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La superstition est le réservoir de toutes les vérités [Raimund]

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Damian Wayne/Redbird
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La superstition est le réservoir de toutes les vérités [Raimund] Mar 26 Avr 2022 - 17:18

Le crépuscule tombait sur la cité gardant l’embouchure de la Tamise, une de ces nuits où un puissant vent d’est s’était levé. Un vent venu de la mer, un vent froid et transportant humidité et effluves marines. Ce ne serait pas une nuit qu’il ferait bon de passer dehors, l’une de ces nuits où les gardes de factions chercheraient un coin où s’abriter s’il le pouvait. Parfaite pour s’infiltrer si on avait les compétences nécessaires.
 
Une silhouette encapuchonnée et chevauchant sa monture progressait dans les ruelles du faubourg de la ville, ces quartiers se situant à l’extérieur de l’enceinte principale, souvent habité par les franges les plus pauvres de la population et qui serait rasé en cas de siège pour empêcher l’ennemi d’en tirer parti. Le regard du cavalier s’attarda un peu sur les murs de la cité. Décrite comme étant la plus grande ville de l’ile, elle ne paraissait être qu’un bourg bien insignifiant par rapport aux métropoles qu’étaient Constantinople, Rome ou Alexandrie et que le jeune écuyer avait déjà eut l’occasion de visiter. Et pourtant, cet endroit avait déjà une histoire bien chargée comme en témoignait les différents noms qu’il avait porté. Soi-disant été fondé par un troyen du nom de Brutus* sous le nom de Troia Nova**, connu par les peuplades Bretonne sous le nom de Caer Llundein, la « ville de Lludd*** », elle fut Londinium sous la tutelle romaine et maintenant elle était appelée Londres par ses maitres Anglo-saxon. Beaucoup de nom pour une villes possédant beaucoup de facette. Pendant des décennies, la cité avait disputé en importance avec Winchester pour être le chef lieu de l’Angleterre. Londres avait été la ville où résidait le gouverneur sous l’empire romain et restait un centre économique important. Mais les rois anglo-saxons lui avaient longtemps préféré Winchester, ancienne capitale du royaume du Wessex dont les souverains avaient uni l’Angleterre. Cependant, l’actuel souverain semblait avoir décidé de tenir sa cour à Londres et cela offrait un renouveau à la ville.
 
Damian détourna son regard pour observer les alentours, à la recherche de la personne qu’il était venu recruter. Il n’aimait pas cet endroit, c’était trop différents de ce à quoi la vie dans les Orcades l’avait habitué sans pour autant posséder la moitié de la splendeur des cités qu’il avait put admirer dans sa jeunesse. Mais il ne faisait cependant aucun doute que cet endroit cachait nombres de secrets qu’il lui faudrait découvrir, il le sentait, mais ce serait pour un autre jour. Présentement, il cherchait à ne pas s’éterniser dans le coin.
 
La poigne de l’héritier des Orcades se raffermit sur les rênes de sa monture, cette main était déjà particulière à cause des prothèses qui étaient attaché aux deux doigts qui avaient été raccourcit, courtoisie de la part du Roi-Mercenaire. Un souvenir cuisant pour le jeune homme, une période qui lui avait laisser des marques physiques mais également dans sa fierté.
 
Cela faisait plusieurs mois que Damian était parvenu à s’évader des geôles du roi-illégitime de Northumbrie. Malgré les nombreuses blessures qu’il avait subies, il était parvenu à s’enfuir et même à récupérer une bonne partie de son équipement. Il aurait aimé pouvoir exercer une prompte vengeance à l’égard de son tortionnaire, mais certains facteurs l’en avait dissuadé… dont le fait que le jeune homme avait appris sa leçon. Il avait compris que Slade n’était pas un homme ordinaire et savait que l’attaquer dans son état était au mieux suicidaire. Aussi avait-il entrepris d’esquiver les patrouilles des soudards du maitre de York sans déclencher l’alerte. Une fois que les murs de York furent derrière lui, Damian se dirigea non pas vers le nord, en directions des terres d’écosses et du fief de son père, ni vers l’est où il pourrait espérer rejoindre la côte, mais au contraire parti vers le Sud-ouest, en direction du royaume d’Angleterre de Constantin V ou le cas échéant bifurqué vers les farouches royaumes gallois. Il escomptait ainsi se diriger vers une destination que Wilson mettrait du temps à envisager.
 
Le voyage avait été éprouvant, Damian avait pris soins d’effacer ses traces et de laisser de fausses pistes pour tromper ses poursuivant. Pendant les deux premiers jours, il avait évité les routes, restant cacher dans les bois et mettant le plus de distance possible entre lui et d’éventuels poursuivants, ne dormant que le minimum nécessaire. Après cela, Damian se procura une monture et après plusieurs détours, rejoignit enfin les frontières nord de l’Angleterre. Plusieurs fois, il avait craint de se faire prendre, plusieurs fois il avait dût se battre, que ce soit contre des bandits ou des soldats de Northumbrie.
 
Quand il fut en Angleterre, Damian prit un peu de temps pour récupérer avant d’agir. Il savait que son père avait des amis et alliés, même si loin dans le sud. Notamment un certain Earl**** Oliver de Dornee, un compagnon de jeunesse du mormaer***** des Orcades. Un noble saxon dont le fief familial se situaient un peu au nord du mur d’Hadrien mais qui étaient allés faire ses armes et gagner du prestige au service du roi d’Angleterre. Une fois qu’il se fit connaitre et donna la preuve de son identité, Damian put envoyer un message à son père pour lui donner des nouvelles. Par la suite, il était devenu l’écuyer d’Oliver pour remplacer son précédent mentor, Cyril, qui avait été tué par le Roi-mercenaire.
 
Comme pour Cyril, les relations entre Damian et son nouveau mentor mirent du temps à se mettre en place, le jeune homme n’étant pas forcément le plus aisé des disciples. Il trouvait son nouveau parrain… laxiste, trop prompt à s’intéresser aux problèmes des gens et pas assez discipliné dans son attitude. Les leçons sur la morale et les idéaux de la chevalerie étaient particulièrement pénibles et Oliver avait nettement moins de patience que Cyril pour le mauvais caractère de Damian et sa fierté. Néanmoins, la plupart du temps ils travaillaient correctement ensemble, et tout deux possédaient un intérêt commun dans l’archerie. Mais Damian sentait que son nouveau parrain dissimulait certaines choses. Ce dernier avait été nommé shérif****** d’un comté dans le nord du royaume et faisait face à de nombreux problèmes de banditisme, et même certaines actions particulièrement audacieuses à l’encontre de riches notables et même de noble. Pourtant, il refusait obstinément de laisser Damian l’aider à traquer ces bandits malgré les preuves évidentes de l’efficacité de celui-ci dans la traque d’autres personnes. Il arrivait même que son parrain disparaisse parfois pendant des jours sans donner d’explications.
 
Cela continua ainsi pendant plusieurs mois. Récemment, Damian avait accompagné son nouveau mentor dans une quête dans le but de débarrasser une région dans les environs de Glastonbury de la menace représenté par une monstruosité morte-vivante et qui terrorisait les villages environnants. Si la quête elle-même représenta un vrai défi, plusieurs éléments intriguèrent l’héritier de la Confrérie des Ombres… surtout quand il apprit que cet être renaissait à chaque nouvelle lune suivant sa destruction, toujours dans le même marais. Bien qu’Oliver et lui soient allés voir, rien ne pouvait être entrepris, et les devoirs d’Oliver le forçait à délaisser cette partie là de la quête. Mais Damian était intrigué.
 
C’est cela qui l’avait mené à ce moment précis, dans les faubourgs de Londres, à la recherche d’un alchimiste. Il avait fallu quelques recherches au jeune homme pour trouver le bon, un type suffisamment talentueux pour cette tâche, capable de s’occuper de lui-même en situation périlleuses et surtout qui n’en référait pas à d’autres. Le jeune homme ne voulait pas que d’autres aient vent de ses affaires, et si ses soupçons étaient confirmés, il ne voulait certainement pas que d’autres s’y intéresse. Cet individu se nommait Raimund, « Alchimiste de l’Atome » itinérant, rejeter par l’église et ne dépendant d’aucun seigneur. Le mieux dans le fait qu’il menait une existence solitaire, était que s’il posait problème, Damian pourrait éventuellement l’éliminer sans que cela ne pose trop de questions.
 
Après un certain temps, Damian finit par trouver ce qu’il cherchait, prêt de la porte ouest de la ville, pas loin de la Tamise elle-même. La roulotte de l’alchimiste, parquée un peu à l’écart des chaumières, mais néanmoins suffisamment proches de celle-ci pour pouvoir si besoins aller s’approvisionner. Alors qu’il s’approchait, Damian fit fuir plusieurs badauds par sa simple présence, il était peut-être encore jeune, mais quelque chose en lui intimidait la plupart des gens. Quand il ne cherchait pas à le dissimuler, quelque chose dans son attitude prévenait qu’il était quelqu’un de dangereux.
 
Damian mit pied à terre, puis attacha son cheval, non sans l’avoir un peu flatté l’encolure et lui avoir fait manger une pomme pour la récompenser. Ensuite, Damian tourna son regard à la couleur si irréelle vers la roulotte. Elle ne semblait pas bien grande, l’écuyer se demandant comme on pouvait faire d’un lieu si exigu son lieu de vie. Ce Raimund était-il seulement dans sa roulotte, ou alors était-il parti à la taverne qui n’était qu’à quelques dizaines de pas. Le jeune homme passa la main sur le pommeau de son épée et ensuite réajusta la capuche de sa cape sur sa tête. Observant les environs pour être sûr que personne ne le suivait, Damian décida finalement d’aller frapper avec vigueur à la porte de la roulotte. Il doutait que celui qu’il cherchait dorme à cette heure-ci, et dans le cas contraire, peu lui en chaut, même s’il devait entrer de force pour le tirer de son lit.
 
 
* Brutus le Troyen : il s’agirait d’un petit fils du Troyen Enée et, selon la légende, il aurait fondé la ville de Londres en Angleterre sous le nom de « la Nouvelle Troie ». Le terme Bretagne serait soi-disant dérivé de son nom.
** Troia Nova : premier nom légendaire de Londres. Plus historiquement, ce nom serait dérivé de celui de la tribu des Trinovante qui peuplait la région de Londres à l’époque de la conquête Romaine.
*** Lludd : divinité bretonne, équivalent du Nuada irlandais. Il s’agit d’une divinité souveraine. Il est parfois aussi désigné comme un roi légendaire dans la littérature médiévale.
***** Earl : il s’agit d’un titre de noblesse de l’Angleterre anglo-saxonne puis normande, d’un rang équivalent à celui d’un comte.
****** Mormaer :  un titre écossais désignant un seigneur régional souverain.
******* Shérif : Officier royal de l’Angleterre anglo-saxone et Normande dont le rôle est de faire respecter la justice de son suzerain dans une ville ou une région qui lui est attribué. Il n’est pas le propriétaire de ce fief, mais agit au nom de celui-ci. Il est généralement issu soit de la petite noblesse, soit des notables de la ville où il préside.
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Situation : Ray n'est plus un super-héros du quotidien, qui lutte contre le crime chaque jour. Il assume cependant une vocation d'aventurier, de super-scientifique... et même de super-héros, mais orienté sur la science et les mystères. Il retrouve ses super-pouvoirs, après avoir réutilisé la bio-ceinture. Habitué au "petit", il entend désormais lever toutes les interrogations sur les détails troublants du monde et de l'Histoire, notamment après avoir découvert des volumes de l'étonnant Guide Planetary. En parallèle, il dirige toujours la Justice Academy, renommée Titans Academy, qui forme des super-héros novices, et aide ceux qui le demandent.
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Inventaire : Vêtements souples de technicien scientifique. Veste bleue, avec nombreuses poches contenant des objets miniaturisés, qu'il peut agrandir selon les besoins. Bracelet au bras, donnant accès à des systèmes informatiques mais aussi à des portails du Microvers (pour voyager plus aisément sur Terre) et de la Time Pool (permettant de voyager dans le Temps).
Combinaison d'Atom, avec micro-ordinateur intégré et relié aux systèmes de la Titans Academy et des logiciels de Ray Palmer. Bio-ceinture intégrée, gadgets divers rapetissés pour qu'il les agrandisse via la technologie d'étoile naine blanche. Masque de protection, défenses et armes essentiellement non-mortelles.
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Re: La superstition est le réservoir de toutes les vérités [Raimund] Mer 27 Avr 2022 - 14:01

Londres.

Ville immense. Ville puissante. Ville tentaculaire.
Ville étrange.

La superstition est le réservoir de toutes les vérités [Raimund] Ta5g

Littéralement la capitale du monde connu, alors.
Bien que cela ne veuille pas dire grand-chose. Bien que les systèmes, et surtout les religions, ne permettent pas réellement de connaître assez.
En tout cas, pour bien des esprits.

L’influence religieuse est énorme, et dangereuse ; agressive.

Londres est une belle ville, mais Londres est surtout une cité sous la coupe de bien des instances.
Y vivre, si l’on n’est pas dans les petits papiers des dirigeants, est dangereux.
Mais pas impossible.

Il faut se cacher, alors.

Il faut fuir les allées principales. Il faut fuir les centres du pouvoir.
Il faut s’enfoncer dans les ruelles.
Il faut pénétrer les culs-de-sac, les quartiers difficiles.

Il faut glisser entre les murs de ce qui, plus tard, sera White Chapel.

La superstition est le réservoir de toutes les vérités [Raimund] 614888?size=small&bgColor=000

Un chemin difficile. Un chemin ardu.
Un chemin menaçant, oui.

Damian le fait cependant, sans faillir ; sans peur, réellement.
Sans peur affichée, plutôt.

Il a eu vent de ce chemin par des bruits de couloirs, des murmures. Des allusions.
De ceux qui connaissent, mais n’osent en parler.
De ceux qui sont venus, mais ne vont plus revenir ; car ils n’en ont plus besoin.

Vit ici, en effet, un homme étrange.
Un homme reclus. Un homme perdu. Un homme oublié.
Un homme méprisé.
Mais un homme utile… et intense.

Un homme qui a installé une roulotte dans un endroit, où il n’est jamais ennuyé.

La superstition est le réservoir de toutes les vérités [Raimund] Gypsy-wagon-halloween-scenery-old-magic-field-60922540

D’étranges éléments poussent, autour.
Des plantes.
Des plantations, surprenantes et nouvelles ; qui interrogent, et inquiètent. Mais qui, non plus, ne sont jamais dérangées.

La peur.

La peur domine ceux et celles qui passent par ici ; parce qu’ils savent, sans savoir.
L’homme est dangereux.
L’homme est étrange.

L’homme est alchimiste.

Et cela a justifié les regards en coin, les fuites en avant de ceux que Damian a croisés.
Le propriétaire de la roulotte est alchimiste.
Et cela terrifie tant, que le jeune homme semble subir un véritable souffle glacé, à peine a-t-il toqué.

Un silence lourd et profond s’installe.
Mais ne dure pas.


« C’est non. »

Une réplique simple. Une réplique sobre.
Un refus.

Ce qui peut surprendre, surtout pour un noble comme Damian ; mais un refus, oui.
Sans même ouvrir la porte.
L’alchimiste refuse – et sa roulotte demeure fermée, encore !

Cela s’annonce mal alors que, soudain, ce fameux souffle glacé semble s’intensifier autour de Damian…

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Re: La superstition est le réservoir de toutes les vérités [Raimund] Mer 27 Avr 2022 - 18:14

L’alchimie était une discipline ésotérique particulièrement exigeantes. Explorant des pans des réalités de la création de manière insoupçonné. Le jeune homme avait lui-même été initié à certains des mystères de cet arts par son grand-père en personne. La Tête de Démon possédait d’immenses connaissances occultes, et l’alchimie faisait partie des champs qu’il maitrisait parfaitement, en même temps, il avait eu des siècles pour parfaire sa compréhension de celle-ci… et pourtant cela restait une matière où de nombreuses ombres subsistaient et qui fascinait le Maitre des Ombres. Pour sa part, l’aspirant-chevalier restait un simple novice, et l’alchimie ne faisant pas partie des domaines enseigner dans la chevalerie, il l’avait quelque peu délaissé.
 
En orient, ainsi qu’en Europe byzantine, l’alchimie restait quelque chose d’inhabituel, mais pas de rare. Cette matière était pratiquée par nombres de grands esprits et leurs techniques surpassait de loin ce qui était actuellement pratiqué dans l’occident latin où l’alchimie peinait encore à se faire une place. Et pourtant, même s’ils étaient généralement vu avec une certaine méfiance, la plupart du temps on ne les considérait comme rien de plus que d’étranges excentriques. Certains leurs trouvaient même une utilité, mais à part dans les périodes de grands malheurs, ils étaient assez rarement maltraités par la population. Pourtant, ce que Damian avait put voir en arrivant à la carriole de Raimund l’Alchimiste, c’était que les gens dans le coin faisaient plus que se méfier… ils semblaient avoir peur de lui. Un instant, le prince des Orcades s’interrogea sur s’il avait bien affaire à un alchimiste ou alors à une sorte de sorcier ou autres nécromants que même la nature ne semble pas pouvoir souffrir la présence. Serrant sa cape pour se protéger d’un vent froid, le regard émeraude du jeune homme s’était promené sur les plantes poussant autour du véhicule attelé. Malgré la pénombre, il n’avait pas échappé à ses sens la variété et la diversité inhabituelles des plantes de toutes sortes. Probablement que certaines servaient aux expériences de l’alchimiste, mais cela n’était pas sûr.
 
L’alchimiste était présent et semblait ne pas dormir, pourtant il n’était pas disposé à recevoir le futur seigneur qui venait de frapper à sa porte. Le refus net de ce Raimund surpris autant qu’il crispa le jeune homme. Certes, il s’était préparé à l’éventualité d’essuyer un refus et même s’il n’avait pas l’habitude qu’on ose ne pas accéder à ses demandes, ce n’était pas cela qui l’offusquait le plus. Non, la chose qui l’énervait était que ce Raimund ne venait même pas lui annoncer son refus de face. Cet affront qui lui était fait donnait des envies de meurtre en l’hériter de la Confrérie des Ombres.
 
Il commençait à mieux comprendre les raisons faisant que celui qu’il cherchait vivait comme un paria. La raison était simple, celui-ci semblait ignorer, ou refuser, sa place en ce bas-monde. Nombre d’alchimistes, d’enchanteurs et autres pratiquant des disciplines d’initiés pouvaient pratiquer librement, que ce soit au service de la sainte église, sous la protection d’un puissant seigneur ou d’un notable ambitieux, voir même opérer de manière indépendante sans avoir de problèmes majeurs autres qu’une certaine méfiance. Mais la plupart de ces types n’avaient pas la réputation quelque peu sulfureuse de ce Raimund. Sa quête personnelle s’annonçait plus compliquée que prévus avec un tel individu qui n’aurait probablement que peu de considération pour son rang et l’autorité que cela lui donnait.
 
Damian resta un temps immobile face à l’entrée de la roulotte, soupesant ses différentes options. La première et la plus évidente était de céder aux pulsions violente qui se bousculaient en lui en espérant être libérées. Défoncer la porte et forcer l’alchimiste à le recevoir. Cette méthode aurait l’avantage de bien rappeler le rapport de force sociale entre eux, mais risquerait de se révéler contre-productive dans leur association. Sans compter que pour ce qu’il avait entendu dire sur le personnage, celui-ci avait probablement protéger ou piéger sa porte d’une manière ou d’une autre. Si tel était bien le cas, le jeune homme risquait davantage de se mettre en état d’infériorité plus qu’autre chose.
 
Autre possibilité, plus fourbe, qui lui venait à l’esprit était d’enfumer la roulotte de l’alchimiste, pour le forcer à sortir. Damian avait de quoi mettre ce plan à exécution, mais il devrait le faire rapidement avant que le temps au dehors ne compromette sa tentative. Il envisagea même l’option de carrément mettre le feu au véhicule pour apprendre humilité à ce roturier, mais si satisfaisante que cette vengeance serait, elle était indigne de lui. Néanmoins, l’enfumage restait un bon plan B.
 
Il n’était pas sûr que l’homme soit vénal et qu’une promesse d’une bourse bien remplie suffise à lui faire changer d’avis… bien qu’il aurait incontestablement besoin de cet argent aux vues de sa situation général. Il restait donc une dernière option. Un petit sourire apparut sur le visage du jeune homme alors que sa main se refermait sur l’un des poignards qu’il conservait toujours sur lui. Il parla distinctement d’une voix forte, pour être sûr que son interlocuteur l’entende.
 
-        Je suis venu jusqu’ici parce qu’on m’avait assuré que vous étiez une personne pleine de ressources et cherchant à percer les mystères de ce monde.
 
Damian commença à descendre du marchepied qui le menait à la porte de la charrette servant d’habitat à l’alchimiste. Il venait de laisser un appât pour la soif de connaissance et la fierté de celui-ci. Mais il doutait que l’homme cède aussi facilement.
 
-        Mais à priori, j’ai perdu mon temps, vous n’êtes visiblement qu’un charlatan de plus. Tout juste bon à utiliser l’alchimie pour les problèmes de plumards des pécores… ou alors pour concocter des potions qui font pisser bleu.
 
Non seulement Damian provoquait à présent son interlocuteur en mettant en doutes ses capacités, mais aussi jouait sur l’attachement qu’il portait à son art. Les actions qu’il évoquait n’était pas tant du domaine de l’alchimie que de l’herboristerie… bien qu’un alchimiste avait probablement aussi des notions dans ce genre de domaine également.  Damian espérait bien suffisamment indigner son locuteur pour le pousser à venir le « corriger » avec sa science. La main du jeune homme fit glisser silencieusement le poignard hors de son fourreau, ses sens à l’affût de tout mouvement depuis l’intérieur la carriole. Dès que ce Raimund sortirait, Damian comptait bien que celui-ci se retrouve avec une lame sous la gorge pour le « convaincre » d’au moins écouter sa proposition.
 
-        Mais même pour ça vous ne semblez pas particulièrement doué, sinon vous auriez assez de clients pour pouvoir vous permettre d’en refuser.
 
Dernières piques pour insulter le talent de l’alchimiste… mais également pour lui rappeler que dans sa situation, il n’était pas forcément en mesure de se permettre de refuser systématiquement un travail. L’alchimie était un art particulièrement ruineux pour posséder les composants nécessaires à ses recherches. L’appât était désormais posé. Damian n’avait plus qu’à attendre l’éventuel réaction, prêt à agir à l’instant même où l’alchimiste passerait sa propre porte. Si cela ne suffisait pas, Damian avait toujours son plan B.
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Combinaison d'Atom, avec micro-ordinateur intégré et relié aux systèmes de la Titans Academy et des logiciels de Ray Palmer. Bio-ceinture intégrée, gadgets divers rapetissés pour qu'il les agrandisse via la technologie d'étoile naine blanche. Masque de protection, défenses et armes essentiellement non-mortelles.
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Re: La superstition est le réservoir de toutes les vérités [Raimund] Lun 9 Mai 2022 - 18:02

Un silence lourd répond aux répliques, aux provocations de Damian.
Elles sont fortes.

Là, au cœur de cette allée perdue de ce qui sera White Chapel plus tard, en face de la porte fermée d'une roulotte étrange, au milieu d'un quartier dangereux, où tous cependant craignent le propriétaire de ladite roulotte... oui.
Damian y va fort. Damian y va dur.

Damian n'a peur de rien – et cela se sent.

Il n'obtient, cependant, qu'un silence épais et désagréable.
Une provocation, en soi.
Une provocation, aussi.

L'homme, à l'intérieur de la roulotte, a bien entendu les mots et piques de Damian – et il hésite. Il hésite sur la suite. Il hésite sur ce qu'il doit faire.
Ce qu'il peut faire.

Il a besoin d'argent ; toujours.
Mais il a besoin de paix, surtout. Et même s'il n'est pas certain de connaître le jeune homme qui vient l'interpeller, il sent par son discours, sa posture et sa suffisance qu'il n'appréciera pas un refus.
Il reviendra ; ou il se vengera.

Quoi qu'il en soit, il en sera gêné – et il devra bouger.
Il devra bouger la roulotte.
Il devra changer de lieu. Il devra changer de quartier. Il devra se trouver une nouvelle place ; et ça ne lui convient pas.
Et ça ne lui plaît pas.

Il souffle, alors.
Il se sent piégé. Il est piégé. Il déteste ça.
Mais.
Mais il a mené une vie entière à subir les affres d'autorités qui lui imposaient des impératifs, des épreuves. Il a tenté d'y échapper ; il a souvent réussi.
Mais jamais entièrement.

Il soupire, encore, et acquiesce lentement. Soit.
Soit.
Si c'est ainsi... ce sera ainsi.

Mais à sa façon.

A l'extérieur, Damian continue d'être happé par le silence – mais bien des événements l'occupent, soudain.
Car l'alchimiste a décidé de lui répondre ; à sa façon.

Des choses s'enclenchent.

L'arbre à côté de la roulotte s'anime, soudain ; s'embrase, même.
S'illumine.

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Des lucioles s'allument ; d'elles-mêmes.
Sans que la région n'en dispose, en principe. Sans rien alerter, non plus.

Ce ne sont pas les seuls éléments troublants.

Autour de Damian, soudain, des créatures s'animent – et l'entourent.
Elles volent.
Elles virevoltent, autour de lui.

La superstition est le réservoir de toutes les vérités [Raimund] 10

Des papillons ; d'un bleu qui n'a rien de naturel.

Les papillons, aussi éclairants que des lanternes, en viennent à bouger, à pousser Damian.
Loin de la porte.
Loin de la marche.

Vers un flanc de la roulotte. Qui s'ouvre, soudain, devant lui.
Un bout entier de bois tombe, se retient pour former une table. Quelque chose s'y trouve, et interpelle le jeune homme, assurément.


La superstition est le réservoir de toutes les vérités [Raimund] Kamil-kondzielski-kondzielski-kamil-wizualizacja

 « J'exige d'être payé en pièces... mais j'exige aussi un échange intelligent, avec ceux qui me payent.
Résolvez ce mystère, Messire.
Redonnez son allure au pantin – en peu d'instants.
Prouvez-moi que vous êtes digne d'intérêt. Alors, j'accepterais de me pencher sur votre requête... »


L'alchimiste, toujours à l'intérieur de la roulotte, se tait ; et sourit, en observant la scène depuis bien des cachettes.
Le pantin est brisé, oui. Le pantin est endommagé.
Mais nul ne peut le réparer – pas en l'état. Car un dispositif à l'intérieur empêchera d'y remettre le moindre bras.
Il faudrait penser à l'ouvrir, retirer le dispositif et remodeler l'intérieur, pour que cela fonctionne. Il faudrait penser en dehors des normes.

Il faudrait avoir une pensée qui diffère du monde et de ses règles.
Et, sincèrement, l'alchimiste pense bien que le jeune homme arrogant n'aura pas ce qu'il faut pour cela...
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Re: La superstition est le réservoir de toutes les vérités [Raimund] Mer 11 Mai 2022 - 18:49

Le silence de Raimund aux provocations de Damian eut le don de quelques peu agacer l’héritier du Mormaer des Orcades. Damian commença à s’interroger sur ce qu’il devait en déduire. Cet alchimiste tentait-il sciemment de l’insulter ? Et surtout quelles suites devait-il donner à cette affaire. Si initialement, Le jeune homme avait été prêt à accepter un refus, il n’en aurait pas été ravis certes, l’attitude de ce paria extravagant commençait à singulièrement lui faire reconsidérer l’idée de lui forcer la main.

Alors que le jeune guerrier observait les environs, attentif aux détails ainsi qu’à la recherche d’un moyen d’action… les choses évoluèrent. Son regard s’attardant sur les chevaux qui paissaient non loin, se demandant s’il pourrait les atteler pour simplement embarquer la carriole avec lui et ainsi ne pas laisser le choix à son interlocuteur, Damian ne le perçut pas immédiatement. Mais l’alchimiste avait bel et bien décidé d’entrer en action. Les sens du jeune homme l’avertir rapidement que quelque chose changeait dans son environnement proche. Tenant toujours fermement le couteau qu’il avait préparé, Damian se retourna pour voir ce dont il s’agissait.

« Par tout les ... »

Le juron qu’il s’apprêtait à prononcer mourut rapidement dans sa gorge lorsqu’il vit l’arbre bordant la roulotte s’illuminer de lui même… s’animer même. Le jeune guerrier eut un bref mouvement de recul. Pas celui précédant une retraite tactique, mais plutôt celui pour prendre ses distances en prévision d’un combat. Le regard d’émeraude de l’héritier du Démon était à l’affût, observant le spectacle sous ses yeux. Il avait déjà compris qu’il y avait de la magie… ou de la « science » de l’alchimiste à l’œuvre là-dessous. La présence des lucioles dans les faubourgs de la cité de Londres était déjà une chose inhabituel, mais l’instinct du jeune homme lui assurait que le spectacle qu’il voyait n’était en rien un évènement dû au hasard. Sa main libre plongea dans la sacoche à sa ceinture. S’y trouvait nombres d’outils et d’autres objets à l’usage plus exotique. Si ce Raimund désirait jouer, Damian aurait de quoi lui répondre.

Mais avant de pouvoir agir, il fut encerclé une nué de papillons arborant un bleu que Damian n’avait jamais vu chez aucun de leurs semblables durant ses observations de la faune locale. Au milieu de cet essaim, Damian se sentait de plus en plus oppresser. Il ne pouvait se permettre un faux mouvement s’il décidait d’attaquer, mais il ne trouvait pas encore pour porter son attaque. Une force mystique animait ces lépidoptères et le l’écuyer fut déplacer contre son gré jusqu’à l’un des flancs de la roulotte.

Celle-ci s’ouvre devant les yeux de Damian, révélant un établit sur lequel est disposé un pantin en piteux état et plusieurs pièces détachés et outils. La voix de son interlocuteur résonna alors, faisant part de ses exigences et lui signifiant qu’il comptait le mettre à l’épreuve. Le regards courroucé du jeune homme balaya alors la structure lui faisant face, observant de où pouvait provenir cette voix, et par quels orifices ce Raimund pouvait l’observer. Il en repéra plusieurs, se concentrant pour déceler celui derrière lequel se trouvait l’alchimiste. La chose était étrange, les sens du prince de la Confrérie des Ombres décelait la présence de celui qui lui parlait, ils la décelaient clairement, mais peinaient par contre à la déceler précisément.


« Vous êtes bien présomptueux de penser pouvoir me faire perdre mon temps avec vos jeux ridicules ! Mais soit, s’il faut cela pour que vous daigniez enfin vous montrer… par contre évité de mettre ma patience davantage à l’épreuve. »


Le ton de Damian est lourd de menace. Le comportement de l’alchimiste commence à lui taper sur le système et surtout l’espèce d’arrogance l’animant… lui faisant ainsi croire qu’il est en mesure de donner des instructions à une personne du rang de Damian. Ses compétences avaient intérêts à être à la hauteur.

Maugréant une série d’imprécations et de menaces voilées à l’égard de l’érudit, le jeune homme se mit au travail. Il commença par vérifier les pièces et les outils qu’il avait à sa disposition, puis inspecta le pantin lui-même. La chose ne lui semblait pas bien difficile à réaliser et ce même si ce n’était pas un domaine auquel il avait exercer son talent au point d’atteindre une forme de perfection. Après une courte réflexion pour se figurer la place de chaque éléments, Damian commença à les mettre en place avec une série de geste précis… pour constater que cela ne fonctionnait pas. Il recommença une nouvelle fois, envisageant l’improbable possibilité qu’il aie put s’être trompé dans une manipulation. À nouveau, cela ne fonctionna pas, le jeune homme sentant une résistance qui empêche les pièces du pantin de se raccrocher à lui.

«  Tst, tu commences véritablement à m’énerver ! »

Parles-t-il du pantin ou de l’alchimiste ? Qu’importe, le jeune homme commençait à perdre patience et cela pouvait se sentir dans sa gestuel. Il n’avait en ce moment qu’une seul envie, celle de faire voler en éclat ce pantin ridicule. Mais faire cela serait admettre que cet alchimiste au rabais l’emportait, et cela était hors de question. Expirant longuement pour reprendre son calme, Damian réfléchit un instant. De toutes les histoires qu’on lui avait conté, une l’avait particulièrement marqué, la légende du nœud Gordien… où comment Alexandre le Grand était parvenu à résoudre un problème insoluble grâce à une manière différentes d’appréhender ledit problème. De manière général d’ailleurs, Alexandre où les autres grands personnages se caractérisaient toujours par une façon de pensée inédites.

Un rictus apparût alors sur le visage du jeune homme. Ce qu’il faisait jusque-là devrait fonctionner, si tel n’était pas le cas, le problème pouvait lui-être caché à l’intérieur. Le cas échéant, cela permettrait au moins au fils du seigneur des Orcades. Damian posa le pantin et entreprit de l’ouvrir. Il ne lui fallut guère de temps pour en forcer l’ouverture, bien qu’il y aurait probablement eut une manière plus convenable de le faire. Son regard acéré se posa sur la mécanique se trouvant à l’intérieur du pantin.

La mécanique était une technique encore balbutiante, même en orient. Certes, le jeune homme avait été initié, à l’époque où il vivait dans l’empire Byzantin, aux œuvre des engénieurs* de la Grèce Antique, il avait put voir les recherches d’Archimède et lire les ouvrages sur la questions d’Aristote. Ses précepteurs l’avaient même fait découvrir plusieurs écrits de grands érudits du monde arabe sur la question, mais cela restait principalement un solide bagage théorique et Damian avait peu eut l’occasion de le pratiquer… bien qu’il sache que son auguste grand-père possédait un intérêt marqué pour cette science. Mais si en on pouvait trouvé nombres d’engins, qu’il soient de guerre ou de chantier, qui reposaient sur les principes théorique de cette science, Damian ne s’attendait certainement pas à trouver un mécanisme aussi précis dans ce trou perdu de l’Occident. Le mécanisme était rustre quand on le comparait à certaines réalisations qu’il avait put voir, mais il était très avancé pour le niveau auquel il se serait attendus sur l’île d’Albion… qu’il considérait comme très arriérée selon ses propres standards.

«  Ça, c’est fourbe. »

Damian n’avait beau pas être un spécialiste du domaine, loin s’en fallait, il avait réussit assez rapidement réussit à trouver le dispositif qui clochait. Une modification avait été ajouté pour empêcher toute réparation. Le dispositif n’était pas sans lui rappeler comme une version plus grande de la pièce qui permettait de fixer la lame quand il utilisait les brassards de la Confrérie des Ombres. Cependant, même s’il avait repéré l’anomalie, Damian n’était guère certain de comment l’ôter sans foutre en l’air toutes les mécaniques intérieur du pantin… il hésitait sur la marche à suivre. Après quelques instants de réflexion, il décida de la marche à suivre et se lança. On verrait si cela allait s’avérer payant.



*Engineur: Terme utilisé au moyen-âge pour désigner les ingénieurs qui, à l'époque, s'occupaient principalement de la construction d'engins de sièges ou pour aider les constructions d'édifices.
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Inventaire : Vêtements souples de technicien scientifique. Veste bleue, avec nombreuses poches contenant des objets miniaturisés, qu'il peut agrandir selon les besoins. Bracelet au bras, donnant accès à des systèmes informatiques mais aussi à des portails du Microvers (pour voyager plus aisément sur Terre) et de la Time Pool (permettant de voyager dans le Temps).
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Re: La superstition est le réservoir de toutes les vérités [Raimund] Lun 16 Mai 2022 - 14:11

Un silence lourd et épais, suit encore les mouvements, décisions et gestes de Damian.
Il essaye.
Il n’est pas sûr de réussir. Il n’apprécie ce qu’il se passe, ce qu’il doit faire, ce qu’il subit.
Il essaye.
Il attend, alors.

Même si rien ne le prouve, il peut avoir l’impression que la température baisse, encore, à mesure que la tension grandit.
Le silence demeure.
Le petit mannequin de bois le fixe, de ses yeux étranges et troubles ; troublants.

Et puis.

Et puis quelque chose se passe.

Et puis, lentement, un mécanisme s’enclenche, au cœur de la figurine taillée.

Et puis, doucement, les rouages se lancent… pour que le pantin se lève, se redresse de lui-même.
Pour poser ses mains, sur ses yeux.

La superstition est le réservoir de toutes les vérités [Raimund] Kaws-x-disney-pinocchio-00

Pour se tourner, ensuite.

Aussi fou que cela puisse paraître à Damian, le pantin s’anime, se tourne, se détourne et s’avance sur l’établis.
Jusqu’à parvenir au panneau de bois.
Jusqu’à s’arrêter, alors.

Le jouet ne bouge plus, ne réagit plus. Mais, à côté…


« Entrez. »

A côté, la porte de la roulotte a été ouverte – tout ceci n’a été qu’une diversion, pour occuper Damian, et laisser à l’alchimiste le temps d’ouvrir l’entrée de sa demeure.
Habile ; mais provocateur, aussi.

Damian peut ainsi accéder à l’intérieur de l’habitacle, et découvrir l’environnement de celui qu’il vient rencontrer.
L’alchimiste ; en son foyer.

La superstition est le réservoir de toutes les vérités [Raimund] Alchemy_lab_by_jonbonnard512_d993woi-fullview.jpg?token=eyJ0eXAiOiJKV1QiLCJhbGciOiJIUzI1NiJ9.eyJzdWIiOiJ1cm46YXBwOjdlMGQxODg5ODIyNjQzNzNhNWYwZDQxNWVhMGQyNmUwIiwiaXNzIjoidXJuOmFwcDo3ZTBkMTg4OTgyMjY0MzczYTVmMGQ0MTVlYTBkMjZlMCIsIm9iaiI6W1t7ImhlaWdodCI6Ijw9NTc2IiwicGF0aCI6IlwvZlwvYjFiNTViYzctMzNlZS00ZWViLWIwZWYtYTU5MjVkOGEyNzAxXC9kOTkzd29pLTkwYWQwNTE2LWU2YzgtNDI1OC05ZDZlLTZlN2NiMmQ5ZjUxMC5qcGciLCJ3aWR0aCI6Ijw9MTAyNCJ9XV0sImF1ZCI6WyJ1cm46c2VydmljZTppbWFnZS5vcGVyYXRpb25zIl19

Un intérieur bien surprenant, même en cette époque troublée.
Bien des éléments étranges se trouvent ici : des tables, surchargées de livres et d’instruments mystérieux ; des étagères, recouvertes de livres usés, rapiécés, endommagés, constamment consultés ; des lumières, issues d’énergies encore méconnues ; des expériences, en cours ou achevées, sans qu’il soit aisé de les différencier.

Une odeur de soufre se dégage de l’intérieur de la roulotte. Des bruits opaques, agressifs résonnent, comme si des ouvrages mécaniques intervenaient, au cœur des murs ; sans que cela ait le moindre sens.
L’étouffement.
Damian peut avoir une impression d’étouffement, alors que ses pas le mènent devant une table.

Devant lui.


« L’épreuve est réussie. Je vous autorise à me présenter votre demande. Je déciderais, alors, si elle est digne de mon attention. »

L’alchimiste, donc.

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Au visage légèrement masqué par une cape, entouré d’ombres ; les mains prises par des manipulations précises, troublantes, enivrantes, envoûtantes.
Entraînantes.

Il attend, cependant ; et il n’a guère de patience…

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Re: La superstition est le réservoir de toutes les vérités [Raimund] Sam 21 Mai 2022 - 18:58

Sous le regard dubitatif de l’écuyer, le pantin prit vie. Le jeune homme s’attendait certes à un pantin articulé assez développé, à la limite à un automate très basique, mais certainement pas à quelque chose d’aussi poussé. Cette chose ne se contentait pas de répéter un mouvement, mais elle pouvait même se mouvoir. Le garçon regarda le petit être artificiel de manière pensive, sa main gauche se refermant doucement sur la poignée des lames qu’il portait sur lui. Il n’était même pas sûr d’avoir vu un automate aussi avancé en orient.


Mais la manière qu’avait eut ce pantin à se déplacer et à se cacher les yeux sonnait comme une provocation pour l’héritier des Orcades, il ne saurait dire pourquoi jusqu’à ce que l’alchimiste l’invite à rentrer. À ce moment précis, Damian sût en lui-même qu’il avait été berné. Les mains sur les yeux du pantin pour indiquer qu’il ne voyait rien, la marche jusqu’à se retourner vers la roulotte pour lui désigner qu’il pouvait à présent rentrer. Raimund semblait être du genre à vouloir affirmer sa supériorité, et ce en dépit de sa place dans la pyramide sociétale. Passant un doigt sur les prothèses des deux doigts lui manquant, Damian se demandait sérieusement s’il attendrait la fin de cette quête pour se débarrasser de ce personnage.


« Calmes-toi, Xu’ffasch. Tu as besoin de lui pour l’instant. » Pensa-t-il.


Damian avait en effet besoin de la science de cet homme pour confirmer ses soupçons, et Raimund « l’Alchimiste de l’Atome » était l’un des rares individu de cette profession à à la fois posséder les compétences nécessaire pour cette mission tout étant suffisamment au ban de la société pour que cela reste discret.


Sans dire un mot, Damian pénétra dans la roulotte, s’arrêtant un instant au seuil de celle-ci pour inspecter du regard l’intérieur. Celui-ci était bien plus spacieux qu’il ne l’aurait pensé. Trop spacieux même pour qu’il n’y aie pas une forme de magie à l’œuvre. Alors qu’il avançait, son regard s’attarda cependant sur les différents éléments présents : les grimoires de connaissances usés dont il parvenait à reconnaître plusieurs références, les parchemins remplit de notes éparpillés un peu partout, les ustensiles utilisés par les alchimistes pour leurs expérimentations, les étagères remplit de composant alchimiques… Tout cela restait loin du raffinement technique que l’on pouvait trouvé chez les érudit de Constantinople ou de Bagdad mais cela prouvait néanmoins que le propriétaire des lieux était un être dévoué à son art.


Malgré tout, il y avait ici plusieurs éléments que Damian n’avait jamais vu, y compris en orient, certaines des créations de l’alchimiste lui étaient parfaitement obscures. Notamment les sources de lumière qu’il utilisait, dont le jeune homme n’avait jamais vu semblable ailleurs. Il pouvait percevoir dans l’air des effluves de nombreuses substances, surtout dominé par une forte odeur de souffre. Un autre que lui aurait aisément sauter sur la conclusion que ce Raimund aurait pût être en affaire avec les puissances infernale, mais Damian n’était pas aussi… superstitieux. Mais malgré tout, Damian observait tout cela avec un certain dédains. Il y avait beaucoup de réalisations impressionnante, soulignant le talent de leur créateur, mais il n’y voyait dans toutes ces inventions qu’un bric-à-brac qui ne profitait à personne si ce n’était à l’orgueil du résident de cet endroit. Ce Raimund semblait tellement replié sur lui-même que quelque soit le fruit de ses recherche, personne ne pourrait en tirer bénéfice.


Quant à l’alchimiste lui-même, il ne s’agissait pas d’un homme très impressionnant en lui-même, maintenant que le jeune écuyer avait l’occasion de le détailler. Occupé qu’il était sur ses manipulations accordant à peine un regard au jeune noble, lui intimant que l’épreuve lui accordait le droit de « présenter sa demande ». La condescendance dont faisait preuve ce paria commençait réellement à énerver le jeune homme qui n’avait pas l’habitude de faire des courbettes, même face à des personnes qui avaient gagner son respect… ce qui n’était pas le cas de son interlocuteur. Son poing se serre, il sent en lui une envie difficilement répressible d’apprendre à cet homme où est sa vrais place. Mais il y résiste, il tente de se calmer, de faire abstraction de cette nouvelle insulte et de se concentrer sur la raison de sa présence.



« Tst. J’espère bien. Il y a de cela quelques semaines, je suis revenu d’une quête avec mon mentor, le earl Oliver. Nous nous étions rendus dans un endroit à quelque lieu de Glastonbury, dans l’ouest de ce royaume.
Là-bas, nous avons délivré la contrée d’une monstruosité morte-vivante. Néanmoins, durant cette traque, mes recherches m’ont apprit également que cela faisait des siècles que cette horreur abjecte hante la région.
Des siècles qu’à chaque fois que cette créature est occis, elle finit toujours par revenir. Avec le temps: Chevaliers, enchanteurs, aventuriers, mercenaires… autant de profils qui ont tenté de la détruire, mais elle reviens à chaque fois la nouvelle lune suivante.
Parfois, elle reprend ses ravages immédiatement, parfois elle peut attendre jusqu’à une décennie avant de refaire parler d’elle. »


Damian exposait la situation de base. Il se souvenait que la traque avait été ardue et que Oliver et lui avaient dût s’y reprendre à plusieurs reprise avant de finalement piéger ce monstre et l’abattre. Si le jeune homme devait reconnaître une qualité à son actuel mentor, c’était bien sa capacité à savoir quand privilégier la subtilité à la force brute. On ignorait tout de l’origine de cet être mort-vivant, de cette masse de muscles en décompositions impossible à arrêter. Les récits qu’il avait entendus se contredisaient tous, le seul point sur lequel ils s’accordaient était sa capacité à revenir continuellement même si son corps était détruit.


« Les devoirs de mon mentor l’on s’en doute empêcher de creuser plus avant cette histoire, lui imposant de repartir, mais pour ma part je ne me satisfais guère à l’idée qu’on la simplement neutralisé pour quelques semaines.
C’est pour cela que mon mentor m’a autorisé à poursuivre les recherches de mon côté. Et je suis déterminé à découvrir ce qui fait revenir ce monstre à chaque fois. »


En réalité, Oliver ne lui avait nullement donner son autorisation. Si les soupçons de Damian était exact, ce serait quelque chose que seul la Confrérie des Ombres devrait avoir connaissance. Le jeune homme avait simplement profiter d’une des périodes où son mentor disparaissait « à la chasse aux bandits » pour s’éclipser de son côté dans sa quête personnel. Mais cela, Raimund n’avait nulle besoin de le savoir. Damian posa alors une bourse sur la table. Les clinquements qui se firent entendre signifiait qu’elle était pleine. Assez pour mettre une famille à l’abri du besoin pour toute une année.


«  C’est là que vous intervenez. J’ai bien quelques théories, mais je ne dispose pas des connaissances nécessaires pour les vérifier. Et la raison pour laquelle je me tourne vers un alchimiste qui vit au ban de la société plutôt qu’à un de vos confrères plus accessible est simplement que vous avez la réputation de pouvoir prendre soin de vous au cas où les choses deviendraient dangereuses. À vous de voir si cela vous intéresse. »


Cela était aussi en partie vrais, bien que la véritable raison restait que comme Raimund était un paria, il serait plus aisé à le faire disparaître si nécessaire. Que ce soit en le tuant ou en utilisant ses talents au sein de la Confrérie. Mais Damian n’en avait pas fini avec Raimund. Plongeant une main dans sa sacoche, il en sortit une minuscule bourse en cuir qu’il délia et fit tomber le contenu sur la table. Il s’agissait d’une petite roche, de la taille d’un œuf de Rouge gorge. Il scintillait sous l’effet de la lumière, ce qui pouvait raisonnablement faire penser qu’il était composer d’une proportion non négligeable de métal, et pourtant, la lueur qu’il renvoyait avait quelque chose d’irréelle.


« Comme je me suis plié à vos petits jeux, il n’est que justice que vous vous pliez au mien. Après tout, jusqu’à présent j’ai eut affaire à des tours de passe-passe, mais je n’ai toujours pas eut le loisir de confirmer vos compétences. Cette pierre est censé être composer de métal céleste tombé du ciel. Mais quelque chose me dérange quand je l’observe. Pourriez-vous me confirmer sa nature? »


Bien entendu le jeune bâtard de Mormaer des Orcades connaissait la vrais nature du cailloux lisse qu’il avait mit sous le nez de l’Alchimiste. Et bien entendu, il y avait un piège que Raimund devrait déceler. Mais après tout, ce ne serait pas un véritable test s’il n’y avait pas de danger. Mais tel était la nature du test que Damian soumettait pour vérifier si la réputation de Raimund n’était pas usurper.


Pendant ce temps, la main gauche de Damian s’était refermer sur la bourse de pièce qu’il avait présenté quelques instants plus tôt à Raimund, et la ramena à lui. Si l’Alchimiste n’était pas à la hauteur, il serait bien entendu hors de question que l’affaire se poursuive. Le jeune homme regardait à présent, d’un air impassible, son interlocuteur. Observant ses réactions. Si au début, Damian aurait été disposé à accepter un refus de la part de cet homme, les provocations qu’il avait subit depuis l’avait fait perdre patience. Dans son état, le jeune homme était peu disposer à accepter un quelconque refus de la part de l’homme qui lui faisait face.
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Situation : Ray n'est plus un super-héros du quotidien, qui lutte contre le crime chaque jour. Il assume cependant une vocation d'aventurier, de super-scientifique... et même de super-héros, mais orienté sur la science et les mystères. Il retrouve ses super-pouvoirs, après avoir réutilisé la bio-ceinture. Habitué au "petit", il entend désormais lever toutes les interrogations sur les détails troublants du monde et de l'Histoire, notamment après avoir découvert des volumes de l'étonnant Guide Planetary. En parallèle, il dirige toujours la Justice Academy, renommée Titans Academy, qui forme des super-héros novices, et aide ceux qui le demandent.
Localisations : Ivy Town.
Inventaire : Vêtements souples de technicien scientifique. Veste bleue, avec nombreuses poches contenant des objets miniaturisés, qu'il peut agrandir selon les besoins. Bracelet au bras, donnant accès à des systèmes informatiques mais aussi à des portails du Microvers (pour voyager plus aisément sur Terre) et de la Time Pool (permettant de voyager dans le Temps).
Combinaison d'Atom, avec micro-ordinateur intégré et relié aux systèmes de la Titans Academy et des logiciels de Ray Palmer. Bio-ceinture intégrée, gadgets divers rapetissés pour qu'il les agrandisse via la technologie d'étoile naine blanche. Masque de protection, défenses et armes essentiellement non-mortelles.
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Re: La superstition est le réservoir de toutes les vérités [Raimund] Mar 24 Mai 2022 - 22:32

Il ne dit rien, longtemps. Mais il écoute.
Attentivement.

L'alchimiste n'aime pas recevoir, chez lui.

Il a mis beaucoup de temps à trouver – à forger un foyer. A s'extraire des difficultés si lourdes, intenses et étouffantes de sa vie, passée.
A se trouver, lui-même.

Il y est parvenu ; il en est fier.
Il vit, alors, toute intrusion comme une attaque, presque une agression.
D'où ses réactions.
D'où sa prudence.
D'où son rejet, par principe, de tous ceux qui veulent quelque chose de lui ; même s'il lui faut aussi s'abandonner à cela, pour survivre.

Il ne dit rien, alors, quand le jeune homme pénètre dans la roulotte. Il ne dit rien, ensuite, quand le jeune noble détaille sa demeure, son étrangeté.
Il a envie de sourire, en sachant que l'effet intérieur surprend, stupéfait ; il n'en fait rien.

Il demeure attentif, en tout cas.
Il se crispe, cependant, quand le visiteur se lance, sans hésiter, sur sa demande – avec suffisance, arrogance, supériorité.
Ce qui est habituel, prévisible, vu son rang ; mais inacceptable, toujours.


 « Mmh. »

Un léger souffle s'échappe de ses narines, alors qu'il acquiesce lentement. La capuche demeure sur son crâne, et ses yeux perçants s'en échappent, pour se figer sur Damian, devant lui.

 « La mort... est un état de fait. Une fin, pour une forme d'existence ; mais un élément classique, irrémédiable, incontournable.
Bien que cela puisse... être écarté, repoussé ; quelques temps, au moins. »


L'alchimiste parle, d'une voix détachée, comme s'il évoquait ici une évidence ; surtout à quelqu'un avec l'esprit d'un enfant.
Il le fait sentir. Il sait que cela est inhabituel, dangereux pour sa place.
Il s'en fiche.
Il a déjà fait pire ; il en est revenu. Toujours.


 « Après tout... n'est point mort celui qui éternellement dort, et en d'étranges éternités, la Mort elle-même peut trépasser. »

Il hausse les épaules, mais se fige quand le jeune homme manipule quelques sacs, quelques bourses, devant lui.
Déjà, le sac de pièces ; cela le gêne, toujours, de s'abandonner à des impératifs bêtement financiers, mais cela l'intéresse.
Mais la suite... oui. Surtout, la suite l'intéresse.


 « … ah. »

L'alchimiste se penche en avant et, lentement, retire la capuche – pour s'emparer de la pierre, présentée par le noble.
D'une façon personnelle.

La superstition est le réservoir de toutes les vérités [Raimund] 9b1be18ac10d7967db53e08c59553970

En soulevant la pierre... sans la toucher.

C'est un truc. C'est bien sûr un truc.
Mais il ne le relèvera pas.
Bien que, oui, il apprécie énormément de surprendre, de choquer, d'interroger. Il adore cela, même s'il n'aime guère les représentations publiques.

L'alchimiste reste silencieux quelques instants, puis acquiesce – et reprend lentement la parole, sur un ton calme et monocorde.


 « Ce n'est pas d'ici. Ce n'est pas de cette terre.
De la terre ferme.
Cela vient d'ailleurs. Cela vient du mouvement, du primordial ; des flots.
Cela vient de l'eau.
Cela vient de la civilisation, de l'eau ; méconnue, par les esprits crispés. A peine connue, par ceux qui savent – et ils ont peur. A raison.
C'est un minéral. C'est une source de puissance.
C'est une force ; dangereuse.
Et vous le savez. »


Il souffle.
Lentement, il se tourne et s'avance vers un coin du laboratoire, en continuant de soulever, sans la tenir, l'étrange artefact.


 « Ce n'est pas venu du ciel, et vous avez voulu me piéger. Habile.
Mais inutile.
Je ne suis pas de ceux qui sont bernés aisément. »


L'alchimiste se fige devant un pan de son antre, où il dépose la pierre... à proximité d'autres choses.

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Un livre. Des liqueurs.
Une créature.
Une... Fée, oui.


 « Il a bien des noms, mais vous le savez. Mais celui qui est le plus murmuré... est Oricalque.
Mais, cela aussi, vous le savez. »


Il hausse les épaules, puis pose la pierre à proximité de la Fée. Quelque chose intervient, alors.
Quelque chose change.
… elle change.

L'effet est immédiat. L'effet est intense. L'effet est troublant.

L'effet est sombre – la Fée change.

La superstition est le réservoir de toutes les vérités [Raimund] 7fe60ef9c9b045a25b81353f8c917354

La Fée se noircit, se transforme ; s'assombrit, pleinement.


 « Cette pierre change les êtres, les gens ; les créatures. Vous le voyez, ici.
Bon. Bien.
Et donc ? »


L'alchimiste se redresse et fige, enfin, ses yeux, à découvert, sur le visage de Damian.

 « Satisfait ?
Cette démonstration... coûte la bourse, que vous avez présentée. Si vous voulez plus – si vous voulez mon aide, ce sera le triple.
D'avance. »


C'est audacieux. C'est intense. C'est fou.
C'est ainsi.
C'est lui ; et ce n'est pas négociable.
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Re: La superstition est le réservoir de toutes les vérités [Raimund] Sam 28 Mai 2022 - 16:41

Le regard inquisiteurs du prince du clan Wayne observait avec intérêt la manière dont l’alchimiste passait son test. Le jeune homme était curieux de voir si son interlocuteur avait un tant soit peu de talent ou s’il n’était qu’un fumiste arrogant. Tout ce que cet homme lui avait servit jusqu’à présent, c’était des phrases énigmatiques dénuées de sens et une morgue à son égard qu’il ne prenait même pas la peine de dissimuler. Chaque instant passer en compagnie de cet homme poussait un peu plus à bout les nerfs de l’écuyer. Mais pour l’instant, il prenait sur lui pour rester calme… et les esprits savaient que ce n’était pas dans sa nature que de ne pas réagir aux insultes.


Pour ce qu’il pouvait en voir, pour ce qu’il en connaissait, les méthodes de travail de Raimund étaient loin de suivre l’orthodoxie prévalant en la matière. Ce n’était pas une alchimie classique qu’il voyait à l’œuvre, mais qu’importait dans le fond. Toujours était-il que l’Alchimiste parvint à prouver sa maîtrise de son art ésotérique en devinant correctement la nature de la roche que Damian lui avait présenté… et surtout il prouvait qu’il était capable de suffisamment d’esprit critique pour appréhender un problème sur ses observations et non pas sur ce qui lui avait été dit au préalable. Les plus brillants esprits devaient tout autant s’avérer capable de penser en-dehors des sentiers battus que de pouvoir s’affranchir des présupposés. Il avait même révéler quelques informations dont Damian soupçonnais la nature, mais n’en avait pas l’assurance.


Néanmoins, si Damian s’était encore fait la moindre illusion sur son interlocuteur, elle se serait évaporer quand il en vint à faire part de ses exigences. Elles étaient totalement inacceptable, à tel point que cela en devenait risible. Exiger d’un noble qu’il paie pour une démonstration, qui plus est après en avoir exiger une de son client, était déjà à la limite du mauvais goût, mais en plus la somme qu’il exigeait pour ses service, le triple de ce que Damian lui avait proposé était indécent. Avec une telle somme, on pourrait déjà payer la rançon d’un chevalier soit bien plus que ce que les services de cet homme valait à ses yeux. Et pour clôturer le tout, exiger d’être payer d’avance était juste ridicule. Un ricanement mauvais s’échappa des lèvres du jeune homme alors qu’il rangeait sa bourse hors d’atteinte de Raimund.


«  Je m’étais attendus à beaucoup d’excentricités venant d’un homme vivant en marginal, mais pas de trouver un être aussi aigri et vain que vous. Vous êtes tellement imbus de l’importance que vous vous accordez que vous n’avez même pas conscience de l’équilibre des forces dans cette négociation. La vérité est simplement que vous étiez le choix me paraissant le plus judicieux pour cette mission, mais clairement pas le seul que j’ai à ma disposition. »


Damian fixa un instant son interlocuteur, lui adressant un regard plein de défi. Il tentait d’anticiper la manière dont celui-ci allait réagir maintenant que le jeune homme avait décidé qu’il en avait assez de la diplomatie et se décidait à lui cracher ses quatre vérités au visage. Du moins, en partie. Une des choses expliquant le brusque revirement de Damian, en dehors de l’attitude de l’Alchimiste, était qu’il n’avait tout simplement pas les moyens de payer ce que Raimund exigeait. La somme qu’il avait proposé représentait déjà une solide ponction financières sur réserves personnel. Il ne pouvait certainement pas offrir la somme exigé par Raimund en si peu de temps. Cela n’aurait pas été un problème s’ils avaient été sur les terres de son géniteur, mais ici, il ne pouvait décemment pas demander une contribution au seigneur Oliver, ni même contacter la Confrérie des Ombres… surtout que le temps lui était compté avant que son mentor ne se doute de quelque chose.


Il tablait donc sur une autre tactique, celle de rappeler à Raimund qu’il n’était pas irremplaçable. À dire vrais, même si Damian ne trouvait pas d’autre candidat que lui, il était disposé à remplir sa mission seul. Cela lui demanderait certainement beaucoup plus de temps, mais il se pensait capable d’y arriver. Mais après tout ce qui s’était passé, si Damian quittait cet endroit les mains vide, il lâcherait certainement la Confrérie des Ombres aux trousses de Raimund pour faire un exemple… ou juste parce qu’il en avait envie. Les regard du jeune homme balaya une dernière fois la pièce avant de reprendre.


« Vous êtes indéniablement une personne de grand talent. Mais vous êtes tellement vain et misanthrope que vous en devenez un gâchis. Vous vous consacrez à découvrir les mystères de ce monde, mais vous vous coupez totalement de lui. Vous accumulez les connaissances comme un dragon accumule les trésors, et comme cette bête tout cela simplement pour flatter votre ego, pour vous sentir supérieur à ce qui vous entoure.
Mais la réalité est que, en définitive, rien de ce que vous faites n’aura jamais la moindre importance car vous n’avez aucun intention d’en faire profiter d’autres. Vous ne partagez pas vos découvertes et vous n’avez que faire d’aider à améliorer les choses avec votre savoir. À la fin, soit tout disparaîtra avec vous, et rien de ce que vous aurez découvert n’aura servit de plus grande cause, soit d’autre viendront vous les prendre !! Dans un cas comme dans l’autre, votre existence n’aura été qu’une colossal perte de temps.
Alors je suis sûr que vous avez vos raisons, mais elles ne m’intéressent pas. Tout comme je suis sûr que vous pensez que je suis un jeune homme trop arrogant. Mais même si mes motivations à en finir avec cette quête sont plus motivé par mon orgueil que par un quelconque altruisme, au moins j’agis pour changer les choses. Au moins mes actions permettront-elles peut-être un jours de libérer cette région du mal qui la hante. C’est bien plus que ce que vous pourrez jamais prétendre faire à rester là avec vos grimoires et vos alambiques. »


Il y avait du fiel dans les paroles de Damian, le jeune homme n’était pas avares en invective. Si Raimund lui faisait penser à quelque chose, c’était à la maxime « le Savoir c’est le pouvoir », sauf que Raimund était plutôt du genre à l’accumuler sans intentions d’en faire usage, ce qui le rendait inutile. Le prince des Orcades pensait en grande partie ce qu’il proférait. Mais cette franchise lui servait autant à se lâcher qu’elle était l’une des bases de la manipulation. C’est toujours plus convainquant lorsqu’il y a une base de sincérité dans les paroles. Damian voulait bien faire comprendre à Raimund autant qu’il n’était pas le seul choix du jeune homme que de le faire à minimum réfléchir sur son attitude. Si un soupçon de culpabilité pouvait s’y glisser, ça pourrait toujours l’incliner davantage à accepter la contre-proposition que Damian allait lui faire. Durant toute sa diatribe, Damian avait à peine lever la voix, se contentant de déverser ses paroles sur un ton maîtrisé mais où son énervement était palpable. Un ton que la plupart des gens communs craindraient d’entendre un noble l’utiliser à leur égard car cela signifiait qu’il s’agissait d’un déplaisir qui allait au-delà du simple mouvement d’humeur.


«  Voilà ma contre-proposition, Alchimiste. Pour la démonstration, vous pouvez allez brûler sur un bûcher !!! Vous ne m’avez donc pas fait de faveur en acceptant de vous soumettre à mon test alors que j’ai accepté votre jeu puérile. Au mieux, si votre ego à absolument besoin que chacune de vos actions soit récompensé, garder donc le fragment d’orichalque, il pourra toujours vous rapporter quelques piécettes à la revente quand vous en serez réduit à mendier pour votre subsistance. »


Même si Damian était conscient que ce petit fragment d’orichalque avait une valeur marchande certaine, cela ne se pourrait qu’auprès de personne ayant connaissance des propriétés de ce matériau, et elles étaient rare. La plupart des gens n’y verraient qu’un jolis cailloux mais que ne vaudrait certainement pas le prix que Raimund en exigerait. Où alors, il se contenterait de le stocker dans sa roulotte et de le laisser prendre la poussière.


« Je penses également que vous vous accordez bien trop d’importance pour ce que vous êtes en droit d’exiger. Mais soit, je répondrai en partie à votre caprice. Je suis disposer à payer en avance la bourse que je vous avais proposé, ainsi que vous assurez la vie sauve. »


Raimund n’en avait probablement pas conscience, mais cette offre était beaucoup plus généreuse qu’elle n’y paraissait. En lui promettant cela, Damian s’engageait à ne pas se débarrasser de lui à l’issue de la mission, ni à commander sa mort à la Confrérie, que ce soit pour le faire taire ou pour lui faire payer son insolence. Bien entendu, cette offre ne serait valable que si Raimund acceptait la mission.


« Enfin, parce que vous semblez être du genre à avoir besoin d’une motivation pour tout ce que vous entreprenez. Si à l’issue de cette mission, j’estime que vous vous serez montrer à la hauteur, je m’engage sur mon honneur à vous trouvez une récompense qui compensera la somme ridicule que vous espériez m’extorquer. »


Damian avait bien l’une ou l’autre idée de récompense qu’il pourrait offrir à Raimund s’il s’avérait utile, surtout avec les ressources de la Confrérie, bien qu’elle restait limitée sur ces terres. Dans la contre-proposition, il s’agissait de l’appât pour compenser en partie la frustration de Raimund de ne pas avoir ses exigences satisfaite. Mais il était hors de question pour Damian qu’un pouilleux comme cet Alchimiste soit celui qui dicte les conditions de leur partenariat. Au passage, c’était aussi un moyen pour Damian de postposer un paiement dont il n’avait pas les moyens de renchérir dans l’immédiat.


Mais pour que sa manipulation soit finaliser, il restait un élément à mettre en place. Il s’agissait d’exercer une forme de pression sur son interlocuteur pour que celui-ci se représente également ce qu’il avait à perdre en refusant. Damian fit alors demi-tour et commença à se diriger vers la sortie. Il était bien entendu prêt à réagir si l’Alchimiste tentait quelque chose de stupide. Un geste déplacer de sa part et les produits de son expérience en court s’enflammerait à cause de la substance que Damian était prêt à déchaîner. S’il ne doutait aucunement que le maître des lieux aie les moyens de juguler un feu classique, le feu alchimique était une autre paire de manche.


«  Cette proposition tiendra que tant que je serai dans cet endroit. Si vous ne l’avez pas accepter quand je franchirais cette porte, considérer cette négociation comme terminé. Et si je puis vous donnez un conseil, envisager de quitter royaume pour un endroit bien isolé en Irlande ou alors sur le continent. Même si pour l’instant, je n’envisage pas d’exercer de représailles à votre votre insolence. Je ne sais si dans les jours qui viendront, les enseignements que ma prodigué la sœur Leslie* seront plus fort que ma fierté. Peut-être ne se passera-t-il rien, peut-être reviendrais-je exercer une vengeance d’une manière ou d’une autre. Mais par charité chrétienne, je vous conseil de ne pas tenter le Malin. »


L’avertissement avait été proférer, et Damian se dirigeait à présent d’un pas décider vers la porte de sortie. Il était curieux de voir si Raimund allait mordre à l’hameçon, ou se sceller son sort d’une quelconque manière.


* (Thomkins) : sœur supérieur d'un ordre hospitalier installé sur le fief des Wayne, ainsi que la conseillère spirituelle officieuse du Mormaer des Orcades
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Situation : Ray n'est plus un super-héros du quotidien, qui lutte contre le crime chaque jour. Il assume cependant une vocation d'aventurier, de super-scientifique... et même de super-héros, mais orienté sur la science et les mystères. Il retrouve ses super-pouvoirs, après avoir réutilisé la bio-ceinture. Habitué au "petit", il entend désormais lever toutes les interrogations sur les détails troublants du monde et de l'Histoire, notamment après avoir découvert des volumes de l'étonnant Guide Planetary. En parallèle, il dirige toujours la Justice Academy, renommée Titans Academy, qui forme des super-héros novices, et aide ceux qui le demandent.
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Re: La superstition est le réservoir de toutes les vérités [Raimund] Lun 30 Mai 2022 - 20:41

La situation est tendue – et tout est de sa faute.
Encore.

Raimund prend conscience qu'il a été trop loin, trop fort. Son arrogance, ou plutôt son rejet d'autrui, sa crainte légitime d'être à nouveau sous l'influence et le contrôle d'autres... tout cela le met littéralement au ban de la société.
Cela ne le gêne pas, en principe ; souvent.
Mais...

Mais l'alchimiste doit manger, quand même. Survivre.
L'argent aide, alors.
L'argent – et l'influence, aussi. Le pouvoir. Le contrôle.

Il en a besoin. Ou, plutôt, il a besoin que d'autres en aient, pour lui assurer une certaine... sécurité. Une paix.
Une sérénité.
Qui est menacée, clairement, par les menaces évidentes du jeune homme. Des menaces que Raimund a provoquées, seul ; hélas.


 « Mmh. »

Un léger souffle s'échappe de ses lèvres, alors qu'il s'empare d'un élément, sur son plan de travail. Une pierre, dont le simple mouvement provoque une réaction.
Du soufre s'évapore d'elle.
Mais, aussi, elle s'anime – elle s'embrase ; dans sa main.

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Raimund laisse son regard se perdre, dessus. Il grimace.
Il sait ce qu'il a à faire ; ce qu'il doit faire.
Il ne veut pas.
Mais... mais.

Mais cette vie, et ce monde, et cette époque, ne sont pas ceux des choix ; et encore moins des choix libres.


 « Je... prends acte, de votre proposition. »

Sa voix est lente, froide. Son regard demeure figé sur la structure, dans sa main.
Sans jamais laisser ses yeux glisser vers Damian.


 « Ainsi que... des possibilités, qui sont les vôtres, pour me nuire, si je ne réponds pas... comme vous l'entendez. »

Il sait.
Il sait ce que Damian peut faire ; va faire.
S'il n'a pas ce qu'il demande.


 « Je... goûte peu, tout ceci. Comme... je goûte peu, les... échanges. La discussion.
Je... n'y suis pas habitué. »


L'alchimiste soupire, lourdement.

 « Mais... soit. Oui. Je... je suis dans l'obligation d'acce... »

Il s'interrompt.
Alors qu'il parle. Alors qu'il accepte. Alors qu'il se soumet.
Il s'interrompt.
Car, dehors...

Dehors, un bruit sourd se fait entendre – un bruit sourd, et intense. Brutal. Diffus.
Nombreux.

Une foule.

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Une foule hurle, dehors.

Une foule se masse, dans ce quartier perdu et oublié. Une foule se forme. Une foule s'avance.
Menaçante.

Jusqu'à... la roulotte.

 « A mort ! A mort, l'hérétique ! A mort, le sorcier ! »

Des dizaines de personnes se figent, devant le foyer et l'ensemble de laboratoires de Raimund.
Ils ont des torches. Ils ont des armes.
Ils ont peur.
Ils sont dangereux.

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 « Assez de ses actes impies ! Assez de ses manipulations démoniaques ! Assez du monstre !
A mort ! A MORT !! »


Ils l'entourent.
Ils entourent la roulotte, et se préparent ; à y mettre feu, littéralement.


 « Par les écritures maudites ! »

A l'intérieur, Raimund prend conscience du danger – et s'avance, jusqu'à un pan de mur. Il bouge quelques lattes de bois, étonnamment mobiles, et révèle d'étranges miroirs. Qui, fonctionnant ensemble, révèlent des reflets, liés à des micro-fenêtres installées dans la roulotte.
Discret, et habile.


 « Ils... sont nombreux. »

L'alchimiste grimace, et tourne un visage inquiet vers Damian.

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 « Je... reviens sur mes mots, Messire. J'ai conscience d'avoir... la langue bien pendue ; trop, sûrement. Cela me vaut bien des inimités, et notamment celle de mes voisins, les habitants de ce quartier.
Je crains qu'ils n'en aient assez, et veuillent m'anéantir.
Serait-ce... serait-ce possible, Messire, de troquer la récompense future évoquée – contre votre protection, et celle de votre nom, contre eux ? »


Il soupire, encore, et croise les bras. Son regard demeure inquiet, mais son visage se refroidit.

 « Oh, je pourrais les évacuer... mais je n'ai déjà que trop versé le sang. Ils demeurent... innocents.
Incultes, ignorants, et dangereux ; mais innocents. »


Et ils ne méritent pas, ainsi, de périr.
Même si, pendant qu'eux deux parlent, la foule s'avance.

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Et commence à mettre le feu à la roulotte – avec Damian et Raimund dedans, évidemment !
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Re: La superstition est le réservoir de toutes les vérités [Raimund] Ven 3 Juin 2022 - 16:50

Damian poursuivait sa progression vers la sortie de l’étrange demeure de l’Alchimiste. Même en sachant que ce dernier disposait de capacités inhabituel, même pour sa profession, cela restait un tour de force impressionnant que celui tordre l’espace à ce point que sa petite roulotte renfermait une demeure aux proportions forts respectable. Mais bien que Damian ne se hâtait pas, il était loin de traîner des pieds. Il laissait juste assez de temps pour que son interlocuteur choisisse son destin.

Lorsqu’il entendit la voix de Raimund, Damian s’immobilisa, prêt à réagir ou alors à reprendre sa marche si jamais l’Alchimiste lui faisait encore perdre son temps. Mais « l’Alchimiste de l’Atome » semblait avoir finalement réalisé où se trouvaient leurs places respectives dans la pyramide sociétale. Et à l’entendre, Damian eut l’impression que son intimidation avait également fonctionné, bien que ce Raimund ne semblait pas tant effrayé que conscient de ce qu’il aurait à perdre dans une confrontation avec quelqu’un comme Damian… et encore, il ne connaissait pas la moitié de ce dont le jeune homme était capable pour nuire à quelqu’un.

Bien que guère impressionner par le spectacle de flamme donné par son interlocuteur, Damian ne pouvait s’empêcher d’être presque désolé pour cet homme. Il avait put avoir un aperçut des talents de cet homme et il pouvait déjà en conclure qu’il était indéniablement brillant. Son éducation, que ce soit au sein de la Confrérie ou aux côtés de son père, lui avait apprit à juger rapidement du potentiel des gens qu’il rencontrait. Et ce Raimund était plus intelligents que beaucoup de membres de la noblesse, mais son statut sociale le forçait à soit se soumettre aux volontés d’un autre, soit vivre en marginale pour garder sa liberté. Encore une fois, il y voyait un tel gâchis de potentiel mais pour des raisons différentes de ce pourquoi il s’était fait plus tôt aussi critique.


« Tst, visiblement les grands penseurs de Grèce ne font pas partie de vos lectures. Comment espérer vous accéder à la connaissance si seul votre point de vue compte? »

Damian s’était peut-être montré plus hautain qu’il ne l’aurait voulut sur ces paroles. Mais cela ne faisait que refléter le fossé qui séparait son éducation de celle qu’il constatait trop souvent parmi les habitants de ces îles perdues dans les froides mers du Nord. Même s’il devait admettre avoir rencontré et avoir échangé souvent avec nombres d’individus beaucoup plus intéressant que ce qu’il aurait put anticiper. Néanmoins, pour une personne aussi investit dans la recherche du savoir que ne le semblait être Raimund, le jeune écuyer était surpris qu’il passe à ce point à côté de l’importance de la dialectique développer par les grands esprits qu’étaient Socrate, Platon et Aristote, qui tous avaient fait du dialogue un moyens de faire passer des idées, des points de vues… une méthode indispensable dans une quête de connaissance qui permettait de ne pas se voir limiter par la complaisance issue de l’assurance d’avoir toutes les réponses. Ce genre de sagesses avait transcender le temps et les croyances au point que même les plus bigots des érudits de l’Église se permettait de citer ces penseurs païens en référence, de même que leurs homologues du monde musulman.

Cependant, l’important dans tout cela restait que Raimund s’était finalement résolut à accepter la proposition faite par Damian. Malgré ces premiers différents avec son interlocuteur, le jeune homme était soulager de en pas avoir à cherche un remplaçant à l’Alchimiste, ce qui lui aurait fait perdre plusieurs jours dans sa quête. Mais Damian n’eut pas le temps de se satisfaire de la sensation d’avoir fait plier son interlocuteur qu’il perçut l’approche des ennuis. Un tumulte, des bruits de pas en nombres, des voix criant à plein poumon. Les sens aiguisés de Damian lui avait déjà permit d’identifié la menace. Il n’avait pas besoin d’aller vérifier par le dispositif de Raimund, ni même de comprendre clairement la signification des paroles qui étaient proférés pour savoir ce à quoi il avait affaire.

Une foule en colère, des pécores abreuvés de haine et de bières venant faire la peau à un marginale qu’ils rendaient responsables de tout leurs malheurs. Un spectacle dont Damian était coutumier malgré son jeune âge. Pour lui, une illustration de la leçon que Alcuin* donna à l’Empereur Charlemagne. Le moine anglais ayant mit en garde l’Empereur du danger d’écouter la voix de la masse, car si celle-ci est souvent sincère, elle est rarement sage car toujours guidés par l’émotion du moment et jamais par la sagesse ou la raison.

L’inquiétude de Raimund était visible sur son visage, il avait d’ailleurs des raisons d’êtres inquiets. Même s’il s’avérait capable de repousser une foule en colère, cela ne ferait que le mettre davantage dans le collimateurs. La plupart du temps, les seigneurs ne goûtaient guère qu’on massacre leurs sujets. Hormis les plus ineptes et amorales d’entre eux, tous étaient conscient que leur puissance économique reposait sur ces gueux et leur labeurs. Et Londres était le territoire du roi lui-même. Damian se sentait pour sa part nullement inquiété, car il ne craignait pas cette horde en guenille , il avait déjà affronté bien pire. Malgré tout, une expression de surprise apparut l’espace d’un instant sur son visage lorsqu’il entendit l’Alchimiste lui demander rien de moins que sa protection.

« En principe, le privilège d’utiliser ainsi le nom des miens impliquerait que vous fassiez partie des gens de mon clan. Mais en acceptant ma proposition, vous êtes dorénavant sous ma protection, donc soit. » Avant d’ajouter avec une certaine malice dans la voix. « Nous pourrons toujours régler ce genre de menus détails plus tard. »

Bien que le jeune homme se contentât de quelques peu s’amuser aux dépends de son interlocuteur, sachant pertinemment bien que celui-ci avait choisit cette vie, selon toute vraisemblance, dans le but d’échapper au joug de l’autorité. Bien que dans les faits, Raimund aurait peut-être bel et bien intérêt à se trouver un protecteur, ce que Damian pourrait lui trouver très facilement. Le clan Wayne étant assez régulièrement confronté au surnaturel, l’Alchimiste aurait moins à craindre de persécution au service du père de Damian. Quant à la Confrérie des Ombres, elle était toujours à la recherche d’individu talentueux quelque soit leur origine ethnique ou sociale. Mais si elle laissait une très grande autonomie à ses membres, elles exigeait en retour une obéissance absolue.

Mais ils n’avaient pas le temps de discuter de cela, car déjà la foule était déjà proche, elle encerclait peu à peu leur position et certains de ses membres semblaient s’employer à transformer la roulotte en feu de joie. Tactique primaire, mais pouvant s’avérer efficace, même si les flammes ne les brûlaient pas, la fumée se chargeait de les étouffer.

« Trouvez un moyen de juguler l’incendie ! Je me charge de la populace. »

Damian se tourna sans attendre vers la sortie, dégainant son épée, prêt au combat. Il avait parfaitement entendu le désir de Raimund d’éviter de blessé les innocents, mais cette arme était autant un moyen de calmer les plus impétueux qu’un symbole de son statut pour qu’ils sachent à qui ils avaient affaire. Percevant la présence d’impudents de l’autre côtés de la porte, occupé à tenter de bloquer l’entrée, Damian ouvrit cette dernière avec fracas. Repoussant prestement les quelques individus lui faisant face, jouant des poings, des coudes, des pieds et du pommeau tout en n’hésitant pas à avoir recours à sa lame mais veillant néanmoins à ne pas les tuer, il fit rapidement le vide autour de lui. Il s’adressa ensuite à la foule d’une voix forte, de la même voix autoritaire que son père utilisait pour haranguer ses troupes, couvrant les cris des pécores tout autant que le crépitement des flammes.

«  CESSEZ CETTE DÉMENCE !!! Je suis Damian, héritier du clan Wayne et prince des Orcades, écuyer du sieur Oliver. J’ai affronté le roi-mercenaire, et aie survécut, désirez-vous réellement m’affronter ? Si tel est le cas, je suis votre homme. Mais j’ose espérer que ceux qui vous ont pousser à cette révolte auront le courage de se présenter les premiers à ma lame. »

La méthode de Damian pouvait sembler… hasardeuse pour calmer une foule en colère. Mais le jeune homme estimait qu’il devait d’emblée imposer la crainte à ceux qui lui faisaient face pour pouvoir les contenir. Ils avaient vu sa supériorité au combat et donc que les premiers qui iraient à sa rencontre connaîtraient probablement un sort funeste. Damian s’était également présenter, bien qu’en appeler à son appartenance au clan Wayne n’aurait pas autant d’effet ici, à Londres qu’il n’en aurait dans les terres du nord d’Albion, ce clan conservait néanmoins une petite notoriété même si loin au sud. Après tout, ils descendaient du preux Gauvain, et plus d’une fois au cours des siècles, ce nom était revenu dans les chansons des bardes et ménestrels. Enfin, en évoquant son combat contre Slade, il jouait sur la crainte que le roi-illégitime de Northumbrie inspirait aux sujet du roi Constantin V. Son évasion des cachots de York avait fait un certain bruits, il était probable que certains parmi les gens lui faisant face auraient au moins entendu parler, ou croiraient se souvenir, d’une version de cet épisode.

Damian restait d’ailleurs vigilant, gardant sa lame pointée vers la foule, prêt à frapper si nécessaire. Tout les regards étaient tournés vers lui, et lui-même les scrutaient attentivement, cherchant à déceler les meneurs parmi eux… les premières têtes qu’il devrait faire tomber, si les choses dégénéraient. Son attitude contrastait grandement avec celle qu’on pourrait s’attendre de la part d’un garçon de cet âge, il était concentrer, prêt au combat. Laissant quelques instants à ses interlocuteurs pour chuchoter entres eux, pour douter, Damian reprit ensuite la parole, cette fois d’un ton plus mesuré.

«  J’ai conscience que vous avez probablement vos raisons pour désirer la disparition de cet Alchimiste et de ses expérience. Cependant, ma mission présente est de le faire mander au nom de votre suzerain. Ce dernier à entendu parler des activités de cet homme et dans sa grande sagesse, désir le mettre à l’épreuve dans une quête où lui sera donner l’occasion de prouver s’il est bel et bien un serviteur de Dieu, ou alors un esclave du Tentateur. Dans tout les cas, ma mission est de le ramener et il quittera ces lieux. À vous de décider si vous me laisser l’emmener, conformément aux ordres de votre roi, où si je devrais accomplir ma mission en répandant votre sang. »

Sur ce point-là, Damian mentait effrontément, mais de manière convaincante, n'hésitant pas à se faire passer comme agissant sous les ordres du roi. Il avait après tout été entraîné pour cela. Raimund pourrait aisément se rendre compte que le discours de Damian était différent de celui qu’il lui avait servit, mais la foule lui faisant face n’aurait pas de moyens de le confondre. Il était un noble, sa parole et son honneur avaient langue**. Les remettre en questions reviendrait à encourir son courroux. Normalement, un chevalier, ou un aspirant-chevalier n’était pas sensé avoir usage du mensonge, mais Damian ne voyait pas les choses de cette manière, s’il acceptait de se soumettre au code de la Chevalerie, il ne voyait pas l’intérêt de le laisser l’enchaîner et de l’empêcher d’accomplir son devoir.

Dans ses paroles, il prenait acte que Raimund devrait quitter les lieux. Décision quelque peu unilatérale, mais ce serait un minimum pour calmer ces excités, et de toutes façon, l’Alchimiste n’était de toute évidence plus le bienvenu ici. La mains libre de l’écuyer avait profité du moment de répit pour aller chercher une petite fiole en verre dans sa sacoche, contenant une substance utiliser par un soi-disant sorcier maléfique hantant le fief de son père. Un être reclus, fou, qui n’aimait rien de mieux que donner corps et chairs aux pires cauchemars de ses victimes. La dose qu’il possédait était cependant très diluée, son père appréciant de connaitre les armes de ses ennemis et de les retourner contre-eux. S’il la brisait, ses adversaires verraient leur courage grandement faiblir alors que lui-même paraîtrait plus intimidant que jamais. Mais l’écuyer espérait ne pas avoir à en arriver là et reprit la parole une dernière fois. Cette fois-ci, sur un ton plus sévères.

« Mais avant que vous ne preniez une décision. J’aimerais vous faire remarquer que l’agitation que vous avez causez à certainement déjà alerté la garde qui tardera pas à arriver. Je vous laisse deviner le parti de qui elle prendra si les choses devaient dégénéré. Maintenant, poser vous la question de si vous êtes prêt à finir en exemple sur l’échafaud pour cela. »

En réalité, Damian escomptait tout autant que ses interlocuteurs éviter d’en arriver là. Il avait espéré passer inaperçu en allant recruter l’Alchimiste. Déjà, en se présentant, il prenait le risque que son équipé remonte à des oreilles qu’il aurait préféré éviter. Mais c’était un risque à courir. Il était prêt, son regard avait repéré vers qui ceux des la foule se tournait pour chercher des réponses. Il avait à la fois eut recourt au doute et à l’intimidation pour garder en joue la masse lui faisant face.

*Alcuin (724-804): Moine Anglais ayant travailler à la cours de l'Empereur Charlemagne. Qualifié de "Homme le plus savant de son époque" et principale instigateur de la Renaissance Carolingienne, il est également connu pour la locution latine "Vox Populi, Vox Dei"... souvent utilisé hors de son contexte.

** Avoir Langue : Pratique judiciaire du début du moyen-âge (surtout dans les société celtique) donnant la primauté à l'avis d'une personne sur un sujet précis (par exemple, un guerrier parlant de son honneur) au cours d'un jugement. Son témoignage est considéré comme vrais par défaut sauf si des preuves viennent le contredire (ou une autre personne "ayant langue" le remettrait ouvertement en question). De manière générale, les membres de l'élite ont plus souvent langue que ceux du commun.
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Situation : Ray n'est plus un super-héros du quotidien, qui lutte contre le crime chaque jour. Il assume cependant une vocation d'aventurier, de super-scientifique... et même de super-héros, mais orienté sur la science et les mystères. Il retrouve ses super-pouvoirs, après avoir réutilisé la bio-ceinture. Habitué au "petit", il entend désormais lever toutes les interrogations sur les détails troublants du monde et de l'Histoire, notamment après avoir découvert des volumes de l'étonnant Guide Planetary. En parallèle, il dirige toujours la Justice Academy, renommée Titans Academy, qui forme des super-héros novices, et aide ceux qui le demandent.
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Inventaire : Vêtements souples de technicien scientifique. Veste bleue, avec nombreuses poches contenant des objets miniaturisés, qu'il peut agrandir selon les besoins. Bracelet au bras, donnant accès à des systèmes informatiques mais aussi à des portails du Microvers (pour voyager plus aisément sur Terre) et de la Time Pool (permettant de voyager dans le Temps).
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Re: La superstition est le réservoir de toutes les vérités [Raimund] Lun 6 Juin 2022 - 16:13

La situation est tendue.

Damian, jeune par l'âge, mais grand pour les compétences et la stature, prend rapidement la mesure du danger, causé par la foule en colère qui se masse autour de la roulotte de Raimund.
Il agit en conséquence.

Après avoir obtenu l'accord, difficile, de l'alchimiste pour ses projets, l'héritier noble confronte directement la foule.
Avec son épée. Avec son verbe, surtout.

Il s'engage sur bien des aspects, et se prépare ainsi à contester – à répliquer, contre ceux qui oseraient lui répondre.
Les fous. Les faibles.
Tandis que, en parallèle, il attend que Raimund organise sa fuite, et leur départ.

Mais... mais.

Mais les événements se prolongent, et ne peuvent que surprendre Damian.

Devant lui, la foule entend ses mots, son discours ; fort et intense. Qui, en principe, devrait taire toute volonté de combattre, de lutter.
Et pourtant...

Et pourtant, la foule ne bouge pas.

La superstition est le réservoir de toutes les vérités [Raimund] My-fist-sketch-for-the-angry-mob-of-medieval-farmers-cartoon-medieval-angry-mob-115631696205a2zjmq7ne

La foule demeure, devant Damian.

Figée. Immobile.
Chacun tient encore ses flambeaux. Chacun porte encore ses armes. Chacun fixe Damian, sans aucun mouvement ; sans aucun bruit.
Sans aucune réaction.

Une foule de statues, littéralement, confronte le jeune noble.
Alors que, dans son dos, l'alchimiste s'active.

Il a déjà identifié les débuts du foyer de l'incendie, et s'en occupe ; comme demandé par Damian. Même s'il n'apprécie guère le ton et la suffisance du jeune homme, il a acquiescé, accepté en grognant ; et se lance.
Il s'en occupe, oui.

L'alchimiste dépose, envoie, laisse glisser des petites gourdes, vers le début de l'incendie.

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Des gourdes explosives.
Des grenades, remplies d'eau, qui explosent silencieusement, et libèrent le précieux liquide, pour juguler l'incendie.
Le sable serait plus efficace, mais il n'en a pas à disposition ; hélas.

Tandis que, devant la roulotte, la fameuse foule continue de fixer Damian – mais quelque chose se passe. Quelque chose s'enclenche.
Ils parlent.

 « Nous reconnaissons votre autorité ; sauf la nuit venue. »

Ils parlent tous ; en même temps.

 « Il est à nous. »

Tous.
En. Même. Temps.

 « Vos lois, décrets, édits et règles ne nous concernent pas ; ne me concernent pas.
Seule La Voix domine.
Seule L'Esprit domine.
Seul... Edgard, Roi des Bas-Fonds, domine en ce lieu. »


Un sourire mauvais glisse, soudain, sur les visages de tous ceux qui composent cette foule ; et sont possédés, utilisés par une volonté autre.
Et mauvaise.

 « Il est à nous !! »

La foule se reprend, soudain. La foule s'anime. La foule s'emporte.

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La foule redevient sauvage... et menaçante.

Elle s'approche de Damian, des marches de la roulotte ; et recommence à allumer un incendie, encore plus vite. Encore plus fort.


 « Hey !! »

Une voix interpelle le jeune noble, derrière lui. L'alchimiste, qui tient une étonnante boule entre ses mains.

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 « Baissez-vous ! »

Sans attendre, Raimund envoie l'étrange boule – qui explose en vol, avant même de toucher le sol. L'effet est saisissant, immédiat.
Brutal.

La boule se fissure, et déclenche une épaisse fumée ; intense et acide. Etouffante.
Agressive.
Terrifiante.

Bien des personnes de la foule s'effondrent, sous l'effet de la fumée ; mais beaucoup continuent. Beaucoup se lancent.
Beaucoup attaquent.

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Damian, cependant, ne peut qu'entrevoir cela.
… parce que son bras a été happé par les mains de l'alchimiste, qui l'emmène avec lui au cœur de la roulotte.


 « Avec moi !! Vite !!! »

Il a hésité.
Raimund a hésité ; à l'avertir, avant de lancer la grenade. A l'emmener avec lui.
Il a hésité.
Parce qu'il ne l'aime pas. Parce qu'il ne l'apprécie pas. Parce qu'il ne supporte pas son arrogance, son autorité. Parce que Damian représente quasiment tout ce que Raimund déteste.
Oui.
Mais... mais.

Mais Damian vient de s'interposer entre Raimund et une foule en colère ; et cela ne peut s'oublier. Et cela ne peut être mis de côté.


 « Protégez vos yeux ! J'ai activé cette pierre, elle va exploser... je crois ! Peut-être ! Mieux vaut ne pas être là ! »

Il désigne un étrange artefact, soudain brillant et menaçant.

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Raimund ne s'y attache pas, cependant.

Il court.
Il court avec Damian. Il court dans toute la roulotte, bien plus grande à l'intérieur qu'à l'extérieur. Il court, jusqu'à un passage discret, secret ; activé, juste avant.
Il court – jusqu'à une sortie.

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Une sortie, construite dans le sol.
Un escalier, qui plonge dans un souterrain. Un couloir en sous-sol, creusé dans la roche. Une voie de secours... qu'ils doivent prendre vite, avant la fameuse explosion annoncée !
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Re: La superstition est le réservoir de toutes les vérités [Raimund] Ven 10 Juin 2022 - 18:17

Bien que le jeune homme s’était préparé à l’idée que la foule lui faisant face puisse ne pas réagir comme espéré à ses arguments, l’attitude de celle-ci était tout sauf normale. Une absence complète de réactions, quasiment unanime, une absence de regards échangé entre voisins pour savoir quoi faire, un silence inhabituel sans la moindre tentative de l’interrompre… pas le genre de la masse arrivant avec des fourches et des torches. Damian réfléchissait à la manière dont il allait devoir gérer la situation, mais il devait admettre qu’il était devant un cas de figure qu’il n’avait pas souvent rencontré, cela le rend quelque peu nerveux, car il ignore quel sera le prochain coup. Sa main se resserra sur la poignée de son épée, prêt à frapper si un seul d’entre tentait quoi que ce soit, son autre mains étant prête à libérer les capsules qu’il avait prit de sa sacoche… il devrait penser à éviter de trop respirer quand il les utiliserait. À l’oreille, il pouvait entendre le son des flammes étouffées par l’eau, signe que l’Alchimiste faisait sa part du travail.

Au bout de quelques instants d’un silence pesant, une voix finit par se faire entendre. En fait, c’était même tout un chœur de voix parlant à l’unisson qui avait briser le silence. Le spectacle était quelque peu déroutant, mais au moins, l’écuyer pouvait à présent composer avec ce à quoi il avait affaire. Il n’avait aucune idée de qui était ce « Edgard, Roi des Bas-fonds », mais il revendiquait visiblement la suzeraineté sur ce cloaque. Tout comme il semblait avoir un compte à régler avec Raimund. Mais pour ce dernier points, ses intérêts entraient en collision avec ceux du fils bâtard du Mormaer des Orcades.

L’esprit de Damian éleva immédiatement des défenses mentales. Il s’était attendu à ce que quelqu’un soit derrière ce mouvement de grogne, que quelqu’un aie échauffé les esprits contre l’Alchimiste, mais il ne s’était pas attendu à ce que ce quelqu’un contrôle directement les esprits des roturiers lui faisant face. Cela laissait deux possibilité. Soit il avait affaire à une entité mystique quelconque qui avait directement prit le contrôle de cette foule, soit ce Edgard était un sorcier ou possédait le pouvoir d’influencer l’esprit des gens. Mais Damian avait une certaine expérience pour résister contre ce genre de pouvoir, que ce soit par les enseignements de la Confrérie qui lui avaient apprit à renforcer son esprit, ou par la vie qu’il avait mené dans le clan Wayne où ils avaient été régulièrement confronter à des êtres et des créatures faisant usage de la magie, Damian savait protéger ses pensées.

« De jours ou de nuit, sous la lumière de l’astre solaire, ou sous le regard de la lune, sur les palais ou dans le plus misérable gourbis. L’autorité de ma caste fait toujours lois, vermine. »

Damian pensait-il vraiment ce qu’il disait, sans doute pas à ce point là. Mais il n’appréciait pas comment ce « Roi des Bas-fonds » semblait sous-entendre qu’une fois la nuit tombé, l’autorité des gens tel que lui n’avait plus cour. Sa fierté et son orgueil le poussait à la confrontation, mais il ne perdait pas de vue pour autant la réalité de la situation. Néanmoins, il avait bien une idée pour jouer un sale tour à son ennemi invisible. S’il contrôlait l’esprit de tout ces gens, il devait fatalement ressentir une partie de leurs sensations. La substance éthéré qu’il possédait, celle qui donnait corps aux cauchemars, pourrait avoir un effet sur ses victimes tant cette réaction était primaire, et s’il ressentait au moins une partie des effets, cela pourrait lui embrouiller les idées pour un temps. Le temps que Damian neutralise un certains nombres de ces pantins. Ceux-ci pouvaient ne plus ressentir la douleur, mais ils pouvaient être mutilé et incapacités comme tout le monde. Même si cela contrevenait aux désir de son nouvel… associé, le jeune guerrier estimait qu’on avait passé le stade où l’on pouvait encore tenter d’éviter le bain de sang. La foule ne tarda d’ailleurs guère à se mettre en mouvement et déjà Damian s’apprêtait à frapper, choisissant soigneusement ses cibles. Il était hors de question qu’il cède maintenant qu’il avait fait la promesse de protéger l’Alchimiste. Lorsque soudain il entend la voix de Raimund retentir derrière lui et lui enjoindre de se baisser.


Instinctivement, le jeune homme obtempéra et vit un objet sphérique avec une mèche passer au-dessus de lui avant d’exploser dans la foule. Mais le jeune homme à déjà eut l’occasion de voir l’utilisation de ces bombes au sein de la confrérie, leur invention en extrême-orient est récente, mais les échanges ont permis aux agents de la Confrérie des Ombres posté le long de la route de la Soie, et plus particulièrement en Perse, de mettre la main sur le secret de la fabrication*. Bien que l’usage soit encore loin d’être répandu dans ses rangs, Ra’s al-Ghul à sut tout suite déceler le potentiel d’une tel arme. Mais une fois encore, Damian s’interroge sur comment une telle invention à put se retrouver sur ces terres si isolé de toute civilisation.


L’effet est immédiat, mais cela ne calme pas la foule, au contraire. Damian se préparait à profiter de la confusion pour contre-attaquer, mais Raimund n’est pas du même avis. Agrippant le jeune prince écossais par le bras, il l’enjoint de le suivre immédiatement. Même si cela enrage le jeune guerrier d’ainsi fuir un combat, encore une fois, il accepte de suivre l’Alchimiste. Surtout que la dernière fois qu’il a ainsi préférer poursuivre un combat envers et contre tout, il y a en définitive laisser deux doigts. Néanmoins, alors qu’il suit l’Alchimiste Damian laisser tomber deux capsules sur le pas de la porte, libérant des volutes de fumée malsain qui ne tarderont pas à envahir les poumons de ceux qui les traverseront, leurs esprits s’empliront des pires terreurs ayant hanté leurs ténèbres personnels… de quoi les ralentir.


L’Alchimiste explique alors au jeune homme qu’il a activé un artefact et qu’il ferait bon de mettre le plus de distance entre eux et lui lorsqu’il explosera. Le jeune homme ignore la nature de la pierre, mais en ressent les pouvoirs au plus profonds de son être. Il traverse aux côtés du maître des lieux les salles composant la demeure mobile de l’Alchimiste, s’interrogeant sur comment ce dernier peu accepter l’idée de sacrifier tout cela, tout cette œuvre à laquelle il a dût consacrer tant de temps et d’énergie. Peut-être l’avait-il sous-estimé en fin de compte. Mais quand celui-ci présente un passage secret menant dans les profondeurs de la terre...et ce dans sa propre roulotte, le jeune homme ne peut empêcher qu’une étincelle impressionnée apparaisse dans son regard.


« Ouvrez la marche, Alchimiste. Si certains d’entre eux pénètrent dans le passage malgré tout, je serai plus utile à l’arrière. »

Précaution probablement inutile, mais le jeune homme préfère ne pas prendre de risque, surtout qu’ignorant ce qu’il trouvera en-dessous, il préfère que Raimund le guide. S’élançant par le passage secret à la suite de l’Alchimiste, le jeune homme laisse derrière lui quelques chausses-trappes dès qu’il est arrivé au bas des marches… des fois que certains ennemis parviennent à trouver le passage et les suivent, cela les ralentirait. Damian suit dans un premier temps l’Alchimiste sans poser de question, mais au bout d’un certains temps, rompt le silence avec une question.


« Qui est donc ce Edgard « Roi des Bas-fonds » ? Et que désir-t-il de vous pour ainsi vous assaillir au point de vous forcer à tout abandonner pour lui échapper ? »

L’interrogation de l’hériter du Mormaer des Orcades était sincère, il désirait en savoir plus. Mais aussi il voulait mieux connaître ce nouvel adversaire pour savoir comment il devrait s’occuper de son cas. Personnellement ? Ou alors pourrait-il avoir recours aux services de la Confrérie pour lui faire payer ses actions et débarrasser cette zone de son influence néfaste.



* Dans les faits, si en Chine, les première évocation de grenade datent du XIe siècle, l'usage et surtout la connaissance de la poudre à canon semble avoir atteint le monde musulman dès le IXe siècle bien qu'il faudra encore plusieurs siècles avant qu'un usage militaire en soit fait.
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Localisations : Ivy Town.
Inventaire : Vêtements souples de technicien scientifique. Veste bleue, avec nombreuses poches contenant des objets miniaturisés, qu'il peut agrandir selon les besoins. Bracelet au bras, donnant accès à des systèmes informatiques mais aussi à des portails du Microvers (pour voyager plus aisément sur Terre) et de la Time Pool (permettant de voyager dans le Temps).
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Re: La superstition est le réservoir de toutes les vérités [Raimund] Dim 12 Juin 2022 - 19:03

Ils courent. Ils fuient.
Ils s'échappent.

L'étonnant duo, à la base mal assorti, plonge dans le souterrain mystérieux, révélé par Raimund quand la foule est devenue trop pressante, trop dangereuse. Damian lui a laissé l'honneur d'ouvrir leur course, moins par honneur et politesse, que par souci, aussi, de prudence.
Si l'alchimiste est devant lui, il ne peut pas planter un couteau dans le dos du jeune noble ; littéralement.

Ils courent, donc.
Au cœur de cet étonnant couloir souterrain. Dans cette artère inconnue de la ville.

La superstition est le réservoir de toutes les vérités [Raimund] Panorama-view-abandoned-forgotten-lost-260nw-1891285927

Un lieu étrange.

Bien que le rythme soit soutenu, Damian peut se rendre compte que les parois du couloir sont extrêmement lisses ; parfaitement lisses, même.
La roche a été creusée, mais aussi polie. La forme a été rendue parfaite, aussi, pour réaliser un arc-de-cercle, presque ovale, au plafond.
D'étranges éléments lumineux sont installés à intervalles réguliers, chassant l'obscurité pour aider les coureurs. Une odeur lourde de soufre demeure, comme si le Malin lui-même s'était acharné à servir ici l'alchimiste, pour sa voie de fuite.

Etrange. Et inquiétant aussi, un peu.
Moins, néanmoins, que la foule enragée qui les attaquait. Enragée – et possédée, d'ailleurs.


 « Edgar... n'est Roi que parce qu'il le veut, l'exige ; l'impose. »

Raimund en vient enfin à reprendre la parole, malgré la course soutenue. Il révèle ici une condition physique surprenante pour un alchimiste, et une maîtrise de son corps qui interpelle.
Ses secrets sont nombreux ; et précieux.


 « Il... est un monstre. Littéralement, et métaphoriquement. »

Il grimace, s'arrête, hésite.
Il n'aime pas cela.
Il n'aime pas révéler ses connaissances. Il n'aime pas partager ses découvertes.

Il n'aime pas instruire autrui.
… enfin.
Il n'aime plus, plutôt.

Un temps, l'alchimiste a voulu transmettre, aider, accompagner, faire grandir autrui ; aider les gens, à évoluer.
Il s'en est mordu les doigts.
L'Eglise l'a retrouvé, car ses élèves l'avaient vendu ; et ont utilisé les connaissances transmises pour le Mal.

Raimund s'en est sorti ; difficilement. La leçon a été durement apprise.
Et ne sera pas oubliée.
Même si, ici, il semble commencer à connaître assez Damian, pour savoir qu'il doit lâcher du lest. Un peu.


 « Il... dispose de capacités. Elles... j'ignore d'où elles viennent, et cela me frustre grandement, Messire. Cependant, force est de constater qu'il... charme autrui. Non. Il contrôle autrui. Il possède autrui.
Un regard, et il... s'empare de vous ; de votre âme, aussi immortelle qu'elle soit. Pure ou mauvaise.
Edgar s'empare de vous, pour en faire un démon à sa solde. S'il n'était pas minuscule, et crédule, j'assurerais qu'il est le Malin lui-même. »


Raimund grimace, et enchaîne.

 « Je ne l'ai jamais... vu. Je l'ai croisé. J'ai eu vent de ses actes, de son contrôle de ce lieu de la ville. J'ai... ah. J'ai été maladroit, et j'ai voulu agir contre lui.
J'ai voulu aider autrui. Bien mal m'en a pris, car je suis devenu son ennemi. Edgar veut m'anéantir, pour conserver le contrôle sur les bas-fonds.
J'ai en effet mené plusieurs expériences, pour casser son influence sur ses proies. J'y suis souvent parvenu, mais... le Temps manque, souvent. Les fonds pour les matières premières, aussi. »


Il souffle, bien fâché encore contre sa précaire situation financière.

 « Edgar n'a aucun intérêt pour la vie, hormis la sienne. Il va me croire mort, après ceci, et cela va m'aider, bien que j'ai perdu mon foyer.
Cependant... »


L'alchimiste ralentit la course, car le tunnel s'arrête lui-même. Il fait déboucher le duo sur un nouveau lieu, une nouvelle zone.
Equipée, elle aussi.


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 « … il se peut que j'en ai d'autres. »

Raimund n'aime pas l'idée de montrer à Damian tout ceci ; mais la situation l'exige. Surtout, le jeune noble l'a aidé, protégé, secouru.
Il est en dette envers lui. Ça compte ; beaucoup.


 « Il vous croira aussi mort. Cela peut vous aider, Messire. »

Ce mot est désagréable à dire, mais il le fait. Il fait l'effort.
C'est déjà beaucoup.

Sans rien dire de plus, Raimund laisse Damian découvrir les lieux, et s'avance vers un coin de cet autre laboratoire.
Un dressing.

Il s'y change rapidement, troque quelques éléments de sa tenue, en récupère d'autres. Il s'habille. Il se prépare.
Il se transforme.

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Pour devenir bien plus passe-partout.


 « Je... suis votre débiteur, Messire. Je suis... à votre service.
Que... voulez-vous que je fasse ? »


Il grimace, encore. Réellement gêné, crispé de devoir se mettre ainsi au service d'autrui ; mais bien conscient qu'il n'a pas le choix.
Damian l'a aidé. Damian l'a protégé. Damian semble avoir, malgré sa suffisance noble, un bon fond.

Cela lui impose de l'aider. Au moins cette fois. Au moins une fois.
Au moins un peu.
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Re: La superstition est le réservoir de toutes les vérités [Raimund] Mar 14 Juin 2022 - 22:48

Le jeune homme poursuivait sa progression dans le couloir dans lequel l’entraînait Raimund. Le regard de Damian notait de nombreuses choses de même que ses autres sens. Les murs parfaitement polis de ce couloir creuser à même la roche étaient inhabituels pour ce genre d’endroit, et nécessitait un savoir-faire que peu de gens maîtrisait encore à ce degré. Cela ne faisait que renforcer l’atmosphère quelque peu pesante, mais l’odeur de souffre omniprésente lui faisait un peu penser à celui qui était le « plus vieil allié des Wayne », le chevalier-ermite Jason Blood.


Damian avait déjà rencontré ce chevalier-errant par le passé. Ce guerrier qui avait en plusieurs occasions fait son apparitions aux portes de la demeure du clan Wayne et avait toujours été accueillit comme un vieil ami par son père. Bien que le fils du Mormaer des Orcades ignorait la nature du lien unissant cet homme à son clan, mais il avait toujours perçut un aura étrange en cet être, quelque chose qui alertait ses sens lui disant que ce Blood était plus que ce qu’il prétendait être. Sans compter le fait que les rumeurs les plus folles circulaient à son sujet.


Autre chose attira aussi l’attention de l’écuyer, le fait que l’Alchimiste semblait être dans une forme physique bien supérieur à ce qu’il aurait été en droit de s’attendre venant d’un homme sensé préférer la compagnie de ses grimoires et de ses expériences à tout entraînement physique. Mais d’un autre côté, il avait choisit de contacter Raimund plutôt qu’un autre justement parce qu’il avait la réputation de savoir se prendre en charge seul y compris au cœur du danger. Damian ne désirant pas avoir à traîner un boulet au cœur du danger.


Raimund accepta de répondre à la question du jeune homme, bien que celui-ci sente une certaine réticence, concernant ce « Roi des Bas-fonds ». Apparemment, cet individu semblait être une personne d’une grande vilenie qui étendait son influence au moyens de sa capacité à prendre le contrôles d’autrui. L’origine de ses pouvoirs était inconnue, magie ? Pacte avec les démons ? Un être inhumain ? Ou y avait-il une autre explication ? Le jeune homme l’ignorait, mais ce dont il était sûr, c’était le mépris que nourrissait Raimund pour cet être infâme. L’Alchimiste avait même tenter de combattre son influence, sans succès, et n’avait récolter pour ses efforts que le courroux de ce Edgard.

« Toutes les engeances de l’Enfer ne revêtent pas un déguisement agréables pour se fondre parmi les mortels. » murmura le jeune guerrier à la description que Raimund faisait de leur ennemi, il n’excluait pas la possibilité d’une créature d’origine surnaturelle.


Mais malgré tout, cette conversation mettait en lumière que l’héritier du Mormaer des Orcades pouvait s’être quelque peu fourvoyer concernant son interlocuteur. Il avait pensé qu’il s’agissait d’un homme reclus, aigri et égoïste ne s’intéressant pas au reste du monde et uniquement focalisé sur ses recherches. Mais il semblait qu’il avait réellement tenter d’agir contre ce Edgard ce qui dénotait un certain courage de la part de l’Alchimiste, une volonté de faire ce qui est juste… ou du moins de défendre les opprimés. Damian ne savait trop ce qu’il devait penser de cette découverte, mais ce Raimund semblait plus digne de respect qu’il l’avait initialement pensé.


Alors que « l’Alchimiste de l’Atome » poursuivait son explication, ils arrivèrent dans le repaire de rechange de celui-ci. Il n’échappa d’ailleurs pas à celui que d’aucun surnommait « le bâtard du clan Wayne » (encore que, rarement devant lui) que Raimund semblait impliqué en avoir d’autres du même genre. Toujours attentif à ce que son compagnon lui disait, Damian promena le regard parmi les objets présents dans cette retraite souterraine. Encore une fois, il semblait manquer certains outils présent chez les alchimiste d’Orient, mais là encore, ce labo était bien plus avancer que ce à quoi se serait attendu à trouver Damian.


« Peut-être… mais il saura que je serai en vie bien assez tôt si mes devoirs me conduisent à nouveau à Londres, et de là il pourra aisément deviner que tu es encore parmi les vivants aussi. Mais néanmoins, cela laisse du temps pour se préparer. »


Damian continue d’inspecter la pièce pendant que l’Alchimiste est occupé à se changer. Mais son esprit réfléchit à ce qu’il a apprit, il réfléchit aux problèmes que ce soi-disant « Roi des Bas-fonds » pourrait lui apporter. Si d’aventure, l’influence de la Confrérie devait s’étendre à Londres, elle rentrerait automatiquement en collision avec celle de ce Edgard, il s’agissait donc d’un problème potentiel en devenir, un problème dont il faudrait s’occuper.


Mais le jeune homme voyait d’autres raisons qui pourraient le pousser à participer à la chute de cet être méprisable. Pour commencer, débarrasser la capitale de son influence néfaste pourrait contribuer à renforcer sa réputation, y compris au sein de la cour. Et même si ce n’était pas ses sujets, sauver les populations asservit par les pouvoirs de cet avorton serait un acte chevaleresque propice à donner motif de fierté à son père, le seigneur Bruce, à son mentor, sir Oliver, ou à honorer la mémoire du regretter sir Cyril. Mais malgré toutes ces raisons pragmatiques, la vérité était que Damian ne pouvait pas supporter ce qu’il voyait se dérouler, de voir ainsi un être aussi méprisable imposer sa volonté aux gens. Le jeune homme était peut-être très attaché à la supériorité de sa caste, et ne possédait que peu d’empathie pour les roturiers… cependant il essayait sincèrement de prendre à cœur les devoirs qu’impliquait sa condition… bien qu’il ne les comprenait pas toujours. Et parmi eux, se trouvait le devoir de protection que les nobles avaient envers la populace. Et il désirait réellement offrir son aide, il désirait sincèrement prouver qu’il était le digne fils de son père. Le regard d’émeraude irréelle de Damian se perdit un instant dans le vide, semblant contempler une chose invisible aux yeux des hommes (ce qui lui arrive parfois), un feu intérieur semblant briller de milles feux dans l’éclat de ses iris. Il sortit de ses pensées lorsque Raimund se signala à nouveau, après s’être préparer pour partir sur cette mission.


« Comme je vous l’ai dit, nous partons pour une localité dans les environs de Glastonbury. Cela nous prendra près d’une semaine à cheval, donc nous ferions mieux de ne pas tarder. Pour cette quête, notre objectif premier reste de comprendre ce qui fait revenir ce monstre, pas tant de le tuer nous même, donc prenez l’outillage qui vous semblera nécessaire.
Une fois cela fait, et si c’est toujours votre intention, nous pourrons discuter des moyens, et éventuellement de l’aide, dont vous aurez besoin pour mettre hors d’état de nuire ce nuisible qui à détruit votre foyer. »


La voix de Damian était teinté d’une note amusé, comme s’il se réjouissait à l’avance de cette prochaine quête. Il prenait soin de conserver son orgueil pour maintenir une distance entre lui et les problèmes de la plèbe, mais le jeune homme était sincère dans sa proposition. Celle-ci avait aussi l’avantage de donner une autre raison à Raimund de lui rester loyal.


« Qu’il ne soit pas dit que je me déroberait à mon devoir de protection envers ceux qui en ont besoin. » ajouta-t-il sur un ton plus sombre et décidé.



***

Il fallut effectivement un peu moins d’une semaine pour atteindre leur destination. Damian avait prit sur sa poche pour payer les frais qu’impliquait le voyage, comme l’achat des provisions ou d’une monture pour son compagnon d’aventure. Le jeune homme était un habitué de ce genre de péripétie, qu’importait le temps où le terrain, il était capable d’avancer sans émettre de plainte, il était capable de trouver de la nourriture en complément de leurs provisions. Mais surtout, Damian semblait en permanence sur le qui-vive, comme s’il s’attendait à des ennuis. Même si le jeune noble était d’un naturel méfiant, son séjour dans les geôle du roi-illégitime de Northumbrie, ainsi que le fait qu’il faisait cette aventure dans le dos de son parrain, le poussait à la prudence.


Mais en définitive, ils ne connurent pas d’obstacle insurmontable, bien que le pays dans lequel ils arrivèrent s’avéra être une terre de marécage, et couvert par la brume en cette saison. Il fallut même payer les services d’un guide pour pouvoir se repérer dans les marais jusqu’à leur destination. Un village de taille modeste, sans grande richesses apparentes. Une simple chapelle dominait la place centrale… mais au loin, par-dessus les arbres, on pouvait distinguer un autre édifice religieux bien plus imposant.


« Ce que vous voyez là-bas, alchimiste, c’est le monastère de Saint-Blaise*. Ce n’est pas aussi impressionnant que l’Abbaye de Glastonbury**, mais l’ordre de moine s’y trouvant devrait vous plaire. Ils consacrent leurs vie à la prière et à la connaissances, notamment en essayant de sauver et préserver les connaissances des druides. À ma connaissances, ils ne leurs forcent pas la main et permettent même à ceux-ci, fussent-ils païens, de venir consulter leur bibliothèque. Si vous avez besoin de composant, vous pouvez vous adresser à la guérisseuse locale pour les éléments de bases, mais pour des composants plus avancés, s’ils ne sont pas dans la nature, c’est là-bas qu’on devra aller les chercher. »


Damian descendit de sa monture, celle-ci était fourbue par le voyage, mais le jeune homme prit le temps de lui flatter l’encolure avant de lui offrir quelque chose à manger en le remerciant pour ses efforts. Il possédait un don avec les animaux, il parvenait facilement à saisir leur tempérament et à deviner ce qu’ils voulaient. Il savait aussi comment les calmer et les faire écouter ce qu’il avait à dire. Après s’être aussi occuper de la monture de Raimund, Damian observa la place, à la recherche du chef du village. L’endroit était étonnamment vide, plus que lors de son dernier passage. La taverne semblait encore avoir sa clientèle, mais même là-bas il ne percevait pas beaucoup d’activité.


« Il s’est passé quelque chose depuis la dernière fois. Et pas quelque chose de bon. »




* L'ordre de Saint-Blaise: ordre fictif inspiré du personnage de Blaise de l'épopée Arthurienne. Moine chrétien lié à la figure de Merlin, il est tour à tour présenter comme le scribe de l'enchanteur (ou du Roi Arthur) ou comme le père adoptif de Merlin. Dans ce dernier rôle, il aurait réussit l'exploit de détourner Merlin de son destin de devenir l'antéchrist à cause de son ascendance démoniaque. Dans toutes les cas, ce personnage est complémentaire à celui de Merlin, bien que disposant d'un rôle mineur, symbolisant la dichotomie entre traditions païenne et chrétienne et entre la culture du savoir orale et écrite.

** l'Abbaye de Glastonbury: Importante abbaye anglaise, fondée en 712. Ce lieu est non seulement un endroit servant de décor à la tradition arthurienne (c'est en ce lieu que Joseph d'Arimatie aurait apporté le Saint Graal en Angleterre), mais est aussi un lieu religieux important dans l'Angleterre médiévale. Cette abbaye abrite notamment les dépouilles de plusieurs souverains du royaume du Wessex (dont les rois finiront par unir les royaumes anglo-saxons pour fonder le royaume d'Angleterre). Cette abbaye abriterait également la tombe du roi Arthur et de la reine Geneviève.
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Inventaire : Vêtements souples de technicien scientifique. Veste bleue, avec nombreuses poches contenant des objets miniaturisés, qu'il peut agrandir selon les besoins. Bracelet au bras, donnant accès à des systèmes informatiques mais aussi à des portails du Microvers (pour voyager plus aisément sur Terre) et de la Time Pool (permettant de voyager dans le Temps).
Combinaison d'Atom, avec micro-ordinateur intégré et relié aux systèmes de la Titans Academy et des logiciels de Ray Palmer. Bio-ceinture intégrée, gadgets divers rapetissés pour qu'il les agrandisse via la technologie d'étoile naine blanche. Masque de protection, défenses et armes essentiellement non-mortelles.
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Re: La superstition est le réservoir de toutes les vérités [Raimund] Jeu 16 Juin 2022 - 17:10

 « Mmh. »

Un léger souffle s'échappe des lèvres de Raimund, alors qu'il s'accroupit pour passer ses mains dans un peu d'herbe, au sol.
Il est descendu de cheval, comme Damian. Son visage se ferme, tandis qu'il laisse son regard glisser autour de lui.

Il observe. Il analyse. Il s'interroge.
Il se crispe.

Le voyage a duré plusieurs jours, et s'est... plutôt bien déroulé ; toutes proportions gardées. L'alchimiste pensait que ce serait désagréable, avec le jeune noble – et si cela n'a pas été formidable ou idyllique, cela a été par moments sympathique.
Il en est le premier surpris.

Initialement, Raimund a été légèrement troublé par le sous-entendu de Damian, sur sa volonté de poursuivre son intervention pour l'aider contre Edgar.
Il a été surpris, par cela.
Un peu gêné, un peu fâché que l'héritier aristocratique se lance ainsi – même si cela peut venir d'une bonne intention, l'alchimiste n'apprécie pas que quelqu'un s'occupe de ses affaires. Vieux réflexe de soliste, hanté par une solitude absolue et paranoïaque.

Le mystérieux inventeur est resté un peu sur la défensive, encore ; mais il a montré quelques signes d'ouverture, en ne refusant jamais le dialogue, en échangeant quand même avec Damian.
Déjà, parce qu'il le paye.
Ensuite... parce qu'il n'est pas désagréable ; quand même.


 « Je... »

Raimund se fige, et grimace légèrement en tournant la tête vers le jeune noble.

 « Il y a quelque chose, en effet. »

Il hausse les épaules, et se redresse.

 « Déjà, je... n'apprécie guère les monastères ; ou les abbayes. »

Un héritage douloureux, issu de ses expériences si difficiles et brutales avec l'Eglise.
Il a été enlevé ; il a été abusé. Il a été utilisé.
Il ne pardonnera jamais.
Même s'il essaye d'aller de l'avant ; difficilement.


 « Je verrais... avec les moines, et la guérisseuse ; oui. Je... forcerais ma nature, pour le bien de la mission. »

Même si cela sera douloureux, et crispant. Mais Damian paye ; et il a besoin de lui, aussi.
Surtout.


 « Mais... comment agir, maintenant ? »

Raimund se tourne vers le jeune noble, tout en fouillant dans le manteau souple qu'il a avec lui. Damian a pu se rendre compte que l'alchimiste y conserve un nombre important et surprenant d'éléments, d'artefacts utiles durant leur voyage.
Une autre occasion de se prouver le présente.


 « Je me permets... de lancer une éclaireuse. »

Il sort une petite boîte en verre, qu'il ouvre. Une forme s'en échappe, et commence à virevolter autour de lui.

La superstition est le réservoir de toutes les vérités [Raimund] 1

Une fée.
Raimund libère une fée, qui semble... éprise de lui, littéralement.


 « Cherche, discrètement. Ne te fais pas voir. Ne te fais pas prendre.
Tu es la meilleure, je le sais. Oh oui. »


Il sourit, et la laisse partir, s'effacer dans l'environnement autour d'eux. L'alchimiste refixe son attention vers Damian, et croise lentement les bras.

 « Voulez-vous... visiter les habitations ? Avec votre titre, votre aura... vous devriez avoir une réaction. »

Mais sera-t-elle positive ?
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Re: La superstition est le réservoir de toutes les vérités [Raimund] Jeu 23 Juin 2022 - 15:40

Le jeune noble observait les environs avec attention. Ils avaient beau ne pas encore être dans le territoire de la créature qu’il était venu déranger, lui et son compagnon se trouvait déjà dans les faits au cœur du danger. L’écuyer avait déjà la main posée sur la poigne de son épée, prêt à dégainer en cas de danger… bien que l’expérience lui eut apprit qu’un arc serait plus utile face à cet être mort-vivant, le corps-à-corps étant une manière particulièrement téméraire de l’affronter.


D’un simple signe de tête, l’aspirant-chevalier signifia à l’Alchimiste qu’il avait entendu sa remarque concernant sa répulsion pour les monastères et autres édifices religieux. Pas que cela revêtait grande importance à ses yeux cependant… pas plus qu’il ne comprenait ce rejet que semblait éprouver son compagnon du moment pour tout ce qui était lié de près ou de loin à la religion. Pour sa part, il considérait les monastère comme des points stratégiques à garder à l’œil, à la fois lieux de savoirs, d’influence et même endroit facilement défendable, il faisait bon pour un seigneur de garder de bon contact avec les monastères de son domaine. Si ces bonnes relations s’étendaient également aux monastères au-delà de son fief, il pouvait même les utiliser pour obtenir des renseignements. Mais surtout, Damian avait apprit qu’on ne pouvait pas faire de généralité sur tout les gens d’un même groupe. Quand il avait rejoint son père, le jeune homme avait pour image de la Bretagne comme une terre lointaine peuplée de barbares. Mais avec le temps, il avait découvert que si la plupart des gens habitants ces îles semblaient mettre un point d’honneur à correspondre à ces stéréotypes peu flatteur, il en était aussi nombres qui avaient été capable d’obtenir l’estime du jeune noble.


L’Alchimiste relâcha également une fée pour reconnaître la région. Le regard du jeune guerrier observa quelques secondes le spectacle qu’offrait cet être féerique. Bien qu’ayant connaissance de l’existence des êtres du peuple caché, ces êtres magiques, vivant dissimulé au sein du monde des hommes. Il avait même déjà eut affaire à eux durant ses aventures. Néanmoins, malgré la capacité de l’héritier de la Confrérie des Ombres à percevoir la magie, le jeune homme peinait souvent à repéré les membres du petit peuple comme cette fée.


Le périple de la noble éclaireuse de l’Alchimiste ne serait cependant pas sans danger. Tant qu’elle restait dans les limites du village, elle ne verrait que des visages envahit par la crainte et le deuil, plusieurs masures vidées de leurs habitants, plusieurs traces de destructions aveugles… mais si elle s’aventurait dans les territoires entourant cette bourgade, là où la nature régnait encore en maîtresse, les choses empireraient. Une ombre s’était abattu en ces lieux, même l’air semblait charrié quelques choses de mauvais. Les hommes pouvait parfois le ressentir, mais un être du peuple féerique percevrait avec bien plus d’acuité qu’un sombre pouvoir régnait. La nature ne mourrait pas, mais semblait piéger dans une éternelle décrépitude, même les plus fier et féroces des animaux adoptaient un comportement craintif. Mais plus que tout, ses semblables, fées, lutin, farfadets… tous semblaient se recroqueviller dans leurs cachettes, seuls les plus fourbes boggarts* et cruels trows** semblaient encore errer librement dans ces bois à la recherche de victime à tourmenter, mais même eux, dans leur malveillance, semblaient craindre un mal bien plus grand.


De leurs côté, Damian et Raimund devaient agir également. Ils ne pouvaient se permettre de simplement attendre le retour de la fée, et de toute façon, le fils du Mormaer des Orcades n’avait pas pour nature d’attendre que d’autres viennent faire le travail à sa place. Ils allaient devoir interroger les serfs de ce village sur ce qui s’était passé ici. Le jeune homme leva un sourcil un peu dubitatif à la suggestion de son compagnon. Même s’il comprenait l’idée derrière, et effectivement c’était son bon droit de pénétrer dans l’intimité de la demeure de ces paysans s’il l’estimait nécessaire, mais son père lui avait apprit qu’à trop utiliser ses privilèges, on s’attirait les foudres de la populace.


« En temps normale, dans un village nous avons trois sources d’informations. Le représentant de ces manants, le curé du village et le tenancier du pub du coin. Ce sont ces trois rôles qui ont accès au plus grand nombre d’informations. Cela vous plaira, nous n’aurons visiblement pas à aller voir le prêtre. »


Damian avait déduit que le prêtre local était mort, ou au moins indisponible. Les cloches de l’église restaient muettes alors qu’on était l’heure de None***et qu’il était temps d’appeler les fidèles à la prières, mais aussi parce que les portes de la chapelle local étaient scellées, ce qui n’arrivait que dans le cas où les offices ne pouvaient être tenu, que ce soit en l’absence d’un membre du clergé, pour cause d’excommunication ou de désacralisation des lieux. Le jeune homme se dirige vers le pub d’un pas résolu.


« Le chef du village étant pour l’instant introuvable, nous irons à cette taverne. Nous devions de toute façon laisser nos montures prendre un peu de repos avant la suite de notre périple. Et accessoirement nous ravitailler. On en profitera simplement pour leurs soutirer les informations dont nous avons besoins »


Damian guida les chevaux par les rênes pour les amener jusqu’aux écuries de la tavernes avant de les y attacher. Il ne lui avait cependant pas échappé que, même s’il n’y avait pas grand monde sur la place, au moins une personne semblait l’avoir reconnu ou du moins remarqué de loin. Qu’importait chez qui il s’était encouru pour apporter la nouvelle, cela ferait bouger les choses. De toute façon, s’il devait se sentir menacer par quelque chose, ce ne serait certainement pas par ces paysans ou un quelconque chef de gang.


Damian ouvrit la porte du pub sans réellement chercher à ne pas se faire remarquer. L’intérieur était relativement vide, quelques consommateurs étaient présents mais ça ne constituait pas le tiers de la foule qui traînait ici le jours où il était venu ici avec Oliver… de plus plusieurs d’entre eux arboraient des traces de blessures. Le Shérif Oliver appréciait de passer du temps dans ce genre d’atmosphère, auprès du petit peuple. Il en avait aussi profité pour enseigner à Damian l’un ou l’autre tour qui ne faisaient probablement pas partie du cursus classique d’un chevalier.


À la réaction du tenancier, et surtout de sa femme, le jeune homme en déduisait qu’ils n’avaient pas oublier la bagarre que Damian avait déclenché à son dernier séjours. Quelques ivrognes avaient alors crût intelligent de venir asticoter les deux « gars pas du coin ». La patience n’étant pas le fort de Damian, celui-ci avait rapidement répliquer aux provocations de manière violentes avant que n’intervienne Oliver pour calmer les esprits. La bagarre n’avait donc pas dégénéré, mais elle avait marqué. Le tavernier vint alors de lui-même aux devants des deux voyageurs.


« Jeune sir… je… nous ne nous attendions pas à vous revoir aussi tôt dans notre établissement. Est-ce que sir Oliver vous accompagne ? »


Le ton des paroles du tenancier tentait, tant bien que mal, de dissimuler son appréhension quant au retour de l’écuyer sans son mentor pour le retenir en cas de saute d’humeur de sa part. Il s’agissait d’un homme d’âge mur qui, bien que de solide constitution, commençait à accuser les ravages du temps et de l’abus de la bonne chère. Mais son visage montrait des signes d’angoisse et de manque de sommeil. Ces derniers jours n’avaient pas été faciles pour lui dirait-on. D’ailleurs, l’ambiance dans cette taverne n’était pas à la fête, c’est à peine si les discussions entres les personnes présente parvenaient à couvrir le crépitement du feu dans l’âtre de la cheminée.


« Sir Oliver ne m’accompagne pas, tenancier. Ses devoirs le retiennes. N’ayez crainte, je ne compte pas m’attarder. Seulement le temps de laisser à nos monture le temps de se reposer. Veillez donc à ce qu’elles aient du fourrage. Au passage nous, aurions également besoin de nous ravitailler pour la suite du voyage. À part cela, à moins que mon allié ici présent désir se sustenter, nous resterons pas longtemps. Cependant, quand vous aurez finis, j’aurais quelques questions à vous poser quant à l’état de votre village. »


Sans attendre la réponse du tavernier, Damian se tourna vers l’une des tables et alla s’y installer. Il attendait que ses instructions soient exécutés. Pendant un temps, Damian laissa traîner ses oreilles pour écouter les discussions des quelques habitués ici-présent. Ils pouvait percevoir des histoire murmuré, des rumeurs de punitions pour leurs péchés, des coups d’œils inquiets dans la direction du jeune noble….


« Nous repartirons probablement d’ici une heure. Je vous rappel que notre priorité n’est pas de détruire à nouveau ce monstre, mais de découvrir ce qui le fait revenir. » Rappela-t-il à Raimund. De toute évidence, des tristes évènements s’étaient déroulé depuis son dernier passage. Mais, il n’était pas venu ici pour leurs proposer son aide… pas si cela mettait en péril ses objectifs. Quoiqu’il aie put en dire, il n’était pas revenu sur ces terres marécageuses en tant que chevalier, mais pour le compte de la Confrérie des Ombres.


Au bout de quelques minutes, le tavernier vint les rejoindre. Il ne semblait pas franchement ravi de venir. Néanmoins, l’important était qu’elle avait amené ce qui avait été commandé, pains, provisions, des gourdes remplies… Damian sortit sa bourse et en sorti la somme qui était due plus un petit supplément.


« Que c’est-il passé ici ? On dirait que vous avez été attaqué depuis la dernière fois. »
« Je… la créature que le seigneur Oliver et vous avez tué la dernière s’en est revenu… comme à chaque fois. Sauf que s’te fois-ci, elle s’avère particulièrement de mauvaise humeur, messires. Même qu’elle n’a pas attendu pour commencer à attaquer tout ce qui bouge. J’ignore ce que vous lui avez faites mais elle n’a pas l’air d’avoir apprécier, ça en est sûr. »


Damian leva un sourcil en entendant le roturier passer dangereusement proche d’insinuer que c’était la faute de lui et son mentor si ces attaques avaient eut lieu. Même si le tavernier faisait de son mieux pour rester prudent dans ses paroles, Damian n’était pas certain d’apprécier ce ton. Lui et son parrain avaient traquer et affronter ce monstre plusieurs jours de suite, avant de finalement l’attirer dans un piège pour lui écraser la boite crânienne. De plus, même s’il avait bien vu des traces des destructions dans la bourgades, il s’avait que la créatures en question aurait put raser le village si elle l’avait voulut. Le tavernier jeta un coup d’œil du côté de Raimund, tentant de deviner s’il pourrait escompter un quelconque secours de ce côté si le jeune noble prenait ombrage de ses paroles.


« z’êtes aussi un chevalier en quelque sorte, messire ? » se hasarda-t-il auprès de l’Alchimiste. « Concernant l’autre monstre… quand il a commencer à tout détruire dans le coin, l’chefs des villages y z’ont décidé de louer les services de vrais chasseurs de monstres. Mais ça n’y en a fait que la rendre plus féroce. Je crois qu’y en a un de ces chasseurs chez l’herboriste qui se fait rafistoler. »

*Boggart : créature du folklore féérique Britannique, parfois identifié comme des démons, il s'agit de nains maléfiques saccageant les maisons par pure malices. Ils sont les pendant maléfiques des Brownies qui sont sensé être des esprit protecteur du foyer.  
** Trow : créature du folklore écossais (surtout des orcades) et anglais. réputé pour leur méchanceté et leur brutalité, surtout à l'encontre des autres membres du petit peuple; Ils sont probablement inspiré des légendes scandinaves sur les trolls ou les elfes noirs. 
*** None : dans la liturgie des heures chrétienne, il s'agit de la prière de 15 heures (neuvième heure du jours). Elle commémore l'instant où le christ périt sur la croix.
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Combinaison d'Atom, avec micro-ordinateur intégré et relié aux systèmes de la Titans Academy et des logiciels de Ray Palmer. Bio-ceinture intégrée, gadgets divers rapetissés pour qu'il les agrandisse via la technologie d'étoile naine blanche. Masque de protection, défenses et armes essentiellement non-mortelles.
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Re: La superstition est le réservoir de toutes les vérités [Raimund] Dim 26 Juin 2022 - 14:04

 « Mmh-mmh. »

Raimund souffle et acquiesce, quand le jeune noble multiplie les annonces, observations et décisions. Comme un chef.
Littéralement.

La responsabilité et le sens du commandement dominent clairement chez lui ; cela se voit, cela se sent. Cela se subit, aussi.
L'alchimiste continue de goûter fort peu toute autorité... mais il doit bien avouer que celle de Damian lui paraît assez légitime, et même sensée.

Légitime, car il le rémunère, il le soutient, et il lui a sauvé la vie ; un peu.
Sensée, aussi, car les réflexions du jeune homme sont pertinentes et légitimes. Même si son allié a trop d'ego pour le confirmer à haute voix.

Sans un mot, donc, Raimund suit Damian dans la taverne.

Par principe, il se met de côté – rejoint plus les ombres, que la lumière voulue par l'extérieur et les possibles chandelles. Il réajuste même sa capuche, afin de cacher un peu plus son visage.
Vieux réflexe.
Il se rend compte que cela peut lui nuire, leur nuire ; en se faisant passer pour un fugitif. Ce qu'il est, mais ils ne doivent pas le savoir.

L'alchimiste grimace, et rabat sa capuche en arrière. Il souffle.
Il n'aime pas cela.
Mais, en soi, il n'y a pas grand-chose qu'il aime ; ici, ou dans le courant de la vie que le destin cruel lui a imposé.

En silence encore, l'alchimiste assiste aux annonces autoritaires de Damian, puis le suit à une table.
Vétuste. Usée. Mais solide.
Comme la taverne. Comme tout le village, en soi.

Il pose ses coudes sur la table, baisse légèrement le menton. L'envie de remettre la capuche est grande, mais il se contrôle.
Difficilement.
Ses yeux vont et viennent partout ; ils cherchent. Il cherche.

Il cherche des détails.

Il cherche des informations, des éléments ; pour comprendre. Pour comprendre ce qu'il se passe. Pour comprendre ce qu'il s'est passé.
Pour comprendre... le monstre.
L'ancien. Le nouveau.
S'il y a bien un ancien et un nouveau.


 « Hrm. »

Raimund se reprend, cependant, et fixe son attention sur l'aubergiste, quand celui-ci l'interpelle, l'interroge directement. Il laisse ses yeux sombres glisser sur lui, plisse les paupières.
Il réfléchit. Il hésite. Il décide.
Il se lance.


 « Plus... ou moins. Oui. »

Il a, après tout, une lame au flanc, et l'allure d'un guerrier. Le déguisement est crédible.
Il est prêt à son propre piège ; il n'apprécie guère.


 « Je suis... en soutien, de notre Seigneur. Je viens creuser... les dessous, de cette sombre crise. »

C'est plutôt vrai, et le ton sec ainsi que son regard lourd poussent l'aubergiste à se reconcentrer sur Damian.
C'est mieux.

Très vite, le tenancier local évoque une autre piste – l'herboriste.
La suite logique est de s'y rendre.
Avant de se lever, Raimund entrevoit une légère lueur, à une fenêtre. Il plisse les paupières, encore, et détourne volontairement le regard.

La Fée.
La Fée lui fait signe ; et c'est urgent.


 « Hum. »

L'alchimiste prend une grande inspiration, puis se tourne vers Damian.

 « Messire, je... propose d'aller inspecter les... abords, du village. Afin d'en vérifier la sécurité. Il... est plus prudent que... votre grandeur ne soit pas affectée à... une tâche aussi... accessoire. »

Son ton est doux. Ses mots sont polis.
Mais... il hésite.
Il lutte ; contre sa nature. Contre la haine qu'il voue à toute forme d'autorité.

Raimund joue cependant le jeu – pour avoir le droit de s'échapper d'ici, et d'aller à la pêche aux informations auprès de la Fée.
Et retrouver, enfin, l'indépendance qu'il aime tant.
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Re: La superstition est le réservoir de toutes les vérités [Raimund] Mar 28 Juin 2022 - 21:01

Depuis leur arrivée dans ce village, Raimund était resté très silencieux, ne réagissant que lorsque le tavernier l’avait directement interrogé. Cela eut d’ailleurs l’air de rassurer le tenancier du pub qu’un autre chevalier soit présent pour encadrer cet écuyer qui avait déjà démontré un goût certain pour la confrontation par le passé. Tout cela ne surprenait cependant pas tellement le jeune homme, il savait que la situation n’était pas pour plaire à son compagnon du moment, qui aurait probablement préféré de loin rester à l’écart de cette aventure pour poursuivre ses recherches. Mais le fils du Mormaer des Orcades n’en avait cure. Il n’avait pas requis la présence de l’Alchimiste pour sa bonne compagnie mais parce qu’il avait besoin de ses connaissances et de ses compétences pour ses projets.


Aussi, lorsqu’il perçut le retour de la fée que Raimund avait relâché un peu plus tôt, celui-ci sembla plus que pressé à l’idée d’aller vérifié de son côté les informations qu’il venait de recevoir… visiblement sans daigner lui rapporter ce qui avait dit. Le jeune homme observa un instant son interlocuteur, tentant de deviner ce qu’il avait à l’esprit. Il ne lui avait pas échapper le grand renfort de titre ronflant, à la limite de l’obséquieux, que lui servait l’Alchimiste peut-être pour jouer sur son ego. Damian n’était clairement pas dupe du fait que son compagnon cherchait à un peu reprendre de sa liberté, mais soit, il n’avait pas besoin de lui dans l’immédiat.



« Faite ce que vous avez à faire. Mais n’oublier qu’on repartira dans une ou deux heures. » donna-t-il comme instruction à l’Alchimiste. Du coin de l’œil, Damian observa la réaction du tavernier qui semblait un décontenancer par l’échange qui venait d’avoir lieu. Raimund, qu’il prenait pour un chevalier, semblait prendre ses ordres de Damian, qu’il savait être un écuyer. Mais le tenancier eut le bon sens de ne pas relever ouvertement cette bizarrerie, mettant cela sur le compte de quelques subtilité de protocole lui échappant.


Damian resta quelques instant à la table, observant les braises dans l’âtre de la cheminé et réfléchissant à la suite des opérations. Il ne pouvait se permettre de trop attendre, il ne voulait pas trop attendre. Son mentor devait probablement être revenu de sa traque aux bandits… probablement encore une fois mystérieusement bredouille, à l’heure qu’il était et s’était rendu compte de l’absence de son écuyer. Si ce n’était clairement pas la première fois que Damian partait ainsi de son côté, il devait éviter de prolonger inutilement son absence pour qu’Oliver ne nourrisse pas de suspicion trop importantes sur ses activités. Au bout d’un moment, Damian se leva, embarqua les provisions et quitta l’auberge.


Alors qu’il se dirigeait vers l’écurie où les montures se nourrissait, il vit avancer vers lui un petit groupe de roturiers. À leurs têtes, se trouvait un homme adulte aux muscles noueux et à la dentition douteuse que Damian reconnu comme étant le chef de ce village paumé aux milieux des marais. Il avait trouver ce type antipathique lors de son premier passage, osant marchander avec Oliver sur tout les points, ne s’inquiétant que de ce que le village… ou plutôt lui-même, pourrait en retirer. Le jeune homme savait que cet homme n’était pas forcément apprécier dans sa communauté, mais il avait toujours réussi, par des moyens plus ou moins louche, à s’assurer que les villageois disposent de la nourriture nécessaire. Il avait aussi quelques bandage, mais un bref examen de la part d’un jeune homme qui avait appris à tuer auprès des meilleurs assassins du monde connu, lui apprit que aucune blessure ne justifiait la présence de ces bout de tissu. Probablement qu’après l’attaque, le chef de village avait jugé bon de montrer qu’il avait lui-même été parmi les victimes de l’attaque. Le chef s’adressa directement à Damian.


« Nous ne vous attendions pas sitôt noble sir. Vous nous faites trop d’honneur à daigner ainsi vous pencher sur nos problèmes. Et pour la seconde fois qui plus est. » Le sarcasme dans sa voix était à peine dissimuler. Il attendait quelque chose de Damian, mais le jeune homme ne l’estimait pas suffisamment idiot pour tenter de le faire chanter.


Dans un premier temps, Damian ignora tout simplement la présence, poursuivant son trajet pour rejoindre son cheval et attacher les sacs à provision aux selles de ceux-ci. Le chef du village poursuivi avec sa voix traînardes.


« Vous z’avez fait un sacré boulot il faut dire. Vous et sire Oliver avez réussit à détruire le vieux Solomon… mais comme chaque fois, il en est revenu. Sauf que s’te fois-ci, il avait la rage du diable qui l’habitait. »

« Vous saviez parfaitement que ce monstre reviendrais, donc n’essayez pas de m’apitoyer. Et si j’en crois les racontars de vos conteurs et de vos anciens, à chaque fois qu’il reviens ravager votre région, ses capacités changent. Qu’est-ce qu’il fait ce coup-ci ? Et comment ce fait-il que votre village soit à ce point vide ? » Le jeune noble ne prenait pas la peine de mettre des gants, il voulait des réponses et s’attendait à en avoir.


Le chef du village jeta un regard mauvais mais prudent à Damian, il n’avait pas manquer de noter que le jeune homme restait vindicatif et était armé. Il aurait certes aimer obtenir quelques compensations, mais son jeune interlocuteur ne semblait guère ouvert à l’idée pour l’instant.


« Que dire ? Les plantes, elles meurent sur son passage… plus que d’habitude je veux dire. Aussi, certains racontars disent qu’il sort des ténèbres sans qu’on puisse le voir arriver. C’est comme ça qu’il doit nous avoir surpris. Maintenant on à un dur labeur qui nous attends, et s’ty pas notre bon protecteur qui va changer les chose. »


Le Earl de Glastonbury, le protecteur de ces gens, était un homme d’honneur, mais qui se souciait d’avantage du salut des âmes que de celui des corps pour ce que Damian en avait entendu parler. Fervent chrétiens, le earl ferait sans aucun doute preuve de charité, mais attendrait d’avoir un signe du Seigneur ou le conseil de l’un de ses représentant avant d’agir. Oliver lui avait d’ailleurs dit que le Earl était persuader qu’avec suffisamment de ferveur témoigner, Dieu libérerait la contrée du monstre. Déclaration qui avait été accueillit par plus qu’un brin, une véritable touffe, de scepticisme de la part de Damian.


« On m’a rapporté que vous aviez eut l’idée d’engager des professionnel. Je devine qu’ils n’ont pas triomphé. »
« Même pire que cela monseigneur. Ils nous ont convaincu de lever le Fyrd* pour les en aider dans la traque de Solomon. Résultat, Solomon est toujours dans la nature, et une grande partie de nos hommes sont soit mort, soit estropiés, soit ont fuit pour leurs vies. Même qu’après, il a fondu sur notre village sans qu’on puisse et à commencer à tout détruire. »
« J’ai pu avoir un bonne aperçut de la force de votre aberration, s’il avait voulut détruire le village, ça lui aurait prit moins d’une heure, mais les dégâts que j’ai put constater, bien qu’important sont très en deçà de ce qu’il aurait put faire. » les paroles du jeunes hommes étaient habitées par une légère suspicion.
« À dire honnête, on a été supris aussi. Ont n’en pensait notre dernière heure arrivée, mais il s’est contenté de casser plusieurs bâtisse aux petit hasard, puis quand il a fait un trou dans la chapelle, il a soudainement eut l’air de ne plus s’en intéresser à nous autres. Mais comme vous êtes là pour vous occuper de lui, je suppose qu’on a plus qu’à prier pour que l’ogre damné soit plus calme à son prochain réveil. »


Damian était dubitatif sur ces explications, il ne savait pas si son interlocuteur en rajoutait ou s’il se contentait d’exposer les faits. Il y avait une impudence chez ce type qui lui hérissait le poil. Il ne pouvait cependant disposer de lui car il était sujet d’un autre seigneur auquel Damian devrait en répondre, d’autant plus que, comme chef du village, il avait des responsabilités. Damian flatta la croupe de sa monture avant de se diriger vers la demeure de l’herboriste.


« Tst. Je ne suis pas là pour tuer votre monstre à nouveau. Ça ne servira à rien. Je suis là pour découvrir la source de son retour continuel. Tant que personne ne comprendra pourquoi il reviens, le tuer ne fera que donner quelques jours de quiétude, mais sa souillure survivra. »


C’était une chose qu’il avait appris au sein de son clan. Lorsqu’une créature est le fait d’une malédiction, la combattre sans la comprendre est au mieux vains. Comprendre son adversaire était toujours le premier pas vers la victoire. Cette créature morte-vivante hantait la région depuis des siècle. Si pendant un temps, un chevalier vert avait prit sur lui de régulièrement affronter la créature, il était illusoire de penser qu’un être aussi providentiel serait présent à chaque fois.


« Je vais interroger votre chasseur survivant. »
« Je vous en souhaite bien bonne chance. Depuis qu’on là recueillit, il n’a plus dit un mot.Si la guérisseuse nous assurait pas qu’il était vivant, j’aurai déjà mit son corps à la fosse commune. »


Damian ignora le dernier commentaire et alla directement constater de vue l’identité du chasseur. Ce genre d’individu existait, certains n’étaient que des mercenaires qui s’attaquaient à un ennemi un peu différent de leurs quotidiens ou alors des chevaliers errants cherchant une rétribution pour entretenir leur équipement. D’autres étaient de vrais professionnel dont la traque au monstre était la spécialité. La plupart du temps il s’agissait de charlatan, tentant de recevoir une récompense avant de mettre les voiles… Mais quelque soit le type d’individus qui aient été engagé, c’était plutôt rare que ceux-ci exigent l’aide armée des paysans, préférant ne pas avoir d’amateurs dans les pattes.


Quand il pénétra dans la demeure de l’herboriste, cette dernière n’était pas présente dans masure. Mais Damian vit immédiatement le corps inanimé dudit chasseur. Celui-ci semblait vraiment être un cadavre, même aux yeux de l’Héritier de la Confrérie des Ombres. En regardant sur le côté, il vit l’équipement de l’homme entasser dans un coin de la cabane, près des onguents médicinaux. De nombreuses effluves parvenaient d’ailleurs aux narines de l’écuyer, certaine qu’il ne pouvait identifier d’ailleurs. Mais il se concentra sur l’équipement. Les armes étaient de qualités, ce chasseurs possédaient même certains outils que Damian put admirer en connaisseurs. Mais la découverte qui le choqua le plus fût celle de plusieurs plumes.


« Un Harfang** ? Ici ? »


Les Harfangs, des guerriers, des assassins, des tueurs mystiques à l’endurance inhumaine qui servaient les dessin d’une mystérieuse confrérie. Un ans après que Damian aie rejoins son père, cette confrérie avait tenté d’assassiner le clan Wayne et de nombreux accrochage entre ce groupe et les hommes du Mormaer des Orcades s’en étaient suivit. Par après, le chef du clan Wayne avait entrepris une traque impitoyable de ces guerriers et de leurs maîtres, expurgeant ces terres de leur présence. Le terme Harfang qu’utilisait Damian venait de l’appellation que les sujets d’origines nordique de son père avaient utilisé pour les nommer, à cause du hululement de guerre qu’ils faisaient au moment de fondre sur leurs victimes et généralement du fait que les légendes courant à leurs sujets impliquaient souvent des strigidés. Damian avait toujours soupçonné que certains de leurs ennemis d’alors étaient passé entre les mailles du filets, voir un Harfang aussi loin au sud impliquait que cette organisation était bien plus influente que son père ne semblait le soupçonner.


Mais une autre pensée vint à l’esprit du jeune homme. Ces Harfangs et leurs maîtres n’avaient certainement rien à faire des malheurs des gens de la région. S’ils étaient là, sous l’identité de chasseurs de monstres, c’est qu’ils avaient probablement des objectifs plus sinistres. Sans perdre de temps, Damian sortit de la maison pour se rendre auprès des montures. Il les détacha et enfourcha la sienne tout en gardant la bride de celle de Raimund. Il devait maintenant retrouver où celui-ci avait disparut. S’il ne pouvait le retrouver, il devrait se rendre lui-même à son objectif.

* Fyrd: nom donné à la milice rassemblant les hommes libre pour la guerre dans la société anglo-saxonne.
**: Harfang: dans le contexte de cet Elseworld, nom donné par les scandinaves aux ergots
Ray Palmer
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Ray Palmer
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Situation : Ray n'est plus un super-héros du quotidien, qui lutte contre le crime chaque jour. Il assume cependant une vocation d'aventurier, de super-scientifique... et même de super-héros, mais orienté sur la science et les mystères. Il retrouve ses super-pouvoirs, après avoir réutilisé la bio-ceinture. Habitué au "petit", il entend désormais lever toutes les interrogations sur les détails troublants du monde et de l'Histoire, notamment après avoir découvert des volumes de l'étonnant Guide Planetary. En parallèle, il dirige toujours la Justice Academy, renommée Titans Academy, qui forme des super-héros novices, et aide ceux qui le demandent.
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La superstition est le réservoir de toutes les vérités [Raimund] 386562Rien
Re: La superstition est le réservoir de toutes les vérités [Raimund] Mar 5 Juil 2022 - 12:15

 « Il n'est pas seul. »

La voix de Raimund résonne aux oreilles de Damian, dans la maison de l'herboriste – sans qu'il soit visible. Sans qu'il soit même là.

 « Il y en a... d'autres. »

Le son est simple, juste ; bon.
Mais.
Mais il n'y a personne, pour le prononcer. Mais il n'y a nul corps, nul être, nulle forme pour en être à l'origine.

Folie ? Peut-être. Jeu ? Un peu. Magie ? Non.
Alchimie.
Assurément.


 « Ils sont... nombreux. »

Soudain, tout change.
Soudain, une forme apparaît brutalement – pousse, depuis le sol ; grandit, en accéléré.

Il se forme. Il sort du néant.
Il grandit.
Raimund, l'alchimiste. Maître des secours... et des masses.


 « C'est... ce qu'elle m'a dit. »

Un son léger, mutin, enfantin, un rire étonnant et clair comme de l'eau pure, se fait légèrement entendre.
La Fée.
La Fée rit, sur l'épaule de Raimund. Lovée sur lui, comme une amoureuse éperdue ; et maudite.


 « Ils sont autour du village. »

Les paupières de l'alchimiste se plissent, alors que ses mains se crispent par habitude, face à un danger évident – et difficile.

 « Ils attendent.
Peut-être attendent-ils le retour de cet... Harfang ? Est-ce ainsi que vous le connaissez ? »


Raimund ne sait rien de ces êtres, décrits grossièrement par la Fée, mais dont il retrouve ici l'allure stricte et sèche.
Il ne les aime pas, déjà. Et il sent que les révélations à venir de Damian vont confirmer ce sentiment.


 « Ils attendent, comme des oiseaux, prêts à fondre sur leurs proies. »

Il sent que le parallèle est pertinent ; hélas.

 « J'ai... fureté en ville, aussi. Sans que l'on me voit. Sans que l'on... s'attache, à ma présence. »

Il sait se faire discret ; minuscule, surtout.

 « Les villageois ont peur – ils savent, je crois. Ils savent que les... Harfangs sont ici. Ils savent qu'ils sont prêts à agir.
Pourquoi ? Je l'ignore. Mais cela ne me plaît guère.
Cela... sonne comme un piège, Messire. Est-ce que... est-ce que ces Harfangs ont des motifs de colère envers vous ? Auraient-ils pu... prévoir ceci, pour vous attirer ? »


Les aventures de Damian et d'Oliver sont connues.
Pas de tous. Pas de tout le royaume.
Mais les esprits curieux et attentifs peuvent aisément les connaître – et les utiliser, aussi.


 « L'ambiance générale... est troublante. J'ai aussi des sensations... d'énergie, des relents alchimiques.
Il y a d'autres forces ici. Il y a d'autres... »


Raimund est cependant interrompu soudain – par un bruit assourdissant. Par un souffle puissant. Par un impact terrible.

Quelque chose.
Quelque chose arrive ; depuis les cieux. Et se pose.

 « OLA ! »

Une voix massive et agressive se fait entendre, alors qu'un vent violent s'en prend à la maison de l'herboriste.

 « JE SAIS VOTRE PRESENCE ICI ! SORTEZ ! SORTEZ, ET VENEZ SUBIR MON COURROUX ! »

[i]Crispé, inquiet, l'alchimiste s'avance discrètement à la fenêtre – et écarquille en grand les yeux, en voyant l'allure de celui qui vient littéralement de se poser au sol... après avoir volé, depuis les cieux.

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Non.
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Re: La superstition est le réservoir de toutes les vérités [Raimund] Ven 8 Juil 2022 - 12:04

Quel fut la surprise de l’aspirant-chevalier lorsqu’il entendit retentir la voix de l’Alchimiste venant du néant. Et pourtant, Damian n’était pas homme à être surpris facilement. L’espace d’un bref instant, le temps d’un clignement d’œil, les iris du jeune noble s’illuminèrent d’une lumière intérieur alors qu’il cherchait à percevoir la présence de Raimund, fouillant la pièce du regard. Il s’agissait d’un effet trahissant la présence de la magie coulant dans les veines du prince des Orcades, il l’utilisait instinctivement pour tenter de repérer son partenaire à cause de la surprise qu’il avait éprouvé. S’il pouvait percevoir l’aura de Raimund proche de lui, dans la cabane, il était par contre incapable de la situer précisément dans celle-ci. Les paroles de l’Alchimiste semblaient laisser présager un danger, mais Damian n’avait pas assez de contexte pour savoir de quoi il parlait.

Finalement, l’érudit fit son apparition. Grandissant depuis le néant et reprenant sa taille normale. C’était donc la raison pour laquelle il avait été incapable de repérer l’approche puis la présence de l’Alchimiste, Damian n’ayant put croire que les compétences en matière d’infiltration de Raimund soient capable de surpasser les siennes. Cette capacité était décidément étonnante et l’Alchimiste se révélait plein de surprise, à la hauteur de sa réputation en somme. Damian ne pouvait qu’émettre des supposition sur la manière dont Raimund faisait pour ainsi changer de taille : magie ? Une préparations alchimique ? Ou alors un cadeau qui lui aurait été fait par le Petit Peuple avec lequel Raimund semblait déjà avoir eut des contacts. En tout cas, si Damian en jugeait par le comportement de la fée sur l’épaule de l’Alchimiste. Quelque soit l’explication, ce tour pourrait s’avérer utile.

« Harfangs est le nom que certains sujet de mon père donnent à ces aberrations. » répondit-il à la question posé par Raimund. Ils en avaient d’autres, mais Harfangs était définitivement l’un de ceux qu’il avait souvent entendu pour les qualifier. Sans détourner le regard du corps de l’Harfang, il continua ses explications. « Il s’agit d’une sorte de confrérie de tueurs au service d’individus puissants mais qui se dissimulent dans les ombres en conciles pour faire avancer leurs complots, toujours dans le but d’accroître l’influence de leurs membres par tout les moyens. Les Harfangs sont leurs hommes de mains chargés des plus sales besognes, celles qu’ils ne peuvent confier à de simples lames à louer. Normalement, ils devraient tous avoir disparut. »

Les Harfangs n’étaient évidemment pas leur unique moyens de pression, complot, magie noir, chantage, même le recours à la force armée faisaient parties de leurs méthodes, mais les Harfangs étaient la carte maîtresse dans leur jeux. Les membres de ce groupes s’étaient révélé être des nobles, des chefs de clans, de riches marchands, même des membres du clergé qui travaillaient ensemble pour permettre leur ascension respectives. Damian ignorait s’ils avaient des motivations plus profonde, quelque chose qui les unissaient au-delà du simple attrait du pouvoir, et il ne s’y étaient pas intéressés car ces individus étaient censés n’être plus que de l’histoire ancienne.


« Ils sont des adversaires dangereux, souvent excellents guerriers, capables de se dissimuler des jours entier à attendre leur cible, ce sont des prédateurs. Au combat, ils ont fait preuve d’une endurance inhumaine, même des blessures mortelles ne pouvaient les arrêter… un peu à l’image des guerriers-fauves* des peuples nordiques sauf qu’ils ne sont pas possédés par une frénésie incontrôlable. Nous soupçonnons qu’ils doivent subir des rites d’ordres chamaniques pour atteindre cet état, mais nous n’avons jamais put confirmer cette hypothèse. Nous ignorons même s’ils sont encore vivants où s’ils appartiennent à une sorte non-vie contre-nature. Dans tout les cas, s’ils sont très dur à tuer, la décapitation ou les réduire en charpie sont des méthodes éprouvé. »


La résistance surnaturelle ajoutaient aux facteurs faisant que ces êtres étaient craints par ceux qui avaient connaissance de leur existence. Bien que Damian se savait capable de vaincre l’un d’entre eux en combat singulier, s’ils étaient nombreux, la chose risquait de vite dégénérer. Peut-être devrait-il se décider à achever l’Harfang qui se trouvait près de lui. Mais il était curieux de savoir s’il pourrait en apprendre plus. Il pouvait déjà voir des différences entre ce spécimen et ceux qu’il avait jadis affronter. Celui-ci ne portait aucun tatouages tribal, alors que les Harfangs que Damian avait rencontré jusqu’à présent semblaient tous appartenir à diverses tribus pictes, son équipement était plus sophistiqué également. D’où qu’il vienne, il ne semblait pas sortir du même moules que ce qu’il connaissait des Harfangs.


« Il y a de cela trois ans, les Harfangs ont été envoyé pour tenter d’assassiner la totalité de mon clan. Dans un premier temps, leurs maîtres ont tenté par la corruption, les mensonges et autres traîtrise d’affaiblir le clan Wayne sur ses propres terres, achetant la loyauté de certains de nos officiers, essayant de provoquer des troubles internes, pillant nos sources de revenus. Mais comme cela ne donnait pas les résultat escompté, ils ont envoyé leurs assassins. Mon père, moi, nos parents, nos alliés les plus proches, tous ont été visés le même jours. Nous les avons repoussé mais il s’en est fallut de peu. »


Ces évènements s’étaient déroulé un an après que le jeune homme aie rejoint la cour de son père. Il se souvenait parfaitement de cette journée. Il avait été attaqué par plusieurs Harfangs en dehors du château. S’il avait réussi à les voir arriver et à se défendre, mais quelque soit les traits qui les transperçaient, les plaies les mutilant, les organes que le jeune homme leurs transperçaient, ils continuaient le combat sans faiblir. Le prince des Orcades n’avait dût la vie qu’à l’intervention de la meute de chiens de guerre qu’il entraînait lui-même. Celle-ci avait fondu sur les Harfangs avec une férocité sauvage et les avaient taillé en pièces dans un affrontement sanglant. Le spectacle avait été assez dérangeant, car leurs proies avaient continué à se débattre longtemps après qu’ils auraient dût passer de vie à trépas. C’est à cette occasion que Damian avait réellement réaliser l’inhumanité de ses adversaires.


L’élevage de canidés pour la chasse et le combat était une tradition multi-séculaires des peuples Orcaniens, existant déjà avant l’arrivée des Romains sur les rivages d’Albion. Ces chiens étaient entraînés à se battre aux côtés des guerriers et servaient non pas de chaire à flèches mais bien de combattants à part entière, semant la peur et la confusion dans les rangs ennemis pour que les hommes d’Orcanie puisse les tailler en pièces. La rumeur selon laquelle chaque guerriers Orcaniens était accompagné de son propre molosse était bien entendue fausse, mais les chiens faisaient indéniablement partie de la culture des Orcades. Les seigneurs et chefs de clan possédaient souvent un tel animal en signe de prestige. Damian s’était lui-même le plus volontairement prêté à cette tradition. Ayant toujours eut un don pour le dressage des animaux, il choisissait lui-même les spécimen qu’il comptait entraîner. Du premier coup d’œil, il pouvait déceler dans le comportement d’un chien s’il avait un vrais potentiel et parfois en achetait un spécimen prometteur pour étoffer sa meute de combat. Le premier d’entre eux avait été un chien** dont l’espèce issu des terres du nord de l’Europe et introduite dans la région par les vikings.


« Après cette attaque à notre encontre, père à rassembler ses armées et nous avons contre-attaqué. Pendant plusieurs semaines, nous avons dût mener une guerre d’embuscades, de pièges et traques impitoyable. Pas seulement contre les Harfangs mais aussi contres leurs maîtres. Nous les Wayne sommes familier du pistages de nos ennemis, même quand ils se dissimulent aux tréfonds des ténèbres. Seigneurs, chef de clan, hommes et femmes influents… tout ceux qui ont participé à ce complot à notre encontre pour s’emparer de nos terres et de notre savoir ont dût payer le prix pour avoir encourut notre courroux. Jusqu’à présent, nous pensions en avoir terminer avec eux. Mais il semble que nous en ayons manqué certains… et que leur influence s’étende bien au-delà des terres d’Écosse. »


Damian avait conclut ce dernier point, non seulement à cause de la présence d’Harfangs aussi loin dans le sud de l’île, mais aussi à cause des différences notables entre cet Harfangs et ceux que lui et sa familles avaient dût affronter il y a des années. Cela devait signifier qu’ils n’étaient venu à bout que d’une branche locale de cette secte maudite. Probablement avaient-ils sous-estimé la puissance de leurs ennemis.


Les réflexions de Raimund prouvaient une fois encore qu’il était un homme à l’esprit aiguisé. Le genre d’individu dont aussi bien la Confrérie des Ombres que le clan Wayne pourraient avoir grande utilité. Bien que pour ce que l’écuyer avait put découvrir du caractère de son compagnon de route, il était peu probable qui accepte de se lier à quiconque. Mais malgré tout, Damian n’était pas complètement convaincu par le fait que lui-même serait la cible de ces Harfangs.


« C’est… possible. Ils pourraient vouloir finir le travail et affaiblir mon père en tuant son héritier. Mais après mon passage avec mon mentor, rien ne me liait à ce village au point d’assurer mon retour. Comment auraient-ils eut connaissance de ma mission ? »


Même Oliver ignorait que son écuyer avait décidé de retourner là-bas, mais ce point, Damian se garderait de le révéler à Raimund. Les seuls moyens que Damian voyait que ses ennemis aient put le savoir étaient soit qu’ils avaient, d’une manière ou d’une autre, espionner sa conversation avec Raimund, soit qu’ils en avaient déduit sa destination en gardant un œil sur son parcours. Et même là, ça n’expliquait pas cette mascarades où les Harfangs s’étaient fait passer pour des chasseurs de monstres. Pourquoi risquer de s’affaiblir dans un combat contre le fléau local et risquer de révéler leur présence si l’héritier des Orcades était leur cible ?


« Mais leurs maîtres ont d’autres objectifs que nuire aux miens. Ils cherchent le pouvoir avant-tout, qu’il s’agisse de richesses, de terres, d’influences ou de savoir. La présence des Harfangs peut aussi laisser présager que leurs maîtres ont des vues sur ces terres et cherchent à les affaiblir. Ou alors les buts sont plus sinistres, certains des hommes que nous avons traqué possédaient nombres d’ouvrages sur divers formes de magies noirs et autres sorcelleries. Cela peut donc être une raison d’ordre ésotérique qui explique leur présence dans ce village. Si je ne me trompe pas, il se peut qu’ils nous laissent tranquille en espérant que nos actions leurs faciliteront la tâche. Mais je ne miserai pas ma vie dessus. »


Un peu comme lui. La véritable cause de sa présence, la véritable raison pour laquelle il avait loué les services de l’Alchimiste. Savoir si la chose qui permet à l’abomination de ces marais de revenir à la vie encore et encore pourrait être lié au Lazare, cette substance qui accordait nombre de capacité à son grand-père, dont celle de défier la mort. Raimund signala également le fait qu’il « ressentait » la présence d’autres forces à l’œuvre ici. Il se peut que ce soit la présence des Harfangs ou celle du monstre qui lui fasse percevoir cela… ou autre chose.


Soudainement, un fracas se fait entendre, suivit d’une violente bourrasque. Damian a déjà la main sur la poignée de son épée et la dégaine dans un même geste. Il a trop l’habitude de se confronter au surnaturel pour croire en un évènement naturel. Une voix tel celle de Stentor*** sous les murs de Troie résonne alors, puissante et impérieuse. Il met au défis de venir l’affronter. Celui à qui elle appartiens n’en est pas moins impressionnant. Un guerrier ailés, large d’épaules, le regard perçant… d’aucun devrait le considéré comme un guerrier angélique venu apporter la fureur du Tout-Puissant, mais tel n’est pas l’avis de Damian.


Les al-Ghul croient peut-être en l’existence du divin, mais ne le prie que rarement, la longue vie de leur patriarche l’a confronté à des forces qui ne devraient appartenir qu’aux légendes, mais ce guerrier ne possède pas la majesté lumineuse attribué aux serviteurs du ciel, le jeune homme ne la ressent pas chez cet être. Par contre, son équipement attire beaucoup plus son regard. Il n’arrive pas à définir la nature du matériau le composant, un alliage qu’il n’a jamais vu. Peut-être cette matière est d’origine alchimique, mais le jeune homme ne peut l’affirmer.


« J’ignore ce que veux cet homme, mais je compte bien le découvrir. »


Même s’il sait que c’est probablement une mauvaise idée, le sang du jeune noble bout littéralement à l’appel du défi. Il est curieux de voir la valeur d’un tel adversaire face à ses propres talents, de se mettre à l’épreuve. Mais la raison garde encore fermement les rênes de son esprit. Une partie de lui se demande s’il est de mèche avec les Harfangs, après tout, il partage certains traits commun avec eux dont l’utilisation de l’imagerie d’un rapace. Le jeune Wayne tourne son attention vers Raimund.


«Alchimiste, occupez-vous de l’Harfang pour vous assurez qu’il ne se relève pas pour nous prendre en traître. Pour ma part, je vais m’entretenir avec ce Gueulard. S’il en a réellement après nous, ne jouez pas inutilement les héros. »


Damian se dirigea alors vers la sortie de la cabane de l’herboriste, cette masure ayant à peine put soutenir la bourrasque provoquer par ce nouvel arrivant. Son épée, Rouge-Gorge, dégainée, Damian fait face à ce mystérieux adversaire.


« Si c’est après moi que tu as des griefs, me voilà. Je suis Damian, du clan Wayne et je suis prêt à t’affronter s’il le faut. Mais avant cela, gallinacé. Énonce donc ton identité et ce que tu pourrais me reprocher ! »


Damian sait qu’il paraît bien insignifiant face à son opposant, mais il n’en reste pas moins l’un des plus redoutable combattant de ce monde malgré son jeune âge. Son assurance en ses capacités est visible et il se permet même d'arborer un sourire provocateur à l'égard de l'être qui lui fait face. Il ne le craint pas non, une partie de lui espère presque que les choses en vienne aux mains. Sa position de combat est déjà prête, souple, agile, prêt à esquiver les assauts de son adversaire. Il sait déjà qu’il ne pourra pas égaler son opposant en terme de force brute, il lui reste à rester en vie et frapper son adversaire dans ses points faibles. Sa main est tien fermement la poignée de son épée, il ne tremble pas, il est prêt à frapper à la première occasion.

* Guerrier-fauve : Il s'agit d'un terme réunissant collectivement les guerriers scandinaves ou germaniques utilisant un animal totem et succombant à une frénésie guerrière au combat. Berserker et Ulfenjar en sont les exemples les plus connus. Si leur présence est attesté dans l'histoire, les capacités qui leurs sont prêtés font encore aujourd'hui l'objet de débat.
** il s'agit bien entendu d'une allusion à Titus, le grand Danois de Damian
*** Stentor: Personnage légendaire de la guerre de Troie dont le rôle était d'être le crieur de l'armée achéenne.
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Inventaire : Vêtements souples de technicien scientifique. Veste bleue, avec nombreuses poches contenant des objets miniaturisés, qu'il peut agrandir selon les besoins. Bracelet au bras, donnant accès à des systèmes informatiques mais aussi à des portails du Microvers (pour voyager plus aisément sur Terre) et de la Time Pool (permettant de voyager dans le Temps).
Combinaison d'Atom, avec micro-ordinateur intégré et relié aux systèmes de la Titans Academy et des logiciels de Ray Palmer. Bio-ceinture intégrée, gadgets divers rapetissés pour qu'il les agrandisse via la technologie d'étoile naine blanche. Masque de protection, défenses et armes essentiellement non-mortelles.
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Re: La superstition est le réservoir de toutes les vérités [Raimund] Dim 10 Juil 2022 - 12:12

Une grimace ironique glisse sur le visage de Raimund, alors que son regard demeure figé sur l'étrange masse humaine et ailée, à l'extérieur.

 « Ah... oui. Bien sûr. »

Sa voix se fait plus sombre, plus lourde qu'avant encore.

 « Je... gère l'Harfang, que vous avez bien défini comme un agent absolu de la faucheuse, tandis que vous allez à la rencontre de... ce qui semble être l'illustration définitive d'une impossibilité naturelle. Un phénomène qui échappe à toute explication, et défie pleinement les connaissances bibliques, magiques et alchimiques de notre époque. »

Il soupire, et hausse les épaules.

 « Soit. Je demeure votre débiteur, Messire, et... même si je n'ai que peu de chances de survivre à l'Harfang, s'il se réveille, et alors que je brûle d'en apprendre plus sur cet être ailé... soit. »

Il pose un regard usé sur Damian, et acquiesce lentement.

 « Je m'occupe de... l'Harfang. »

L'alchimiste détourne les yeux, et les fige sur l'être si étrange et dangereux.

 « Je... vous remercie, pour toutes ces informations... sur lui. Je... demeure surpris qu'une telle entité, une telle structure échappe à... l'Eglise. »

Il grimace, en se souvenant des trop nombreuses souffrances et des multiples malheurs provoqués par cette Eglise si présente, si intense, si brutale.
Surtout dans son existence ; pour lui. Contre lui.


 « Mais... j'imagine les difficultés que vous avez rencontrées, contre eux. »

Raimund n'a pu s'empêcher de réagir, en premier, avec aigreur – car sa curiosité scientifique est vraiment immense, concernant l'homme ailé. Il ne peut cependant pleinement renier sa nature, et la sympathie que lui inspire le jeune noble.
Notamment quand celui-ci joue le jeu, et livre des informations pertinentes et fondamentales, sur ce qui les entoure ; ceux qui les entourent, aussi.


 « Je... vais l'immobiliser, en effet. Mais d'autres vont venir, comme je l'ai dit. Si l'hypothèse d'une vengeance contre vous est écartée, l'autre option est qu'ils... sont présents pour ce que vous venez chercher, aussi. »

Il refixe un regard lourd et entendu, sur Damian.

 « Il va falloir... nous presser. Je doute qu'ils patientent longuement – et je crains que chaque instant passé joue contre nous. »

Ayant dit ce qu'il avait à dire, l'alchimiste se détourne pleinement de son donneur d'ordres. Il s'avance ainsi vers l'Harfang, et sort plusieurs éléments de ses poches.

Lentement, prudemment, l'alchimiste se lance dans plusieurs mélanges, et créé quelques décoctions qui devraient abandonner l'adversaire dans les limbes, et le coma.
Il commence à les glisser dans la bouche mais aussi les pores de la peau de l'Harfang, grimaçant de surprise en voyant l'étrangeté qui l'accompagne.

Discrètement, Raimund réalise quelques prélèvements – mais Damian ne peut les voir, car ce dernier s'oppose désormais à l'homme ailé.

Une tension lourde demeure à l'extérieur, alors que le jeune noble lance une annonce sèche mais directe. Un silence intense s'installe, avant que le nouveau venu réagisse... à sa façon.

 « Ah !
Tu es bien petit, et frêle, pour utiliser de tels mots ! Où crois-tu être ? Dans la cour de tuteur ? Au sein de ta nourrice ?
Bah !
Je n'ai guère le temps avec les marmots ! »


Il hurle.
Il ne parle pas – il hurle. Bruyamment. Brutalement. Comme un homme ivre, et violent.

 « Je vais cependant te répondre... il faut bien éduquer la plèbe, et la jeunesse !
Mon nom ne te dira rien ! Il est imprononçable en ta langue !
Tu peux le traduire en... Charles l'Andar !
Et... je ne souhaite rien de toi ! Mon courroux ne te concerne pas ! »


Un rictus de colère glisse sur le visage de l'homme ailé.

 « Je viens pour l'alchimiste ! Je viens pour le monstre qui a transformé ma vie ! Je viens pour celui qui m'a condamné à ceci !
Je viens pour l'hérétique dont les travaux m'ont condamné à ceci – à être cette abomination, alors que je devais être l'Aigle Doré de mon peuple !! »
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La superstition est le réservoir de toutes les vérités [Raimund] 386562Rien
Re: La superstition est le réservoir de toutes les vérités [Raimund] Mer 13 Juil 2022 - 22:45

L’Harfang gisait à même le sol alors que Raimund s’afférait à le neutraliser. Il aurait tout aussi bien pût être un cadavre quand on l’observait. Il avait l’odeur de la mort, il en avait l’apparence aussi. Débarrasser de son attirail, la pâleur de son visage approchait d’un teint cadavérique avec des veines noirs qui transparaissaient au travers de son épiderme. Damian avait déjà eut l’occasion de voir les cadavres des Harfangs que sa famille avait jadis affronté mais s’ils avaient tous quelque chose dans leur apparence qui faisait douter qu’il aient jamais été vivant, il n’avait pas souvenir qu’aucun d’entre eux n’aie sembler à ce point en mauvais état.


La peau du tueur était craquelé par endroit, au toucher elle était froide comme la glace, il ne semblait pas respirer mais en faisant attention on pouvait ressentir un léger signe de vie émaner de l’intérieur de cette carcasse. Une études plus attentive du corps de l’Harfang révélerait les traces de nombres de blessures, des plaies qui semblait se refermer malgré des signes évident de gangrènes et autres infection, des fractures multiples aux bras, aux jambes et dans la cage thoracique… mais si les traces demeuraient, les os semblaient s’être ressouder bien qu’improprement. Mais le plus perturbant serait pour l’Alchimiste, le fait de constater que les yeux de l’Harfang, jusqu’à présent perdu dans le vide, semblaient à présent le fixer.


En fait, l’Harfang était conscient tout du long, mais n’avait simplement pas d’intérêt envers ces êtres jusqu’à ce que le garçon ne l’identifie, bien qu’il n’aie pas immédiatement compris. Lors de la discussion qui s’en était suivit, il avait identifié le jeune comme étant l’héritier du Mormaer des Orcades qui avait infligé une cinglante défaite à ses frères du Nord de l’Écosse.


Il aurait alors put intervenir pour exécuter ces deux cibles potentiels, mais son corps était toujours en mauvais état. Malgré les capacités de récupérations qui lui avaient été conféré par ses maîtres, l’exécuteur non-vivant avait bien du mal à guérir des blessures que la monstruosité qui vivait dans ces marais lui avait infligé.


Bien sûr, ses frères et lui étaient au courant de l’existence de cet être, ils avaient même déjà affronter d’autres monstres dans son genre… du moins le croyaient-ils. Même en envoyant les idiots des villages environnant en chaire à flèches, même avec leurs endurance et leurs agilités surnaturelles, ils n’avaient put en venir à bout. De plus, il s’était avéré que le simple contact de cette aberration suffisait à rendre leurs blessures extrêmement dur à guérir, faisant putréfier leur chaire déjà presque morte. Il y arrivait encore, mais cela prenait du temps… ainsi que l’aide des soins prodigué par l’herboriste qui l’avait recueillit. Plusieurs de ses semblables étaient définitivement détruit, mais leur groupe était encore capable d’accomplir sa mission.


Il avait attendu, récupérant les informations qu’il pouvait, attendant une opportunité pour agir. Son attaque devrait être fulgurante car il était encore trop faible pour constituer un adversaire bien redoutable, il ne savait même pas combien de temps son corps pourrait supporter le combat. L’arrivée inattendue du nouvel acteur constituait une opportunité parfaite pour éloigner le plus jeune du duo… son tour viendrait s’il survivait.


L’Harfang laissa l’alchimiste faire ses préparations sans intervenir, glissant sa main pour récupérer un couteau qui traînait près de lui. La femme qui l’avait soigner ces derniers jours l’utilisait pour retirer les parties gangrener de ses plaies dans le but que des morceaux plus sains les remplacent. Cela était un travail de longue haleine car la décrépitude que lui avait insufflé le monstre n’étaient compensé que par le pouvoir le maintenant en vie. Une fois sa main sur la lame, il attendit patiemment, que l’alchimiste approche. Continuant à le fixer du regard, mais affectant le même immobilisme total dans lequel il était plongé jusqu’à présent, laissant le temps à sa victime de développer un faux sentiment de sécurité face à son impuissance.


Il le laissait approcher, aux plus près possible. L’Harfang tenait à ne pas louper son coup, à ne pas lui laisser le temps d’alerter qui que ce soit. Mais cela donna l’occasion à Raimund de lui faire ingurgiter sa mixture. Si l’Harfang avait initialement escompté que cette substance n’aurait que peu d’effet, il sentit immédiatement son organisme réagir. Soudainement, obéissant à une impulsion, l’Harfang agrippa Raimund à la gorge. La position de son bras par rapport à son épaule n’était pas naturelle, et pourtant il ne semblait éprouver nulle gêne ou douleurs dans son attaque, là où n’importe quel autre être humains aurait été dans l’incapacité même de se mouvoir. La force dont il faisait preuve semblait inhumaine, écrasant tout son qui pourrait s’échapper de la gorge de sa cible. Mais alors qu’il se redressait pour frapper l’alchimiste, les effets de la mixture de sa victime firent effets et l’Harfang ne fut bientôt plus une menace.


***
Pendant ce temps, au-dehors, le regard inquiet des villageois observaient l’écuyer et son adversaire se jauger. Ils voyaient une nouvelle épreuve s’abattre sur leur bourgade sous la forme d’un guerrier ailés. Certains d’entre eux étaient déjà occupé à réciter leurs prières pour que le Tout Puissants pardonnent leurs péchés qui devaient être la cause de l’arrivée d’un ange vengeur venu des cieux.


De son côté, le jeune Wayne restait sur ses gardes. De sa main libre, il avait récupérer une fiole qu’il ingurgita, une potion qu’il avait apprit à faire auprès des chamanes des clans pictes servant son père, celle-ci affinait sa perception de ce qui l’entourait, lui permettant de réagir plus rapidement au danger. Il sentait courir cette potion dans ses veines, mais aussi la toxicité qui l’accompagnait. Il devait éviter d’en prendre de trop grande dos, car parmi les ingrédients utilisé pour sa conception, plusieurs d’entre eux étaient des poisons capable de terrassé même un homme adulte. Les capacités de récupération de Damian et un processus de mithridatisation faisait que le jeune homme était capable d’encaisser le contre-coup, mais il devait éviter de trop compter sur ce genre de substance.


Damian détailla son adversaire ce… Charles d’Andar. Il était indubitablement puissant et son équipement semblait étrange. Si ses ailes lui donnait vraiment la capacité de voler, ce serait le premier élément à neutraliser, pour le forcer à faire le combat sur un terrain que Damian maîtrisait. Il était fort, endurant, mais le prince de la Confrérie des Ombres doutait de sa vitesse. L’usage d’une masse impliquait un style de combat plutôt offensif. Le poids d’une telle arme ne permettait pas de pouvoir compter sur des parades, tout le but d’un tel outil était de finir rapidement l’affrontement. Le poids de la masse était telle qu’encaisser un choc, même avec une armure ou un bouclier pouvait vous mettre hors-combat grâce aux dommage indirect, ceux entraîner par les répercussions de la violence du coup. En contrepartie, il était aisé de passer sous la défense ennemi s’il loupait son coup.


Le côté agressif de son opposant se retrouvait également dans sa manière de s’adresser à Damian. Tout en lui respirait impulsivité et colère. À dire vrais, le jeune homme s’inquiéterait bien plus d’un opposant silencieux, car cela impliquerait qu’il se concentrerait sur le combat, qu’il n’avait pas besoin du recours à ces méthodes primaire pour insuffler du courage. Le jeune noble raffermit sa poigne sur la garde de son arme, prêt à frapper à la moindre ouverture. Ses jambes étaient placé de manière qu’il puisse prestement se jeter hors de la trajectoire de son adversaire s’ils en venaient aux armes.


Il nota d’autres éléments dans le discours de cet Andar. Premièrement, il semblait se considérer comme un noble, et même haut-placé avec cela pour le prendre avec une tel condescendance. Soit il était réellement une personne importante, soit il n’était pas aux faits des usages dans le royaume pour se permettre une telle morgue. Mais aussi, il en avait après Raimund. Décidément, cette alchimiste était peut-être très talentueux, mais il semblait également posséder un don certains pour s’attirer des ennemis. C’était la deuxième fois que sa quête était entravé parce qu’un ennemi de son compagnon intervenait. Mais qu’importait.


« J’entends tes paroles l’Andar… quoi que tu sois. Mais celle-ci n’ont aucun sens à mes oreilles. Quel est ton peuple dont tu es sensé être le champion ? Et en quoi ne peux-tu devenir leur « Aigle Doré » ? Tu me sembles pourtant des plus emplumé et couvert de dorure pour être convaincant dans un tel rôle. » Le ton de Damian restait calme, au contraire de celui de son opposant. Il ne cherchait pas spécialement à déclencher l’affrontement s’il pouvait l’éviter, même si cela le démangeait de tester leurs capacités respectives. Bien que s’efforçant de rester diplomate, Damian ne pouvait aller totalement contre sa nature et les provocation fusaient.


« Mais si c’est après mon compagnon que tu en veux, je crains que nous ayons un problème. Je suis en mission, et j’ai besoin de son expertise pour la mener à bien et tu me ralentis. Donc, pour la durée de ma quête, cet homme est sous ma protection. » Les paroles de Damian étaient fermes, il ne céderait pas. Sa main libre se posa sur l’une de ses réserves de couteaux de jets, prêt à les envoyer si nécessaire.


« J’ignore si t’attaquer à un écuyer est le genre d’acte dont tu tires de la gloire, mais tel n’est pas le cas dans ma culture. Néanmoins, le désir de vengeance ne m’est pas étranger. Cependant, est-ce que cet alchimiste t’as infligé ça ? Ou c’est-on simplement baser sur ses travaux ? Es-ce que ton crâne de piaf est trop épais pour voir que ta recherche de vengeance de prépare à t’attaquer à l’une des seuls personnes qui pourrait éventuellement te venir en aide ? »


Damian n’était pas réellement sûr de la chose à faire. Il ne pouvait se permettre de perdre davantage de temps, pas avec le fait qu’il devait se dépêcher, pas avec les Harfangs dans les environs… soit son interlocuteur cédait à ses provocation de manière à en finir vite, soit il réfléchissait et acceptait l’idée que Raimund lui serait plus utile vivant.


De manière général, Damian était dubitatif concernant l’histoire qui lui était servie par cet homme. Raimund était certes pas la personne la plus facile à vivre qu’il ait rencontré, mais il ne le pensait pas du genre à infliger des souffrance volontaire à autrui pour faire avancer ses recherches. Le fait qu’il aie tenter de combattre l’influence du roi des Bas-fonds semblait jouer en sa faveur concernant le fait que Raimund était quelqu’un de fondamentalement bien intentionné bien qu’aigri.
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Inventaire : Vêtements souples de technicien scientifique. Veste bleue, avec nombreuses poches contenant des objets miniaturisés, qu'il peut agrandir selon les besoins. Bracelet au bras, donnant accès à des systèmes informatiques mais aussi à des portails du Microvers (pour voyager plus aisément sur Terre) et de la Time Pool (permettant de voyager dans le Temps).
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Re: La superstition est le réservoir de toutes les vérités [Raimund] Jeu 14 Juil 2022 - 21:36

Les forces de l'Harfang cèdent, au moment le plus important – à l'instant où il aurait pu, où il aurait dû emporter la victoire.
Dommage.

La créature impie sent son énergie lui échapper, alors qu'il s'écroule tandis que ses muscles se figent.
Sa victime, elle, hausse lentement les épaules.


 « Tss. »

Raimund se redresse, et remet lentement en place ses vêtements – sans un regard pour l'Harfang, qui un instant avant l'enserrait entre ses bras, dans une position impossible au corps humain.
Mais il a bien compris que l'Harfang n'a rien d'humain... et, en soi, ne s'est jamais senti menacé.


 « Imbécile. »

Une grimace de mépris glisse sur le visage de l'alchimiste, alors qu'il s'accroupit devant l'Harfang.

 « M'étouffer, hé ? M'étrangler ? Bah... crois-tu avoir été le premier à tenter cela, l'ami ? »

La réponse est non.
Bien des hommes, bien des envoyés de l'Eglise ont tenté de le tuer ainsi – une méthode terrible, mais discrète, et donc préférée par les assassins.
Qui ont échoué, cependant.


 « J'ai... la peau trop dure pour cela. Hé-hé. »

Son ricanement n'a rien de joyeux – il est mauvais, presque mesquin.
Et pour cause.
Il a pour origine les sacrifices et expériences terribles menés par Raimund pour... densifier son corps ; intensifier sa masse.

Afin que jamais sa peau, sa trachée, ses os ne puissent rompre. Afin que jamais son corps ne puisse céder aux coups, aux attaques.
Afin que son organisme soit aussi dense que son esprit ; et indomptable, comme son âme.


 « Mais... mmh. Je... pense que tes copains ne vont pas tarder. »

L'alchimiste commence à ouvrir les vêtements de l'Harfang, cherche de nouveaux éléments – mais entend les voix à l'extérieur, et grimace encore en reconnaissant quelques mots de Damian.
Cela se crispe, dehors. Le ton monte.
Et... oui.

L'autre dément commence à parler ; trop parler.


 « Par l'enfer. »

Raimund se redresse, et s'active à la hâte. Il recherche et récupère ses fioles, ses éléments pour les ranger ; pour préparer la fuite.
Car il doit fuir, oui.
Il pense bien que Damian va le défendre – mais l'ailé est fort, très fort ; trop fort, peut-être. Il ne peut risquer d'être pris par lui. Il doit s'échapper.

Mais.
Alors que l'alchimiste se prépare à prendre la fuite par une fenêtre dérobée... il se fige.

D'une part, parce que, à l'extérieur, Charles l'Andar finit de s'esclaffer après les mots du jeune noble – et commence à lui répondre, encore.

 « Mon peuple est bien trop noble et important pour que je te le décrive, enfant ! Tu ne détaillerais pas l'origine de ta caste à une fourmi, alors je ne m'abaisserais pas à cela !
Sache juste que j'ai engagé jadis l'imposteur qui t'accompagne, afin de me permettre de rejoindre mon peuple ! De retrouver mon père, à ma place ; dans les cieux !
Ton ignoble dément m'a trompé ! Il m'a doté de ces ailes, mais qui ne peuvent me permettre de retrouver les miens ! Il m'a trompé, et je refuse de le laisser vivre après ceci !! »


Une grimace de haine déforme les traits de Charles, alors qu'il bondit, une masse à la main ; vers Damian.
Il attaque, sans crier gare.

Mais, avant qu'il puisse frapper le noble... l'autre raison du blocage de Raimund, de sa stupéfaction, se révèle.
Ils se révèlent.

Eux.
Les Harfangs.

Une dizaine d'Harfangs, qui émergent soudain de la forêt et des ombres – et fondent sur tout le village.
Sur Damian. Sur Charles. Sur Raimund.
Sur les habitants, aussi !
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Re: La superstition est le réservoir de toutes les vérités [Raimund] Dim 17 Juil 2022 - 22:08

Son adversaire semblait décidé à en arriver aux mains. Même si l’agressivité de l’Aigle Dorée ne semblait pas dirigé directement contre Damian, ce dernier sentait bien que celui-ci n’hésiterait pas un instant à l’attaquer. Il apparaissait également que, si on accordait le moindre crédit aux paroles de ce Charles l’Andar, que l’Alchimiste qui accompagnait le jeune homme avait décidément bien des secrets. Mais il s’occuperait de ça en temps voulu. Néanmoins, il devait d’abord répondre aux divagations remplit d’orgueil de son interlocuteur.


« Un peuple si honorable que tu ne peux en parler ? Soit il n’existe que dans ton imagination, soit il doit s’agir d’un peuple bien misérable pour que tu te refuse à en parler. Dans les deux cas l’Andar, bien indigne de mon temps. »


Les sens aiguisés du jeune homme, affûté par la mixture qu’il avait ingurgité quelques instants plus tôt, lui permettaient de percevoir parfaitement son environnement, repérant avec acuité le moindre détail. Il anticipa l’attaque de l’Aigle Dorée, sa manière de resserrer sa prise sur son arme, la lueur dans ses yeux, les muscles s’apprêtant pour l’effort à venir. Il ne la vit pas simplement venir, mais sut déterminer quel était le moment précis où il devait esquiver, assez tôt pour ne pas être inquiéter, assez tard pour que son adversaire ne puisse corriger son mouvement.


Le jeune noble bondit sur le côté pour éviter la frappe puissante de son adversaire. Il aurait put enchaîner facilement. Le flanc entier de son opposant était à découvert, une erreur impardonnable dans ce genre de combat, une erreur qui pouvait vous coûter la vie. Cela aurait été aisé pour le prince de la Confrérie de planter sa lame et d’en finir… encore que, à l’instar du roi-mercenaire, cet aigle dorée pourrait s’avérer plus résilient que la plupart des mortels. Mais l’héritier des Orcades retint sa lame, choisissant à la place de lancer le couteau de jet qu’il avait dégainer un peu plus tôt… bien que l’Aigle Dorée ne fut nullement sa cible.


Le jeune homme avait été capable de repérer les mouvements de ses autres ennemis, ceux qui entouraient le village. Il les avait vu quitter leurs cachettes pour lancer l’assaut. Ils avaient surgit des ombres toutes armes dehors, s’élançant avec célérités vers les cibles qu’ils avaient choisit à l’avance. Leurs tenues de combats étaient faites du meilleurs matériaux, garantissant souplesse et protection, tout en leur offrant une apparence intimidante. Il poussaient le terrible hululement annonçant leur attaque, un hululement qui se mua en un cris de rapace à glacer le sang des moins braves et promettant la mort à ceux qui se tiendraient sur leur chemin. Damian l’avait déjà trop souvent entendu durant la campagne que son père avait mené, il savait que cela signifiait qu’ils n’accorderaient nulle quartier aux habitants du village, car ils avaient été forcer de révéler leur nature.


Le premier Harfang s’écroula violemment sur le sol lorsque le couteau de Damian se planta dans son œil. Cela ne le tuerait pas, cela ne l’empêcherait pas plus de se relever. Mais même un être aussi inhumain qu’un Harfang avait la politesse de se voir casse dans son élan quand une lame lui pénétrait le crâne par surprise.


« Nous reprendrons notre échange plus tard l’Andar. Quelque soit tes griefs je te garantis qu’eux n’en ont cure. »


La panique se répandait dans le village. Le Fyrd ayant au préalable été décimé par les manigances de ces même ennemi qui lançait ce raid meurtrier cela signifiait que la plupart des hommes valides étaient soit morts, soit plus en état de se battre. Certains villageois eurent le courage de s’interposer, mais ce ne fut que pour rencontrer une mort rapide de la mains de leurs assaillants. Les Harfangs étaient vifs, entraîné et impitoyables. Ils n’hésiteraient pas à faucher leurs victimes une par une, ni à les traquer d’ailleurs. La plupart des villageois fuirent à leurs approches, certains tentant de trouver refuses dans leurs maisons, d’autres choisissant de s’enfuir vers les marais.


La moitié du groupe s’étaient dirigés vers les deux combattants debout, les deux principaux obstacles qu’ils avaient identifiés. Trois d’entre eux prirent l’imposant Charles l’Andar pour cible. Si le puissant combattant écrasa sa masse sur le premier Harfang, l’envoyant voler comme un pantin désarticulé, ce faut pour que l’adversaire suivant profita de l’ouverture pour se jeter sur lui, le frappant de sa hache. L’instant d’après, son compère prenait l’Aigle doré en tenaille, cherchant à enfoncer ses lames dans le dos de sa victimes, tandis que celui qui avait encaisser le premier coup se relevait, semblant nullement être gêné par les dégâts qu’il venait de subir. Rapidement, l’Andar du subir l’assaut coordonné de trois adversaires qui semblaient refuser de mourir.


De son côté, Damian croisa le fer avec un premier Harfang. Il était vif, meurtrier, mais le jeune noble avait déjà combattu ses semblables par le passé, il connaissait leur endurance inhumaine et comment ils en jouait. Le fils du Mormaer fit un pas de côté pour éviter le coup de dague à la trachée avant de contre-attaquer. D’un coup rapide, il frappa avec son épée, tranchant le poignet de son adversaire pile à l’intersection. Cette blessure n’arrêterait pas l’Harfang, mais ce dernier ne pouvait régénérer un membre perdu.


Le jeune homme resta offensif et mobile, privilégiant les attaques de tailles et en restant jamais statique. Il ne pourrait pas l’emporter à l’usure, il le savait. Cela était d’autant plus évident lorsqu’un deuxième Harfang, celui-là même qui avait encore le couteau de Damian dans l’œil, vint rejoindre le combat. Malgré son talent, l’écuyer risquait de se faire rapidement submerger. L’affrontement entre Damian et les deux Harfangs tourna rapidement à la « danse de lames », les coups s’échangeant rapidement, l’acier des épées tintant avec fracas. Pour l’instant, le jeune homme conservait l’avantage, car il avait été entraîné pour ce genre de cas de figure. Mais contrairement à ses adversaires, il finirait par fatiguer. Il devait trouver un moyen d’égaliser les chances… d’autant plus qu’il aurait aussi à s’occuper des Harfangs qui étaient après Raimund ou les villageois.


Profitant d’une ouverture, le jeune s’échappa de la mêlée, se baissant pour éviter un coup de lame, il poursuivit son mouvement pour rouler sur lui-même. L’Harfang poussa un cris de surprise quand un couteau traversa son genoux, le forçant à se baisser un instant. Sans lui laisser le temps de se relever, Damian planta en travers de la gorge de l’Harfang son épée. Une blessure que même son adversaire mettrait du temps à se relever. L’espace d’un instant, Rouge-Gorge, son épée, resta bloquée entre deux vertèbres. Les spasmes de son ennemi qui se débattait pour se libérer étaient dérangeants à plus d’un titre, mais Damian ne flancha pas et dans un effort parvint à libérer sa lame… et décapita son adversaire au passage.


« Alba gu bràth* !!! » cria-t-il, reprenant ce cri de guerre commun à de nombreux guerrier écossais… l’un des nombreux qu’il avait entendu entonné.


Mais alors que le corps de ce redoutable adversaire s’écroula sans vie, cette victoire ne fut que de courte durée. Alors qu’il achevait son adversaire, le jeune homme avait été obligé de complètement baisser sa garde. Et il le paya. Le deuxième Harfang se jeta sur lui, lui plantant profondément sa lame dans l’épaule tout en le plaquant au sol. Réprimant un râle de douleur, l’écuyer perdit son épée dans la bagarre qui s’ensuivit. Son bras droit était engourdi par la blessure, son adversaire avait l’avantage, il devait réagir. Sa main gauche s’empara d’une fiole à sa ceinture et l’écrasa contre le visage de son adversaire. Cette fiole contenait un acide puissant dont il se servait usuellement pour forcer rapidement les serrure. L’Harfang commit l’erreur de se couvrir le visage pour tenter de dégager ses yeux de la brûlure du produits, brûlure que Damian ressentait également dans sa main, mais n’en avait cure. Écartant tout les signaux de douleurs envoyé à son cerveau dans un impressionnant effort de volonté, il se libéra de l’emprise de son ennemi en le projetant au loin d’un brutale coup de pied.


Se relevant, le visage emplit par la fureur du combat, ses yeux étincelant d’une flamme intérieure parfaitement visible alors que la magie du Lazare agissait pour commencer à cicatriser ses blessure. Il était prêt à retourner au combat, dégainant son Sgian Dubh** dont la lame noire faisait courir tant de rumeurs parmi les peuples saxon, il se jeta sur son adversaire, le poignardant encore et encore. Une nouvelle douleur se fit alors sentir à son épaule gauche, alors qu’un trait le transperçait. Il l’avait pourtant entendu arriver, mais trop tard pour réagir. Soudainement, il fut tirer en arrière par une force considérable. Le projectile en question appartenait à un autre Harfang, l’un de ceux qui s’attaquait aux villageois et avait reporter son attention sur Damian. Il était également relié à son propriétaire par une corde qu’il utilisait pour traîner jusqu’à lui l’héritier des Orcades.


Damian sentait une douleurs intense lui déchirer l’épaule et se répandre dans son corps, le trait en question étant barbelé et provoquant d’important dégâts. Déjà, l’ennemi avec qui il avait été aux prises se relevait, le visage défiguré par l’acide mais pas moins décider à continuer le combat, et un autre Harfang venait en renfort à ses frères, toujours posséder par leur transe guerrière. La main droite de Damian attrapa alors la corde qui céda d’un coup, faisant tomber à la renverse son propriétaire. Le jeune noble se releva, tenant toujours son poignard en main, alors qu’une autre lame, dissimulée jusque-là, était sortit de son gantelet… un des outils qu’il avait ramené de la confrérie et qu’il ne devait usuellement utiliser qu’avec la plus grande discrétion.


Malgré toute sa volonté, son talent et son orgueil, Damian commençait à sentir la fatigue et les blessures prendre leur tribut sur lui. Il restait néanmoins encore en état de se battre. Il défiait ses adversaires de venir l’affronter, espérant que Raimund aurait trouvé un moyens de leurs échapper, pendant que impassible derrières leurs masques, les Harfangs l’observaient, guettant la moindre faiblesses comme les prédateurs qu’ils étaient. De sa main droite, encore engourdie, il prit quelques boules qui une fois écrasée au sol produire un écran de fumée. Cela ne ferait que lui offrir quelques précieuses secondes pour se repositionner lorsque ses adversaires passeraient à l’attaque… et peut-être récupérer son épée qui traînait au sol, quelques mètres plus loin.


***
Pendant ce temps, deux autres Harfangs avaient prit pour cible l’Alchimiste et s’étaient jeter dans sa direction, faisant de lui leur proie. Ils avaient fondu sur la position de Raimund avec grande célérité, prêt à en découdre, s’assurant qu’ils seraient en mesure de le prendre en tenaille. Leurs lames aiguisée, tenue avec une grande assurance, ne laissant guère de doutes sur leurs capacités à tuer… et à faire souffrir.


Mais alors que l’ennemi se faisait de plus en plus pressant, un autre être se fit voir… du moins par des yeux pouvant le voir. Un petit, plus petit qu’un champignon, arborant une barbe ressemblant aux poils de dos d’un hérisson, et ayant une coquille d’escargot pour casque. Il n’osait pas approchait mais il envoyait un signal à la fée accompagnant Raimund, un signal l’invitant à le rejoindre. Ce membre du petit peuple n’avait pas grand-chose à faire des humains, mais il était prêt à se montrer solidaire avec l’une de ses semblable, prêt à utiliser ses pouvoirs pour la dissimuler elle… et éventuellement son étrange compagnon, aux yeux de leurs ennemis s’ils le désiraient. Et ce, malgré la crainte évidente qu’il ressentait à la vue des Harfangs.

*Alba gu bràth : Cri de guerre écossais traditionnel. (signifie littéralement "Pour l'Écosse jusqu'au Jugement (dernier)")
** Sgian Dubh = signifie littéralement "lame noir" en gaélique. Les guerriers écossais avaient l'habitudes de se battre, durant l'antiquité et le début du moyen-âge, avec des lames non-polie leur donnant un aspect noir sources de crainte auprès de leurs ennemis. Par la suite, le terme fût utilisé pour désigner un couteau faisant partie intégrante des tenues traditionnel écossaises.
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La superstition est le réservoir de toutes les vérités [Raimund]
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