D pour Délivrer !

Il ne fallu que quelques secondes pour que le rêve ne s’assombrisse et devienne cauchemar. Pour que Janos arrache son visage et dévoile celui d’Anton Arcane, que tout autour de Zinda se transforme. Ce paysage idyllique qui avait échappé à la guerre ne devenait que pourriture après l’arrivée de son avatar.


Les yeux grand ouvert et les larmes aux yeux elle tombe à la renverse de sa moto et écoute le docteur maléfique qui lui parle. Puis Janos avec ce visage de monstre s’évanoui pour la laisser ici au pied de ce champ de tournesols flétris. Mais un cris étouffé vient la sortir de sa torpeur.

“Non!”


Le Sandman avait surgit d’elle ne savait où, car il n’était pas là quelques secondes auparavant. Comme bien des personnages qui peuplent nos rêves il faut dire. La pilote reste assise sur le sol parmis les herbes sèches, le regard vide. Wesley s’approcha d’elle pour lui prendre la main et l’inciter à se relever.

“Le domaine du rêve n’est pas le sien. Si j’avais pu arriver à temps et l’endormir ici...j’ai échoué.”

Voyant qu’elle ne semble pas décidée à la regarder il porte une main sous son bras pour l’aider à se relever. Elle lève doucement la tête pour voir le masque à gaz et cette tenue caractéristique.

“Mr Dodds c’est vous?”

"Oui Zinda. J’ai entendu ce qu’il a dit. Tu sais qu’il ment pas vrai?"

“Ils pourraient faire que la seconde guerre mondiale s’arrête.”

“Anton Arcane? Non. Comme Per Degaton ils ne vivent que pour voir le monde souffrir. Mais quand bien même il ferait cesser cette guerre plus tôt, tu sais que cette vie rêvée tu n’aurais pas pu l’avoir.”

“Pourquoi? Si la guerre n’était plus là...”

Wesley ôta son masque à gaz puis vint prendre doucement Zinda dans ses bras, comme un ami. Né pas si longtemps avant elle en y réfléchissant bien.


“Je sais que tu as aimé Janos, je l’ai rencontré par le passé. Quand la Pologne était occupée mais que l’Amérique n’était pas encore en guerre il était venu chercher des soutiens à New York. Un bel homme, je me souvient très bien que Dian prenait un certain plaisir à me faire tourner en bourrique en le rappelant sans cesse."

"Un homme a femmes. Tu le sais, jamais il ne t’aurais promis ce mariage, des enfants et une vie rangée. C’est...ainsi qu’il était.”

Il s'écarte doucement de Zinda qui fini par relever la tête.

“Tu as raison. Et puis...je ne veux pas revivre cette époque, guerre ou pas.”

“C’est vrai çà, tu es une déplacée temporelle. Comment se fait il que tu ne soit pas retournée à cette époque pour que les choses rentrent dans l’ordre. Je sais que Rip Hunter aurait trouvé cela normal...”

Un sourire plus volontaire apparaît sur le visage de la Blackhawk soudain ragaillardie.

“Non parce que...c’était une époque pourrie pour les femmes!”

“Ah...excellente raison.”

“....j’aurais cassée la figure de Rip Hunter plutôt que de monter dans sa machine!”

“J’imagine bien!”

Ils rirent de bon cœur parce que çà leur faisait du bien dans cet enfer, et elle fit un effort de concentration pour ouvrir les yeux. Elle se retrouva alors allongée parmi les autres, elle eu le temps de monter à bord du traîneau qui avait changé mais...sur le siège de derrière. Là elle fit une tape sur l'épaule de Ray avant de brandir son épée vers le ciel, se leva et prit une posture héroïque.

“Allez un homme pour me conduire çà, hue!”

HJ:

Spoiler:

The Blind Adventures of Orion: Cursed Christmas 6


[i]Résumé :

-Orion se décide à aller avec ses compagnons vers le sapin même si son désir le plus grand était de poursuivre celui qui avait débusqué ses désirs secrets et attisé sa rogne.
- Comme personne ne semble vouloir conduire, c'est lui qui s'y colle, ordonnant aux rennes d'aller jusqu'au sapin et de tourner autour de sa cime.
- En voyant arriver de tous côtés les ennemis, il prévient ses passager et se dresse pour vendre chèrement sa peau alors que l'arbre de noël se rapproche à grande vitesse.

Le groupe était prêt. Le traîneau glissait dans le ciel, porté par des rennes pleins de fougue et d'énergie, s'alimentant comme de juste avec la puissance que Queen of Fable décuplait en cette nuit. Sur son balcon, cette dernière observait la silhouette qui traversait le ciel et les colonnes noires d'ailes et de becs, de serres et de rapières que formaient son armée aérienne. Des carreaux d'arbalètes et des fléches surgissaient de la ville pour venir se ficher vainement dans le bois coloré qui n'émettait rien de plus qu'un bruit sec presqu'indifférent.

Les rennes passèrent au travers d'une colonne de rats volants et l'équipée, parfaitement préparée absorba le choc. Plumes, rongeurs, épées, tous volèrent comme des cotillons par une soirée de grand vent. Armés, prêts aux combats, chacun put trouver sa place pour repousser les vagues adverses qui venaient inlassablement. La neige n'était plus froide, mais chaleureuse, elle accompagnait plus qu'elle gênait le groupe, renforçant leur percée. Bientôt à portée du sapin, le traîneau commença à faire des arcs de cercle. L'armée, désorganisée face à ce bolide que rien n'arrêtait, n'osait plus tirer tant elle était proche de la foule qui observait l'attelage tant connu se faire assaillir.

Des enfants pleurèrent, des parents s'indignèrent. Gonflée par la magie de Noël, la foule se tourna vers leur reine qui avait galvanisé leurs croyances. Voir ainsi le symbole même de cette fête être agressé générait fureur et colère. Les gardes du Palais se mirent instinctivement en position d'attaque, répondant au réflexe protecteur de leur reine.

- L'étoile ! ordonna-t-elle en tendant le bras vers un troll qui se mit immédiatement à soulever le lourd objet.

L'étrange Shadowpact put alors sentir son propre véhicule accélérer et devenir de plus en plus majestueux, tout renforcé qu'il était par les espoirs du peuple qui ne pouvait croire en leur défaite. Les justiciers eux-mêmes sentirent alors force, énergie et vigueur les alimenter.

Queen of Fable tenta de matérialiser de nouvelles troupes pour soutenir les portes de son palais mais apparurent uniquement des farfadets et des lutins avec des cadeaux... Un moyen comme un autre de ralentir les enfants et les parents. Les dents serrées, des larmes de rage aux yeux, elle commença à modifier la taille du sapin pour le rapprocher de son troll et l'éloigner des justiciers mais la manoeuvre était vaine, les rennes continuaient comme des comètes menées par une lumière rouge à tourner autour du sapin.

Les mains blanchâtres de la reine volaient dans les airs alors qu'elle tentait une bourrasque, une neige épaisse, mais ne parvint qu'à déclencher une pluie de paillette et un feu d'artifice...

Noël se défendait à sa façon.

Les portes de son palais craquèrent, ses troupes commençaient à fuir, ses corbeaux se faisaient moins nombreux...

Au loin, les troupes de Degaton progressaient...

- ASSEZ ! hurla la reine en soulevant le sol sous son troll.

La lourde étoile de la reine approchait ainsi dangereusement du sommet du sapin en même temps que les justiciers.

Soudainement, une main armée de l'étoile surgit hors du véhicule des justiciers et vint à peine effleurer le sommet du sapin. Immédiatement, comme magnétisée, elle s'y ficha et grossit.

Une intense lumière jaillit de celle-ci.

Elle n'aveugla personne hormis les troupes fascistes, les animaux anthropomorphes et la reine des Fables. Les soldats se tordirent de douleur en criant, l'illusion qui figeait Bruxelles s'effaça comme une peinture trop fraîche sous un ras-de-marée. Les animaux se dissipèrent, les horreurs d'Arcane redevinrent poussière. Les trolls ne furent plus qu'un souvenir...

Les justiciers retrouvèrent leurs formes originelles et les murailles temporelles qui entouraient la capitale commencèrent à émettre des éclairs inquiétants.

Dans le campement militaire, on hurlait des ordres, on cherchait le général, des hommes désertèrent en fuyant avec les véhicules. Les tours de contrôle explosèrent les uns après les autres, répandant la panique. Les forces d'invasion de la légion Nibelungen se liquéfièrent dans les rues avant de n'être plus qu'un lointain souvenir. Un vent balaya tous les souvenirs de leur passage.

Les équipements temporels sautèrent une ultime fois et le dome de protection se dissipa dans un aurore boréal qui réjouit la population. L'atomium reprit sa place alors qu'une vague de tachyon se répandait.

Queen of Fable, était au sol, les mains sur ses yeux à hurler de douleur. Elle ne sentait plus toute la magie qui l'entourait ordinairement. Seule, brisée, souffrante, elle pleurait son rêve disparut, reprenant pied dans une réalité qu'elle abhorrait et haïssait. Entre deux cris, elle gémissait un "mon royaume !" pathétique...

Le traîneau et les rennes étaient toujours là et vinrent se poser sur un toit voisin.

La population en liesse hurlait sa joie, déchaînait danses et sauts dans une cacophonie heureuse. Le cauchemar avait pris fin.

Phantom Stranger apparut devant les justiciers victorieux.

- En ce jour vous avez sauvé Bruxelles et la Belgique. Vous avez fait un nouveau pas vers un avenir meilleur.

Il regarda alors au loin et eut, pour la première fois de cette soirée, un rictus qui pouvait passer pour un expression de joie. Il regarda alors une montre qui paraissait arrêtée.

- Vous ne me croirez sûrement pas mais... nous sommes hier. Une victoire avant l'heure...

[HRP]
- L'étoile est finalement posée avec succès (je vous laisse choisir qui réussi cette action) ;
- La magie de Queen of Fable est dissipée, les machines de Degaton détruites, libérant la ville ;
- Queen est actuellement diminuée et pourra être arrêtée ;
- Vous avez retrouvé vos formes initiales ;
- Les troupes d'Arcane qui étaient entrées dans la ville sont désintégrées et les campements militaires alentour désertés ;
- Vous êtes revenu 24 heures en arrière alors que Bruxelles a retrouvé sa forme d'antan.

Je vous laisse conclure ce sujet en espérant qu'il vous a plus, j'ai pris grand plaisir à vous lire et l'animer !

Bruxelles est libre et la Belgique va suivre cet élan !
[/HRP]

 « Ah. »

Une petite voix s'élève aux côtés du Phantom Stranger, et des autres héros de cette étrange aventure. Des autres survivants.

 « C'est... surprenant. »

Il passe lentement sa main dans ses cheveux en bataille, puis hausse les épaules.

 « Mais pas désagréable. »

Il se tourne vers ses camarades d'infortune, qui deviennent maintenant des alliés de bonne fortune, et esquisse un petit sourire.

Un peu amusé. Un peu gamin. Un peu fier de lui.
Un peu soulagé, surtout.

 « Être à l'heure... et ne pas jouer au pompier de service. Enfin.
Revenir au moment avant qu'il ne soit besoin d'éteindre l'incendie.
Ouais. C'est surprenant – mais agréable. »

Ray Palmer refixe son attention sur Phantom Stranger, et hoche lentement la tête.

 « Bon... j'ai pas forcément envie de te remercier, hein... mais bon. C'est fait. »

Il regarde à nouveau ses alliés, et augmente son sourire.

 « Grâce à nous... grâce à vous ! On a assuré, et vous avez été géniaux.
Bruxelles est libérée !
Et... je pense vraiment que Degaton a pris un sale coup, là, et aussi Queen of Fables... et ça, c'est cool. Ça, c'est bon. Ça... ça promet de grandes choses ! »

Le scientifique s'esclaffe, puis se redresse légèrement sur la pointe des pieds, et enchaîne.

 « Mais... ouais. Et si on y allait, hein ? C'est pas que je vous aime pas... mais la mère patrie me manque, hein ! »

Il sourit, rigole ; se sent mieux.
Ils ont réussi.

Ils ont libéré Bruxelles.
Mais, aussi, filé des sales coups à Queen of Fables et Per Degaton – et ça fait plaisir.

C'est une première étape.
Jadis, Ray Palmer a répondu à l'annonce de Per Degaton par un défi, qu'il n'a pas forcément su relever... mais ça commence. Mais ça recommence.
Et c'est bien.

Ray n'est peut-être plus un super-héros – mais ça ne veut pas dire qu'il ne peut plus se battre.
Et gagner !

(HJ/ Merci pour ce super !  /HJ)

The Blind Adventures of Orion: Cursed Christmas 7

J'étais consterné.
L'un des deux grands méchant était effondré en pleurs comme une mauviette alors que l'autre s'était débiné la queue entre les pattes en laissant ses troupes supporter le poids de ses insuffisances ...
Dans quel monde étions nous !

Vous avez sauvé Bruxelles et la Belgique dit l'autre avec dans le ton une invitation à quitter la place et à retourner dans nos pénates ... T'as bien bossé, retournes chez toi en gros ...

Mais moi, j'ai encore des comptes à régler en plus de ceux que j'ai déjà dans mon carnet ...
Je connais maintenant son nom, Degaton ... J'ai humé sa trace et je peux la suivre par-delà les terres, les océans et les dimensions, quoique pour cette dernière option, j'aurais encore des difficultés sans mon précieux harnais qui manquait toujours à l'appel.

En parlant de mode de transport, j'avais à l'esprit le deuil de ma moto, aplatie sous les décombres après s'être honorablement battue sous sa forme ovine.
Il m'en fallait une autre.

Comme mes compagnons de bataille commençaient à se disperser, je me frayais un chemin au travers de la foule puis perdais mes derniers fans dans les méandres des rues du centre ville parcourus au pas de course.

Le Batplane passa au-dessus de ma tête fugacement et je ne tardais pas à trouver mon bonheur dans un magasin spécialisé.

Bon, ce n'était pas une Harley mais une Yam, un modèle assez ancien qui finissait sa vie dans la vitrine, sans doute sorti de temps en temps pour garder un semblant de bonne santé à la bête.
Les traces infimes d'huile attestaient qu'elle avait roulé dernièrement.

Comme tout avait été fermé pour cause d'événement extraordinaire, le rideau blindé et grillagé était baissé.
D'une petite traction je le virais du chemin, une série de coups de coude et la vitre anti-émeute se troue et je pratique une ouverture suffisante pour faire passer mon futur destrier.

Restait le problème des clefs, mais le propriétaire les avait laissées dessus. Tant mieux, je n'avais pas envie de dévaster sa boutique pour les chercher.

Je m'empare d'un casque bol à l'ancienne avec radio intégrée, enfourche la bécane et un tour de clef plus tard, j'enfonce le bouton de démarrage en regrettant le temps où ces monstres demandaient un coup de Kick viril pour engager la première combustion. C'est ça la démocratisation et la désexualisation d'une époque.
Au lieu de faire un modèle adapté à chacun, on aligne sur celui qui peut le moins.

Jamais avant on n'aurait vu un freluquet chevaucher un tel bolide !

D'ailleurs, dans la notice, il était indiqué que si à l'arrêt l'équilibre était perdu, il était conseillé de sauter à bas plutôt que d'essayer de le retenir. Un monde de mauviettes je vous dis ! Si ils ne font pas le poids, qu'ils changent de modèle pour un plus adapté quoi!
Au moyen âge on n'a jamais vu un chevalier au combat monté sur un âne, l'équidé s'entend, ou un cheval d'apparat mais bien sur un percheron assez fort pour le porter lui et tout son fourbis !

Enfin bref, il faut vivre avec son temps dit-on, et s'adapter aux circonstances.

La bête roucoule gentiment, petit coup de poignet et les tours montent, confortable à souhait.

Une voiture de police se profile à l'angle de la rue, signe qu'ils ont repris du service et que les alarmes fonctionnent à nouveau, d'un coup de talon je rentre la béquille et je mets la gomme dans l'autre sens, enfilant les artères à plus de 180 jusqu'à la banlieue Sud où je fais un arrêt éclair pour le plein et quelques sandwichs et boissons, gratis vu que j'ai rien sur moi actuellement.

Puis cette pause effectuée, je reprends ma route direction la France ou l'Allemagne, je n'avais pas encore décidé si je tenterais l'aventure par la Grèce, là où j'étais sur qu'une "porte" vers mon monde existait, ou si je me rendais vers une des autres issues praticables dans ce sens qui existaient auparavant dans toute l'Europe.

Pour l'instant, rien n'était mieux que d'avaler le bitume en écoutant l'album légendaire du Highlander de Queen.