Les comics que vous lisez en ce moment

Je viens de finir...


... de Michael DeForge, un auteur canadien dont j'ai découvert le nom dans un numéro spécial des Inrockuptibles consacré à la BD anglo-saxonne !


J'avais été à l'époque intriguée par le dessin de DeForge, l'usage des couleurs, la façon de dessiner des personnages comme si ces derniers étaient constitués de bâtonnets ou qu'ils n'étaient que des playmobiles sous ecstasy...

... j'ai donc donné sa chance à ce recueil et... je ne le regrette pas !

"L'héroïne", Sticks Angelica, est la fille d'un homme politique canadien bien en vue (genre il est - ou il a été - premier ministre). Elle est connue par tout le Canada mais aspire désormais à un peu de tranquillité et d'anonymat. Bref, elle se retire dans une forêt encore un peu sauvage, pour vivre en harmonie avec les animaux...

... sauf qu'il ne s'agit pas d'un comics animalier et que les animaux en question ont leurs bizarreries. A titre d'exemple, ils ne peuvent dévorer que les créatures marquées d'un "X", c'est à dire ayant été condamnées à mort par un tribunal populaire animalier. Et puis... Il y a un lapin qui est amoureux de Sticks Angelica ; un renne qui - lui - veut devenir un être humain et exercer le droit ; des mouches qui répondent collectivement au courrier de notre héroïne...

... Michael DeForge (l'auteur) apparaît lui-même sous la forme d'un journaliste pénible qui cherche des ragots à raconter et finit dans un drôle d'état.


Sticks Angelica oscille entre des flashbacks vraiment pas à son avantage et sa volonté de devenir animale.

On ne sait jamais trop à quel moment l'absurdité devient sensée. On ne sait pas trop si c'est une œuvre profonde ou irréelle. Michael DeForge nous déstabilise totalement.

Tout ce que je peux dire c'est que "Sticks Angelica, Folk Hero" est une expérience totale. Nous ne sommes pas simplement dans l'anthropomorphisme mais bel et bien dans un monde à part, à la manière d'un "True Swamp" de Jon Lewis ou d'un "Beanworld" de Larry Marder. Et puis... ce dessin, ces couleurs ! Rien que ça, on peut se poser la question... est-ce encore du comics ? Est-ce déjà de l'art ?

Mais au fond, tout cela-a-t-il une importance quelconque ? Lisez "Sticks Angelica, Folk Hero", c'est une expérience totale et inoubliable !

Une VF ? Je n'en sais trop rien... mais la VO se trouve à vil prix !

Sympa' !
Bryan Hitch écrit et dessine un des one-shots les plus réussis de la collection, en s'intéressant à Flashpoint. Ici, Barry échoue à se redonner des pouvoirs, car l'éclair le frappe et frappe Eobard Thawne au même moment. Barry meurt, Thawne gagne la Speed Force de Barry, et se retrouve seul dans le monde de Flashpoint... sans personne à harceler.
Il décide ainsi de faire de Thomas Wayne sa victime, en lui évoquant la possibilité de rétablir le vrai monde avec Bruce vivant - mais en refusant de le faire. Thawne tue tous les super-héros, est officiellement "Flash" aux yeux du monde, manipule le Président et tue Aquaman pour faire cesser la guerre. Mais Cyborg survit en robot, et lui et Thomas récupèrent Superman pour stopper Thawne.
Sauf que Wayne

Spoiler:

Thawne retourne dans le passé, sauve Bruce, et

Spoiler:

C'est bien. Bryan Hitch intègre bien le contexte de Flashpoint, où on voit ici Tempus Fuginaut raconter comment une Terre du Dark Multiverse a "détourné" la saga. Cela se passe encore plus mal ici, mais l'auteur parvient à bien écrire et le contexte Flashpoint, et le personnage d'Eobard Thawne, qu'on sent soudain "perdu" sans Barry.
C'est fluide, dense, riche de plusieurs éléments et rebondissements. Les dialogues sont bons, Thomas correspond à Flashpoint, Eobard est bien écrit, le premier twist final sur les New Goods est cool, et la conclusion est plutôt fine, car elle correspond à Reverse-Flash.
Hitch écrit bien, donc, mais dessine très bien, aussi. Les planches sont superbes et inspirées, avec de très belles illustrations et un vrai dynamisme. C'est graphiquement très réussi.

Un one-shot pertinent et agréable.
C'est hélas rare dans cette collection.

J'ai senti que tout était bon en le survolant et j'espère vraiment que ça sortira dans les librairies par chez nous

Sûrement dans un deuxième volume de recueil. Urban Comics a proposé récemment un gros tome qui recense la première vague de Tales From the Dark Multiverse.

Encore un gros, gros one-shot Dark Nights : Death Metal, donc, avec ici les "réactions" des personnages à la fin du monde, du Multivers vu dans la saga principale. Nous sommes la veille de la bataille finale, et les gens se préparent.
Parce que oui, dans Dark Nights : Death Metal, les super-héros "perdent" d'abord face à Perpetua (la mère du Multivers, hélas folle) mais surtout au Batman Who Laughs, qui a remodelé le monde. Les super-héros ont perdu d'abord, puis se rebellent, et Wonder Woman "tue" le BWL. Sauf qu'il transfère son esprit dans le corps d'un "Batmanhattan", et devient le Darkest Knight, pour détruire le Multivers et le recréé.
Wonder Woman mobilise les super-héros, mais il y a eu des pertes. Batman est un mort-vivant qui ne tient qu'avec l'anneau Black Lantern, Superman est affaibli avec un bras-Doomsday, et beaucoup de super-héros sont morts. Et, demain, c'est l'ultime bataille.
Avec ici un one-shot sur la veillée d'armes. Et, franchement, c'est une bonne surprise, avec de jolis moments.

On commence et on finit avec The Titans in Together par Joshua Williamson, James Tynion IV et Scott Snyder & Travis Moore au dessin. Tous les Titans se sont rassemblés sur une plage, ce qui permet de jolis moments rappelant toutes les incarnations. La nostalgie est totale, jusqu'à... l'arrivée de Wally, qui crispe tout le monde. On reprend en fin de volume, avec Donna qui absout Wally, Batman qui ramène Roy en Black Lantern, et un beau message positif. Je suis assez bluffé de ce segment très réussi, très touchant, avec de vrais bons rappels et de beaux dialogues. Et c'est très, très joli.
Green Lantern in Last Knights par Jeff Lemire et Rafael Albuquerque. Joli petit moment d'introspection de Hal Jordan, qui gère seul cette veillée d'armes, jusqu'à tomber sur Sinestro qui hésite à reprendre un anneau Green pour ce dernier combat. Les dialogues sont simples et efficaces, les dessins semblent essayer de suivre Pacheco ou Reis sur Green Lantern, sans réussir, mais avec un rendu efficace. Un beau petit moment, oui, qui rappelle le bon traitement de Sinestro par Johns.
Wonder Woman in The Question par Mariko Tamaki et Daniel Sampere. Diana tente de se préparer au combat final, après avoir "tué" le Batman Who Laughs et commencé à sentir le désespoir. Riddler et une Donna Troy alternative lui rappellent ce qu'elle est, et le fait qu'elle n'abandonne jamais. Simple et efficace. Un segment réussi. Très jolis dessins.
Green Arrow and Black Canary in Dust of a Distant Storm par Gail Simone et Meghan Hetrick. Un segment un peu lent à démarrer, où Ollie et Dinah passent leurs derniers moments, jusqu'à croiser... Black Arrow, jeune fille venue d'un autre monde où elle est leur descendante. Pas mal, assez drôle, assez touchant sur la fin, et réussi donc. Bon, le graphisme ne m'a pas soulevé, mais ça fonctionne.
Aquaman in Whale Fall par Christopher Sebela et Christopher Mooneyham. Bon, un long monologue d'Aquaman qui note un adieu à sa fille, Andy, et s'explique sur sa "trahison" en off durant Death Metal, et son approche du monde. Sobre, un peu simple, un peu long, mais finalement "juste", et surtout avec un graphisme léché. Pas mal.
The Bat-Family in We fight for Love de Cecil Castellucci et Mirka Andolfo. Bruce demande à Batgirl de rassembler les "boys" (hormis Tim, resté avec les Titans). Quelques bons moments, mais beaucoup de longueurs dans les échanges de la Batfamily... jusqu'à un final étonnant, où

Spoiler:

Barbara accepte pour la nuit seulement, et Dick entend "racheter" ensuite la possibilité de lui prouver qu'elle est bien la femme de sa vie. Un segment trop long, un peu déséquilibré, mais au très joli final. Même si le graphisme ne m'emballe pas.
Superman in Man of Tomorrow par Mark Waid et Francis Manapul. Le scénariste reprend bien le titre et le fameux surnom de Superman, qui utilise un dispositif temporel pour aller et venir partout pendant une heure, pour aider les survivants. Parce que si, demain, c'est la dernière bataille, Clark veut donner l'espoir, et dire aux gens que s'ils gagnent, il y aura toujours un monde où vivre. Simple mais efficace, touchant et juste. Et magnifique graphiquement, hein, bien sûr.

Un numéro très réussi, donc.
Les auteurs m'ont surpris par la justesse de leurs caractérisations et de leurs approches. Très agréable à découvrir, ici.

Pas mal.
Andy Lanning et Ron Marz livrent un épisode blockbuster, pour une saga qui le sera sûrement. La Justice League « intemporelle », en tout cas celle que l’on voit le plus souvent (sans Cyborg, tiens, quand même), emprisonne des super-vilains qui avaient « privatisé » une petite île et sa population. On est proches de Noël, Flash interroge tout le monde sur leurs façons de gérer leurs double-vies, alors que le fils de Simon Stagg creuse en Arctique pour récupérer des éléments de la Forteresse de Solitude détruite par Rogol Zaar.
Cela déclenche le réveil du Frost King, a priori vaincu et emprisonné au 10e siècle par Hippolyta, Black Adam, un chevalier viking (sûrement Hawkman) et un Swamp Thing. Le Frost King bénéficie d’une irradiation par des éléments de Krypton, et libère le froid sur le monde.
Pas mal, oui.
Quelques soupçons de continuité récente, une « Medieval Justice League » (après les Prehistoric Avengers), des personnages bien écrits, une saga qu’on sent sans conséquence future mais fluide… c’est sympathique. Howard Porter livre de bonnes scènes d’action, dans son style ; on adhère ou pas.

Endless Winter semble être ce que DC a promis : un blockbuster hivernal, fun et léger.
Pourquoi pas, ça débute bien.

Moui, sans plus.
Andy Lanning et Ron Marz continuent ici leur saga Endless Winter, en se concentrant sur Flash qui essaye de gérer les menaces tout en perdant sa vitesse à cause du froid. Le Frost King a disparu, la Justice League galère. Black Adam, qui a fait partie d’une « Medieval JL » qu’on voit en flashback, informe l’ONU qu’il accueille des réfugiés, dont quelques super-vilains. Il semble même redonner de la force à Flash via un éclair, même s’il y aura sûrement un piège.
Bon, ça se lit vite et ça s’oublie vite. Je n’aime pas le Barry de Lanning et Marz, il parle trop et fait « pleurer » de manière lourde. L’épisode est un peu du remplissage, ce n’est pas désagréable à lire mais ça passe très vite. Prévisible pour du Flash, mais sans vraie qualité.
Clayton Henry et Marco Santucci livrent un graphisme correct, où les styles se confondent. Ce n’est pas « beau » ou impressionnant, mais c’est efficace et ça fait le job.

Un épisode passe-partout, sans grand intérêt et avec un Flash mal écrit. Reste un Black Adam pertinent dans son approche, bien que plus perfide que d’habitude.

Andy Lanning et Ron Marz révèlent l’origine du Frost King ici, ce qui est rapide mais agréable pour éviter un mystère inutile. D’autant plus inutile, d’ailleurs, que l’origine est passe-partout, assez anodine. Ca fait le job, mais bon, ça ne marque pas.
L’épisode montre ensuite Superman qui agit partout, en illustration d’un article « inspirant » de Lois. Clark passe à Smallville, car il est inquiet pour ses proches, puis retourne au combat. En parallèle, le fils Stagg découvre trois personnes figées dans la glace où a été retrouvé le Frost King, a priori encore vivantes.
Bon. Là aussi, ça se lit, mais ça ne marque pas. Lanning et Marz écrivent de bons Lois & Clark, mais je trouve qu’ils ne gèrent pas bien les Kent, que j’ai trouvés hors de propos. Notamment Jonathan, « extérieur » à ce qu’on sait et connaît de lui.
Le reste se laisse lire, parcourir, mais sans marquer. Ande Parks illustre le flashback sur le Frost King, efficace mais sans briller. Phil Hester me plaît plus sur Superman, tant j’apprécie son style et son approche.

Un épisode « anodin » encore. A voir si Endless Winter va faire un focus « inutile » sur chaque membre de la JL, ça risque de devenir vite long.

Sympa’.
Andy Lanning & Ron Marz tiennent mieux Aquaman et Mera que Flash, sur le segment précédent. Les deux auteurs gèrent bien l’action des deux héros, qui décalent leur lune de miel pour aller secourir Atlantis, en proie aux attaques de glace. Même si le conseil démocratique imposé par Mera a des sentiments partagés sur le retour des héros monarchiques, Aquaman file chercher des Fire Trolls… mais est rejoint par Mera, qui ne veut pas le laisser seul face au danger. Ils recrutent les créatures, tandis qu’en flashback on voit la perte d’un des membres de la Medieval Justice League.
C’est sympa’, oui. Le duo d’auteurs gère bien le couple aquatique, avec de bonnes interactions et des reprises pertinentes du contexte atlante. Ils reprennent même un personnage régulièrement vu sous Dan Abnett, peut-être un clin d’oeil d’Andy Lanning.
En soi, le numéro est « juste » bon et fluide. Il est agréable à voir, notamment via Miguel Mendonca qui propose de très jolies planches, avec de belles illustrations. Marco Santucci gère bien le passé.

Un épisode complètement englouti (héhé) dans Endless Winter, mais fluide et agréable.
C’est bien.

Sympa', encore.
Même si le segment semble sur la Justice League, il se concentre en fait sur John Stewart, souvent le grand oublié de DC. Andy Lanning & Ron Marz le gèrent bien ici, en personnage déterminé mais rempli de doutes du fait du vide de son existence, en dehors de sa mission (parce que personne ne lui créé quelque chose autour). On le voit errer et bien agir, avant que le Frost King n'attaque le Hall de Justice ; le reste de l'équipe vient, mais John donne le dernier coup... pour vaincre une illusion. Le Frost King cherche

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. En flashback, on voit les manoeuvres honteuses de Black Adam en pleine bataille.
C'est sympa' encore, oui. Le duo d'auteurs gère bien John Stewart, même s'ils ne lui apportent "rien". Ils actent juste le vide du personnage, qui y réfléchit ; c'est déjà bien. Le numéro est fluide et agréable, alternant bien l'action et la voix-off. L'apparition de Detective Chimp est sympathique également, confirmant les liens entre les JL.
Xermanico livre de très jolies planches, avec vraiment de belles illustrations avec son trait rond et fluid. Marco Santucci gère toujours bien les flashbacks, l'idée de tous les lui confier est bonne.

Un segment réussi. Cool.

Moui, pas vraiment bon, mais pas mauvais non plus.
Andy Lanning & Ron Marz montrent ici comment les Teen Titans de Damian sont "punis" de ce qu'ils ont fait avec lui (et dont je n'ai aucune idée, hormis que cela semble mener Damian loin du statut de Robin). Ils gèrent les réfugiés de l'hiver dans la Tour des Titans, jusqu'à ce que les Titans "tuteurs" (Donna et Garfield) les autorisent à aller aider une jeune fille qui les a appelés à l'aide sur les réseaux sociaux. Kory et Victor arrivent ensuite, Donna rappelle les "légendes" évoquées par Hippolyta sur un roi de l'hiver, et Donna emmène Flash à Themyscira. Tandis que, en flashback, on comprend bien que

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Moui. Andy Lanning & Ron Marz ne font rien de mal, ici, mais leur intrigue n'avance pas : le flashback n'a fait que confirmer une évidence, et finalement on ne voit "que" Flash qui va sur Themyscira. L'explication attendra le prochain numéro. Les auteurs meubles en attendant.
Bon, ils le font sans mal faire, avec des Titans qui se chamaillent un peu, et des interactions légitimes ; mais ce n'est pas passionnant. Ca prépare Titans Academy, mais ça ne fait que l'évoquer.
Marco Santucci livre de bonnes planches dans le passé, alors que Jesus Merino a déjà fait mieux que ses dessins pour le présent. C'est correct, mais ça n'est pas le mieux qu'il puisse faire.

Un épisode à écarter : ni bon, ni mauvais, juste inutile.

Très, très bon numéro.
Steve Orlando et Mike Perkins livrent à mon sens le meilleur épisode des Tales from the Dark Multiverse, avec un récit terrible, qui réfléchit intelligemment à son sujet de départ.
Ici, on nous évoque "Crisis on Infinite Earths qui aurait mal tourné"... en tout cas, différemment. Et l'idée de base est bonne, car elle est simple et pleine d'opportunités : ce n'est pas l'ex Earth-1 qui devient la base de la New Earth post-Crisis... mais Earth-2 ! C'est donc la JLA qui "survit" mais déplacée sur un autre monde, et c'est la JLA qui affronte Surtur dans la dimension d'Asgard durant Ragnarok, et non pas la JSA. Or, la JLA est moins expérimentée, moins nombreuse, et privée de son Superman, parti avec sa Lois et Alexander Luthor. C'est donc la JLA qui doit stopper Surtur... et qui échoue ! Surtur anéantit l'équipe, et fonce sur Terre.
Steve Orlando déroule alors un récit terrible, pleinement apocalyptique, où l'All-Star Squadron tente de stopper Surtur. Cela tourne immédiatement en

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Les autres tentent de faire au mieux, de se remettre, et ils trouvent même un plan, inspiré par celui de Barry Allen dans Crisis. Sauf que

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jusqu'à ce que Alan Scott, poussé au désespoir, et soudain conscient de la défaite inéluctable, propose à Surtur de laisser vivre la Terre si

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Surtur accepte,

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Terrible. Steve Orlando déroule une suite de rebondissements violents et cruels, mais complètement logiques dans son récit. La mise en place évoquant Crisis est fine et pertinente, ce léger changement justifie de tels événements, bien que la JLA tombe un peu facilement (mais il est vrai qu'elle est moins nombreuse que l'All-Star Squadron, et pas habituée à une guerre directe).
Les morts sont brutales, les interactions sont fluides et bonnes. La deuxième partie, avec la "pause" et le plan de secours bricolé, est magnifique, avec des dialogues touchants et pertinents. Flash/Starman qui résonnent sur la solution scientifique pour stopper Surtur et y prennent du plaisir, jusqu'au souvenir de leurs amis savants disparus. Wildcat/Johnny Thunder qui se mobilisent chacun, mortels face au dieu enflammé. Alan/Obsidian, qui prépare le choix du premier dans un dialogue sec et rude. La jeune Fury qui fait face au manteau maternel, Lois & Clark qui se rappellent qui est Superman.
Tout ça est simple, cohérent et beau. Même le final, encore violent et brutal, avec un choix terrible d'Alan (qui rappelle un personnage Marvel quand même, hein), mais qui sonne juste dans le récit montré jusque-là. Une très grande et belle réussite scénaristique, avec Steve Orlando qui a bien fait ses devoirs et comprend surtout très bien ses personnages.
Il est dès lors un peu "dommage" que Mike Perkins ne soit pas forcément le meilleur choix pour tout ça. Oh, il gère idéalement les dialogues, et son trait sombre fonctionne bien dans l'ambiance apocalyptique. C'est juste que les poses épiques et les combats... ça ne fonctionne pas. C'est trop figé, les poses sonnent fausses et ne sont ni belles, ni inspirantes.
Dommage, donc, mais ça ne gâche pas un numéro très agréable, et surtout enfin une très bonne surprise dans cette collection !

Oui, très bon numéro. Fin terriblement difficile mais logique. J'avoue que le début où la JLA tombe direct bon... On sent qu'ils voulaient tout de suite entrer dans le vif du sujet. C'est pas un mal en soi mais c'est un peu dommage (mais ils devaient être réduit en nombre de page aussi j'imagine)

Il est surprenant ce Dark Crisis on Infinite Earths.
Ca prend aux tripes niveau histoire et scénario.^^

Andy Lanning et Ron Marz avancent leur saga, de manière mécanique mais sans déplaisir. Les rebondissements sont prévisibles, mais l'ensemble se lit bien.
On assiste ici à la défaite du Frost King dans le passé, avec

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tandis que Hippolyta évoque ça dans le présent au Bar Oblivion. Bon, c'est un peu dommage de sauter les conséquences du cliffhanger du précédent numéro, où Donna amenait Flash sur Themyscira, mais ça passe bien. La JLD tente de trouver une solution en sollicitant Swamp Thing, qui cependant

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Il propose cependant une solution en

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Ca se lit toujours bien. Endless Winter a le parfait des sagas "à l'ancienne", comme Marvel le faisait un temps, avec une intrigue sur plusieurs Annuals. Ici, peu de choses vont vraiment changer pour tous les personnages intégrés, mais ça permet de voir l'essentiel de l'univers DC, et de mener une saga générale fluide et agréable.
Marco Santucci gère toujours bien les flashbacks, et Amancay Nahuelpan livre de très belles illustrations pour le présent. Son style est vraiment très beau.

Un bon moment. Ni plus, ni moins.

Andy Lanning et Ron Marz approchent de la fin de leur saga, et ils mettent tout en place pour le final. Sans briller, mais efficacement.
Les sbires super-vilains de Black Adam retrouvent le fils Stagg, qui tente de récupérer la technologie de Krypton de la glace où la famille du Frost King est enfermée. Black Adam débarque, mais le Frost King aussi. Bagarre ! Mais alors que

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le fils Stagg attaque et

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La Justice League débarque pour le final.
Ca se lit bien. Black Adam parvient manipulateur et brutal ici, prêt à abandonner un de ses sbires pour "occuper" le Frost King et ainsi menacer ses proches. C'est bas, c'est peu noble, mais ça correspond à l'approche de Black Adam ici, qui est prêt à tout pour réussir. La caractérisation est limitée mais efficace, et les interactions sont bonnes.
Marco Santucci semble conclure les flashbacks efficacement, où Adam et Hippolyta actent leur victoire dans le passé. Brandon Peterson illustre avec professionnalisme le présent : c'est moins figé qu'à une période, mais je ne trouve pas ça beau ou intéressant.

On est presque à la fin, et la qualité reste égale.

Scott Snyder et Geoff Johns livrent un épisode troublant, autant élément indispensable de Death Metal que superbe... déclaration d'amour envers Superboy-Prime.
J'ai ici l'impression que Geoff Johns entend "corriger" ce qu'il a fait au personnage, et ce qui en a suivi. Prime est ici écrit avec douceur, justesse et émotion. Il n'est plus l'adolescent perturbé et enragé, le gueuleur qui tape tout. Il est un homme usé, fatigué, brisé, qui n'a plus rien ni personne. Même à la fin de tout, il n'a personne, rejeté même par les super-héros survivants du Supverse.
Sauf que.
Sauf que si Prime se souvient encore de Laurie, c'est... bien un autre personnage qui se rapproche, qui ose s'approcher de lui, et finit par le "ramener" du bon côté à la fin, lorsque Prime hésite à s'en prendre au Batman Who Laughs / Darkest Knight ou à le rejoindre.
Ce personnage, c'est

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et c'est une foutue bonne idée de l'utiliser comme ça. Ca humanise complètement Prime, et ça permet des moments d'émotion très simples, très sobres, très justes. Cela rend sa décision cohérente, avec un vrai moment touchant quand

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Prime parvient à le

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, dans l'anonymat le plus complet.
C'est terrible et puissant, mais moins que la conclusion où

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Un final qui ne sera sûrement jamais expliqué, mais une conclusion magnifique et sobre du personnage, si maltraité, si mal compris, finalement. Johns et Snyder proposent un numéro qui acte

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dans le prochain épisode, mais qui surtout montre une émotion réelle pour Prime.

C'est surprenant, c'est beau, c'est touchant. C'est un message d'adieu au personnage... et peut-être à Geoff Johns, finalement ?
Superboy-Prime a longtemps "incarné" l'approche de Johns, un aspect grim & gritty assumé, un élément positif un peu dévoyé et troublé. Il est clair que Johns se retire lentement des comics DC, après Doomsday Clock, Three Jokers et l'annulation de Shazam. La lecture de ce numéro sonne ainsi bizarrement, avec presque cette impression que le perso' de fin est Johns lui-même, qui décide d'aller "marcher dehors", comme la voix-off le propose, sortir avec sa copine, plutôt que de lire/faire des comics.
Je surinterprète sûrement, mais la coïncidence est troublante.

Bon, sinon, graphiquement, c'est une auberge espagnole, hein. Jerry Ordway illustre efficacement le début et la fin, son style rétro est idéal pour le monde initial de Superboy-Prime. Francis Manapul livre des planches magnifiques, mais trop rares ; ses illustrations sont intenses et belles, mais il y en a trop peu. Ryan Benjamin et Paul Pelletier assurent le reste, sans mal faire mais en se précipitant. C'est correct, mais bordélique.

Un numéro troublant, donc, et émouvant. Un bel hommage, peut-être double. Une page de DC se tourne clairement avec ce sort de Superboy-Prime et, ayant essentiellement commencé à suivre l'éditeur aux environs d'Infinite Crisis, ça me fait quelque chose.

Tu donnes envie de lire ce comics sur Superboy Prime .

Franchement, c'est vraiment bien, oui.
Bon, le souci, c'est que c'est complètement perdu dans Death Metal, donc c'est le bordel autour. Mais c'est un très bel hommage.

BAGARRE !
Death Metal passe à son grand final et à la BAGARRE, évidemment montrée dans un énième one-shot.
Wonder Woman in Fight! par Joshua Williamson & Scott Snyder et Dexter Soy. L'ouverture du numéro et de la grosse BAGARRE, avec plusieurs personnages croisés, notamment Wally et Roy en Black Lantern, qui s'expliquent un peu. Tout ça est entouré de la BAGARRE entre Wonder "déesse" Woman et le Darkest Knight, avec un flashback un peu lourd sur Diana. Bon, ça se lit, mais sans plus. Soy est plutôt bon, sans plus.
Superman in First & Last Men par Magdalene Visaggio et Paul Pelletier. Un segment bien fichu, où un Superman affaibli refuse d'abandonner l'espoir de "ramener" du bon côté certains Supermen issus des mondes maléfiques créés par le Darkest Knight. Bon, ça ne se passe pas bien, mais des ennemis de Superman viennent l'aider - parce que oui, ils le détestent, mais ils savent qu'à la toute fin, Superman est du côté de la vie. Un moment efficace et très joliment dessiné.
Batman in the Batmen Who Laugh par James Tynion IV et Alex Maleev. Je ne suis pas convaincu. Bon, Maleev livre de bonnes pages, même si l'ombre de Jock est lourde, même pour lui. Mais Batman/Black Lantern qui affronte un ersatz du Batman Who Laughs, qu'il a ramené mais ne contrôle pas... c'est chiant, en fait. Juste chiant. Et le final, qui pastiche Killing Joke, tombe à plat.
The Atom in Unstable Atoms par Kyle Higgins et Scott Kolins. C'est pas Ray Palmer, mon chouchou, donc c'est nul. Bon, je plaisante. Higgins livre un récit correct sur Ryan, d'abord plein de doute sur la possibilité de s'en sortir (tu m'étonnes), mais qui retrouve foi en l'espoir, l'avenir et la science après avoir vaincu un double maléfique. Classique, mais relativement efficace, bien que je ne supporte plus l'énième discours sur l'espoir ; c'en est trop, là. Bon, Kolins livre de très bonnes planches, nerveuses, crades et inspirées. J'aime beaucoup. Mais ça aurait été meilleur avec Ray Palmer.
Lois Lane in No More Superheroes par Regine Sawyer et Alitha Martinez. C'est naze. Lois est prise à partie par une Lois fasciste, qui a tué son Superman après qu'il ait causé des dégâts et tué Jon, a priori sans qu'il soit son fils. Au-delà du fait que ça n'a aucun sens, pourquoi créer une nouvelle Super-Lois méchante alors que Tales From The Dark Multiverse en a déjà une ? Dommage, d'autant que le récit et le final, où Lois refuse d'appeler Superman à l'aide par crainte qu'il meurt, quitte à en mourir elle-même, est nul. Le dessin est passe-partout. Un ensemble naze, oui.
Raven in Falling Through The Cracks par Che Grayson et Pop Mhan. Raven et quelques Titans affrontent... des versions méchantes, dont une Raven ayant succombé à Triggon. Su-per. Bon, au-delà du sarcasme, ça se lit, mais ça s'oublie vite. C'est scénaristiquement et graphiquement passe-partout, ni bon ni mauvais. Pas honteux, mais pas intéressant.
The Penguin in Apicius par Marguerite Bennett et Inaki Miranda. Mouais, surprenant. Le Pingouin affronte des versions déformées, jusqu'à ce qu'il se transforme en gros corbeau vengeur ; sans explication. La voix-off est bonne, elle dresse un bon portrait d'Oswald, mais l'ensemble n'a pas de sens malgré un graphisme efficace. Ca aurait pu être bien.
John Constantine in Armageddon Blues par Matthew Rosenberg et Rob Guillory. Ca commence super mal, mais ça finit bien. Rosenberg propose dès le début les pires clichés sur Constantine, avec une écriture lourde et des dialogues horribles. Il se reprend quand John affronte un John maléfique, orienté Heavy Metal. Les dialogues deviennent bons, et si le truc final est super basique, ça fonctionne. Ce qui n'est pas le cas du graphisme, complètement inadapté au personnage. Dommage.
Swamp Thing in Reign of the Swamp Thing par Justin Jordan et Mike Henderson. Swamp Thing et des alliés affrontent un Swamp Thing maléfique, devenu fou par la mort d'Abby. Rien de novateur, mais un graphisme efficace pour un récit convenu mais lisible.
Enfin, Scott Koblish illustre la fin du segment de Williamson et Snyder sur la BAGARRE de Diana, qui reprend espoir et fougue. Rien de surprenant, mais efficace.

Un one-shot décevant, qui manque souvent sa cible à force de répéter ses discours lourds sur l'espoir. L'affrontement avec des versions maléfiques lasse, aussi.
Dommage. Vivement la fin, clairement.

Un bon final.
Endless Winter souffre d'être une saga trop longue, trop passe-partout aussi, avec zéro impact sur les personnages et une intrigue très classique.
Mais ça se lit bien, comme une bonne histoire d'action, très balisée mais maîtrisée.
Andy Lanning et Ron Marz achèvent leur saga en finalisant ce qu'ils avaient préparé : le Frost King est vaincu, non pas par la force brute de la JL et de Black Adam, mais par

Spoiler:

Tout ça finit rapidement, après quelques gnons distribués notamment entre Superman et Black Adam. Ce dernier se voit en maître manipulateur et opposant à la JL, alors que l'épilogue voit comment il a été ré-enfermé dans le passé.
Rien de novateur, mais du classique maîtrisé. Lanning & Marz auraient dû faire un gros one-shot plutôt que neuf parties, mais il n'y a que de l'agréable pour qui aime bien les récits à l'anciene.
Carmine Di Giandomenico et Howard Porter se partagent les dessins, leurs styles ne sont pas proches mais ça fonctionne quand même. Tous deux livrent de jolies illustrations, c'est efficace et dynamique. J'aime.

Une saga trop longue mais maîtrisée, classique mais agréable.
Urban Comics n'a pas tort d'en faire un gros volume, la lecture en un bloc passera très bien.

Grosse bonne surprise.
Magdalene Visaggio et Gleb Melnikov, inconnus pour moi, livrent un très bon one-shot sur Jinny Hex, la descendante de Jonah Hex qu'on a découvert dans l'excellent Batman Universe et la série Young Justice.
Et, franchement, j'ai beaucoup aimé ce one-shot !
Magdalene Visaggio propose un récit qui caractérise très bien ses personnages, avec Jinny revenue chez elle après Young Justice. On découvre ses proches, ses amis, et un homme qui semble être son père, disparu depuis vingt ans. Ils se rapprochent pendant plusieurs jours, mais

Spoiler:

Ca se passe mal, au point que la réalité change du fait de ce fameux objet. On plonge dans une sorte d'univers western horrifique, qui me rappelle un peu The Sixth Gun (super série indépendante, que je conseille absolument) mais aussi la dernière partie du Manoir Hanté à Disneyland Paris (sous la maison hantée, dans l'allée de la ville western démoniaque). Là, Jinny tente de gérer et découvre que

Spoiler:

Jinny parvient à s'en débarrasser avec sa meilleure amie, mais elle découvre qu'il peut revenir. Elle donne l'objet à Superman, et part sur les routes avec son amie, transformée après une possession, pour de nouvelles aventures.
Et franchement, c'est cool.
Déjà, j'aime bien l'atmosphère de western horrifique ou surnaturel, c'est rare mais j'aime bien l'ambiance. Ensuite, j'aime beaucoup les caractérisations : le fond de l'intrigue est basique, le lien avec ce Jack mystérieux ne surprend pas, mais tout fonctionne bien. Notamment grâce à Jinny et sa meilleure amie, vraiment très sympathiques et "vraies", avec des réactions et interactions cool.
J'ai un vrai coup de coeur pour ce one-shot, dont je n'attendais rien mais qui m'a beaucoup diverti, amusé et pris. Gel Melnikov a un trait intéressant, qui fonctionne bien avec l'atmosphère et les personnages.

Gros coup de coeur, oui. J'en aimerais plus, des comme ça !

C'est rigolo, ce Tales From The Dark Multiverse - Dark Nights : Metal. Parce qu'imaginer ce qui aurait pu se passer de "mal", ou de "pire" à Metal, ben... c'est un peu Death Metal, non ?
Scott Snyder a fait de Death Metal une version bouffie, grasse, illisible et insupportable de son Metal. Mais bref, au-delà de ce trait d'esprit, regardons ce que donne ce dernier one-shot.
Il est sympathique, mais bon c'est quand même lourd - notamment parce qu'il reprend le pire de Metal, à savoir le monde modifié par Barbatos. Ici, le plan final avec le 10e Métal échoue : Batman est aspiré par Barbatos, Wonder Woman / Superman / Green Lantern / Aquaman sont transformés en monstres ("dragons"). Seul quelqu'un court dans le Multivers pour tenter de stopper la "Deathwave" lancée par Barbatos, et c'est

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qui revient à son point d'entrée. Il manque de mourir mais est sauvé par Nightwing, qui a désormais une... guitare électrique avec des restes d'anneaux Green Lantern. Su-per. Nightwing participe à ce qui reste de la Justice League : Hawkgirl et le Hawkman gigantesque et bestial, Chimp dans le corps de Red Tornado et Flash cadavérique. Le revenant pousse cette JL à combattre, chacun se sacrifie jusqu'à ce que

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Le monde est sauvé mais fracassé, et il part alors dans le Dark Multiverse, seul "héros" survivant. Il rencontre Tempus Fuginaut, le narrateur, et le frappe car il n'a fait qu'observer sans rien faire. Il devient alors le Final Knight, comme ouverture de la série de one-shots.
Bon, ça se lit, il faut l'avouer ; mais sans passion. Scott Snyder a certainement dicté les grandes lignes à Collin Kelly et Jackson Lanzing, qui livrent un récit assez lourd, avec cette ambiance apocalyptique dégueulasse et désagréable. La JL survivante a du sens, mais bon tout ça est assez lourd à lire, je le répète. Le choix de

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comme "seul héros" du Dark Multiverse, c'est un clin d'oeil lourd à Scott Snyder, qui l'a créé, et c'est franchement sans intérêt.
Karl Mostert livre des planches solides, dans la lignée de son DCeased : Unkillables. Il se plie bien au style Metal, même si je n'adhère pas à ces monstres et tous ces machins.

Le point positif est que ça conclue la série de one-shots, et que ça a du sens.
Mais bon, c'est quand même assez naze.

J'ai récemment eu l'occasion de relire ces deux tomes, après avoir lu les comics à leurs sorties en France.
J'en gardais un bon souvenir.
Parfois, les souvenirs d'une chose sont bien meilleurs que la chose elle-même.

Quel chemin de croix, en fait.
Autant le premier tome est fluide et se lit bien, autant le deuxième est une lecture difficile et très désagréable.
On ne va pas refaire l'Histoire : Jeph Loeb lance Superman/Batman après sa maxi-série Batman : Hush avec Jim Lee, et surfe également sur son passage sur Superman. Il semble être le scénariste pour une série sur le duo, et aura de très bons compagnons à la planche à dessins.
Mais l'ensemble n'est finalement pas fameux.

La première saga montre comment Superman et Batman font finalement chuter un Lex Luthor fou, alors Président des USA.
La lecture est bonne et fluide, oui, avec un Ed McGuinness très bon et inspiré. Mais a posteriori, et en lisant ça en bloc, loin du "buzz du moment", quel gâchis, en fait. La période de présidence de Lex Luthor était riche et intéressante, et le personnage "switche" comme ça en dément absolu, dès lors qu'un astéroïde de Kryptonite file vers la Terre.
C'est bête, ça devient vite bas du front. Les rebondissements sont bons, l'ensemble se lit bien, mais les idées de fond viennent gâcher un bon contexte, et livrent une saga finalement creuse.

L'épisode sur Robin et Superboy est sympathique, à défaut d'être lisible. Heureusement que la mode de Pat Lee est passée.

La deuxième saga montre l'arrivée de Supergirl par Michael Turner.
Ca se lit encore, mais c'est là où la caractérisation commence à virer au n'importe quoi. Jeph Loeb met beaucoup pour nous montrer un Superman inquiet et crispé, mais l'Homme d'Acier devient un gros con ultra-protecteur et débile dans ces pages.
La saga reste lisible et dynamique, avec notamment un passage bien vu sur Apokolips. Le final est assez niais et mal fichu, avec Darkseid qui pense tuer Supergirl

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Super. Super-con, oui.
Bon ça reste correct, et si je n'adhère pas pleinement aux dessins de Michael Turner, ils fonctionnent bien ici. C'est solide et professionnel.

Vient alors la descente aux enfers, avec le deuxième tome.

Ca commence par la saga de Carlos Pacheco, impérial aux dessins malgré le scénario qu'on lui donne.
Ici, Superman et Batman sont devenus les tyrans de la Terre car

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pour être élevés "différemment". L'idée n'est pas mauvaise, mais Jeph Loeb se perd en multipliant les rebondissements, en gâchant de bonnes situations (comme ce monde vicié, trop peu vu), et en lançant le duo de justiciers dans le Temps et les réalités altérées.
Ca n'a rapidement plus de sens, l'idée de base se perd bêtement, et le final est assez lourd même si le duo garde de bons dialogues. Il est sympa' de revoir ces super-vilains, et c'est un bon plan ; mais Jeph Loeb en fait un ensemble incohérent et lourd, très désagréable.
Dommage, car Carlos Pacheco livre des planches de très grande qualité, avec des personnages iconiques et puissants.

Enfin, dernière saga avec Ed McGuinness, où Jeph Loeb tente de donner du sens à son run. Spoiler : c'est un échec.
Sans trop en dire, on a ici un ensemble très lourd avec des clones des Avengers (les Maximums) qui viennent s'en prendre à Superman et Batman car ils ont tué leur Giant-Man ; ce qui est vrai, on le voit, mais ça ne sera jamais clairement expliqué.
Jeph Loeb se perd encore plus qu'avant dans les altérations de réalité, tentent de faire "cool" en rameutant plein de versions alternatives. Mais ça n'a aucun sens, et ça ne va nulle part. Il surfe sur Emperor Joker, ce qui est pertinent sur le fond, mais semble complètement dépassé bien des années après, tant le scénariste part du principe qu'il n'a pas vraiment à expliquer pourquoi

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C'est lourdingue, c'est mal écrit, c'est mal fichu, et c'est en plus rendu illisible par une présence constante de Bizarro et Batzarro. Je l'admets : je n'aime pas Bizarro, je ne supporte que la saga de Johns et Powell dessus, et je ne comprends pas qu'on l'apprécie. Là, Bizarro et Batzarro sont énormément présents, leurs dialogues sont très désagréables, ça tire en longueur et c'est super chiant.
La saga est bien dessinée, mais même McGuinness fait un minimum alors que les Batmen et Supermen se multiplient sans raison, alors que l'intérêt se divise.

Enfin, Jeph Loeb se reprend sur un numéro hommage à Superboy, alors disparu dans Infinite Crisis, avec beaucoup d'invités.
Surtout, il livre un récit terriblement beau et touchant sur son fils Sam, avec Tim Sale.

En conclusion, qu'en penser ?
Que ça a diablement mal vieilli, hélas. Ces épisodes sont très voire trop liés à un contexte depuis longtemps disparu, et qu'on ne fait toujours qu'effleurer, même si les épisodes "concluent" ces événements.
On voit ici souvent de bonnes interactions entre Bruce et Clark, mais Superman est rapidement écrit comme un gros con avec sa cousine et les autres, et les sagas suivantes ne relèvent pas vraiment le niveau. Jeph Loeb s'est perdu dans ses altérations de la réalité, voulant toujours faire "plus", voulant cocher toutes les cases de toutes les apparitions possibles, sans que cela fonctionne.

Je revenais à ces tomes tout content de replonger dans une bonne période, j'en ressors à l'enthousiasme douché par des épisodes essentiellement lourds et loupés.
Non pas par la forme de la narration, mais par le fond et les idées, qui font essentiellement du naze avec des personnages jusque-là bien compris et animés par l'auteur.

Une dégringolade constante et décevante.
Triste retour à cette série, qui fut l'une des premières de DC que j'ai découvertes en me lançant en VF, il y a bien deux décennies.

Au moins ça fait un bon vivier à avatars.