.
Les bips. Les vibrations, régulières, des engins. L’odeur de propre, de produits chimiques. Le froissement des draps râpeux et usés. La luminosité faible. Le grincement du mobilier utile, mais guère confortable. Les locaux exigus.
Il souffle. Il peine. Il vacille. Il veut… il ne veut pas être là. Il veut fuir. Il veut s’échapper. Il veut mettre sa cape, son costume ; s’oublier dedans. Oublier. Les oublier. Les fuir. Les… non.
Non.
« Hey… bonhomme. »
Il s’avance. Il se force. Il s’approche. Il parle. Il parle d’une voix plus assurée qu’il ne le pensait.
Il s’avance. Il s’approche. Il… assure. Il essaye.
Il essaye d’être digne – de cette charge, de cette mission. De ce job. Définitivement pas pour Superman ; mais bien pour Clark.
Re: Le temps d'après [Damian Wayne] Mer 3 Mai 2023 - 11:55
L’évocation d’un affrontement entre l’Homme d’Acier et le Chevalier Noir dès leur première rencontre, un affrontement dans le but assumer de se débarrasser de l’autre… voilà une perspective qui ouvrait nombres de scénario dans l’esprit du jeune homme qu’il aurait été curieux de voir se concrétiser. Pas tant qu’il tenait réellement à voir son père et celui de Jon se lancer dans un combat à mort, mais surtout à cause de l’idée de pouvoir observer en connaisseur les tactiques de son père soumit à la réalité du combat. Car, en vérité, Batman avait envisagé ce scénario des dizaines de fois et conçut des plans en conséquence.
Les paroles de Clark Kent… sonnaient parfois étrange aux oreilles du Jeune Prodige. Toute sa vie, on l’avait formé pour atteindre la grandeur, pour vaincre, pour régner. Toute sa vie, on s’était assuré qu’il avait bien conscience de l’héritage qu’il aurait à porter. Toute sa vie, on lui avait apprit à se débrouiller seul, à appréhender un problème dans toute sa complexité, à connaitre ses limites et les repousser. Il avait beaucoup de mal à imaginer le genre de vie que l’Homme d’Acier avait dût avoir dans sa jeunesse. Une vie simple, sans prétentions, l’obtention de pouvoirs défiant la logique, la révélation d’un héritage extra-terrestre tardif…. Et surtout, cette révélation de la simplicité qu’était le personnage de Superman… bien loin de la complexité des réflexions auquel l’esprit du jeune homme était habitué.
Il savait que, hormis les pires psychopathes, tout le monde se considérait comme le héros de sa propre histoire. Son grand-père, Ra’s al-Ghul, en était un parfait exemple car de son point de vue, il tentait de sauver le monde. Lex Luthor se considère probablement comme le seul apte à conduire l’Humanité à son plein potentiel. Poison Ivy veut sauver la nature de l’action des hommes… la liste d’exemple était interminable.
Par instinct, Damian se méfiait des idéaux simplistes. Ces derniers n’en étaient que plus simple à devenir des dogmes au nom desquels tout était permis. Et Superman avait, par trop souvent ces derniers temps, prouvé être faillible, être capable des mêmes faiblesses que n’importe quel être humain. Mais en réalité, le jeune homme ne savait pas trop quoi penser de cette conversation, des paroles qu’il avait entendues. Cela allait lui donner matière à réfléchir, mais pas dans l’immédiat.
« Voici une mission que j’espère avoir un jour l’honneur d’accomplir. » répliqua-t-il simplement lorsque l’Homme d’Acier évoqua la substitution des fardeaux et crainte de l’enfance pour ceux de la mission d’être parent.
Cette pensée le ramena aux images fugaces de cet avenir que Raven lui avait montré. Juste après leur premier cours de magie à l’issue duquel, il s’était ouvert à elle sur les visions d’un avenir bien plus sinistre. Raven lui avait alors montré une autre possibilité durant laquelle il s’était vu en compagnie d’un enfant. Il ignorait qui il était, il ignorait s’il était le sien ou s’il s’agissait d’un apprenti, mais il avait ressenti la force du lien qui les unissait. Le Fils du Batman avait beau avoir apprit auprès de ses frères que la famille ne se résumait pas au sang qui coulait dans les veines, il gardait une forte idée de l’importance du lignage… et aspirait malgré tout à avoir un jour la chance de fonder une famille, de permettre à la lignée de ses ancêtres de se poursuivre. Il espérait un jour connaitre la joie d’être père. Mais il ne s’en ouvrit pas.
Lorsqu’ils furent dans la chambre de Loïs, Damian s’écarta pour laisser l’opportunité à Clark et Jon d’avoir un moment père-fils. Le Garçon d’Acier observa un instant son père, presque surpris de le voir ici, devant lui. Une sorte de tension s’installa un instant dans la pièce. Pas le genre de tension teinté d’hostilité, mais plutôt d’une forme de malaise. Comme si aucun des deux ne savait comment réagir dans cette situation. Clark fit le premier pas, s’avançant en direction de Jon toujours assit sur le bord du lit d’hôpital de sa mère. Les premières paroles échangées sont accueillies par un instant de silence… avant que Jon ne se jette dans les bras de son père pour l’enlacer, enfouissant son visage dans la poitrine de son père.
« Merci… merci d’être venu, papa. » dit Jon, alors que quelques larmes de soulagement glissaient sur son visage et qu’il resserrait son étreinte… presque comme pour s’assurer que son géniteur ne partirait pas.
Jon avait entendu des brides de la conversation entre son père et son meilleur ami. Il avait entendu les reproches que Damian avait fait envers son père avant de décider de ne plus écouter. Il avait hésité à intervenir, vraiment, à tenter d’empêcher que le ton monte entre son père et Damian, mais n’en avait pas trouvé la force. Son amitié avec Damian commençait tout juste à se remettre de leur dispute et il ne voulait plus prendre le risque de la perdre… pas plus qu’il ne voulait prendre parti contre son père. Il ne s’était pas attendu à voir le Jeune Prodige entrer dans la salle en compagnie de son propre père, bien qu’il ait perçu leurs battements de cœurs s’approcher. Mais là, il était simplement heureux que son père soit enfin là. Que son père ait enfin réussit à surmonter ce blocage qui l’empêchait d’être auprès d’eux. Jon ne savait pas ce que Damian avait bien put dire pour le convaincre, mais il lui en était reconnaissant.
« Maman me manque, papa. Elle me manque tellement. Mais j’essaie de rester fort. Pour elle. Pour toi. »
Le Jeune Prodige se retira doucement dans les ombres de la pièce. Il était tentant pour lui de profiter de cette diversion pour s’éclipser et laisser les Kent à leurs retrouvailles, mais il s’était engagé à les accompagner… si malaisant cette situation le mettait. Voir Jon et son père dans les bras l’un de l’autre ne faisait que souligner l’absence de son propre géniteur. Pour détourner son attention, il observa l’attirail d’appareil présent dans la pièce et qui gardait sous contrôle les constantes de la mère de Jon. Damian observa la feuille des relevées présente au bout du lit. Ceux-ci montraient que, malgré sa situation, la santé de Loïs semblait stable. Damian ne relevait pas de signaux démontrant un risque inquiétant pour la patiente. Il trouvait simplement que le matériel présent était… bien obsolète par rapport à ses standards.
Finalement, alors que l’étreinte entre Jon et son père se desserrait enfin. Damian opta pour s’installer sur le rebord de la fenêtre. Il observait les environs de l’hôpital. Peut-être était-ce la paranoïa paternelle qui s’exprimait à travers lui, mais quelque chose le dérangeait. La sécurité autour de Loïs était… risible au mieux. L’Héritier du Démon avait apprit depuis sa plus tendre enfance à penser comme ses ennemis et il estimait que pour ceux qui voudrait porter un coup fatal à l’Homme d’Acier, Loïs représentait plus que jamais une cible de choix… une cible propre à faire perdre les pédales à l’Ange Bleu de Métropolis.
« Vous n’avez jamais repérez d’activité suspecte autour de cet endroit récemment ? » interrogea le Fils du Batman dans un style abrupt bien à lui.
La question prit un peu de court Jon. Il s’était approché de son ami pour le remercier, mais celui-ci avait brusquement interrompu cela avec son approche inquisitrice. Le Garçon d’Acier réfléchit un instant, il était déjà venu à plusieurs reprises pour voir sa mère, mais il ne se souvenait pas avoir relevé quelque chose d’anormale. Il devait cependant admettre que durant ses visites, il n’avait que rarement la tête à cela.
« Non, je… je ne crois pas. Tu as vu quelque chose ? »
« Je ne sais pas. Juste une intuition. J’ai l’impression que quelqu’un observe cette chambre en particulier. » dit le jeune homme sans détourner son regard de son objectif.
Ce que Damian avait repéré n’était pas une personne, mais une caméra. L’une de ces caméras de surveillance scannant les rues et permettant aux autorités compétentes de rechercher des suspects ou de repérer des délits en cours… quand lesdites caméras leurs appartenaient. Celle que Damian observait se situait sur un bâtiment qui faisait face à l’hôpital. Elle semblait bien banale si ce n’était qu’elle était fixe, et que l’angle de l’objectif pointait tout droit vers la fenêtre de la chambre où ils se trouvaient. Peut-être n’était-ce qu’une coïncidence, mais Damian soupçonnait qu’elle surveillait les activités se déroulant dans cette pièce.
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Re: Le temps d'après [Damian Wayne] Mer 3 Mai 2023 - 15:54
L’instant… est fort. Intense. Il se passe de mots.
Ils se retrouvent.
Clark et Jon. Père et fils. L’enfant qui a été, l’enfant qui est. Le héros perdu, le héros en devenir. L’homme et le garçon. L’époux de Lois, le fils de Lois.
Ils se retrouvent.
Jon murmure quelques mots, Clark n’y arrive pas ; même pas. Il fonce. Il fond. Il se projette vers son fils, et le prend dans ses bras – longtemps. Il serre, fort. Il ne regrette rien. Jon peut encaisser, et ils en ont besoin ; tous les deux.
« Je suis… tellement… désolé. »
Il s’excuse. Il ravale un sanglot. Il ne pleure pas.
Non pas par fierté. Non pas par ego. Parce que… Parce que Jon n’a pas besoin de cela ; et lui non plus.
Ils se retrouvent. Il le retrouve. Clark retrouve son fils. Jon retrouve son père. Et même… Clark retrouve Clark, aussi.
« Tu… tu es… fort. Très fort. »
Lentement, doucement, à regret, Clark libère, desserre l’étreinte et laisse Jon souffler. Il sourit ; les yeux rouges. Quand même.
« Je suis… très fier de toi, mon bonhomme. Et maman… le sera aussi. Dès… dès qu’elle… »
Sa gorge devient sèche. Ses mains tremblantes. Il veut fuir, encore. Il veut s’échapper. Il n’en fait rien.
Le vrai courage n’est pas, parfois d’affronter des super-vilains ou des dieux du mal – mais de rester auprès de ses proches qui souffrent, à les voir dans la douleur, et à les soulager en prenant sur soi leur charge. Le vrai courage n’est pas, parfois, dans l’action… mais dans l’inaction et la présence.
Clark en prend enfin conscience, et acquiesce lentement.
« Dès qu’elle ira mieux. »
Et il y croit. Et il veut y croire. Vraiment.
« Et d’ailleurs… elle aimera sûrement nous voir avec quelque chose qui lui rappelle un beau moment, en se réveillant. Comme… ça. »
Un sourire, un véritable mais timide sourire glisse sur le visage de Jon, quand Clark lui tend quelque chose – une casquette. Une casquette de baseball, qu’il a aussi pour lui.
De l’équipe de Hamilton – la petite ville où Jon a grandi, à l’abri des regards. De beaux moments. De bons moments. De beaux et bons souvenirs, pour toute la famille.
« Je… me dis que ça lui plaira, oui. »
Clark sourit, un peu gêné – puis relève le visage, et fronce les sourcils quand Damian évoque son trouble, sa crispation. Son instinct.
« C’est… une bonne question. »
Il plisse les yeux, et active sa super-vision malgré ses lunettes. Sa crispation s’accentue, à mesure qu’il voit et décrit ses découvertes.
« Cette… caméra. Je ne l’ai pas remarquée, mais… sa présence n’est pas anormale dans une telle pièce, surtout après les événements. Mais… les branchements sont bricolés. Ils diffèrent des canaux classiques de l’hôpital. Le signal est transféré ailleurs – non pas au PC Sécurité. Mais… plus bas. Dans le sous-sol. »
Clark se penche, et laisse ses pouvoirs poursuivre l’enquête.
« Cela passe… dans les couloirs souterrains. »
Il plisse encore les yeux, pour se concentrer.
« Mais… c’est du bricolage, définitivement. Quelqu’un a volontairement dévié les câbles, pour que le signal de la caméra arrive en bas. Il y a… du plomb ; beaucoup. Plus qu’il ne devrait y en avoir, dans un bâtiment de cet âge et de cette taille. Mais… ah. Oh. »
Un voile passe dans son visage, alors que ses mains se crispent par réflexe quand il entrevoit quelque chose – autre chose.
« Il y a… une trace. Un liquide. Une trace de liquide. Un…
… un liquide violet. Qui bouge. Qui réagit. C’est… inquiétant. »
Clark relève des yeux troublés. Il n’est ni stressé, ni angoissé – mais inquiet. Il sait ce que c’est, il l’a identifié. Il sait ce qu’est cette matière.
Cela correspond à la matière qui forme la peau… du Parasite. Et sa présence n’est jamais bon signe…
Re: Le temps d'après [Damian Wayne] Dim 14 Mai 2023 - 17:13
Le Temps d'après
Il fait froid… Il fait froid et tout est sombre autour de moi. Pas une seule trace de lumière, pas une seule source de chaleur. Je suis allongée et je suis complètement incapable de bouger. J’ai froid, terriblement froid et j’ai la sensation que cela fait maintenant bien trop longtemps que je suis allongée ici, dans l’incapacité de bouger. Moi, Lois Lane, celle qui s’est toujours battue, celle qui a toujours obtenu ce qu’elle souhaitait, je me retrouve à me battre contre quelque chose de bien plus fort que moi… Je me retrouve à me battre pour me réveiller, à me battre pour survivre.
Je ne me souviens plus de ce qu’il s’est passé… Je me souviens juste de cette douleur qui m’a traversé tout le corps et de cette peur qui me tiraillait l’estomac. Je ne me souviens de rien et dès que j’essaie de me rappeler, j’ai cette douleur intense qui me parcourt le corps tout entier. J’ai froid, je tremble et le temps semble s’être complètement arrêté là où je suis. Il y a certains moments, j’ai la sensation d’entendre des voix, comme des murmures, de sentir des parfums que je semble connaître mais tout est bien trop flou et je n’arrive pas à savoir si c’est réel ou non.
Un frisson vient inonder tout mon corps alors que j’ai l’impression qu’ils sont là, encore, prés de moi. J’ai envie de leur dire que je vais bien, que je peux les sentir mais je n’y arrive pas. J’entends des bribes de voix, je sais qu’ils sont là… Mes deux amours, les deux hommes pour qui je suis prête à tout sont ici, prés de moi, quelque part. J’ai tellement envie de les serrer contre moi, de les prendre dans mes bras, de sentir leur souffle chaud, leur chaleur mais je ne peux pas… je lutte, j’essaie de prendre le dessus, de revenir à moi, de remonter à la surface… Une larme coule, silencieuse, sur ma joue… Ils me manquent affreusement et je m’en veux… Je m’en veux de ne pas réussir à ouvrir les yeux ou même à leur faire savoir que je suis là, que je les sens, que je les entends…
Bouger…. Bouger et reprendre le dessus… je me tends, je me bats, j’ai mal mais rien ne pourra m’empêcher de les retrouver, même pas la mort. Un doigt… puis deux… mon corps tressaille, un tremblement, des bips qui s’accélèrent et un léger souffle qui s’échappe de mes lèvres.
« Humpf… »
AVENGEDINCHAINS
Dernière édition par Lois Lane le Lun 22 Mai 2023 - 23:07, édité 1 fois
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Re: Le temps d'après [Damian Wayne] Lun 15 Mai 2023 - 15:08
Il se crispe.
Il voit. Sa super-vision le fait voir – et il comprend. Vite. Super-vite. Il voit cette matière, qu’il identifie au Parasite. Il comprend que la caméra braquée sur Lois est liée à une matière qui relève du Parasite, dans les sous-sols.
Il comprend. Complot. Piège. Organisation. Menace. Danger ; pour Lois.
Il comprend… et il s’emporte.
Oh, il se maîtrise – mais son cœur bat plus vite. Mais ses poings se serrent. Mais il s’emporte ; quand même.
« J’y vais. »
Le ton est sec. L’annonce n’a rien d’une proposition : c’est une information. Un fait. Il y va… et pas eux. Mieux vaut ne pas le discuter, d’ailleurs.
Il se lance, ainsi. Clark se lance…
… et change. Il se change. Il se transforme.
Pas uniquement en tenue, mais en stature. En façon d’être. Il demeure le même. Il demeure Clark, de Smallville ; mais lui-même. Sans le surplus de maladresse, qu’il a longtemps donné à son identité civile. Sans l’abus de timidité, qu’il a amplifié pour se cacher. Sans le léger dos voûté qu’il s’est imposé.
Il demeure le même, lui-même ; mais différemment. Il reste Clark. … Superman, maintenant.
Il file, ainsi. Il se projette. Il part et se prépare à partir à super-vitesse… quand il se fige. D’un coup. D’un bloc.
Il s’arrête. La seconde avant qu’elle grogne.
Il se fige – et se tourne.
Il l’a entendue. Bouger. Respirer différemment. Il l’a entendue. Et la surprise absolue se lit sur lui, alors qu’elle grogne… alors qu’elle parle.
Il réagit d’instinct – il se projette. Vite. Super-vite.
Il se précipite… au chevet de Lois. Lois Lane. Kent. Sa femme. Son épouse. Son amour. La mère de son fils. La… personne la plus fantastique qu’il connaisse ; oh oui.
« Jon… appelle des médecins. Da… Robin, aide-le, si tu peux ! Et… en bas, la matière, je… j… »
Il bégaye. Il se tait. Il ne sait plus. Il s’arrête, se fige. Il glisse ses doigts dans les siens ; comme il l’a fait si souvent. Comme ils l’ont fait si souvent.
Il sourit. Il se crispe. Il ne sait plus… Mais il voit.
Lois. Elle parle. Elle grogne. Elle bouge. Elle respire. Elle… vit. A nouveau.
(HJ/ Mes excuses Damian, je me suis permis de sauter ton tour pour faire la réaction de Clark, car cela me semblait une évidence qu’elle arriverait (super) vite. /HJ)
Re: Le temps d'après [Damian Wayne] Sam 20 Mai 2023 - 7:10
L’Homme d’Acier avait confirmé l’intuition de Damian. Il y avait bien quelque chose d’étrange avec cette caméra. Son système n’était pas relié à celui du reste du bâtiment, ce qui signifiait qu’elle servait à autre chose. Le responsable avait, consciemment ou non, tiré parti de la vétusté architectural de ce centre médicale pour dissimuler son système aux yeux des Kryptoniens. Néanmoins, les descriptions de l’Homme d’Acier arrachèrent un haussement de sourcils interrogatif de la part du Fils du Batman quand il décrit ce « liquide violet ».
La réaction de Jon était cependant éloquente, un mélange de stupeur et de peur apparut sur son visage. Cette dernière réaction était néanmoins autant dû à la nature de cet ennemi qu’au fait que sa présence menaçait directement sa mère. L’Héritier du Démon repassa rapidement dans sa tête la liste des adversaires connu de l’Ange Bleu de Métropolis, cherchant un qui correspondrait à cette description. Il n’en voyait qu’un… le Parasite. Cette créature qui absorbait l’énergie et les pouvoirs de ses victimes et donc le genre d’ennemi face auxquels les pouvoirs des Kryptoniens pouvaient rapidement se retourner contre eux. Il ne voyait cependant pas celui-ci comme du genre à concocter des plans particulièrement subtile… et certainement pas résister suffisamment à sa faim pour se contenter d’observer sans agir. Il avait l’impression qu’ils manquaient d’élément pour pouvoir faire correspondre toutes les pièces du puzzle.
Damian et Jon n’eurent le temps d’échanger qu’un seul regard avant que l’Homme d’Acier ne sembla sur le point de se lancer dans l’action. Donnant une seule instruction qui énerva instantanément le jeune homme, n’appréciant pas de recevoir ainsi des ordres de la part de son interlocuteur. D’autant plus que si Superman se loupait, les choses seraient encore pires face à un adversaire capable d’absorber ses pouvoirs.
Mais avant que quoi que ce soit ne puisse être fait, ou dit, un évènement interrompit brusquement la scène. Superman et son fils furent les premiers à s’en rendre compte, percevant l’un et l’autre le grognement imperceptible émit par Lane. Leurs sens étaient capables d’entendre les fonctions vitales de la reporter, jusqu’à présent désespérément stable, reprendre une activité plus importante, sortir de leur léthargie. Le Jeune Prodige ne s’en rendit compte qu’un instant plus tard, lorsque les moniteurs qui gardaient à l’œil l’état de la patiente traduire ce développement sur leurs écrans. Lois Lane semblait émergé de son coma.
« Maman ? »
Immédiatement, suivant une impulsion impossible à réfréner, Clark se lança au chevet de sa femme. Jon ne tarda pas à les rejoindre, n’en croyant pas ses yeux. Pour sa part, le Fils du Batman eut un sourire discret, se réjouissant de cet instant de bonheur que semblait ressentir son ami dans cette réunion familiale poignante, mais il ne perdait pas de vue que le danger était encore présent. Tapis dans les ombres même de cet endroit et se dirigea vers la sortie avec la ferme intention de laisser les Kent à leur bonheur pendant qu’il allait s’occuper du Parasite. Mais la voix de Clark retenti à nouveau. Hésitante, mais demandant à Jon… et à Damian, d’aller chercher les médecins.
« Je… » commença à répondre Jon, incertain de vouloir quitter le chevet de sa mère « Toute suite papa, je… j’y vais. Viens Robin ! »
Sans attendre, Jon se précipita dans le couloir pour partir à la recherche d’un médecin. Damian, pour sa part, leva les yeux aux ciels et se contenta d’appuyer sur l’interrupteur d’appel pour solliciter un membre du personnel dans la chambre avant de la quitter à son tour, courant sur les traces de Jon. Son camarade avait été tellement presser d’accomplir la tâche que son père lui avait confié, qu’il n’avait pas réalisé qu’en règle général, les chambres d’hôpital étaient dotées des moyens pour ce genre de chose.
« J’arrive, garçon de ferme. » lança-t-il à Jon en courant après lui.
Il était content pour Jon, mais surtout, cela lui donnait une opportunité de pouvoir agir sans que l’Homme d’Acier ne soit sur son dos. Observant les environs, Damian activa la vision de son ATH lui permettant de suivre les fils et courant électrique, le réglant pour tenter de suivre le câble qui était relié à la caméra de la chambre de Lois. Jon était occupé à discuter avec un médecin, lui servant une série de propos pas toujours construit de façon très cohérente tant il était excité par le retour de sa mère. Damian le prit par le bras pour l’amener à l’écart.
« Qu’est-ce qu’il y a D… ?» interrogea le Garçon d’Acier avant d’être interrompu par le Jeune Prodige
« Jon, je suis très content que ta mère se réveil. Mais je te signale qu’elle est toujours en danger. Si le parasite absorbe les pouvoirs de l’un d’entre vous, ça pourrait rapidement tourner au carnage. Je vais aller le chercher, mais j’ai besoin que tu te tiennes prêt. »
« Prêt pour quoi ? »
« Je vais partir à sa recherche, il va falloir que tu me guide depuis ta position. » Expliqua le Fils du Batman en lui remettant une oreillette. « Si cette saleté me surprend, il ne sera pas plus dangereux car je ne possède pas de pouvoirs. Mais si les choses tournent mal, commence à évacuer ta mère et l’hôpital. Par contre, si mon plan fonctionne, tiens-toi prêt à souffler aussi fort que tu le peux, à geler tout ce qui est sur ton passage. »
« Je ne peux pas te laisser l’affronter seul Da… » protesta Jon avant d’être remis à sa place par Damian.
« Il le fait, on ne peut pas se permettre de tomber dans un éventuel piège tendu par cette saleté violette. C’est pour cela que je vais m’en occuper. Il ne peut pas se renforcer avec moi. »
Jon finit par accepter avec réticence le plan de Damian, laissant son ami s’enfoncer dans les profondeurs du bâtiment. Le Fils du Batman avançait, suivant toujours le câble grâce à son ATH et faisant confiance aux indications de Superboy, il prenait également soin de placer, ci et là, de petites charges explosives. Son plan était d’attirer le parasite dans son piège, les explosifs étaient placés de façon à libérer l’eau contenu dans les tuyaux celle-ci devant favoriser le souffle glacé de Jon pour piéger le parasite.
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Re: Le temps d'après [Damian Wayne] Lun 22 Mai 2023 - 23:21
Le Temps d'après
Le froid tente de me garder près de lui, de m’empêcher de rejoindre les personnes qui comptent pour moi, de les rejoindre eux, mon fils et mon mari. Chaque respiration me fait mal… Cette sensation de brûlure dans la gorge ne me quitte pas alors que j’essaie de retirer le tube qui me dérange. J’entends des bruits sourds, comme des « bips » mais je n’arrive pas encore à savoir où je peux me trouver. Je lutte pour remonter à la surface, je lutte pour rejoindre la lumière parce que oui, Lois Lane Kent n’en a pas fini sur cette planète. Je frissonne, je frémis, mon corps semble vouloir sortir de cette torpeur qui a duré bien trop longtemps à mon goût. J’ai mal, j’ai du mal à respirer et à chaque inspiration, cela me brûle encore plus. Ma main agrippe quelque chose, on dirait un drap… Je suis à la maison ? Non, je ne crois pas… je ne reconnais pas l’odeur des fleurs, ni ne sens l’air passer par la fenêtre… Ma maison me manque, je veux y retourner, je veux les revoir, je veux vivre.
Une lumière, chaude, aveuglante semble se déplacer là, sur ma gauche. Je n’arrive pas bien à voir ce qu’elle peut représenter mais la chaleur qu’elle dégage est tellement réconfortante… Elle me réchauffe, me rassure et surtout, elle semble appeler mon prénom. Assez vite, je la vois qui est rejoint par une seconde, plus petite mais tout aussi brillante. Je fronce les sourcils, secoue la tête, essaie de tendre la main vers elles mais je n’y arrive pas. Je panique mais immédiatement, la plus brillante des lumières s’approche de moi et je sens sa chaleur se glisser entre mes doigts. Elle m’appelle, elle veut que je vienne vers elle.
Je me bats, j’obéis et je me laisse guider par cette voix qui semble m’appeler. Je me concentre uniquement sur les sons que je peux entendre et un mot me parvient, un mot qui donne tout un sens à ma vie… « maman ». Mon cœur se serre et je sens quelque chose de chaud couler le long de mes joues. Je veux respirer mais quelque chose m’en empêche. Les bips se font à présent de plus en plus clairs, de plus en plus audibles et plus les secondes passent, plus les contours de la lumière prés de moi s’affinent.
Bientôt, un visage se dessine, d’abord flou puis de plus en plus clair et je finis par ouvrir les yeux, pleurant de le voir là, prés de moi, ses doigts serrant les miens.
Moi qui pensais ne plus jamais les revoir, moi qui pensais ne plus jamais me réveiller… Mes doigts serrent les siens comme pour m’assurer que cette fois, je ne suis plus en train de rêver…
« Hum… »
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Superman
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Re: Le temps d'après [Damian Wayne] Mar 23 Mai 2023 - 11:23
Ils se séparent.
La décision est prise, et vite mise en œuvre. Les Super-Sons se séparent, pour être plus efficaces – et suivre, au fond, ce que leurs cœurs leur dictent. Jon Kent file chercher un médecin pour sa mère, afin de lever les doutes et peurs qui rongent son cœur, qui ne cesse de bondir hors de sa poitrine avec l’espoir qu’elle revienne ; qu’elle lui revienne, enfin. Damian Wayne, lui, descend.
Il glisse dans les profondeurs de l’hôpital, abandonne les grands couloirs, quitte l’agitation et… descend, oui. Dans le sous-sol.
Dans les ombres et l’oubli.
Une atmosphère lourde et oppressante règne ici. Pas de danger clair. Pas de menace évidente. Mais… une ambiance ; un sentiment désagréable. Imposant et presque étouffant.
Il n’y a rien, ici. Evidemment : au-delà de l’absence de présence logique d’un personnel hospitalier dans le sous-sol, les multiples urgences dues aux attaques récentes imposent que toutes les aides disponibles soient allouées aux soins et aux victimes. Il n’y a rien, ici, et évidemment personne, surtout.
Sauf lui. Sauf Robin. Et… la trace. La trace identifiée par Superman, et le chemin de l’étonnant réseau de câbles, improvisé pour espionner Lois dans son lit de maladie. Jusqu’ici.
Jusqu’à cette pièce, obscure et perdue, devant laquelle la trace se trouve. Une pièce… abandonnée.
En mauvais état. En sale état. Abandonnée, oui. Mais… pas forcément vide, dedans.
« Je… pensais qu’il viendrait ; lui. Pas… un sbire. »
Une voix lourde s’élève, et interpelle Damian. L’allure massive de son propriétaire se détache des ombres, mais son attitude surprend. Il ne bouge pas.
C’est bien lui : le Parasite. Rudy Jones. Le super-vilain. L’absorbeur. Le vampire véritable. Le Parasite.
Il ne bouge pas. Il est assis, et fixe Damian ; en silence. Immobile. Mais dangereux, toujours…
Une menace réelle, qui continue d’intervenir dans l’esprit de Superman – même si ce n’est qu’un coin de l’esprit, ici. Le reste, l’essentiel est dédié à autre chose. A elle.
Lois.
Elle est réveillée. Elle bouge. Elle… vit. Il est là, à ses côtés ; enfin. Il tient sa main. Il essaye de la tenir, de la ramener, de la rassurer. Il veut dire quelque chose, mais…
« Monsieur Kent, si ce que dit votre fils est vrai, je vais avoir besoin d’espace… même si j’imagine que la lâcher vous sera difficile. Bien que nécessaire. »
Une voix autoritaire s’élève quand la porte s’ouvre à la volée. Une femme arrive. Sûre d’elle et professionnelle.
Leslie Thompkins. La formidable médecin basée à Gotham City, et spécialisée dans les soins d’urgence. Qui a décidé de venir aider après les événements difficiles.
« Je… pardon. »
Clark lâche Lois à regret, et recule. Leslie vérifie les données sur plusieurs moniteurs, alors que Superman ne… sait pas quoi faire. De lui-même, mais aussi de sa cape, de… lui, oui. De lui en costume.
Ça lui semble tellement… déplacé. Hors de propos. Lois est certes avec lui, mais… avec Clark, avant tout ; avant Superman. Etre ainsi en costume le trouble, le gêne. Il change cela.
Il se rhabille rapidement, tandis que Leslie commence à ausculter Lois elle-même.
« Madame… Lane ? Lane-Kent ? Lois ? Je suis le Docteur Thompkins, je suis votre médecin. Est-ce que vous m’entendez ? Est-ce que vous pouvez communiquer ? Avez-vous mal ? Pouvez-vous tenir ma main ? Fort ? Moins fort ? Plus fort ? »
Leslie a des gestes doux, tendres ; attentionnés mais efficaces. A ses côtés, Clark est lui-même mais ne sait toujours pas quoi faire – et s’assoit.
Re: Le temps d'après [Damian Wayne] Ven 26 Mai 2023 - 10:49
Alors que Lois émerge lentement de son coma, que l’Homme d’Acier reste à son chevet et que Leslie Thomkins prend les choses en mains, ailleurs les évènements poursuivent leur cours. Après être allé chercher de l’aide pour sa mère, Jon s’en est retourné vers le passage dans lequel Damian est descendu. Il aimerait être aux côtés de sa mère, être certain d’être là à son réveil. Mais il ne peut pas abandonner son ami. Il aimerait se lancer dans les couloirs pour aller se battre aux côtés de Damian, mais ce dernier lui a laisser des instructions claires. Des instructions qu’il n’aime pas mais Jon a une confiance absolue en son ami et en sa capacité à trouver la solution à leurs problèmes.
Il se concentre dans ses supersens, il cherche à filtrer davantage les informations qu’il reçoit pour ne se concentrer que sur celle qui sont pertinentes. Ce genre d’exercice n’a jamais été de ceux qu’il préférait, mais c’était une nécessité pour ne pas devenir fou avec la foule de données que peuvent capter les sens des Kryptoniens sous un soleil jaune. Il parvenait à percevoir la présence du Jeune Prodige, son avancée dans les couloirs. Le plomb gênait sa vision à rayon-x, mais il pouvait toujours entendre ses pas. Il sentait également que Damian avait une certaine appréhension en s’aventurant seul face à cet ennemi, le Parasite restant un prédateur vicieux et redoutable quand mû par sa faim. Il commençait pourtant à comprendre le plan de son ami. Mais un autre son venait mettre sa concentration à rude épreuve. Les battements de cœur de sa mère qui se faisaient plus fort au fur et à mesure qu’elle se battait pour reprendre conscience. C’était dur pour le jeune homme de rester, de ne pas immédiatement se jeter auprès de celle qui lui avait donné le jours. Mais il tenait bon, il devait tenir pour s’assurer qu’elle serait en sécurité, que Damian et son père seraient en sécurité, que toutes les personnes présentes seraient en sécurité. C’était typiquement le genre de situation que son père avait déjà vécut, le genre de sacrifice auquel il avait dû consentir pour s’assurer que leur famille ne risquerait rien.
***
Damian avait poursuivi sa progression dans les sous-sols du bâtiment. Les lieux étaient vides, désertés. On aurait dit se trouver dans le décor d’un de ces films d’horreurs stupides que Brown avait parfois absolument tenu à lui montrer… pour « sa culture ». Le Fils du Batman avait d’ailleurs toujours trouvé les réactions de ces personnages de fictions singulièrement inefficaces, preuve qu’ils n’y connaissaient usuellement rien aux réflexes de survie dans ce genre de situation. Son regard à lui observait les opportunités tactiques que lui offrait son environnement, notant mentalement les possibilités qu’il pourrait utiliser. Il laissait à ses autres sens le soin de l’avertir de l’arrivée d’un danger.
Il continuait de suivre le réseau de câble « pirate » qu’il avait repéré, le conduisant droit vers sa proie. Certes, il appréhendait un peu cette rencontre, il aurait préféré avoir Jon à ses côtés, mais la nature même de sa cible disqualifiait d’emblée de prendre le risque de lui offrir des pouvoirs de kryptonien en buffet gratuit. Méticuleusement, Damian continuait de placer ci et là de petites quantités de gel explosif, son but n’était pas de faire s’effondrer le couloir ou créer des brèches dans les parois, juste de faire des dégâts ciblés.
Enfin, il atteignit sa destination, profitant d’un bref instant auparavant pour s’équiper du matériel qu’il aurait besoin. Une pièce sombre et obscure, laissé à l’abandon et où du matériel bidouillé s’accumulait, voilà l’endroit où menait ces câbles. L’ennemi se dévoile, sa voix se fait entendre, clamant sa déception que l’Homme d’Acier en personne ne soit pas venu à sa rencontre alors qu’il se tiens assit, immobile… probablement en économisant ses forces. Damian l’observe, ne prenant pas la peine de dissimuler le mépris et le dégoût qui lui vient à la vue de son adversaire.
« Tst, et moi j’espérais avoir un vrai adversaire à affronter. Je suppose que je devrai me contenter d’une simple sangsue. » Répliqua le jeune homme.
Le mépris dans la voix du jeune homme était palpable, et cela était voulut, il cherchait à provoquer son adversaire. Pourtant, il n’était pas feint. Damian avait beau savoir que certains vilains avaient une histoire tragique, qu’il était parfois du devoir des héros de leur venir en aide. Mais la miséricorde ne faisait pas partie des valeurs qu’on lui avait inculqué dans sa jeunesse, et s’il était bien capable d’empathie envers ses ennemis, il laissait ce genre de sentiment de côté lors d’une confrontation car, dans ce genre de moment, seule la victoire comptait. De plus, Damian n’était pas certain que Rudy Jone, le Parasite, puisse encore être sauvé, qu’il soit encore un être humain tout court.
« Le genre de vermine qu’on trouve dans la fange. »
D’un geste, Damian initia l’attaque. Plusieurs batarangs volèrent dans les airs, sectionnant les câbles et détruisant le matériel qu’utilisait son ennemi pour espionner la mère de Jon. Certains des projectiles allèrent se planter directement dans la chaire du Parasite, histoire de finir de le décider de s’engager dans le combat. Le Jeune Prodige veillait à ce qu’aucun de ses projectiles n’utilise de source d’énergie que le Parasite puisse absorber, il devait le maintenir aussi faible que possible. La créature n’absorbait pas seulement les pouvoirs, mais aussi l’énergie elle-même. Aussi, l’Héritier du Démon évitait d’utiliser des batarangs explosifs ou électrique.
Quand le combat s’engagea, Damian bondit d’un pas en arrière, atterrissant sur les aéro-disques qu’il avait installé au préalable et prenant son envol. Même sans absorber de pouvoirs, la constitution du Parasite permettait certains exploits physiques à celui-ci. Esquivant le premier coup, le jeune homme répliqua en dégainant sa lame, un wakisashi, une lame courte japonaise. Il entailla le bras de son adversaire. Mettant à profit son agilité naturelle, sa maitrise de ses aéro-disques, et les leçons sur le combat aériens délivré par Hawkman à la JLAcademy pour prendre l’ascendant malgré l’étroitesse des couloirs. Son ennemi n’était pas un maitre du combat, il était une brute plus habituée à tabasser des victimes dos au mur qu’affronter des maitres du combat. esquivant un nouveau coup, il passa par au-dessus de Rudy Jone, profitant de sa position, le jeune homme frappa de sa lame sectionnant les tendons de l’épaule de son adversaire. Il n’opposait à son ennemi rien d’autre que la morsure froide de l’acier, pas de gadget technologique dont il pourrait aspirer l’énergie, pas de contact direct avec son corps par l’entremise des coups échangé, juste la froideur du métal. De plus, l’Héritier du Démon connaissait suffisamment l’anatomie humaine pour savoir où frapper sans risquer de causer de dommage irréversible et ne poussait pas son arme assez pour toucher des artères qui pourraient causer une perte léthal de sang.
Mais toujours, durant le combat, il reculait, attirant toujours davantage son ennemi derrière lui. Cela demandait une vigilance de tous les instants au Fils du Batman. Le moindre contact direct, et il serait neutralisé par les pouvoirs de son adversaire. Mais le jeune héros était aussi, du haut de ses 14 ans, l’un des meilleurs combattants de la planète et ses capacités d’anticipations surpassaient indéniablement les compétences de combattants de son adversaire.
« Stupide. Dépendant du pouvoir des autres. inapte. Que de qualité rassemblée en un être aussi limité. » se moqua le Jeune Prodige.
C’était probablement présomptueux de sa part. Le Parasite restait l’un des ennemis les plus redoutables de l’Homme d’Acier et s’il n’y prenait pas garde, il pourrait bien le regretter. Mais qu’importait, Damian s’en tenait au plan qu’il avait conçut. Continuant de rester mobile, entaillant son adversaire quand il en avait l’occasion pour accroitre sa colère et diminuer sa capacité à raisonner logiquement, le jeune héros continuait à attirer sa proie vers son piège.
Des détonations se firent entendre, à intervalle régulier autour d’eux. Les charges de gel explosive activé par le Fils du Batman visait à percer les canalisations d’eaux passant dans ces couloirs, celles de l’eau courante, mais aussi du système anti-incendie. Rapidement, l’eau se déversa dans le couloir, humidifiant tout, inondant le sol, pleuvant à travers le niveau. Il ne s’agissait pas d’un raz-de-marée, mais c’était nécessaire pour la suite du plan de Damian.
Le dernier assaut du monstre était passé un peu trop près de l’Héritier du Démon pour son propre confort. Se plaquant contre le mur, il profita de l’élan de son adversaire pour le laisser passer. D’un geste rapide, Damian libéra une capsule de glace de sa ceinture et la projeta sur son adversaire. Le gadget fit des merveilles grâce à l’humidité présente sur le corps du Parasite, lui gelant un bras complet. Profitant de la surprise de son ennemi, Damian activa un autre gadget, placé au préalable par ses soins durant sa progression. La Bat-griffe fut projetée sur le corps de Rudy Jones. Contrairement au Bat-grappin qui se plantait pour assurer sa prise, la Bat-griffe agrippait sa cible, causant moins de dégâts. Une nuance qui permettait son utilisation en combat contre leurs ennemis sans risquer de trop les endommager… ce qui ne la rendait pas forcément moins douloureuse.
« Jon !! Maintenant ! » hurla Damian.
Alors que le Garçon d’Acier entendait son ami et gonflait ses poumons d’autant d’oxygène que possible, le Jeune Prodige commença à s’éloigner de l’adversaire qu’il avait immobilisé… non sans activer les dernières charges de gel explosif près de la position du Parasite et qui éventrèrent les plus gros conduits d’eau, permettant à de puissants jets d’eau de se libérer. Puis Jon souffla, de toute ses forces. Un souffle glacé qui envahit les niveaux inférieurs de l’hôpital.
Le plan de Damian avait été dès le début de placer le Parasite dans une situation où Jon pourrait tenter de la congeler. Isoler la créature dans un bloc de glace pour l’empêcher d’absorber quelque énergie que ce soit pour se renforcer et créant des conditions optimales à cette « cryogénisation » en inondant le niveau autant que possible. Le revers du plan était que Damian, même en s’éloignant aussi vite que possible du lieu des combats, risquait également de se retrouver congeler. Pour limiter les risques, le jeune héros avait activé un gadget permettant de diffuser dans son costume une chaleur dont sa famille se servait notamment lorsqu’il fallait affronter des adversaires du style de Victor Freeze. Mais même si tout se passait bien, il aurait probablement besoin qu’on vienne le sortir de là.
Lois Lane
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Re: Le temps d'après [Damian Wayne] Dim 28 Mai 2023 - 17:38
Le Temps d'après
Je me concentre sur cette lumière... Elle devient toujours plus lumineuse à chaque seconde qui passe. Je ne la quitte pas des yeux alors que je sens sa chaleur irradier tout mon corps en passant par ma main. Etrangement, je me sens bien près d'elle... Je tente de bouger, un peu plus, j'essaie de me réveiller complètement mais c'est difficile et puis j'ai toujours cette chose qui me fait mal quand je respire. Ma main serre ce qui la tient, en réponse. Je sens que je reviens doucement, que je remonte, difficilement... Le froid semble fuir la lumière près de moi et m'abandonne peu à peu. J'ai le corps endolori mais je me sens bien depuis qu'elle est là, près de moi.
Je prends une nouvelle inspiration et après un bon nombre d'efforts, j'ouvre finalement les yeux. Ma tête se tourne immédiatement vers cette lumière qui, peu à peu, laisse place à une silhouette que je reconnaîtrais entre toutes. Je réalise alors que cette lueur que je prenais pour une lumière, c'était lui et ma main serre encore un peu plus la sienne alors que je me mets à pleurer... Pleurer de soulagement, pleurer d'être en vie, pleurer de ne pas avoir à les laisser lui et notre fils, seuls sur cette planète... Jon... Je tourne doucement la tête, je ne le vois pas et instantanément, je me mets à paniquer. Je revis ce qu'il s'est passé... et si me jeter devant lui n'avait servi à rien ? et s'il avait quand même été blessé ? Je tente une nouvelle fois de retirer le tuyau d'intubation qui me gêne et au même moment, une femme entre dans la chambre. Je la reconnais, Leslie Thompkins...
Clark lâche ma main, je pousse un gémissement de contestation et tente de retrouver sa main mais au même moment, le docteur s'avance vers moi pour m'ausculter. C'est long, bien trop long. Je veux juste qu'on me retire ce tube ! Du coin de l'oeil, j'aperçois Clark qui quitte son costume pour reprendre celui de Clark. La voix de Leslie me ramène à elle et lorsqu'elle me demande si je l'entends, je tourne mon visage vers elle pour la regarder droit dans les yeux et acquiescer d'un signe de la tête. J'obéis, je serre sa main du plus fort que je peux et mon regard recommence à chercher celui de Clark alors qu'au même moment, une infirmière entre dans la chambre. Sous les ordres de Leslie, elle baisse légèrement le haut du lit pour que je sois à plat et s'approche de moi. J'ai un mouvement de panique mais elle me fait comprendre qu'elle est là pour retirer le tuyau. Je ferme les yeux, mes doigts agrippent le matelas et je la laisse faire. Ce n'est pas agréable et douloureux mais lorsqu'elle finit de l'enlever, je ne peux pas m'empêcher de prendre une profonde inspiration. L'air me brûle la gorge mais tant pis, je suis en vie. Elle redresse le lit et je tente de me redresser seule mais ma tête tourne. Je reste allongée, épuisée. Je tends la main vers Clark.
« Jon ? »
Mon fils.. Je veux le voir, je veux savoir si tout va bien pour lui. Mon regard s'accroche à celui de Clark, ma bouée de sauvetage, ma lumière dans la nuit... Mon tout...
AVENGEDINCHAINS
Dernière édition par Lois Lane le Sam 3 Juin 2023 - 22:54, édité 1 fois
Superman
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Re: Le temps d'après [Damian Wayne] Mar 30 Mai 2023 - 13:54
Damian Wayne fait face au Parasite.
Rudy Jones. Un sans-nom. Un sans-grade. Un anonyme absolu. Ni un sbire, ni un criminel. Juste… un type. Au mauvais endroit au mauvais moment. Dont la vie a entièrement changé, est devenue une horreur absolue à cause d’un mauvais choix du destin.
Robin confronte ainsi le Parasite, mû par une faim infinie, qui s’acharne sur ses cibles – et notamment les surhumains, qui sont des mets de choix pour lui. Le Parasite, oui. Qui entend et encaisse les piques et attaques de Robin.
… sans l’attaquer en retour.
« Tu… te la racontes beaucoup. Trop, en fait. Tu… ne comprends pas. »
Il ne bouge pas, non. Il n’attaque pas. Il… surprend.
De son côté, Jon Kent est sûrement troublé par l’attitude immobile voire presque pacifiste de celui qu’il a appris à craindre, contre qui il s’est longuement préparé. Cela interroge. Cela questionne.
Hélas, Damian Wayne va vite – plus vite qu’eux, même. Trop vite.
Robin attaque. Par des Batarangs. Par des explosions. Par des coups. Il attaque. Il fond sur sa proie. Et le Parasite…
« NYYYAAARGHH !! »
Le Parasite souffre ; sans réagir. Il encaisse. Il subit les attaques, il subit les coups, mais il ne fait… rien.
Le Parasite ne se défend pas.
Pire encore : alors que Damian achève ses cabrioles et mouvements, et qu’il interpelle Superboy, Rudy Jones se tourne vers Jon. Et il…
« A… arr… arrêtez… pitié. J’ai… je… j’ai besoin… d’aide. Je… je l’attendais… je voulais… je veux… son aide. Aidez… moi. Pitié… ai… dez… moi… »
Le Parasite supplie et demande de l’aide ; sans lever le moindre doigt. Sans former la moindre attaque. Ce qui interpelle, au vu de ce que Damian vient de lui faire subir… même si cela partait d’un bon sentiment.
Hélas, les bons sentiments ne font pas tout – comme Superman lui-même l’a bien trop souvent découvert, d’ailleurs.
Il a ainsi repoussé le moment de sa venue, longtemps, par honte de se confronter au corps comateux de son épouse… mais découvre qu’elle se réveille, alors qu’il est enfin à son chevet avec Jon. Coïncidence ? Hasard ? Lien ? Il l’ignore… mais cela peut être la source d’une sacrée culpabilisation.
Il essaye de la cacher, cependant ; de la repousser. Il se concentre… sur elle.
Il est à ses côtés, assis au bord d’un lit. Il suit les examens de Leslie Thompkins, se risque à scanner également Lois. Ça… va. Aussi fou que cela paraisse, ça va. Elle va bien. Wow. Elle va bien.
Elle finit même par parler, et à appeler… Jon. Evidemment. Son fils. Leur fils. Son fils. Bien sûr.
« Jon… ? Il… euh. Il va arriv… »
« Lois. Ecoutez-moi. »
La voix douce mais directe de Leslie interpelle Lois, alors que la médecin se glisse dans son champ de vision. Elle sourit, mais reprend clairement.
« Je me doute que vous voulez voir Jon – mais son père est là, et j’ai vu le petit : il va bien. Tout va bien. Je dois cependant savoir… comment vous, vous allez. Vous vous remettez d’un événement traumatisant, je dois en savoir plus. Quels sont vos ressentis ? Avez-vous des douleurs ? Vous avez été frappée par un coup de thermo-vision, vos blessures physiques sont remises mais je m’interroge… sur le reste. »
Et l’impact psychologique que cela peut enclencher.
« Jon arrive. Je peux le voir. Je peux le surv… »
Clark veut rassurer Lois – mais il s’interrompt, alors qu’il utilise sa super-vision sur le sol. Il voulait voir Jon et Damian, et confirmer que tout va bien.
Il voit cependant la scène où le Parasite supplie les Super-Sons – et rien dans cette vision ne lui plaît, oh non !
Re: Le temps d'après [Damian Wayne] Sam 3 Juin 2023 - 23:02
Le Temps d'après
Mon regard continue de fixer Clark alors que je ne cesse de demander où se trouve Jon. J'ai mal partout, je ne sais pas si c'est à cause de mes blessures ou parce que je suis restée longtemps couchée mais peu importe. Ma main serre celle de Clark alors que la voix de Leslie se fait entendre une nouvelle fois. Elle me fait savoir que Jon va bien, me pose des questions sur ce que je ressens mais je n'arrive pas à me concentrer. Tout est encore très brouillon dans ma tête et à part le moment où je me suis jetée devant Jon pour le sauver, je ne me souviens de rien. Je plisse les yeux quelques secondes, essaie de réfléchir, de me souvenir de ce qu'il y a eu mais rien... Je n'ai que du brouillard et le voile ne semble pas vouloir se lever...
Je jette juste un regard à Leslie et je vois très bien qu'elle a compris ce qu'il se passe. Je me mords les lèvres et tandis que je tourne le visage vers Clark je vois bien que ce dernier semble contrarier. Son regard fixe le sol, je ne sais pas ce qu'il se passe mais mon instinct me dit qu'il faut qu'il y aille. Je serre un peu plus sa main pour faire en sorte qu'il me regarde et lorsqu'il pose finalement son regard sur moi, je m'adresse à lui, les yeux dans les yeux.
« Vas-y. Va le voir. Ne le laisse pas seul. »
Malgré la douleur, malgré l'épuisement moral et physique, ma voix ne lui laisse pas le choix. Mon ton est sec, dur et surtout, je ne lui laisse aucune option. Il se doit d'aller voir ce qu'il se passe parce que je sais, je sens, que Jon est aussi mêlé à tout ça.
AVENGEDINCHAINS
Dernière édition par Lois Lane le Dim 11 Juin 2023 - 16:00, édité 1 fois
Damian Wayne/Redbird
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Re: Le temps d'après [Damian Wayne] Lun 5 Juin 2023 - 11:31
L’assaut du Jeune Prodige contre le Parasite avait été violent et efficace. Et pour cause, la créature s’était montrée nettement moins combative qu’on aurait put être en droit de s’attendre. Néanmoins, flairant la possibilité d’une sournoiserie, Damian s’en est tenu à son plan et rapidement, le souffle gelé de Jon a envahi les couloirs, gelant tout ce qui était sur son passage. Damian lui-même, alors qu’il s’éloignait à toute vitesse sur ses aérodisques, fut prit dedans et soulever jusqu’à aller s’écraser contre le mur le plus proche avant que le froid ne commence à l’envahir.
Damian avait prévu ce cas de figure, qui était même attendu, et s’était préparer autant que possible. Pour commencer, il avait utilisé sa cape pour lui servir de première protection contre le froid. Ensuite, il avait activé une fonction chauffante d’un gadget qui servait usuellement à se prémunir en partie de la morsure gelée des armes de Mister Freeze. Cela le maintint conscient, bien que frigorifié.
Quelques secondes plus tard, Jon arriva sur place, venant s’assurer que son meilleur ami était encore en vie. C’était le cas, mais le Jeune Prodige avait pris un sacré coup de froid et éternua alors que son ami l’aidait à se relever. S’appuyant sur son sabre d’une part et avec le soutien du demi-Kryptonien, Damian se remit sur ses jambes, transis de froid
« T’es sûr que tout cela était nécessaire ? » interrogea le Garçon d’Acier en observant le Parasite emprisonné dans sa gangue de glace.
« Tst. Je ne voulais prendre aucun risque. » répondit Damian reniflant bruyamment.
« Mais est-ce que tu avais à être aussi brutal, tête de piaf ? Ce n’est pas comme s’il avait réellement opposé une résistance. » Répliqua Jon en observant le Parasite leur réclamer de l’aide.
Damian avait aussi remarqué cela. Ça l’avait intrigué, mais un combat ne laissait pas de place au doute. À son sens, si le Parasite était faible, il n’hésiterait pas à recourir à ce genre de subterfuge pour attirer une source de nourriture à sa portée. Le Garçon d’Acier s’approcha de Rudy Jones pour lui parler, lorsque Damian lui barra la route d’un geste.
« Ne l’approche pas. »
« Ce type demande de l’aide, D ! » Répliqua Jon « On va pas le laisser ju… »
« Ce « type » est usuellement mû par une faim qu’il peut pas contenir et absorbe les pouvoirs par simple contact. Si tu t’approches à sa portée, tu crois réellement qu’il hésitera, le Garçon de Ferme ? » l’interrompit sèchement Damian avant d’éternuer une nouvelle fois. « Et tu crois qu’il se passera quoi ensuite pour l’hôpital et ses patients quand il aura eu sa dose de kryptonien ? »
Le Fils du Batman avait définitivement pris un coup de froid, il était en train de s’enrhumer, mais le feu intérieur qui l’animait restait vivace, prompt à la violence et prêt à la confrontation. L’Héritier du Démon avait agit, d’abord et avant tout, pour s’assurer que la menace qu’il percevait n’en deviendrait pas une. Même les suppliques pathétiques du Parasite ne l’émouvait pas, s’il fallait le soigner, cela se ferait dans un environnement où sa faim ne pourrait pas faire de mal à autrui. Jon avait un cœur bien plus porté sur l’empathie que le sien, et c’était justement pour cela que l’un et l’autre se sentaient parfois obligé de doucher les instincts de leur ami.
Jon détourna le regard un instant. À nouveau, il entendait les battements de cœur de sa mère, celle-ci semblait se réveiller. Il percevait également son père, et sentait qu’il les observait en ce moment même. Jon serra le poing, il ne pouvait pas juste rester à ne rien faire alors qu’une autre personne, fut-il un ennemi, demandait de l’aide. Peut-être que Damian avait raison dans son analyse… s’était d’ailleurs même souvent le cas, mais Jon ne pouvait pas se résoudre à adopter cette attitude froide, presque détaché, que son ami était capable d’avoir.
« Si cela te dérange autant, va donc en référer à ton paternel. Après tout, c’est lui que cette chose veut voir. Et profites-en pour aller passer du temps avec ta mère si elle est bien sortie de son coma. » suggéra Damian, qui avait compris les débats se déroulant dans l’esprit de son coéquipier. « Moi, je reste à le surveiller. Et promis. S’il reste sage, il ne subira pas davantage de blessure. »
Alors que Damian s’installait face au Parasite, prêt à réagir s’il tentait quoi que ce soit. Le Jeune Prodige n’était pas disposé à prendre le moindre risque, mais il supposait bien que l’Homme d’Acier n’en ferait probablement qu’à sa tête. Jon observa un instant la scène, interdit. Il n’était pas certain que c’était une bonne idée de laisser Damian seul, mais il finit par s’envoler dans l’intention de parler à son père que le Parasite voulait le voir pour demander son aide… et surtout de pouvoir enfin prendre sa mère dans ses bras.
« Quant à toi. » dit Damian en s’adressant au Parasite. « Je te conseil de bien réfléchir a ce que tu vas faire ou dire. » dit le jeune héros en raffermissant son emprise sur la poignée de son arme.
Rien n’y faisait, mais le jeune homme ne parvenait pas à accorder le bénéfice du doute à la créature. Si Jon n’avait pas clairement montré qu’il désapprouvait son attitude, Damian se serait probablement contenter d’appeler les autorités et de les laisser embarquer le Parasite loin, pour que les Kent puissent profiter de leurs retrouvailles sans interruptions.
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Re: Le temps d'après [Damian Wayne] Jeu 8 Juin 2023 - 15:15
Leslie Thompkins se retire. Elle finit son examen. Elle achève ses vérifications. Elle murmure quelques mots à Lois, en lui demandant de se reposer ; et en glisse d’autres à Clark, pour le rassurer. Ça va. Ça va aller, vraiment.
Lois va mieux. Il faudra confirmer. Il faudra vérifier. Il faudra être sûr – mais ça devrait aller. Lois est sauve. Lois est sortie du coma. C’est bien. Tout va bien… ou presque.
Clark n’arrive pas à profiter du moment – car, par super-vision, il suit les événements ailleurs ; plus bas, dans l’hôpital.
Robin a identifié, frappé et appréhendé le Parasite. Rudy Jones est donc responsable, a priori, de l’enregistrement illégal de Lois, mais… Mais Damian y a été fort. Trop fort. Clark veut y aller. Clark doit y aller. Clark en a envie, en a besoin, et… et Lois l’autorise. Et Lois le laisse faire.
Mais il ne bouge pas.
Mais il ne fait rien. Mais il ne se projette pas. Mais il ne se rechange pas. Il ne bouge pas. Et se tourne, lentement, vers Lois.
« Tu… me connais bien. Tu nous connais bien. Mais… ah. Je crois que… je crois que même nous empêcher, tous, de bien faire… est bien moins difficile que l’empêcher de revenir, là. »
Sa voix est douce, tendre. Elle est cependant légèrement recouverte, quand un puissant souffle s’installe dans la chambre – quand une bourrasque arrive. Quand il arrive.
« M’man ?! »
Jon est là. Jon est revenu. En costume, mais qu’importe. L’identité de Clark est révélée, et ce n’est pas grave. Jon est revenu. Jon est là. Ils sont tous là. Un souffle lourd s’échappe de la gorge de Clark – un soulagement, qui débloque un nœud dont il n’avait pas conscience, mais qui le rongeait depuis si longtemps.
« Oui, Jon, c’est… oui. Elle va… elle va bien. Et… et nous n’allons pas la laisser. Oh non. »
Même lui ne va pas la laisser. Même lui ne va pas partir. Il s’approche. Alors que Jon se projette, et bondit dans les bras de sa mère – qui va le sentir passer, mais qu’importe. Clark approche, et glisse sa main dans celle de Lois. Il a tant à lui dire… mais le fera plus tard, avec des mots.
Il dit déjà tout avec ses yeux, là. Il dit déjà tout à Lois, en serrant sa main, et en lui adressant un regard tendre et intense.
Pardon, dit-il ainsi. Pardon… et merci d’être revenue.
Des sentiments beaux et purs, qui sont bien éloignés de l’ambiance installée au cœur du sous-sol de l’hôpital. Le Parasite est au sol, et vaincu. Il fixe Damian, qui l’interroge sèchement – et Rudy Jones ne tarde pas à répondre.
« Je suis… mal. Je vais mal. J’ai… j’ai besoin d’aide. »
Il souffle et, d’une main tremblante, touche son crâne.
« Can… cer. Tumeur. Je… je ne pense plus… bien. J’ai besoin d’aide, mais… mais personne ne veut… prendre le risque… »
Aucun soignant ne veut prendre le risque d’aider un super-vilain, encore plus une sorte de vampire comme lui. Et pourtant, il va mal. Et pourtant, il souffre. C’est pourquoi il s’est organisé, et a espéré rencontrer des Supers… pour avoir de l’aide ; pour qu’ils le sauvent.
Re: Le temps d'après [Damian Wayne] Dim 11 Juin 2023 - 16:34
Le Temps d'après
Silencieuse, je continue de fixer Clark. Quelque chose dans son regard semble différent... comme si les remords venaient de prendre le pas sur autre chose. Je me mords les lèvres, j'inspire, grimace, mais ne le quitte pas des yeux. Je lui dis, lui ordonne presque d'y aller, d'aller aider la personne qu'il semble surveiller depuis que je suis réveillée mais Clark se contente de me dire que non. Je n'ai pas du tout le temps de réagir que je sens un fort courant d'air et tout aussi rapidement, je vois mon fils, Jon, prés de mon lit. Il est là, en pleine forme avec ses grands yeux bleus et son grand sourire. Doucement, j'écarte les bras et sa réaction ne se fait pas prier. Sans prévenir, il se jette vers moi. J'ai le souffle coupé, quelques secondes, ça ne me fait pas de bien mais l'avoir tout contre moi, dans mes bras me fait oublier la douleur. Je ferme les yeux quelques secondes, passe une main dans ses cheveux noirs ébouriffés et le berce doucement.
Au bout de quelques secondes et sans pour autant le quitter des bras, j'ouvre les yeux et tourne mon visage vers Clark. Ce dernier me fixe, de la tendresse dans le regard et je n'arrive pas à détacher mes yeux des siens. Sa main vient glisser dans la mienne et je la tiens fermement.
« C'est fini d'accord. On ne se sépare plus jamais compris... »
Fébrile, mes doigts caressent doucement la main de Clark tandis que l'autre passe toujours dans les cheveux de Jon. Je prends une inspiration qui me fait mal mais je passe au dessus.
« Rentrons à la maison... »
Oui, rentrons tous les trois... Rentrons chez nous...