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Dark Crisis on Infinite Earths #7
Voilà, c'est fini. Et si ça se finit "bien", pour les personnages, cela ne reste que "correct". Je dois admettre avoir un peu plus vibré à certains moments, mais ça reste très léger et "froid".
Pas de grand élan, pas de véritable entrain. Pas d'épique. Un soufflé qui retombe bien lourdement, où même les personnages l'assument.
Bref. Bagarre finale. Pariah a été vaincu et a disparu, les Ténèbres sont en Deathstroke tout méchant ; bouh-bouh, colère, bagarre oui. Tout ça tourne assez rapidement à un triple affrontement : Black Adam VS Deathstroke, qui veut tuer Dick et sa fille Rose (et qui veut tuer tout le monde car il ne veut plus que "les enfants" souffrent comme les siens, qu'il a lui-même fait souffrir à cause du monde cruel ; vouivouivoui) ; Nightwing qui "subit" les Ténèbres qui tentent de le corrompre après avoir quitté Deathstroke ; et, en arrière-plan, les super-héros "en général" contre les super-vilains "en général", possédés par les Ténèbres. Black Adam coupe Deathstroke des Ténèbres avec son éclair, et il transfère une partie de ses pouvoirs aux super-héros ; une jolie scène, mais hélas redondante avec un récent film du MCU. Black Adam hurle qu'il est désormais prêt à "mourir" pour les héros et les jeunes, qui l'ont sauvé, et Nightwing finit par repousser les Ténèbres ("par le pouvoir de l'espoir", dans l'idée). En parallèle, la Dr Light surboostée aide les Flashs à anéantir les Ténèbres et tous réinstallent les Terres infinies dans le Multivers.
Deathstroke est vaincu mais vit, même s'il souffre mille morts. La JL vit, hormis Green Arrow qui a disparu. Les héros ne reforment pas la JL, parce que... ils doivent réfléchir à comment la refaire ; mouais, l'idée est surtout que, pour un temps, les Titans soient mis en avant. Batman met en avant la valeur de Nightwing, qui doit "mener" désormais. Barry et Hal discutent sur le passage de générations. Les têtes de DC actent que Pariah n'était pas mené par The Great Darkness mais en a piqué une partie et l'a corrompu lui (WTF, tout ça pour "dédouaner" The Great Darkness ; ça sent la machine arrière, ça). Alors que Black Adam semble s'améliorer (en ressemblant physiquement à The Rock, haha) et, surtout, dans l'ombre, le conseil secret de la série animée Young Justice (The Light) "charge"

Spoiler:

Voilà, voilà. Pas grand-chose de plus à dire : la conclusion est attendue, prévisible. Elle ne déçoit pas, mais elle n'emballe pas. La résolution pour repousser les Ténèbres de Nightwing est assez faible, comme le bordel multiversel. Mais bon... ça se lit, quelques moments sont bien faits (notamment les discussions, en fait, comme celle de Hal et Barry sur le passage de flambeau, et un bel instant sur la "famille" de Hal [le GLC]). Il y a cependant des failles, outre ce manque d'élan et d'engouement : la machine arrière sur The Great Darkness, la mise en arrière de tous les super-héros (hormis cette double-page cool des personnages "black-adamisés") et des super-vilains (sérieusement, même affaiblis, les Mongul et Darkseid ne devraient pas se faire tatanner en arrière de case) et un bordel cosmique lourd.
Dommage, quel dommage. Joshua Williamson n'a pas su gérer, n'a peut-être pas pu faire tout ce qu'il voulait mais les manques d'élan sont de sa faute. Daniel Sampere est aidé par d'autres ici, l'ensemble reste très correct même si on sent que ça peine.

Une fin prévisible. Pas désagréable, mais pas prenante ; pas mauvaise, mais pas emballante. Une fin neutre, pour un événement anodin et frustrant.
Allez, passons à autre chose.

Batman / Superman : World's Finest #10
Oh Mark Waid, sale petit coquin inspiré.
J'ai récemment repris la série, en ayant la très bonne surprise d'être bien plus convaincu qu'après ma première lecture. Là, on avance sur la saga de Boy Thunder, "sidekick de Superman" dans un passé proche. A savoir David, jeune venu d'une Terre alternative détruite, envoyée dans un vaisseau de dernière chance par des parents désespérés. Il est recueilli par Superman & Batman, guidé par Robin et les Titans pour gérer ses pouvoirs énergétiques. Sauf que The Key et Joker se sont alliés, et ont enlevé David car le Clown veut lui arracher les identités des super-héros. Torture, donc, jusqu'à ce que les héros le retrouvent, avec un Superman fort fâché. David s'en prend violemment au Joker et lui promet de le tuer dès qu'il le reverra... et un flashforward nous révèle alors "le secret" sur l'identité de David : plus tard, il deviendra

Spoiler:

Que c'est malin. Que c'est bien fait. Je n'ai rien vu venir et, peut-être ais-je été naïf, mais Mark Waid réutilise très intelligemment

Spoiler:

C'est très fort au vu du lien avec Superman, ce qui rend son futur plus déchirant.
L'ensemble est prenant, bien fait, avec des personnages bien écrits, un Key intéressant, un Joker aux références lourdes (la barre à mines, c'est tôt et lourd oui), et Dan Mora continue d'assurer aux dessins, dans un style éclatant et brillant.

Une très belle surprise, pour un bon numéro.

Nightwing #99
Efficace.
Tom Taylor continue de réorganiser Blüdhaven et l'univers de Nightwing, en préparant une "annonce" de Dick au #100 pour continuer à améliorer la ville. Ici, le scénariste revient sur le cas de Melinda Zucco, demi-soeur de Dick et "fausse fille" de Tony Zucco. Ce dernier veut profiter des chutes de Blockbuster et Maroni pour gérer la ville avec elle, ce qu'elle refuse. Il tente le vol d'un diamant formidable gardé par Maroni dans une étonnante banque à Blüdhaven, cachée dans les sous-sols d'un phare via une organisation ancienne, fondée par les baleiniers antérieurs à la ville. L'idée est cool, exotique, baroque ; fun. Nightwing stoppe Zucco, empêche l'organisation de le tuer. Melinda vient ensuite le confronter, révèle ne pas être sa fille et change de nom. Et voilà !
C'est cool. J'aime particulièrement l'idée de cette banque secrète, cachée, avec tout un décorum un peu WTF mais très fun. Ca me rappelle un peu la cave des Goonies, c'est sympa' et bondissant. Le destin de Melinda est mignon, et l'ensemble garde une fraîcheur agréable.
Graphiquement, Bruno Redondo continue d'assurer, comme d'habitude. C'est si beau et dynamique ; formidable.

Un épisode d'attente encore, mais réussi avec une belle idée fun.

The Flash #789
C'est réussi, mais... ça va vite, quand même. C'est indiqué pour la série, mais j'espère que ça ne veut pas dire que Jeremy Adams doit rapidement ranger ses jouets avant un changement pour le titre.
Ici, en effet, on "règle" la saga sur Wolfe, ancien directeur d'Iron Heights devenu Maire de la ville, qui embauche les Rogues comme policiers. Pied Piper aide Wally, Linda les oriente vers Wolfe, et Wally va le confronter. Wolfe met en avant le besoin d'ordre du monde et de la ville, d'où un ordre "dur" à imposer. Bagarre avec les Rogues, Linda vient aider avec les enfants et Piper. Finalement, Wally pousse Wolfe à révéler qu'il est

Spoiler:

Wally, par son expérience perso', met en avant que ce chaos est "organisé", et qu'imposer l'ordre n'arrangera rien ; ça doit venir des gens, par l'exemple. L'entité quitte alors Wolfe, pour laisser une chance, et Wolfe accepte de tenter la voie de Wally, avec les Rogues qui vont essayer de bien faire.
C'est cool, oui. Que ça soit l'identité de l'entité, et surtout la façon dont Wally a de raisonner avec elle, tout fonctionne bien et est fluide. Idem pour les interactions entre Piper et la famille, qui sont très justes et touchantes.
Je trouve néanmoins que ça va... vite. J'avais l'impression que la période Wolfe en Maire "dur" pouvait ou devait durer plus longtemps, et j'ai peur que la série, qui embraye sur une grosse saga sur la One-Minute-War, soit changée ensuite avec un possible retour de Barry. Je n'espère pas, tant j'apprécie ce titre et sa direction.
A voir. Jeremy Adams gère cependant bien, sans fausse note. Comme Fernando Pasarin, toujours bon mais toujours dans son style, massif et pas forcément dynamique.

Une fin surprenante et rapide, mais réussie et cohérente.

Batman vs. Robin #4
Efficace et réussi.
Mark Waid poursuit sa bonne saga, en tirant les fils pour la confrontation attendue : Batman contre Damian, possédé par Devil Nezha. L'affrontement est en défaveur d'un Bruce affaibli, et son fils est sur le point de le vaincre... quand il comprend que c'est un piège. Batman était déjà venu avant, discrètement, et a libéré Talia, pour empêcher Devil Nezha de mettre le Heaume de Dr Fate, boosté par la Magie de tous les autres (Devil Nezha le veut pour réorganiser le monde et se protéger de son fils, qui le hait ; a priori, ce fils ne semble pas naturel, car il lui reproche d'avoir tué ses vrais parents). Bruce récupère le Heaume, libère Damian qui va affronter Mother Soul avec Talia (Talia la pousse dans le vide, Damian la rattrape mais sa grand-mère se laisse tomber). Batman affronte Devil Nezha,

Spoiler:

C'est bien, oui. Mark Waid ne fait pas dans l'über-Batman, mais j'ai apprécié de voir que la "victoire" de Damian ait été préparée ; pour faire intervenir une alliée. C'est cool, le réveil de Damian est agréable, les quelques mots par-ci, par-là de Bruce ou Damian sont touchants. L'ensemble est fluide, même si les teasers avaient déjà spoilé le Heaume sur Batman ; ce qui est dommage.
Je suis curieux de la suite, d'autant que Mahmud Asrar continue de très bien gérer un graphisme éclatant et fort agréable à l'oeil.

Une bonne saga, bondissante et pas trop sombre, même si ça ne rigole pas trop. Cool !

DCeased : War of the Undead Gods #5
Sympathique, mais avec toujours le sentiment de la saga de trop.
Ici, Mr Mxyztplk arrive pour "calmer" la bagarre entre les Gardiens de l'Univers et les super-héros, avec un Arès manipulateur. Les Oans se calment un peu, on voit que la planète de Kilowog est attaquée alors que la menace d'Erebos pousse à réunir la Quintessence. Le Corps va aider Kilowog avec Superman, Jon va aider les autres mondes menacés alors que Big Barda et Mr Miracle arrivent sur Terre-2 pour demander de l'aide pour leur fils enlevé. Hélas, chez Kilowog, la menace ennemie est trop forte : Mr Mxyztplk n'a pas le temps d'anéantir Darkseid car

Spoiler:

La Batterie d'Oa est ensuite anéantie, Kilowog et John Stewart meurent, la Supergirl possédée (et jamais vue par Clark avant) s'en prend à Superman. La Quintessence est amputée de membres et hésite, mais le Spectre s'énerve et va

Spoiler:

C'est bien, oui. Il y a plus d'entrain, de fougue, d'épique ; mais ce n'est plus comme avant. Tout sonne un peu déjà vu, déjà fait, déjà expérimenté. Même les morts deviennent redondants, ainsi que les adieux prenants et émouvants.
Dommage. Ca fonctionne, hein, mais c'est devenu trop commun. Même les pages de Trevor Hairsine, réussies et intenses, semblent aussi un rappel du passé récent et glorieux.

Une saga de trop, mais toujours correcte.

Stargirl : The Lost Children #2
Ah, c'est cool.
Geoff Johns poursuit sa saga sur les sidekicks disparus, avec ici un focus sur Stargirl et Emiko. On comprend mieux pourquoi elles sont dans cette quête : Emiko a grandi sur une île abandonnée, espérant qu'on vienne la sauver sans que personne ne vienne. Le destin des sidekicks oubliés la touche, et Stargirl tient tellement à elle, sa seule amie de son âge super-héroïne, qu'elle veut vraiment la soulager en l'aidant à sauver ces anciens jeunes héros. Sauf que Courtney doute d'en retrouver certains vivants vu les années passées. On plonge aussi dans l'Arrow-Cave, ce qui est fun, avec confirmation que les Green Arrow & Speedy des 40s sont "les nôtres", via un voyage temporel ; cool. Les filles vont en bateau vers l'île concernée, sont averties de repartir mais s'échouent dessus. Sur une plage formulée de sable Miraculo, alors que des sidekicks bien jeunes viennent les retrouver pour les avertir que l'ennemi les empêchera de repartir.
C'est cool, oui. Il y a un côté "simple", réjouissant, bondissant, "pur" même qui est très agréable, car ce n'est pas gnangnan. Ce n'est pas cynique, le super-héroïsme est assumé mais rendu frais par ces deux filles bien écrites, et des rebondissements bien amenés. C'est coloré et souriant, et ça fait franchement plaisir et du bien (d'autant que l'absence d'ambiance lourde et sombre, c'est bien pour Johns, hein).
D'autant que Todd Nauck continue d'être très bon, meilleur que dans mes souvenirs et très inspiré.

Un vrai bonbon très agréable à retrouver.