Wonder Woman #791Sympathique.
Becky Cloonan & Michael W. Conrad reprennent / font le bilan du (mauvais) crossover récent, en enclenchant une discussion mystique entre Diana et Hippolyta, qui a organisé sa mort pour rejoindre l'Olympe. On a un point général sur la situation, alors qu'une vision des Esquecida pousse Diana à aller enquêter en Amérique du Sud sur des plantations étranges. Tout ça est lié à Veronica Cale, et les choses vont vite dégénérer.
C'est cool, oui. Les deux auteurs maîtrisent leurs personnages, et gèrent bien leurs rebondissements. Je reste dubitatif sur la décision d'Hippolyta, mais à voir ce que ça peut donner. La série est vraiment agréable quand elle est déconnectée des autres auteurs / autrices.
Graphiquement, Marguerite Sauvage livre ici des planches moins poétiques que d'autres fois, et les yeux sont parfois loupés. Mais c'est joli et entraînant.
Un bel enchaînement sur une nouvelle saga intéressante.
Superman : Son of Kal-El #15Efficace, à défaut de briller.
Tom Taylor achève ici la saga forgée sur quinze numéros, à savoir l'opposition entre Jon et Bendix, dirigeant de Gamorra. On a ici un épisode basé sur la bagarre, mais sans être trop violent ; les Révolutionnaires tiennent parole et se tiennent. Jon parvient à déconnecter le contrôle extérieur des surhumains utilisés par Bendix, la mère de Jay est aussi libérée (par un Damian bien badass, qui veut du mal à celui qui a ennuyé son meilleur ami). Bendix s'enfuit, lance un rayon de la mort absorbé par Jon (avec twist sur les pouvoirs ?) puis se fait trahir par
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Lex Luthor, juste avant Action Comis
#1050 qui va ramener Clark et replacer le chauve en ennemi ; habile).
Ca finit sur un baiser entre Jon et Jay, et une belle victoire.
C'est sympathique, oui. Le rythme n'est pas fou, il n'y a pas de grand dynamisme car il n'y a pas d'énorme enjeu. Tom Taylor a mieux construit son Jon, au fil des épisodes, et sa place dans le monde que Bendix comme menace. Même s'il n'est pas naze pour autant, il n'a rien de l'aura de sa version WildStorm, et demeure un Lex Luthor du pauvre.
Il n'empêche que ça se lit bien, que c'est fluide, que revoir les personnages favoris de Tom Taylor, c'est cool et l'ensemble donne le sourire ; ça fait du bien. Cian Tormey propose de belles planches, et j'en viens à le préférer à John Timms, largement.
Pas un grand numéro, pas d'une grande série, mais un plaisir régulier de lecture. A voir l'espace que l'auteur et le personnage auront au retour de "papa".
Btman vs. Robin #1C'est bien fait - mais ça "ose" tellement que le final sera révélateur de la qualité générale.
Ici, passons en spoiler :
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Bruce, en visite au Manoir Wayne qu'il a abandonné, y retrouve... Alfred Pennyworth, vivant et avec des souvenirs sur sa mort. Bruce doute, mais l'interrogatoire valide le retour. Sauf que les analyses dans la Batcave attendront, car ils sont accueillis par un Damian agressif, accompagné de Tim Hunter et de Jakeem Thunder, qui a le génie Thunderbolt. Bagarre, Batman morfle, s'enfuie avec Alfred, et ils filent voir Zatanna... entre la vie et la mort, suite à des attaques magiques, comme les autres "stars mystiques". Bruce doit trouver comment gérer ça, car Damian semble responsable et "possédé" ou pris par quelque chose. Damian retrouve en effet Mother Soul (grand-mère maternelle) et le démon Nezha, vu dans la série World's Finest que j'ai abandonné. Il semble travailler pour / avec eux.
Bon. Ca se lit bien, c'est fluide, pas trop "dark", intense, surprenant et troublant. Mais tout va dépendre de la fin, oui. Pour Damian, on peut partir sur l'hypothèse Shadowland (où Daredevil avait été possédé par un démon) ou sur un bluff général. Pour le revenant, j'espère que DC va assumer d'aller au bout, parce qu'un twist serait cruel.
En soi, ça se lit bien, mais ça ne m'emporte pas non plus. C'est correct, fluide, dynamique, avec un bon rythme, et des surprises. Mahmud Asrar livre de belles planches, et de jolies ambiances.
C'est bien. Mais je ne suis pas emballé non plus.
Dark Crisis : Worlds Without A Justice League - Wonder Woman #1Oula.
Tini Howard livre un segment bien maladroit sur une Wonder Woman placée sur un monde parfait, où Etta Candy devient Présidente américaine alors que les trois tribus amazones ont fusionné leurs foyers pour trouver la paix. Sauf que, en secret,
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Diana a "livré" Dr Psycho à Gaïa pour qu'elle aspire sa vie, afin de tranquilliser le monde ; Diana se l'était fait oublier, s'en rappelle, conteste, bagarre.
Finalement, les Amazones fuient dans l'Espace pour échapper au monde des Hommes, et Diana reste seule pour panser les plaies du monde.
C'est assez naze, il faut l'avouer. Ca va vite, très vite ; trop vite. Le twist sur Diana est assez bidon, l'ensemble n'a pas beaucoup de sens. Leila del Duca livre de belles planches, mais souvent trop claires et donc un peu ternes.
Un nouvel échec pour Tini Howard.
En parallèle, Dan Watters scénarise un segment où Martian Manhunter erre dans un mauvais polar, où les Humains ont pris des allures de Cthulhu suite à son influence. Son inconscient tente de lui dire que tout ça est faux, mais ce J'Onn
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tue ce lanceur d'alerte, "trop bien" dans le monde des tentacules.
Ca n'a pas beaucoup de sens, c'est fort étrange et sans grand intérêt, hormis les planches froides mais avec une belle ambiance de Brandon Peterson.
Un numéro à éviter, complètement loupé.
Flash : The Fastest Man Alive #1Premier numéro sur trois d'une mini-série sensée montrer comment le Barry Allen (crétin) du DCEU file vers son film Flashpoint.
Ici, l'on voit Barry qui galère à affronter Girder, qui agit mal pour payer des soins pour son père. Barry échoue, s'en prend plein la tronche, et va demander aide et formation au Batfleck, ce bon vieux Batman mentor du DCEU. Ledit Batman paraît ici plus calme et moins acharné à tuer tout ce qui bouge, et guide puis équipe Barry, qui finit par stopper Girder. Evidemment, Bruce Wayne va payer les soins du père.
Bon, objectivement... c'est sympathique. Ca ne révolutionne rien, mais Kenny Porter parvient bien à reprendre l'esprit de ce Barry un peu neuneu, sans le rendre crétin ici. La relation avec ce Batfleck mentor fonctionne bien, et rendre ce Batman moins expéditif est agréable. L'ensemble se lit, il se passe plusieurs choses. Tout est prévisible, mais c'est surtout une petite musique bien connue et bien agréable à retrouver.
Graphiquement, Ricardo Lopez Ortiz a un bon sens du rythme et du dynamisme, son rendu de la vitesse est cool et réussi. Les visages sont un peu précipités, nerveux, mais ça fonctionne avec l'ensemble.
Une bonne petite surprise. La preuve que l'on peut faire un tie-in de film et le réussir !