[Justice Academy] Attack on Titan

La situation était pour moi de plus en plus tendue. La tornade de feu vrombissante fusant comme une épée contre le titan était aussi en train de se refermer sur moi comme un cercueil flamboyant. Et c’est là que par automatisme, aprés une rapide analyse, l’on cite l’onomatopée des situations perdues : « MERDE ».

Tel des fouets de feu, les flammes commencent à me lécher la peau, la température en devient insupportable et je commence même à avoir du mal à respirer. Et alors que j’en étais à réfléchir à traverser le mur de feu et m'échapper fournaise en choisissant entre charybde et scylla, une fenêtre de liberté s’ouvre devant moi. Le directeur de l’école en personne, une arme étrange à la main, se tient d’un seul coup devant moi après un déferlement d’énergie qui découpe une porte dans le rideau de flamme.

Sans vraiment s’attarder sur le comment d’un tel miracle, je quitte sans regret ma place dans un bûcher pour rejoindre la sécurité toute relative de l’air libre.

Et là … je respire ….

Des flots d’air pur sans fumée où chaleur suffocante et avec ses flots mon cerveau recommence à fonctionner. Malgré la situation, je sens mes épaules s’alléger alors que les nuages de fumée s’éloignent et je retrouve un certain calme.
Le directeur est aussi direct que précis, il semble avoir de bonnes idées et cible précisément des points dans l’armure des monstres qui nous font face. Et ce n’est pas plus mal car leur puissance est tellement hallucinante que cela semble à peine concevable.

Déjà le directeur fonce vers une autre zone de danger et moi je cherche du regard un coin où me poser.
Mon choix s'arrête sur une colline couronnée de grands cailloux sur sa tête pelée. Je me pose et d’un geste de la main je retire mes sandales tissées autour de mes jambes. Je prends contact avec ce sol froid et j’enfonce mes pieds dans la terre en évitant les cailloux qui me griffent les pieds.

Puis prenant dans mes mains l’un des plus gros cailloux je me concentre sur lui.
D’abord rien à part la fraîcheur de ses masses balayés par les vents chauds qui s'élèvent encore de mes facéties. Je prends contact avec ma peau nue et la fraîcheur légèrement humide du rocher et de la terre.
Je ferme les yeux et j’essaye de me concentrer pour mieux ressentir.

D’abord pas grand chose à par l’impression d’essayer de faire ami avec un caillou pied nu. Puis en tendant assez l’esprit et avec les conseils d’une petite voix assez sage j’arrive à toucher du bout des doigts le fleuve tumultueux qui avait nourri les dernières péripéties climatiques.

Alors que je m’en rapproche et plus j’en ressens la puissance brutale, la force à l’image d’une tornade ou d’une montagne.

Mais aussi une autre voix qui de son influence semble mêler sa voix plus brutale dans cet orchestre. Un rockeur perdu dans cette mélodie symphonique mais dont la puissance semble attirer à lui toute la mélodie.

Ma voix sera-t-elle assez puissante ?

Au mileu de cette cacophonie j’essaye de pousser la voix, non pour dominer mais pour essayer de rendre à l’orchestre sa propre musique. Éloigner le rockeur, et rendre toute sa symphonie à l'ensemble musical.

Et sans y faire attention mes forces défilent dans cette lutte de pouvoir, même si je n’affronte qu’indirectement la lutte et effroyable.

Et petit à petit, a bout de force, alors que je me vide, je perd conscience sans savoir si je gagne où non.