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Lorsque vous lui ouvrez la porte, la magie est partout - [Zatanna Zatara]

Damian Wayne/Redbird
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Lorsque vous lui ouvrez la porte, la magie est partout - [Zatanna Zatara] Mar 23 Mai 2023 - 10:18

Assit à l’une des grandes tables de l’une des salles de séjours du manoir Wayne, Damian était affairé. Cette salle n’était pas la salle de séjours principale, celle où la famille se retrouvait usuellement, quand ils étaient présents dans la demeure ancestrale, Damian vivant désormais seul au manoir avec Alfred, il commençait à avoir tendance à l’éviter tant il la trouvait… vide. Il ne vivait qu’avec ses animaux et Alfred à présent, ses frères et sœurs avaient tous plus ou moins prit leur indépendance et avaient quitté le nid, quant à son père… celui-ci avait disparu voilà plusieurs mois, peu de temps après la première attaque des Kandoriens sur Métropolis, pour une mission dont personne ne connaissait la nature. Depuis, ils étaient sans nouvelles, et toutes les tentatives du Bat-clan pour retrouver sa trace s’étaient soldées par un échec.
 
Cet état de fait, ajouté à la situation de Gotham qui semblait empirer à chaque journée qui passait en l’absence de son protecteur : l’enhardissement des criminels prenant peu à peu conscience que le Chevalier Noir se faisait plus rare, l’apparition d’usurpateurs qui prétendaient s’approprier l’héritage du protecteur de la ville… tout cela n’aidait pas à améliorer l’humeur de Damian.  
 
Il s’était donc retiré dans l’une des salles de séjours usuellement réservée à accueillir les invités cherchant un peu de calme lors des réceptions. Il avait profité de ce silence pour avancer dans ses activités. Il avait terminé les devoirs que lui avaient imposé ses professeurs de la JLAcademy et il avait commencé accomplis ses obligations de représentant des élèves. Il s’était tenu au courant des dernières activités de la Fondation Wayne et de Wayne Enterprise et à présent, son attention était fixée sur sa tablette à la lecture des derniers développements concernant le Bat-clan et leurs alliés. Certaines de ces nouvelles étaient… préoccupante à tout le moins. Le Jeune Prodige avait l’intention de passer à la Batcave dès qu’il en aurait terminé ici, et qu’Alfred l’autoriserait à s’y rendre, pour prendre les contre-mesures qui s’imposerait.
 
Au milieu de tout cela, le jeune homme avait aussi pratiqué ses compétences artistiques. Des croquis esquissés au crayon l’entouraient, des objets du quotidien qu’il avait dessiné, une scène issue d’un de ses rêves qu’il avait reproduits, des plans pour un projet de futur costume qu’il avait en tête depuis quelques temps… et une sorte de « photo de famille » dessinée à la main dans laquelle il essayait de case autant de personnes proches de lui ou de ses proches que possible. Ce n’était qu’une esquisse, et malgré la finesse du trait du jeune Wayne, malgré son talent pour le dessin qui égalait chez lui celui du maniement des lames, ce dernier regrettait déjà son idée tant elle rendait l’image surchargée. Ce n’était pourtant pas la première fois que Damian exerçait son art ainsi et ses réalisations fourmillaient souvent de milles petits détails que seul un examen attentif pouvait déceler. Mais le dernier Robin en date était un perfectionniste, exigeant rien de moins de lui-même que le meilleur.
 
À ses pieds, son chien, Titus, se reposait. Il s’agissait d’un grand danois au poil noir, le premier animal dont Damian s’était occupé. Il attendait patiemment que son maitre ait terminé ses affaires. Soudain, le chien redressa la tête, comme s’il avait perçu quelque chose, redressant ses oreilles à l’affût. L’instant d’après un bruit se fit entendre dans le hall.
 
***
Alfred s’était engagé dans le hall d’entrée du manoir. Il avait passé la matinée à le nettoyer et il était à présent d’une propreté exemplaire. Il savait que le jeune Damian était à présent occupé à accomplir ses « corvées » quotidiennes et ne brûlait que de renfiler son costume pour retourner veiller sur la ville. Le jeune homme avait toujours trouvé la vie de justicier plus naturelle que celle mené par les enfants de son âge… ce qui était en un sens compréhensible aux vues de son éducation, mais pas moins dommageable. L’absence de Bruce n’avait fait qu’éveiller en lui un besoin plus pressant de veiller sur Gotham pour pouvoir prouver à son père qu’il était digne de confiance. Le vieux majordome ne pouvait que trouver cela bien tragique que Damian, à l’âge avancé de 14 ans, semblait déjà habité par la même obsession qui rongeait Bruce de l’intérieur, bien que pour des raisons différentes.
 
Le vieil homme avait néanmoins décidé de profiter que garçon soit occupé pour sortir. Il avait eu dans l’intention d’aller rendre visite à Leslie Thomkins pour discuter avec elle de la manière dont la Fondation Wayne pourrait aider davantage les quartiers défavorisés et les cliniques de quartier. En l’absence de Bruce, il pouvait être bon de s’assurer que les activités de la Fondation continuait à aller là où il y en avait besoin. Et puis, cela lui ferait du bien d’aller discuter avec sa vieille amie. Mais alors qu’il traversait le hall, une lueur apparut brusquement devant le vieil homme.
 
« Bonté grâcieuse ! » s’exclama-t-il en trébuchant quelque peu face à cette apparition inattendue.
 
Heureusement, le majordome des Wayne, le fidèle aide de camps du Chevalier Noir, en avait déjà vu bien d’autre et parvint à suffisamment conserver son équilibre et d’éviter ainsi une mauvaise chute. Malheureusement, on ne pouvait pas en dire autant du buste de Darius Wayne, illustre ancêtre de la famille ayant combattu durant la Révolution américaine et ayant fondé ce manoir, qu’il renversa par inadvertance qui alla se fissurer au contact du sol.
 
Constatant les dégâts que sa surprise avait causé à un buste vieux de presque deux siècles, la majordome fut un peu dépitée, mais reprit constance en reconnaissant l’identité de cette visiteuse impromptue.
 
« Je vous prie de me pardonner pour le chaos issu de la maladresse d’un vieil homme, mademoiselle Zatara. » salua-t-il avec toute la politesse de son éducation « Bien qu’inattendue, votre présence est toujours la bienvenue en ces lieux. Puis-je vous être utile à quelque chose ? » s’enquit-il.
 
Bien entendu, Alfred se doutait que les affaires de la magicienne concerneraient peut-être davantage Bruce Wayne. Mais en l’absence de ce dernier, le majordome ne pouvait qu’espérer pouvoir aider son interlocutrice dans la mesure de ses humbles moyens.
 
Quelques instants plus tard, une porte s’ouvrit alors, en émergea Damian accompagné de son chien qui vint immédiatement à la rencontre de la magicienne. L’attitude de canidé n’était nullement menaçante, plutôt curieuse en vérité. Quant au jeune homme, il se planta dans l’encadrure de la porte pour observer la scène avant de ramener son regard vers Zatanna et Alfred.
 
« Que ce passe-t-il ici ? » interrogea-t-il simplement.
 
L’actuel Jeune Prodige n’avait rien contre Zatanna, c’était l’une des plus anciennes amies de son père, et elle avait souvent prouvé être une alliée fiable du Bat-clan en période de crise. Bien que le fait que la carrière artistique de Zatanna fasse que le jeune héros avait parfois du mal à la prendre complètement au sérieux.
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Re: Lorsque vous lui ouvrez la porte, la magie est partout - [Zatanna Zatara] Mar 23 Mai 2023 - 13:57

- Par Houdini ! Vous êtes magicien Alfred ma parole ! Apparaître comme ça... de nulle part... quel talent ! Déclare t'elle en levant une main vers le ciel, tout en esquissant un formidable sourire à son attention.

Zee lui prend chaleureusement les mains tout en poursuivant d'une voix nettement moins survoltée.

- C'est à moi de m'excuser Alfred et pas à vous. J'ai cette mauvaise habitude depuis longtemps, je ferai plus attention dans l'avenir. Je m'en voudrai si vous veniez à tomber ou à être blessé par ma faute. Lui assure t'elle d'une voix douce alors que son nez se retrousse légèrement en une moue gênée.

- Vous pouvez m'aider, en effet. Premièrement, comment allez-vous Alfred ? La santé, les rhumatismes ? Voulez-vous un autre baume pour vous soulager ? Deuxièmement, Bruce est-il dans le coin ? Je meurs de faim !

Comme si elle était vraiment venue pour ça... Quoi que.

Depuis combien de temps se connaissent-ils... vingt-cinq ans... trente peut-être... Suffisamment pour parfaitement se connaitre et suffisamment pour savoir l'un et l'autre qu'ils ne risquent pas de changer de si tôt. Alfred restera toujours cet homme droit, honnête et protocolaire à souhait, même s'il l'a vue en culotte courte courir après Bruce dans le parc de l'imposante demeure. Tout comme il n'essaie même plus de dissuader Zee de ne pas apparaître n'importe où, n'importe quand, sans prévenir. Chacun a son essence, chacun apprécie l'autre pour cela. Pourquoi les choses devraient-elles changer ?
Cela n'empêche cependant pas la jeune femme de réitérer la même promesse à chaque fois qu'un coeur rate un battement ou qu'un objet se brise à cause de ses apparitions. Oh, elle est toujours sincère. Elle pense, estime toujours que la prochaine fois elle fera attention. Et puis... chassez le naturel comme l'on dit.

- Ah la ah la... mon pauvre garçon, qu'est-ce que tu as pris... Dit-elle d'un ton peiné alors qu'elle s'accroupit près de la statue fendillée.

Traité l'auguste ancêtre de "garçon" pourrait passer pour un flagrant manque de respect. Alors que, dans la bouche de Zatanna, il n'en est rien. Car ce n'est pas à l'illustre Darius Wayne qu'elle s'adresse, mais bien à l'objet de marbre fissuré.

- Nous allons arranger ça, n'aies crainte ! Zatanna va t'extirper de ce mauvais pas. Poursuit-elle d'un ton nettement plus enjoué, limite maternel.

Se relevant d'un bond, Zee plaque sa main sur sa hanche, extirpant une baguette magique dont ne sait où, et dans un mouvement très théâtrale, agitant le bras comme si elle allait déchaîner l'enfer sur terre et s'inclinant bien bas vers la statue au sol, elle déclare à voix haute.

érfalab isnia ertê'd sap deis et en li
.enneivuos es erreip at euq ,tnenneivrap et stom sem euq
zen nos rus ettaba's en edanrot al euq tnava tiaté elle'uq ec ed


Il ne te sied pas d'être ainsi balafré ;
Que mes mots te parviennent, que ta pierre se souvienne ;
De ce qu'elle était avant que la tornade ne s'abatte sur son nez !

Tirade qu'elle ponctue d'un tonitruant "Abracadabra !!". Qui ne sert strictement à rien, soit dit en passant, mais qu'elle adore caser précisément parce qu'il ne sert à rien. On retrouve parfois quelques variantes de style Hocus Pocus ou, plus récemment, des formules empruntées aux livres d'Harry Potter qu'elle a littéralement dévorés en un clin d'oeil lorsqu'elle les a découverts. Quel génie cette Rowling ! Même si elle ne sait pas du tout de quoi elle parle...

La statue se répare miraculeusement toute seule et reprend sa place sur le haut meuble de bois, sous le regard satisfait de Zatanna qui fait disparaitre sa baguette, encore une fois on ne sait où.

- Oh ! Bonjour Damian. Dit-elle dans un grand sourire alors que le visage sévère du jeune héritier pointe le bout de son nez.

- Salut toi. Poursuit elle d'une voix douce en s'accroupissant, tendant sa main vers l'animal qui l'accompagne.

Après avoir salué la communauté canine comme il se doit, Zee se redresse, repousse sa longue chevelure sombre sur ses épaules et se dirige vers Damian d'un pas léger.

- Pardonnez-moi encore pour le dérangement Alfred, Damian va prendre le relais.

Elle lâche ses mots dans un sourire absolument charmant, et saisit tout naturellement le bras de Damian, comme elle l'aurait fait s'il s'agissait de Bruce, l'entraînant vers le salon d'où il sortait à peine.

Zatanna n'a jamais considéré le jeune garçon comme un gosse. A vrai dire, elle se comporte avec lui exactement de la même manière qu'avec son père ou encore qu'avec Dick. Car ceux qui imaginent qu'il est encore un enfant, même du haut de ses quatorze petites années, ne sont que des imbéciles.
Damian a grandi trop vite, c'est une évidence. Il a été très mal éduqué à la base, a subi un environnement néfaste, mais il s'en est sorti et plutôt bien, comparé à d'autres.
Et, quoi qu'il en soit, aucun enfant qui grandit ici ne peut en rester un bien longtemps. Ainsi s'adresse t'elle et se comporte t'elle avec lui comme s'il avait trente ans et était déjà en charge de tout. Car c'est ce qu'il adviendra un jour, elle en est persuadée.

- Je venais voir ton géniteur, je suis rentrée ce matin d'une tournée en asie. Et je n'en peux plus des nems, légumes sautés et autre riz gluant. Je comptais me faire offrir une bonne salade bien verte, bien crue, avec plein de tomates et pataugeant dans l'huile d'olive. Tu as ça pour moi par hasard ? Lance t'elle d'un air de chien battu légèrement mélo dramatique pour le sujet abordé.
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Lorsque vous lui ouvrez la porte, la magie est partout - [Zatanna Zatara] 386562Rien
Re: Lorsque vous lui ouvrez la porte, la magie est partout - [Zatanna Zatara] Sam 27 Mai 2023 - 12:08

Alfred eut un sourire attendrit, presque triste en voyant la magicienne en action. Il la connaissait depuis si longtemps en effet. La famille Wayne avait bien de la chance de pouvoir compter sur l’amitié d’une telle femme, d’une telle famille même. Car cette amitié avait transcendé les générations car déjà Giovani Zatara et Thomas Wayne avaient, en leur temps, entretenu une amitié sincère qui s’était poursuivit toute leur vie… au point que le père de Zatanna ne s’était jamais totalement remis de la mort des parents de Bruce.
 
« Je vais très bien mademoiselle… enfin, autant que mon grand âge me le permet. Mais je dois admettre que votre baume m’est d’un grand secours. Je vous en remercie. » répondit Alfred avec toute l’élégante politesse dont était capable un gentleman britannique.
 
D’une certaine manière, Zatanna rappelait immanquablement au vieux majordome cette époque heureuse qui avait précédé la tragédie qui s’était abattue sur la famille Wayne. Cette période où Bruce était un jeune homme plein de vie et qui avait un avenir si prometteur, où il n’était pas entièrement consumé par ses ténèbres intérieures. Et malgré cela, Zatanna était resté une amie fidèle du Chevalier Noir malgré les crises, malgré que Bruce eut un temps commencer à se défier même de son amie d’enfance, Zatanna était resté envers et contre tout fidèle à cette amitié. La tristesse dans le regard du vieil homme n’était pas seulement dû à la nostalgie que lui inspirait la vue de la jeune femme. Mais également la pensée d’avoir à lui annoncer qu’ils étaient sans nouvelles de Bruce depuis près de 6 mois à présent. Ce fut à ce moment que Damian avait fait son entrée.
 
« Zatanna. » fit Damian en inclinant gravement la tête en guise de salut.
 
Titus avait reniflé la main de Zatanna. Visiblement, il y avait trouvé quelque chose de familier où qui lui plaisait car il commença immédiatement à remuer la queue en signe de contentement avant de s’assoir et de donner la patte à la magicienne. Un sourire amusé apparut furtivement sur le visage du Jeune Prodige en voyant la vitesse à laquelle le canidé avait adopté l’amie de son père. Il fut néanmoins un peu décontenancé lorsque Zatanna se dirigea directement vers lui pour le prendre par le bras. Le Fils du Batman avait beau connaitre la magicienne depuis des années maintenant, il n’était toujours pas coutumier de la familiarité dont elle pouvait faire preuve.
 
« Je vous remercie. Maitre Damian, je compte sur vous pour faire honneur à l’hospitalité de cette maison. » répondit Alfred enfilant sa veste.
 
Alors qu’il observait Zatanna entrainer Damian avec elle dans la salle que le jeune homme venait juste de quitter, Titus les suivant calmement, un nouveau sourire illumina les traits fatigués d’Alfred. En son for intérieur, et voyant ce tableau, le vieux majordome s’interrogeait à ce qui aurait put être si Damian avait grandi auprès de son père, dans ce manoir, au lieu d’être élever pour devenir le prochain maitre de la Ligue des Assassins.
 
Les choses auraient pu être bien différentes. Peut-être que cela aurait épargné à Damian de grandir dans les mêmes ténèbres qui avaient engendré le Batman, peut-être que le fait d’avoir un fils à éduquer aurait put permettre à Bruce Wayne d’exercer mieux son rôle de père plutôt que de laisser le Batman agir en mentor… quoiqu’il en soit, si cela avait été le cas, il était probable que Zatanna aurait été tout en haut de la liste des marraines potentiel du jeune Wayne. L’amitié, forte, ancienne, qui liait alors le Chevalier Noir et la magicienne n’avait pas encore été mise à mal, il était donc vraisemblable que Bruce se serait tourné vers elle, l’une des femmes en qui il avait le plus confiance et dont il était sûr qu’elle prendrait ce rôle à cœur. Le vieil homme se retourna alors pour se diriger vers la porte d’entrée.
 
***
 
Bien que le contact avec son interlocutrice avait eut pour effet de créer une légère tension dans les muscles de Damian, il ne tarda pas à se relâcher. Même avec les gens qu’il connaissait, le jeune homme pouvait se montrer farouche, séquelle d’une enfance éduquée à devenir un assassin. De plus, bien qu’il lui faisait confiance, Damian ne savait pas toujours comment se comporter vis-à-vis de son interlocutrice qui, non seulement pouvait se montrer déroutante, mais aussi parce que le jeune homme n’était pas toujours certain de cerner la nature exacte de la relation qu’elle entretenait avec son père. Mais rapidement, il se détendit.
 
Alors qu’ils entraient dans la salle de séjours, où les affaires de Damian étaient encore déposées sur la table où il travaillait un peu plus tôt, Zatanna commença à lui expliquer les raisons de sa présence et où elle était ce dernier mois.
 
« Tu viens pour voir P…? » commença le jeune Wayne avant de se reprendre. « Je crains que ce ne sois pas possible. Puis-je t’inviter à t’asseoir Zatanna ? » fit-il d’un ton poli en désignant l’un des fauteuils présents dans la salle.
 
Il n’avait pas été dans les intentions de Damian d’installer une distance entre lui et son interlocutrice, mais le fait qu’elle aborde la question de la disparition du son père avait eu pour effet de le pousser à se renfermer un peu. Mais il nota que Zatanna ne semblait pas au fait de la disparition de son père, ce qui lui semblait surprenant. La Ligue n’informait-elle pas ses membres ? Il s’assit contre la table, faisant face à la magicienne. Son visage avait repris son air sévère mais ses épaules s’étaient légèrement voutées, comme si un poids s’était soudainement installé sur leurs épaules.
 
« Père est… porté disparut. Depuis presque 6 mois maintenant. » commença à expliquer Damian en baissant la tête. « Il est parti en mission peu de temps après la première attaque des Kandoriens sur Métropolis. »
 
Oui, cela faisait presque 6 mois que son père n’avait plus donner le moindre signe de vie, près de 6 mois que les membres du bat-clan guettaient le moindre indice qui pourrait les mener à lui. 6 mois qu’ils veillaient sur Gotham en attendant son retour.
 
« Aucun d’entre nous ne sait sur quoi il enquêtait. » continua d’expliquer le Fils du Batman, semblant délibérément fuir le contact visuel avec Zatanna. « Pas même Pennyworth. Il n’y a rien sur le Bat-ordinateur et quand nous avons interrogé ses collègues de la Ligue, aucun d’entre eux n’a put nous donner de réponse. On en est réduit à rester à l’affût d’une piste et à espérer qu’il aille bien. »
 
Même si Damian faisait de son mieux pour ne pas montrer d’émotion, l’accablement était visible sur son visage. Il n'aimait pas cela, il avait l'impression d'essayer de justifier un échec... et peut-être qu'il y avait un peu de cela, à ses yeux du moins. Il craignait que le pire ne soit arrivé à son père, l’absence de ce dernier se faisait chaque jour plus pesant, plus présente même. D’une certaine façon, il culpabilisait même de son incapacité à retrouver la trace de son père. Même si Tim, Dick, Palmer, Superman et d’autres avaient tous échouer, il avait la sensation qu’il aurait dû trouver quelque chose, qu’il aurait put louper un signal que son père aurait envoyé, peut-être pour réclamer du secours, et qu’il l’aurait manqué.


« Je… je vais aller préparer la salade que tu as demandé. Je… je suis désolé. » conclut maladroitement le jeune homme.
 
Le jeune homme supposait que cette nouvelle allait constituer un choc pour la magicienne, que peut-être qu’elle voudrait rester seule un moment. Le Fils du Batman se dirigea d’un pas lourd vers la porte dans l’intention de se rendre vers la cuisine. Ayant déterminé que son père était trop dépendant d’Alfred pour les tâches du quotidien, Damian s’était résolu à apprendre à se débrouiller par lui-même. Il avait même beaucoup progressé dans le domaine ces derniers mois. Mais malgré tout, s’il était capable de cuisiner un plat presque à la perfection, il avait encore besoin d’une recette à suivre pour cela… les quelques tentatives de cuisiner sans indications s’étaient souvent terminer par des résultats… immangeable.
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Re: Lorsque vous lui ouvrez la porte, la magie est partout - [Zatanna Zatara] Mar 6 Juin 2023 - 11:09

La magicienne adresse un sourire radieux et empli d'une chaleur non feinte au vieux majordome.

- Vous nous enterrerez tous Alfred.

Elle lance ces quelques mots avec humour, mais il est finalement assez probable que ce soit le cas, vu les... emplois qu'occupent la plupart des personnes qui l'entourent. Ce qui la désole, au fond de son coeur, car ce brave homme ne mérite certainement pas de voir ceux qui lui sont chers disparaître les uns après les autres. Peut-être que cela n'arrivera pas... sur un malentendu.

- Vous trouverez un nouveau baume sur la table de votre chambre à votre retour. Lui assure t'elle dans un sourire complice.

Tout occupée qu'elle l'est à flatter le cou de mister toutou, auprès duquel elle a visiblement la côte, Zatanna agite distraitement la main en direction d'Alfred alors qu'il prend congé.

Faisant fit de la légère crispation qui vibre dans les muscles du jeune homme qu'elle vient de prendre par le bras, elle le ramène vers la pièce dont il est sorti, tout en esquissant un bref sourire amusé quand Damian manque d'appeler Bruce "Papa" en sa présence.
Aucune remarque ne s'extirpe pour autant de ses lèvres carmins. Juste ce sourire, qui passe sur son visage aussi légèrement qu'un voile.

- Oh quel dommage... il est encore en vadrouille à poursuivre le mécréant ?

Elle lance ces mots avec une certaine désinvolture, bien loin de se douter que son ami d'enfance a disparu et que personne n'a la plus petite idée de l'endroit où il se trouve.
C'est qu'elle y est habituée depuis de fort longues années... Bruce a la fâcheuse tendance à se volatiliser aussi sûrement que les colombes qu'elle fait apparaître et disparaitre dans ses spectacles. Çà plait toujours au public... les colombes. Un grand classique. Enfin passons.

Quoi qu'il en soit, ce n'est donc pas les quelques mots de Damian qui vont l'inquiéter. Ce n'est pas comme si son paternel ne prenait pas la poudre d'escampette tous les quatre matins. Et, indépendant comme il l'est, refusant obstinément de mettre ses proches en danger et allant souvent jusqu'à ne pas quérir une aide dont il aurait pourtant bien besoin parfois, cette absence n'en est qu'une parmi tant d'autres.

Zee s'apprête à prendre place sur le fauteuil à l'invitation du jeune maître des lieux. Mais alors qu'il poursuit, elle fige son mouvement dans une attitude relativement improbable, entre position debout et assise.
Mais, très rapidement, elle se redresse comme piquée par un frelon vengeur et se tient droite comme un i en fixant Damian comme s'il tombait de la Lune.

- Comment ça disparu ? Depuis six mois ?! S'exclame t'elle d'un air choqué.

Tandis qu'il parle, Zatanna note le regard qui la fuit. Ses prunelles qui ne veulent pas rencontrer les siennes. Lorsque l'on connait le caractère du fils de l'ombre et que l'on sait à quel point il peut faire preuve d'effronterie, d'insolence, voire carrément d'un comportement de porc-épic, même si elle n'en fait que rarement les frais vu ses relations avec la famille Wayne, cette fuite a de quoi la surprendre et clairement pas dans le bon sens du terme.

Elle se met à faire les cents pas dans la pièce alors qu'elle écoute les informations, ou plutôt les non-informations, que lui énumère Damian.

Pas de nouvelles depuis six mois... Personne ne sait sur quoi il travaillait, enquêtait, donc quelle était la menace plausible ou estimée... La Ligue n'en sait pas davantage... Alfred non plus, ce qui a de quoi surprendre, bien plus que tous les autres éléments qu'il lui rapporte... Et pour couronner le tout, aucune trace quelconque dans le système.

A cet instant, Zee ressent une pointe acérée au plus profond de son coeur. Une pointe d'une telle intensité, que la dernière fois qu'elle en avait ressentie une pareille c'était... lorsque le rituel qu'elle avait pratiqué avec John s'était lamentablement achevé sur le sacrifice de son propre père.

L'inquiétude.
La vraie.
Celle qui vous prend aux tripes.
Qui enlace le coeur, les poumons, coupant presque sèchement votre capacité à respirer.

Alors qu'elle est toujours occupée à faire les cents pas, Damian se détourne pour se diriger vers la cuisine, visiblement décidé à lui préparer la salade préalablement demandée.

Naimad

Sa voix tombe sèchement, comme un pavé qui heurte une surface de verre et en une fraction de seconde elle se téléporte près de Damian, saisit sa main et l'entraîne à l'opposé, vers le centre de la pièce.

- Laisse tomber la salade, il y a plus urgent. Nous devons retrouver ton père. Lance t'elle d'une voix qui ne saurait souffrir d'aucune réplique.

Elle ne relâche sa main que lorsqu'ils sont face à l'immense table qui trône au beau milieu de la pièce.

- Tu permets, je change un peu la déco. Promis je range tout après.

Les mots qui se détachent de ses lèvres sont prononcés à une rapidité délirante. Si on ne la connait pas, on pourrait estimer qu'elle panique. Ce qui n'est pas entièrement faux, pour être honnête.
Mais plus que de la panique pure et dure, c'est surtout l'urgence de la situation qui la fait se presser de la sorte.

D'un mouvement sec, ses bras s'élèvent vers le plafond alors qu'une auréole d'un bleu pâle auréole ses mains, partant de son poignet jusqu'à entourer finement chaque doigt.

Suov-zetracé

Écartez-vous

Les meubles qui occupent l'espace autour d'elle s'auréolent à leur tour de cette même énergie bleuté. Avant qu'ils ne se mettent à léviter en une immense pagaille désordonnée, Zee saisit le poignet de Damian et le tire doucement vers elle pour qu'il reste dans son dos, afin qu'il soit dans l'oeil du cyclone et ne se retrouve pas aux prises avec l'aménagement intérieur, qui commence déjà à valdinguer en tous sens comme dans un film de Disney.

Cela ne dure que l'espace de quelques secondes, mais durant ce lapse de temps, il faut bien admettre qu'un joyeux bordel anime le salon. Tables, fauteuils, guéridons, carnets, livres et autres éléments décoratifs se frôlent en un bal aérien vertigineux, avant de se stocker dans un coin.
Formant une montagne dont la stabilité pourrait être sans mal remise en question, elle a cependant l'air de conserver un parfait équilibre.

La pièce a été complètement dégagée. Ne perdure plus qu'un espace résolument vide et cette montagne de meubles et bibelots entreposés dans un coin reculé.

Zatanna attrape la bordure sombre de son haut-de-forme et place le chapeau à l'envers sur le sol.

- Bien alors... Marmonne t'elle plus pour elle même qu'à l'attention de Damian.

Sa main plonge jusqu'au coude dans le chapeau. Sous des "non" et autres "mais non pas ça" lâchés d'un air exaspéré, la magicienne balance par-dessus son épaule un crayon à papier, une chandelle blanche, puis un sac contenant allez savoir quoi.

- C'est pas possible ça... où j'ai bien pu la ranger... Grogne t'elle en plongeant son bras dans le chapeau jusqu'à l'épaule cette fois.

Dans un sourire satisfait, elle finit par en extirper un petit bout de craie de couleur ciel.

- Eh bien... tu t'es faite désirer toi. Lâche t'elle dans un soupir avant de se tourner vers Damian en exhibant fièrement sa trouvaille.

A bien y regarder... on dirait une craie de tableau d'écolier. Ni plus, ni moins.

- Ne jamais sous-estimer plus petit que soit, n'est-ce pas. Lance t'elle dans un premier temps, d'un air amusé, comme si elle faisait un parallèle avec les imbéciles qui avaient pu sous-estimer les capacités du jeune Damian par le passé, tout comme ceux qui les sous-estimaient encore aujourd'hui d'ailleurs.

- Les couleurs sont très importantes en magie. Elles possèdent chacune une essence et des facultés qui leur sont propres. Ne bouge pas de là et ne rentre pas dans le cercle.

Tout en parlant, Zatanna place le jeune garçon un peu à l'écart de l'espace central, puis commence à griffonner à même le parquet à l'aide de la craie. Alfred en passerait sans doute par toutes les couleurs de l'arc-en-ciel s'il la voyait faire.
Différents sigils ornent peu à peu le sol, que Zatanna achève de peaufiner en traçant un cercle gigantesque qui les emprisonne tous à l'intérieur, puis en traçant un second cercle à l'extérieur du premier.

- La craie de l'âme et son bleu ciel permettent d'établir une connexion d'esprit à esprit. C'est très utile lorsqu'il s'agit de localiser quelqu'un qui possède une âme, quand tous les moyens de localisation dans le temps et l'espace ont été inutiles.

Pas besoin de développer davantage, nul doute que la Ligue et le Bat-Clan ont employé toutes les mesures à leur disposition pour retrouver Bruce. Dans la mesure où elles n'ont pas fonctionné, la magicienne semble décidé à taper directement à la source.

- Un peu de sang s'il te plaît. Dit-elle en se plaçant à l'extrémité du cercle la plus proche de Damian et en lui tendant une petite coupelle de porcelaine de la taille de sa paume. Çà va m'aider, vous partagez le même patrimoine de corps et d'âme. Précise t'elle en attendant que son hôte s'exécute, ce dont elle ne doute pas.


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Lorsque vous lui ouvrez la porte, la magie est partout - [Zatanna Zatara] 386562Rien
Re: Lorsque vous lui ouvrez la porte, la magie est partout - [Zatanna Zatara] Ven 9 Juin 2023 - 23:26

La magicienne avait visiblement été choqué d’apprendre la nouvelle de la disparition de Bruce. De cette réaction, Damian s’y était attendu. En vérité, même s’il s’était dirigé vers la cuisine pour accomplir ses devoirs d’hôtes et s’occuper de la salade qu’elle avait demandé, mais le cœur n’y était pas. A vrais dire, la principale raison pour laquelle Damian avait décidé d’aller s’occuper de la requête de Zatanna, c’était pour laisser l’opportunité à celle-ci de digérer la nouvelle de la disparition de son père qui allait probablement l’accabler aux vues de leur relation… et peut-être pour lui-même s’occuper un peu l’esprit.
 
Mais visiblement, l’héritière du grand Zatara ne l’entendait pas de cette oreille. Un mot, récité à l’envers, sortit de sa bouche et sonna comme un coup de tonnerre dans le manoir, pas tant par sa puissance que par la détermination que dégageait l’incantatrice à ce moment et son aspect inattendu dans ce contexte. L’instant d’après, Zatanna apparut aux côtés de l’Héritier du Démon, surprenant ce dernier qui eut un léger mouvement de recule.
 
Mais avant que le jeune homme ne puisse lâcher la moindre réplique cinglante concernant cette habitude qu’avait son interlocutrice à se téléporter à travers tout le manoir, celle-ci l’attrapa fermement par la main pour l’entrainer à sa suite. Proclamant son intention de retrouver le père de Damian. Le jeune homme ne put s’empêcher d’écarquiller les yeux à cette déclaration.
 
« Je… Tu… tu penses vraiment pouvoir le retrouver ? » osa demander l’actuel Jeune Prodige alors que la Princesse de la Prestidigitation le tirait derrière elle.
 
Les doutes exprimés par le Fils du Batman ne tenaient pas tant aux incroyables capacités de son interlocutrice qu’au fait que toutes les tentatives précédentes avaient échoué. Damian et Tim avaient intégralement fouillé la Batcave et les données du Bat-ordinateur pour trouver une piste, Oracle traquait en permanence le moindre indice sur le réseau pouvant trahir la présence du Batman ou de Bruce Wayne, mettant à contribution toutes les ressources informatiques à sa disposition pour cela. Le directeur de la JLAcademy, Ray Palmer, avait mit en place un dispositif pour tenter de trouver sa position et Superman était probablement à l’affût du moindre signe de la présence du Chevalier Noir maintenant qu’il avait connaissance de sa disparition. Bien qu’ayant évité de faire connaitre cette information à plus de monde que nécessaire, le Bat-clan avait bien tenté de tirer parti de leur propre réseau pour retrouver la trace de leur mentor. Toutes ces tentatives avaient échoué, chaque fois que Damian, ou l’un de ses frères, avait pensé tenir une piste pouvant les mener à leur père, cela s’était toujours terminer par une impasse.
 
Mais ce genre de considération ne semblait pas du genre à arrêter Zatanna. Celle-ci se rendit en centre de la pièce d’un pas décidé, entrainant Damian avec elle, avant de relâcher son emprise. D’un geste suivit par quelques mots, elle utilisa sa magie pour faire virevolter en un tourbillon tout les meubles et objets se trouvant dans la salle. Durant quelques instants, le jeune homme se tint dans l’œil de la tempête alors que la maelstrom de teintes bleutées provoqué par les pouvoirs de la Maitresse de la magie et qui faisait s’envoler meubles et bibelots dans un chaos aériens qui, pourtant, ne débouchait sur aucune destruction… et même offrait un spectacle assez fascinant à regarder.
 
Pendant ce laps de temps, le jeune Wayne resta sans voix. Les muscles de son corps se tendirent prêt à devoir réagir à toute menace pouvant surgir de cette tempête. Que ce soit d’avoir à esquiver un meuble ou de la vaisselle, ou devoir mettre à couvert l’amie de son père alors concentrer sur son sort. Mais cela se révéla inutile, car la main de cette dernière vint doucement le prendre par le poignet, veillant bien à ce qu’il reste auprès d’elle au cœur du cyclone, à l’abris.
 
« Titus ! » s’exclamât soudain Damian, en prenant conscience que son compagnon canin n’était pas à ses côtés.


Si cela n’avait été la prise de Zatanna, probablement que l’Héritier du Démon se serait jeté parmi le mobilier volant pour tenter de retrouver son fidèle compagnon. Mais du coin de l’œil il aperçut le grand Danois. Celui-ci était resté dans la pièce d’à côté et se tenait dans l’encadrure de la porte, grognant face aux fauteuils volant passant devant sa truffe, et guettant une ouverture pour rejoindre son maitre. Il avait été bien dressé, Damian y ayant veillé en personne, et malgré que certains signes dans son comportement trahissaient une certaine peur à la vue du mobilier « prenant vie », il se maitrisait et se concentrait sur la tâche de rejoindre son maitre. D’un simple geste, Damian attira son attention et, d’un autre, lui indiqua de rester sur place, en sécurité.
 
Finalement, toute cette agitation ne tarda pas à prendre fin, tous les objets présents dans la pièce allant s’accumuler dans un coin en une structure improbable à l’équilibre en apparence précaire. Le grand Danois en profita pour rejoindre le Fils du Batman, gardant une distance prudente de l’assemblage en question. Alors que Zatanna était occupé à fouiller dans son chapeau, Damian était afféré à calmer un Titus que tout ce spectacle avait passablement impressionné. Le Jeune Prodige observait néanmoins d’un air interrogateur, inquisiteur même diraient certains, alors que la magicienne fouillait son chapeau à la recherche d’un objet bien précis.
 
« Qu’as-tu l’intention de faire exactement ? » interrogea-t-il son interlocutrice.


La réponse se matérialisa d’elle-même lorsqu’elle sortit l’objet qu’elle cherchait avec autant d’empressement. Une… craie. Une craie bleue. L’Héritier du Démon avait beau se douter que cet objet possédait probablement des propriétés magiques pour être ainsi en possession de la Maitresse de la Magie. Le jeune homme s’interrogeait cependant sur les capacités opérationnelles du chapeau de Zatanna. Reproduit, il pourrait permettre d’apporter un plus grand arsenal en opération. Néanmoins, ce moyen de rangement semblait présenter quelques soucis en termes d’organisation d’inventaire.
 
« Tst, si c’était pour une craie bleue, il suffisait de demander. » commenta Damian avec un éphémère rictus amusé apparaissant sur son visage en réponse au commentaire que lui avait adressé Zatanna.
 
Le Jeune Prodige se tut cependant lorsque Zatanna se mit à lui expliquer brièvement ses intentions. Le savoir que son grand-père avait partagé avec lui, les cours de sorcellerie qu’il avait suivit à la JLAcademy et ses recherches personnelle faisait que Damian possédait quelques notions de magie, mais cela restait un domaine dans lequel il était prêt à laisser les experts faire leur travail. Il obtempéra immédiatement raffermissant sa prise sur le collier de Titus pour éviter que le chien ne gêne le travail de l’héritière de Zatara. Cette dernière traça des signes sur le sol avec application et un certain empressement, entourant le tout d’un double cercle. Damian resta attentif à ce qui se passait sous ses yeux, le regard alerte, cherchant à comprendre ce que préparait la magicienne et en même temps, commençant à nourrir un espoir que son père serait peut-être bientôt retrouvé.
 
Les moyens classiques avaient échoué. La science, et même la « super-science », n’avait pas donné plus de résultat. L’usage d’un réseau de surveillance digne du roman d’Orwell avait été inefficace. Les pouvoirs des métas s’étaient révélés inutiles…. Sans doute que la magie serait la solution. Peut-être qu’il allait enfin avoir des réponses. Zatanna tendit une coupelle en porcelaine à Damian, lui expliquant qu’il fallait un peu de son sang pour compléter le rituel.
 
Le Fils du Batman regarda l’espace d’un instant la coupelle et celle qui la tenait, l’air interdit, comme s’il se demandait si elle était sérieuse. Mais quand la chose fut claire, l’Héritier du Démon n’hésita pas un instant. D’un simple geste, Damian fit apparaitre dans sa main un petit couteau qu’il gardait dissimulé dans sa manche. Il était rarissime que, même en civil, l’Héritier du Démon ne dispose pas sur lui d’au moins une lame, même en civil. Le jeune homme était bien placé pour savoir que le danger pouvait surgir à tout moment, et il voulait donc être prêt à se protéger, ainsi que protéger les gens auquel il tenait. De plus, les couteaux disposaient de nombreux autres usages moins… léthaux. Damian approcha sans hésiter la lame de la paume de sa main.
 
« Si cela peut aider à retrouver père, prend tout le sang qu’il te faudra. » déclara le jeune homme d’une voix forte.  « Et si c’est en ton pouvoir… retrouve le. » continua-t-il sur un ton qui pouvait presque sonner suppliant. « s’il-te-plait. » marmonna-t-il.
 
Il passa le tranchant du couteau sur la paume de sa main, sachant parfaitement où il devait entailler pour permettre au sang de librement couler sans trop handicapé sa dextérité avec cette blessure. Le liquide rouge coula le long de sa peau, tombant, goutte à goutte, dans la coupelle de porcelaine. Son visage ne trahissait nulle douleur de sa part alors qu’il voyait le liquide rouge s’écouler hors de son corps. Ce sang, qu’il partageait avec son père, qui faisait qu’il partageait la même lignée que son géniteur. Il coulait librement, et Damian aurait été prêt à en sacrifier davantage s’il le fallait. Quand Zatanna lui signifia que c’était assez il referma la main avant de la ramener à lui et d’envelopper la plaie d’un mouchoir. Il se chargerait de désinfecter cela quand le rituel serait terminé. De sa main libre il caressa la tête de Titus qui avait gémis en voyant son maitre saigner, tout en veillant à garder la plaie hors de portée de la langue de son compagnon. Contrairement à une rumeur répandue, la salive des siens ne disposait d’aucune vertu curative.
 
Damian ramena son attention, plein d’espoir, vers le rituel mené par Zatanna. Attendant les résultats avec une certaine impatience.
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Lorsque vous lui ouvrez la porte, la magie est partout - [Zatanna Zatara] 386562Rien
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Re: Lorsque vous lui ouvrez la porte, la magie est partout - [Zatanna Zatara] Mar 11 Juil 2023 - 18:50

- On ne peut jamais être sûr de rien avec la magie Dami. Mais on va tout faire pour. Répond elle d'une voix pleine d'assurance.

Dami.
Elle le soupçonne de cordialement détester qu'elle l'appelle comme ça. Mais elle aime bien, donc... et puis taquiner, c'est une seconde nature. Question d'habitude.
Elle ne l'affuble cependant de ce surnom que ponctuellement, car trop point n'en faut pour exaspérer le jeune garçon à la vitesse de la lumière.

Zee tend la main vers la tête de l'imposant molosse et, tandis qu'elle lui gratouille le derrière d'une oreille avec zèle, poursuit l'exploration de son haut de forme.

- Désolée de t'avoir fait peur bonhomme. Lance t'elle d'une voix rassurante en frictionnant le poil dru comme s'il s'agissait de la tête d'un enfant.

Une fois que la magicienne parvient à trouver ce qu'elle cherchait dans son chapeau, qui semble encore plus profond que le sac de Mary Poppins, elle se relève avec tout le dynamisme qui la caractérise et commence à mettre les éléments du rituel en place tout en répondant d'une voix enjouée à son hôte.

- Un sort de localisation... légèrement plus complexe. Nous allons chercher ton père dans toute notre galaxie et les dimensions parallèles qui la composent.

Elle lance ces quelques mots avec un naturel désarmant, aussi légèrement que si elle lui indiquait qu'elle allait à la cuisine se faire un smoothie pomme/banane et lui demandait s'il en voulait un aussi.

Alors qu'il la vanne sur la craie bleue, le mouvement de Zatanna se fige dans l'air et elle plante deux pupilles d'un azur étincelant dans les siennes, tout en plissant légèrement les paupières.

- Tu m'en diras tant...
Tu as de la kryptonite bleue, des galets de la planète Archos, des poils de chiens de G'newt -t'en fais pas Titus, tu peux garder les tiens-, un fragment de carapace de Reach bleu et un cheveux de Livewire -faut pas rater le coche avec elle, je t'assure elle a un foutu caractère- ?
Tu sais comment les récupérer, les broyer, les assembler pour former une craie magique ?


Elle lui ébouriffe les cheveux dans un grand sourire amusé pour conclure sa tirade. Il va a-do-rer. En fait non.
Son sourire est plus tendre et bienveillant que railleur et cynique. Mais il a tout de même le mérite de lui rappeler de ne pas s'aventurer à parler trop vite en compagnie d'un magicien. Leçon de vie made in Tata Zee !

- Voilà pourquoi il me fallait cette craie en particulier. Le sort de localisation que je vais jeter sur ton père n'est pas un sort lambda.

C'est le moins que l'on puisse dire. Et si elle avait su que la magie allait être aussi perturbée... elle aurait sans doute évité de le lancer. Mais... à ce moment là... des héros de différents horizons étaient encore aux prises avec un certain Merlin, et la trame magique du monde n'en était pas affectée. Pas encore.
Quelques poignées de minutes plus tard... juste quelques minutes... et tout basculera, sans que ni Damian ni elle ne puissent s'en douter un seul instant.

Avant qu'il ne s'entaille la main, car il est préférable de débuter le rituel avec un sang aussi frais que possible, les mains de Zee se posent sur les joues de Damian alors qu'elle relève légèrement son visage pour qu'il la regarde. Elle lui adresse alors un sourire aussi chaleureux que possible.

- Je vais faire de mon mieux, je te le promets Damian. L'assure t'elle avant de relâcher son étreinte et de le laisser faire ce qu'il a à faire.

Une fois la coupelle contenant l'hémoglobine qui la reliera à Bruce suffisamment pleine, Zatanna se place au centre du cercle et, dans un bond aussi léger qu'une feuille d'arbre s'envolant au vent, se propulse au-dessus du sol. Ses jambes se croisent en tailleur alors qu'elle lévite deux bons mètres au-dessus du plancher, la coupelle soigneusement posée en équilibre sur ses chevilles.

Ses paumes se plaquent l'une contre l'autre dans un bruit mat, alors que sa voix résonne doucement dans la pièce, psalmodiant si bas qu'on ne comprend pour ainsi dire pas grand chose à ce qu'elle raconte. Aussi car elle récite à l'envers, comme à son habitude.

Selioté xua te leic ua elleppa ne'j
Eliov el evèluos es euq nifa
Xiov am zednetne, stom sem zednetne


J'en appelle au ciel et aux étoiles
Afin que se soulève le voile
Entendez mes mots, entendez ma voix

Une bourrasque s'élève dans le salon. Elle n'est pas douce, elle n'est pas légère. Ce n'est pas une fine brise qui pourrait simplement gagner de l'ampleur au fur et à mesure que le sort de localisation opère. Non. Le vent est violent et il l'est instantanément.

Zee lutte une fraction de secondes pour ne pas perdre sa concentration, tant la surprise de ce phénomène impromptu la prend de court. Mais, mettant ça sur le compte de la puissance de la recherche qu'elle s'apprête à lancer, elle poursuit bien vite.

La main de la magicienne récupère un peu de sang dans la coupelle et asperge quatre directions différentes du cercle en répétant à chaque fois la même litanie magique.

Sednom sed etrop al ervuo's euq
Reitiréh'l ed gnas el rap
Ésrev xueil sec ne


Que s'ouvre la porte des mondes
Par le sang de l'héritier
En ces lieux versé

Les murs tremblent et la montagne de meubles et de bibelots menace à tout moment d'inonder la pièce. Pour autant, Zee poursuit sans s'arrêter.

Évuorter tios euq
Éragé tse's iuq iulec
Ecapse'l srevart à te spmet el snad
Ecart erdniom al ressial snas


Que soit retrouvé
Celui qui s'est égaré
Dans le temps et à travers l'espace
Sans laisser la moindre trace

Une détonation résonne dans la pièce, alors que la coupelle s'écrase au sol dans un bruit de céramique brisé, Zee ne tardant pas à la suivre dans sa chute. La magicienne atterrit lourdement sur le plancher dans un bruit effrayant, comme si elles étaient une dizaine à s'être écroulées en même temps.
Après avoir extirpé une grimace de douleur, c'est la stupéfaction qui prend le relais sur les traits de son visage.

- Qu'est-ce que...

Le regard de la femme à la longue chevelure d'ébène est effaré, comme si elle ne comprenait pas ce qu'il se passait, ou venait de se passer.
Elle reste ainsi, assise sur le sol, totalement hébétée quelques secondes, avant de se redresser d'un coup comme si elle venait de tomber dans un nid de fourmis rouges.

- Je vais t'expliquer mais je dois vérifier quelque chose d'abord. Titus sois un gentil toutou et attend nous ici. Promis je prends soin de ton maître. Dit elle en passant ses bras autour de Damian sans prévenir et en le plaquant contre elle.

- Désolée, je sais que tu as horreur de ça, mais on n'a pas le temps de prendre les escaliers.

Ni une ni deux, Zee prononce un mot étouffé à peine compréhensible et les téléporte tous les deux dans le vaste parc. En plein milieu... du vaste parc du domaine Wayne, pour être tout à fait exact.
La fille de Zatara balaye les lieux du regard, semblant chercher ou peut-être vérifier quelque chose.

- Ok, alors ça devrait faire l'affaire. Dit-elle visiblement plus pour elle-même qu'à l'attention de Damian.

Elle saisit son poignet avec douceur mais fermeté, un peu comme elle l'avait fait dans le manoir il y a peu, et l'entraîne une nouvelle fois dans son dos.

- Écoute attentivement Damian. Quoi qu'il se passe, tu ne bouges pas. Même pas d'un centimètre. Je sais que tout cela est bien mystérieux mais je n'ai pas encore le temps de t'expliquer. Fais moi confiance et tout ira bien.

Du moins... c'est tout ce qu'elle espère, mais elle a comme dans l'idée que plus rien ne va aller véritablement bien... d'un coup.

- Tu vois ce gros chêne là-bas ? Lui dit elle en indiquant un arbre sans doute trois ou quatre fois centenaire, qui s'élance vers le ciel qui commence à se teinter de pénombre à une trentaine de mètres de là où ils se trouvent.

- Je vais le faire disparaitre. Juste lui. Tiens toi prêt.

Pourquoi tant de mystère... et surtout... pourquoi tant de mystère pour finalement annoncer TADAAAAM je vais faire disparaitre un arbre de ton parc, ça va t'emboucher un coin garçon !
Cependant... le sérieux de Zee est tellement austère qu'il en filerait des frissons le long de la colonne vertébrale. Car elle ne rigole pas. Mais alors... pas du tout.
Et le jeune garçon la voit traîner dans les jupes de son père depuis suffisamment longtemps, que pour savoir qu'il n'est pas question de paillettes et de cotillons aujourd'hui.

- Okay. Alors...

Son attitude est de plus en plus étrange. Comme si c'était l'épreuve du siècle de faire disparaître un pauvre arbre, même trois fois centenaire, alors que cette femme là est capable de tellement plus...
Et pourtant, cela se perçoit sur ses traits, dans son attitude. Elle appréhende. Quelque chose la tourmente, c'est évident.

Zee n'a jamais eu besoin de ses mains pour ce genre de sort et, pourtant, la voilà qui tend l'index vers l'arbre en question comme si elle estimait en avoir besoin pour le viser correctement. Elle aspire une grande goulée d'air et se concentre. Faire comme d'habitude... ni plus, ni moins. Faire exactement comme elle le ferait en temps normal, sans rien changer.

Finalement, un mot s'échappe de ses lèvres.

Siarapsid

Disparais

Les lèvres de Zatanna s'entrouvrent, en même temps que sa main lâche distraitement le poignet de l'adolescent.

- Alors là... on a un vrai problème. Dit-elle d'une voix sourde en fixant le spectacle qui se dessine sous leurs yeux d'un air parfaitement incrédule.

Plus rien.
Le parc est... vide.
Plus un arbre, pas le moindre buisson.
Toutes les fleurs ont disparu, volatilisées.
Mêmes les quelques roches et cailloux épars se sont envolés.
En lieu et place du vaste parc arboré qui s'étendait à perte de vue sur des hectares et des hectares... il n'y a plus rien. Juste de l'herbe.
Une immense plaine d'herbe complètement vide.
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Lorsque vous lui ouvrez la porte, la magie est partout - [Zatanna Zatara] 386562Rien
Re: Lorsque vous lui ouvrez la porte, la magie est partout - [Zatanna Zatara] Sam 15 Juil 2023 - 22:24

Pour une fois, le Jeune Prodige ne grogna pas lorsque son interlocutrice l’appela par son diminutif. Il préférait de loin qu’on l’appel par son véritable prénom, celui que sa mère lui avait offert pour l’accueillir en ce monde, mais le temps qu’il avait passé auprès de sa famille à Gotham lui avait fait comprendre qu’il s’agissait, avant tout, d’une marque d’affection… une chose avec laquelle il n’était pas toujours à l’aise. Dans le cas si présent, il était prêt à laisser couler. Après tout, Zatanna s’était d’elle-même proposée de l’aider à retrouver son géniteur et rien que pour cela, il lui en était reconnaissant.
 
« Tst. Je n’y vois là rien d’insurmontable. » Répondit le jeune homme avec un léger sourire de défi lorsque la magicienne lui exposa les ingrédients.
 
De la Kryptonite bleu, son père en avait dans le coffre où il stockait toute la kryptonite sur laquelle il pouvait mettre la main. Pareil pour le cheveu de Livewire, son père en avait déjà prélevé à des fins d’expérience, autant pour trouver des moyens de contrer les pouvoirs de la super-criminelle que pour trouver une solution à son état. Le fragment de carapace de Reach… ce serait délicat mais il pensait pouvoir en prélever chez le Blue Beetle qui avait fusionné avec cet artefact xéno. Quant aux deux derniers, les poils de chiens G’newt et les galets de la planète Archos… ceux là risquaient de poser difficulté. Mais Damian avait un vaisseau qui pouvait aller dans l’espace à disposition. Donc encore une fois, pas impossible.
 
Mais ces pensées, ce besoin qu’avait Damian de répondre aux défis qu’on lui lançait, même lorsque ce n’était que pour le taquiner, elles allaient devoir être mises de côté. Malgré qu’il ait reçut une base théorique sur la magie lors de ses années au sein de la Ligue des Ombres, malgré les cours qu’il avait suivit à la JLAcademy où il s’était découvert une sensibilité à la magie, Damian était au mieux qu’un néophyte dans ce domaine là où Zatanna Zatara était une véritable maitresse dans les arts occultes. Et peut-être sa meilleure chance de retrouver son père.
 
Pour le bien du rituel, il avait versé son sang. Le liquide écarlate s’était échappé de la plaie qu’il s’était infligé remplissait la coupelle. Dans toutes les cultures, le sang avait une forte valeur symbolique, souvent utilisé pour incarner le lien entre les personnes d’une même famille. Damian partageait ce sang avec son père et le répandre lui paraissait un faible prix à payer pour enfin savoir ce qui était arrivé à son géniteur.
 
Il observa Zatanna à l’œuvre pendant qu’il bandait sa blessure avec un mouchoir. À ses côtés, se tenait toujours Titus qui, passablement échaudé par l’expérience précédente, recherchait la présence rassurante de son maître. Le grand danois gronda un instant lorsqu’il vit la Princesse de la Prestidigitation s’élever dans les airs. Mais il se tint silencieux au moment où il sentit la main de Damian lui caresser le cou.
 
« Ce n’est rien Titus. Cette dame est une alliée. » Lui chuchota-t-il doucement pour le rassurer.
 
Le Fils du Batman avait beau connaitre la façon d’opérer de la Maitresse de la Magie, c’était quelque chose de la voir à l’œuvre. Au centre du cercle, elle s’était mise à l’éviter et récitait les incantations du rituel. Comme à l’accoutumé, les paroles étaient à l’envers, ce qui faisait que le Jeune Prodige avait bien du mal à en saisir les paroles. Il attendait là, anxieux, tendu dans l’expectation du résultat. Le spectacle ne tarda pas à se manifester.
 
Un vent puissant fit claquer les fenêtre, pénétrant à l’intérieur du manoir et soufflant furieusement entre ses murs. Une puissante bourrasque balaye alors la pièce, surprenant l’Héritier du Démon qui se retrouve alors à se protéger le visage contre les inconvénients généré par la puissance de cet élément. Il l’entend siffler à ses oreilles, il perçoit les tremblements traversant les murs et le plancher qui subit la force du vent, il sent la morsure du vent sur sa peau. Mais plus que tout, il ressent autre chose, quelque chose une sensation qu’il n’avait jamais sentie auparavant. Le Jeune Prodige s’est peut-être découvert une sensibilité à la magie, mais il n’a jamais appris à la discerner, à la ressentir autour de lui. Pourtant, en ce moment, et sans qu’il ne le sache, même lui sent, l’espace d’un éphémère instant, le bouleversement magique en cours et n’en a pourtant aucunement conscience.
 
Titus commence à geindre plaintivement alors que la force du vent augmente, se blottissant contre son maître en mordant parfois dans le vide, comme s’il essayait d’attraper quelque chose. Damian, accroupit à ses côtés, continue à lui caresser le cou pour le rassurer. Son chien est loin d’être un lâche, il sait qu’il se battra contre n’importe quoi qui viendrait menacer cette demeure et ses habitants avec la plus grande férocité. Mais il est en ce moment confronter à des forces qu’il ne comprend pas, et cela met son compagnon mal à l’aise.
 
Soudain, tout s’arrête, et Zatanna, semblant perturber par quelque chose, chute brutalement contre le plancher dans un bruit sourd. Sans hésiter, le jeune Wayne se lève pour se précipiter à la rencontre de la plus ancienne amie de son père… mais s’arrête soudainement à la limite du cercle, craignant de perturber par erreur tout cela s’il contrevenait aux instructions de la magicienne qui lui avait clairement intimé de ne pas pénétrer dans le cercle qu’elle avait tracé.
 
« Que c’est-il passé ? Qu’as-tu v… » Demanda le jeune homme, impatient.
 
Son interlocutrice se releva, d’un seul coup. Sans perdre de temps, elle attrapa Damian par le bras, visiblement alarmée par quelque chose. Cette attitude interpella quelque peu le jeune homme, encore davantage quand elle le serra contre elle. Une nouvelle fois, tout le corps de Damian se tendis confronter à la proximité de Zatanna, bien qu’ici tel n’était pas l’objectif rechercher, Damian n’était définitivement pas à l’aise avec les marques d’affection trop invasive. Devant l’injonction de Zatanna, Titus émit un gémissement plaintif mais ne fit rien pour contester l’ordre, il resterait ici à attendre. Puis, Damian et Zatanna furent téléporter hors du manoir, se retrouvant dans la forêt du domaine Wayne, un lieu dans lequel Damian aimait se retirer au milieu de la nature, à s’entrainer ou à observer les animaux qui s’y trouvait.
 
« Vas-tu me dire ce qui se passe Annataz ? Ou dois-je deviner ? » s’emporta un instant Damian en s’arrachant à l’étreinte de Zatanna.
 
Il avait utilisé le surnom qu’il lui avait affubler lors de l’une de leurs premières rencontres, une façon de se moquer de la façon dont son interlocutrice inversait tous les mots pour lancer ses sorts. Depuis, ce surnom avait perdu sa connotation moqueuse, mais il l’utilisait parfois par jeu. Mais là, l’attitude de son interlocutrice le déconcertait autant qu’elle l’énervait. Il n’avait pas l’habitude d’être trainer comme un enfant sans comprendre ce qui se passait. Néanmoins, un simple coup d’œil sur la magicienne suffit à le ramener à le calmer. Elle ne jouait pas, il se passait quelque chose, et quelque chose de grave.
 
Le Fils du Batman se tût, reprenant sa mine grave. Il écoutât attentivement ce que lui dit la magicienne, sans commenter, sans protester, signe qu’il avait compris la gravité de la situation. La magicienne lui demanda d’observer attentivement un arbre, un chêne multiséculaire qui trônait majestueusement au cœur des bois du domaine Wayne. Cet arbre possédait toute une histoire, s’il se fiait à ce qu’il en avait lut dans les chroniques de la famille Wayne que son père conservait soigneusement dans la bibliothèque familiale. D’après la légende familiale, ce chêne était à peu près aussi vieux que la présence des Wayne au Nouveau Monde.
 
Il avait vu des générations de Wayne se succéder, ses ancêtres ayant visiblement souvent dans les premières décennies le vieux chêne comme un lieu de retrouvaille pour fêter les célébrations de leur terre natale. Avec la construction du manoir, le vieux chêne n’était plus qu’un rôle symbolique. Une tapisserie le représentait au manoir, l’utilisant comme modèle pour retracer l’arbre généalogique de la famille. Une lubie de son arrière-arrière-arrière grand père s’il avait bien suivit. Jusqu’à l’époque de ses grands-parents, la tapisserie avait été gardée à jours. Bruce Wayne ne s’était pas préoccupé de poursuivre cette œuvre, mais Damian avait pu l’admirer, et comprendre que lui et son père étaient les derniers membres de la lignée des Wayne encore présent sur le continent américain et à en porter le nom. Mais le fait que ce soit précisément cet arbre qui avait été choisit pour incarner l’arbre généalogique des Wayne était révélateur de l’importance qu’il avait revêtu pour sa famille… bien que Damian lui-même n’en ressente pas un attachement particulier, si ce n’était pour sa majesté. Au niveau de l’anecdote, son père lui avait montrer que sur le tronc, était gravé les initiales de ses deux grands-parents, car c’était ici que son grand-père aurait fait sa demande.
 
Attentif, essayant de comprendre où Zatanna voulait en venir, la disparition d’un arbre ne lui semblait pas un exploit exceptionnel pour la Maitresse de la Magie, il garda les yeux grands ouvert. Il sentait la tension chez l’amie de son père, chez celle qui aurait probablement été sa marraine si sa vie avait été différente d’après ce que lui en avait confié Alfred. L’incantation sortit de la bouche de Zatanna et la magie opéra… et tout disparu, arbres, buissons, fleurs, nids d’oiseaux, le parc… tout avais disparu d’un seul coup pour ne laisser qu’une immense étendue d’herbage digne d’une steppe.
 
Le Jeune Prodige n’en croit pas ses yeux, il observe autour de lui, choqué par ce à quoi il vient d’assister. Pendant quelques instants, il ne répond pas, gardant le silence, incapable de trouver les mots. Puis son regard se porte au loin, vers la silhouette du manoir à plusieurs kilomètres. Le fait qu’on puisse le voir sans le moindre obstacle visuel autre que le relief démontre l’étendue de dégâts du sort de son interlocutrice. Il reste encore un instant sans rien dire, tentant de rassembler ses pensées. Il tourne le dos à Zatanna, n’arrivant pas à la regarder en face.
 
« À quel point ? » fut sa seule réponse sur l’instant.
 
Il avait bien compris que quelque chose s’était passé, que la magie ne semblait plus fonctionner comme elle le devrait. Mais il en ignorait la cause. Mais si c’était le cas, effectivement les choses étaient graves… l’éducation de Damian lui avait apprit à respecter les énergies occultes comme une force fondamentale de l’univers, et si celle-ci en venait à s’emballer, qui sait quelles seront les dégâts. L’Héritier du Démon sentait quelque chose monter en lui, une boule de colère qui était en train de se former. Elle n’était pas tournée vers Zatanna, Damian ne lui reprochait pas ce qui se passait, mais contre le destin. Pourquoi avait-il fallu que, le jours où l’amie magicienne de son père vienne au manoir et se propose de faire usage de la magie pour les aider à retrouver son géniteur, la magie elle-même parte en vrille ?
 
« Est-ce… est-ce que tu as pu voir quelque chose ? » lui demanda-t-il en trouvant enfin la force de se tourner vers elle. Il espérait encore que malgré tout, malgré le chaos que semblait être devenu la magie, Zatanna ait put trouver quelque chose sur son père.
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Lorsque vous lui ouvrez la porte, la magie est partout - [Zatanna Zatara] 386562Rien
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Re: Lorsque vous lui ouvrez la porte, la magie est partout - [Zatanna Zatara] Lun 17 Juil 2023 - 0:51

Un sourire étire brièvement la commissure des lèvres de la magicienne. Ah ces jeunes... tellement sûrs d'eux et de leur capacité à pouvoir tout réussir.
Ce n'est pas toujours un mal quelque part. Du moment que cela reste dans les limites et que ça ne les entraîne pas trop loin avec un manque flagrant de jugeotte. Ce qui n'est, hélas, pas toujours le cas.

A toutes ses questions, ses éructations, elle ne répondra rien.
Car Zatanna réfléchit beaucoup trop, analyse beaucoup trop, pour se laisser distraire par un Damian tantôt interloqué, tantôt impatient. Son cerveau s'active tellement qu'il ne serait pas étonnant de le voir fumer par les oreilles.

Le royaume magique est complètement sans dessus dessous.
Comme ci... on avait soudainement libéré tout son potentiel ou, au contraire, qu'on l'avait poussé en dehors des limites qui sont censées être les siennes. Des limites que chaque sorcier et sorcière de ce monde connait, et avec lesquelles chacun doit composer. Du moins jusqu'à aujourd'hui.

- Je ne sais pas encore. Mais quelque chose cloche et ça ne vient pas de moi.

Elle lui répond d'un air absent, ses prunelles claires balayant la vaste plaine totalement vide.
Si cela concernait sa propre magie, et même en admettant que la raison reste obscure, elle s'en rendrait compte. Il y aurait quelque chose, une infime trace... qui lui permettrait de savoir, d'avoir la certitude que c'est elle qui est atteinte. Elle et uniquement elle.

Mais ça n'est clairement pas le cas.
Les énergies magiques virevoltent dans tous les sens, comme si elles étaient perdues, comme si on venait de les libérer et qu'elles n'avaient pas la moindre idée de ce qu'elles pouvaient faire de cette nouvelle liberté.

- La dimension magique est en train de saturer le plan terrestre. Même toi, un être non magique qui n'a aucune affinité avec celle-ci, tu dois pouvoir t'en rendre compte en te concentrant sur tes perceptions. Je ne sais pas ce que ça implique Damian... c'est la première fois que j'assiste à une phénomène pareil.

D'ordinaire, Zee a toujours le mot pour blaguer, pour paraitre légère quelle que soit la situation.
Mais pas aujourd'hui.

- Je vais me renseigner. J'ai une petite idée de la personne à qui je vais demander des réponses, mais ça ne m'enchante pas plus que ça... Dit-elle en tordant le nez.

Nick.
Evidemment... Nick.
Lorsque le monde magique part en cacahuète, lorsque quelque chose d'inexplicable se produit, c'est souvent vers Nick que ses pensées dérivent. Oh il n'est pas responsable de tout, loin sans faux. Cependant... il a des contacts partout dans le domaine ésotérique de l'obscur, et il est forcément touché autant qu'elle par ce phénomène. Alors... peut-être que pour une fois... ils arriveront à s'entendre.
Peut-être que... cette fois-ci, ils parviendront à redevenir le duo qu'ils formaient il y a quelques années de cela. Sur un malentendu... sait-on jamais.

- Il a du s'en rendre compte en même temps que nous, mais préviens tout de même Kent de ce qu'il s'est produit ici. Lui recommande t'elle avant de se tourner enfin dans sa direction.

Une expression contrite s'affiche sur ses traits alors qu'elle pose les yeux sur le jeune garçon.
Avec tout ce remue-ménage magique, ils n'ont pas encore abordé le sujet Bruce. Zatanna le dévisage quelques secondes, semblant gênée, peut-être plutôt mal à l'aise.
Ce qu'elle a à lui apprendre ne va pas lui plaire. Mais, surtout... Damian ayant maintes fois prouvé qu'il est capable de réagir au quart de tour sur un coup de nerfs, elle redoute sa réaction.

- Je suis navrée Damian... Je l'ai trouvé et en même temps... je ne sais pas où il se trouve.

Ça commence plutôt mal pour une entrée en matière. Zee semble s'en rendre compte car elle extirpe un soupir avant de poursuivre.

- Tu te souviens quand je t'ai dit que j'allais pratiquer un sort de localisation n'est-ce pas.

Questions rhétorique, elle sait qu'il s'en souvient parfaitement, aussi ne perd elle pas de temps à attendre une quelconque réponse.

- Quelle que soit la zone de recherche, un sort de localisation reste un sort de localisation. Il se contente simplement de donner des informations sur la position plus ou moins exacte de celui ou de ce que l'on recherche. Çà ne s'est pas du tout passé comme cela pour ton père.

La magicienne observe une courte pause, plus pour permettre à l'adolescent de se préparer à ce qu'elle va lui annoncer que pour un quelconque trait de suspens qui serait relativement inapproprié dans ces circonstances. Ne laisse t'elle donc passer que quelques secondes, à peine.

- Je me suis heurtée à la psyché de Bruce et j'ai infiltré ses pensées, quelques unes du moins. Ce qui n'est normalement pas possible avec un sort de localisation. Tu as du constater les violentes manifestations qui se sont matérialisées pendant le sort. Çà non plus, ça n'était pas normal. C'est pour toutes ces raisons que je t'ai amené ici. Pour vérifier ce qu'il se passe...

Elle ne peut plus reculer le moment où elle va lui dire. Elle a épuisé toutes les explications parallèles et complémentaires à sa disposition. Alors... elle achève dans un soupir.

- Par je ne sais quel moyen, ton père a fait en sorte qu'on ne puisse pas le retrouver. Même moi... j'en suis incapable. Et... Damian... tu dois savoir ce que l'esprit de ton père m'a livré, à son corps défendant je pense. Il ne veut pas être retrouvé.



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Re: Lorsque vous lui ouvrez la porte, la magie est partout - [Zatanna Zatara] Lun 17 Juil 2023 - 15:49

Le visage de Damian se durcit au fur et à mesure des explications données par son interlocutrice. Elle lui confirmait que le problème ne venait pas d’elle mais était d’une nature bien plus globale. Quoi qui se soit passé, la situation semblait critique et l’expression de la Maitresse de la Magie ne laissait aucune place au doute sur la question. Pire encore, pour Damian et sa famille, si la magie devenait hors de contrôle, Gotham pourrait en payer le prix. Le fief du Chevalier Noir avait toujours eu d’attirer les pratiquants des arts occultes en son sein : la famille Zatara, Jason Blood, la créature connu sous le nom du Creeper, le mystérieux Ragman… tous étaient soit des pratiquant de la magie, soit tiraient leurs forces de celle-ci. Et cette liste ne regroupait que les alliés de son père, mais certains étaient moins bien intentionné, d’autres étaient simplement des amateurs jouant avec des forces qu’ils ne comprenaient pas, mais tous représentaient à présent des bombes à retardement potentielles.
 
« Et toi ? Comment cela va t’impacter ? » interrogea Damian.
 
Le ton du Fils du Batman restait mesuré, mais une lueur d’inquiétude dans son regard, trahissant qu’il s’agissait d’une vrais préoccupation pour le jeune homme. Zatanna Zatara était une Homo Magi, une sous-espèce de la race humaine qui était naturellement capable de faire appels aux forces mystiques de ce monde. L’Héritier du Démon n’était pas sûr de ce que cela impliquerait pour un Homo Magi de voir le royaume de la Magie sombrer dans l’entropie. Peut-être que la plus vieille amie de son père aurait « juste » à se montrer prudente dans l’utilisation de ses pouvoirs… mais des conséquences biologique ou psychologiques n’étaient pas à exclure.
 
« Soit, je ferai ta commission pour l’Antiquité Magique qui parle. Mais si tu as besoin de notre aide, je veux que tu nous appelles. Même si c’est juste pour « convaincre » ton contact. » répondit-il, d’un ton peut-être un peu plus autoritaire qu’il ne l’aurait voulu à cause de l’impatience.
 
Damian proposait l’aide du Bat-clan, malgré la situation actuelle de Gotham. Ce n’était peut-être pas à lui de prendre une telle décision mais, si l’hypothèse que la Princesse de la Prestidigitation avançait était vérifiée, les enjeux dépassaient de très loin leur seul ville. De plus, Zatanna était presque une membre à part entière de leur famille. Mais cela n’empêchait pas le jeune homme d’également peiner toujours davantage à rester patient en attendant de connaitre ce que son interlocutrice avait put découvrir. Peut-être plus que jamais depuis sa disparition, il fallait que la Chevalier Noir refasse surface.
 
La première phrase que lui adressa Zatanna sur la question était d’emblée mauvais signe, mais arracha un haussement de sourcils circonspect de la part de Damian. Elle l’avait trouvé mais ne savait pas où il se trouvait en même temps ? Qu’est-ce que cela pouvait bien vouloir dire ? Son instinct lui disait déjà qu’il n’allait pas aimer ce qui allait suivre, et son instinct ne le trompa pas.
 
En même temps que l’expression grave de son visage se décomposait au fur et à mesure que Zatanna poursuivait ses explications, les muscles de son corps se tendaient sous l’effet de l’agressivité qu’il sentait monter en lui. Ses doigts ses refermèrent, se serrant en deux points, jusqu’à ce que les articulation en deviennent blanches. Son visage avait complètement perdu l’expression sévère qu’il arborait habituellement, laissant place à un mélange de détresse et de colère.
 
« Non… » articula-t-il doucement, mais en laissant passé une amertume audible.
 
Il ne voulait pas être retrouvé. Les mots de la magicienne résonnaient dans son esprit, encore et encore. Son propre cerveau semblait refuser de les comprendre, refuser de les accepter. Son regard s’était abaissé regardant le sol, alors que le vent semblait se lever avec davantage de force autour d’eux.
 
« Non ! Non !! NON…. !!!! » répéta-t-il, avec chaque fois plus de force, plus hargne à chaque fois.
 
Sa mâchoire était serrée, la violence en lui semblait prendre le dessus sur la consternation qu’il ressentait. Il releva la tête pour faire face à son interlocutrice. Cette dernière avait craint une réaction impulsive de sa part, et ses craintes semblaient se confirmer. Le jeune homme avait toujours eu un côté impulsif, un côté instinctif dans ses réactions, même si au fur et à mesure des années il avait apprit à le maitriser… la plupart du temps. Mais en ce moment même, Damian ne semblait en contrôle de rien, il ne semblait pas même vouloir se contrôler par rapport à la colère noir qu’il sentait vivre en lui. Pire, son expression soulignait encore davantage sa ressemblance avec son père. Il possédait exactement la même expression que ce dernier lorsqu’il était sur le point de laisser exploser sa fureur face à quelque chose qui le révoltait… peut-être que cela ne serait pas sans rappeler à Zatanna le jours où Bruce l’avait surprise avec d’autre membres de la Ligue affairer à effacer la mémoire du Dr. Light.
 
« IL N’A PAS LE DROIT !! » éclata finalement l’Héritier du Démon, son bras partant d’un seul coup vers la magicienne.
 
Même si Damian avait encore du chemin à parcourir dans beaucoup de domaine avant d’égaler son illustre géniteur, il en était certains où il lui était déjà supérieur malgré son jeune âge. Sa vitesse d’action en faisait partie, la vitesse avec laquelle la main gauche du Fils du Batman s’était abattue sur Zatanna semblait proprement inhumaine, résultat d’une vie passer à s’entrainer et à perfectionner ses capacités à se battre. Bien que dans un premier temps, il pouvait sembler que l’Héritier du Démon visait le cou de la magicienne, un bon moyen pour l’empêcher d’utiliser ses pouvoirs, il s’avéra une fraction de seconde plus tard que son étreinte se referma autour d’un des poignets de la Maitresse de la Magie, le serrant de toute ses forces.
 
« POURQUOI !!? » Cria-t-il à nouveau, des larmes de rage commençant à se former dans ses yeux. « SIX MOIS SANS NOUVELLES !! SIX MOIS A DEVOIR GÉRER LES CONSÉQUENCES DE SON ABSENCES !! ET IL NE VEUT PAS QU’ON LE RETROUVE !! ? »  Continua-t-il alors que les larmes commençaient à couler sur ses joues.
 
Damian avait toujours été étonnamment fort pour son âge et son gabarit. La pression qu’il exerçait sur le poignée de Zatanna devait être assez douloureuse. Cette dernière n’avait rien fait pour mériter cela, une part de Damian en était conscient et se retenait de laisser exprimer davantage la fureur qu’il ressentait en ce moment. Il s’agissait malheureusement d’une conséquence imprévue de la disparition de la forêt les entourant. S’il n’était resté qu’un arbre, un rocher ou quoi que ce soit de solide autour d’eux, probablement que c’est sur cela que Damian aurait décharger la frustration qu’il accumulait depuis six mois maintenant. Ce sentiment d’injustices qu’il ressentait, la peur qu’il avait nourrit à l’idée qu’il ne reverrait peut-être jamais son père, la pression qu’il s’était imposé dans l’espérance de rendre son père fier lorsqu’il reviendrait… tout cela qui avait été libéré par la déception de l’espoir qu’il avait ressentit d’enfin avoir une piste pour retrouver son géniteur. Il aurait frappé jusqu’à s’en briser les mains s’il avait eu quelque chose autre que son interlocutrice sur décharger sa hargne.
 
« Il doit revenir ! Il ne peut pas nous laisser. Il ne peut pas nous abandonner. » la fureur de Damian, bien que toujours présente, semblait se muer en quelque chose de plus plaintif, de plus désespérée. « La situation de Gotham est de plus en plus difficiles à gérer. Nos ennemis sont de plus en plus conscients de sa disparition. » Continua-t-il.
 
La poigne de Damian était toujours là, mais semblait se desserrer imperceptiblement. Les larmes coulaient librement à présent. Malgré tout ce qu’était Damian, Zatanna pouvait voir de manière de plus en plus évidente face à elle un enfant qui était désemparé par la disparition de son père. Un enfant qui était capable de neutraliser plusieurs dizaines d’adultes au combat, désamorcer un engin nucléaire, pirater les réseau informatiques les plus protéger et s’interposer sans peur face à des menaces qui en feraient fuir la plupart… mais un enfant néanmoins.
 
« Même lorsque le monde est en danger… il n’est pas là. Lorsque les Kandoriens ont attaqué, c’est moi qui aie agir à sa place… À CHAQUE PUTAIN DE FOIS !! Et maintenant, il y a même des imposteurs qui pensent pouvoir usurper sa pla… » Damian s’interrompit brutalement, relâchant le poignet de Zatanna d’un seul coup.
 
Il regarda sa main un instant, les yeux encore embué de larmes. Il semblait soudain réaliser ce qu’il était occupé à faire. De la ligne qu’il avait franchie. Il avait été tellement occuper à décharger son sac, à chercher un exutoire à sa colère qu’il n’avait même pas réaliser qu’il avait été sur le point de brutaliser l’une des personnes qui était prête à l’aider. Il regarda à nouveau Zatanna, la colère avait en grande partie disparut de son regard, mais pas la détresse qu’il ressentait.
 
« Je… je… » bégaya-t-il « Je suis désolé. » Finit-il par dire avant de se retourner et de courir vers le manoir.
 
Damian ressentait de la honte. Il avait perdu le contrôle de lui-même et s’en était prit au messager. La seule faute de Zatanna était d’avoir voulut lui venir en aide, et il l’avait remercié en s’en prenant à elle. Il avait découvert que son père, s’il était bien en vie, ne voulait pas être retrouvé. Qu’il semblait les avoirs abandonné, de l’avoir abandonné. D’une certaine manière, ça lui faisait encore plus mal que à l’époque où il avait pensé son père mort. Cette fois là, il avait ressenti de la tristesse, mais il s’était consolé en pensant que son géniteur avait eut une mort de héros, que ce n’était pas sa faute s’ils ne pourraient pas apprendre à se connaitre. Damian avait alors été d’autant plus déterminé à porter son héritage et à continuer son œuvre. Mais aujourd’hui, son père était bien en vie, et c’était consciemment qu’il refusait de revenir.
 
L’Héritier du Démon n’avait aucune idée de comment gérer ce qu’il ressentait. Pas plus le Prince des Assassins que le Jeune Prodige ne disposait de ce qu’il fallait pour gérer la tempête d’émotion qu’il ressentait en ce moment. Aussi, avait-il laisser la main à la seule partie de son être qui avait une réponse, une qu’il n’avait pas souvent eut l’occasion de laisser s’exprimer… l’enfant. Et comme tout les enfants faisaient face à une situation qu’ils n’arrivaient pas à gérer, ils fuyaient, une réaction instinctive. Ils fuyaient jusqu’à trouver un endroit où ils se sentaient en sécurité.
 
Courant aussi vite que ses jambes le pouvait, Damian s’élançait en direction du Manoir, et plus exactement vers l’entrée la plus proche vers la Bat-cave. Malgré qu’il devait se déplacer sur un terrain particulièrement traitre suite à la disparition de tout les arbres de la forêt, il ne ralentissait pas, il ne prenait pas le temps d’assurer son pas. Tout ce qu’il voulait s’était fuir… peut-être pour l’une des premières fois de sa vie.
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Re: Lorsque vous lui ouvrez la porte, la magie est partout - [Zatanna Zatara] Dim 30 Juil 2023 - 0:44

Pour toute réponse à la question du jeune garçon, la magicienne hausse les épaules en esquissant un sourire amusé, qui semble tellement tomber à côté de la plaque vu la situation.
Fatalement, elle n'a pour l'heure rien de plus à lui répondre. Car Zee... n'a pas la moindre idée de la manière dont cet évènement va l'impacter, ni ce qu'il va provoquer comme dégâts tout court. Elle est loin d'être la seule dotée de pouvoirs magiques et ne parlons même pas des énergies naturelles qui circulent normalement d'elles-mêmes, sans avoir un traître compte à rendre à qui que ce soit.

- L'Antiquité magique qui parle. Répète t'elle d'un air légèrement dubitatif. J'espère que tu ne l'as jamais appelé comme ça en sa présence... Ajoute t'elle d'un air encore plus dubitatif, pour peu que cela soit possible.

D'un côté... elle paierait cher pour voir ça à vrai dire. Mais d'un autre... pour le voir surtout sans être vue.

Zatanna élude la seconde partie de sa phrase comme si elle n'avait rien entendu. Il est bien évidemment hors de question qu'elle mêle qui que ce soit au cas "Nick". Çà ne sera déjà pas de tout repos de lui remettre la main dessus, encore moins de le convaincre de venir à une rencontre, et ne parlons même pas des éventualités type "Tiens ma chérie, ça fait si longtemps, et si je retentais de te tuer, juste pour voir si ça passe cette fois.". Bref... un joyeux moment en perspective. Sans compter la dimension sentimentale évidente, qu'elle occulte autant que faire se peut pour l'heure. Souhaitons que cela reste ainsi. Elle enverra des sms à John avant. Çà la détendra. Ou pas.

Puis le couperet tombe.
Il s'abat sans clémence.
Elle ne peut pas le protéger. Elle ne peut pas l'en prémunir.
Car la vérité apparait toute nue, et il n'y a rien qu'elle puisse faire pour alléger la sombre réalité.

Alors elle ne dit rien. Pas un mot.
Elle le laisse déverser sa colère, son amertume, son incompréhension, son... chagrin.
La dame à la chevelure d'ébène ne sourcille même pas lorsqu'il lui saisit durement le poignet. Zatanna le laisse faire. Elle attend. Elle n'essaie en aucun cas de lui faire lâcher son étreinte.
Car ce n'est pas important. Çà n'a même aucune forme d'importance, quelle qu'elle soit. Une ecchymose passe toujours. Les blessures du coeur par contre... sont bien plus douloureuses et bien plus longues à cicatriser. Quand elles cicatrisent.

Elle ne dit rien. Pas un mot.
Mais elle retient cependant tout. Chaque parole prononcée, elle la grave magiquement dans son esprit, comme un morceau de métal incandescent contre un épiderme fragile. Il mentionne des imposteurs, puis stoppe net. Bruce a toujours insufflé respect et crainte dans son sillage. Ils sont nombreux à avoir voulu ou à vouloir encore aujourd'hui prendre sa place. Ne s'étonne t'elle donc pas de la remarque de Damian. Une absence un peu trop prolongée entraîne invariablement ce genre de situations.

Il s'excuse, ce qui est suffisamment rare pour être souligné.
Il tourne les talons.
Il s'en va.
Damian court à en perdre haleine. Pas comme le héros qu'il est, malgré son jeune âge. Pas pour sauver la veuve ou l'orphelin, ou coller une dérouillée dans les règles à quelque vilain ayant eu le mauvais goût de s'en prendre à sa ville.
Non...
Damian court comme le jeune adolescent qu'il est. Comme le garçon qui vient d'apprendre que son père ne rentrera pas à la maison. Et dans la mesure où il y aurait bien des choses à redire concernant sa mère, son instinct maternel et son absence encore plus significative que celle de Bruce, il ne faut pas compter sur elle non plus pour sauver son fils du gouffre sentimental dans lequel il va immanquablement s'enfoncer.

- T'es vraiment un imbécile Bruce... Qu'as-tu donc derrière la tête... Dit-elle en levant le nez vers le ciel.

La nuit est tombée désormais. Les étoiles les couvent de leur brillance diaphane habituelle, que pas un nuage ne vient occulter. Comme si elle était à la recherche de l'étoile qui accueillait le fugitif, le regard bleuté de la magicienne s'attarde quelques secondes sur l'immensité qui la surplombe.

Damian est presque arrivé au manoir. Il ne lui reste qu'une dizaine de mètres à franchir avant d'y pénétrer. Sans que cela soit à contre coeur, Zatanna délaisse le ciel pour poser les yeux sur l'ombre qui s'éloigne. Un mot passe la barrière de ses lèvres, et en un instant elle se retrouve entre lui et l'entrée du manoir. Pas assez près pour qu'il n'ait pas le temps de la voir, mais pas suffisamment loin pour qu'il ne puisse freiner son élan.

Et alors qu'il est à deux doigts de la percuter de plein fouet, les bras de la brune se referment autour de lui et le plaquent contre elle. Avec une étonnante douceur, elle l'entraine vers le sol que percutent bientôt leurs genoux. Délicatement, sa main appuie fermement contre sa nuque, jusqu'à ce que la joue du jeune garçon se pose contre son épaule, son visage baigné de larmes blotti au creux de son cou.
Alors, les bras de Zee se referment comme un cocon protecteur tout autour du dos du jeune garçon.

Elle ne finit par briser le silence qu'après de longues secondes.

- Je ne sais pas où il est. Je ne sais pas pourquoi il refuse d'être retrouvé. Tout comme j'ignore ce qui le pousse à faire tout ça.

Son étreinte se resserre un peu plus sur Damian.

- Mais il y a cependant une chose dont je suis certaine Damian. Ton père t'aime. Il t'aime plus que tout. Il est simplement le pire handicapé des sentiments qu'il m'ait été donné de rencontrer et il n'a jamais su les montrer comme il le devrait.

Le pire handicapé... à part John peut-être. Mais là n'est pas le sujet.

- Je crois que tu as bien hérité de lui sur ce point. Lance t'elle d'un air amusé en baissant les yeux vers lui.

Dans un sens, peut-être essaie t'elle insidieusement de lui souffler l'idée qu'il est finalement le mieux placé pour comprendre son père. Sur ce point, du moins.

- Ce n'est pas parce que nous ignorons ses raisons, qu'elles ne sont pas justifiées pour autant. Jamais il ne t'abandonnerait. S'il se met dans cette situation aujourd'hui, c'est qu'il doit y avoir une explication, même si nous ne la connaissons pas pour l'instant. Tu dois avoir confiance en ton père, tout comme j'ai confiance en lui. Il sait ce qu'il fait. Alors...

Elle pose doucement sa paume fraîche sur la joue brûlante de l'adolescent.

- En attendant qu'il revienne et qu'on puisse lui mettre la dérouillée de sa vie pour être parti sans la plus petite explication -et crois bien que je t'aiderai- nous allons faire ce que nous faisons de mieux. Botter le cul des méchants pour qu'il soit fier de nous à son retour. Et piller son garde-manger millésimé.

Zee lui adresse un franc sourire qui se veut encourageant.
Qu'y a-t-il d'autre à faire...
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Re: Lorsque vous lui ouvrez la porte, la magie est partout - [Zatanna Zatara] Mar 1 Aoû 2023 - 17:41

Damian avait continué à courir sans s’arrêter sans lancer un coup d’œil derrière lui. Il ne voulait pas s’arrêter, il ne voulait pas risquer de penser à ce qu’il venait d’apprendre, à ce qu’il venait de faire. En fait, il n’avait pas souvenance d’avoir jamais ressentit une telle sensation de détresse l’envahir, un tel sentiment d’abandon. Il détestait cette sensation, il haïssait l’idée de s’être ainsi laisser contrôler par ses émotions, il abhorrait cette impression d’impuissance. Mais plus que tout, il exécrait cette impression d’être ainsi dévorer de l’intérieur par la maëlstrom d’émotion qui l’avait envahi lorsque Zatanna avait énoncer cette vérité : son père ne voulait pas être retrouvé.
 
Il poursuivait sa course vers le manoir, il ne cherchait aucunement à doser son effort, à préserver ses forces pour ce qui pourrait venir après. Même son corps, endurcit par des entrainements quotidiens, ressentait l’emballement de son cœur qui devait gérer un rythme déraisonnable avec une respiration rendu irrégulières par les sanglots qu’il cherchait vainement à réprimer. Il ne parvenait pas à comprendre, pourquoi son père s’obstinait à les laisser dans l’ignorance ? Pourquoi, si sa mission était si importante, ne jugeait-il pas bon de leurs confier les raisons de ce départ ? N’en avaient-ils pas fait assez pour mériter un semblant de confiance ? N’était-il pas son fils ? Son héritier ? Combien de fois aurait-il à lui prouver sa valeur ? Le sentiment d’abandon qu’il éprouvait commençait peu à peu à se muer en désespoir.
 
Alors qu’il arrivait au but de sa course effrénée, la magicienne apparut juste devant lui. À la vitesse à laquelle il arrivait, même avec dans le cas où il aurait été en été en état de faire pleinement appel à ses réflexes, il n’aurait jamais pu éviter le choc. Et c’était précisément sur quoi la Maitresse de la Magie semblait avoir compté. Au moment de l’impact, elle tint bon et en profita pour refermer se bras autour du Fils du Batman, le forçant dans une étreinte qu’elle utilisa pour obliger Damian à s’agenouiller avec elle. Elle ne la desserra à aucun moment malgré les gesticulations de Damian qui cherchait, presque désespérément à s’en délivrer.
 
« Laisse-moi partir… » protesta-t-il. Mais cette protestation manquait singulièrement de la combattivité dont il faisait preuve en temps normal.
 
Finalement, le jeune homme finit par se laisser faire alors que Zatanna continuait de le garder serré contre elle d’une façon presque maternelle. Lui parlant de façon à le rassurer, le calmer proférant des paroles que le jeune Wayne avait probablement besoin d’entendre. Peu à peu, le Fils du Batman se laissa faire, enfouissant son visage dans l’épaule de la magicienne, acceptant de laisser son chagrin s’exprimer librement alors que les larmes coulaient sur ses joues et que les hoquets de sanglot étranglaient sa gorge, faisant mourir les mots qu’il aurait put exprimer. Il laissait se déverser six mois d’inquiétudes refoulées, de craintes et de ressentiments pour son père emmagasinés, six mois où il s’était imposé une forte pression pour faire en sorte de marcher dans les pas du Batman, pour qu’en l’absence de son père Gotham et le monde n’ait pas à en subir les conséquences et six mois de frustration à voir que, malgré tout les efforts déployé, la situation de Gotham ne faisait qu’empirer.  Ses bras enlacèrent Zatanna à leurs tour alors qu’il la serrait aussi fort qu’il le pouvait, s’accrochant presque comme si sa vie en dépendait.
 
La disparition de son père venait s’ajouter à un autre vide que le jeune homme avait dans sa vie, celui de l’absence de sa mère. Malgré des relations difficiles avec cette dernière, il avait été dur pour Damian de grandir sans elle, et encore plus d’avoir à ne la revoir que pour croiser le fer. Si ce n’avait été la bienveillante présence constante d’Alfred à ses côtés, le soutien que lui offrait les membres de sa famille, qu’il s’agisse de Barbara, Dick, Stéphanie ou les autres… peut-être bien qu’il aurait craqué bien plus tôt.
 
« Pardon… je… je n’aurais pas dût … je n’aurais pas dût perdre le contrôle. » continua-t-il à dire.
 
Depuis la disparition du Batman, il s’était donné chaque jours à fond pour tenter de compenser cette absence, pour que son père soit fier de lui quand il reviendrait, pour être sûr que même si le Chevalier Noir était parti suivre sa propre quête, son œuvre demeurait. Mais plus le temps s’était écoulé, plus l’absence de signes de vie de son géniteur devenait difficile à supporter et le fait que les tentatives de sa familles pour le localiser demeuraient futiles, même lorsqu’ils en étaient réduits à solliciter l’aide d’autres héros, ne faisait que rajouter à ses craintes. De plus en plus, la sourde peur de découvrir que son père était mort avait grandit. Et l’apparition d’imposteurs n’avait fait qu’exacerber cette hantise… pire, il avait commencé à nourrir la crainte que les autres finissent par simplement acter la disparition de son père.
 
« Pourquoi... père… ? » murmura-t-il entre deux hoquets.
 
Damian prolongea l’étreinte en silence encore quelque instants après que Zatanna eut terminé de lui parler. Il commençait peu à peu à retourner dans un état émotionnel où il reprenait un peu de contrôle des celles-ci. Une sensation qui lui était plus familière mais aussi… un sentiment de calme qui l’envahissait en ce moment précis.


« Merci, Zatanna. Je… comprends pourquoi père te considère comme faisant partie de notre famille. » finit-il par articuler difficilement.
 
C’était non seulement pour la proximité que le Chevalier Noir et la Maitresse de la magie avaient partagé durant leur enfance, mais aussi parce que Zatanna s’était toujours montrer une des alliées les plus fidèles du Batman… même après qu’il lui ait porter rancune pour l’effacement de sa mémoire, il ne l’avait jamais complètement rejeté sachant que même ainsi, elle aurait toujours été là pour l’aider.
 
Damian releva la tête pour regarder la magicienne l’espace d’un instant. Sa crise semblait s’être terminé pour l’instant. La source de son tourment n’avait en aucun cas disparut, mais pouvoir ainsi l’exprimer l’avait libéré du poids qu’il ressentait pour l’instant. D’un geste hésitant, il repoussa doucement l’étreinte de la magicienne pour s’en libérer. Ses yeux étaient encore rougis par les larmes, mais il était parvenu à en freiner le flux. Le choc était passé. Ses pensées recommençaient à s’organiser de façon claire. Il était reconnaissant à Zatanna de l’avoir soutenu dans cet instant de vulnérabilité même si, jusque dans la tombe, il nierait haut et fort l’avoir eu.
 
« J’ai beau savoir que père… tiens à nous. Qu’il agit ainsi car il pense nous protéger. Mais… je me sens… abandonné, seul. Comme s’il ne se souciais pas de moi, ou des autres. » avoua le jeune homme. « Tu as cependant raison. Père est beaucoup de chose, mais si incompétent dans le domaine des relations soit-il, il n’agirait pas ainsi dans le seul but de nous faire souffrir ou par égoïsme. S’il refuse que nous puissions le retrouver de quelques manière que ce soit, c’est probablement qu’il enquête sur une menace dont il veut absolument nous préserver. » raisonna le jeune homme. « Je ne suis pas certain que cela me rassure davantage cependant. »
 
Le Batman avait toujours préféré agir seul plutôt que de risquer de mettre d’autres en danger. Même si avec le temps, il avait appris à se reposer sur certains alliés, il avait toujours conservé un goût pour le secret. Mais si le Chevalier Noir avait tenu à garder dans l’ignorance jusqu’à sa famille, et surtout Alfred, c’est qu’il avait des raisons de vouloir les conserver absolument à l’écart de la chose sur laquelle il était allé enquêter. Et cela n’était clairement pas de bon augure. D’autant plus que, même si on pouvait envisager que le majordome garde quelque informations pour lui, ce dernier les aurait déjà révélé au bout d’une si longue absence sans nouvelles. Se relevant, Damian observa un instant le manoir qui se dressait face à eux, dont l’ombre imposante se détachait dans l’obscurité qui le levait peu à peu. Il s’agissait de la demeure de son père, celle de ses ancêtres… peut-être qu’elle serait la sienne un jour mais, au fond de lui, il espérait que ce jour serait aussi éloigné que possible. Il aida la magicienne à se relever à son tour, avant de se frotter les jeux avec sa manche pour en chasser les dernière larmes qui y subsistaient.
 
« Tu peux me croire, nous allons continuer de lutter pour empêcher cette maudite ville de s’effondrer en son absence. Mais, je vais être honnête Zatanna… il faut qu’il revienne, j’ignore combien de temps nous pourrons garder le contrôle de la situation. Surtout avec le problème que tu as évoqué avec la magie. Je ne crois pas avoir besoin de te rappeler à quel point Gotham possède une concentration importante d’amateurs d’arts occultes. » analysa le Fils du Batman. « Toi-même, tu risques d’avoir du boulot pour comprendre ce qui s’est passé. »
 
Le visage de Damian s’était à nouveau fermé, si on pouvait encore y voir quelque traces de la détresse qu’il venait d’expérimenter, son regard ne renvoyais à nouveau que cette lueur de déterminations qui semblait comme irradier de ses iris d’un vert émeraude presque irréelle. La couleur des yeux de l’Héritier du Démon n’était pas une teinte que l’on pouvait retrouver de façon naturel chez un être humain. En temps normale, c’était le signe d’une personne qui avait été en contact de façon prolongée et répétée avec le pouvoirs des eaux du Lazare. Il s’agissait aussi d’une caractéristique physique de la famille al-Ghul à force que ses membres fassent usages des puits. Mais dans le cas de Damian, il s’agissait de ses yeux naturelles. Ayant été baigner dans les eaux du Lazare alors qu’il était encore en gestation, il était né avec ces yeux. Il fixa Zatanna un instant avant de l’inviter à le suivre dans le manoir d’un geste.
 
 
« Nous serons plus à l’aise pour parler à l’intérieur. De plus, Alfred ne tardera probablement pas à revenir. »
 
Le jeune Wayne était incertain de l’heure à laquelle le majordome serait de retour, ça pouvait aussi bien être dans une heures que dans trois. Dans tout les cas, il aurait probablement des explications à donner sur l’état d’une des salles du manoir et surtout sur la disparition de la forêt du domaine. Damian ouvrit la marche pour guider Zatanna dans le manoir. Il comptait toujours se rendre à la batcave, mais avant, la magicienne aurait probablement besoin de reprendre des forces… et pour tout dire lui-aussi.
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Lorsque vous lui ouvrez la porte, la magie est partout - [Zatanna Zatara] 386562Rien
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Re: Lorsque vous lui ouvrez la porte, la magie est partout - [Zatanna Zatara] Lun 2 Oct 2023 - 7:14

Il lutte, mais cette défense n'est que de façade. Alors elle le lâche pas, ne relâche rien. Même s'il s'était réellement débattu, ne l'aurait elle sans doute pas abandonné non plus.
Son coeur se serre dans sa poitrine lorsque Damian se laisse enfin aller. Sans doute la première fois depuis longtemps... à moins que ce ne soit la première fois tout court. Comment en présumer...

A son âge, Damian devrait être plus occupé à draguer les adolescentes qu'à aiguiser ses armes.
Il devrait passer plus de temps à choisir ses céréales du petit déjeuner plutôt que de dormir les pieds rivés au plafond en un entraînement qui ne trouve jamais de fin.
Il devrait rire, passer ses dimanches avec ses copains à jouer aux jeux vidéos, arpenter les couloirs d'un collège normal, dans une ville normale, avec des gens normaux, et ne pas être constamment entouré de mystères, d'enquêtes, de combats, de sang... de douleurs.

Son étreinte se resserre davantage autour de ses épaules lorsqu'il se raccroche à elle, tel le naufragé à qui l'on tend une bouée. Zee ne dit rien, elle le laisse déverser tout ce qu'il a besoin de relâcher.
Elle se contente simplement d'être là, d'être là pour lui. Autant qu'il le faudra. Autant que ce sera nécessaire. Autant qu'il en aura besoin.

- Bien sûr que si. C'était nécessaire et tu as bien fait. Le contrôle n'est jamais qu'une illusion, Damian. Il faut parfois savoir le perdre pour avancer.

Elle murmure à son oreille. Rassurante, bienveillante, protectrice.
L'ombre d'Alfred se distingue sur le perron de la vaste demeure des Wayne. Tout aussi rassurante, bienveillante et protectrice. Comme il le fait depuis des années. C'est son rôle, c'est son devoir.
Il adresse un hochement de tête silencieux en direction de la magicienne, qui lui répond d'un bref battement de cils. Elle ne peut qu'imaginer la douleur du vieil homme face à celle de son jeune protégé. Mais il reste à distance et, bientôt, disparait dans les profondeurs du manoir.

Zatanna reste aux côtés de l'adolescent qui relâche quelques mots de temps à autres, à demi étouffés entre deux sanglots. Sa peine est immense de le voir dans cet état. Si jeune... et déjà de si grandes responsabilités qui pèsent sur ses épaules.
Alors le berce t'elle doucement, très légèrement, presque aussi imperceptiblement que le murmure du vent.

Ce n'est que lorsqu'il la remercie, levant les yeux vers elle sans se détacher pour autant, que la fille Zatara baisse un regard brillant vers lui. Un regard empli d'une reconnaissance non feinte.
Oh, ce n'est pas pour ses remerciements qu'elle éprouve de la gratitude.
Il la reconnait. Il commence, lui aussi, à l'intégrer parmi les siens, parmi les membres de sa famille. C'est sans doute le plus beau cadeau qu'il pouvait lui offrir aujourd'hui, surtout venant de lui qui n'admet que peu de personnes dans son cercle restreint.

Ses bras s'ouvrent pour le laisser reprendre son envol.
Elle le dévisage attentivement alors qu'il parle. Qu'il parle davantage, qu'il s'ouvre, qu'il lui livre le fond de sa pensée, de ses émotions. Il ne s'en rend peut-être pas compte à cette minute, mais il a fait un grand pas aujourd'hui. Dans la douleur, hélas. Mais l'apprentissage passe souvent par des moments difficiles, malheureusement.

Elle hoche doucement la tête sans pour autant prononcer le moindre mot.
Elle comprend ce qu'il ressent. Tout comme elle conçoit qu'il se sente abandonné, même si sa raison le pousse désormais à entrevoir que son père a peut-être une très bonne raison pour se nimber de mystère comme il le fait.

- Çà c'est mon Dami ! S'exclame t'elle en lui ébouriffant franchement les cheveux lorsqu'il annonce qu'ils continueront de lutter contre le crime en l'absence de Bruce, comme ils l'ont toujours fait.

Chassez le naturel...

- Je m'occupe des problèmes magiques, toi de la délinquance. Ne t'en fais pas pour ça. Dit-elle d'un ton qui se veut convaincu.

En définitive... Zee n'a pas la plus petite idée quant à la raison de cet étonnant bouleversement magique. Il va falloir creuser. Vite et bien. Et quoi de mieux que d'aller frapper à la porte d'une des potentielles sources de nuisances des arts occultes...? Nick. Encore lui. Bien que, pour l'heure tout du moins, rien ne puisse laisser présager qu'il est la source de ce bazar.

La brune acquiesce en silence, alors qu'elle se relève à la suite du jeune garçon, époussetant distraitement les pans de sa redingote de soie sombre. Elle esquisse un bref sourire à l'évocation du retour d'Alfred, mais ne mentionne pas pour autant qu'il est déjà de retour. Si le majordome a souhaité se faire discret, c'est qu'il a ses raisons.

- Je te suis, maître de maison. La salade tient toujours ? Lance t'elle d'un air enjoué en montant les marches du perron.
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Lorsque vous lui ouvrez la porte, la magie est partout - [Zatanna Zatara] 386562Rien
Re: Lorsque vous lui ouvrez la porte, la magie est partout - [Zatanna Zatara] Mar 3 Oct 2023 - 21:43

« Le contrôle n’est qu’une illusion », « Il faut parfois savoir le perdre pour avancer ». Ces paroles prononcées par Zatanna paraissaient si étrange au jeune Wayne. Toute sa vie, toute son éducation, on lui avait enseigner l’importance du contrôle de soi, quelque chose pour lequel il avait toujours dût lutter pour le conserver. Durant son enfance au sein de la Ligue des Assassins, on lui avait enseigner la nécessité du contrôle de chaque aspect de son corps et de son esprit, dans le but d’atteindre la perfection physique et mentale, dans le but de devenir une arme pouvant exterminer ses ennemis. Avec son père, le contrôle de soi était également présenté comme une nécessité absolu, mais dans son cas pour éviter de prendre une vie.
 
Et depuis qu’il était devenu Robin, chaque combat était autant une lutte contre ses ennemis que contre lui-même. À chaque instant, il devait garder son instinct sous contrôle, cet instinct guerrier qui le poussait sans cesse à ôter la vie de ses ennemis, à les offrir à l’étreinte de la mort. Et cela devenait particulièrement difficile après que le Jeune Prodige ait put voir de ses yeux les exactions de sa cible, car cela éveillait chez lui le désir de faire payer son adversaire, de les empêcher définitivement de nuire. Cependant, le Fils du Batman savait que le moindre relâchement de sa part pourrait provoquer la mort d’une personne. Cela pourrait être de ses propres mains, car l’Héritier du Démon avait été formé à tuer de plusieurs centaines de manière différentes et même ses mains pouvaient devenirs des armes mortels. Et pire, cela pourrait être par négligence, qu’un innocent ne meurt parce qu’il n’aurait pas bien analyser la situation, parce qu’il aurait laissé parler son émotivité avant sa raison. Damian avait parfois du mal avec cette règle, imposée par son père, lui interdisant de tuer, mais il lui serait par contre inacceptable qu’une vie soit prise parce qu’il aurait suivit une impulsion irrationnelle… ce qui ne l’empêche pas d’y céder parfois.
 
Les paroles de la Maitresse de la Magie sonnent donc étrange aux oreilles de Damian, presque contradictoire avec tout ce qu’on lui a enseigné. Mais il ne l’a contredit pas, il ne l’évoque pas alors qu’il se relève. Le fait qu’il n’est pas sûr de comprendre ce qu’elle signifiait par ces mots, qui résonnent dans son esprit, n’invalide pas une vérité : il fait confiance à son interlocutrice. Il n’a pas besoin de comprendre maintenant, mais il y réfléchira. Il la laisse lui ébouriffer les cheveux sans ronchonner, alors qu’il n’aime pas ça.
 
« Même si j’ai confiance en ta capacité à venir à bout de ce genre de problème. N’hésite pas à faire appel à nous si le besoin s’en fait sentir. Une famille sert à cela, Annataz. » Répondit le jeune homme à son interlocutrice, usant du surnom qu’il lui avait attribué il y a des années par dérision de son usage de la magie par incantation inversé… depuis devenu un surnom plus affectif qu’autre chose.
 
Parce que oui, le jeune Wayne s’inquiète de ces perturbations magiques, et il s’inquiète aussi des effets que ceux-ci pourraient avoir sur la Princesse de la Prestidigitation. Que ce soit par sa nature d’Homo-Magi, dont il ignore beaucoup de chose, ou par les danger qu’elle rencontrera et qui seront sans doute décuplé par l’instabilité que connaissent à présent les royaumes magiques… l’avenir s’annonçait dangereux pour l’héritière de Zatara.

Il accueillit d’un sourire en coin le rappel de la magicienne concernant la salade qu’elle avait demandé. Cette demande pourrait semblée incongrue au vue de la gravité de la situation, ou du moment qu’ils venaient de partager, mais elle l’avait indéniablement mérité. Avant d’entrer, Damian jette un dernier coup d’œil en direction du domaine… désormais vide de toutes végétation. Son cœur saigne à ce spectacle de désolation, mais il ne peut pas en porter rigueur à la magicienne. Et même si cela le chagrine, il comprend qu’en l’état, tenter de tout remettre en place pourrait s’avérer dangereux. Il espère seulement que Zatanna pourra bientôt ramener la situation à la normale. Sinon, il faudra faire replanter de nouvelles forêts.
 
« Je vais m’en occup… » commença-t-il à répondre en pénétrant dans le manoir avant d’être interrompu.
 
Du bruyant aboiements raisonnent alors dans la maisonnée, suivit d’une cavalcade, avant que ne surgisse soudainement Titus, l’imposant grand danois. Le chien bondit aux pieds de son maitre, manifestant avec forces d’aboiements sa joie de le retrouver et courant autour de Damian et Zatanna jusqu’à ce que Damian l’arrête d’un signe auquel il répondit immédiatement.
 
« Tout va bien Titus. » fit Damian d’une voix calme en s’agenouillant pour se mettre au niveau de son compagnon canin. « Moi aussi je suis content de te revoir. »
 
Il caressa quelques instant le grand chien noir pour le calmer. Titus avait probablement été très stressé par la disparition soudaine de son maitre avec Zatanna, bien qu’il ait obéit à l’injonction de cette dernière et était resté dans la pièce… jusqu’à ce qu’il perçoive le désarrois de Damian aux portes même du manoir.
 
Damian finit par se relever, laissant Titus à nouveau rechercher un peu de contact de la part de la magicienne. Au bout d’un instant, cependant, Damian émit une simple injonction qui rappela Titus à l’ordre, le faisant reprendre son calme et se tenant prêt à obéir aux prochaines instructions. Damian guida Zatanna d’un geste vers le salon principale, la pièce de vie de la famille. C’est à ce moment qu’une nouvelle présence se fit entendre.
 
« Alfred ? » lâcha le plus jeune des Wayne, surprit par la présence du vieil homme.
 
Provenant de la cuisine, la majordome apparut, de retour et s’étant visiblement occupé de préparer la salade que Zatanna avait commandé dès son arrivée ici… et dont visiblement le jeune homme ne s’était pas chargé.
 
Damian se raidit un instant, s’attendant à tout instant de se faire sermonner pour… ne pas s’être occupé du repas de la magicienne, pour le désordre qu’Alfred avait immanquablement trouvé dans le salon des invités ou d’avoir à donner des explication sur la disparition du patrimoine forestier du domaine familiale. Mais rien de tout cela, le majordome se contenta de lui retourner un sourire empli de bienveillance.
 
« Ma réunion avec mademoiselle Thomkins a été plus brève que prévue. J’ai néanmoins pu constater que votre propre soirée a été des plus agité, maitre Damian. Je ne doute nullement que vous m’en conterez les détails après le départ de notre invitée. » Il mit dans les mains du jeune homme le plat de salade qu’il venait de préparer avant de se tourner vers la magicienne. « J’ai un temps crains que ce jeune homme ne s’aventure pas à épuiser votre patience, mademoiselle Zatara. Je suis cependant ravi de constater que vous avez la situation en main. » fit-il avec un sourire reconnaissant, cachant cependant l’inquiétude qu’il éprouvait pour le jeune homme. « Maitre Damian, je compte sur vous pour vous comportez en bon hôte avec notre invitée pendant que je termine de quoi nous sustenter. » conclut-il à l’intention de Damian avant de retourner en cuisine.
 
Damian resta un instant interdit face à ce qui venait de se produire. Il ne s’était pas attendu à retrouver Alfred aussi tôt, et encore moins à avoir à échapper aux explications pour l’état dans lequel se retrouvait le manoir. Il finit par obtempérer aux instructions du majordome, qu’il voyait comme un grand-père de substitution, et tendit un bras à la magicienne pour la guider jusqu’à la salle de séjour, tout en transportant le plat de salade. La salle de séjours était une pièce juger, « intime » selon les standards du manoir… donc assez vaste pour accueillir toute la famille, mais usuellement fermée aux invités lors des réceptions. Le Fils du Batman posa sur la table le saladier (une pièce d’artisanat appartenant à sa famille depuis son arrière-grand-père, Patrick Wayne, le véritable fondateur de Wayne Enterprise) avant d’inviter Zatanna à s’asseoir.
 
« Je… » hésita-t-il un moment, passant sa main derrière sa tête en signe de gêne, une habitude qu’il partageait avec son père. « Même si ça n’a pas marché, je te remercie d’avoir essayé de retrouver père. » finit-il par dire. « S’il y a quoi que ce soit que je peux faire… » Il s’interrompit, ne sachant visiblement pas comment terminer cette phrase.
 
Il était évident que le jeune homme restait contrit d’avoir ainsi lever la main sur son interlocutrice. Même si Zatanna lui avait fait comprendre qu’elle ne lui en tenait aucunement rigueur, le Fils du Batman n’en cherchait pas moins à faire amende honorable. Il s’installa lui-même autour de la table, laissant le temps à son interlocutrice d’apprécier son repas tranquillement.
 
« J’admet que même si tu as dis que tu t'en chargeais, ces perturbations magiques me préoccupent. » finit par avouer le jeune homme. « La situation générale de la ville est déjà assez chaotique entre les ennemis de père qui prennent conscience de son absence ou de ces imposteurs qui cherchent à usurper son rôle en se faisant passer pour lui depuis quelques semaines… on avait pas besoin d’en plus avoir à gérer des problèmes d’ordre magique. Gotham à une certaine tendance à attirer des pratiquants des arts mystiques… et je n’ose penser à ce qui se passerait si leurs pouvoirs étaient amplifiés. » continua Damian.

Déjà, l’Héritier du Démon avait reprit son habitude d’étudier la situation sous les différents angles, envisageant les différentes possibilités qu’impliquait cette nouvelle donne. Il voulait se montrer digne de son père, il voulait prouver qu’il était capable de protéger cette ville comme le Batman le faisait. Mais malgré ses cours à la JLAcademy, malgré le savoir que lui avait enseigné Ra’s al-Ghul, il restait bien démuni face à un adversaire magiques. Il allait devoir trouver une parade.
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Re: Lorsque vous lui ouvrez la porte, la magie est partout - [Zatanna Zatara] Mar 5 Déc 2023 - 11:23

- Tu as ma parole. Répond elle simplement à l'inquiétude du jeune garçon et sa proposition de lui venir en aide si elle venait à en avoir besoin.

Un léger sourire flotte sur son visage à ses mots. C'est la première fois que le fils de Bruce l'intègre en tant que membre à part entière de sa famille. Ils ont beau se connaitre depuis que Damian a rejoint le Manoir des Wayne, depuis de très nombreuses années maintenant... Le fils du Batman est à l'image de son père. Ombrageux et renfermé, ne laissant que peu, voire pas s'exprimer ses sentiments et ne manifestant que rarement l'affection qu'il porte aux autres. Pour autant est-il loin d'en être dénué.
Il a simplement appris à les garder pour lui, dans un monde où on lui a enseigné qu'éprouver de l'affection pour quelqu'un est une marque de faiblesse.

La route est encore longue, mais Zatanna se félicite de constater à quel point ce jeune garçon, qui devient plus encore un homme à chaque seconde qui défile, évolue dans le bon sens. Il grandit si vite... trop vite parfois, sans doute. Mais le quotidien d'un membre de la famille Wayne est ainsi fait.
On ne laisse pas de place aux jeux, aux loisirs et on ne laisse pas les enfants grandir au rythme qui devrait être le leur...

Surprenant le regard contrit qu'il pose sur le domaine dont la vaste et belle forêt d'émeraude n'est plus qu'un récent souvenir, la paume de Zee se referme doucement sur son épaule.

- Çà n'est que temporaire. Je te la ramènerai, c'est promis. Lui assure t'elle dans un sourire qui se veut des plus convaincants.

Après avoir couvé d'un regard bienveillant les retrouvailles entre le maître et son compagnon à quatre pattes, la magicienne pose un genou en terre, tendant légèrement sa main ouverte en direction de Titus. Elle le laisse prendre son temps, retrouver les sensations perdues au profit du stress et de l'angoisse récente, et n'ébouriffe gentiment son poil que lorsqu'il lui en donne la permission.

Ses mains se referment alors délicatement de part et d'autres de la tête de l'animal. Ses prunelles s'intensifient légèrement, un fin voile d'or les traversant comme un bref éclair zébrant le ciel, alors que sa voix, semblant plus profonde que d'habitude, murmure à l'adresse de l'animal.

- Tu es un bon compagnon, Titus. Je te remercie d'avoir respecté nos consignes. Pour la si grande fidélité dont tu fais preuve envers Damian, reçois ce présent.

A ces mots, les prunelles de la magicienne semblent s'éblouir d'un éclat encore plus vif, alors que sa voix chante presque une douce mélodie sortie du plus profond de sa poitrine, sous le regard presque enfiévré et d'une attention extrême de l'animal. Titus aura un rôle à jouer dans l'avenir, elle en est certaine. Et si l'on considère la façon dont le chien attend avec patience ce qui va suivre, il a également conscience de l'importance de cet instant.

ruoj ec ne sioçer
ruoma'l ed nod el
elbitcefédni neil ec rap
elbitcurtsedni siamaj à
erueh ettec ne sioçer
ruegayov ud riovuop el


reçois en ce jour
le don de l'amour
par ce lien indéfectible
à jamais indestructible
reçois en cette heure
le pouvoir du voyageur

La queue bat frénétiquement le sol alors que les mots meurent au fond de sa gorge et qu'elle tourne un visage autrement plus fier et satisfait vers le jeune garçon, avant d'annoncer d'une voix tonitruante qui n'aurait pas détonnée s'il s'agissait d'un "JOYEUX ANNIVERSAIRE".

- J'ai uni l'âme de Titus à la tienne. Désormais, où que tu sois, il te suffira de prononcer son nom à l'envers pour qu'il apparaisse près de toi instantanément.

L'index de Zee s'élève dans les airs à la manière d'une maîtresse d'école qui s'apprête à mettre son élève en garde.

- Cependant, appelle le en faisant preuve de discernement. Cette magie ne fait aucun distinguo entre les environnements viables et non viables pour un animal comme Titus. Prends donc garde à ne pas l'appeler dans des endroits incongrus qui menaceraient sa sécurité ou son intégrité physiologique si tu n'es pas entièrement certain de pouvoir les maîtriser.

Suivant le jeune maître d'un royaume laissé à l'abandon par un Batman en goguette, la voix de Zatanna fait presque trembler les murs lorsqu'elle aperçoit la salade qui trône sur le plateau que porte Alfred.

- Alfred !! MON HÉROS ! S'exclame t'elle en arrachant littéralement les victuailles des mains de Damian, qui reposent dans une délicate coupelle de porcelaine.

Faisant comme si ils ne s'étaient pas aperçus plus tôt, et lorsqu'Alfred reprend la parole, Zee a déjà engouffré la moitié du bol.

- Ne vous en faites pas Alfred. Lui répond elle la bouche pleine, une feuille de salade dépassant de la commissure de ses lèvres, la faisant cruellement ressembler à un lapin affamé.

- Tu ne me dois rien Damian. Tranche t'elle d'une voix presque autoritaire alors qu'Alfred a disparu et que le jeune prodige lui fait le coup de la culpabilité gênée.

- Bruce est ton père mais il est aussi mon plus grand et mon plus vieil ami. Il n'était pas question de ne pas tout tenter pour le retrouver. Alors d-é-t-e-n-d-s-t-o-i. Achève t'elle en articulant démesurément ses derniers mots dans un sourire amusé.

Le visage de la magicienne reste d'un calme olympien lorsqu'il manifeste son inquiétude face aux perturbations magiques actuelles.
Décidément... on ne pourra pas dire que la scène ne lui sert à rien. Et bien que la dame à la chevelure d'ébène soit bien souvent aussi spontanée et naturelle que faire se peut, il faut reconnaitre qu'à cet instant elle est plutôt contente de pouvoir cacher, au regard de son protégé, toute l'inquiétude que lui provoque cette situation.

Car il s'agit de ne pas s'y tromper. Zatanna est encore plus inquiète que ne l'est Damian.
Parce que cela impacte sa magie, bien entendu, mais également parce que la magie est omniprésente. Dans ce monde, et dans tous les autres. Si elle est perturbée ici, il n'est pas inenvisageable d'estimer que ça puisse également être le cas ailleurs.
Et lorsque la magie part en vrille... nombre de choses se détraquent dans son sillage, et généralement pas des moindres.

Donc oui. Clairement, fermement et définitivement, cette situation est très inquiétante.

- Je vais réunir les hauts magiciens de cette terre pour un sommet exceptionnel. La plupart répondra présent...

...et John l'enverra bouler, comme d'habitude. Puisque môsieur ne se soucie que de lui-même.
A cette pensée, une bouffée de colère fulmine, fort heureusement brièvement, dans le coeur soulevé d'indignation de la dame.

- ...pour les autres nous verrons bien. Je te tiendrai au courant.

Zatanna agite la main d'un air détaché, loin d'imaginer que derrière les quelques mots de Damian, se cache une "usurpation" bien plus importante et bien plus profonde qu'il ne le sous entend.

- Les plagiats du Batman ont toujours été légion depuis qu'il s'est révélé au monde. Ne t'inquiètes pas trop de cela. Çà se passera sans doute comme d'habitude. Soit ils se feront laminer par les ennemis dont ils estimeront être à la hauteur, soit, avec un très gros manque de bol, ils finiront par tomber sur toi, Dick ou Babs s'ils n'ont vraiment pas de chance. Conclue t'elle dans un sourire amusé, en se demandant bien lequel des trois serait le pire dans pareille situation.


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Re: Lorsque vous lui ouvrez la porte, la magie est partout - [Zatanna Zatara] Mer 13 Déc 2023 - 17:57

Damian resta un moment fasciné face au spectacle de la magie de Zatanna. Le moins qu’on puisse dire, c’est que la Maitresse de la Magie était une femme pleine de surprise. Décidant de récompenser l’attachement, ainsi que la loyauté, que le grand chien noir avait témoigné envers le jeune homme, Zatanna avait entrepris de le bénir en utilisant un rituel de son cru. Dans un premier temps, le jeune homme s’était avancé d’un pas inquiet vers son compagnon canin, ne sachant pas ce que la Reine de la Prestidigitation avait en tête. Mais il s’était ravisé, faisant taire son appréhension du fait qu’il faisait confiance à l’Héritière du pouvoir des Zatara. Il savait en son for intérieur qu’elle n’entreprendrait rien qui puisse leurs nuire.
 
L’Héritier du Démon resta un moment sans voix lorsque Zatanna lui expliqua ce qu’elle venait de faire, laissant son regard aller et venir entre la magicienne et Titus qui l’observait en retour en remuant la queue de manière enthousiaste… ce dernier était en tout cas ravis. Un sourire reconnaissant, bien que timide, se dessina sur le visage du Fils du Batman.
 
« Merci. » fût le seul mot qui s’échappa de sa bouche alors qu’il s’agenouilla un instant pour faire face à son chien et de s’adresser à lui. « Je suppose qu’à présent, toi et moi on va devoir veiller à ce que tu sois prêt à intervenir sur le terrain. Pas vrais, Titus ? » lui dit-il en lui flattant doucement le cou tandis que le Danois lui retourna l’affection en lui léchant les joues.
 
Le lien qui unissait Damian à son compagnon animal était déjà fort à la base. Le jeune homme était un maitre exigeant mais attentif, qui prenait grand soin du dressage et du bien être de ses animaux de compagnies. Il avait toujours trouvé plus simple d’être lui-même avec eux qu’avec les autres êtres humains, car d’eux, il ne craignait nulle jugement. Mais à présent, il allait devoir veiller à ce que Titus soit correctement préparer à s’en sortir en mission. Même s’il ne comptait nullement mettre en danger son compagnon canin, même si ce dernier avait déjà prouvé pouvoir devenir féroce si un membre de leur famille était menacé, on ne savait jamais ce dont l’avenir serait fait. Si un jour, il avait besoin d’aide, il fallait que Titus soit apte à réagir immédiatement à la situation dans laquelle il se ferait entrainer.
 
Après qu’Alfred eut donné quelques dernières instructions au Fils du Batman celui-ci accompagna la magicienne, occupée à dévorer cette salade qui lui était depuis si longtemps dû, jusque dans la salle de séjour. Alors que tout deux étaient installés autour de la table, Titus en avait profité pour se trouver un endroit confortable où se coucher pour observer la scène attentivement.
 
Damian en profita pour faire part de sa reconnaissance pour tout ce que son interlocutrice avait fait pour lui aujourd’hui, même si cela s’était soldé par un échec, et lui faire savoir qu’il était prêt à lui rendre la pareil. Ce à quoi, la Maitresse de la Magie lui opposa un refus catégorique, arguant que son père était également son ami et que donc, il ne lui devait rien. Point sur lequel le jeune homme restait en désaccord.
 
« Je vais probablement te surprendre, Annataz, mais père m’a une fois dit la chose suivante. « Ce n’est pas parce qu’un ami se comporte comme tel, que tu ne peux pas lui être reconnaissant de son amitié. »  Note qu’il lui est aussi arrivé de sortir une phrase presque pareils à propos des employés lors de ces interminables évènements mondains. » expliqua-t-il. « Dans ce genre de situation, il arrive parfois à père de laisser tomber le masque du playboy un instant pour démontrer de l’esprit civique. »
 
Il y avait peut-être un certain contraste apparent entre l’attitude général du Chevalier Noir, avec ses critères ridiculement élevé que partageait Damian, et cette leçon de vie. Mais, malgré sa réputation, malgré ce qu’on pouvait dire sur lui, le Batman était une personne très fidèle en amitié. C’était peut-être encore plus le cas de sa progéniture avec qui il fallait déployer tant d’effort pour parvenir à suffisamment le faire sortir de sa carapace pour se lier. Mais une fois qu’il vous considérait comme faisant partie de ses approches, il n’y aurait aucun sacrifice trop grands à ses yeux pour vous venir en aide. Et surtout, si Bruce était un véritable handicapé sentimental, il possédait réellement un intérêt pour les gens qui l’entouraient, chose que Damian devait encore développer malgré ses efforts en ce sens.
 
« Tout cela pour dire que je maintiens ce que j’ai dis. » conclut-il
 
Les commentaires de Zatanna concernant les mesures qui seraient prise pour répondre à la perturbation magique furent néanmoins loin de rassurer le jeune homme. Il détailla la magicienne d’un air soucieux. Il ne doutait aucunement qu’elle ferait de son mieux, que la plupart d’entres eux le ferait. Ça restait, après tout, dans leur intérêt à ce que les flux magiques… ou quoi que ce soit, se stabilisent au plus tôt. Mais cela ne lui ôtait nullement la préoccupation des dégâts qui pourraient être causé d’ici là, surtout si leurs alliés traditionnels dans le domaines étaient mobiliser pour trouver la source de cette perturbation.
 
« Dans ce cas précis, ce ne sont pas des simples copieurs. Des idiots qui pensent que se déguiser en Chauve-Souris suffit à les mettre à notre niveau. » commenta-t-il, passablement énervé par le sujet des imposteurs qui prétendaient prendre la place de son père. « Dans la plupart des cas, cela se passe comme tu l’as évoquée… ils se prennent une raclée à leurs premiers affrontements et ça s’arrête là, voire s’arrête tout court pour certains. Mais les deux que j’ai rencontré… sont d’une trempes différentes. »
 
Damian se leva de la table, il était visiblement tendu par cette discussion et le souvenir de cette nuit où lui et Steph avaient rencontré les deux usurpateurs. L’Héritier de Démon alla un peu marcher, faisant face au tableau trônant au-dessus de la cheminée de la pièce et qui représentait le construction du Manoir.
 
« Ils sont entrainés. J’en ait affronté un qui est parvenu à me tenir tête au corps-à-corps… du moins tant que je ne prenais pas ce combat au sérieux. » s’empressa-t-il d’ajouter. « Si Brown n’était pas intervenu, je lui aurais fait mordre la poussière. Il doit à présent rencontrer Barbara et Richard pour déterminer si une entente est possible. » le poing du Fils du Batman se serra.
 
Le Jeune Prodige n’avait toujours pas digéré cette rencontre. Le fait que cette vermine ose prétendre qu’il avait autant de droit à être Batman qu’eux, mais aussi qui avait affirmé que lui-même était une indigne de son costume. Et les autres allaient l’écouter, ils allaient peut-être même l’autoriser à continuer à souiller le symbole de son père… tout cela parce que Gotham avait besoin d’un Batman. Et quand était-il du vrais ? Pourquoi lui cherchait-on déjà un remplaçant alors qu’on ignorait encore ce que son père était devenu ? Profitant du fait qu’il avait le dos tourner à Zatanna, Damian passa sa main sur son visage pour en chasser les larmes de colères qui commençaient à se former.  Il savait qu’il était injuste de penser cela, que ses frères et sœurs n’abandonneraient jamais son géniteur… mais il ne pouvait s’empêcher de percevoir ce compromis comme une trahison de ce dernier.
 
« Au niveau technologique, leurs costumes sont d’une qualité semblable à celui de Père. L’un des deux semble avoir accès à moins de moyens de haute-technologie, mais l’autre… qui nous a attaquer par la suite, lui dispose d’un vrais arsenal dans son armure. » conclut-il en se retournant.
 
Même s’il affichait un visage parfaitement impassible, il n’était pas difficile de déceler la colère enfouie dans le jeune homme concernant cette situation. Titus leva la tête d’une mine inquiète en observant le garçon. L’idée de succéder à son père était si importante pour l’Héritier du Démon, d’une part, parce qu’il voulait absolument prouver qu’il était son digne héritier. Il voulait devenir le prochain Chevalier Noir pour honorer l’héritage de son père, mais aussi pour se prouver qu’il avait été capable de compenser les crimes qu’il avait commis à l’époque où les al-Ghul l’éduquaient.
 
Des centaines de personnes avaient périt de son fait là-bas, il avait fait souffrir nombre d’individus et n’avait commencé à s’en rendre compte qu’après être devenu Robin. S’il ne rejetait pas son appartenance à la lignée des al-Ghul, s’il tirait encore une certaine fierté d’être le petit-fils de la Tête de Démon et adhérait encore aux idéaux de la Ligue… il avait rejeté en grande partie leurs méthodes, et voulait trouver une certaine rédemption pour ses actes. L’idée que le masque du Chevalier Noir puisse lui être définitivement retirer serait un coup… très dur pour le jeune homme qui avait tant sacrifié pour tenter de se rapprocher de l’idéal de son père. Peut-être aussi espérait-il qu’en voyant un héritier apte à le remplacer, son père pourrait passer les dernières années de sa vie à autre chose que tabasser des malfrats.
 
« J’ignore quels sont leurs véritables intentions… mais je ne fais confiance à aucun de ces deux imposteurs. Mais, actuellement, je m’en fais davantage pour les problèmes que rencontre la magie.  Mon père conserve une série d’artefact d’origine magique à la Cave. Des trophées, des reliques, des outils que nos ennemis ont utilisés… est-ce que tu penses que ces perturbations impacteront aussi ces objets ? » interrogea le jeune homme en fixant Zatanna du regard.
 
Son regard émeraude, cette teinte unique que seul les al-Ghul possédaient, avait en grande partie chassé la colère qui couvait en lui. À nouveau, c’était de la détermination qui pouvait s’y lire. Le Fils du Batman était déterminé à protéger leur fief en l’absence du Chevalier Noir. Qu’importait s’il devait affronter des adversaires possédant des pouvoirs mystiques pour cela. Avec la situation actuel, il ne pouvait compter sur la présence en permanence d’un allié s’y connaissant en occulte pour les soutenir. Il fallait donc envisager la possibilité qu’ils soient livrés à eux-mêmes. Et ces artefacts pourraient être une solution de secours.
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Re: Lorsque vous lui ouvrez la porte, la magie est partout - [Zatanna Zatara] Lun 6 Mai 2024 - 0:25

- Exactement ! Je compte sur toi pour lui coudre un petit manteau par balles du plus bel effet. Et n'oublie pas les strass. Lance t'elle avec enthousiasme.

Blague t'elle ?
Peu probable.

Pendant que la magicienne engloutit sa salade avec un manque d'élégance flagrant -on dirait qu'elle n'a rien avalé depuis des jours-, Damian se fait force de lui expliquer, avec le plus de détails possibles, où en est la situation de la BatFamily. Principalement les successeurs visiblement auto-proclamés de son père, ce qui n'est pour plaire ni à son fils ni à l'amie d'enfance de Bruce par ailleurs.

Zatanna écoute religieusement, mais elle a parfaitement conscience qu'elle n'a pas à mettre son nez dans les affaires des Wayne. Qu'il s'agisse des affaires officieuses ou officielles importe peu par ailleurs.
Ce problème de Batman(s) doit être réglé par Dick, par Damian, par Babs.

Oh, bien sûr, si elle venait à croiser le chemin de l'un d'entre eux, disons par... hasard... ou si la famille lui en faisait la demande, ils pourraient compter sur son soutien. Comme toujours et à jamais.
Mais, pour l'heure, ce dont Damian a besoin c'est d'une oreille attentive. Pas ça rentre d'un côté pour ressortir de l'autre aussitôt. Une véritable écoute, attentive et qui lui indique qu'elle est là, qu'elle est présente et qu'elle le sera quoi qu'il arrive.

C'est donc ce que s'évertue à faire la brune, son attention toute focalisée sur Damian, répondant par moment d'un hochement de tête ou posant quelques questions.
Malheureusement, outre le fait que cette histoire doit être réglée par le Batclan, le devoir de la magicienne va vers une autre direction aujourd'hui. Les perturbations du monde magique ne sont pas à prendre à la légère et il convient de s'en occuper tout de suite, avant que les choses ne dégénèrent davantage.

C'est donc avec regret qu'elle quitte Damian, ne lui laissant pour toute destination et estimation de retour que des explications sommes toutes très lacunaires qui pourraient se résumer à : Je file, à plus tard. Fais avec ça, comme l'on dit.

----

Six mois plus tard.

Bien que ses cheveux soient légèrement ébouriffés, ce qui est assez rare, elle qui est toujours tirée à quatre épingles, et que ses joues soient aussi rouges que deux rubis brillants dans le noir, le souffle court et le regard balayant les lieux avec une once de panique, c'est bien une Zatanna tout ce qu'il y a de plus en forme qui apparait au beau milieu du domaine des Wayne.

Les lieux sont plongés dans la pénombre de la nuit. Cependant...
Le manoir est toujours là.
Le parc aussi, même sans sa forêt.

Mais comment... bon sang de bonsoir... a t'il pu s'écouler six mois ?!
Elle a repassé cela en boucle. Elle a quitté Damian, est partie se paumer en plein milieu de l'océan indien, sur le caillou désert qu'elle a préparé pour sa rencontre improbable avec Nick Necro.
Elle a préparé la bulle occulte. Elle était parfaite. Elle y avait fait très attention, de part les nombreuses perturbations des énergies magiques.
Nick était venu, de pas trop mauvaise humeur en plus. Ils avaient du passer... une heure ensemble, grand maximum. Et quand elle avait brisé le cocon, il s'était écoulé... six fichus mois.

Six mois !
En six mois, il peut s'en passer des choses... surtout dans leur monde, surtout avec les gens qui peuplent le dit monde. Comment vont ses amis ? Comment va le Batclan ? Damian, Alfred, Dick, Babs ? Qu'en est-il de Bruce ? Clark ? Le petit Joey et son démon de poche ?

Beaucoup... beaucoup... beaucoup trop de questions.

Les fluctuations magiques pouvaient expliquer un phénomène de ce genre. Cela était déjà arrivé, mais la période était tout de même vraiment très longue, ce n'était pas courant.
Par ailleurs, toute perturbation semblait avoir totalement disparue. Tout était calme mais... différent.
Elle aurait le loisir de se pencher sur ce phénomène plus tard. Pour l'instant sa famille de coeur comptait plus que le reste. S'assurer qu'ils vont bien. Le reste viendra plus tard.

Ni une ni deux.
Détection des personnes présentes au Manoir. Alfred dort à point fermé, c'est une bonne chose.
Pas de Dick. Mais Damian est dans sa chambre. Son souffle est léger, presque comme une brise à peine perceptible. La discrétion en toutes circonstances, même lorsqu'il dort.
Cette pensée lui extirpe un sourire alors qu'elle disparait du vaste parc pour se matérialiser directement dans la chambre de l'adolescent. Un manoir dans un manoir cette pièce...

Vous pourriez considérer qu'elle manque cruellement de politesse, de respect, voire de délicatesse, en pénétrant ainsi sans autorisation la chambre d'un adolescent endormi, parmi les combattants de son âge les plus aguerris qu'elle connaisse par ailleurs.
Et... vous n'auriez pas tort.

Cependant.
C'est sans considérer les multiples alarmes et systèmes de sécurité du manoir Wayne, qui ne manqueraient pas de se déclencher si un incongru avait l'outrecuidance de passer la porte à trois heures du matin.
Et personne ne veut affronter ça. Personne. Pas même Zatanna.

Le premier qu'elle réveille est évidemment Titus qui se campe sur ses quatre pattes mais ne grogne pas pour autant. Ce chien est intelligent et il a de l'instinct. Il a tout de suite reconnu l'odeur de la magicienne et celle-ci étant cataloguée parmi les amies de son maître, il ne sonne tout naturellement pas l'alarme.

Sans surprise, la boule de poils roulée aux pieds de Damian ne soulève pas même une paupière. Un chat reste un chat. Le monde pourrait s'écrouler autour d'eux, si c'est l'heure de la sieste, c'est... l'heure de la sieste.

- Désolé de te réveiller au beau milieu de la nuit.

Inutile de tergiverser quarante ans. Damian, si ce n'est avant Titus, est déjà réveillé.
Zatanna a tout de même conservé une distance de sécurité. Sait-on jamais... les réflexes que l'on peut avoir lorsque l'on est réveillé dans sa bulle personnelle peuvent être relativement abruptes.

- Je t'attends dans la cuisine, j'ai besoin de litres de café en perfusion. Prends ton temps.

Alliant le geste à la parole, la magicienne a déjà disparu de la chambre, dans un déluge de paillettes parce que ça fait bien, et se retrouve en moins de temps qu'il ne faut pour le dire dans la cuisine.
Elle y découvre un Alfred qui, bien qu'en peignoir et bonnet de nuit, est déjà affairé à préparer le petit déjeuner de Damian et des seaux de caféine pour leur invitée toujours aussi imprévisible (ou pas finalement, vu les deux cafetières en marche).

Un sourire éclaire le visage de Zatanna aux traits tirés.
Mais comment fait cet homme-là...


Dernière édition par Zatanna Zatara le Lun 20 Mai 2024 - 23:14, édité 1 fois
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Re: Lorsque vous lui ouvrez la porte, la magie est partout - [Zatanna Zatara] Lun 20 Mai 2024 - 16:56

La discussion avec la Maitresse de la Magie avait fait du bien au Fils du Batman, ce dernier en était conscient. Le jeune homme était, de par sa nature et son éducation, une personne réservée, préférant garder au fond de lui ce qu'il ressentait pour que ça n'interfère pas dans ses processus de pensé. Cela ne lui ressemblait absolument pas d'ainsi se laisser allé, même avec ses proches. Mais ces 6 derniers mois avaient été particulièrement rude à supporter. Tout semblait aller de travers malgré ses meilleurs efforts, tout semblait se liguer pour forcer sa famille à être en permanence sur le front et l'absence de son père ne faisait que souligner cela. Même la présence d'Alfred et de ses fidèles compagnons à fourrure ne suffisait pas à faire disparaître le terrible sentiment de solitude et d'impuissance qui grandissait en lui.
 
Lorsque Zatanna prit congé, refusant d'en révéler trop sur ses intentions, le jeune homme resta interdit… mais réprima son envie d'exiger davantage de réponses. Il raccompagna la Princesse de la Prestidigitation jusqu'à la sortie avant de la regarder partir de la façon inimitable qui était la sienne. Pendant quelques minutes encore, l'Héritier du Démon demeura sur place, immobile, repensant à tout ce qui s'était dit, à tout ce qui s'était passé. Sous ses yeux, le domaine Wayne semblait désormais bien vide... juste une vaste pleine dépourvu de végétation.
 
La magie qui déraillait, son père qui refusait qu'on ne le retrouve, les imposteurs cherchant à s'emparer de la place de son père… sa propre faiblesse qu'il avait fini par laisser s'exprimer. Car s'il était reconnaissant à Zatanna d'avoir été là, d'avoir fait de son mieux pour l'aider, d'avoir fait preuve à son égard de cette bienveillance qui lui était coutumière… une part de l'esprit du jeune guerrier était dégoûté par lui-même. Dépité d'avoir perdu le contrôle, d'avoir ainsi autorisé ses émotions à prendre l'ascendant sur son esprit et d'avoir ainsi réagit.
 
Tout cela, et bien plus, tournait encore et encore dans sa tête. Il devait cependant se rendre à l'évidence. La situation était grave et ne semblait pas prête à s'améliorer. Mais surtout, quoi qu'il clame, il devait se rendre compte qu'il était encore loin d'être au niveau de son géniteur, et qu'il lui restait bien du chemin à parcourir avant d'y arriver.
 
Finalement, le jeune homme s'autorisa à se laisser aller. S'asseyant sur les marches de l'escalier le plus proche, il fixa un instant le ciel par la fenêtre. Pour une fois, le ciel était dégagé. Pour une fois, la lumière des étoiles parvenait à transpercer la pollution lumineuse de Gotham. Durant son enfance au sein de la Ligue, peu de chose l'avait autant émerveillé que le spectacle de la voie lactée dans le ciel nocturne… et c'était quelque chose qui était devenu rare depuis qu'il était allé vivre chez son père. Il observa donc, parvenant même à distinguer quelques constellations. Sa main alla machinalement caresser l'échine de Titus qui était allé se placer contre lui.
 
Annataz avait raison. Il avait bien de la chance d'avoir un compagnon aussi fidèle pour l'accompagner à travers tout cela.
 
***
Beaucoup de choses s'étaient déroulé durant les six mois qui venaient de s'écouler depuis le mystérieux départ de Zatanna. Aussi bien à Gotham que dans le reste du monde… et même de l'univers. Pour commencer, Damian avait découvert le lendemain que le Shadowcrest, la demeure ancestrale des Zatara, avait décidé de s'installer dans le domaine Wayne… juste à côté du manoir familiale. Ensuite, l'administration Gothamite avait décidé de recourir aux service d'une milice paramilitaire pour régler les problème de supercriminalité. Raven, l'un des plus fidèles alliés du Jeune Prodige avait temporairement céder à sa part sombre, les Batteries centrales des corps de Lanternes avaient été détruites en Australie… et leur univers tout entier avait même faillit être détruit.


Le monde avait bien changé, et l'Héritier du Démon avait également eût son lot de développement.
 
Cette nuit, Damian dormait. Il avait subit un mauvais coup durant une altercation avec les hommes du BatCorp, il y a deux nuits de cela. Usuellement, le Bat-clan faisait de son mieux pour ne pas croiser la route de cette milice, faisant de son mieux pour neutraliser les criminels et de quitter les lieux avant que ceux-ci n'interviennent. Mais parfois, ce n'était pas possible. Parfois même, les justiciers devaient intervenir face à la brutalité de ces mercenaires.
 
Durant le combat, Damian avait reçu un vilain coup sur son flanc, son adversaire étant armé d'une matraque électronique et dont la technologie avait été conçu pour amplifier la force de son impact. Si son uniforme l'avait protégé de l'essentielle des dégâts, il en était ressorti avec une très vilaine ecchymose, et une côte froissée. Et bien que le Fils du Batman soit parfaitement apte à opérer en dépit de la douleur, Alfred lui avait néanmoins imposé quelques nuits de repos et l'ajout d'une compresse de glace pour favoriser la guérison.
 
Cependant, dès l'instant où il sentit une présence dans sa chambre, les sens de l'Héritier du Démon se mirent en alerte. Le déplacement de l'air, le battements de cœurs qui venaient d'apparaitre de nulle part, le discret grincement du parquet… autant d'éléments qui trahissait la présence d'un individu dans sa chambre. Damian ne bougea pas, ne laissant pas transparaitre le moindre signe qu'il était réveillé. La présence se trouvait non loin de sa table à dessin, dans le coin de sa chambre où se trouvait son bureau et son matériel artistique. L'esquisse d'un portrait s'y trouvait… bien qu'encore trop peu avancé pour être reconnaissable, il s'agissait d'un nouveau portrait de sa génitrice.
 
Sous son oreiller, sa main se referma sur la poignée de son kukri, une arme qu'il avait emporté avec lui dans son exil de la Ligue des Ombres, le cadeau d'un de ses précepteurs pour le féliciter d'avoir dépasser ses attentes. Une arme redoutable entre les mains d'un expert et infligeant des blessures qui cicatrisait difficilement. À présent, il ne lui suffirait que d'un geste pour le projeter à l'emplacement de sa cible… mais il préférait la laisser s'approcher auparavant.
 
Le premier à montrer des signes d'activité fût Titus. Le grand danois, bien qu'encore à moitié endormi se leva, remuant simplement la queue et humant l'air. Un grognement se fit entendre, mais il ne s'agissait pas de celui de Titus mais provenait d'un vieux berger allemand. Ace était le chien du père de Damian, un fidèle compagnon qui l'avait plusieurs fois accompagné sur le terrain. En l'absence de son maitre, il partageait son temps entre Alfred et Damian, et il avait prit Titus sous son aile. Néanmoins, il ne fallut pas longtemps pour qu'il reconnaisse également l'odeur de l'intruse et ne se contente d'un bâillement avant de se lever et de se diriger vers la porte de la chambre.
 
C'est alors que la voix de Zatanna se fit entendre. La magicienne était de retour après tout ce temps où elle avait disparu. Les yeux du Fils du Batman s'ouvrirent immédiatement devant cette surprise… à dire vrais, autant à cause de son retour que le fait que la magicienne soit apparu dans sa chambre à une heure si tardive. En plusieurs occasion, il avait essayé de la contacter ces derniers mois, pour découvrir qu'elle semblait avoir totalement disparu de la surface de la planète. Avant qu'il n'ait le temps d'émettre le moindre commentaire cependant, la magicienne disparu à nouveau.
 
Le jeune Wayne cligna plusieurs fois des yeux, comme pour s'assurer qu'il était bien réveillé. Au bout d'une bonne minute, il tendit sa main en direction de son téléphone pour y regarder l'heure: trois heure du matin. Cela faisait techniquement autant de temps qu'il était allé se coucher.
 
"Ravi de te revoir aussi Annataz." Maugréa-t-il alors qu'il se décida à se lever.
 
S'étirant les muscles, Damian grimaça un peu lorsque ses côtes se rappelèrent à son bon souvenir.  Sa main passa sur le pelage d'Alfred le chat, toujours endormi et peu désireux d'émerger de son sommeil réparateur. Après tout, sans ses quinze heures de sommeil et son bol de pâté, il n'était pas du matin. Le jeune homme repoussa néanmoins doucement le chat noir et blanc, le forçant à changer de position et lui arrachant un miaulement plaintif avant qu'il ne se rendorme aussi sec. Damian émergea du lit, torse nu, allant chercher dans son armoire un haut de pyjama avant de quitter la chambre.
 
***
"Ravi de vous revoir, miss Zatara. Bien que je vous aurai sût gréer de passé à une heure moins matinale, je suis soulagé de vous savoir de retour. Votre disparition nous a tous énormément inquiéter." Commenta le majordome.
 
En costume complet consistant en un peignoir, un bonnet de nuit et des pantoufles, Alfred Pennyworth, fidèle serviteur de la famille Wayne, était occupé à préparer pour l'héritier de la maison et leur hôte de quoi se restaurer. Le vieil homme avait depuis longtemps développer la capacité à noter le moindre signe de la présence d'une personne éveiller dans le manoir, tout cela à cause des habitudes de ses résidents à rentrer à des heures particulièrement tardives, voir pas avant plusieurs jours. Cette aptitude confinait parfois au super-pouvoir.
 
"J'ose espérer que maitre Damian ne vous aura pas réserver un accueil trop rude." Continua-t-il alors qu'il faisait infuser le café artisanal dans son filtre. "Bien qu'il ait apprit à se réfréner dans ce domaine, je vous rappel qu'il a tendance à réagir de manière assez… "instinctive" lorsqu'il est prit par surprise. Et cela fait bien longtemps que j'ai renoncé à chercher tout les couteaux qu'il a dissimulé dans sa chambre."
 
À peine eut-il terminé de verser l'eau chaude, des bruits de pas se firent entendre. Ace émergea dans la pièce allant immédiatement saluer le majordome. Tout deux étaient de vieux compagnons, assurant depuis des années le bon fonctionnement du manoir et veillant sur le maitre des lieux chacun à leur façon. Alfred gratifia le vieux berger allemand d'un sourire amusé avant d'aller verser de l'eau dans sa gamelle pour l'aider à se réveiller.
 
" Je suppose que ta tournée à été plus longue que prévu, Annataz." Commenta Damian en pénétrant à son tour dans la pièce en compagnie de son grand danois.
 
Bien qu'il soit lui-même fatigué, il n'en laissa rien paraître. Son regard émeraude détaillèrent la magicienne, cherchant des détails qui pourraient lui apprendre plus sur les raisons de sa disparition. Il était habillé d'un pyjama en soie noir sur les coutures desquels des motifs en arabesques dorés avaient été cousu main. Sur son flanc gauche, seule une petite bosse trahissait la présence de la compresse de glace destinée à sa blessure. Alors que Titus se dirigeait vers la Maitresse de la Magie pour lui faire part de son contentement (fatigué) de la voir, Damian se tourna vers Alfred.

" Je vous remercie Alfred, mais je pense pouvoir prendre la suite à partir de maintenant. Vous devriez finir votre nuit." Proposa-t-il avec une certaine sollicitude à l'égard du majordome.
 
" Sottise que cela. Je vous suis reconnaissant pour votre proposition, maitre Damian, mais au vue de vos dernières performances avec le grille-pain, je pense qu'il serait plus judicieux que je reste dans les parages." Répliqua le vieux majordome d'un ton amusé, bien qu'on sentait que tout son être aspirait à retrouver la douce étreinte de son lit. "De plus, mademoiselle Zatara est une vieille amie de cette famille et il serait inconvenant de ma part de l'abandonner ainsi."
 
" J'avais 11 ans, Pennyworth." Répliqua Damian avec un rictus mi-amusé, mi-indigné alors qu'il s'asseiait à l'une des chaises préparé à cet effet.
 
"Et l'interdiction demeure encore à ce jour, maitre Damian." Répondit du tac-au-tac Alfred en allant s'installer à son tour. "Tant que vous n'aurez pas prouvez ne pas avoir hériter des talents culinaires de votre père."
 
Cet échange était davantage bon enfant qu'autre chose, mais il était vrais qu'Alfred Pennyworth avait dût composé avec un Bruce Wayne capable de transformer la cuisine en zone de guerre en moins d'une heure, et au moins une bonne moitié de ses protégés avaient hériter de sa maladresse en termes de cuisine.

Damian poussa un soupir exaspéré avant de ramener son attention sur Zatanna. Alors qu'Alfred faisait le service du café, Damian n'accorda pas un regard à sa tasse, réfléchissant aux mots qu'il prononcerait. Il n'avait jamais été un grand amateur de café, lui préférant de loin le thé. Mais avec le mode de vie que menait sa famille, même avec son entrainement, il avait rapidement apprit à apprécier le coup de fouet que ce breuvage amère pouvait fournir… bien qu'il continuait a ne pas en apprécier le goût.
 
" Tu as disparu longtemps." Commença-t-il, énonçant cette évidence. "On…" il semblait hésiter sur comment poursuivre. "Ces derniers mois ont été assez intense. J'ai essayé de te contacter pour te dire que j'avais découvert l'origine du chaos qui s'est emparé de la magie. Il semblerait que ça ait impliquer des machinations de Merlin à Atlantis. D'ailleurs, Merlin semble avoir été à l'origine de la plupart des catastrophes de ces derniers mois… et que c'est sur lui que père enquêtait quand il a disparu." Expliqua-t-il rapidement, en mettant un peu de lait dans son café.
 
"Dieu soit loué cependant. Maitre Bruce est de retour et toute cette terrible histoire est terminée." Ajouta Alfred, bien qu'on puisse deviner à son ton las que tout ne s'était pas forcément bien terminé.


Dernière édition par Damian Wayne/Redbird le Mar 21 Mai 2024 - 10:36, édité 1 fois
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Re: Lorsque vous lui ouvrez la porte, la magie est partout - [Zatanna Zatara] Lun 20 Mai 2024 - 23:05

Assise sur l'un des multiples haut tabourets qui trônent autour d'un comptoir en marbre de la taille d'une petite piscine, la brune appuie ses coudes sur la surface polie et fiche son menton entre ses paumes. Elle esquisse un sourire en direction d'Alfred.

- J'en suis navrée Alfred. Pour l'arrivée matinale tout autant que pour la disparition. Et si je suis entièrement responsable de la première, la seconde était bien involontaire. Dit-elle en lâchant un soupir.

Un sourire amusé flotte brièvement sur son visage lorsqu'il reprend la parole, s'inquiétant de l'accueil qu'aurait pu lui réserver le jeune maître de la maison, et fort à raison.

- Eh oui Alfred... Certains enfants planquent des biscuits dans leur chambre, d'autres des couteaux. Ainsi va la vie. Lance t'elle dans un mouvement de bras absurdement théâtral, avant d'agiter ce même bras d'un air désuet. J'ai suffisamment côtoyé le père pour ne pas me faire prendre par le fils. J'ai pris mes précautions, rassurez-vous. Il n'y en a pas eu besoin ceci étant, Damian a été d'un self contrôle absolu.

Probablement un peu aidé par les deux molosses qui avaient reconnu en Zatanna une absence totale de menace. Mais nul besoin de l'exprimer à haute voix, Alfred y aura sans doute pensé sans son aide.
Et quand on parle du chien... Voici qu'Ace pénètre le premier dans la cuisine, rapidement suivi de Damian et, bien entendu, de Titus.

- Tatatata jeune homme. Lance t'elle en levant haut l'index, alors que Damian lui lance un reproche à peine voilé. Ne sois pas trop prompte à juger sans savoir.

Et une leçon de vie, une. De rien.

Et sur ces mots, elle lui adresse le plus beau et le plus charmant des sourires, alors que, sans surprise, le fils de Bruce la détaille des pieds à la tête sans la plus petite discrétion.
Le coin des lèvres de la magicienne s'étire en un sourire. S'il savait... que son père fait exactement la même chose à chaque fois qu'ils se revoient après une longue absence, de l'un ou de l'autre c'est égal. Tel père, tel fils. Cela lui fait du bien. Cela est réconfortant. Car cela prouve qu'ils tiennent à elle, s'assurent ou essaient de s'assurer qu'elle va bien.

Et là... s'en suit un échange parfaitement improbable entre l'adolescent et le vieux majordome, au sujet d'un grille pain... Tartine beurrée dans la bouche, comme figée par la stupéfaction, le regard de Zatanna passe de l'un à l'autre au fur et à mesure qu'ils se répondent, comme si elle suivait un match de tennis entre deux ténors de la raquette.

La tartine oscille doucement de droite à gauche, toujours fichée entre les canines implacables de la brune, alors que son visage suit la discussion comme un film au cinéma.
Et lorsqu'elle arrive à son terme, la tartine s'envole dans la pièce et retombe sur le carrelage -côté beurre bien entendu- lorsque Zatanna explose littéralement de rire.
Elle part dans un éclat si puissant, qu'elle est rapidement obligée de se tenir les côtes, pliée en deux et la joue presque affalée sur le comptoir.

Ils sont vraiment trop mignons.

Enfin, quand elle se calme, elle se lève pour récupérer sa tartine et nettoyer ses bêtises, mais, évidemment, Alfred a déjà tellement tout briquer qu'elle ne sait même plus où elle est tombée. Lui adressant un regard de gratitude, elle retourne s'assoir en face de son jeune protégé.

- Je sais. Je suis vraiment désolée Damian. Ce n'était pas une volonté de ma part de vous laisser ainsi sans nouvelles aussi longtemps. Commence t'elle avant de porter la tasse de café à ses lèvres.

Lorsqu'il reprend la parole elle s'interrompt, le laissant poursuivre.
Un sourcil s'arque lorsqu'il prononce un nom qu'elle ne s'attendait fichtrement pas à entendre. En tout cas pas aujourd'hui et pas dans ces circonstances.

- Merlin... vraiment... Murmure t'elle presque pour elle même avant de marmonner. J'aurais sans doute estimé la chose étrange à ce moment mais aujourd'hui... ça a peut-être un sens finalement.

Prise dans sa réflexion, elle acquiesce en direction d'Alfred et répond d'une voix pensive relativement étonnante pour la nouvelle qu'il vient de lui annoncer. A moins que la nouvelle... n'en soit pas vraiment une pour elle. Et pour cause, Superman lui a lâché que Bruce était de retour. N'est elle donc pas surprise.

- Hum, hum. Oui, c'est bien. Marmonne t'elle dans sa barbe, le regard dans le vague, semblant visiblement répondre au majordome sans que cela ne soit certain pour autant.

Ce n'est qu'au bout de longues minutes que la réalité se rappelle brutalement à Zatanna, qui relève brusquement le visage et fixe Damian en esquissant un sourire gêné.

- Oh, excuse-moi. J'étais partie un peu trop loin.

Elle replace son chapeau haut de forme de la pointe de son index avant de poursuivre.

- En ce qui concerne mon absence, sache qu'elle n'était pas volontaire. Ta mémoire infaillible se souvient sans doute que, lorsque je t'ai quitté, j'allais voir quelqu'un. Et bien, le dit quelqu'un nécessitait de prendre quelques mesures magiques. Une bulle temporelle pour être tout à fait claire. Nous avons du passer une heure ensemble. Pas plus de deux en tout cas. Et lorsque j'ai annulé le sort... il s'était écoulé six mois.

Zatanna secoue la tête d'un air dépité. Celle là... c'est la première fois qu'on la lui faisait. Grâce à Merlin, si elle en jugeait par les quelques informations glanées par le jeune garçon.
Ce qui n'expliquait toujours pas pourquoi d'ailleurs. S'il y a bien un sorcier parmi les plus énigmatiques en ce monde, il en fait sans conteste partie. Mais de là à provoquer un tel foutoir... ce n'était pas vraiment ce qu'elle connaissait de lui. Il y avait forcément une raison... mais laquelle.

- Quoi qu'il en soit et quoi qu'il se soit passé, tout est rentré dans l'ordre. Dit-elle en indiquant la vaste fenêtre qui s'étend contre l'un des murs de la cuisine, d'un léger mouvement du menton.

En effet, à travers les carreaux où filtre une nuit qu'éclaire une lune aussi ronde qu'une orange, se distingue les larges et amples branches du chêne centenaire pour lequel Damian éprouve tant d'affection et que Zatanna avait fait disparaitre bien à son corps défendant.

Reposant son attention sur l'adolescent, la magicienne le dévisage soudain d'un air qui change radicalement. Plus sévère, comme si elle s'apprêtait à le réprimander.

- Maintenant Damian, explique-moi. Rachel. Que s'est il passé. Et ne me monte pas de baratin.

Elle anticipe. Zatanna sait qu'ils se connaissent depuis longtemps. Ils ont partagé les chagrins et les douleurs, les réussites et les fous rire. Ils sont proches.
Et Damian ne doit pas non plus ignorer l'inimitié que la magicienne portait à l'encontre de la demi-démone. Celle-ci s'était calmée, Zatanna la considérant avec plus de bienveillance et de tolérance.

Cependant.
Cependant il semblerait que la jeune femme soit de nouveau retombée dans des travers qui ne sont clairement pas pour lui plaire.
Et si elle commence à devenir une menace... elle ne le tolèrera d'aucune manière.
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Lorsque vous lui ouvrez la porte, la magie est partout - [Zatanna Zatara] 386562Rien
Re: Lorsque vous lui ouvrez la porte, la magie est partout - [Zatanna Zatara] Mar 11 Juin 2024 - 10:36

Lorsque le rire de la magicienne éclata à travers la salle, le jeune homme se figea un bref instant, sentant ses oreilles rougir. En ces lieux, en cet endroit qu'il en était venu à considérer comme "chez lui", il lui arrivait parfois d'oublier l'attitude qu'il convenait de maintenir et de se laisser prendre dans ces petites querelles qui ne devaient être réservée qu'à la sphère familiale et exclusivement à celle-ci. Même si Zatanna était un cas un peu particulier, une personne qui avait gagner sa place au sein de leur famille, il restait difficile pour Damian de ne pas se sentir complètement gêner par le spectacle ridicule qu'il venait d'offrir. Bien indigne de l'héritier du nom des Wayne.
 
Son premier réflexe aurait été de tourner les talons et de quitter la pièce le plus rapidement possible tant qu'il lui restait un peu de dignité, mais ce n'était pas présentement la décision la plus sage et ils avaient beaucoup d'éléments à discuter. Aussi, Damian se contenta-t-il de prendre sur lui, tout en se grattant légèrement l'arrière du crâne, une habitude de son père qu'il avait inconsciemment adopter, et s'était concentré sur l'arôme amère de son café avant d'entamer la conversation avec Zatanna et de commencer à lui résumer les évènements auxquels elle n'avait pût échapper. Et les ancêtres savaient si des choses s'en étaient passés.
 
Durant toute la conversation, le Fils du Batman était bien entendu resté attentif aux réactions de son interlocutrice. Le premier point qu'il releva, ce fût que la nouvelle du retour de son géniteur ne sembla guère l'émouvoir plus que cela. Il se souvenait pourtant parfaitement du jours où il lui avait annoncé la disparition de son père, de comment elle s'était immédiatement investie avec tout les moyens à sa disposition pour le retrouver. Il aurait pensé que l'annonce du retour de ce dernier aurait entrainé une réaction plus démonstrative. Même s'il n'était actuellement pas au manoir, mais à la Tour de Guet, se remettant lentement des blessures qu'il avait subit loin des regards. Un simple coup d'œil vers Alfred révélait que le majordome semblait tout aussi intrigué.
 
"Ne vous en faite pas pour cela, miss Zatara. " répondit le vieil homme avec bienveillance lorsque la Princesse de la Prestidigitation émergea de ses pensées. "Cela fait beaucoup de nouvelles d'un seul coup, il est normale que vous preniez le temps de digérer tout cela."
 
Damian termina sa tasse de café, grimaçant quelque peu en la buvant, pour ensuite commencer à découper une pomme tandis qu'Alfred dégustait de son côté une tartine à la confiture. Alors que Zatanna expliquait les raisons de son absence, l'Héritier du Démon écouta d'un air attentif. En l'absence de nouvelles de sa part, il s'était douté qu'il était arrivé quelque chose à la magicienne. Il avait bien essayé de retrouver sa trace, mais en vain. Et surtout, il avait été bien occupé lui-même durant cette période, bien que l'aide de la magicienne aurait certainement pût être un plus non négligeable. Mais le fait que la raison de son absence ait tout simplement été dût au fait que les bouleversement de la magie l'avait pour ainsi dire emprisonné durant tout ce temps… il ne savait pas s'il devait être rassuré ou inquiet, d'autant plus que la Maitresse de la Magie évitait toujours soigneusement de citer le nom de la personne dont elle avait sollicité l'aide.
 
"Je m'en souviens mais n'était-ce pas présomptueux un sort de ce genre en un temps où la magie était instable ?" interrogea le jeune homme.

Damian se demanda soudainement… si la magicienne n'était revenu que maintenant, est-ce qu'elle n'avait pas été justement libérée par le rétablissement de la situation? Est-ce que si la magie n'avait pût être ramener à la normale, Zatanna et son mystérieux interlocuteurs n'auraient pas été enfermer dans cette bulle temporel pour l'éternité ? Cette pensée avait quelque chose de terrifiant. Mais avant qu'il ne puisse la formuler, la Maitresse de la Magie lui fit à nouveau don de sa maitrise.
 
Damian se leva soudainement, son regard attiré par le mouvement à l'extérieur. Se rapprochant de la fenêtre, il pouvait voir sous ses yeux, malgré la pénombre de la nuit, la forêt du domaine Wayne renaitre. C'était un spectacle saisissant qu'il prit le temps d'admirer alors qu'il sentait quelques larmes lui monter aux yeux face à l'émotion qu'il ressentait à cette vue. Il était un Wayne, mais aussi un al-Ghul, il ne pouvait que se réjouir de voir une forêt s'élever et vivre. Il avait hâte d'à nouveau pouvoir marcher à l'ombre de ses arbres, observer les oiseaux, admirer les couleurs des saisons, s'entrainer dissimuler par la forêt loin des regards…
 
"Merci…" souffla-t-il simplement en se retournant.
 
Mais le regard que lui porte alors son interlocutrice n'a plus rien de chaleureux. Le jeune homme resta alors une instant interdit, ne sachant pas réellement trop à quoi il doit ce soudain changement d'attitude. Puis, elle prend la parole, l'interroge, et il comprend.
 
Rachel, Raven… Damian n'ignore rien de l'inimité que nourrissait la magicienne à l'écart de son amie et devine que, d'une manière ou d'une autre, son interlocutrice à eut vent des évènements de Métropolis. Une fois la surprise passé, l'Héritier du Démon retrouve sa composition, adoptant un maintien contrôlé pour ne pas trahir ses pensées… et ce même si en son fort intérieur, il est troublé. Troublé par les évènements qui se sont déroulé il y a plusieurs mois et ce qu'ils ont engendré. Mais aussi inquiet, craignant la réaction de Zatanna à tout cela… et craignant qu'elle ne le force à faire un choix qu'il ne pourrait que regretter.
 
Échangeant un bref coup d'œil avec Alfred, ce dernier hocha légèrement la tête, encourageant implicitement le jeune homme à se confier à la Princesse de la Prestidigitation qui, de tout temps, avait été une loyale amie de cette famille. Un grondement plaintif se fit également entendre alors qu'Ace et Titus semblèrent prendre conscience de la soudaine tension qui venait d'envahir la pièce. Après un bref instant de silence, Damian prit finalement la parole.
 
"Raven était présente lors des évènements d'Atlantis. Pour ce que j'en sais, elle est arrivée sur les lieux alors que Merlin avait plongé la plupart des héros présent dans une sorte de transe les forçant à revivre leurs cauchemars." Expliqua d'un ton posé le Fils du Batman, comme s'il faisait un rapport à son père. "Je ne suis pas certain avec précision de comment tout s'est enchainer, mais elle les a libérer pour leur permettre de reprendre le combat, mais en a payer le prix au point de devoir se couper totalement de toute émotion … et s'est du même coup retrouvé vulnérable à sa part sombre."
 
Damian ne cherchait pas à cacher quoique ce soit à Zatanna, mais demeurait légèrement sur ses gardes, cherchant à choisir ses mots avec soin. Il n'avait pas assister aux évènements et sa principale source était Raven elle-même. Et s'il lui faisait confiance, il doutait qu'il en était de même de la part de la fille du célèbre Giovanni Zatara. Titus était instinctivement venu se placer à côté de son maitre, son museau allant se frotter contre la paume de sa main. Pendant ce temps, Ace observait avec intérêt la Magicienne, comme s'il était curieux de voir où cela mènerait.
 
"Pour la suite, c'est moins claire. Dès qu'elle a sombré, elle a quitté les lieux et il semble qu'à partir de là ses frères lui sont tombé de dessus et ont entreprit de rendre plus permanent son état." Finit-il par admettre.
 
Le jeune homme se réinstalla à la table, ne quittant pas du regard Zatanna. Sa main droite continuait à caresser la tête de Titus, presque machinalement.
 
" Quoi qu'il en soit, elle est restée portée disparut quelques jours avant de refaire son apparition au cœur de Métropolis en invoquant un gigantesque manoir. Moi, Superman et quelques autres héros proche de Roth nous y sommes rendu en espérant la ramener, en pensant répondre à une sorte d'appel à l'aide. Le manoir s'est révélé être une dimension de poche, et nous avons dû faire face à toute la fratrie et même Trigon à chercher à influer l'affrontement. Mais au final, Raven a reprit ses esprits et c'est grâce à elle que nous avons pût revenir." Poursuivit-il.
 
À ce moment précis, il détacha son regard. Reprenant le silence, réfléchissant à ce qu'il devait révéler encore. Il avait volontairement passé sous silence la disparition de Derek. Même s'il s'efforçait de rester aussi honnête que possible dans son compte rendu, il craignait qu'évoquer la disparition du héros ne braque Zatanna, la rendant rétive à toute tentative de comprendre ce qu'avait traverser la demi-démone. Les relations entre ces deux héroïnes étaient… compliqué pour le moins. Zatanna percevait Raven comme un danger pour ce monde et la surveillait en conséquence. Le jeune homme avait crût que cette relation s'était apaisé, mais visiblement moins qu'on aurait pût l'espérer.
 
"Par après, Raven s'est effondrée à cause de la culpabilité qu'elle a ressenti à s'être ainsi laissé dominer et les épreuves qu'elle nous as fait subir. Si tu veux tout savoir Annataz, elle a même disparut pendant plusieurs jours à chercher un moyen de réparer les torts qu'elle avait pût causer avant que je n'ai l'occasion de la localiser. Elle était dans un état de détresse qui n'a fait qu'empirer lorsque les Batteries centrales des Lantern ont été brisées et plonger tout le spectre émotionnelle dans le chaos. J'ai fait de mon mieux pour l'aider à partir de là."
 
Damian ignorait si Zatanna allait approuver ou désapprouver ses actions… et pour être franc, cela importait peu au final. Il était prêt à s'en tenir à ses positions si elle émettait des réserves, voire si elle s'en trouvait offusquée. Raven était l'une de ses amies les plus proches et il en aurait fait de même pour n'importe lequel de ses proches, son interlocutrice comprise. Établir des liens de confiances était toujours un exercice compliqué pour le jeune homme et il était prêt à tout pour protéger ceux pour qui il avait développé une forme d'affection. C'est alors qu'Alfred prit la parole. Il avait laissé Damian s'exprimer car c'était une tâche qui était sienne à accomplir et cela n'aurait pas été lui rendre service de s'exprimer à sa place. Mais il avait néanmoins une chose à ajouter.
 
"Maitre Damian a pris l'initiative de venir en aide à son amie et a même prit l'initiative de lui offrir l'asile en ces lieux pour l'aider à traverser cette épreuve particulièrement éprouvante. Et même si cela ne fût pas facile tout les jours, j'éprouve la plus vive fierté à son égard pour avoir fait preuve de cette bienveillance à l'égard de cette pauvre enfant." Expliqua le vieil homme d'un ton serein. "De plus, ce fût une invitée des plus charmante." Ajouta-t-il en se levant pour apporter la cafetière à Zatanna pour lui proposer une nouvelle tasse.
 
Alfred avait été un soutien de tout les instants durant le séjours de Raven au manoir. Ne s'offusquant nullement des dégâts occasionné durant les périodes où elle perdait le contrôle de ses pouvoirs et conservant une attitude bienveillante à son égard. Il avait été fier de voir le jeune homme faire une nouvelle fois preuve d'un dévouement intéressé envers ses amis, et cela lui rappelait le chemin qu'il avait accomplit depuis qu'il avait quitté la Ligue des Assassins et l'influence de sa famille maternelle.
 
"Mais vous-même ma chère. Vous vous faites beaucoup de soucis pour nous, mais qu'en est-il de vous ? Pouvons-nous faire quoi que ce soit pour vous aider ?" ajouta-t-il tandis que Damian l'observait, visiblement dans l'expectative la réaction de l'amie de son père.
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Lorsque vous lui ouvrez la porte, la magie est partout - [Zatanna Zatara] 386562Rien
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Re: Lorsque vous lui ouvrez la porte, la magie est partout - [Zatanna Zatara] Mer 19 Juin 2024 - 7:07

Vous ne pouvez imaginer ce qu'il faut de self contrôle à une Zatanna Zatara, pour retenir le rire qui n'a de cesse de prendre de l'ampleur au fond de sa gorge. Entre la fatigue nerveuse, l'acceptation et assimilation de tout ce qu'elle a manqué ces derniers mois -bien à son corps défendant-, et l'habitude de voir Damian plus souvent fermé qu'ouvert, lui rend la tache bien ardue. Surtout lorsque les oreilles de l'adolescent en question virent à l'écarlate cramoisi.
Alors, pour éviter que la gêne ne se transforme en vexation, la magicienne engouffre une nouvelle tartine, manquant de s'étouffer au passage.

Elle adresse un sourire de remerciement à Alfred, avant de reposer les yeux sur le fils de son ami d'enfance et de lui répondre, tout en haussant légèrement les épaules.

- A croire que si, visiblement.

A vrai dire, le genre de sort qu'elle a lancé pour isoler Nick et elle du reste du monde -et de la temporalité- était un sortilège sommes toutes très basique qui ne requérait aucune dangerosité particulière sur le papier. Un petit abracadabra que n'importe quel sorcier un tant soit peu compétent réalise de très nombreuses fois dans sa vie. Les perturbations magiques étaient si récentes à ce moment, qu'elle avait, en effet, manqué de la présence d'esprit de se dire -en vertu de son expérience avec la forêt du parc des Wayne- que des précautions devaient s'imposer.
Elle en avait pris, mais pas suffisamment, semble t'il.

Zatanna ne répond rien lorsqu'il la remercie d'avoir rendu ses lettres de noblesse au parc qu'il affectionne tant. C'est le moins qu'elle puisse faire... dans la mesure où elle est responsable de sa disparition récente. Se contente t'elle de poser un regard doux sur le jeune homme pour toute réponse. Une manière d'adoucir légèrement ce qui va suivre, et risque d'être autrement plus désagréable.

Ce qui ne manque pas, quand la gêne et le mal aise prennent leur quartier dans la vaste cuisine.
Sévère, mais pour autant calme et posé, le regard de la magicienne passe de Damian à Alfred, puis d'Alfred à Damian. Il semble que sa petite question ait un effet boeuf et l'ambiance tendue qui règne désormais dans la pièce est presque palpable.
Ca promet... se dit elle en attendant religieusement que Damian rassemble ses pensées dans le but de lui sortir la réponse la plus diplomate qu'il sera capable de lui fournir.

Zee écoute le jeune homme avec une attention totalement focalisée, ne le lâchant pas du regard, alors qu'il entame son récit. Elle se félicite qu'il lui narre les évènements depuis ce qui semble être leur source, mais ne s'en étonne pas réellement. Damian possède cette faculté, qui manque à bien des gens, d'expliquer de manière claire et précise, de donner les éléments, ou la plupart, qui sont nécessaires à la compréhension d'une situation à un instant T même si, pour cela, il doit remonter plus loin. Sans omettre l'esprit d'analyse dont il fait preuve, et qu'il ne peut s'empêcher de partager.
Le digne fils de son père.

Entre l'attitude de Titus, à qui Zatanna jette un bref regard, et la façon dont s'exprime Damian, il semble assez évident que, à défaut de marcher vraiment sur des oeufs, le jeune prodige de la famille Wayne fait très attention aux mots qu'il emploie. Un constat qui n'étonne guère la brune par ailleurs. Raven a toujours été un sujet sensible et, Zatanna, de par sa propre nature, de ceux qui l'observent avec du recul et beaucoup de circonspection depuis ces dernières années.

Damian a donc parfaitement conscience que le moindre mot va avoir de l'impact sur les décisions, les actes, les paroles... de Zatanna dans l'avenir.

Si Zatanna note que Damian fait tout pour dédouaner son amie, allant même jusqu'à la porter franchement comme celle qui a solutionné le problème in fine, ce qu'elle retient surtout c'est, qu'encore une fois, l'on doit à Raven d'avoir manqué de précipiter l'infâme Trigon et sa progéniture démoniaque sur la terre des hommes. Ce qu'elle ne saurait tolérer... Car ce n'est pas comme si c'était la première fois par ailleurs.

Pour autant elle ne fait pas la moindre remarque, ne l'interrompt pas, se contentant de lui prodiguer toute l'attention qu'il mérite, et que mérite son récit, car il n'y a guère besoin d'être un empate à cette minute, pour percevoir le trouble que le récit provoque chez son interlocuteur, même s'il tente avec un certain succès d'en cacher l'impact.

Elle se retient de lâcher sèchement "C'était la moindre des choses", lorsque Damian l'informe qu'elle a disparu pendant plusieurs jours, cherchant visiblement à réparer le mal qu'elle avait causé. Mais elle s'abstient néanmoins. Et si elle s'abstient, c'est uniquement par égard pour lui. Car... si ces mots venaient à passer la barrière de ses lèvres, c'est Damian qu'ils blesseraient, pas Raven. Or, la colère et la contrariété naissantes de Zatanna ne sont en aucun cas dirigées vers le fils de Bruce et il serait bien injuste de les lui faire subir.

Un soupir s'extraie de la poitrine de la magicienne lorsqu'il achève son récit.
Un soupir profond, à positionner sur le compte d'une certaine forme de lassitude, plus que sur un soulagement quelconque. Car si il est logique que le dérèglement du spectre émotionnel ait eu de lourdes conséquences sur la jeune femme, et qu'en l'occurrence elle ne pouvait avoir de contrôle sur ce point précis, le reste par contre... est entièrement du à un manque de contrôle flagrant de ses capacités et des dégâts qu'elle est à même de provoquer autour d'elle et sur les autres.

Son regard dévie brièvement vers Alfred, lorsque celui-ci lui adresse quelques mots. Leurs intentions sont louables, mais ne changeront certainement pas son appréciation de la situation qui vient de lui être narrée et qui, pour des raisons que Damian n'a dévoilé qu'en demi teinte, semble s'être achevé sans trop de dommages par un miracle du Saint Esprit. Dans la mesure où Damian n'aura "omis" aucun détail, bien entendu...

Presque amusée par la tentative d'Alfred de détourner la conversation sur un autre sujet, bien qu'elle ne doute pas que ses questions et son attention à son égard soient sincères, Zatanna en fait fit et pose les yeux sur Damian en brisant enfin le lourd silence qui s'était installé et qui, disons le franchement, plombait assez l'ambiance.

- Je ne peux que louer l'amitié indéfectible que tu voues à Raven, Damian. Tout comme je salue vraiment ton intention de l'aider et de la protéger dans les moments difficiles.

Et c'est dans ce genre de cas qu'un "mais" ne tarde généralement pas à se poser en maître du jeu.

- Cependant, elle vient une nouvelle fois de démontrer qu'elle ne contrôle pas ses pouvoirs et encore moins la part démoniaque qui est en elle. Ce n'est pas la première fois que cela arrive, ni qu'elle met des innocents tout autant que ses coéquipiers en danger. Rappelle t'elle avant que le jeune homme n'ait le temps de se positionner en défenseur.

Beaucoup trop de gens considèrent Raven comme une pauvre victime. Et si ce n'est pas tout à fait inexact, Zatanna n'ayant pas dans l'idée de prendre Raven en grippe ou de lui coller tous les maux du monde sur les épaules, la considérer de la sorte lui a toujours provoqué l'effet d'aller un peu trop vite en besogne. A en croire certains, rien n'est jamais de sa faute. Or, Zatanna n'a pas du tout la même appréciation de la situation.

- Qu'elle soit une "invitée des plus charmantes"... Lance t'elle en jetant un regard de biais vers Alfred. ...ne change pas les faits. Encore une fois, et par sa faute, nous avons manqué visiblement de peu de nous retrouver avec un démon à la force titanesque en liberté dans les rues de Métropolis, dans un contexte extrêmement défavorable qui plus est.

Elle reste calme et posée, mais les mots qu'elle emploie lorsqu'elle parle de Raven ne sont ni doux ni compatissants. Zatanna porte la tasse de café à ses lèvres et esquisse une grimace lorsque le breuvage refroidit s'infiltre dans sa gorge. Reposant bien vite le mug sur le comptoir comme si elle venait de boire la mixture la plus infâme du monde, elle plonge son regard azuré dans celui de Damian, qu'elle dévisage quelques secondes sans mot dire.

- Je sais qu'elle est ton amie Damian, et que tu tiens à elle. Mais elle est dangereuse. Vous avez tous deux grandi bien trop vite, bien trop tôt. Et si je respecte vos talents, les tiens, ce que tu es capable de faire à ton âge et l'homme remarquable que tu es en train de devenir, je ne suis pas prête pour autant à te laisser gérer cette fille qui est beaucoup trop souvent hors de contrôle.

Elle a beau essayer de minimiser l'impact de ses paroles en le regardant avec douceur et compréhension, le discours qui se cache sous ses mots n'en est pas moins clair.

- Un jour viendra, où elle finira par te causer un mal qui sera peut-être définitif. Et sans doute pas uniquement à toi. Elle a déjà dérapé, elle dérapera encore. Mon rôle est précisément d'empêcher que cela se renouvelle. Ajoute t'elle en le dévisageant.

- Je vais provoquer une réunion sur ce sujet avec la Justice League. Et nous déciderons ce qu'il convient de faire.

L'annonce tombe aussi sourdement qu'un coup de tonnerre s'abattrait au-dessus de leurs têtes.
Car si la magicienne a décidé de convoquer l'organisation pour débattre précisément de ce sujet, c'est que Zatanna a bien, d'une manière ou d'une autre, l'intention de solutionner le problème Rachel Roth. Ce n'est plus l'amie d'enfance de son père qui se tient devant lui, sa marraine par procuration ou tout autre statut de type personnel, mais bien un éminent membre de la société super-héroïque la plus puissante du monde, confronté à une menace dont elle a bien l'intention de s'occuper.
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Re: Lorsque vous lui ouvrez la porte, la magie est partout - [Zatanna Zatara] Sam 29 Juin 2024 - 16:17

Dire que Damian était mal à l'aise en ce moment aurait été un euphémisme. Bien que de l'extérieur, il affichait un visage parfaitement neutre, ne laissant rien transparaitre du fond de ses pensées, maitrisant son corps pour réprimer l'expression de tout signes d'anxiété, à l'intérieur il s'inquiétait de ce qui allait suivre. Même si cela avait mit le temps, le Fils du Batman en était arrivé à considéré la Magicienne comme une personne de sa famille, elle avait toujours répondue présent lorsque les siens avaient sollicité son aide, elle les avait toujours soutenu à sa manière et le jeune homme nourrissait assez peu de doute sur le fait qu'il en serait de même à l'avenir.

Même à son égard, elle avait très vite fait preuve d'une attention toute particulière, une attention à laquelle le jeune homme n'avait pas toujours bien répondu. Initialement, ce rejet était autant dû au fait qu'il ne comprenait pas les raisons du comportement de la Maitresse de la Magie qu'au fait qu'il ne voyait en elle une autre femme courtisan l'affection de son géniteur et donc une rivale de sa propre mère. Néanmoins, il avait vite fini par comprendre que l'intérêt de la magicienne pour lui n'était nullement intéressé. Ce n'est que bien plus tard qu'Alfred lui avait confié que, jadis, avant que son père n'ait pensé l'avoir perdu, ce dernier avait décidé qu'il aurait désigner la Princesse de la Prestidigitation pour être sa marraine. Et que depuis son arrivé, elle s'était efforcé d'agir comme si c'était bel et bien le cas. Le concept n'existant tout simplement pas au sein de la Ligue des Ombres, Damian mit un certain temps à l'accepter… mais il était indéniable qu'il avait finit par considérer Zatanna comme une alliée de confiance.  

Aussi, ce qui allait suivre serait probablement d'autant plus pénible que l'Héritier du Démon connaissait inimité que son interlocutrice portait à Raven. C'était une chose qu'il ne s'était pas toujours expliqué. Si, certes, il pouvait concevoir qu'elle la perçoive comme une menace potentiel. Mais n'avait-elle pas depuis prouver encore et encore qu'elle était de leur côté ? La plupart des membres de la communauté super-héroïque en était venu à la considérer pleinement comme l'une des leurs. Mais il semblait que ce ne fût pas le cas de la magicienne.

Finalement… le couperet tomba. Après un long silence, Zatanna s'exprima.

Et les traits de Damian se durcirent face au discours tenu par la magicienne. Même si elle félicitait le jeune homme pour sa loyauté et essayait d'adoucir son discours autant que possible… mais les faits et intentions derrière restaient inchangé car la magicienne avait bien l'intention de faire statuer sur le sort de la demi-démone. Comme si elle était une sorte de criminelle qu'il fallait juger. Comme si elle n'avait pas, encore et encore, démontrer sa volonté d'aider. Comme si elle n'était pas la première à souffrir de ce combat de chaque instant qu'elle était obligée de mener pour le salut du monde, peut-être même de l'univers, et de sa propre âme même. Malgré les douces paroles offerte par l'amie de son père à son égard, les mains de l'Héritier du Démon finirent par se fermer, serrant jusqu'à blanchirent ses articulations.

Il avait écouté. Il s'était maitrisé par égard pour celle qui avait toujours veillé sur sa famille, qui lui était venue en aide il y a plusieurs mois de cela alors qu'il était trop fier pour demander cette assistance. Il était clair que pour quelqu'un d'autre, le jeune homme n'aurait pas même laissé l'opportunité d'énoncer ses arguments sans laisser parler la révolte qu'il ressentait en ce moment. À aucun moment cependant, le jeune homme ne détacha ses yeux de ceux de son interlocutrice, ne laissant aucun doute sur le déplaisir qu'il avait à entendre ces paroles.

"Je suppose que tu fais ce que tu as à faire." commença-t-il, prudemment." Et je suppose que tu as déjà des pistes de solutions à proposer à tes collègues pour régler la situation. Quelles seront-elles ? La bannir dans une dimension où elle ne présentera plus de danger ? L'isoler en un lieu où elle pourra rester sous surveillance constante?" interrogea-t-il avec une pointe de reproche dans la voix.

"Maitre Damian…" voulu intervenir le vieil homme avant d'être arrêté d'un geste par le Fils du Batman.

Damian Wayne n'avait jamais été connu pour son sens de la diplomatie. Il savait certes comment manier les mots pour obtenir ce qu'il désirait, mais ce n'était ni son genre de caresser ses interlocuteurs dans le sens du poil pour les mettre dans de bonnes dispositions, ni celui de dissimuler ce qu'il pensait. Et pour le vieux majordome, l'ancien Jeune Prodige risquait de faire pis que bien. Un peu à l'écart, Ace gémit légèrement face au ton employé par Damian. Au moins, ne lui avait-il pas jeter à la figure les méthodes questionnables qu'elle avait elle-même employée au sein de la Ligue des Justiciers… mais il avait bien cette histoire en tête lorsqu'elle avait évoqué le fait que la Ligue statuerais sur le sort de Raven.

" Je connais Raven depuis longtemps maintenant. J'ai eût l'occasion de me battre à ses côtés et de l'étudier attentivement. Je ne te parle pas d'observation de loin, à l'affût du moindre faux pas, mais bien d'une expérience de première main. Je la connais bien. Je connais le danger qu'elle représente. Tout comme je connais la chance que nous avons de l'avoir dans nos rangs." Affirma-t-il en se levant de sa chaise.

Il dominait à présent Zatanna. Le jeune homme avait bien grandit depuis la dernière fois qu'elle l'avait vu, aussi bien physiquement qu'en maturité. Sa voix restait maitrisé, ne laissant transparaitre qu'une fraction de son mécontentement au lieu de le cracher au visage de la Maitresse de la Magie.

" Elle constitue probablement notre meilleur protection contre Trigon. Même si c'est par elle que cette monstruosité est sensée pénétrer dans notre monde, il a déjà démontrer qu'il pouvait influencer notre plan d'existence de bien des manières. Et malgré tout, au lieu de se résigner, au lieu de se soumettre à "sa nature", elle a fait le choix d'être notre première ligne de défense et de tout faire pour empêcher son géniteur d'arriver à ses fins. Combiens de personnes en aurait fait autant ? Combiens auraient accepter ce combat quotidien sans rien espérer en retour ?" demanda-t-il remonté.

À ses yeux, c'était cela la vie de Raven. Elle avait eût le malheur de naitre que pour servir les desseins de son père. Elle avait eût le malheur qu'une partie d'elle-même soit irrémédiablement lié à une entité incarnant le mal véritable. Mais elle avait choisit de se consacrer au plus grand bien, elle avait choisit de tout faire pour garder ses ténèbres et celles de son père confiner aussi longtemps qu'elle le pourrait. Elle avait choisit de mettre du côté du bien, alors que sa naissance, sa nature devrait la pousser à faire le mal. En cela, il se reconnaissait en partie en elle. Tout comme elle, il était né "du mauvais côté". Tout deux avaient vécut une enfance recluse, passé à se préparer pour un destin qu'ils n'avaient pas choisit. Tout deux avaient dût faire un choix qui les avait forcé à tourner le dos à tout ce qu'ils connaissaient pour faire ce qui leur semblait juste. Même si leurs parcours restaient très différents, il y avait suffisamment de similitudes pour qu'il puisse s'identifier un peu à elle.

Et surtout pour savoir que seul ceux qui avaient été confronté au même choix qu'eux pouvaient comprendre au moins en partie le sacrifice auxquels ils avaient dût consentir. Et malgré l'affection qu'il portait à la Reine de la Prestidigitation… Damian ne pensait pas que cette dernière soit de ceux-là. Il détourna finalement les yeux, fixant la table.

"De plus, je lui devais bien cela." Finit-il par admettre doucement. "Le fait de lui venir en aide. Non seulement elle est mon amie, une sœur d'arme à laquelle j'aurais confié ma vie, non seulement parce qu'à ce moment, j'étais le seul à être en mesure de l'aider alors qu'elle se laissait dépérir, ronger par la culpabilité de ce qui avait faillit se produire. Mais aussi… pour autre chose." Avoua-t-il d'une voix plus faible.

Immédiatement, Titus vint se coller contre son maitre, en signe de réconfort. Il était évident que ce que s'apprêtait à dire le jeune homme allait lui en coûter. Son regard semblait absent, mais emplit de remords. Son esprit était de retour dans le Manoir des Ombres, là où tout avait basculé.

"Lorsq… lorsque Raven est apparue à Métropolis, j'ai eu la même analyse que toi. Elle constituait une menace et que, si elle ne pouvait être ramener, il me fallait la neutraliser définitivement." Ces paroles semblaient lui faire mal uniquement en les prononçant " J'étais équipé pour cela, j'ai même eût l'occasion rêvé pour le faire… mais je n'ai pût m'y résoudre. Je ne pouvais juste pas le faire, pas à cause des idées de Père, pas à cause du fait que j'ai changé d'avis… je me suis juste rendu compte que je n'aurais jamais pu le faire tout simplement. " Il était évident que la culpabilité l'avait rongé également pendant un temps certain à l'idée qu'il ait pût envisager d'en arriver là.

Sa main se posa doucement sur le haut du crâne de Titus, le caressant autant pour rassurer son compagnon canin à la fourrure sombre que pour se rassurer lui au contact de cet ami à la loyauté inébranlable. Il s'en était voulu, Raven était après tout l'une des première personne à l'avoir accepté non pas à cause de ce qu'il était sensé représenter, mais pour ce qu'il était réellement. Et autre chose lui l'avait interpellé… Damian avait toujours eut cet instinct de tueur, cet instinct que son éducation parmi les Ombres lui avait inculqué. Chacun de ses combats représentait un moment où il devait se contrôler pour ne pas céder à l'impulsion le poussant à mettre fin à la vie de ses ennemis. Usuellement, il entendait la voix de son père, de Grayson, ou d'un autre membre de sa famille lui rappelant qu'ils ne prenaient pas de vie… mais dans le cas de Raven, il n'avait entendu aucune voix, dans le cas de Rachel, ce renoncement était venu de lui et non pas de la crainte du rejet que provoquerait ses actions. C'était bien parce qu'elle était son amie et l'une des rares personnes en qui il avait pleinement confiance… et pourtant, il avait froidement envisagé son élimination à un moment où elle avait plus que besoin de son aide.

"J'ignore si cela fait de moi un faible ou une meilleur personne." Conclua-t-il. "Mais je sais que si les rôles avait été inversé, que si toi, moi ou n'importe qui d'autre avait été dans sa situation, elle aurait tout fait pour nous aider au lieu de nous condamner. Qu'importe le danger que nous aurions représenté, l'antipathie que nous lui aurions témoigner ou à quel point nous aurions sombré… tant qu'elle aurait senti qu'on pouvait être sauver, elle ne nous aurait pas lâcher. Et en ça, elle est une bien meilleur personne que ce que je ne serais jamais." Affirma le jeune homme avec conviction.

Il reporta son regard une dernière fois sur Zatanna. S'interrogeant un instant sur si elle se serait montré aussi dur envers ses propres écarts si son père avait été quelqu'un d'autre. Car comme elle l'avait elle-même souligner, il existait des similitudes entre son parcours et celui de la demi-démone. Mais si la magicienne continuait de l'encourager dans son parcours, le soutenant quand elle en avait l'opportunité, elle ne faisait aucunement preuve de la même mansuétude envers Raven qui, pourtant, aurait davantage besoin des conseils de la Maitresse de la Magie que de son hostilité.

"Fais ce qui te semble être la chose à faire, Annataz. J'en ferai autant de mon côté même si cela nous mène à un désaccord. Rappelle-toi simplement que Rachel n'est pas que la clé de Trigon… c'est avant tout une des notre. " conclut-il d'un ton attristé avant de simplement se diriger vers la sortie… il en avait fini avec cette conversation.

Cette conversation n'irait nulle part, il le savait. La magicienne avait déjà arrêté sa décision Et ce qui l'énervait le plus… c'est que malgré toute l'indignation qu'il ressentait à l'égard de la position de Zatanna, malgré le sentiment d'injustice qui bouillait en lui sur la façon dont elle semblait avoir statué sur la culpabilité de Raven… c'est qu'au fond, il comprenait sa décision. Tout ce qu'il pouvait espérer maintenant, c'est qu'elle tenterait de se montrer aussi objective que possible dans le jugement qu'elle porterait au cas de son amie et ne se laisserait pas guider par la crainte de ce qu'elle pourrait potentiellement provoquer.

Il ne retourna pas dans sa chambre, après avoir quitté la salle, il se dirigea vers le hall principale, suivit de Titus. Une fois arrivé là, sous le regard des portrait et des bustes de ses ancêtres, le plus jeune des Wayne se laissa allé, s'asseyant sur les marches de l'escalier principale. Il s'en voulait de ne pas avoir réussi à mieux défendre son amie, ou simplement de ne pas avoir pût se montrer suffisamment courtois envers Zatanna pour au moins lui témoigner qu'il était soulagé de la voir être revenue saine et sauve. Mais il se sentait coincé, une nouvelle fois déchiré entre deux personnes auxquels il tenait. Silencieusement, il laissa Titus se blottir contre lui tandis qu'il ruminait de sombres pensées dans le noir. D'un geste de la manche, il chassa les larmes qui commençaient à se former... larme de tristesse, de rage ou de désespoir, il ne saurait le dire, mais elles étaient là.

***

Pendant ce temps, Alfred était resté dans la cuisine auprès de Zatanna. Il avait l'air navré de la scène qui venait de se dérouler entre le plus jeune membre de la famille habitant ces murs et l'une des plus ancienne et fidèle amie de celle-ci. Il finit sa tasse de thé avant de la poser doucement.

"Je vous prie de l'excuser, mademoiselle Zatara." Finit-il par répondre. "Le connaissant, il doit déjà se mortifier de la manière dont il vous a adresser la parole. Votre avis compte beaucoup à ses yeux, tout comme il compte aux yeux de son père." Continua-t-il sur un ton plein de sollicitude. "Il vous a cherché vous savez ? Lorsque vous avez été absente au mariage de maitre Richard avec mademoiselle Gordon, il a sût que quelque chose avait dû vous arrivez. Vous lui en avez coûté des heures de sommeils."

Ce n'était là que la simple vérité. Les Wayne ne possédaient pas un caractère facile, il était bien placé pour le savoir, mais ils étaient loyaux à ceux qui comptaient à leurs yeux. Et Zatanna en faisait indéniablement partie… même à l'époque où les relations entre elle et Bruce avaient été plus tendue, ce dernier n'avait pas perdu de vue que Zatanna restait l'une de ses plus vieilles amies… et il était même arrivé à lui pardonner pour ses actions passé. Ce qui était un signe de la profonde affection que le Chevalier Noir portait à la magicienne. Et le père comme le fils réagissaient mal à l'idée de perdre une personne qui avait réussi à gagner leur confiance.

" En plus des tourment que doive traverser tout les jeunes gens de son âge, il s'impose bien plus de responsabilité qu'il ne devrait en supporter. Gotham a beaucoup changé en votre absence et en celle de Maitre Bruce, vous le constaterez probablement bien assez tôt." Évoqua-t-il d'un ton fatigué. "Malheureusement, ces changements n'ont pas été pour le mieux je le crains, et en cela, il pense avoir faillit envers son père. Et vous savez à quel point cela peut lui peser." Continua-t-il en reposant la tasse de thé.

Le BatCorp, le fait que le Bat-Clan était désormais à nouveau désigner comme des criminels, les blessures laissé par les crises qu'avait traversé le monde durant l'absence de la magicienne… l'état dans lequel Bruce était revenu et qui maintenait ce dernier sous assistance médicale à la Tour de Guet. Tout cela, Zatanna l'ignorait encore… et le vieux majordome ignorait nullement comment elle allait réagir face à tout ce qui s'était abattu sur sa famille de cœur.

"De plus, je soulignerais que mademoiselle Roth est une amie qui compte beaucoup aux yeux de maitre Damian. Et les mois qu'elle a passez au manoir n'a fait que renforcer le lien qui les unissait… peut-être davantage même qu'ils ne le croyent." Ajouta-t-il un léger sourire en coin sur son vieux visage.

C'était ironique d'ailleurs, car l'amitié qui unissait son jeune protégé à la demi-démone n'était pas sans lui faire remonter des souvenirs de celle qui avait jadis unie la magicienne au Chevalier Noir. En des temps bien lointain à présent et bien plus heureux qu'aujourd'hui.

" Je ne doute cependant pas que vous aurez à cœur de prendre la bonne décision, quel quelle soit. Après tout, la mission de ce club de justicier est de protéger et aider ceux qui en ont besoin." Ajouta-t-il d'un ton confiant. "Mais il se fait tard et je suppose que vous êtes vous-même aussi fatigué que nous le sommes. Souhaitez-vous que je vous prépare une chambre pour ce qui reste de la nuit ? Nous serons peut-être tous plus enclin à écouter les arguments des autres après une bonne nuit de repos." Proposa-t-il sans se départir ni de sa bienveillance ni de son flegme à tout épreuve.
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Lorsque vous lui ouvrez la porte, la magie est partout - [Zatanna Zatara]
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