Cérémonie de recueillement pour les victimes de Crisis [LIBRE]

Le réveil est difficile – parce que la journée va l’être. Ray Palmer essaye de ne pas y penser, de faire fi, d’avancer, de passer outre… jusqu’à ce qu’il croise son reflet dans la glace, en se préparant. Jusqu’à ce qu’il voit l’homme touché, usé, marqué qui appréhende les événements, les épreuves du jour.

Ce n’est pas beau à voir… il n’est pas beau à voir. Il essaye de s’aider, cependant ; de se calmer, de se réconforter.
Arrête, Ray. Arrête de t’emprisonner dans le passé. Le passé est passé, comme on dit. C’est passé, et ça ne reviendra pas.
Tu ne peux rien y changer. Tu ne peux pas y revenir, et changer ce qu’il s’est passé – pas vraiment, en fait. La Time Pool pourrait, mais… non. Trop dangereux, avec les désordres cosmiques actuels.
Hélas.

Il se prépare, ainsi.
Chez lui, à Ivy Town. Une ville moyenne de Nouvelle-Angleterre, connue pour ses structures universitaires et ses actions comme Atom. Qui, aujourd’hui, rassemble cependant une foule intense, nombreuse et particulièrement silencieuse.
Elle est rassemblée, à l’extérieur. Sur l’avenue principale. Pour suivre…

Pour suivre le cortège.

Un cortège symbolique, suivi par des autorités, des secouristes – et des super-héros et super-héroïnes.
Ils sont nombreux. Ils sont concentrés, silencieux ; dignes.
Comme toute cette masse d’anonymes, ainsi réunis dans une volonté, un besoin… de se recueillir. De partager un moment.

Une cérémonie.
Qui a lieu au sein de la Justice Academy.

L’école pour super-héros novices montée et dirigée par Ray Palmer accueille en effet une cérémonie – pour faire suite aux terribles événements récents à Mosaic, ayant occasionné quantité de dégâts mais aussi de pertes.
Ce que certains considèrent déjà comme une Crisis a concerné les Batteries des Corps de Lanterns, et l’Univers a failli périr. Il a été sauvé… mais au prix de plusieurs vies, brisées ou prises.

Ray Palmer a décidé d’organiser une cérémonie, pour les disparus – mais aussi pour les survivants.

Il les accueille ainsi dans une salle prévue pour que les étudiants et professeurs puissent exprimer leurs fois, et adaptée pour un tel moment.

La pièce est remplie. L’extérieur également, avec quantité d’anonymes suivant les événements depuis des écrans géants.
Super, pense l’ancien Atom en grimaçant ; zéro pression.

Il avance, cependant. Il s’avance, conscient qu’il est trop tard pour reculer – et qu’il ne le veut pas vraiment.
Ça doit être fait. Ça doit se faire.
Il doit le faire.

« Hem… bonjour. »

Il calme le bruit de fond né de chuchotements nombreux, en se présentant au pupitre – et en se révélant à tous.

Ray Palmer. En tenue sobre, et familière ; pour ne pas se trahir, avec trop de formes. Pour respecter ceux à qui il veut rendre hommage.

« Merci… merci à tous d’être là.
Nous… avons déjà eu plusieurs fois l’occasion de nous réunir ainsi – pour rendre hommage à des disparus, pour pleurer des pertes, pour se recueillir après des événements apocalyptiques, où le pire a été évité de peu.
… bien que le pire soit une opinion subjective, pour ceux et celles d’entre nous qui ont perdu quelqu’un dans ces heures sombres. »

Sa voix est calme, douce. Sérieuse. Inspirée.

« Nous… avons tous appris ce qu’il s’est passé. Ce qu’il se passe.
Une crise. Une Crisis.
Un événement qui bouscule l’ordre de la Réalité, et menace tout ce qui vit. Cela est déjà arrivé – et, à nouveau, des hommes et des femmes d’un courage exceptionnel se lèvent pour répondre à l’appel silencieux de la Vie, pour nous faire survivre.
A nouveau, jamais nous ne pourrons assez les remercier, et valoriser leurs actes d’une bravoure inestimable. »

Il sourit. Il y a été. Il en a été. Souvent. Quasiment à chaque fois.
Quasiment.
Ray a été dans la première phase de cette Crisis, à Atlantis ; mais en a été marqué, crispé, troublé, blessé. Il n’a pas été, alors, à Mosaic. Il n’a pas osé. Il n’a pas pu.
Il le regrettera pour le reste de sa vie, hanté par l’idée qu’il aurait… qu’il aurait peut-être pu faire quelque chose.

« Et, surtout, à nouveau, nous devons et voulons remercier ceux et celles pour un sacrifice terrible, pour le don de soi absolu qu’ils et elles ont fait dans ces moments où tout se jouait.
Les noms… les noms de ces héros et héroïnes se trouvent… ici. Et seront à jamais présents sur les murs de la Justice Academy, pour que nos étudiants se rappellent toujours les dangers qui s’imposent à nous, les risques hélas encourus. »

Un mur où les noms des disparus a été gravé, placé ici et sera déplacé ensuite.
Une liste longue et impressionnante.
De nombreux noms sont méconnus – ceux des membres Star Sapphire et Indigo disparus. D’autres sont plus familiers, hélas.
Sinestro, dont le destin est en suspend mais qui est marqué à jamais. Larfleeze, qui semble s’être évaporé ; littéralement.
La gorge de Ray se noue en voyant un dernier nom. Il prend sur lui pour poursuivre.

« J’ai… aussi tenu à intégrer un… monument, en parallèle de cette liste. En hommage à l’un de ces… martyrs, autant pour souligner la cruauté de sa disparition, que pour confirmer que l’héroïsme n’a ni âge… ni origine. »

Il soupire, et un autre élément se révèle.

Un monument. Une statue, animée et en couleurs.
D’une étudiante de la Justice Academy, disparue devant tout le monde.

« C’est… Aya. Une jeune… fille, qui a pu douter de son existence – de sa qualité d’être vivant. Je… ah. Je crois pouvoir dire que… elle est sûrement la seule à en avoir douté, car tous ceux qui l’ont connue en ont toujours été persuadés.
Aya était… fière. Forte. Courageuse. Déterminée. Loyale.
Gentille. Généreuse. Bonne.
Héroïque.
Plus qu’une création du Corps des Green Lanterns – plus qu’une alliée, plus qu’une novice, plus qu’une étudiante. Aya était… »

Palmer souffle.
C’est dur. Terriblement dur. Il s’est… s’était attaché à Aya, et sa mort cruelle est une peine absolue pour lui. Une culpabilité terrible.
Il se reprend, cependant. Il pense à sa peine… mais il pense à Hal, aussi.
Et il se reprend. Et il reprend.

« Aya est l’incarnation de l’héroïsme qui doit nous guider et nous inspirer. Aya n’est venue de rien, et nous a tout donné ; à nous tous.
Sans hésiter. Sans se protéger.
Cela… doit nous confirmer que nous devons continuer. Que la lutte ne peut être abandonnée, après de tels sacrifices.
Pour Aya. Pour eux. Pour tous les disparus. Même face aux dangers qui guettent, aux troubles qui s’annoncent… nous devons continuer.
Dans l’espoir d’une fin heureuse – et d’un coup de chance, pour des résurrections. »

Il sourit… et recule, alors.
Il baisse les yeux, délaisse le pupitre – et le laisse à quiconque veut parler, veut prendre la main.
Ou non.
Ce moment est le leur, à tous. Chacun peut le vivre comme il le souhaite.

Ray, lui, descend de l’estrade, va vers les bancs, sa place… et celui qui l’y attend, en secouant la queue et en souriant.
Le chien.

C’est à lui de s’occuper du chien… alors qu’il est plus chat. Mais… Aya n’est plus là.
C’est à lui, alors. C’est à lui de gérer ; pour elle.
Et bon… peut-être que c’est vrai, au fond. Peut-être que ça sera vrai. Peut-être qu’ils y arriveront.

Peut-être… que tout finira bien.


(HJ/ Bonjour ! Suite aux deux sujets Crisis, et aux conséquences subies, je me suis dit qu’un RP de recueillement serait de bon ton.
Chacun peut venir s’il le veut, poster, réagir. Je ne pense pas y revenir, chacun peut mettre sa réaction s’il le souhaite… ou pas ! Mais, au moins, nos personnages auront eu une pensée pour ces événements, dont le Staff nous révélera bientôt le final ! /HJ)

Le monde connaissait des temps bien sombres. S’il était fréquent, voire banale, de voir des menaces surgirent pour mettre à l’épreuve la force des héros de ce monde, les derniers développement étaient des plus inquiétants. D’abord Atlantis, maintenant les Batteries centrales des Lanterns, à chaque fois, des héros étaient intervenu pour « empêcher le pire » d’arriver. Et pourtant, les conséquences de ces évènements ne donnaient guère l’impression d’une quelconque victoire. Comme s’ils avaient à chaque fois un train de retard, comme si les enjeux leur échappaient. 
 
Alors que le monde se remettait de la dernière crise en date, une cérémonie avait lieu au sein de la JLAcademy, cette école pour jeune et aspirant super-héros voulut et imaginer par le professeur Ray Palmer, alia Atom. Une cérémonie pour commémorer le sacrifice de ceux qui étaient tomber à ces occasions. Les étudiants y avaient été rassemblé pour y assister à la demande de leur directeur, les cours étaient suspendus pour la journée, pour que celle-ci puisse être consacrer au souvenir et au recueillement.
 
En tant que représentant des élèves, Damian avait aider le personnel à s’assurer que tout se passerait dans le calme, que les étudiants soient conscients de l’importance du moment… et qu’il s’assurerait personnellement que ceux qui joueraient au con pendant ce moment auraient affaire à lui. Il avait déjà pu constater par lui-même les conséquences des deux dernières crises sur les rues de Gotham, comment leur influence avait impacté la vie de ses habitants. Mais il y avait quelque chose de plus… l’un des leurs était tombé.
 
Parmi les jeunes héros présent dans les murs de l’institution, nombreux étaient ceux qui avaient déjà affronter la mort, qui l’avaient vu prendre la vie d’un de leurs proches ou coéquipier. Ce n’était pas une généralité, mais nombreux étaient au moins conscient de la possibilité en opération. Mais le fait que ce soit l’une de leurs camarades de classes, qu’ils fréquentaient dans un cadre « scolaire », cela faisait naitre un sentiment étrange, déplaisant… un comme s’il s’agissait d’une chose qui n’aurait pas dût se passer.
 
Alors que les Supersons allaient s’installer à leurs places, veillant au passage à ce que tout se fasse dans le calme, Damian pût observer les réactions de ses coéquipiers. Celle qui était la plus affecté par cette perte était Kathy. Parmi eux, c’était probablement celle qui avait passé le plus de temps à fréquenter Aya, d’une part par curiosité, mais aussi parce qu’elle était peut-être l’une des seuls personnes sur cette planète à avoir la moindre connaissance à propos de son peuple d’origine et avec qui elle pouvait en discuter. Le Fils du Batman remarquait ainsi que Beacon, d’habitude si posée, retenait à grand peine des larmes couler pendant que Maya se tenait à ses côtés. Cette dernière avait mis du temps à passer le pas, quelque peu mal à l’aise en présence de l’intelligence artificielle, mais elle avait toujours fait de son mieux pour répondre honnêtement aux questions qu’elle pouvait avoir sur la Terre et ses habitants. Jon était aussi marqué, bien que dans une moindre mesure. Le demi-kryptonien avait trouvé l’intelligence artificiel sympathique et avait tenté d’activement venir à bout de la méfiance que l’Héritier du Démon avait éprouvé à son égard.
 
Une méfiance né du doute, du fait que le jeune homme doutait qu’une machine puisse entièrement échapper à sa programmation et qu’il avait un temps soupçonner que celle-ci poursuivait une mission cachée. Il avait fini par abandonner cette idée, mais il n’en n’était pas moins resté dubitatif quant à la présence d’Aya parmi les élèves… dubitatif, mais néanmoins curieux de ce qu’il en sortirait. Il avait dénoté, et signaler dans ses rapports, des comportements étonnamment humains, ou organiques, venant de l’intelligence artificielle, qui ne semblait pas se contenter d’émuler ce qu’elle observait. Pour le reste, il n’avait eu avec elle que des contacts, purement professionnel, contrairement à ses compagnons qui avaient tous, à un moment où un autre, tenter de sympathiser.
 
Lorsque Palmer fit son discours, toute la salle resta silencieuse, observant une retenue exemplaire tout ce temps durant. Ils étaient conscients de l’importance de l’évènement, certains furent néanmoins troublés par les paroles du maitre des lieux. De son côté, le Jeune Prodige observa les rangs du personnel enseignant, essayant de deviner l’état d’esprit de ceux-ci face à cette situation. Un réflexe qu’il avait acquis dès sa plus tendre enfance, et qu’il continuait à pratiquer. Palmer était visiblement très affecté par cette situation, quant aux autres enseignants, si certains cachaient très bien leurs pensées, d’autres exprimait plus ouvertement leurs émotions. Cela ne l’empêcha néanmoins pas de faire une prière silencieuse adressé aux âmes de ses ancêtres. Leur demandant de, si Aya avait bien une âme, aider cette dernière à trouver son chemin dans l’après-vie.
 
Il sentit le regard de Jon se poser sur lui. Son meilleur ami savait que Damian avait également un autre sujet de préoccupation en tête. Avec la disparition prolongée de son père, et l’évolution de la situation à Gotham, le Fils du Batman s’était ouvert à Superboy concernant le fait qu’il envisageait de plus en plus sérieusement de quitter l’Académie. En effet, même si la « petite expérience de Palmer » s’était révélé bien plus digne d’intérêt qu’il ne l’avait initialement escompté… et qu’il avait peut-être même apprécié d’y prendre part, il avait de plus en plus la conviction que sa place était auprès de sa famille dans cette crise plutôt que sur les bancs de l’école. Bien que le jeune homme n’avait pas encore arrêté sa décision, c’était de plus en plus vers ce cas de figure que son esprit se dirigeait.